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Christian's Encyclopedia : C



  1. C
  2. CABALE (Cf. Kabbale)
  3. CABUL
  4. CACHET
  5. CADAVRES
  6. CADRAN SOLAIRE
  7. CAILLES
  8. CAIN
  9. CAÏNAN
  10. CAIPHE
  11. CAIUS
  12. CALAH
  13. CALCOL
  14. CALDEE
  15. CALDEENS
  16. CALEB
  17. CALENDRIER
  18. CALNE
  19. CALOMNIE CALOMNIATEUR
  20. CALVAIRE
  21. CAM
  22. CAMELEOPARD
  23. CAMP
  24. CANA
  25. CANAAN
  26. CANNANITES
  27. CANDACE
  28. CANNE
  29. CANNEH
  30. CANNELLE
  31. CANON BIBLIQUE
  32. CANON BIBLIQUE PERLES
  33. CANTIQUE
  34. Cantique des Cantiques
  35. Cantique nouveau
  36. CANON
  37. CAPERNAUM
  38. CAPHTOR
  39. CAPHTORIM
  40. CAPPADOCE
  41. CAPTIFS, v. Esclaves
  42. CAPTIVITE v. Exil
  43. CARAN
  44. CARKEMIS
  45. CARMEL
  46. CARPUS
  47. CARQUOIS
  48. CASIPHIA
  49. CASSE
  50. CASTOR ET POLLUX
  51. CATHECUMENE
  52. CATHOLIQUE
  53. CAVALIER
  54. CAVERNES
  55. CECITE
  56. CEDRE
  57. CEDRON
  58. CEINTURE
  59. CELIBAT
  60. CENCHREE
  61. CENDRES
  62. CENE
  63. CENS
  64. CENT (cf. fichier externe)
  65. CEPHAS v. Pierre
  66. CERCUEIL
  67. CERF
  68. CERVOISE
  69. CESAR
  70. CESAREE
  71. CHABOR
  72. CHACAL
  73. CHAIR
  74. CHALACH
  75. CHALCEDOINE
  76. CHAMBRE haute, v. Maison
  77. CHAMEAU
  78. CHAMEAUPARD
  79. CHAMOIS
  80. CHANDELIER
  81. CHANGEURS
  82. CHANTRES
  83. CHAR
  84. CHARISME
  85. CHASLUHIM
  86. CHASSE
  87. CHAT-HUANT
  88. CHATAIGNIER
  89. CHATIMENT
  90. CHAUVE
  91. CHAUVE-SOURIS
  92. CHEMIN
  93. CHEMISE v. vêtements
  94. CHÊNE
  95. CHENIX
  96. CHERUBIN
  97. CHEVAL
  98. CHEVELURE
  99. CHEVRE
  100. CHEVREUIL v. Gazelle
  101. CHIEN
  102. CHIFFRES v. Nombres
  103. CHINE v. Sinim
  104. CHIOS
  105. CHLOE
  106. CHONJA
  107. CHORAZIN
  108. CHOUETTE Lev Il, 17 v. Chat-huant
  109. CHREME
  110. CHRETIEN
  111. CHRISME
  112. CHRONIQUES
  113. CHRYSOLITHE
  114. CHRYSOPRASE
  115. CHRYSOSTOME
  116. CHUZAS
  117. CHRETIEN
  118. CHRIST
  119. JESUS OU JEHOVAH ?
  120. CHRONOLOGIE
  121. CHYPRE v. Cvpre
  122. CICERON
  123. CIEUX
  124. CIGOGNE
  125. CILICIE
  126. CIMETIERE
  127. CINNAMOME
  128. CIRCONCISION
  129. CITEE
  130. CITERNES
  131. CLAUDIA
  132. CLAUDE
  133. CLEMENT
  134. CLEOPAS
  135. CLIMAT v. Température
  136. CLOCHETTE v. Sonnette
  137. CLOUS
  138. COCHON v. Porc
  139. CODEX
  140. COEUR
  141. COLERE
  142. COLLIER
  143. COLOMBE
  144. COLONIE
  145. COLONNE
  146. COLOQUINTE
  147. COLOSSES
  148. COMMANDEMENT
  149. COMMERCE
  150. COMMOTION
  151. CONCOMBRES
  152. CONCUBINES
  153. CONFESSION
  154. CONJURER LES MORTS v. Python
  155. CONNAISSANCE
  156. CONSEIL DES ANCIENS v. Sanhédrin
  157. CONSTANTIN
  158. COOS
  159. COQ v. Poule
  160. CORAIL
  161. CORBAN
  162. CORBEAU
  163. CORE v. Homer
  164. CORE
  165. CORINTHE
  166. CORMORAN
  167. CORNE
  168. CORNEILLE
  169. CORPS
  170. COSAM
  171. COSBI
  172. COUPE
  173. COTON
  174. CORROYEUR
  175. COUDEE
  176. COUDRIER
  177. COULEURS
  178. COULEUVRE
  179. COUPE
  180. COUR
  181. COURAGE
  182. COURGE
  183. COURRIER
  184. COUTEAUX
  185. COUVERTURES du tabernacle, v. Ta
  186. CRAINTE
  187. CRAMOISI
  188. CREDIT Voir Emprunt
  189. CREMATION
  190. CRESCENS
  191. CRETE
  192. CROCODILE
  193. CUB
  194. CUISINE
  195. CUISSE
  196. CUIVRE v. Airain
  197. CUMIN
  198. CUN
  199. CUSH
  200. CUSAI
  201. CUSAN
  202. CUSAN-RISCHATHAJIM
  203. CUSI
  204. CUTH
  205. CUVE
  206. CYGNE
  207. CYMBALES
  208. CHYPRE
  209. CYPRE v. Troène
  210. CYPRES
  211. CYPRIEN
  212. CYRENE
  213. CYRENIUS
  214. CYRUS

C

Ou Kab, 2Roi 6,2o., mesure qui contenait la dix-huitième partie de l'Epha, ou du Bath. la sixième partie d'un sat, ou environ 21 coquilles d'œuf Près de deux litres.

v. Mesures.

CABALE (Cf. Kabbale)

CABUL

1°) Ville sur les frontières de la tribu d'Àser, Jos 19,27

2°) Nom que Hiram, roi de Tyr, donna dédaigneusement aux pays que Salomon lui offrit en récompense des services qu'il lui avait rendus pendant la construction du temple, en charrois, métaux et bois précieux, 1Roi 913 Cabul signifie déplaisant, aride. Il faut chercher ce district dans les parages rudes et peu fertiles qui se trouvent au nord-ouest de la chaîne des montagnes galilèennes, qui séparent la Phénicie de la Palestine.

CACHET

Les Orientaux ont de tout temps regardé les cachets ou sceaux munis d'un petit manche bien élégant, comme un des ornements les plus agréables et les plus nécessaires pour l'homme. Les Hébreux n'ont pas fait exception à cette règle, Cant. 8,6 Agg. 2,23 Jer 22,24 Hérodote raconte la même chose des Babyloniens. De nos jours encore les Persans portent des cachets, ou à leurs doigts, ou suspendus à leur cou et retombant avec grâce sur la poitrine.L'empreinte consiste ordinairement non dans une figure, mais simplement dans le nom du propriétaire entouré d'une maxime de Mahomet, comme d'une auréole favorable. On se sert pour cire d'une espèce d'encre de Chine résineuse, ou de terre sigillée pour des objets un peu considérables, tels que scellés sur les portes, etc. C'est en leur remettant le sceau ou l'anneau de l'Etat, que les princes orientaux avaient coutume d'élever à quelque charge ou dignité ceux de leurs sujets qu'ils croyaient devoir honorer de cette faveur. Gen 41, 42 Est 310 8,2

CADAVRES

La manière dont les anciens Hébreux préparaient les morts pour la sépulture, et dont ilsles ensevelissaient, nous est à peu près entièrement inconnue: tout ce que nous en savons, c'est que dans les temps primitifs el de l'antique simplicité, c'étaient les plus proches parents, fils et frères, qui pourvoyaient eux-mêmes directement à la sépulture de celui qu'ils venaient de perdre, Gen 25, 9 33,29 Jug 16,31 Plus tard, d'autres restèrent chargés de ces soins funéraires, et Amos, 6,10, semble même compter au nombre de ses menaces les plus redoutables, le fait que les morts n'auront pour les porter au sépulcre, que leurs plus proches parents. La coutume de fermer les yeux aux morts et de les embrasser, remonte à la plus haute antiquité, Gen 46,4 50,1 cf. lliad. 11,452.Eneid. 9,487 Plin. 11, 55 Dans les temps postérieurs nous voyons le cadavre lavé aussitôt après la mort, Act 9,37, puis enveloppé dans un grand linceul, Mat 27,59 Mar 15, 46 Luc 23,53, ou, plus ordinairement, tous les membres enveloppés de langes, Jean 11, 44, et des aromates interposés entre le corps et ces tissus, Jean 19,39 cf. 12, 17

Aux funérailles des princes, ou des seigneurs juifs, le mort était revêtu de ses habits les plus précieux, et l'on faisait autour de lui des fumigations abondantes des parfums les plus exquis.

Le prompt ensevelissement des morts, que l'on trouve avoir été en usage chez les Juifs d'un âge subséquent, Act 5, 6 10, se fondait sur les idées de souillure et de pureté légales, exposées Nom 19, II.; les patriarches et les Orientaux de cette époque ne se pressaient pas autant, Gen 23,2 sq. Le mort était ordinairement déposé dans une bière Peut-être ouverte) et porté sur un brancard, suivi de ses parents et de ses amis, 1Sam 23,12Sam 3,31 Luc 7,12 14] Act 5, 6 10 Avant le départ du convoi la maison était remplie de cris de deuil, d'hymnes funèbres, et de bruits d'instruments, Mat9,23Marco, 38 cf. Jér.9,172Chr 35,25 quelquefois même, d'après la Mish-na, les Juifs avaient, comme les Grecs et les Romains, des femmes salariées pour pleurer. — Après l'ensevelissement venaient les repas de deuil, 2Sam 3,35 Jer 16,5 7 Os. 9,4 Eze 24,17, et ces repas qui se faisaient d'abord dans l'intimité, devinrent plus tard, chez les familles riches, des repas d'apparat, auxquels était convié tout le public, à l'honneur du défunt. — Les guerriers étaient ensevelis avec leurs armes. Eze 32,27 cf. Virg. jEneid. 6,233 — v. encore Sépulture et Tombeau.

Nous avons dit un mot de la souillure légale qu'entraînait le contact des cadavres d'hommes, Nom 19, ou d'animaux, Lev Il, 24 Quel but le législateur a-t-il eu en vue en promulguant cette disposition ? D'accord avec l'ensemble de son œuvre législative, il a voulu préserver les Hébreux de maux matériels, et leur donner des idées saines; les préserver des maux matériels, en les engageant à ensevelir le plus tôt possible ces cadavres d'a-nimaux que les mœurs orientales jettent volontiers à la voirie, les exposant à la voracité des chiens et des vautours, aux intempéries de l'air, et à la putréfaction, coutume dont les conséquences ordinaires sont des exhalaisons empoisonnées, des maladies contagieuses et la peste. Ainsi, par une loi dont il ne comprenait pas toujours la portée, chacun se trouvait intéressé à faire disparaître, en les cachant sous le sol, des corps sans vie, dont le contact, même involontaire, eût entraîné pour lui toutes les obligations gênantes d'une souillure légale. Ces considérations qui se rapportent surtout aux cadavres des animaux, sont les mêmes encore pour ce qui regardait les corps des suppliciés, qui longtemps, même chez des peuples plus civilisés que les Orientaux, ont menacé la santé publique. Par là encore, et par l'horreur que devait inspirer le contact des cadavres, cette loi servait à prévenir la contagion de certaines maladies, et chacun sait combien le corps de l'homme, son sang et ses os, renferment de germes destructeurs lorsque la vie, cette force mystérieuse, n'est plus là pour en contrebalancer et en anéantir les effets pernicieux. — Puis, sous le rapport moral, le législateur avait su prémunir son peuple, soit contre la profanation des débris humains, soit contre une folle adoration, contre un culte insensé qu'heureusement on n'avait pas encore imaginé de leur rendre, mais que l'homme animal est peut-être tenté de rendre au corps animal, oubliant que ce

qui est né de la chair est chair, et doit retourner en la poudre de laquelle il a été tiré. — Quant à la question spéciale du cadavre de Moïse, Jude 9, nous en reparlerons à l'article de Moïse.

CADRAN SOLAIRE

Qu'est-ce que le cadran d'Achas dont il est parlé (Isa 38,8, et sur les degrés duquel le prophète fit reculer l'ombre du soleil:1 Les Septante et Josèphe le prennent simplement pour un escalier quelconque le long duquel l'ombre descendait par hasard; d'autres y voient aussi un escalier, mais qui aurait été construit exprès dans le but de servir de cadran solaire. Les interprètes juifs, cependant, sont en général d'accord à voir dans ces degrés un véritable cadran solaire, un lapis horarum d'après le Targum, un horologium d'après Symma-chus et Jérôme. Il est probable, en effet, que les Juifs connaissaient les cadrans; car nous savons que Achaz, amateur de nouveautés et d'inventions, 2Roi 16,10 sq., était en relation avec les Assyriens, et c'est des Babyloniens, d'après Hérodote 2, 109, que les Grecs eux-mêmes avaient appris l'art des cadrans et la division du jour en douze parties.

Quant à la forme de ces cadrans, il y en avait de deux espèces; les uns, selon le rabbin Elia Chômer, consistaient en une demi-sphère creuse, au milieu de laquelle était une boule dont l'ombre indiquait les heures, en tombant sur les lignes gravées dans l'intérieur delà sphère, au nombre de 28 cette espèce de cadran fut inventée, selon Yitruve, par le caldéen Bérosus, et était connue des Grecs sous le nom de vx*?u Vaisseau) ou d'hémisphère; les autres, et c'étaient les plus connus de l'antiquité, consistaient en des obélisques placés au centre d'une plaine circulaire plus ou moins grande, dont la circonférence était divisée en parties égales; c'est ce que les Grecs nommaient un gnomon indicateur.

Les interprètes, et surtout les rationalistes, ont cherché une explication physique du miracle rapporté dans l'histoire d'Ezéehias; le philosophe juif Spinosa voulait l'expliquer par un parhélie: c'était se donner une peine inutile et compliquer le miracle en pure perte; d'autres n'y ont vu qu'une illusion d'optique opérée par la réfraction des rayons solaires dont les vapeurs de l'atmosphère auraient été la cause: pour cela, ils reproduisent l'anecdote qui s'est passée à Metz, en Lorraine, le 27 mars 1703, où le prieur du couvent, lepèreRomuald, observa un changement, une rétrogradation de plus dune heure et demie dans l'ombre du soleil. Gese-nius dit que cette anecdote ne prouve rien, et Winer convient que si l'on veut ajouter foi au récit du prophète, il faut se contenter de la phrase banale des orthodoxes, que ''Dieu peut à sa volonté, et selon son bon plaisir, modifier ou suspendre les lois de la nature.'' Nous n'essaierons pas d'expliquer le miracle, mais voici comment nous croyons que le texte expose qu'il s'est passé. 11 ne paraît pas qu'il y ait eu sur le corps même du soleil aucune espèce d'altération; il ne paraît pas non plus que le miracle se soit fait sentir sur une étendue quelconque du globe, ni même ailleurs que sur le cadran d'Achas; de sorte qu'à cet égard on peut s'abstenir de parler, comme on le fait quelquefois, d'un grand dérangement qui serait arrivé dans toute la nature pour satisfaire à la simple et vaine curiosité d'un prince. Les choses ont suivi leur cours naturel, et pour donner un signe à Ezé-chias, Dieu a fait dévier d'une manière extraordinaire l'ombre du cadran, sans que rien ait été changé d'ailleurs.

Parmi tous les au très signes que le prophète aurait pu donner au roi, il a choisi celui-ci, peut-être parce que les signes donnés dans le ciel étaient regardés comme plus frappants et moins exposés à l'erreur ou à l'influence des démons infé-! rieurs; c'est pour la même raison que les j pharisiens demandaient au Seigneur un j signe dans le ciel. Mat 16,1, et la bête i de l'Apocalypse, au milieu de ses épouvantables miracles, va jusqu'à faire tomber le feu du ciel. Ap. 13,13

Il est probable que le cadran d'Achas était placé de telle sorte que le roi malade put aisément de son lit y tixer ses regards.

CAILLES

Ce nom ne se rencontre que Exo 16,13 îsomb. 11,31 et Psa 105, Xo.,i et quoique les caractères indiqués dans ces passages ne soient pas très significatifs, il ressort de la comparaison avec l'arabe, que c'est bien par cailles que doit se traduire le mot hébreu Slav. Les voyageurs et les auteurs anciens parlent tous de l'abondance de cailles que l'on trouve dans les déserts de l'Arabie Pétrée et dans les contrées qui avoisinent l'Egypte. Comme le vol de ces oiseaux est fort peu élevé, les habitants peuvent les saisir à la main, ou les tuent en frappant au hasard l'air avec leurs bâtons; ils en font, au dire d'Hérodote, un mets très recherché. Cependant il paraît, d'après les observations qui ont été faites, que les cailles qui furent envoyées dans le camp des Israélites ne sont pas la caille commune Te-trao coturnix) mais une espèce particulière que les Arabes distinguent sous le nom de Kata. et qui a passé dans le système de Linnée sous celui de tetrao Al-chata Israelitarum. Cette caille vit dans l'Arabie Pétrée, en Judée, dans l'ancienne Idumée, enMoab, en Syrie, et jusqu'à Alep; elle est de la grosseur d'une tourterelle; elle a le bec court, jaune, recourbé, et marqué au bout d'une tache blanche; le cou et la tète gris-cendré, le ventre et le dos gris-rouge tirant sur la souris, la queue en forme de coin et les jambes garnies de plumes par devant; par tous ces caractères elle appartient à la famille des perdrix. Quoique ferme et sèche, sa chair offre aux indigènes une nourriture agréable, d'autant plus précieuse qu'elle n'est pas rare, car cet oiseau va par troupes nombreuses et se laisse facilement attraper.

Quant à la mort soudaine dont furent frappés un grand nombre de ceux qui, dégoûtés de la manne . avaient demandé avec violence une nourriture plus ordinaire etplus forte, Nom 11,33. elle fut sans doute dans la pensée divine, mais il n'est pas nécessaire d'invoquer ici l'intervention d'un miracle; les anciens prétendent que les cailles se nourrissent quelquefois d'ellébore et d'autres plantes vénéneuses, ce qui ne laisse pas de rendre leur viande un aliment dangereux; en tout cas elle est indigeste, et l'excès de cette nourriture, l'usage immodéré qu'en firent sans doute les plus impatiens des Israélites, aura chargé leurs estomacs désaccoutumés depuis longtems de viandes et d'autres aliments solides; le brûlant climat du désert d'Arabie aura rendu leur indigestion plus dangereuse, et l'on sait que dans ces zones ardentes un excès dans le manger et le boire se trahit bien vite par des symptômes dangereux, qui souvent mènent à la mort. Les Israélites furent punis pour avoir obtenu de Dieu ce que Dieu avait déclaré ne pas vouloir leur accorder; souvent Dieu cède à d'injustes prières, mais c'est dans sa colère; il donna Saul aux Juifs pour les punir.

Quelques auteurs pensent qu'au lieu de cailles il faut lire sauterelles, mais ils ne s'appuient que sur le simple fait qu'on lit sécher ces animaux au soleil,Nom 11, 32, comme si l'on n'avait pas pu faire nécher aussi les cailles.

CAIN

Possession) le premier homme qui fut conçu et qui eut un père et une mère pécheurs. Lorsque Eve l'eut mis au monde, elle parut croire que c'était là l'homme de la promesse qui devait briser la tète du serpent: c'est du moins le sens que plusieurs personnes donnent aux paroles qu'elle prononça: J'ai acquis un homme de par le Seigneur, Gen 4,1— Caïn étant devenu grand, se mit à culti-tiver la terre, tandis que son frère Abel prenait soin des troupeaux; ils avaient d'ailleurs une grande quantité de frères et de sœurs, nés, comme eux, d'Adam et d'Eve.

Au bout de quelques années, 4,3 D'autres traduisent: à la tin des jours, c'est-à-dire le septième de la semaine; v. Wiison, Sept discours sur l'autorité divine du Seigneur; le passage 1Sam

2, 19 parle en faveur du sens que nous adoptons); au bout de quelques années, en un jour de fête, Caïn offrit à le Seigneur des fruits de la terre, et Abel des premier-nés de son troupeau. Abel, nous dit le Saint-Esprit, H61 II, était dans la foi, et ses œuvres étaient justes; mais celles de Caïn étaient mauvaises, I Jean

3,12 C'est pourquoi son offrande ne fut pas reçue comme le sacrifice d'Abel. Peut-être s'en aperçut-il en voyant la paix que le Saint-Esprit avait versée dans le cœur de son frère, tandis que sa conscience à lui, demeurait agitée; peut-être aussi qu'alors, comme en d'autres occasions, Dieu lit tomber du ciel le feu sur les victimes d'Abel, tandis qu'aucune manifestation de ce genre n'eut lieu en faveur desoblations de Caïn. Celui-ci. instruit parle Seigneur de la raison pour laquelle son sacrifice n'avait pas été agréé, s'en prit à son frère au lieu de se corriger, et l'ayant rencontré dans les champs, il le tua. Ainsi, devenu meurtrier par haine et par jalousie, Caïn étouffe par les insolences de l'impjèté le cri de sa conscience, et repousse la voix du Seigneur qui voudrait l'amener à la confession de son crime; la malédiction divine repose sur sa tète coupable; il part et fuit dans le pays de Nod avec sa femme, qui est en même temps la sœur de sa victime et la sienne propre; et soit qu'il en eût déjà des enfants, soit que, peut-être, ces scènes de meurtre se soient passées au commencement de son mariage, il nous est dit que c'est là, dans le lieu de son exil, qu'elle lui enfanta Ilénoc, le père d'une postérité qui semble avoir marché sur les traces impies de son aïeul. Ainsi, dès l'entrée du péché dans le monde., nous voyons la famille humaine poussée par Satan aux plus grands crimes, et plongée dans la plus affreuse misère. Adam, le premier transgresseur de la loi divine, se voit frappé dans ses deux tils: le meilleur périt d'une mort violente, et l'autre doit s'enfuir loin des lieux qu'habitent les malheureux auteurs de ses jours, qui lui ont transmis le péché avec la vie !

Il est possible que Caïn n'ait pas voulu tuer son frère; il ne savait peut-être pas même bien ce que c'est que la mort. Il a voulu le frapper, le blesser, le faire souffrir, lui faire autant de mal que possible, mais sans penser que sa vie dût s'écouler par ses blessures et par ses souffrances; la haine a causé la mort sans peut-être même la soupçonner, et notre Sauveur l'a répété plus tard par la bouche d'un de ses apôtres: celui qui hait son frère est un meurtrier, 1 Jean 3,15

Quant au signe que Dieu mit sur Caïn afin qu'on ne le tuât pas, nous ne le connaissons pas; ce pouvait être simplement l'air de son visage; il est d'ailleurs beaucoup plus dans l'analogie de la langue hébraïque de traduire ''Dieu donna un signe à Caïn,”lui garantissant sa protection contre la vengeance des autres hommes. La crainte qu'éprouvait ce meurtrier nous est une révélation bien remarquable de ce que devient un homme lorsque sa conscience est troublée; il perd cette dignité qui est l'apanage du maître du monde, il craint tous les êtres créés, parce que Dieu lui a oté l'assurance intime de sa protection. Les promesses que Dieu fait au fugitif nous montrent aussi la longue patience de Dieu, qui garantit même au pécheur son existence, et qui ne veut pas faire tomber tous ses jugements sur sa tète coupable, avant d'avoir épuisé les trésors de sa miséricorde. On peut dire aussi, avec Schrœder, que ces promesses de Dieu ne s'adressaient pas à Caïn lui-même; elles avaient pour but d'empêcher le développement de l'esprit de vengeance humaine.

CAÏNAN

ou Kenan, fils d'Enos, naquit l'an du monde 325 à l'âge de 70 ans il eut Mahalaléel, ce qui ne veut pas dire que ce fut là son fils aîné, car l'Ecriture ne nomme que les patriarches desquels descendit Noé. Caïnan eut encore beaucoup d'autres enfants, Gen 5, 13, puis il mourut, à l'âge de 910 ans, Gen o, 9-14 Il est nommé dans la généalogie de Marie, Luc 3,37 — Dans la même généalogie, au v. 36e, on retrouve un autre Caïnan, évidemment distinct du premier; fils d'Arphaxad, est-il dit, et père de Sala, le père d'Héber; mais dans toute la généalogie de l'Ancien Testament, Arpac-sad est nommé, sans intermédiaire, père de Sélah Ou Sala) Gen 10, U. Il, 12 (1Chr '1, 24, sans que ce Caïnan soit même indiqué dans aucune des anciennes versions, grecque, samaritaine, chaldaïque, syriaque, ni dans Philon, ni dans Josèphe. ni dans Jérôme. On pourrait expliquer ce fait en supposant, ce qui est possible aussi, que les anciennes généalogies ont omis le nom de ce Caïnan comme elles omettaient fréquemment des générations peu importantes; mais alors on devrait se demander pourquoi Luc l'a donné, et surtout comment

il se l'est procuré. L'explication la plus simple et la plus vraisemblable, c'est que Helléniste lui-même, et écrivant son Evangile pour des Grecs, saint Luc aura suivi la version grecque des Septante, qui ajoute le nom de Caïnan dans la généalogie de Sem, Gen 10, 22 11, 13 On ne sait, du reste, pas comment ce nom a pu se glisser ou s'introduire dans cette dernière traduction.

CAIPHE

successeur de Simon fils de Camith, exerça la souveraine sacrifica-ture dès l'an 25 de l'ère chrétienne, pendant les dernières années de notre Sauveur, et dans la première période de l'âge apostolique. Il était redevable de la noble charge qu'il exerçait à un fonctionnaire païen, le procurateur romain Valerius Gratus, et l'on peut dire qu'il l'exerça en païen, dévoué au pouvoir qui l'avait élevé. Il était Sadducéen, Act 5, 17, et avait épousé la fille de l'ancien sacrificateur Anne. Il fut l'un des plus ardents ennemis du Christianisme, et lorsque les sacrificateurs et les pharisiens, effrayés de l'effet que produisait la résurrection de Lazare, consultèrent entre eux pour faire mourir Jésus, Caïphe prononça ce mot bien connu, qui n'était dans son esprit que le fruit de sa politique toute romaine, mais qui, dans la pensée du Seigneur, était une prophétie: Il est de notre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, Jean 11, 49 50 Deux jours avant Pâques, nous le retrouvons réunissant le sanhédrin dans sa maison, pour délibérer sur la manière de se saisir de Jésus par finesse, car ils craignaient le peuple, Mat 26, o. Mar 14,1 Luc 22,2 Puis, le matin de la nuit où notre Sauveur fut arrêté, le même Caïphe, attendant peut-être la convocation du sanhédrin, commence un interrogatoire privé de Jésus, et permet à ses valets de le frapper; mais il ne peut rien trouver chez le roi de paix qui trahisse un révolutionnaire, prêt à s'insurger contre Rome pour se faire couronner roi de Juda, Mat 26,57 Mar 14,53 Luc 22, M. Jean 18,15 Le sanhédrin se rassemble, Jésus comparaît, on remplace l'illégalité par des formes légales; faute de témoins, l'on en suborne; à défaut de bons, l'on en prend de mauvais; on transforme en blasphème contre le temple de Dieu quelques paroles que Jésus a dites touchant le temple de son corps; et quand notre Seigneur dédaigne de répondre à des questions inutiles, on s'irrite, on menace. Enfin, interrogé sur sa divinité, notre Sauveur la proclame; et trop heureux d'une réponse qui lui fournit un si spécieux prétexte, le vil Caïphe affecte de déchirer ses vêtements à l'ouïe de ce qu'il estime être un blasphème, et la sentence de mort coule sans peine de son cœur plein de fiel et d'envie, Mat 27,2 Jean 18,28

Mais, comme le sang irrite encore la soif du tigre au lieu de le désaltérer, Caïphe de même, non content de la mort du Juste, insensible aux miracles qui l'accompagnent, insensible à sa résurrection, peu soucieux de croire aux gloires de l'Ascension et de la Pentecôte, recommence à persécuter les disciples, auxquels le Maître a communiqué ses vertus; Pierre et Jean doivent comparaître devant lui pour la guérison d'un impotent, Act 3 4,6 Relâchés avec menaces, les apôtres continuent à dire les merveilles de la croix, et ils doivent de rechef se présenter devant l'assemblée des iniques, 5,17 ils sont jetés eu prison, puis délivrés par un ange. 5, 18 19; saisis de nouveau, ils se justifient devant le sanhédrin: Caïphe et les siens, grinçant des dents, consultent pour les faire mourir, a, 33 mais l'avis de l'honorable Gamaliel prévaut, les apôtres sont sauvés, et Caïphe n'a pour toute consolation que la ressource de les faire fouetter avant de les relâcher.

C'est ici que s'arrêtent pour nous les données de l'Ecriture Sainte sur la vie de Caïphe; peu après l'éloignement de Pi-late, Caïphe fut également déposé par le proconsul Vitellius, 36 ap. C., et remplacé par Jonathan, fils d'Ananus. Quelques membres de l'ancienne église le confondent avec Josèphe l'historien, et ont cru, mais à tort, qu'il s'était converti plus tard au christianisme.

Il est peu de figures dans la Bible qui présentent à un si haut degré la haine pour la vérité, la bassesse, la violence et la ruse; Caïplie persécuta l'Evangile et resta sourd et aveugle en présence de tous les faits qui pouvaient le rendre attentif à la divinité de celui qu'il persécutait.

CAIUS

3Jean 1, «. Gaïus.

CALAH

Ancienne ville d'Assyrie, fondée peu après le déluge par Assur, Gen 10,11 12, ou, comme d'autres le pensent, par ÏSimrod. On ne sait rien de sa situation exacte; quelques-uns comparent Chalach, cf.

CALCOL

1Roi 4,31 (1Chr 2 6, v. Etlian.

CALDEE

Caldéens

CALEB

1°) fils de Jéphunné, frère de Kénaz, et descendant de Juda, l'un des douze Israélites envoyés pour l'exploration du pays de Canaan, fut le seul avec Josué, qui, au retour, loin d'effrayer le peuple, chercha à lui inspirer cette confiance en le Seigneur dont il était animé lui-même. Caleb, dont le nom signifie plein de cœur, les encouragea fortement à ne pas craindre, et à croire aux paroles de Celui qui ne leur avait jamais manqué, Nom 14 Mais les Israélites crièrent, versèrent des larmes, voulurent se choisir un guide pour retourner en Egypte, et furent sur le pas de lapider ceux qui parlaient de courage et de conquête. Iahweh alors, jura que tous ces hommes de col roide périraient au désert, et Caleb seul, avec Josué, reçurent la promesse qu'ils entreraient en Canaan. Plus tard, il fut désigné pour faire le partage du pays, Nom 34,19; il est probable quece partage se fit au fur et à mesure que le peuple avançait. Caleb obtint pour sa part la possession de Kiriath-Sepher ou Hé-bron, que Dieu lui avait promise quarante-cinq ans auparavant; plein de reconnaissance, il rendit grâces à le Seigneur pour toutes ses faveurs, en particulier pour cette vigueur de corps et d'âme qu'il lui avait conservée, quoique il eût alors quatre-vingt cinq ans. Il ne tarda pas à montrer, par le fait, que ses forces n'avaient en rien diminué, car il repoussa les Hanakins qui s'étaient emparés de la montagne de Hébron, et les déposséda. Son neveu Hothniel, fils de son frère cadet Kénaz, le seconda puissamment dans cette entreprise, et mérita par sa valeur la main de sa fille Hacsa, Jug 1, 12, qu'il avait promise au héros qui se distinguerait le plus; ce héros devint plus tard le premier des Juges d'Israël, v. Nom 26,65 32, 12 34,19 Deu 1, 36 Jos 14,6 15, 13 21, 12 (1Chr 6,56

2°) Caleb, (1Chr 2,9 18, épousa Ephrat, qui lui enfanta Hur; il était fils de Hetsron, et portait encore le nom de Celubaï, v. 9

3°) Caleb, (1Chr 2,30, fils de Hur, et petit-fils du précédent; il fut père de Sobal, de Hareph, et de Salma père de Bethléhem.

4°) Ville ou district de la tribu de Juda, 1Sam 30, 14 C'est dans ses environs que se trouvait Hébron; mais l'on ne sait pas si c'est du fils de Jéphunné ou du fils de Hetsron qu'elle avait pris son nom.

CALENDRIER

Calendrier Israelite

Note: l’utilisation du calendrier lunaire auquel il fallait régulièrement rajouter un mois, évitait l’Astrolâtrie puisqu’il modifiait constamment la position des astres. - (Isa 47,10-15

L’année juive se découpe en 2 semestres opposés. - Lev 23,27-32 Nom 29,7-11 Sir 50,6

Ce schéma, reflète bien l’image des Saintes-Ecritures:

–        La création matérielle originelle, de l'Ancien-Testament Gen 1,1)

–        La création spirituelle du Nouveau-Testament. Jean 1,1))

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Cf. aussi: fêtes israélites,

CALNE

ville bâtie par Nimrod, au pays de Sinhar, Gen 10, 10 Amos6,2Tim Calno, (Isa 10, 9, peut-être aussi Can-neh, Eze 27,23: selon les Targums et saint Jérôme ce serait Ctésiphon sur la rive orientale du Tigre, vis-à-vis de Sé-leucie; les anciens appelaient Chalonitis le pays qui environnait cette ville; la contrée avait conservé l'ancien nom.


Calomnie, Calomniateur

CALVAIRE

ou GOLGOTHA, place du crâne, ainsi nommée ou de sa ressemblance avecle haut de la tête d'un homme, ou de ce que c'était là qu'on exécutait les malfaiteurs, ou enfin à cause de la tradition qui veut que le crâne du premier homme ait été enterré dans cet endroit. Sem, dit-on, aurait reçu ce crâne de Noé, et, doué d'un esprit prophétique, l'aurait enseveli à l'endroit même où il savait que le sang du second Adam coulerait pour le salut de l'humanité.

C'était une petite colline ou une hauteur à l'ouest de Jérusalem, et hors des murs, selon la loi de Moïse, Mat 27,33 Jean 19,17 cf. Heb 13,12 C'est probablement dans la vallée de Guihon qu'il faut la chercher, mais on n'en connaît pas la place exacte; les orientalistes, amateurs et poètes, se contentent de la tradition qui met le Calvaire dans l'enceinte même de Jérusalem; c'est plus commode pour les pèlerins sans doute, mais c'est contraire aux données bibliques; et quoi que M. de Lamartine puisse nous dire de ce grand dôme blanc, noyé dans un dédale de rues et d'édifices qui l'environnent, nous trouvons, comme lui, ''qu'il est difficile de se rendre compte ainsi de l'emplacement du Calvaire.'' On peut dire, il est vrai, que la ville, rétrécie du côté de Sion, se sera aggrandie du côté du nord, pour embrasser dans son enceinte un site aussi grand de souvenirs; mais à tous égards cette supposition est inacceptable; si le dôme qu'on montre aujourd'hui pour le Calvaire l'était effectivement, le lieu d'exécution n'aurait été éloigné du temple que d'un demi kilomètre, ce qui est peu probable; en outre cette colline de Golgotha se serait trouvée dominer du dehors les retranchements de Jérusalem, et les dominer de fort près, puisqu'ils devaient passer entre le temple et le Calvaire; ce n'eût guère été habile, sous le pas de vue stratégique, c'eût été donner aux assiégeants une position militaire trop précieuse, et le génie des Hébreux n'autorise pas la supposition d'une faute semblable. Le Golgotha que l'on montre n'est donc pas le véritable; il faut le chercher hors des murs de la ville, du côté du nord-ouest.

CAM

l'un des trois fils de Noé, et probablement le plus jeune, échappa au déluge avec son père, mais ne fut sauvé des flots que pour tomber d'une autre manière sous la pesante malédiction du péché: l'état d'ivresse du patriarche était pour ses fils un spectacle nouveau; pour Cam ce fut un sujet de plaisanterie; il découvrit la honte paternelle et voulut associer ses frères à ses railleries. Il fut maudit.

Quelques-uns ont trouvé le jugement trop sévère; et il le serait peut-être si l'on ne considérait ce crime que comme un acte de légèreté; mais il paraît que, dans cette occasion, se manifesta un esprit d'impiété et d'impureté qui méritait complètement la punition que Noé annonçait au nom de Dieu.

On se demande encore comment, au lieu de tomber sur Cam ou sur tous ses fils, cette malédiction ne paraît avoir été adressée qu'au seul Canaan. Mais il est permis de croire d'abord que Canaan a i pris part au péché de son père, qu'il a peut-être exprimé une joie maligne, une satisfaction perverse du spectacle qui lui était offert, et que le mauvais trait du caractère de son père se reproduisait en lui dans toute sa force.—Déplus, comme ces premières pages de nos saints livres ont été écrites de manière à faire ressortir les traits qui concernent plus particulièrement Israël et son histoire, il était important, pour le peuple d'Israël, de connaître à l'avance le jugement de son Dieu contre les Cananéens qu'il devait plus tard exterminer, tandis que c'était plutôt une affaire de curiosité, et par conséquent moins utile, de connaître les oracles de Dieu relativement aux habitants de l'intérieur de l'Afrique; il est donc possible que l'historien sacré se soit borné à mentionner Canaan, sans nous rien dire de la malédiction également prononcée contre les autres. Il faut, du reste, ajouter que, selon toute apparence, quelques-uns des fils de Cam n'ont pas été atteints de la même malédiction; car les descendants de Cus et de Mitsraïm Les Ethiopiens et les Egyptiens ) ont formé des nations puissantes et florissantes, tandis que les fils de Canaan ont été exterminés, et que l'autre branche, celle de Put Les Nègres) gémit sous le poids de sa condamnation depuisplusde 4,000 ans. —On a dit qu'il était indigne de Dieu de faire peser son courroux sur des nations entières pendant une longue suite de siècles, sans autre motif qu'un crime commis par un de leurs ancêtres. A cette objection, il n'y a qu'une réponse à faire; elle ressort de l'objection elle-même. Le fait existe. L'histoire entière rend témoignage de ce fait que ies nègres ont été un objet de commerce pour tous les pays qui les entouraient; ils se sont trouvés sur tous les marchés de l'ancienne Asie, de l'austère Sparte, de la légère et voluptueuse Athènes, comme ils se trouvent aujourd'hui dans les plantations des Etats du sud de l'Amérique. Et si ce fait existe encore après quarante siècles, la Parole de Dieu qui l'annonce, car c'est bien à elle qu'on en veut, n'en est plus responsable; elle reste un livre de prophètes, un livre inspiré: Dieu seul est en cause, lui qui a créé le fait. Le reproche qu'on essayait de diriger contre la Parole a forcément dévié et viendrait frapper celui qui sait réduire au silence les plus obstinés et les plus audacieux. Quant à la Parole, elle reste debout, intacte; ses funestes prophéties se montrent toujours vraies après un grand nombre de siècles; sa solidité n'est pas ébranlée par les assauts de ses adversaires: le passé est un témoignage pour l'avenir.

Voici, d'après Gen 10, 6 et suivants, le tableau de la postérité de Cam:

10 Cus 20 Mistraïm 30 Put 40 Canaan

1 Seba 1 Ludim 1 Sidoniens

2 Havïla 2 Hanaraim 2 Hittites

3 Sabtah 3 Lebabîm 3 Jébusicns

h Rahma k Naphtuhim 4 Amorites

a Seba 5 Pathrusim 5 Guirgasiens

b Dedan 6 Chasluhim 6 Héviens

5 Sebteca a Philistins 7 Harkiens

b Caphtorim 8 Siniens

6 Nimrod 9 Arvadîens

10 Tsemariens

11 Hamathiens

Cam a plusieurs fois donné son nom à la terre de son fils Mitsraïm, à l'Egypte; Psa 78, SI. 103,23 106,22

D'après un auteur arabe, Cam, l'inventeur de la magie et le fauteur des superstitions et de l'idolâtrie, ne serait rien moins que Zoroastre, ou Adris le prophète.

CAMELEOPARD

v. Chameaupard

CAMP

Les tentes des Israélites dans le désert étaient organisées comme le se-raitlecamp d'unegrandearmée, Nom 2 La tente de Iahweh, ou le Tabernacle, en occupait le centre, ayant à l'est, et tout près, celles de Moïse, d'Aaron et de leurs familles; au sud les Kéhathites, à l'ouest les Guersonites, au nord les Mé-rarites; de sorte que le tabernacle était de tous côtés entouré des lévites qui devaient en faire le service. Devant le tabernacle, vers l'orient, se trouvaient les 186,400 guerriers de Juda, Issachar et Za-bulon; au sud, la division de Ruben, Gad etSiinéon, 151,400 hommes; à l'ouest, près du lieu très-saint, les enfants de Rachel, 108,100 hommes, propres à lai guerre; au nord, Dan, Aser, Nephthali,; 157,600 hommes. On peut voir le tableau de ce camp dans mes Voyages des enfants d'Israël, p. 96 —Les camps des Grecs, et surtout ceux des Romains, ressemblaient beaucoup, dans leur ordonnance, au camp du désert: c'est du reste le seul sur lequel la Bible nous donne quelques détails. D'après 1Sam 26,5, il paraîtrait que les camps des Hébreux étaient formés en rond, comme ceux des Arabes,desBédouins et des anciens Grecs; ils étaient gardés par des avant-postes, Jug 7,19; et pendant la bataille, une certaine garde restait auprès des bagages, 1Sam 30, 24

CANA

1°) Ville de la tribu d'Aser, non loin de Sidon, Jos 19,28

2°) Ville ou bourgade, à 2 lieues nord-est de Nazareth, tribu deZabulon, où Jésus-Christ fit son premier miracle, Jean 2,1, et où, à son retour de la Judée et de la Samarie, il guérit le fils d'un employé royal qui habitait Capernaum, Jean 4,46 Le village actuel, Kefer Kenna, est assis sur une pente douce, dans une petite vallée qui débouche sur la haute plaine de Zabulon; il compte 300 habitants, est entouré de vergers et de plantations d'o-liviers, et possède une source abondante où a été probablement puisée l'eau que Jésus changea en vin. Un voyageur moderne, M. De Laborde, a trouvé parmi les ruines de ce lieu de grandes auges en pierre, creusées dans le sol des habitations.

3°) Cana, ou Kana, le principal ruisseau des plaines de Saron; il descend des montagnes de Samarie et formait la limite entre Ephraïm et la demi-tribu de Manassé, Jos 16,817,9 Son nom hébreu signifie les roseaux; les Romains le nommaient la rivière des Crocodiles, et l'on assure qu'il existe en effet des crocodiles dans le lac ou marais qu'il forme près de son embouchure.


Canaan
Canaanite

CANDACE

Act 8,27, était, non pas le nom propre seulement de la reine dont il nous est parlé dans le Nouveau Testament, mais un nom commun à toutes les reines d'Ethiopie; ce nom signifie chef des esclaves, et rappelle celui de servo-rum princeps que les marchands orientaux donnent encore au roi d'Abyssinie. On dit que cette reine fut amenée à la foi chrétiene par celui de ses serviteurs que Philippe l'èvangéliste avait baptisé sur le chemin de Gaza Lrénée, Eusèbe); quant à ce serviteur lui-même, la tradition raconte qu'il prêcha l'Evangile, et qu'il souffrit le martyre dans l'île de Ceylan.

CANNE

1°) odoriférante, Cant. 4,14 v. Roseau aromatique; — 2°) v. Mesures.

CANNEH

Eze 27,23, v. Gainé.

CANNELLE v. Cinnamome

Canon biblique

CANTIQUE

Il est dans la nature de l'homme de chanter les impressions qu'il éprouve, ses joies et ses douleurs, et de célébrer par des hymnes vifs ou funèbres les moments importants de sa vie. Les Hébreux n'ont pas fait exception à la règle générale de l'humanité; nous voyons déjà, dans les temps les plus reculés, Moïse et Marie la prophétesse, consacrer par un saint cantique les merveilles du passage de la mer Rouge, Exo 15,1 20 Moïse en indique d'autres encore qu'il marque par le premier vers, parce que le peuple en savait la fin, Nom 21, 14 17 18 27, etc.; et, près de mourir, il célèbre les bontés et les merveilles de Dieu, Deu 32 A la mort de Saûl et de Jonathan, David compose un cantique funèbre, 2Sam 1, 17 il en consacre un autre à la mémoire d'Abner, 2Sam 3,33, et l'on peut croire que la douleur qu'il éprouva à la mort d'Absalon se manifesta aussi par des chants plaintifs, 18,33 Ba-rac et Débora nous offrent un hymne de victoire, Jug 5,1, etc.; Anne, la mère de Samuel, un chant d'actions de grâces, 1Sam 2, I., etc. Le psaume 4b et le cantique de Salomon sont peut-être des épi— thalames prophétiques; Salomon avait fait cinq mille cantiques, 1Roi 4,32 Les lamentations de Jérémie sont un hymne funèbre sur la ruine de Jérusalem. L'Ecriture mentionne encore du même auteur un cantique sur la mort de Josias roi de Juda, 2Chr 35, 25; un cantique d'actions de grâces du roi Ezéchias, 2Chr 30, 18; enfin des chants de Marie la mère de Jésus, de Zacharie père de Jean-Baptiste, et du vieux Siméon, Luc 1, 46 68; 2,29

Quel est le cantique dont il est dit que Jésus et les siens le chantèrent après la cène et avant de se rendre à la montagne des Oliviers, Mat 26,30 Mar 14,26 ? Le texte original porte simplement ayant chanté; le plus probable c'est qu'ils chantèrent les psaumes dont les Juifs faisaient la lecture ordinaire à la fin du repas de Pâques, et qui étaient connus sous le nom commun du grand Hallél Alléluia); c'étaient les psaumes 113,114 115-118,120-137 v. Pâques.

Cantique des Cantiques

C'est le nom que les Hébreux ont donné Shir ha-shirim) à un cantique de Salomon qu'ils regardaient comme le plus excellent des cantiques. Quelques auteurs disent que Salomon le composa à l'occasion de son mariage; suivant les uns, ce serait à l'occasion de son premier mariage; suivant les autres, plus tard, lors de son mariage avec la fille d'Egypte, en guise d'épitha-lameCalmet. On regarde souvent le Cantique comme le premier des trois ouvrages qui nous restent de Salomon, un ouvrage de jeunesse, presque une chanson d'amour; les Proverbes seraient alors l'ouvrage de l'âge mûr, et l'Ecciésiaste celui du vieillard dégoûté des vanités de la vie. Il paraît cependant, et une lecture attentive de ce cantique sublime confirme cette manière de voir, que lorsque Salo-mon le composa, il savait déjà surabon-damment ce que c'est que l'amour. L'opinion peu connue de Heidegger Enchiri-dion Bibl.) est à la fois pleine d'intérêt et de vérité: ''L'on trouve, dit-il, dans ce cantique un cœur de vieillard usé, cassé, blasé sur les agitations, les troubles intérieurs et autres passions de l'âme; et c'est probablement après s'être lassé de l'amour peu chaste des femmes qui l'avaient fasciné, que son esprit s'est tourné vers la méditation plus pieuse de l'amour spirituel du Christ et de ceux qui lui appartiennent.''

Comme on s'est beaucoup occupé de ce livre en diverses manières, on l'a aussi diversement divisé en petits chants, couplets ou chapitres. Calmet y trouve sept nuits ou sept jours marqués assez distinctement, parce qu'on célébrait les noces pendant sept jours chez les Hébreux V. Gen 29,27. Nos Bibles, et Heidegger, ont divisé le Cantique en huit parties; enfin le Docteur John Mason l'a partagé en douze couplets ou idylles, à l'imitation de quelques poètes arabes. Voici quels seraient ces morceaux: 1 °)) 1, ¦1-8; 2”4,9-2,7; 3°) 2,8-17; 4°) 3,1-S.; 5°) 3,6-4,7; 6”4,8-5, 1;7°) 5, 2-6,10; 8°) 6, H-13 9°) 7,1-9; 10°) 7,10-8,4; M0 8,5-7; 12°) 8,8-14 —”Ce poëme, dit Chpt Nodier Bibl. sacr.) est le modèle et le désespoir à la fois de tous ceux qui seraient tentés de s'exercer dans le même genre, si de pareilles inspirations pouvaient jamais se reproduire.''

Saint Jérôme nous apprend que les Hébreux avaient interdit la lecture du Cantique aux hommes âgés de moins de trente ans; ils craignaient les abus d'une interprétation particulière mal comprise; cependant l'estime qu'ils avaient pour le Cantique était telle qu'ils en faisaient une lecture publique à la fête de Pâques, et qu'ils le comprenaient, avec Ruth, Ester, l'Ecciésiaste et les Lamentations, dans le recueil d'hagiographes appelé les cinq volumes, dénomination empruntée des cinq livres de Moïse. De même que la synagogue, l'Eglise chrétienne a toujours reçu ce livre dans le Canon; Théodore de Mop-sueste seul dans l'antiquité, et quelques auteurs modernes d'une morale sévère, en ont nié lacanonicité. Les raisons qu'on allègue pour le faire rejeter, sont d'abord que le nom de Dieu ne s'y trouve pas, puis, que ce livre n'est jamais cité par les auteurs sacrés du Nouveau Testament. A ce double égard nous répondrons que le Cantique étant une allégorie, il n'était pas nécessaire, il eût même été singulier de nommer par son nom celui qui était représenté sous la figure d'un époux aimable et aimant, dans tout le cours de ce petit poëme; et s'il est vrai que les écrivains du Nouveau Testament ne l'aient pas cité, il y a bien d'autres livres aussi, qu'ils n'ont pas nommés expressément, et et qui n'en sont pas moins reconnus comme inspirés; il y est fait d'ailleurs plusieurs allusions qui, si elles ne sont pas directes, montrent au moins que l'allégorie du Cantique a été reconnue et sanctionnée par le Sauveur et par ses apôtres; on peut voir Mat 9,15 22,2 25, l-11 Jean 3,29 2Cor 11, 2 Eph. 5, 23 27 Rev 19,7 921, 2 9 22, 17, et ailleurs, cf. encore (Isa 5, 1-7 52,7

Il est impossible qu'un homme irrégénéré puisse lire ce livre et en comprendre le sens spirituel; ceux-là seuls peuvent le lire avec fruit qui disent de tout leur coeur de Jésus-Christ ce que l'épouse dit de son fiancé: C'est ici mon bien-aimé; c'est ici mon ami, 5, 16 Le Cantique est écrit de telle sorte qu'il offre une espèce de sens à chacun: c'est comme une glace polie, comme une eau pure et transparente qui monte ou descend, et qui reste toujours au niveau de l'œil qui la contempie; à celui dont le cœur est impur, elle apparaît impure aussi: elle est basse pour celui qui est bas, elle s'élève à mesure que l'homme s'élève, et celui qui a compris le Christ, son amour et son sacrifice, saura voir dans l'épouse une àme lidèle qui rend amourpouramour, dévouement pour dévouement, et reconnaissance pour sacrifice.

Cantique nouveau

La bible est une symphonie

CANON

Canon biblique

Le canon de Muratori reconnaissait le Pasteur d’Hermas, et l’apocalypse de Pierre dans sa liste, et la sagesse de Salomon.

Voici les livres qui , un moment, furent accpetés, ensuite non: Clément de ROME, la Didaché, le Pasteur d’Hermas et l’Apocalypse de Pierre.

L’évangile selon Saint Jean, quant à lui, faillit ne pas être accepté, car son côté lumineux l’avait fait adopter par des sectes Gnostiques…

CAPERNAUM

Ville agréable, ou beau village) une des principales villes de la Galilée, qui, selon toute apparence, ne fut bâtie qu'après la captivité de Babylone. Elle était située à 5 kilomètres environ de l'embouchure du Jourdain, sur la rive occidentale H la mer de Tibériade, aux confins de Zabulon et de Nephthali. La plaine basse qui s'étend vers le sud, sur une longueur de dix kilomètres, et une largeur de cinq, est d'une ravissante beauté; c'est la partie la plus fertile de tout ce magnifique bassin, et elle portait le nom de Gennésar, jardins de la richesse. Aujourd'hui encore sa fécondité est proverbiale chez les peuples voisins. Josèphe parle d'une source nommée Ca-pernaùm, célèbre par son extraordinaire abondance, qui a probablement donné son nom à cette ville. Riche des produits du sol, Capernaum l'était encore par la pêche et par le commerce; elle était sur la grande route qui unit Damas à la Phé-nicie, et dans un défilé entre le lac et les montagnes; aussi les Romains y avaient-ils établi un bureau de douanes et placé une garnison, Mat 9,9-11 Luc 3,27-30 — Ce fut là que Jésus descendit et qu'il passa quelques jours, après avoir quitté Nazareth et ses arides montagnes; il en fit longtemps son principal séjour, demeurant chez la belle-mère de Pierre, et c'est de là qu'il partit pour son premier voyage à Jérusalem, Mat 4,43 9,4 8,14 Il; 17; Mar 1 2Tim Luc 4; 10 Jean 2 4 6 Il reste de cette florissante cité plusieurs ruines nommées Tel Hum.

CAPHTOR

Jer 47,4, île dont il est dit que les Philistins sont les restes, v. l'art, suivant.

CAPHTORIM

Gen 10,14 les descendants de Caphtor, un des fils de Mitsraïm. Selon les anciennes versions et selon Bochart, le pays auquel ils donnèrent leur nom serait la Cappadoce; mais le passage de Jérémie 47,4, indique assez clairement que Caphtor doit être une île, ou tout au moins un pays maritime; Michaelis et Dahler ont, en conséquence, proposé d'y voir l'île de Chypre, opinion qui avait déjà été émise, puis plus tard réfutée par Calmet; Gesenius et Htevernick, d'accord avec les dernières dissertations de ce savant catholique, admettent avec lui que l'île désignée sous le nom de Caphtor est celle de Crète ou Candie. D'après Jérémie, 1 et Amos 9,7, les Philistins auraient passé en Palestine de l'île de Caphtor, et plusieurs fois ailleurs, Dent 223 etc., le nom de Caphtorim est mis pour désigner les Philistins. Ces données ne s'accordent pas beaucoup avec le passage de la Genèse qui fait descendre les Philistins des Chasluhim. La supposition la plus probable, sans être forcée, c'est que les Philistins sont partis d'Egypte en se détachant de la nation des Chasluhim, pour se rendre à l'île de Caphtor, et que de là ils ont émigré plus tard et sont venus occuper les côtes sud de la Palestine. On peut opposer sans doute à l'opinion de Calmet, que les habitants de la Crète ont déjà un nom dans l'Ancien-Testament, celui de Kérètiens (1Sam 30,11 Eze 25,16 Sop 2,5) et qu'il est peu probable que la même contrée ait eu deux noms si différents; mais de ce que ce n'est pas ordinaire, cela ne prouve pas que cela n'ait pu arriver cependant; en outre, le premier nom est beaucoup plus ancien que le second, et les caractères historiques ou géographiques de la Crète sont tellement d'accord avec ce que l'Ecriture nous dit de Caphtor, qu'il est difficile de ne pas admettre l'identité de ces deux contrées. La Crète était déjà très peuplée à l'époque de la guerre de Troie, puisque Homère l'appelle l'île aux cent villes, et Hérodote reconnaît que ses habitants, originairement barbares, ne venaient pas de la Grèce. Homère dit qu'on parlait différentes langues en Crète, à cause de la diverse origine des peuples qui s'y trouvaient, les uns Grecs, les autres vrais et anciens Cretois, antiques habitants de la contrée et qui se prétendaient eux-mêmes nés du sol de la Crète.

CAPPADOCE

Contrée de l'Asie mineure qui, depuis Tibère, passa exclusivement sous la domination romaine. Elle est séparée au sud par le Taurus de la Cilicie et de la Syrie septentrionale; au nord, une chaîne parallèle au Taurus la sépare du Pont; à l'occident, elle touche à la Phrygie et à la Galatie; à l'orient, à la petite Arménie, mais sans frontières naturelles. Quoique bien arrosée, elle est peu fertile; les montagnes sont nues, et les plaines n'offrent que des pâturages. La Cappadoce s'étendait primitivement jusqu'au Pont; mais sous Alexandre une satrapie s'établit en cette contrée, et la Cappadoce rentra dans les limites indiquées ci-dessus. La langue des Cappado-ciens n'offrait aucun rapport avec les lan-gues sémitiques, et bien qu'ils portent chez Hérodote le nom de Syriens (1, 72 S, 49 7,72) on ne peut leur chercher une origine sémitique, v. encore le commencement de l'article Caphtorim.—Ils ne jouissaient pas, non plus que les habitants de l'île de Crète, d'une excellente réputation; ils passaient en particulier pour perfides et lâches, au pas que l'expression cappadociser était devenue proverbiale pour désigner ces vices de caractère. Un bon nombre de Juifs étaient établis au milieu d'eux. Act 2,9 1 Pier. 1,1

CAPRE

C'est ainsi qu'on appelle les fruits d'un arbrisseau, le câprier épineux, qui se rencontre fréquemment en Asie, en Afrique et dans le sud de l'Europe: les jeunes boutures de cet arbre et ses fleurs en bourgeons se mangeaient, soit crues, soit assaisonnées de vinaigre, et avaient, dit-on, la propriété d'aiguiser l'appétit et de pousser à la volupté. Le câprier atteint dans les jardins la hauteur d'un petit arbre; ses rameaux sont armés d'épines, et ses feuilles ovées, non dentelées, et presque sans pétiole. C'est au mois de mai que la floraison est la plus forte; les fleurs, qui portent une soixantaine d'étamines de couleur rouge, durent presque tout l'été, et donnent ensuite naissance à une baie allongée, comme l'olive, munie d'une chair épaisse, et renfermant une graine dure, en forme de rognons, et d'un goût fort et piquant. Le câprier se cultivait en Palestine, et portait en hébreu, au dire des rabbins, le nom Tsèleph ou Nitzbah; son fruit Heb Abiônah) n'est nommé que Ecclés. 12,7 où nos versions ont traduit ''quand l'appétit s'en ira;'' et Luther: ''Wenn aile Lust vergeht;'' remplaçant ainsi l'image par la chose représentée. Le texte porte proprement: ''quand la câpre se rompt, ou est rendue nulle;'' et le sens de cette figure est, ou bien: lorsque la câpre, malgré sa saveur, n'a plus d'effet sur le vieillard; ou bien: quand le vieillard, semblable à la câpre à la fin de l'été, se rompt parce qu'il est mûr, et perd sa graine et sa force.

CAPTIFS, v. Esclaves

CAPTIVITE v. Exil

CARAN

ou Haran, ou Charran, ancienne ville de Mésopotamie, célèbre déjà comme la première retraite d'Abraham., après qu'il eut quitté le pays des Caldéens, Gen 11, 31 Le patriarche eut la douleur d'y voir mourir Taré, son père, et il dut l'y ensevelir V. 32 C'est à Caran que demeurait Laban, frère de Rébecca, et lorsque le rusé Jacob se fut emparé de la bénédiction paternelle, ce fut à Caran qu'il se réfugia, d'après le conseil de sa mère. 27,43 28,10 29,4 A l'époque d'Ezéchias, cette ville, ainsi que bien d'autres, était tombée sous la domination assyrienne, 2Roi 19,12 (Isa 37,12 Elle était Haran?) en rapports de commerce avec les Tyriens, Eze 27,23 C'est la même ville sans doute qu'il faut voir dans le nom de Charrae, où Crassus, consul et général de l'armée romaine, fut défait et mis à mort par les Parthes, 32 av. C. Elle était située entre l'Euphrate et le Chaboras, à deux journées environ de la jonction de ces deux fleuves: d'après Basnage et le père Hardouin, il faudrait au contraire la chercher en deçà de l'Euphrate et plus près de Canaan; Hardouin même veut confondre Caran avec Palmyre, mais les conjectures de ces deux savants ne sont pas appuyées de raisons suffisantes, et le texte de l'Ecriture, qui place Caran en Mésopotamie, est clair et positif.

CARKEMIS

ville fortifiée de la Mésopotamie, située sur la rive orientale de l'Euphrate, à l'endroit où ce fleuve reçoit les eaux du Chaboras. Les Assyriens s'en étaient emparés. (Isa 10, 9 Néco roi d'Egypte, un Pharaon, la conquit sur le roi d'Assyrie, 2Chr 35, 20 cf. 2Roi 23,29 mais il en fut dépossédé par Nébu-cadnétsar, en la quatrième année de Jé-hojakim, fils de Josias, roi de Juda, Jer 46,2 Carkémis était probablement le Cercnsium, Circesium, ou Circessum des] Crées, à mi-chemin d'Antioche à Séleu-cie, aujourd'hui appelé Karkisia; selon d'autres (Paulus) ce serait la ville appelée par les Syriens Pérath-Maïsan, ou Mé-sène, la capitale du gouvernement de Ras-sora. Dioclétien en fit un des boulevards de l'empire romain.

CARMEL

1°) Chaîne de montagnes entre Aser et Issacar, Jos 19,26, qui s'étend le long du rivage sur une distance de 30 kilom., avant que de faire saillie dans la mer et d'y former un promontoire; la beauté et la fertilité de ces montagnes leur ont fait donner le nom de Carmel, qui signifie vigne de Dieu. Le Carmel est élevé de 1000 mètres au-dessus de la mer; il est plus haut au nord-est qu'au sud-ouest; les eaux y sont abondantes, l'air y est sain, toute espèce de culture y prospère; les pâturages sont encore aujourd'hui couverts de fleurs odoriférantes dont on fait une espèce de thé; dans la région supérieure croissent des pins et des chênes, plus bas des oliviers et des lauriers. (Isa 35, 2 Du sommet, on jouit d'une vue magnifique et fort étendue sur les côtes et la Méditerranée; le pays environnant est frais et verdoyant; au pied de la montagne coule vers le nord le torrent de Ki-son. Le côté occidental est remarquable par un grand nombre de cavernes spacieuses, qui peut-être furent habitées jadis par les Cananéens, et qui plus tard l'ont été par des solitaires; elles servaient aussi de lieux de refuge et de places de sûreté. Am 9,3 Le séjour d'Elie sur le Carmel est bien connu; on se rappelle sa lutte avec le roi Achab et avec les prêtres de Baal, lorsque seul il put faire descendre le feu du ciel sur les holocaustes qu'il avait préparés, 1Roi 18 on se rappelle les trois cinquantaines d'Achazia, dont les deux premières furent foudroyées pour avoir parlé au prophète avec un ton inconvenant vis-à-vis d'un envoyé du Seigneur, 2Roi 1 Elisée fit aussi du Carmel sa demeure, après que son maître eut été enlevé au ciel, 2Roi 2,25 4,23 On montre encore la grotte où Elie doit avoir enseigné les mystères de la prophétie; évidemment taillée de main d'homme dans le roc le plus dur, c'est, dit Lamartine,

une salle d'une prodigieuse élévation; elle n'a d'autre vue que la mer sans bornes, et l'on n'y entend d'autre bruit que celui des flots qui se brisent continuellement contre l'arête du cap. Sur le sommet le plus aigu du cap du Carmel, se trouve maintenant un beau monastère, tout construit à neuf, tout éblouissant de blancheur, et bien plus confortable que les cavernes des prophètes. — Isaïe, 33,9 10, Amos, 1,2, iNahum, 1,4 et Jérèmie, 50,19, annoncent la désolation de cette montagne et son rétablissement futur.

2°) Le Carmel de Juda, Jos 15, 55, ville située sur une montagne calcaire du même nom, riche en pâturages, au sud-ouest de la vallée d'Hébron; c'est là que demeurait Nabal, mari d'Abigaïl, 1Sam 23,5, et que Saul, au retour de son expédition contre Hamalec, érigea un arc de triomphe, 1Sam 15,12 Les Romains y avaient une garnison du temps de saint Jérôme; les croisés trouvèrent encore cette ville, et le voyageur Seetzeri raconte qu'on lui a montré, sur les bords de la mer Morte, une montagne nommée El Carmel, sur ou près de laquelle cette ville doit avoir existé.

CARPUS

ou Carpe, disciple de saint Paul, demeurant à Troas, dont les Grecs ont fait l'un des soixante-et-dix disciples, évangéliste de leur pays, et enfin presbytre de Bérée. Paul, passant à Troas, avait laissé chez lui un manteau de voyage, quelques livres et des parchemins, qu'il redemanda plus tard avec instance, 2Tim 4,13 Le verset 21 nous montre que l'hiver était proche, et que Timothée devait retourner à Rome avant cette époque; l'on comprend que Paul en prison sentît le besoin d'avoir quelques vêtements plus chauds, et ce détail prouve à la fois la pauvreté de Paul et son peu de prétentions à l'endroit des macérations inutiles; il n'est pas négligent pour les choses extérieures de la vie, et il ne vise pas à rendre sa situation plus pénible afin de pouvoir s'en glorifier. Quant aux livres qu'il réclame, et surtout quant aux parchemins, on se demande quels ils étaient: c'est sur parchemin qu'on écrivait les livres importants, et l'on pense que c'était le Code de l'Ancien Testament; cependant il serait au moins singulier que Paul eût laissé quelque part sa Bible comme un bagage embarrassant; quelques auteurs ont en conséquence supposé qu'il s'agissait de copies de lettres; d'autres enfin (Steiger) que c'étaient des papiers importants dont l'apôtre avait besoin pour son procès.

CARQUOIS

v. Flèches. CARTES de géographie. La première trace que l'on trouve, soit dans l'histoire profane, soit dans l'histoire sacrée, des cartes géographiques, est dans ces mots de Josué 18,8 9: ''Ces hommes-là donc s'en allèrent, et passèrent par le pays, et en firent une ligure dans un livre Ou rouleau) selon les villes, en sept parties.''

CASIPHIA

Esd 8,17, ville ou contrée du royaume de Perse, dans laquelle se trouvaient, un assez grand nombre de lévites, d'autres exilés juifs, et de Néthi-niens. Il faut la chercher près des montagnes caspiennes, au nord-est de la Médie.

CASSE

La casse mentionnée, Exo 30, 24 Psa 45, 8 Eze 27,19, porte en hébreu différents noms. C'est l'écorce d'une plante aromatique que Moïse fait entrer dans la composition de l'huile sainte, et qui devait servir à la consécration des vases du tabernacle. On en compte trois espèces, qui croissent toutes en Orient sans culture, et qui ont quelques rapports avec la canelle, quoique plus foncées, moins odorantes, et d'un goût moins agréable. Longtemps les naturalistes ont cru qu'il fallait chercher la vraie casse dans le Laurus cassia de Linnée, qui croît aux Indes et au Malabar, mais des travaux plus modernes ont démontré que cette espèce de Laurus cassia n'était autre que l'espèce ou primitive, ou dégénérée, du Cinnamomurn zeylanicum; d'où il résulterait que la casse ne serait autre chose en effet. qu'une espèce de canelle. Les anciens en faisaient grand usage; Pline, Hérodote, Théophraste, Virgile, Perse, Diodore de Sicile, et d'autres auteurs en parlent comme d'un parfum des Indes très estimé des Romains et des Grecs.

CASTOR ET POLLUX

ou les Dioscu-res, fils mythologiques de Jupiter et de j Léda, s'étaient, dit la fable, rendus si recommandables par leur valeur, et surtout par la guerre d'extermination qu'ils firent aux écumeurs de mer et aux pirates, qu'ils méritèrent les honneurs divins, et furent choisis par les navigateurs comme leurs patrons et les protecteurs des vaisseaux. Ils eurent une place dans les Gémeaux du firmament, et des autels sur les rivages des mers; u.Théocrite, 22, 17 Horace, Od.I. 3,2 IV. 87,31 Ovide, etc. Les feux errants que les matelots aper-cevaient parfois pendant la tempête, leur étaient comme des messagers de Castor et Pollux, et le présage d'une prochaine délivrance; et jusqu'à nos jours la même superstition s'est encore propagée, même jusque sur les vaisseaux chrétiens ou turcs de la Méditerranée. Le vaisseau que saint Paul prit à Malte pour se rendre en Italie, avait pour enseigne les Dioscures, soit que ces figures fussent peintes ou gravées sur la proue, soit pour d'autres motifs à nous inconnus.

CATHECUMENE

Le catéschisme Formation des catécumènes)

Dans cet auditoire il convient de distinguer une catégorie à laquelle Origène s'adresse assez souvent d'une manière spéciale: les catéchumènes. La prédication qu'ils entendaient dans ces assemblées leur servait de catéchisme. La Tradition apostolique prévoit que cette instruction durera normalement trois ans.

CATHOLIQUE

Adjectif. Terme grec (Katholicos) qui signifie: ‘universel’, mondial. Cet adjectif a été attribué aux lettres de Jacques, Pierre, Jean et Jude, parce qu'elles étaient adressées, non pas à une église particulière, mais à toute la communauté chrétienne. La lettre aux Romains, par exemple, n'est pas catholique, par le fait même qu'elle est adressée à une église en particulier.

Le credo originel affirme: "Je crois en la sainte Eglise catholique (universelle). En effet l'Eglise de notre Seigneur est universelle et ne peut être divisée.

"Des âmes moins formées à l'étude des divines Ecritures peuvent être si dangereusement ébranlées qu'elles risquent de quitter la foi catholique, car elles ne comprennent pas leurs intentions subreptices". - Origène Homélies su Josué

Les Eglises Catholiques, romaine, Orthodoxe, ou Anglicanes n’étaient donc chacune à l’origine, qu’une branche de l’Eglise Catholique (l’Orient, l’Est, l’Angleterre). Le simple fait qu’une branche se soit détachée de l’Eglise universelle témoigne d’une simple réalité, c’est qu’elle n’est plus universelle.

Si vous êtes choqué par certains des agissements d’une de ces Eglises, sachez que ce n’est pas l’Eglise Catholique qui est en cause, mais l’Eglise en question, et cette Eglise seule.

Par exemple, l’Eglise Orthodoxe accuse l’Eglise Catholiques romaine d’idol^trie (statues) pendant que l’Eglise Rome accuse les Catholiques Orthoxes d’iconolatrie.

Merci Seigneur Jésus

CAVALIER

"C'est précisément pour cela qu'est né le Seigneur, dont Jacob préfigurait la naissance et au sujet duquel Jean dit dans la Révélation: ‘’Il sortit en vainqueur et pour vaincre". - Irénée HE L4

CAVERNES

Les rochers des montagnes calcaires ou crayeuses de la Palestine, principalement ceux du mont Car-mel cf., de la Trachonite, de la Galilée, de la iîatanée, et des contrées voisines de l'idumée, renfermaient un nombre considérable de cavernes, grandes, seches et commodes, qui pouvaient servir soit de retraite à l'ermite solitaire, soit de refuge à des populations de brigands ou d'opprimés; cf. Jug 20,47Tavernier en a vu une qui pouvait contenir jusqu'à 3,000 chevaux, et Pococke, 11,61, une autre dans laquelle 30,000 hommes ont pu s'abriter; v. Hadullam. Elles furent peut-être les premières habitations des hommes; on y voit les Troglodytes renfermés par peuplades, et l'Ancien Testament nous parle des Horiens comme habitant les cavernes; cf. Job 30, 6 Quant aux Hanakins et aux Réphaïms, on présume que c'était aussi là leur demeure, mais l'on n'a rien de positif à ce sujet; v. ces articles. A l'époque de la conquête, et plus tard, les cavernes sont signalées comme des espèces d'abris ou de forteresses, Jos 10,16 Jug 6,24 5, 820, 47 1Sam 13,6 22, 1 Eze 33,27 (Isa 42,22, comme ermitages pour les anachorètes, comme auberges pour les voyageurs, comme repaires pour les brigands, comme étables pour les agriculteurs et pour les bergers des montagnes; C'est ce qui explique pourquoi la tradition a voulu faire une caverne de l'étable dans laquelle naquit notre Sauveur, Luc 2,7) Elles servaient enlin de tombeaux cf. Bien qu'elles fussent assez spacieuses, on avait l'habitude d'en régulariser la forme afin de les rendre plus commodes, lorsqu'on se proposait de s'y établir pour un certain temps; et plusieurs de ces grottes que l'on trouve encore maintenant, ont évidemment été travaillées par la main de l'homme, taillées dans le roc, agrandies et embellies pour son usage.

CECITE

maladie beaucoup plus commune dans l'Orient que chez nous. Elle est produite soit par un sable très fin que l'ardente chaleur du soleil pulvérise d'une manière extraordinaire, et que le vent chasse dans les yeux, soit surtout par le contraste habituel et journalier de la température brûlante du jour, avec le froid glacé des nuits, de la forte évaporation de la journée, et de la rosée qui tombe au soir et vers le matin, sur ceux qui viennent imprudemment pour jouir d'un peu d'air, se reposer la nuit sur les toits de leurs habitations; v. Voyages de Volney 1,4 86 Ce voyageur assure que l'on peut compter 20 aveugles sur 100 hommes; un autre a calculé qu'il se trouve au Caire plus de 4,000 aveugles. Ces cas sont plus rares en Syrie, à l'exception des côtes, et cependant l'Ecriture nous parle fréquemment d'hommes affligés de cette infirmité, soit dans les Evangiles, Mat 9,27 12,22 20, 3021, 14, Jean S. 3, où nous les voyons presque toujours dans une position extérieure bien malheureuse, soit dans la loi mosaïque, Lev 49,4 4 Deu 27,4 8, où Dieu, dans les préceptes qu'il donne à leur égard, se montre comme toujours, le Dieu de l'infortune, la providence du malheur.

La cécité se développe le plus souvent à la suite de maladies peu graves, mais qui ont été négligées dans le principe; ce n'est d'abord qu'un mal, un picotement des yeux, que de simples applications d'eau fraîche, commencées à temps, pourraient le plus souvent faire disparaître; mais grâces à l'idée mahométane d'un fatalisme auquel rien ne peut échapper, ces populations méprisent les précautions, et ne font rien pour détourner les fâcheuses conséquences dont est menacée leur incurie; l'aveuglement de l'esprit produit celui du corps, et la folle erreur se punit elle-même.

Cette maladie est souvent aussi le simple effet de la vieillese, 1Sam 4,4 5 cf. 3,2 1Roi 4 4,4 Gen 27,4

L'aveuglement soudain dont furent frappés les Sodomites cherchant la porte de Lot pour en faire sortir les deux étrangers, Gen 49,44, peut s'entendre d'un simple éblouissement, de cette confusion dans l'organe de la vue qui est bien souvent la suite et la peine du péché. Les Syriens qui assiégeaient Samarie, et qui étaient descendus auprès d'Elisée, furent également frappés d'éblouissement par le prophète, et conduits ainsi jusque dans le camp d'Israël, 2Roi 6,4 8-22 dans le même chapitre il est parlé de cet aveuglement naturel à l'homme pécheur, et qui l'empêche de voir autour de lui l'armée du Seigneur, 6,17 Le Nouveau Testament nous mentionne encore la cécité momentanée de saint Paul, Act 9,9, et celle du mage Bar-Jésus, 13,6 On ne peut dire avec certitude de quelle manière se manifesta cet aveuglement; un miracle en fut certainement la cause, mais il est possible que l'effet ait été naturel, et que cette cécité ait eu du rapport avec des cas plus ordinaires, qui tiennent tantôt à l'obcur-cissement de la cornée transparente, tantôt à la paralysie de la rétine, tantôt encore à I'épaississement du cristallin. On peut comparer aussi l'histoire de Tobie, 11, 40, qui ayant perdu la vue par un épaisissement de la cornée transparente, fut guéri par une application de foie de poisson.

Les anciens attribuaient en effet au foie de poisson, et surtout au foie du cal-lionymus et du silurus, la propriété de guérir les maladies des yeux, et même la cécité; maintenant encore, en quelques pays on se sert du même remède comme d'une pommade excellente pour ce genre de maux. Notre Seigneur s'est toujours borné à toucher de ses mains les yeux des aveugles qu'on lui présentait; une seule fois il les a mouillés de sa salive, Mar 8,25 Jean 9,1 Mat 9,29 20, 34 v. Salive.

Il est parlé dans l'Ecriture d'une autre espèce d'aveuglement plus dangereux encore que celui du corps, celui du cœur. L'endurcissement des Juifs leur est plus d'une fois reproché sous cette figure, et le prophète Isaïe avait même annoncé qu'en suite de son aveuglement volontaire et prolongé, ce peuple malheureux deviendrait tellement la victime de ses péchés, qu'alors même qu'il voudrait enfin ouvrir les yeux pour voir, il ne le pourrait plus, (Isa 6,10 et ailleurs. C'est dans le même sens que les prophètes prédisent aussi la guérison des aveugles, comme un des caractères principaux et bénis qui accompagneront la venue du Christ sur la terre, (Isa 29,18 35, 5 42, 16 cf. Mat 11,5 C'est qu'en effet la lumière de la nouvelle alliance, plus brillante que celle des prophètes, a pu ouvrir les yeux de ceux qui ne comprenaient pas encore la splendeur divine de l'ancienne économie; les nations et les gentils ont cru à salut.

CEDRE

le plus célèbre des arbres mentionnés dans l'Ecriture sainte, l'emblème de la beauté, de la force et de l'immortalité, Jug 9,15 1Roi 562R. 14,9 Esd 3,7Psa 104,16Isa 14,8Ez.27,5 Zac 11, 1, etc. Elégant dans ses grandioses proportions, il est svelte et fort élevé, 1Roi 4,33 Job 40, 12 (Isa 2, 13 Jer 22,23 Eze 17,22 Am 2,9 Psa 92, 13 Le Liban était sa patrie, mais il paraîtrait, d'après Pline, que l'on en trouvait aussi sur les monts du Taurus et de l'A-manus. Le cèdre appartient à la famille des conifères; il porte de petites feuilles de 4 à 5 centimètres de longueur, raides, dures, persistantes, et vertes encore au milieu de l'hiver; elles sortent par vingtaines environ, de petites gaines en faisceaux, et contribuent ainsi à donner au cèdre beaucoup de ressemblance avec le mélèze Larix) de la même famille: les étamines forment des espèces de chatons jaunes, de la grosseur du petit doigt, et allongées; les fleurs femelles, réunies en chatons ovoïdes, d'abord rouge pourpre, deviennent ensuite rouge pâle, puis d'un vert sale, et enfin d'un jaune clair. Les pommes, assez semblables à celles du pin, sont cependant plus délicates, plus unies et moins ouvertes; longues de 15 centim., et larges de 12, elles sont solidement attachées à l'écorce; leur couleur est un gris brun très brillant. Les branches du cèdre lancées d'espace en espace, et presque perpendiculaires au tronc, sont grandes et éloignées les unes des autres; elles diminuent toujours jusqu'au haut, et forment comme une espèce de roue qui s'élève en pyramide. On en trouve au Jardin des plantes de Paris un bel échantillon, qui pourrait être le roi des végétaux connus en Europe, mais qui dans son ancienne et patriarcale famille, n'est qu'un jeune et petit sujet, digne à peine de trois siècles. Le cèdre croît lentement, et préfère les terrains gras, les lieux froids et les montagnes; il ne porte guère de fruit avant l'âge de quarante-cinq ou cinquante ans. Son bois est incorruptible, sauf à l'humidité; il est beau, solide, sans nœuds1, d'un brun rayé de rouge, et odoriférant comme toutes les portions de l'arbre, Cant. 4,11 Os. 14,6 cf. Virg. /En. 7,4 3 Par ces divers avantages, il était extrêmement recherché comme bois de construction, 2Sam 7,2 Jer 22,14 on en faisait les balcons sur les terrasses, et toutes les charpentes un peu délicates, 1Roi 6,10 7,2 Sop 2,14 Cant. 1,16 3,9, de même que les lambris du temple, 1Roi 6,9 18 7,7, ou des palais de Jérusalem, I R. 7; Esd 3,7, etc. C'est à cause de ses matériaux que le temple est appelé Liban, Zac 11, I., et le palais de Salomon maison du parc du Liban, 1Roi 7,2 Nous voyons encore de faux dieux et des mâts de vaisseaux faits de ce bois précieux, (Isa 44,14 Eze 27,5

Les cèdres tendent à diminuer de jour en jour sur le mont Liban, et bien qu'il en reste encore au-dessus du village d'E-den, un bouquet de quelques centaines, 360 environ d'après une correspondance du Morgenland, ou 300 d'après le professeur Schubert, il n'en est qu'un fort petit nombre que leur grosseur puisse permettre de croire contemporains du roi Salomon, 24 d'après Rauwolf, 16 d'après Maundrell, 15 d'après Pococke, 9 d'après le voyageur suisse Mayer, 7 d'après Lamartine, enfin 5 d'après Schubert; on conçoit qu'un pareil calcul ne soit pas facile à faire. Leurs vieux troncs sont souvent déchirés en trois ou quatre divisions bien marquées, dont chacune est égale à la circonférence de nos chênes les plus vénérables. Ils sont en outre lacérés par les innombrables inscriptions des glorieux voyageurs, qui se plaisent à y graver leurs noms en grosses majuscules sur l'é-corce et même jusqu'à l'aubier, et qui ne désirent pas avec moins d'ardeur d'en emporter quelques fragments pour mémoire. Ibrahim Pacha, pour remédier à un abus si fâcheux, avait donné l'ordre aux Maronites inspecteurs de ces montagnes, de veiller à l'intègre conservation de la petite forêt qui subsiste encore, mais il ne paraît pas que. les soins de ce ministre aient grande chance de succès, et l'un des gardes forestiers s'est permis de détacher lui-même pour l'offrir à M. Schubert, un rameau de ces jeunes cèdres.

Chaque année, au mois de juin, les populations de Reschieraï, d'Eden, de Ka-nobin, et de tous les villages des vallées voisines, montent aux cèdres, et font célébrer une messe à leurs pieds Lamartine, Schubert et le Morgenland de 1840

CEDRON

torrent dont le nom hébreu rappelle ces ''torrents qui coulent noirs sans glace'', Job 6,16 Quelque rapport qu'il ait avec le mot français cèdre, et quoiqu'on ait voulu faire dériver son nom d'une certaine quantité de cèdres qui auraient été plantés jadis sur son rivage, le rapport n'est qu'accidentel, et le fait n'est pas prouvé. Le Cédron coule à l'est de Jérusalem, entre la ville et le mont des Oliviers: son lit peu large, mais profond, est creusé dans une vallée du même nom; après un cours tortueux de 30 à 40 ki-lom., il se jette dans la mer Morte. C'est en hiver et par les temps d'orage que le Cédron coule avec le plus d'impétuosité; ses vagues vont alors jusqu'à déborder; mais dans la saison sèche, il n'est pas rare de voir ses eaux presque entièrement taries, et son lit servir de route aux voyageurs. Le roi David et notre Sauveur l'ont traversé, tous les deux affligés, tous les deux éprouvés, l'un fuyantla révolte de son fils, l'autre sous la colère et la malédiction paternelle, l'un et l'autre injuste-ment accusés, l'un et l'autre accompagnés d'un petit nombre d'amis fidèles, et refusant de se défendre ou de se venger, quoiqu'ils eussent pu d'un mot se créer des légions, l'un de soldats, et l'autre d'anges, 2Sam 15, 23 Jean 18,1 — La vallée du Cédron était, surtout dans sa partie méridionale, comme la voirie de Jérusalem; on y jetait les entrailles des victimes égorgées dans le temple; et les rois Asa, Ezéchias et Jôsias y ont brûlé les abominations et les idoles qui avaient servi au culte des Juifs prévaricateurs, 1Roi 1o, 13 2Roi 23,4 6 122Chr 29,16 Les égoûts de la ville s'y déchargèrent dans les temps postérieurs.

CEINTURE

l'une des parties du vêtement à laquelle les Hébreux, et en général les Orientaux, attachaient la plus grande importance, soit comme ornement, soit aussi pour son utilité. Jamais ils n'en portaient dans leurs maisons, et ils ne s'en servaient, lorsqu'ils sortaient, que pour travailler ou pour faire une course un peu longue, afin de retenir les pans de leur tunique flottante, et de n'être pas entravés dans leurs mouvements par les replis mobiles de cette robe en-tr'ouverte: c'est ainsi que voulant laver les pieds de ses disciples, notre Sauveur se ceignit d'un linge, Jean 13,4 S. Les soldats aussi se ceignaient pour la bataille, et David s'écrie, Psa 18,39: ''Tu m'as ceint de force pour le combat'', cf. Pro 31,47 — En suite de leur valeur, les ceintures étaient fréquemment offertes en présents, 2Sam 18,11, et jouaient un certain rôle dans le commerce des ob-jets de luxe et de toilette, Pro 31, 24 Elles étaient communes aux hommes et aux femmes, un peu plus fines pour ces dernières, mais variaient beaucoup dans leur forme et dans leur tissu, suivant la richesse et la condition des personnes: pour les pauvres elles étaient simplement de cuir, et fort larges, de près d'un demi-pied, 2Roi 1,8 Mat 3,4 Mar 1,6; pour les riches, elles étaient de fin lin, Jer 13,1, de coton, Ezéch. 16,10, et quelquefois de soie, larges seulement de quatre doigts, et précieusement ornées d'or et de pierreries, Dan 10,5, surtout les ceintures de femmes, qui sont comptées au nombre des plus beaux objets de la toilette féminine, (Isa 3,20 24 Les hommes portaient ordinairement la ceinture à la hauteur des reins, 1Roi 2,5 18,46 Jer 13,11 Rev 1,13 13,6; les prêtres la portaient volontiers plus haut, sur la poitrine, et les femmes un peu plus bas et moins serrée, sur les hanches, comme cela se voit encore en Orient. La ceinture des prêtres avait un nom particulier, et s'attachait par-devant de manière que ses deux extrémités tombaient presque à terre.

C'est à la ceinture que les anciens attachaient, comme on le fait encore de nos jours, leur épée, Jug 3,16 2Sam 20, 8 etc., en sorte qu'une ceinture ferme et solide pouvait être regardée comme faisant partie de l'équipement militaire, (Isa 5, 27 On y portait encore les matériaux nécessaires pour écrire, Eze 9,2, et de l'argent, Mat 10, 9 Mar 6,8, cf. 2Sam 18,11 Remettre à quelqu'un sa ceinture était à la fois une marque de confiance et d'amitié, 1Sam 18,4; c'était aussi le symbole de l'entrée en charge d'un fonctionnaire militaire ou civil, Es.22,21 (Sebna remplacé par Eliakim.

Nos traductions françaises, dans plusieurs des passages que nous avons cités, ont traduit le mot hébreu par baudrier au lieu de ceinture, se conformant à l'usage de notre langue, et au sens de la phrase, qui indiquait en effet un baudrier militaire; il faut observer seulement que ce baudrier n'était autre chose qu'une ceinture, et qu'il s'attachait autour des reins au lieu de pendre à l'épaule.

CELIBAT

"Mieux vaut la virginité avec la vertu; car sa mémoire est immortelle, elle est connue et de Dieu et des hommes. Présente, on l'imite; absente, on la regrette; dans tous les siècles, elle marche couronnée et triomphante: car elle a remporté le prix des chastes luttes". Sag 4,1-2

CENCHREE

port de Corinthe, assez éloigné de cette ville, dont il était comme un faubourg. C'est là que saint Paul, avant de s'embarquer pour Jérusalem, se fit couper les cheveux à cause d'un vœu qu'il avait fait, Act 18,18 La diaconesse Phœ-bé qui figure en tête des personnes que saint Paul fait saluer à Rome, appartenait à l'église de cette petite ville, Rom 16,1

CENDRES

''Je ne suis que poussière et que cendres,'' dit Abraham, Gen 18,27, pour exprimer le sentiment qu'il a de son néant, cf. Job 34,13 S'asseoir sur la cendre était une marque de deuil et de re-pentance, Jon. 3,6 2Sam 13,19 Psa 102,9 Lam 3,16 Dieu menace de faire tomber des cendres au lieu de pluie sur les terres d'Israël, si son peuple est infidèle aux lois qu'il lui a données, Deu 28,24 A côté de ces diverses significations qui toutes ont un caractère de douleur et d'affliction, la cendre avait encore une signification symbolique tirée des propriétés purifiantes dont elle jouit; on composait une espèce d'eau lustrale avec les cendres de la vache rousse qu'on immolait dans le grand jour des expiations, Nom 19,17 cf. Béb. 9,13 v. Deuil et Purifications.

CENE

Repas institué par notre Sauveur, en souvenir de sa mort; simple institution de Jésus, qui est devenue l'acte principal d'un culte redescendu jusqu'à la plus flagrante des idolâtries ! Pour revenir à son établissement primitif, il faut recourir à l'Evangile de saint Jean, 13,1 sq. et à l Cor. 11, 23 Le sujet a depuis trop longtemps perdu sa fraîcheur, et avec elle sa simplicité, pour que nous puissions facilement invoquer ici l'impression d'une première lecture. Et cependant c'est ce qu'il faudrait avant tout.

Il serait même convenable d'user, ici comme en tant d'autres questions, des termes les plus simples que comporte le sujet, et de quitter des expressions tirées des langues étrangères, pour nous servir des termes plus clairs de notre langue habituelle. Cène signifie souper, repas: lisez l'institution elle-même, et vous y retrouverez un souper, un repas, celui que tous les Juifs faisaient et avaient fait depuis des siècles pour célébrer la Pâque, — tandis que le mot de Cène, et bien plus encore celui d'Eucharistie, réveillent des idées, ou vagues ou fausses, qui peuvent être venues après coup, et qui permettent de parler de ''mystères, ''et de ''terribles mystères >¦, puis d'une sainteté extraordinaire des prêtres qui doivent les célébrer, et de cent autres superstitions semblables.

Notre Sauveur, en instituant cette cérémonie qui n'est nulle part, non plus que le baptême, appelée un sacrement, semble avoir usé de cette largeur divine, de cette absence de précision, qui ne diffère de la négligence qu'en ce qu'elle a été volontaire, et qu'elle paraît avoir eu pour but de laisser, dans certaines bornes, les esprits divers envisager l'institution sous diverses faces. C'est le caractère constant du langage et l'action de Dieu dans les choses de ce genre. Cependant il doit y avoir dans cette institution une vérité fondamentale, et selon nous la voici: Comme un apôtre nous dit plus tard que, soit que nous mangions, soit que nous buvions, nous devons tout faire à la gloire du Seigneur, 4 Cor. 10, 31, ainsi, depuis la mort expiatoire de Jésus, ses disciples ne devaient plus perdre de vue ce grand sacrifice: tout devait le leur rappeler; et toutes les fois en particulier qu'ils prendraient leur repas, qu'ils rompraient le pain, ou qu'ils boiraient à la coupe comme ils le faisaient en ce mo-ment, ils devaient se souvenir de la mort que le Rédempteur avait subie, et l'annoncer jusqu'à ce qu'il revînt, Luc 22, 19 Sans doute la Cène prit, dès les premiers moments de la pratique, une forme un peu différente, mais ce fait n'est pas en contradiction avec l'institution telle que nous venons de la définir. Les développements ou les modifications que les apôtres ont pu apporter à une institution du Christ, ont d'après les propres paroles du Seigneur, autant d'autorité que les siennes mêmes. N'a-t-on pas vu déjà, sous l'ancienne alliance, une foule de lois données par le Seigneur, subir au bout d'un temps plus ou moins long, des modifications, quelques-unes assez importantes sans doute provoquées par l'Esprit même de Dieu, mais qui ne se présentent que comme des faits, ou comme les idées du peuple, d'un roi, ou d'un prophète, auxquelles Dieu donne après coup son approbation et le sceau d'une institution divine P II y aurait une foule d'exemples à citer ici; nous n'alléguerons que les modifications considérables que subirent nécessairement, soit le culte depuis l'érection d'un temple, soit plusieurs lois civiles depuis l'établissement de la royauté. Disons encore le fait singulier que, sous Moïse et en la présence de Moïse, le peuple entier des Israélites reste 38 ans sans donner à ses enfants cette cir-concision qui lui était si positivement commandée Jos 8,5!

Or ne serait-il pas permis de penser que Jésus ayant donné la règle générale et fondamentale, les apôtres chargés de l'application, et les fidèles qui voulaient y participer, se sentirent pressés, dans le cas dont il s'agit, de se réunir entre eux seuls, pour prendre en paix et sans obstacles ce repas commémoratoire, et pour pouvoir célébrer sans trouble le bienfait de leur rédemption? Le pouvaient-ils toujours dans leur repas ordinaire ? Un mari chrétien avec une femme païenne, ou l'inverse; des enfants ou des parents, les uns convertis, les autres non, n'auraient-ils pas été mille fois empêchés de prendre leur repas de la manière que Jésus avait indiqué, c'est-à-dire de prendre le repas du Seigneur ? Us se réunirent donc à cet effet; et différents endroits du livre des Actes nous le prouvent jusqu'à l'évidence. Les apôtres allaient de maison en maison rompant le pain, tous les jours, 2,46 Les Corinthiens de même faisaient un repas commun, et saint Paul ne blâme pas chez eux ce fait, mais uniquement la manière dont il se passait, en leur disant que s'ils se réunissaient uniquement pour manger, ils pouvaient le faire chez eux, tandis qu'ici c'était le repas du Seigneur, — mais un repas, 1Cor 11, 20-22 De là les agapes ou repas de charité. Peut-être aussi la modification apostolique eut-elle pour motif notre légèreté naturelle et ce besoin que l'homme, même le plus pieux, éprouve d'être rappelé au sérieux par une cérémonie rare et imposante.

Sans doute, la Cène modifiée de bonne heure par des raisons du genre de celles qu'on vient d'indiquer, n'est plus qu'un semblant de repas: mais cela suffit, l'idée est conservée. Seulement il faut que cette idée primitive ne soit jamais perdue de vue, afin qu'on ne tombe pas dans les diverses superstitions, parfois bien grossières,qu'a enfantées une interprétation littérale, matérielle de l'institution du Sauveur. Ce principe est le seul qui unisse, et qui sépare dûment le symbole et son objet. On a vu,àl'article Baptême, combien les symboles étaient naturels et parlants; on a vu en même temps qu'il ne fallait pas les confondre avec l'objet même qu'ils représentent. La Cène n'a par elle-même aucune vertu intrinsèque: elle a une profonde réalité à cause de la foi qu'elle nourrit et qu'elle ranime; par contre elle peut aussi très bien produire des effets factices et trompeurs, à cause des idées dont l'imagination ou la superstition l'ont entourée; voilà la messe.

Les mots de Jean, 6,48-58, n'ont aucun rapport à cette cérémonie. Jésus lui-même, après avoir parlé de manger sa chair, et de boire son sang, ajoute que ''ses paroles sont esprit et vie'', et que ''la chair ne sert de rien'', 6,63

La communion indigne, 1Cor 11, 27 29, consiste simplement à se rendre à cette cérémonie en en oubliant le but, ou en y apportant de mauvaises dispositions, de bravade ou d'hypocrisie. Celui qui y reçoit sa condamnation serait déjà condamné sans cela.

Disons enfin que c'est bien à tort qu'on applique généralement à la seule cène le commandement que Dieu nous donne de laisser là noire offrande quand nous avons quelque chose contre notre frère, ou plutôt ''quand il a quelque chose contre nous,'' et que nous n'avons pas fait notre possible pour l'apaiser, Mat 5, 23 24 Il s'agit là de tout acte de culte quelconque, lecture, prédication, chant, prière même et autres. La cène n'est ni notre offrande, ni une offrande ou un sacrifice; elle en est simplement la commémoration. ''Non que Christ s'offre plusieurs fois lui-même; mais ayant été offert une seule fois pour ôter les péchés,'' etc. Heb 9,25-28; cf. 10, 10: ''l'oblation qui a été faite une seule fois du corps de Christ.'' — v. encore les art. Coupe, et Pâques.

CENS

ou Capitation, impôt d'un demi-sicle (1 fr. 65 c.) que chaque Israélite devait payer en passant par le dénombrement. Exo 30, 13 Quelques-uns pensent que c'était un impôt annuel, d'autres que chaque Israélite le payait une fois dans sa vie, pour ''faire le rachat de leurs personnes;'' d'autres croient qu'on n'était tenu de le payer qu'aux époques de dénombrement, et que ce fut pour y avoir manqué que David vit son peuple atteint de mortalité; d'autres enfin croient que cet impôt fut ordonné à Moïse, par extraordinaire, et qu'il devait être décrété de nouveau à des époques indéterminées, sans avoir été jamais un impôt régulier. Le revenu de cet impôt était affecté au service du temple.—Au retour de la captivité, un impôt annuel d'un tiers de sicle fut établi pour les frais du culte. Neh 10, 32— Après la ruine du temple de Jérusalem, les Romains obligèrent les Juifs à payer un demi-sicle par tête pour l'entretien du temple de Jupiter Capitolinus.

CENT (cf. fichier externe)


CEPHAS v. Pierre

CERCUEIL

Les Egyptiens et les Hébreux s'en servaient même lorsqu'ils embaumaient leurs morts. Les cercueils étaient proportionnés à la taille du défunt, à sa qualité, et au prix que l'on voulait y mettre. Quelquefois le dessus du cercueil indiquait le nom et les titres de la personne qui y était renfermée, et si c'était un homme ou une femme, etc. Des figures, des peintures ou d'aulres ornements accompagnaient les couvercles du cercueil des grands personnages. — v. Sépulcres.

CERF

animal que les Hébreux désignaient ordinairement sous les noms de ayal, ayalah, ayèleth, sans en distinguer, comme nous, les différentes espèces et familles; c'est ainsi que les antilopes et les gazelles étaient probablement comprises sous le même nom général, quoique la gazelle, cf., eût aussi le nom particulier de Tsebi. Le cerf est très connu; il se rencontre jusque dans les forêts de l'Asie méridionale. Les Hébreux le comptaient au nombre des animaux purs, de même que le daim, Deu 12,15 14, S. 1Roi 4,23 La course rapide de ce gracieux animal, Gen 49,21, est souvent célébrée par les poètes sacrés. Psa 18,34 2Sam 22,34 Cant. 2,9 17 8,14 (Isa 35, 6, cf. Virg. JEn. 6,802

CERVOISE

boisson dont le nom se trouve toujours joint à celui du vin. Lev 10 9 Nom 6,3 Deu 29,6, Jug 13,4 1Sam 1, 15 Pro 20, 1 31, 4 Un des vœux du Nazaréat était l'abstinence de cette boisson comme de toute autre boisson fermentée. On ne sait pas exactement ce qu'était la cervoise, probablement une espèce de vin falsifié dont les anciens fabriquaient diverses sortes; Pline parle (14,19) de vin d'orge, et d'un vin de dattes que l'on préparait dans tout l'Orient, en laissant infuser quelque temps des dattes dans une quantité d'eau suffisante, et en les pressant ensuite comme des raisins dans la cuve; cette boisson ne paraît pas cependant avoir été très saine; elle causait d'assez fréquents maux de tète. Les Talmudistes mentionnent encore un vin de miel dont le mode de fabrication est inconnu. C'est entre le vin d'orge et le vin de dattes qu'il faut probablement opter pour trouver la cervoise. Saint Jérôme qui parle des diverses boissons que nous venons de nommer, ne se prononce pour aucune, et définit en général la cervoise Sicera) toute boisson enivrante. Le passage (Isa 5, 22 doit se traduire: ''Malheur à ceux qui sont... vaillants à mêler la cervoise !'' La question est de savoir si le prophète a voulu dire mettre de l'eau dans la cervoise, ou l'assaisonner d'épices fortes et savoureuses, de myrrhe, etc.; le nexe de la phrase favoriserait cette dernière explication (Winer, Gesenius,); mais on sait aussi que les Orientaux avaient cou-tume de mêler d'eau leurs boissons fortes pour les rendre plus douces, plus agréables, et plus appropriées à leurs besoins.

CESAR

Nom commun aux empereurs de Rome, et un de leurs titres depuis Jules César jusqu'à la ruine de l'empire romain; c'est probablement le même mot que le Czar des Russes, et le Kaiser des Allemands. Quoique l'Ecriture sainte mentionne quelquefois les empereurs sous leur propre nom, elle les appelle plutôt et généralement Césars, parce que ce qu'elle en dit se rapporte aux empereurs comme tels, plutôt qu'aux individus: ainsi dans Mat 22,21,”Rendez à César ce qui est à César,'' il s'agit de Tibère; Act 25, 11, lorsque Paul en appela à César, il s'agit de Néron; les ordonnances de César de Act 17,7 se rapportent à Claude. Ce dernier empereur est nommé de son nom Act 11, 28 Auguste, Luc, 2,1 et Tibère, Luc. 3,1 Néron n'est jamais nommé directement. — v. ces différents articles.

CESAREE

Il y avait deux villes de ce nom en Palestine, 1°) La première, qu'on appelait simplement Césarée, ou aussi Césarée de Palestine, était située au bord de la Méditerranée, non loin du promontoire du mont Carmel. Primitivement connue sous le nom de Tour de Straton, elle fut nommée Césarée par Hérode le Grand, qui retendit considérablement en l'honneur d'Auguste, l'embellit, lui donna à grands frais un port sûr, et la fortifia pour se»protéger contre les Juifs qu'il gouvernait. Un certain nombre de Juifs s'y étaient établis, qui vivaient en dissensions continuelles avec les Grecs et les Syriens qui s'y trouvaient. Les Romains en firent, avant la destruction de Jérusalem, la résidence du gouverneur de la Palestine, qui montait à Jérusalem lors des fêtes solennelles Ainsi qu'on le voit par la vie de Pilate); c'était aussi le pas central de leurs forces militaires dans ce pays, et le siège principal de l'administration et de la justice. Cette ville n'est plus maintenant, sous le nom de Kaisarié, qu'un grand amas de ruines inhabitées; ses murailles, relevées par saint Louis pendant sa croisade, sont néanmoins intactes et bien conservées; des sangliers et des chacals seuls en font leur repaire; une source abondante qui se trouve au milieu de la ville, y attire encore quelquefois les troupeaux voisins, qui viennent s'y abreuver d'une distance de près de dix kilomètres.

Un des chefs de la garnison de Césarée, Corneille, fut le premier des païens qui fut amené à la connaissance de l'Evangile, Act 10 et 11 Ce fut aussi dans cette ville qu'Hérode Agrippa, petit-fils d'Hérode 1er, se rendit, après avoir fait mourir les gardes de la prison d'où Pierre était sorti miraculeusement, et qu'il fut frappé de l'ange du Seigneur, pour avoir souffert que les ambassadeurs des Tyriens et des Sidoniens l'appelassent un Dieu, 12, 19-23 Paul aussi vînt plusieurs fois à Césarée: poursuivi, peu de temps après sa conversion, par les Juifs hellénistes, il fut conduit par les frères à Césarée, d'où ils l'envoyèrent à Tarse, 9,29 30 Au retour de son second voyage de mission, il débarqua à Césarée, se rendant à Jérusalem pour la fête, 18,22 Enfin il v aborda encore au retour de son dernier voyage; à Jérusalem, il n'échappa à la fureur des Juifs que par la protection divine, et fut conduit par le tribun romain à Antipatris, puis à Césarée où il resta deux ans, 23,33 24,27 27,1 Philippe, l'un des sept diacres, était de Césarée où il était établi, 21 8

2°) Césarée de Philippe, Mat 16,13 Mar 8,27, ville au pied du Liban, près de l'Hermon, non loin des sources du Jourdain, à une journée de Sidon, et à une journée et demie de Damas. Située près de la montagne du Panius, consacrée au dieu Pan, elle portait anciennement le nom de Panéade, et reçut du té-trarque Philippe, en l'honneur de l'empereur, le nom de Césarée, auquel on ajouta celui de Philippe pour la distinguer de l'autre Césarée; elle ne tarda pas à reprendre son ancien nom après la mort de celui qu'elle devait célébrer, et l'on voit dans cette circonstance une preuve de plus que les écrivains sacrés étaient contemporains de l'époque dont ils parlent: un auteur postérieur eût ignoré ou oublié ce changement de nom. C'est là que le Seigneur, après avoir admiré la foi de la Cananéenne, eût aussi la joie d'entendre Pierre lui répondre ce que l'Esprit seul avait pu lui révéler: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant,”Mat 16, Mar 8, Luc 9,. C'est peut-être encore sur une des sommités de l'Hermon, et dans le voisinage de cette ville, qu'eut lieu la transfiguration.

CHABOR

2Roi 17,6 18,111Chr S, 26 Contrée ou, d'après une autre construction, fleuve du pays de Gozan. Dans le premier cas, ce seraient peut-être les alentours des monts Chaboras, placés par Ptolémée (6,1) entre la Médie et l'Assyrie; dans l'autre cas, le fleuve Chaboras qui descend de ces monts et se jette dans le Tigre. Peut-être aussi faut-il l'identifier avec le Kébar de Ezéch. 1,3, qui se jette dans l'Euphrate, v. Kébar.

CHACAL

nom turc et persan d'un animal qui tient une espèce de milieu entre le renard et le loup; c'est le lupus aureus des Latins, et le loup doré des Allemands. On le trouve en Perse, en Arménie, en Arabie, et jusqu'en Syrie et en Palestine; sa longueur, la queue comprise, est de 1 mètre 25 c; il ressemble par sa forme et par son poil, au renard, avec lequel on le confondrait aisément au premier coup-d'œil; sa tête cependant, fauve comme celle du loup, se rapproche davantage de la tête du chien de berger; elle est allongée, et compte jusqu'à 10 ou 12 centimètres. La queue est ronde, roide, très-fournie, et noire à son extrémité. Les yeux sont grands. Le jour cet animal se tient tranquille dans sa caverne, ou dans son bois; mais la nuit on le voit courir au pillage, et souvent par bandes d'environ 200, jusque dans le voisinage des villes. Il se nourrit de volaille, de charognes déterrées, et attaque les enfants qui sont sans défense. On prétend que son hurlement nocturne a beaucoup de rapport avec les cris d'un enfant.

Au milieu de toute l'obscurité qui règne sur l'histoire naturelle des Hébreux, et sur la manière dont on doit traduire les noms hébreux désignant des animaux sauvages et peu connus, les naturalistes et les théologiens ont cru devoir entendre le chacal par le mot Yim des passages (Isa 43,22 34,14 Jer 50, 39 que nos versions traduisent par ''les bêtes sauvages des îles ou des déserts.'' L'animal appelé Thannim ou Thannin, Job 30, 29 Mie. 1,8 (Isa 43,20, et qui se traduit par dragons dans nos Bibles, est peut-être aussi le chacal, mais c'est très incertain; quelques-uns le rendent par ckien sauvage, d'autres par loup, et l'analogie de l'arabe favoriserait cette dernière traduction. Il y a cependant en Orient une autre espèce de chien-loup appelé le chien de Syrie, qui ressemble encore plus au renard que le chacal, mais avec le museau moins allongé, les pieds plus courts; la peau brune, blanchâtre sur le cou; les oreilles courtes, presque blanches en dedans; sa tête tient de celle du loup; son cri féroce et plaintif ex-prime la joie et la volupté plus que la faim. Il serait possible que ce fût là l'animal dont parlent les auteurs sacrés sous le nom de Thannim; c'est l'opinion d'un savant allemand, Ehrenberg, devant laquelle Winer reste sans oser se décide r.


CHAIR

Le mot chair se prend dans l'Ecriture sainte dans différentes acceptions. Il signifie l'homme, les hommes, l'humanité, Jos 23,14 Gen 6,12 —les êtres vivants et les animaux, Gen 7,15 16; — des relations de parenté, Gen 29,1437,27 2Sam 5,1 (1Chr 11, 1 La chair est souvent opposée à l'esprit, Gai. 5,16 17 19 24 Dans ces passages elle est représentée comme ayant des appétits à elle, ses passions, ses voluptés; ses œuvres, ses fruits sont les impuretés, l'orgueil et la haine. Ces questions de psychologie semblent résolues par la Bible dans un sens presque matérialiste. Sans entrer à cet égard dans un examen épineux, qui appartient d'ailleurs à la dogmatique plus qu'à notre travail, nous nous bornerons à faire remarquer le passage Eph. 2,3, où saint Paul distingue entre les désirs de la chair et ceux de l'esprit. Il semble qu'il y ait, Job 19,22 31, 31 cf. Psa 27,2 Jer 19,9 Lam 2,204,10 Eze 5,10, une allusion à l'ancien cannibalisme, coutume barbare dont le pieux affligé craint d'être la victime, et dont les prophètes annoncent que les habitants de Jérusalem assiégés par leurs ennemis y seront réduits, au pas qu'ils dévoreront la chair de leurs propres enfants. — La chair des impudiques est comparée à celle des ânes, elle est dure comme celle des chevaux, Eze 23,20 Dans Pro 5,11, ce mot a peut-être une signification plus particulière; en parlant des hommes qui commettent le péché d'impureté, le Sage'dit que leur chair est consumée par les maladies.

Quant à la chair des animaux, la loi de Moïse avait sans doute, sous le double pas de vue hygiénique et moral, déclaré certaines viandes impures, et d'autres pures et propres à être mangées, Lev 11 Les Hébreux se nourrissaient volontiers de brebis, (Isa 53,7 Am 6,4; de veaux, 1Sam 28,24 Gen 18,7 Am 6,4 Luc 15, 23 de bœufs, (Isa 22, 13 Pro 15, 17 1Roi 4,23 Mat 22,4; de jeunes chèvres, 1Sam 16,20; de gibier et de volaille, 1Roi 4,23 Le mot hébreu barburim, employé dans ce dernier passage, signifie selon les uns des chapons, selon d'autres des oies . Cependant les riches seuls faisaient de la viande un usage habituel, 1Roi 4,23 Neh 5,18 Les pauvres n'en mangeaient que les jours de fête, ou dans des occasions solennelles, Luc 15, 23, ainsi que font encore aujourd'hui les Arabes. L'épaule était la partie la plus recherchée. Les Hébreux n'avaient pas le droit de manger des viandes dans lesquelles se trouvait du sang, parce que, dit le législateur, l'âme de la bête est dans son sang, Gen 9,4Lev 3,177,2617, lO.Deu 12,27 cette défense semble avoir été reproduite par les apôtres pour les membres de la nouvelle alliance, Act 4 5, 20 29 Ils ne pouvaient pas toucher non plus à des viandes qui avaient été d'abord sacrifiées à des idoles, et les judéo-chrétiens continuèrent d'observer cette règle, mais ils en furent dispensés pour les cas où ces viandes leur seraient présentées dans des repas ou à la boucherie, sans qu'ils en pussent connaître l'histoire et l'origine; ils ne durent s'en abstenir que lorsque des frères faibles leur feraient observer qu'elles avaient servi à des sacrifices, et cela à cause de la conscience de leurs frères, qui pourrait en être blessée, 1Cor 8; 10, 23 Dom Calmet fait observer à ce sujet qu'en effet ''le royaume de Dieu ne consiste pas dans la nourriture, ni dans le choix des viandes et des boissons,'' Rom 14,171Cor 8,8, et les chrétiens savent qu'à cet égard aucune règle ne leur est imposée de la part de Dieu, mais bien de la part de quelques hommes qui ''se sont révoltés de la foi, s'adonnant aux esprits séducteurs et aux doctrines des démons, enseignant des mensonges par hypocrisie, et ayant une conscience cautérisée, défendant de se marier, commandant de s'abstenir des viandes que Dieu a créées pour les fidèles.'' 1 Tim. 4,1-3


"Puis donc que l’Ecriture prend ce mot de chair en plusieurs façons qu’il serait trop long de déduire, si nous voulons savoir ce que c’est que vivre selon la chair, considérons attentivement cet endroit de saint Paul aux Galates, où il dit: ''Les œuvres de la chair sont aisées à connaître, comme l’adultère, la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, les empoisonnements, les inimitiés , les contentions , les jalousies, les animosités, les dissensions, les hérésies, les envies, l’ivrognerie, les débauches, et autres semblables dont je vous ai dit et vous dis encore que ceux qui commettent ces crimes ne posséderont point le royaume de Dieu 1''. Parmi les oeuvres de la chair que l’Apôtre dit qu’il est aisé de connaître et qu’il condamne, nous ne trouvons pas seulement celles qui concernent la volupté du corps, comme la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’ivrognerie, la gourmandise, mais encore celles qui ne regardent que l’esprit. En effet, qui ne demeurera d’accord que l’idolâtrie, les empoisonnements, les inimitiés, les contentions, les jalousies, les animosités, les dissensions, les hérésies et les envies, sont plutôt des vices de l’âme que dû corps? Il se peut faire qu’on s’abstienne des plaisirs du corps pour se livrer à l’idolâtrie ou pour former quelque hérésie , et cependant un homme de la sorte est convaincu par l’autorité de l’Apôtre de ne pas vivre selon l’esprit, et, dans son abstinence même des voluptés de la chair , il est certain qu’il pratique les œuvres damnables de la chair. Les inimitiés ne sont-elles pas dans l’esprit? Qui s’aviserait de dire à son ennemi: Vous avez une mauvaise chair contre moi, pour dire une mauvaise volonté? Enfin, il est clair que les animosités se rapportent à l’âme, comme les ardeurs charnelles à la chair. Pourquoi donc le Docteur des Gentils appelle-t-il tout cela œuvres de la chair, si ce n’est en usant de cette façon de parler qui fait qu’on exprime le tout par la partie, c’est-à-dire par la chair l’homme tout entier?" - Augustin La cité de Dieu L14,2

"Notre foi nous enseigne toute autre chose. Elle nous dit que la corruption du corps qui appesantit l’âme n’est pas la cause, mais là peine du premier péché; de sorte qu’il ne faut pas attribuer tous les désordres à la chair, encore qu’elle excite en nous certains désirs déréglés; car ce serait justifier le diable, qui n’a point de chair. On ne peut assurément pas dire qu’il soit fornicateur, ni ivrogne, ni sujet aux autres péchés de la chair; et cependant il ne laisse pas d’être extrêmement superbe et envieux; il l’est au point que c’est pour cela que, selon l’apôtre saint Pierre, il a été précipité dans les prisons obscures de l’air et destiné à des supplices éternels 1 Or, ces vices qui ont établi leur empire chez le diable, saint Paul les attribue à la chair, bien qu’il soit certain que le diable n’a point de chair. Il dit que les inimitiés, les contentions, les jalousies, les animosités et les envies sont les oeuvres de la chair, aussi bien que l’orgueil, qui est la source de tous ces vices, et celui qui domine particulièrement dans le diable 2 En effet, qui est plus ennemi des saints que lui ? qui a plus d’animosité contre eux? qui est plus jaloux de leur gloire? tous ces vices étant eu lui sans la chair, comment entendre que ce sont les oeuvres de la chair, sinon parce que ce sont les oeuvres de l’homme, identifié par saint Paul avec la chair? Ce n’est pas, en effet, pour avoir une chair (car le diable n’en a point) mais pour avoir voulu vivre selon lui-même, c’est-à-dire selon l’homme, que l’homme est devenu semblable au diable. Le diable a voulu vivre aussi selon lui-même, quand il n’est pas demeuré dans la vérité; en sorte que quand il mentait, cela ne venait pas de Dieu, mais de lui-même, de lui qui n’est pas seulement menteur, mais aussi le père du mensonge 3 de lui qui a menti le premier, et qui n’est l’auteur du péché que parce qu’il est l’auteur du mensonge". - Augustin La cité de Dieu L14,3

1 Sag. IX, 15 — 2 II Cor. IV, 16 — 3 Ibid. V, l-4 4 Enéide, livre VI, v. 730-732


"Les Platoniciens, je l’avoue, ne tombent pas dans l’extravagance des Manichéens et ne détestent pas avec eux les corps terrestres comme une nature mauvaise 1, puisqu’ils font venir tous les éléments dont ce monde visible est composé et toutes leurs qualités de Dieu comme créateur". - Augustin La cité de Dieu L14,5

"Mais voyons ce qu'ajouté encore l'Apôtre dans son exposé: " Mais de même qu'alors, dit-il, celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. " — Voyez comment l'Apôtre nous apprend qu'en toutes choses la chair s'oppose à l'esprit, que ce soit le peuple charnel (des Juifs) qui s'oppose au peuple spirituel (des Chrétiens), ou que ce soit parmi nous, ceux qui sont encore charnels qui s'opposent aux spirituels. Car, si vous vivez selon la chair, si vous vous comportez selon la chair, vous êtes fils d'Agar et, par conséquent, vous vous opposez à ceux qui vivent selon l'esprit. D'autre part, en revenant sur nous-mêmes, nous nous apercevons " que la chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit, et l'esprit à ceux de la chair, et qu'ils sont opposés l'un à l'autre " , nous nous apercevons aussi " qu'il y a dans nos membres une loi qui lutte contre la loi de notre raison et qui nous rend captifs de la loi du péché ". Ainsi mesurez-vous l'importance des luttes de la chair contre l'esprit. ll y a encore une autre lutte, plus violente peut-être que toutes celles-ci : c'est la lutte que mènent ceux qui comprennent charnellement la Loi contre ceux qui la comprennent spirituellement, une vraie persécution. Pourquoi donc ? Parce que " l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les comprendre parce que c'est par l'Esprit qu'on en juge". - Origène Homélie Genèse

CHALACH

2Rois17,6 18,11 Peut-être le même endroit que Calah cf.; mais l'un et l'autre sont peu connus. On compare la province de la Calachène dont parlent Ptolémée et Strabon, qui était située entre les sources du Lycus et du Tigre; — ou encore la ville arabe de Chol-wan, ancienne résidence d'été des califes, à cinq journées de Bagdad, située d'après d'Anville entre le 63°) et 64°) longitude et le 34°) et 33°) latitude. Il y a de la marge pour choisir.

CHALCEDOINE

le troisième fondement de la nouvelle Jérusalem, Rev 21, \ 9 C'est une pierre précieuse, à moitié transparente, bleu de ciel, nuancée d'autres couleurs; elle correspond à l'agathe, Exo 28,19, et l'on trouve une agathe-chalcédoine qui semble être une forte combinaison des deux substances.

CHAMBRE haute, v. Maison

CHAMEAU

Cet animal, maigre sans finesse, élancé sans élégance, léger sans grâce, est trop connu pour que nous ayons à parler de son gros dos, de son cou sec et long, de sa petite tête, de ses courtes oreilles, de son poil gris ou fauve. Il a de 2 mètres à 2 mètres 1/2 de hauteur. L'excroissance grasse, glanduleuse et charnue qu'il porte sur le dos fournit aux Arabes une nourriture succulente et recherchée, aux voyageurs un siège sûr et solide. Les noms de dromadaire et de chameau n'indiquent pas deux espèces différentes, mais seulement deux familles distinctes subsistant de temps immémorial dans l'espèce du chameau. Le dromadaire n'a qu'une bosse, et se trouve en Syrie et en Palestine sous le nom de chameau turcoman, chameau arabe: il ne porte que 3 à 400 kilog. Le chameau proprement dit, ou chameau à deux bosses, est plus grand et plus fort; il porte jusqu'à 800 kilog.; on le distingue du dromadaire par les noms de chameau bactrien ou chameau turc; mais il est plus délicat, il craint davantage la chaleur, et l'on ne peut pas s'en servir dans les mois les plus chauds de l'année. L'espèce du dromadaire est beaucoup plus nombreuse et plus répandue que celle du chameau; mais l'une et l'autre sont circonscrites entre la Chine et l'Arabie, sans s'élever plus au nord ni descendre jusqu'aux Indes.

Si pendant sa vie le chameau peut remplacer à la fois, et avantageusement, le cheval pour la course et le trait, la vache pour le lait, l'âne par sa sobriété, la brebis par son poil qui tombe chaque année, et enfin le bois par sa fiente, que les Arabes font sécher au soleil et qu'ils font brûler ensuite, il sert encore après sa mort, el aucune partie de cet utile animal ne se perd. Quand on le tue, sa chair nourrit les Arabes, ou bien les caravanes altérées trouvent dans ses quatre estomacs de l'eau pour apaiser la soif qui les dévore; souvent même, au milieu des déserts, on le tue tout exprès pour boire cette eau, lorsque rien ne fait espérer qu'on en puisse trouver ailleurs. Sa peau sert à faire des sandales ou des outres solides et d'une grande capacité, dans lesquelles on conserve et transporte de l'eau, du beurre, des grains et tels autres objets de commerce ou d'utilité particulière. On en fait aussi des courroies et des cordelettes dont on se sert en en attachant cinq ou six les unes aux autres, pour puiser l'eau des citernes. Quelquefois encore, on étend des peaux tout entières, dans lesquelles on recueille la rosée et la pluie du ciel, et ces citernes artificielles servent à abreuver les troupeaux.

Les patriarches regardaient déjà le chameau comme une de leurs principales richesses, Gen 12, 16 24,10 30, 43 31, 17 32,7 Job, dans le temps de sa prospérité, possédait 3,000 chameaux; plus tard il en eut jusqu'à 0,000, Job 1,3 42, 12 Les Madianites, les Amalécites et les peuplades voisines des Hébreux possédaient des chameaux aussi nombreux que le sable qui est au bord de la mer, Jug 6,57,12 I Sam 15,3 27,9 Gen 37,25 Jer 49,32 Les Israélites des temps pos-térieurs ne firent pas moins de cas de ces utiles animaux, (1Chr 27,30 Esd 2,67 cf. Tobie 9, I. Sa chair leur était interdite comme impure, Lev 11, 4 Deu 14,7; mais il paraît que son lait ne l'était pas. On se servait des chameaux pour le transport des marchandises ou des bagages militaires, Gen 37,25 Jug 6,5 1Roi 10, 2 2Chr 9,12Roi 8,9 Es> 21, 7 30, 6 60, 6, à cause de leur force, de leur sobriété, et de la sûreté de leur pas dans les sables ou sur les montagnes; ils servaient aussi de montures, Gen 24,64 1Sam 30,17 les femmes s'asseyaient dans des espèces de corbeilles ou paniers, solidement attachés des deux côtés de l'animal, couverts d'un dais et garnis de tentures, souvent magnifiques; on en voit un exemple, Gen 31, 34; les hommes cependant montaient plus ordinairement, comme cela se fait encore en Arabie, sur des selles légères, ou sur le poil nu de l'animal, comme sur nos chevaux. On employait aussi les chameaux dans les guerres; ils étaient ornés et équipés somptueusement. Ceux qui parurent dans les guerres des Madianites portaient des croissants autour du cou, comme si le croissant eût déjà dû par avance être le signe symbolique des infidèles de l'Orient, Jug 8,21 26 Cyrus avait également une cavalerie d'archers montés sur des chameaux, (Isa 21, 7, et les historiens Hérodote et Xénophon racontent que les chevaux de Crésus, effrayés à la vue de ce spectacle inattendu, se ruèrent sur leurs cavaliers et donnèrent ainsi la victoire à Cyrus. Les Arabes, de nos jours, montent des chameaux aussi bien que des chevaux lorsqu'ils se mettent en campagne.

Ainsi qu'on vient de le dire, cet animal mue chaque printemps, et perd en un ou deux jours tout son poil, qu'on recueille avec soin, et dont on fait des couvertures, des tapis, des sacs, ou de grossiers vêtements. L'apôtre de la solitude et de la repentance, Jean-Baptiste, dont notre Sauveur a dit qu'il n'était pas vêtu d'habits précieux. Mat 11, 8, était en effet couvert d'un manteau de poil de chameau, Mat 3,4

Nous trouvons,Mat 19,24 Mar 10, 23 Luc18,25, un proverbe cité par notre Seigneur, etqui n'est pas toujours bien compris: ''Je vous dis qu'il est plus aisé qu'un chameau passe pajjle trou d'une aiguille, qu'il ne l'est qu'un riche entre dans le royaume de Dieu.”Cette figure, peu en rapport avec celle que nous emploierions, a paru à quelques interprètes si forcée, qu'ils ont cru devoir substituer au mot grec camélos le mot camilos qui se prononce à peu près de même, et qui signifie une grosse corde, un cable de vaisseau; rien n'empêche que cette variante ne soit admise, rien, excepté cependant l'accord des manuscrits. Mais comme cette variante, qui s'accommode assez avec nos usages, ne s'accommode pas avec ceux de l'Orient, il faut s'en tenir au texte ordi-naire; c'était une habitude orientale, pour exprimer la difficulté d'une chose, de dire qu'il serait plus facile de faire passer un chameau, ou un éléphant, par le trou d'une aiguille.

CHAMEAUPARD

ou Caméléopard, héb. Zémèr, animal dont Moïse permet l'usage aux Hébreux. Certains pensent que par chameaupard ou Zémèr, il faut entendre la girafe Ostervald, Sacy . Luther traduit Zémèr par élan; mais rien ne vient à l'appui de celte interprétation Bochart, Gesenius, Winer.RosenmuIIer. L'opinion moderne est que le Zémèr doit signifier une espèce particulière de gazelle ou d'antilope, sans que l'on puisse préciser laquelle. — Ce nom ne se trouve que Deu 14,5, version de Martin.

CHAMOIS

Deu 14,5 Job 39,4 Psa 104,18 1Sam 24,3 D'après ces divers passages, l'animal hébreu Ackô ou Yahel habite les rochers et les hautes montagnes; on le trouvait en abondance dans les environs de4 Hen - Guédi; sa chair était pure, et il appartenait à la famille des ruminants, avec l'ongle séparé et le pied fourchu. Ce sont les seuls caractères auxquels nous puissions essayer de le reconnaître; nos versions françaises ont traduit par chamois les deux noms hébreux; Luther a fait une différence en traduisant Ackô, Deu 14, S., par bouquetin, et Yahel dans les autres passages par chamois. Il est évident par le contexte, comme par ce qui nous en est dit, que c'est dans ces familles de chèvres sauvages que nous devons chercher l'animal dont il s'agit, mais il est difficile d'en préciser l'espèce; l'analogie de l'arabe favorise davantage l'opinion qui traduit Yahel par bouquetin, et le plus simple serait d'admettre peut-être que le nom de Yahel se rapportait à l'espèce tout entière, et que le féminin Yahaleh désignerait le chamois, que l'on aurait regardé comme la femelle du bouquetin Gesenius. On trouve maintenant encore des bouquetins dans les montagnes du Liban et de l'Antiliban, même aussi dans l'Arabie Pétrée, et des chamois sur le mont Carmel. —Le proverbe arabe «plus beau qu'un bouquetin,'' s'appliquerait mieux au gracieux chamois qu'à cet animal grand-cornu; il rappelle aussi la comparaison de Salomon, Pro 5, 19, où il est question de la femelle du chamois plutôt que de celle du cerf. On trouve encore, sur le mont Sinaï, une troisième espèce de chèvre de montagne, que les Arabes appellent Bedden, et qui paraît particulière à cette contrée.

CHANDELIER

Le chandelier sacré, entièrement d'or, Exo 25,31-40, était placé dans le lieu saint; il était continuellement allumé, et nulle autre lumière n'éclairait le tabernacle; on peut ajuste titre le considérer comme un symbole de la Parole de Dieu, sans laquelle l'Eglise demeurerait dans les ténèbres, cf. Psa 119,10S. 2 Pierre 1, 21 11 était formé d'un piédestal surmonté d'une lampe, et duquel partaient six autres bras, trois de chaque côté, qui portaient six lampes semblables à la première, toutes ornées de fleurs, de calices d'amandiers et de pommes. Son apparence avait donc quelque rapport avec la forme d'un arbre, et nous voyons aussi les effets de la Parole de Dieu comparés au développement d'une plante, Jac 1, 21 Psa 1,2 3 Les fleurs représenteraient alors la sainte joie produite par la Parole divine, les pommes ses qualités vivifiantes. Pro 25,11 Cant. 2,5, et l'amandier son prompt accom-plissement, Jer 1, 11 12 V. Amandier) Nom 17,8-10

Dans le temple de Salomon, au lieu d'un seul candélabre, il y en avait dix, également d'or pur, et de forme sem-blable, cinq au nord et cinq au midi,

I Rois 7,49 2Chr 4,7, qui furent tous transportés en Caldée, Jer 32,19

II paraît que, dans le temple de Zoroba-bel, il n'y en avait de nouveau qu'un seul, 1 Macc. 1, 23, de même que plus tard dans le temple d'Hérode, Josèphe, Bell, jud. 7,5 5 Ce chandelier, ainsi que la table sainte, fut mis, après la destruction de Jérusalem, dans le temple que Vespa-sien fit bâtir à la paix; sur l'arc de triomphe de cet empereur, au mont Palatin, l'on voit encore parmi les monuments de sa gloire, le chandelier des Juifs.

CHANGEURS

Mat 21,12 Jean 2, 15 L'impôt du temple, Exo 30, 13, qui devait se payer annuellement pour les frais de culte et d'entretien, se percevait chaque année à époque fixe. D'après un ouvrage talmudique, on annonçait publiquement le 1 ''Adar (15 à 20 février) que le moment du payement était venu; le 15 Adar, les changeurs ouvraient leurs bureaux dans les villes du pays, et se transportaient pour le 25 du même mois à Jérusalem. Il fallait que les Juifs soumis à l'impôt eussent occasion de se procurer l'ancienne monnoie dans laquelle ils étaient obligés de s'acquitter, etleschangeurs n'avaient guère autre chose à faire qu'à la leur fournir contre une espèce d'agio. Ce métier chez les Juifs remonte à une haute antiquité.

CHANTRES

Ce fut sous les règnes de David et de Salomon que des chantres furent établis pour le service de l'autel et du temple, (1Chr 25, 4 sq.; ils furent choisis parmi les Lévites qui, étant devenus fort nombreux et n'ayant plus à s'occuper du désassemblement du tabernacle, pouvaient s'adonner à la musique avec d'autant plus de facilité qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter de leur subsistance. Il y eut dès le commencement 4000 chantres, conduits et dirigés par Asaph, Héman et Jéduthun, chefs de la musique. Les vingt-quatre fils de ces trois Lévites étaient à la tête de vingt-quatre compagnies de chanteurs, et chacun d'eux avait encore sous sa direction onze maîtres d'un rang inférieur, sans doute pour conduire les chœurs et faire des répétitions partielles: il n'y avait pas de femmes au milieu d'eux V. cependant (1Chr 25, 5) Dans les cérémonies solennelles, les Kéhathites occupaient le milieu du temple, les Méraritesla gauche, et les Guer-sonites la droite. Ils ne portaient pas ordinairement de costume particulier; cependant lors de la translation de l'arche dans le temple de Salomon, ils parurent vêtus de tuniques de fin lin, 2Chr 3,12 —Le maître-chantre (Menazéach) auquel un grand nombre de Psaumes sont consacrés ou dédiés, n'était probablement pas ce que nous appelons chez nous un chantre, celui qui donne le ton et qui conduit le chant, mais un chef de musique, chargé de faire répéter et exécuter les morceaux qui lui étaient confiés; et cette inscription semble désigner les psaumes qui étaient plus particulièrement destinés à être chantés, et qui avaient un caractère public.

CHAR

Chariots. Nous trouvons déjà dans l'ancienne histoire d'Israël les chariots employés comme moyens de transport pour les vases du tabernacle, Nom 7,3, pour l'arche, 1Sam 6,78, 2Sam 6,3, pour fouler le grain, Amos 2,43, ou pour conduire des princes et des rois: dans ce dernier cas, c'étaient plutôt des équipages d'apparat, 1Sam 8,412Sam. 15,1, que des voitures de voyage; on en trouve cependant, Gen 45, 19, 1Roi 12, 18 22,35 2Roi 9,27 Act 8,28 La Palestine étant peu propre, à cause de ses montagnes, à la circulation des chars, les Israélites préféraient les montures aux attelages, et se servaient ordinairement d'ânes, de chevaux et de mulets -. les chariots n'apparaissent que rarement dans leur histoire, et presque toujours dans des occasions solennelles ou dans des moments extraordinaires; ils formaient presque un apanage des riches.

Les chariots dont l'Ecriture parle le plus souvent sont les chariots de guerre; ils étaient de deux sortes, ceux qui servaient aux princes et aux généraux, et ceux que l'on envoyait, armés de fer, pour briser les rangs des ennemis, et ravager leurs armées ; on trouve même, 2 Macc. 13,2, des chariots armés de faux, que le roi de Syrie amenait contre la Judée. Les auteurs profanes, Diodore de Sicile, Quinte-Curce, Xénophon, racontent combien étaient effroyables dans leurs effets, ces machines roulantes, hérissées de piques et de lances de tous les cotés; au timon, des piques avec des pointes de fer qui regardaient en avant; au joug des chevaux, deux pointes lon-gues de trois coudées; et partout des crocs de fer. Quelquefois on mettait encore sur ces chariots plusieurs hommes bien armés, qui combattaient à coups de dards et de flèches. L'essieu était plus long que celui des chars ordinaires, et les roues plus larges et plus fortes, pour pouvoir résister à l'effort du mouvement, et afin que le chariot fût moins sujet à verser, au milieu des heurts et des chocs que sa forme irrégulière pouvait lui faire rencontrer. Le siège du cocher était une espèce de petite tour de bois bien solide, à hauteur d'appui, et le cocher s'y tenait, armé de toutes pièces et couvert de fer.

Les plus anciens chariots de guerre dont on ait connaissance sont ceux de Pharaon, qui furent submergés dans la mer Rouge. Nous en voyons encore dans l'armée des Cananéens, Jos 44,4, dans celle des habitants de la vallée que la tribu de Juda ne put déposséder, Jug 1, 19, dans celle de Siséra, Jug 4,3, chez les Philistins qui, dans leur guerre contre Saul, ne comptèrent pas moins de 30,000 chariots attelés et 6,000 chevaux de cavalerie, 1Sam 13, S., et, enfin, dans l'armée de Hadarhéser, à qui David prit mille chariots, dont il conserva cent pour son usage; mais il ne paraît pas que ni lui, ni aucun autre roi hébreu, se soient jamais servis de chariots pour la guerre, et nous ne voyons aucune expédition dans laquelle Salomon ait employé un seul des 1,400 chariots et des 12,000 chevaux qu'il possédait, 1Roi 10, 26; aussi l'inégalité du terrain en eût-elle rendu l'usage fort inutile et fort embarrassant.

Quant aux chars que montaient les rois et les généraux dans les batailles, on n'en connaît pas bien la forme; mais on peut croire qu'à l'exception des accessoires meurtriers, elle se rapprochait assez de celle des autres chariots de guerre par la longueur de l'essieu et le peu de hauteur des roues; ils étaient ordinairement suivis d'un autre chariot vide, afin que s'il arrivait un accident au premier, la course et les travaux du roi ne fussent pas interrompus, 2Chr 35, 24 cf.,Gen 41, 43

C'est dans un chariot de feu que le prophète Elie fut enlevé de la terre, 2Roi 2, 11, et le prophète Elisée, voulant fortifier la foi de son serviteur Ce n'était plus Guéhasi) contre les entreprises du roi de Syrie, lui fit voir la montagne pleine de chevaux et de chariots de feu, l'armée du Seigneur, qui entouraient Elisée. Soit que l'Ecriture ait voulu descendre aux formes humaines pour expliquer la présence et la force divines, soit que les choses du ciel ne diffèrent des choses humaines que par leur perfection et par leur sainteté consumanle, soit enfin que, dans un moment donné, l'armée céleste ait revêtu l'apparence des armées terrestres, mais pour se montrer en même temps une armée foudroyante, nous devons admettre les faits tels qu'ils nous sont racontés, sans nous arrêter à des considérations ou à des hypothèses plus ou moins légères ou frivoles, sur la nature de ces chariots, ou plutôt sur la question de savoir s'ils ont été réels ou s'ils n'ont été qu'apparents. Il y a des chariots de feu dans l'armée qui veille autour des rachetés de Jésus. Et le paganisme qui, souvent, n'est qu'une grossière défiguration de la vérité, avait aussi consacré à ses divinités des chars et des chevaux; Hérodote, Xénophon et Quinte-Curce parlent des chariots blancs, traînés par de magnifiques chevaux de la même couleur et couronnés de guirlandes, que les Perses consacraient au soleil dans leurs cérémonies solennelles. Le roi Jo-sias fit brûler des chariots que ses pré-décesseurs avaient voué au culte de cet astre, 2Roi 23,11

L'Ecriture parle encore d'une autre espèce de chariots, ceux des aires, dont on se servait pour briser la paille ou pour séparer le grain de l'épi, v. (Isa 25, 10 28,27 41, 15 Am 1,32,13 Ils étaient portés sur des roues fort basses, garnies de fer, qu'on roulait sur la paille; d'autres fois même c'étaient de simples rouleaux de bois armés de crocs, des espèces de herses, 2Sam 12,31,que l'on faisait passer sur les gerbes; cf. Virgile; Géorg. 1, 163 164 Dans ce passage de Virgile trahea est un chariot sans roues, et tribula une espèce de chariot armé de dents de toutes parts. Ces chariots champêtres ont une fois, et à la honte d'un grand roi, été employés à broyer des ennemis vaincus: David s'étant emparé de Rabba, ville de Hammon, en prit les habitants et les mit sous des scies et sous des herses de fer, etc., 2Sam 12,31 Ces scies n'étaient probablement pas autre chose que les chariots à roues, appelés scies par les Septante et par saint Jérôme Plaustrum habens rostra serrantia) et les herses étaient les traîneaux sans roues, l'autre espèce de char à battre le blé. Amos, 1,3, dit que les Israélites de Galaad ont éprouvé un traitement semblable de la part du roi de Damas, et l'on sait que les anciens Germains, les Carthaginois et les Romains avaient imaginé dé faire mourir les hommes sous des claies chargées de pierres.

CHARISME

Importance des dons dans l'Ecriture Sainte

  • 1Cor 12,28 Et Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.
  • 1Cor 14,4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Eglise.
  • 1Cor 14,5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'Eglise en reçoive de l'édification.

Aspirez aux dons authentiques

Beaucoup de trompeurs sont sortis dans le monde, au point de tromper même les élus

  • 1Cor 14,12 De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Eglise que vous cherchiez à en posséder abondamment.
  • 1Cor 14,23 Si donc, dans une assemblée de l'Eglise entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous?
  • 1Cor 14,28 S'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, et qu'on parle à soi-même et à Dieu.
  • 1Cor 14,35 Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans l'Eglise.
  • 1Cor 14,19 Mais, dans l'Eglise, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.

Témoignage des premiers Chrétiens

Vraie guérison

  • ‘’Ils repoussent du même coup et l'Evangile et l'Esprit prophétique. Ils sont vraiment infortunés, ces gens qui soutiennent qu'il y a de faux prophètes et qui en prennent prétexte pour repousser de l'Eglise la grâce prophétique, se comportant comme ceux qui, à cause de gens qui viennent en hypocrites, s'abstiennent même des relations avec les frères. Il est normal que de tels hommes n'acceptent pas non plus l'apôtre Paul, car, dans l'épître aux Corithiens, il parle avec précision des charismes prophétiques (1Cor 14,1-40) et il connaît des hommes et des femmes qui prophétisent dans l'Eglise (1Cor 11, 4-5). Par tout cela donc, ces gens pèchent contre l'Esprit de Dieu et tombent de ce fait dans un péché irrémissible (Mat 12,31-32)". - Irénée Contre les hérésies Livre 03
  • "Il y a dans tout le monde et dans votre ville nombre de démoniaques, que ni adjurations, ni enchantements, ni philtres n’ont pu guérir. Nos Chrétiens, les adjurant au Nom de Jésus-Christ, crucifié sous Ponce Pilate, en ont guéri et en guérissent encore aujourd’hui beaucoup, en maîtrisant et chassant des hommes les démons qui les possèdent".- Justin le martyr Lettre au sénat"
  • ‘’C'est pourquoi aussi, en son Nom, ses authentiques disciples, après avoir reçu de lui la grâce, œuvrent pour le profit des autres hommes, selon le don que chacun a reçu de lui. Les uns chassent les démons en toute certitude et vérité, si bien que, souvent, ceux-là mêmes qui ont été ainsi purifiés des esprits mauvais embrassent la foi et entrent dans l'Eglise; d'autres ont une connaissance anticipée de l'avenir, des visions, des paroles prophétiques; d'autres encore imposent les mains aux malades et leur rendent ainsi la santé; et même, comme nous l'avons dit, des morts ont été ressuscites et sont demeurés avec nous un bon nombre d'années. Et quoi donc ? Il n'est pas possible de dire le nombre des charismes que, à travers le monde entier, l'Eglise a reçus de Dieu et que, au Nom de Jésus-Christ qui fut crucifié sous Ponce Pilate, elle met en œuvre chaque jour pour le profit des gentils, ne trompant personne et ne réclamant aucun argent: car, comme elle a reçu gratuitement de Dieu, elle distribue aussi gratuitement. Et ce n'est pas en invoquant des Anges qu'elle fait cela, ni par des incantations ou toutes sortes d'autres pratiques magiques; c'est en toute pureté et au grand jour, en faisant monter des prières vers le Dieu qui a fait toutes choses et en invoquant le Nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qu'elle accomplit des prodiges pour le profit des hommes et non pour les tromper. Si donc, même maintenant, le Nom de notre Seigneur Jésus-Christ procure ces bienfaits et guérit en toute certitude et vérité tous ceux qui, n'importe où, croient en lui" - Irénée de Lyon Contre les Hérésies livre 02

Fausse guérison

  • "Dès lors que faut-il penser des effets attribués aux statues? L'âme, transportée hors d'elle-même par je ne sais quels mouvements fantastiques, se crée des images qui viennent en partie des objets sensibles et en partie d'elle-même. Elle est surtout la dupe de ces folles imaginations lorsqu'elle s'unit et s'identifie, pour ainsi dire, avec le prince de la matière; elle oublie les choses célestes et leur Auteur pour s'arrêter aux choses d'en bas, et devient chair et sang, au lieu de rester ce qu'elle est, un pur esprit. Ces mouvements fantastiques et désordonnés, une fois imprimés a l'âme, enfantent des visions qui ressemblent à toutes ces folies qu'on nous débite sur les statues. - Athénagore Apologie
  • ‘’Et lorsqu'une âme tendre et flexible, sans expérience, privée de l'aliment d'une doctrine forte, et dès lors inhabile a contempler la vérité, le Dieu Père et Créateur de toutes choses, est une fois imbue de fausses opinions, que fait le démon qui règne sur le monde matériel, qui aime l'odeur et le sang des victimes, et séduit les hommes à la faveur de ces mouvements dont l'impression égare l'esprit du vulgaire? Il le subjugue au point de lui faire croire que ces visions viennent des statues et des simulacres; et si l'âme par elle-même, puisqu'elle est immortelle, fait des actes raisonnables, soit en prédisant l'avenir, soit eu opérant quelques guérisons, le démon revendique cette gloire." - Athénagore Apologie

Dons des langues

  • "Il conversa quarante jours sur la terre avec ses disciples, et monta au ciel devant leurs yeux; et dix jours après, il leur envoya, suivant sa promesse, l’Esprit-Saint de son Père, dont la venue sur les fidèles est marquée par ce signe suprême et nécessaire qu’ils parlaient toute sorte de langues, figure de l’unité de l’Eglise catholique, qui devait se répandre dans tout l’univers et parler les langues de tous les peuples." - Augustin 18,49
  • ‘’Lors de la construction de la tour de Babel Dieu confondit les langues pour séparer les hommes, comme aux jours de la Pentecôte il donna miraculeusement de nouvelles langues pour recueillir son peuple’’. - Saint Augustin, La Citée de Dieu
  • La question du don des langues ne peut être traitée par la science; elle ressort de la foi. L'on ne peut rien ajouter ni retrancher à tout ce qui est raconté (Act 2, et 1Cor 14) et pour celui qui se tient à cette révélation avec un cœur simple et pur, la Lumière ne lui manquera pas. Ce miracle subsista dans l'Eglise aussi longtemps qu'il le fallut pour la conversion et l'affermissement des païens; il subsistait encore aux jours d'Irénée. Dieu seul connaît à cet égard ce qu'Il doit donner à son Eglise, mais chaque fidèle doit savoir ce qu'il doit demander. - Saint Augustin, La Citée de Dieu Cf. Néander, le Siècle apostol., trad. par Fontanès, et une thèse intéressante de Le Fort.

IMPORTANCE DES DONS

  • 1Cor 12,28 Et Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.
  • 1Cor 14,4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Eglise.
  • 1Cor 14,5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'Eglise en reçoive de l'édification.

ASPIREZ AUX DONS AUTHENTIQUES

  • 1Cor 14,12 De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Eglise que vous cherchiez à en posséder abondamment.
  • 1Cor 14,19 Mais, dans l'Eglise, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.
  • 1Cor 14,23 Si donc, dans une assemblée de l'Eglise entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous?
  • 1Cor 14,28 S'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, et qu'on parle à soi-même et à Dieu.
  • 1Cor 14,35 Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans l'Eglise.

CHASLUHIM

descendantsdeMïtsraïm, Gen 10, 14, et par conséquent peuplade émigrée d'Egypte. Les uns veulent y voir les Pentapolitains, habitants de la Cyré-naïque; d'autres l'entendent des habitants de Pentaschœnos, dans la Basse-Egypte; d'autres cherchent les Chasluhims dans la Thébaïde; d'autres comparent encore la province de Casiotis entre Pelusium et Gaza; Dom Calmet suppose qu'ils se seront établis sur la côte occidentale de la mer Rouge, vis-à-vis de la ville de Colo-ca. Dans ce conflit d'opinions contradictoires, celle de Bochart paraît encore la plus probable, c'est qu'il s'agit de laCoI-chide, sur les bords orientaux de la mer Noire; Hérodote, Diodore, Amm. Mar-cellin affirment que ces Colchiens étaient des émigrés d'Egypte, et les deux noms Colchi, Chaslchim, sont à peu près les mêmes, à l'exception de l'S.

CHASSE

chasseur. ''L'exercice de la chasse, dit Buffon, doit succéder aux travaux de la guerre, il doit même les précéder; c'est l'école agréable d'un art nécessaire.”Art. du Cerf.) Lorsque l'Ecriture parle du premier chasseur, elle nous le montre aussi comme un puissant conquérant, Gen 10, 9 La chasse, dans les premiers temps du monde, n'était pas un amusement, elle était un mérite, une occupation: c'était subir des dangers pour le bien de la société; aussi, dans toute l'antiquité et en Asie surtout, les chasseurs étaient-ils très respectés.

La chasse était déjà connue des Hébreux à l'époque de leur vie patriarcale et nomade, quoique peut-être elle ne fut pratiquée que par les branches moins bénies des familles sémitiques, Gen 25, 28 27,3 Plus tard elle devint une habitude, Lév, 17,13 Pro 12,27, destinée soit à la prise du gibier, soit à la destruction des animaux malfaisants et dangereux qui n'étaient pas rares en Canaan. Les armes des chasseurs étaient l'arc, Gen 27,3, la lance, le javelot, les filets Même pour de gros animaux comme la gazelle Ou bœuf sauvage) (Isa SI, 20, et le lion, Eze 19,8 cf. Ecc 9,12 Psa 91, 3) et des fosses dans lesquelles on attirait par surprise les animaux dont on voulait s'emparer, surtout les lions, cf. Eze 19,4 2Sam 23,20 11 ne paraît pas que les Israélites se servissenl de chiens, ni de faucons dressés, quoique ces auxiliaires aient été et soient encore fort en usage en Orient; le gibier qu'auraient abattu ces animaux eût été souillé pour les observateurs de la loi mosaïque, Lev 17,13, à moins cependant qu'on ne les eût dressés à saisir seulement la proie sans la tuer. — Nous voyons, Jug 14,6 1Sam 17,33, quelques exemples d'hommes vaillants qui, sans le secours d'aucune arme, ont su faire leur chasse et tuer de redoutables bêtes féroces.

Les prophètes représentent quelquefois la guerre sous l'emblème de lâchasse. Jérémie 16,16 annonce les veneurs Ou chasseurs) qui viendront contre Israël, sans doute les Caldéens et les Perses, cf. Eze 32,3 13,20 Lam 3,52 Psa 91, 3 Mic 7,2

CHAT-HUANT

Les deux premiers animaux indiqués Lev 11, 16 Deu 14,15, et traduits par nos versions ''le chat-huant et la hulotte,'' doivent se traduire plutôt par ''Vautruche femelle et l'autruche mâle.'' C'est le même mot, B'noth-Yaaneh, que nos versions ont partout traduit par chat-huant Sauf Job 30, 29, hibous) et qui doit partout aussi se traduire par autruche, (Isa 13,21 34,13 Mic 1,8 Les animaux mentionnés dans l'Ecriture sainte et qui, d'après quelques versions, appartiendraient à la famille des chats-huants sont les suivants:

Le Tin'chimeth, oiseau impur, Lev 11, 18 Deu 14,16 Bochart, d'après On-kélos, le traduit par noctua; les Septante par porphyrio, espèce de mouette ou poule d'eau; la Vulgate et nos versions par cygne; cette dernière traduction serait favorisée par le contexte.

Le Yanschouph, Lev 11, 17 Deu 14,16 (Isa 34,11 Luther et nos versions le traduisent par hibou, de même que Bochart. Les Septante et la Vulgate ont Ibis. Gesenius, s'appuyant sur l'étymologie de ce nom, qui vient de naschaph Souffler) pense à une espèce de héron, le butor, qui pousse un bruit éclatant comme celui d'un instrument à vent. Il est difficile de rien prononcer.

Le shahaph, Lev 11,16, traduit hibou cornu par OEdman; coucou par nos versions; mouette par les Septante et la Vulgate, et en partie par Bochart; ce dernier

sens est peu probable, à cause du contexte, qui ne parle que d'oiseaux de terre; on ne peut rien décider.

Le Kôs, Lev 11, 17 Deu 14,16 Psa 102,7, Martin et Ostervald le traduisent par chouette, de même que Lu-ther; la plupart des traducteurs le rendent par hibou. L'accord ues interprêtes et des talmudistes, ainsi que le passage du psaume indiqué, qui nous montre le Kôs habitant au milieu des ruines, vient à l'appui de cette traduction. Bochart veut au contraire y voir le pélican, par des motifs étymologiques.

Le Tachmass, Lev 11,16 Deu 14,13 Les Septante, Onkelos et la Vulgate traduisent chat-huant; cette version peut être soutenue mieux que celle de nos Bibles qui lisent hulotte; mais la plupart des commentateurs se sont prononcés d'après une étymologie un peu vague Chamass, être violent) pour la traduction autruche mâle.

Quant au chat-huant proprement dit, il n'en est pas question dans la Bible.

CHATAIGNIER

Le mot Harmon que nos versions et Luther ont traduit par châtaignier, Gen 30, 37 Eze 31,8, indique plutôt une espèce d'érable ou de platane, le platanus orientalis, très commun en Orient, mais qui croît aussi naturellement chez nous dans les terrains humides: son tronc est droit et élevé, son écorce grise et fine tombe chaque année, le bois est d'un très beau blanc, et sert en Asie à la construction des vaisseaux; ses rameaux et ses branches s'étendent assez loin et donnent beaucoup d'ombrage, ses feuilles ressemblent à celles de la vigne, laineuses et sises sur un long pétiole, ses fleurs sont réunies en de petites touffes rondes et verdâtres, elles commencent à paraître avant les feuilles. C'est à la fin de l'automne que mûrit sa semence, renfermée dans de petites loges garnies d'une espèce de laine. — Les arbres nommés, Gen 30, 37, sont donc le peuplier Ou storax) l'amandier et le platane.

CHATIMENT

Tout le système pénal de la législation mosaïque reposait sur l'idée du talion, idée ancienne, Gen 4,14 9,5, simple et naturelle; expression exacte et vraie de la justice. En l'introduisant dans sa Loi, Moïse n'a fait que la conserver, en la restreignant et la réglant par une foule de dispositions de nature à lui ôter le caractère de la haine et de la vengeance, v. Talion.

Les peines capitales, jouaient un grand rôle dans cette législation, soit comme châtiments, soit comme moyens d'intimidation, Deu 17,13 Puis venaient les peines corporelles, le fouet et la prison; enfin des amendes, fixées dans certains cas par la Loi, Deu 22, 1929, dans d'autres abandonnées à la discrétion de l'offensé, Exo 21, 22, ou destinées à remplacer pour le coupable les peines corporelles auxquelles il était condamné, Exo 21, 29

La restitution était, en tout cas, la première peine du dommage causé, si tant est qu'on puisse l'appeler une peine, mais cette restitution, simple dans le cas de dommage involontaire, Exo 21, 33 34, montait jusqu'au quintuple dans le cas d'un dommage fait avec intention, ou pour une chose volée, 22, 1 sq. —

L'exil, l'augmentation de la peine en cas de récidive, et les supplices étaient inconnus à la législation mosaïque; plus tard ils furent introduits dans les mœurs et dans les traditions rabbiniques: l'ancienne coutume de l'imputation, par laquelle on enveloppait toute une famille dans la peine d'un coupable, n'est pas mentionnée dans la Loi; elle y est même interdite, Deu 24,16 cf. 2Roi 14,6; Dieu s'était réservé de juger des cas dans lesquels elle devrait être pratiquée, Jos 7,13 24, parce que seul il peut juger de la participation morale d'une famille au crime d'un de ses membres.

L'ensemble des peines marquées dans la loi mosaïque, comme toutes les autres dispositions de cette loi, est empreint d'un caractère de douceur bien rare dans les temps anciens, et chez les nations policées, ou sauvages, de cette époque reculée. Les châtiments sont proportionnés aux délits, la faute est punie, l'offensé est satisfait, et l'injustice évitée autant que possible; toutes les précautions sont prises pour abriter l'innocent, et dans plusieurs cas où la perspicacité humaine n'aurait pu se prononcer avec certitude, le jugement de Dieu intervient, Nom 5,11 etc. Mais, douces dans la répression des délits contre la société et contre des citoyens, les peines sont d'une sévérité frappante pour les délits religieux, et pour de légères infractions aux lois sur la police, ou sur la pureté légale. Ce contraste est du même genre à peu près que celui que nous trouvons dans le fait que deux chapitres seuls sont consacrés à l'immense récit de la création, tandis qu'il y en a plus de vingt pour la description des différentes pièces du tabernacle. Même contraste encore entre les neuf chapitres consacrés à l'histoire des premiers patriarches, et les trente et un qui nous racontent l'histoire de la seule famille d'Abraham jusqu'à Joseph. C'est que la partie intellectuelle, spirituelle, vivante de l'homme considéré comme individu, est de beaucoup plus réelle et sérieuse que son existence matérielle, ou même que la vie de l'humanité tout entière. Ce qui est le plus important, Dieu le raconte avec le plus de détails, il développe ce qui doit être développé, et laisse dans l'ombre ce qu'il n'est pas nécessaire de connaître; ainsi le chef de la théocratie a dû faire ressortir avec une force toute particulière, et frapper de peines extraordinaires, les plus petites infractions à la loi divine, les moindres manquements à la sainteté, les déviations même extérieures, même cérémonielles, même physiques, de la Loi sainte, juste et pure, qui devait régir le peuple théocratique. Il fallait avant tout que les Hébreux aient en horreur le mal, la souillure; et pour que cette nation peu intelligente comprenne la nature de la sainteté, il fallait que des châtiments sévères servent, par leur influence menaçante, à préserver les Israélites des moindres impuretés légales, des choses qui n'étaient même impures que typiquement et parce que le législateur les avait déclarées telles. Il fallait, pour ainsi dire, demander le plus pour avoir le moins; comme on interdit à un enfant l'entrée d'un jardin, lorsqu'on veut seulement l'éloigner des fruits qu'il renferme.

Ci-après les différentes sortes de châtiments qui pouvaient être prononcées d'après la législation hébraïque :

1°) Peines corporelles, a) De tous temps les coups ont été chez les Hébreux la peine corporelle la plus ordinaire, et, d'après Deu 25, 2, le magistrat assistait à la flagellation, notamment lorsqu'elle était ordonnée pour des délits civils. Les coups devaient être donnés avec un bâton, sur le corps et non sur la plante des pieds, comme c'était et c'est encore la coutume en Orient, et ils ne pouvaient dépasser le nombre de quarante; le juge devait être présent. Les fouets ou écourgées Hak'rabbim (1Roi 12,1114 2Chr 10,1114) étaient garnis de pointes ou de nœuds; les Latins les appelaient scorpions, à cause du mal qu'ils faisaient; mais la Loi juive ne les reconnaissait pas, et la justice ne pouvait en ordonner l'application. Plus tard l'usage prévalut de se servir de lanières de cuir tressées, dont le valet de justice frappait le condamné; le corps de celui-ci était penché en avant, et recevait, dans les cas les plus graves, le maximum de trente-neuf coups, c'est-à-dire, un de moins que quarante, afin qu'il fût bien constant que le chiffre déterminé par la Loi n'avait pas été dépassé 2Cor 11,24 Jos Ant. 4,8,21). Les cas dans lesquels cette peine était appliquée étaient ordinairement ceux pour lesquels, selon la rigueur de la Loi, il y aurait eu condamnation à mort; c'était donc ainsi une commutation. Il résulte de Mat 10,17 23,34, que la flagellation était quelquefois appliquée dans les synagogues, et que le grand Sanhédrin (Act 5,40)était compétent pour ordonner cette peine dans certains cas. Notre Sauveur, avant sa crucifixion, et les apôtres à Philippes, furent fouettés à la romaine, avec des lanières de cuir, (Jea 19,1 Mat 27,26 Act 16,22). Saint Paul protesta contre cette discipline et sut, dans une autre circonstance, s'y soustraire en revendiquant ses droits de citoyen romain, parce qu'en cette qualité, il ne pouvait être frappé qu'avec des verges. -- Act 16,37 22,25 Cic. Verr. 6,56

6) Les blessures faites à un Israélite libre étaient punies par la Loi du talion. -- Exo 21,23 Lev 24,19

c) Enfin, notons ici encore deux peines étrangères, la mutilation du nez ou des oreilles, d'une main ou des deux, mutilations reconnues en Egypte par les lois, et appliquées surtout aux organes ou aux membres qui avaient servi à commettre le délit; les Hébreux acceptèrent assez tard cette barbare innovation, mais n'en ménagèrent pas beaucoup l'usage (Jos Vita, 34 35). La privation de la vue était chez les Perses la peine spéciale réservée aux princes et à tous les prétendants dont le gouvernement voulait se débarrasser; on leur faisait passer devant les yeux, aussi près que possible de la prunelle, un stylet d'acier ou une plaque de cuivre rougie au feu: la cécité produite de cette manière n'est pas complète, mais elle suffit pour paralyser la vie d'un homme; il peut encore distinguer entre la lumière et le ténèbres, mais c'est tout (Jer 52,11 39,7 2Roi 25,7 Cette coutume existe encore de nos jours à la cour de Perse. -- Chardin, Voyages t. 5, p. 243 cf. Herodot. 7,18

2°) Peine capitale. — Les Hébreux ne connaissaient légalement et officiellement que deux modes d'exécution, la mort par I'épée, et la lapidation. On passait les condamnés au fil de I'épée, ou on les taillait en pièces: plus tard cependant, et notamment dans la période romaine, les rois des Juifs ordonnèrent la décapitation (Mat 11,10) et probablement aussi Act 12,2 Si l'on croit trouver le même supplice dans le passage 2Roi 10,6, il faut remarquer que le cas était extraordinaire et qu'un usurpateur est en général disposé à innover, surtout en matière de peines, de sorte qu'on ne saurait tirer de là aucune conclusion sur la législation des Hébreux; mais il paraît même par la lecture du récit que la décollation n'eut lieu qu'après la mort de ceux qui furent exécutés. D'après quelques interprètes le grand panetier de Pharaon aurait eu la tête tranchée (Gen 40,19) mais il paraît plutôt d'après les fermes employés qu'il fut pendu vivant au gibet. On ne saurait douter du reste que la décapitation ne fût connue des Egyptiens, comme elle l'était des anciens Perses (Xenoph. Anab. 2,6 t. 16).

Les flèches n'étaient substituées aux pierres que lorsque ceux qui devaient être lapidés se trouvaient hors de portée, et sur un terrain qu'il n'était pas permis de toucher, Exo 19,13

On pouvait encore aggraver la peine en ordonnant que les cadavres soient brûlés ou pendus: le premier cas est mentionné Lev 20, 14 21, 9 Gen 38,24 Jos 7,1 S. 25 c'est de ce dernier passage qu'on conclut que ce supplice n'était pas appliqué aux personnes vivantes; d'après la Mishna au contraire (Sanh. 7,2) on aurait serré le cou du coupable avec un linge, de manière à lui faire tenir la bouche ouverte, dans laquelle on aurait versé du plomb fondu! C'est peu probable, et nous n'en voyons de traces nulle part. Le second cas, celui de cadavres pendus à un arbre ou à un gibet, est mentionné (Deu 21,22 Nom 25,4 Jos 10,26 2Sam 1,12 1Sam 31,810). C'était la plus grave injure qu'on pût taire à la mémoire du supplicié; celui qui était pendu était considéré comme maudit, (Deu 21,23f. Gal 3,13). Son corps ne pouvait rester exposé la nuit, de peur que venant à se décomposer, il n'empeste l'air et ne nuise aux vivants, (Jos 8,29 10,26); une exception à cette règle est mentionnée comme un acte d'une dureté particulière, (2Sam 21,69).

Quelquefois aussi, comme outrage fait aux corps, on se bornait à les couvrir d'un grand monceau de pierre au lieu de les enterrer (Jos 7,26 8,29 2Sam 18,17). Coutume que l'on retrouve encore dans l'Orient moderne.

La peine mentionnée Exo 31,14 Lev 17,4 20,17, ‘’être retranché du milieu de son peuple’’ et qui s'employait ordinairement pour des péchés contre la Loi religieuse, est simplement une désignation générale de la peine de mort, sans spécification d'un supplice particulier, mais il est évident qu'il s'agit là en effet de la mort et non d'un exil ou d'une excommunication.

Il faut observer aussi que les exécutions se faisaient très expéditivement, (Jos 7,24 1Sam 22,16) par le peuple dans les premiers temps, puis sous les rois par leurs gardes du corps.

L'Ecriture mentionne encore comme empruntés à des nations étrangères, et non reconnus par la Loi, les modes suivants d'exécution:

a) La mort par la scie, cf.,2Sam 12,31

b) La dichotomie ou mise en pièces, 1Sam 15,33 Elle était habituelle chez les Babyloniens, Dan 2, o 3,29, de même qu'en Egypte, en Perse, et plus ou moins peut-être chez les Romains, cf. Herod. 2,139 3,13 7,39 Borace, Sat. 1 1, 99 sq. Mat 24,51 Luc 12,46 Coran 20, 74 26,49

c) On précipitait le condamné du haut d'un rocher, 2Chr 25, 12 cf. Psa 141, 6 Luc 4,29, etc.: on connaît la roche Tarpéienne des Romains, et les Athéniens avaient quelque chose de semblable.

d) D'autres ont été étendus dans le tourment, dit saint Paul, Heb 11, 35 L'original porte proprement ''ont été tympanisés,'' mais on ne sait pas au juste de quel sup-plice il s'agit: le tympan; 2 Macc. 6,19 28, était-il le bois avec lequel on les frappait jusqu'à la mort, ou le billot auquel on les assujettissait pour les écarteler, ou une espèce de roue sur laquelle on les étendait comme on étend la peau sur le cadre d'un tambour ? c'est ce que l'on ne saurait décider, et les diverses conjectures de la Vulgate, d'Hésychius et d'autres, n’éclairent pas ce sujet.

Nous voyons enfin rappelés dans l'Ecriture quelques supplices exercés par les nations païennes, et que les Israélites n'ont jamais connus.

1°) Des hommes jetés vivants dans une fournaise, Dan 3, peut-être aussi 2Sam 12,31, coutume qui, d'après Chardin et Rosenmuller, existe encore en Perse de nos jours: quelquefois les condamnés étaient brûlés à petit feu, Jer 29,22 2 Macc. 7,5

2°) La fosse aux lions, Dan 6

3°) On étouffait les victimes au moyen de cendres brûlantes, 2Macc. 13, S.

4°) On broyait les enfants contre des rochers, et l'on éventrait des femmes enceintes, surtout au sac d'une ville, 2Roi 8,12 15, 16 (Isa 13,16 18 Os. 10, 14 13,16 N'ah. 3,10 cf. Psa 137,9 Am 1, 13

5°) La crucifixion, v. Croix.

6°) Enfin les combats contre les bêtes féroces, et la meule d'âne pendue au cou de ceux que l'on précipitait dans la mer, 1Cor 15,32 Mat 18,6, sont deux supplices qui ne sont mentionnés qu'en passant: les noyades étaient cependant connues déjà fort anciennement en Egypte, Exo 1, 22, et les Romains avaient dans l'origine réservé ce genre de mort aux parricides; plus tard, sous les empereurs, on en généralisa l'emploi davantage, en l'appliquant à tous ceux qui, par leurs crimes, avaient mérité une peine sévère, une mort cruelle; on leur pendait alors au col une pierre ou tel autre objet pesant qui assure leur destruction et empêche leur corps de revenir flotter à la surface de l'eau, cf. Jer 51, 63 Quant aux combats contre des bêtes féroces, v. l'art. Jeux.

CHAUVE

Les têtes chauves pour lesquelles le monde moderne professe une espèce de respect facile à comprendre, à cause des idées de méditations profondes, ou de grands et intéressants malheurs dont elles semblent être le symbole, ne jouissaient pas du même privilège chez les anciens. César se trouvait trop heureux de pouvoir dissimuler à force de lauriers, son front chauve et nu. Le prophète Elisée fut insulté par une troupe d'enfants, parce que sa tête était nue, 2Roi 2,23 et Isaïe, parmi les humiliations dont il menace les filles de Sion, annonce qne le Seigneur découvrira le sommet de leur tête, 3,17 24 cf. Jer 47,8 Am 8,10

CHAUVE-SOURIS

Heb Hatalleph. Animal impur, nommé Lév.11,19 Deu 14,18 (Isa 2,20 Quelques auteurs, d'après les rabbins, ont voulu y voir l'hirondelle, et Luther l'a ainsi traduit dans les deux premiers des passages indiqués, quoique, dans celui d'Isaïe, il ait mis chauve-souris. Cet animal, souris par son corps, et presque oiseau par ses ailes, cependant sans plumes, appartient à la classe des mammifères: c'est une des familles les plus variées qui existent; on en compte plus de trois cents espèces différentes qui se distinguent par leur grosseur, la grandeur, l'étendue, la finesse de leurs membranes, par le nombre de leurs oreilles, etc. On en trouve en Orient, et jusqu'en Chine et sur les côtes du Malabar, qui sont beaucoup plus grosses que les nôtres, que l'on engraisse, que l'on sale, et dont on fait un mets, à ce que l'on assure, fort délicat.

CHEMIN

d'un sabbat. La montagne des Oliviers, dit saint Luc, est près de Jérusalem le chemin d'un sabbat, Act 1 12 Il est évident que par cette expression l'on doit entendre la portion de chemin qu'il était permis aux Israélites de faire le jour du sabbat hors de leurs demeures. La loi de Moïse, Exo 16,29, défend aux voyageurs du désert de sortir au sabbat pour aller recueillir la manne; et les Juifs postérieurs, si attachés à la lettre de la loi, avaient conclu de ce passage que la plus grande course qu'ils pussent faire dans le jour du Seigneur, devait être calculée d'après la distance qui se trouvait entre le tabernacle et les rangs les plus éloignés du camp d'Israël au désert, distance qu'ils avaient calculée être de 2000 coudées environ; ils avaient donc établi pour règle que personne ne pourrait s'éloigner des murs de la ville, ou des frontières de son territoire, de plus de 2000 coudées. Il est assez remarquable que cette défense, relative au chemin d'un sabbat, ne se trouve nulle part ailleurs que dans le verset indiqué, lequel même n'est pas très direct; mais tout l'ensemble des autres lois sabbatiques était tel, que les Juifs en avaient dû conclure qu'il leur était défendu de voyager, ou de se fati-gner par de trop longues promenades dans le jour du Seigneur: et nous pouvons penser que, sans autre détermination plus précise ou plus minutieuse, ce qu'on appelait chemin d'un sabbat n'était pour les Juifs pieux et fidèles, qu'une promenade hors de l'enceinte de leur endroit, plus ou moins longue, selon les forces et l'âge de chacun, de nature à reposer le corps plus qu'à le fatiguer, et toujours en harmonie avec la sainteté divine de ce jour. Le traité talmudique Erubin donne quelques détails sur les limites imaginées par les rabbins, et sur les cas où il pouvait être permis d'outrepasser ces limites; il se range à l'opinion des 2000 coudées. D'autres rabbins parlent de trois distances différentes, permises suivant les personnes et leurs circonstances; la grande distance, de 2800 coudées (1440 mètres, probablement Act 1, 12); la distance moyenne ou sacrée, de 2000 coudées 1050 mètres) et la petite ou le chemin naturel d'un sabbat, 1800coudées (900 mètres. Les Grecs estimaient à six stades le chemin d'un sabbat, et si l'on compte le stade à 400 au degré V. Stade) le chemin d'un sabbat équivaudrait à un bon quart de lieue (1292 mètres); c'est en effet la distance que les voyageurs comptent entre Jérusalem et le mont des Oliviers; quelques-uns comptent une demi-lieue; mais on sait combien les distances smrt en général sujette à des évaluations différentes, et d'ailleurs ces derniers paraissent avoir compté la distance jusqu'au sommet de la colline, tandis que dans le passage des Actes il s'agit plutôt du pied.

CHEMISE v. vêtements

CHÊNE

C'est par ce mot que nos versions traduisent le plus souvent les noms hébreux EU, Elah, Allah, Elan et Allôn, bien qu'elles rendent aussi quelquefois les trois premiers par le mot Térébin-the cf. Sous le pas de vue étymologique, ces différents noms indiquent tous en général un arbre fort, dur et solide, quoique probablement, dans les usages de la langue, ils eussent chacun leur signification spéciale, et l'on ne se trompera guère en admettant que par Elon et Mon il faille entendre le chêne.

Cet arbre se trouvait en abondance en Palestine, et particulièrement dans les forêts du territoire de Basan, (Isa 2,13 Eze 27,6 Zac 11, 2Tim les Tyrienss'en servaient pour faire les rames de leurs vaisseaux. Il y en avait aussi sur la rive occidentale du Jourdain, Jug 9,6 37, et ils étaient l'objet d'un certain culte d'affection: sous l'un de ces arbres fut ensevelie Débora, la nourrice de Rébecca, Gen 3o, 8, sous un autre, plus tard, Saùl et ses fils, 1Sam 31, 13 I Chr. 10, 12 on y sacrifiait aux dieux païens, Os. 4,13, et des forêts de chênes servirent de lieux de réunion à des assemblées nationales, Jug 1 c. La longue vie de ces arbres les rendait propres à servir de dé-signations topographiques, 1Sam 10, 3, et souvent ils prenaient le nom des lieux où ils étaient plantés, Gen 13,18 Deu 11, 30 Mal traduit plaines. On en faisait aussi des idoles, (Isa 44,14 L'espèce de chêne mentionnée dans ce dernier passage, et appelée en hébreu Thirzèh, est beaucoup plus dure encore que le chêne ordinaire; ses feuilles sont indivises, obovées, dentées et couvertes de petits poils à la partie inférieure; son nom même, en arabe, signifie très dur.

CHENIX

Xoïxt?) Rev 6,6, mesure de capacité pour les choses sèches; il contenait deux setiers, le quart d'un batli, d'après Hésychius(9litres); selon Boeckh, la quantité de froment nécessaire à la nourriture d'un homme pour un jour; ce serait bien vague, et la mesure serait susceptible de varier beaucoup.

CHERUBIN

D’après Philon, leur nom signifierait : ‘’Connaissance complète et science abondante’’. - Philon, La vie de Moïse

Ils sont mentionnés dans plusieurs passages de la Bible. En Gen 3,24, comme gardiens du chemin qui conduit à l'arbre de la vie; puis ils sont représentés en or massif sur le propitiatoire. En Exo 25,18, en broderie sur les couvertures et les voiles du tabernacle. Exo 26,1 en relief sur les lambris du temple de Salomon, 1Roi 6,3235, et sur la cuve d'airain, 1Roi 7,29 Les prophètes les voient dans leurs visions, entourant le trône de Dieu. Eze 1,5 10,1 Rev 4,6

Quant à la figure de ces êtres mystérieux, les premiers livres nous apprennent qu'ils avaient à la fois des mains d'hommes, Gen 3,24, et des ailes, Exo 25,20 2Roi 6,24; mais des passages d'Ezéchiel et de Révélation, ils réunissent en eux la figure de l'homme, du lion, du taureau et de l'aigle. Partant de ces données, certains considèrent les chérubins comme les représentants les plus élevés de la création, réunissant en leur personne quatre perfections principales de Dieu en tant qu'elles se reflètent dans les créatures: la sagesse, représentée par l'homme; la force productrice, représentée par le taureau; la majesté, par le lion, et la complétude de la science, par l'aigle. Comme les représentants les plus parfaits de la création, des forces divines, il est naturel que nous les trouvions placés aussi près que possible du trône de Dieu, et que leurs images se retrouvent dans le tabernacle, et ailleurs, comme une prédication silencieuse de la gloire de Dieu.

D’après saint Irénée, il sont l’image des quatre facettes du ministère du Christ sur la terre : ‘’Car les Chérubins ont une quadruple figure (Ezéchie l.1,6,10) et leurs figures sont les images de l'activité du Fils de Dieu. Le premier de ces vivants, est-il dit, est semblable à un lion (Rev 4,7) ce qui caractérise la puissance, la prééminence et la royauté du Fils de Dieu; le second est semblable à un jeune taureau (Rev 4,7) ce qui manifeste sa fonction de sacrificateur et de prêtre; le troisième a un visage pareil à celui d'un homme (Rev 4,7) ce qui évoque clairement sa venue humaine; le quatrième est semblable à un aigle qui vole (Rev 4,7) ce qui indique le don de l'Esprit volant sur l'Eglise. Les Evangiles seront donc eux aussi en accord avec ces vivants sur lesquels siège le Christ Jésus. Ainsi l'Evangile selon Jean raconte sa génération ((Isa 53,8) prééminente, puissante et glorieuse, qu'il tient du Père, en disant : ‘’Au Commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu’’ (Jean 1,1) et, ‘’Toutes choses ont été faites par son entremise, et sans lui rien n'a été fait‘’. (Jean 1,3) C'est Pourquoi aussi cet Evangile est rempli de toute espèce de hardiesse, tel est en effet son aspect. L'Evangile selon Luc, étant de caractère sacerdotal, commence par le prêtre Zacharie offrant à Dieu le sacrifice de l'encens, (Luc 1,9) car déjà était préparé le veau gras qui serait immolé pour le recouvrement du fils cadet. (Luc 15,23,30) Quant à Mathieu, il raconte sa génération humaine, en disant : ‘’Livre de la génération de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham’’; (Mat 1,1) et encore : ‘’La génération du Christ arriva ainsi’’. (Mat 1,18) Cet Evangile est donc bien à forme humaine, et c'est pourquoi, tout au long de celui-ci, le Seigneur demeure un homme d'humilité et de douceur. (Mat 11,29) Marc enfin commence par l'Esprit prophétique survenant d'en haut sur les hommes, en disant : ‘’Commencement de l'Evangile, selon qu'il est écrit dans le prophète Isaïe’’. (Mar 1,1-2) Il montre ainsi une image ailée de l'Evangile, et c'est pourquoi il annonce son message en raccourci et par touches rapides, car tel est le caractère prophétique. Les mêmes traits se retrouvent aussi dans le Verbe de Dieu lui-même, aux patriarches qui existèrent avant Moïse il parlait selon sa divinité et sa gloire; aux hommes qui vécurent sous la Loi il assignait une fonction sacerdotale et ministérielle; ensuite, pour nous, il se fit homme; enfin, il envoya le don de l'Esprit céleste sur toute la terre, nous abritant ainsi sous ses propres ailes. (Psa 16,8 60,5) En somme, telle se présente l'activité du Fils de Dieu, telle aussi la forme des vivants, et telle la forme de ces vivants, tel aussi le caractère de l’Evangile : quadruple forme des vivants, quadruple forme de l'Evangile, quadruple forme de l'activité du Seigneur. Et c'est pourquoi quatre alliances furent données à l'humanité : la première fut octroyée à Noé après le déluge; la seconde le fut à Abraham sous le signe de la circoncision; la troisième fut le don de la Loi au temps de Moïse; la quatrième enfin, qui renouvelle l'homme et récapitule tout en elle, est celle qui, par l'Evangile, élève les hommes et leur fait prendre leur envol vers le royaume céleste’’.

Ils sont donc en outre les emblèmes de l'Eglise, corps du Christ; ce qui semble en adéquation avec le fait qu’on les retrouve dessinés sur les rideau du temple véritable, image de l’Eglise.

CHEVAL

Cet animal était bien connu de l'ancienne Egypte, où il se faisait déjà remarquer par ces belles proportions, cette vivacité, cette force et cette légèreté qui caractérisent encore aujourd'hui, suivant les rapports de Sonnini et des autres voyageurs, les chevaux de cette contrée, r. Gen 47,17 50, 9 Exo 9,3 On s'en servait pour la guerre, Exo 4 4,9 23—Les Cananéens, qui demeuraient en Palestine, avaient aussi une cavalerie, et ils l'employèrent contre les Israélites qui venaient chez eux pour les déposséder, Jos 11, 4 Jug 4,3 7 13 3,22 28

Il en fut de même, plus tard, des Syriens 2Sam 8,4, qui laissèrent 1,700 hommes de cavalerie au pouvoir de David, lorsqu'ils se furent levés pour aller recouvrer leurs frontières vers l'Euphrate. Les Israélites, au contraire, ne connurent que tard l'usage du cheval: au milieu de leurs plaines, les patriarches nomades ne virent jamais paître que des animaux humbles et débonnaires, et le coursier qui semble provoquer aux combats n'y frappa jamais la terre de son pied, ni l'air de son hennissement. Puis la loi de Moïse, qui constituait Israël en république, interdit positivement les ''amas de chevaux,'' défense nécessaire après le séjour d'Egypte, où les Hébreux avaient appris à connaître et sans doute à admirer ce noble animal, mais défense qui devait tomber d'elle-même, aussitôt que les Israélites, par leur incrédulité et leur ambition, auraient amené un changement dans leur constitution, établi la royauté, et ouvert la voie des conquêtes que la loi mosaïque avait elle-même prévue. Aussi voyons-nous déjà le second des rois, David, se monter une cavalerie, modeste encore, avec les dépouilles sy-riennes; et Salomon, par son alliance avec l'Egypte, multiplier d'une manière inouie, et en bien peu de temps, l'usage du cheval dans ses états: il eut bientôt 4,000 étables pour ses chevaux de trait, 4 2,000 hommes de cavalerie et 1,400 chariots, 4 Rois 4 26 4 0, 26 Ce commerce était l'un des revenus royaux les plus consi-dérables, car Salomon percevait sur chaque attelage un droit d'entrée de 600 pièces d'argent Prés de 2,000 fr., si l'on doit entendre par pièces d'argent des si-cles, ce qui serait exorbitant; mais c'est peu probable: quelques auteurs pensent qu'il s'agit du prix de l'attelage) et sur chaque cheval 1SO pièces; aussi faisait-il de ses innombrables chevaux, plus une affaire de richesse, de luxe et de pompe, qu'une affaire de guerre, et nous ne voyons pas qu'il les ait employés dans aucune de ses expéditions militaires. Les cours voisines et les seigneurs des royaumes étrangers, qui voulaient cultiver son amitié, lui envoyaient aussi chaque année, à côté de beaucoup d'autres présents, des mulets et des chevaux; les rois qui lui succédèrent continuèrent d'avoir leurs équipages et leur cavalerie: Achab, 4 Rois 22,352Roi 9,25; Joram, 2 Kois 3,7; Jéhu, 2Roi 9,46, etc. cf. 2Roi 14,46 Jer 47,23 Il y avait même à Jérusalem une porte qu'on appelait la porte des Chevaux. Il ressort des passages 4 Rois 18, S. Am 4,10 (Isa 30, 16 que non seulement les rois, mais aussi les particuliers possédaient des chevaux, lesquels on employait même à fouler le blé, (Isa 28,28 On les nourrissait d'orge et de paille, 1Roi 4,28

Les conquérants de l'Asie orientale s'avancèrent souvent contre Israël avec de nombreuses troupes de cavalerie bien montées, (Isa 5, 28 Et lorsque les prophètes parlent de l'armée des Caldéens en particulier, ils ne négligent jamais de mentionner les chevaux de combat qui devaient en faire la force, Jer 6,23 8,16 80, 37 51, 21 Eze 26,7 40 A ces armées les Israélites, peu confiants dans leur chef céleste, voulurent en opposer d'autres du même genre, et se cherchèrent des auxiliaires dans la cavalerie renommée de l'Egypte, (Isa 31, 1 36,9 Jer 4,13 Hab. 4,8 Eze 17,15 cf. Jer 46,4 47,3: ils oublièrent que le Seigneur avait dit: ''Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme, et qui fait de la chair son bras'', Jer 17,5 Et ils furent emmenés en captivité, malgré les roseaux du Nil dont ils avaient espéré se faire une arme et un bouclier.

L'Arménie et la Médie élaient célèbres pour la bonté de leurs chevaux; quant à l'Arabie, elle ne promettait rien encore de tout ce qu'elle a tenu depuis à cet égard.

On ne ferrait pas les pieds des chevaux comme on le fait de nos jours, mais on cherchait à rendre leur corne aussi dure que possible, (Isa 5, 28 ou bien on l'entourait quelquefois de semellesou de sandales, comme celle des chameaux. L'équipement des chevaux se composait d'un mors, Psa 32,9, d'une housse ou d'une selle, Pro 30, 31, quelquefois d'une sonnette, Zac 14,20 On se servait de fouets pour les presser, Pro 26,3 Les chevaux blancs étaient regardés comme les plus magnifiques; on les donnait aux généraux victorieux, cf. Rev 6,2 19, II. 14 Virg. JEn. 3, S37 Des chevaux d'autres couleurs sont mentionnés, Rev 6 Zac 1,8 6,2 3 6 7 — La scène de Haman, conduisant Mardochée sur le cheval du roi et le promenant en triomphe par la ville de Susan, rappelle les honneurs dont Pharaon combla Joseph, lorsqu'il le fit conduire sur un chariot royal, en l'établissant le second personnage de toute l'Egypte, Gen 41, 43

Quant aux chevaux du soleil, et aux chevaux de feu qui enlevèrent Elie dans le ciel, v. l'art. Chariots.

On ne peut terminer cet article sans rappeler au moins la sublime et poétique description que l'on trouve de cet animal dans le discours du Seigneur, Job 39,22-28

CHEVELURE

cheveux. Une longue et forte chevelure passait chez les Hébreux pour un des plus beaux ornements de l'homme, Jug 16,22 cf. Ezéch. 8,3 mais il paraît que les jeunes gens seuls avaient coutume de la laisser flotter, 2Sam 44,26, tandis que les hommes plus âgés la rasaient davantage et la coupaient avec des rasoirs, à l'exception des Nazaréens qui ne la coupaient pas, et des sacrificateurs qui se servaient de ciseaux, cf. Eze 44,20 Plus tard on regarda les longs cheveux chez un homme comme l'indice d'un caractère efféminé, 1Cor Il, 14, et il fut défendu aux prêtres de les laisser croître sans les couper fréquemment. Ce ne fut plus qu'en suite d'un vœu que les hommes purent, et seulement momentanément, laisser s'allonger leur chevelure, Act 4 8,18 Les femmes, en revanche, y attachaient un grand prix, 1Cor 44 .Elles les arrangeaient en tresses, Cant. 4,41 Tim. 2,9 ou les frisaient,

(Isa 3,24 I Pier. 3,3, et souvent les ornaient de pierreries ou d'autres joyaux précieux. Les femmes qui se respectaient ne sortaient guère avec des cheveux flottants, que lorsqu'elles étaient dans le deuil ou dans une grande affliction, Luc 7,38 Les cheveux noirs passaient pour les plus beaux, Cant. 3,14

Dieu avait aussi défendu aux prêtres de se couper les cheveux en rond, Lev ¦19,27, défense qui se rapporte sans doute à quelque usage païen que nous ne connaissons plus.

CHEVRE

Les chèvres, comprises avec les moutons sous le nom général de Tson, formaient le menu bétail en opposition avec le gros bétail, Bakhar, ouïes bœufs. Les patriarches en possédaient, comme de nos jours encore les Bédouins, de nombreux troupeaux, Gen 4 5, 9 32,4 4

37,34, et les Israélites postérieurs firent également consister une grande partie de leur fortune dans le nombre de ces animaux, 1Sam 2;i, 2 Cant. 6,5 Pro 27,26 La chèvre était un animal pur; on s'en servait pour les repas et pour les sacrifices, Deu 14,4, et l'on choisissait de préférence, comme encore maintenant, les jeunes chevreaux, Gen 27,938,20 Jug Ci, 49 43, la. cf. I Sam 46,20 On en estimait beaucoup le lait, Pro 27,27, que l'on regardait comme plus sain que celui de la brebis. Les prophètes, les prédicateurs de la repentance, et en général les hommes à principes sévères, ainsi que les nécessiteux, se couvraient ordinairement de peaux de chèvres: on se servait encore du poil de ces animaux pour en faire des couvertures de tentes, Exo 26,7 35, 6 36,14 peut-être aussi des matelas.

Les chèvres des Bédouins sontcommunémentnoires; dans la Syrie et la Basse-Egypte elles sont plus grosses que les nôtres, d'un rouge clair, et les oreilles pendantes. Il ne paraît pas que la chèvre angora soit jamais désignée dans la Bible.

La défense de cuire le chevreau dans le lait de sa mère, Exo 23,49 34,26, c'est-à-dire dans du beurre, pouvait avoir pour but de favoriser l'agriculture par l'obligation de se servir d'huile pour l'assaisonnement des viandes: le législateur, qui voulait fixer au sol la nation juive, devait multiplier les occasions qui en rendissent les produits nécessaires. Mais il est difficile de n'y pas voir aussi, ne fût-ce que dans l'expression, une de ces prescriptions touchantes qui, en inspi-pirant la pitié et la sympathie pour les animaux, devaient adoucir le cœur de l'homme.

L'empire macédonien est représenté, Dan 8, a., sous l'emblème d'un «bouc sortant d'entre les chèvres,'' et l'on remarque que la Macédoine, dans les premiers temps de son histoire, possédait une telle multitude de chèvres, que plusieurs villes prirent ces animaux pour leurs symboles, et les frappèrent sur leurs monnaies: les habitants même prirent le nom d'Egéens Chévriers) qui s'est conservé jusqu'à nos jours dans le nom de la mer Egée.

CHEVREUIL v. Gazelle

CHIEN

animal déclaré impur par la loi juive, et méprisé de tout l'Orient. Les anciens ne s'en servaient guère que pour la garde des maisons, des champs ou des troupeaux, Job 30, 4 il ne paraît pas qu'on s'en servît pour la chasse, v. cet art. On trouve cependant dans l'histoire de Tobie, ri, 23 Il, 3 etMat 4 3,27, une preuve que les chiens dits d'agrément, n'étaient pas tout à fait inconnus aux Hébreux. L'Ancien Testament nous montre parfois les chiens comme on les voit encore de nos jours dans les pays chauds, courant par bandes, sans maîtres, altérés et avides, 4 Rois 4 4,4146,424,19 23 2Roi 9,36 cf. Psa 59,14 Luc 16,2, se nourrissait même de cadavres, 4 Rois 24,23 22,38 Jer 45 3 Sauvages et presque féroces, on les a vus quelquefois, pressés par la faim, se jeter sur les hommes; et la mesure commandée, Exo 22,31, semble se justifier autant comme affaire de prudence Une nourriture assurée aux chiens) que comme précepte de pureté légale. Comme la vigilance et le cri d'avertissement sont le caractère qui les distinguait le plus chez les Hébreux, Isaïe a pu appeler des chiens muets, 56,10, les faux prophètes qui, dormant eux-mêmes, laissent les peuples s'endormir dans leurs fautes et dans leurs péchés.

On a vu en quelle basss estime ces animaux étaient auprès des Juifs, et l'on ne s'étonnera pas que le nom de chien ait été l'injure la plus humiliante qu'ils aient su inventer. Job se plaint de se voir insulter par des jeunes gens dont il n'aurait pas voulu admettre les pères parmi les chiens de ses troupeaux, Job 30, 4 David s'ahaissant devant Saùl et voulant lui faire sentir que son injuste persécution ne peut en aucune manière l'honorer, lui dit: ''Qui poursuis-tu, roi d'Israël? un chien mort, une puce!'' 1Sam 24,15; la même expression se retrouve plus d'une fois dans l'histoire de David, I Sam 17,43 2Sam 9,8 16,9 cf. 2Roi 8,13 Le nom de chien, comme le ternie correspondant «cynique,»veimdugrec,se prend souvent aussi pour désigner des hommes sans pudeur et sans retenue; et c'est clans ce sens que plusieurs interprèles entendent les mots ¦> le prix d'un chien'' qui se trouvent, Deu 23,18, dans un contexte qui vient à l'appui de cette opinion. L'apôtre saint Paul, en disant prenez garde aux chiens, Phil. 3,2, semble vouloir indiquer à la fois de faux docteurs et des hommes immoraux, comme il s'en trouve souvent parmi ceux qui falsifient la doctrine de Christ, cf. Mat 7,6 Notre Sauveur, en excluant de sa maison les chiens, les empoisonneurs, les impudiques, etc., Rev 22, 15, a pris ce mot dans le même sens. Saint Pierre, et déjà Salomon. comparent les pécheurs dans leurs rechutes, aux chiens qui retournent à ce qu'ils ont vomi. 2 Pier. 2,22 cf. Pro 26,11 Enfin David représente comme des chiens dévorants les en-nemis qui ne cessent de le persécuter, Psa 22, 10 20 et si l'on prend ce psaume dans son sens prophétique, on retrouvera cette idée que les plus grands ennemis de Christ et du christianisme, sont les chiens spirituels, l'incrédulité et l'immoralité.

CHIFFRES v. Nombres

CHINE v. Sinim

CHIOS

Act 20,15, ilede l'Archipel, très fertile, située entre Samos et Lesbos, et dépendante de l'Ionie dans l'Asie mineure; maintenant Scio, appelée par les Turcs Saki-Adassi, ou île du Mastic. Ses principales productions sont le mastic et le vin. La ville principale, qui porte le même nom que l'île, a un bon port; il a joui d'une certaine importance; au temps des Romains elle comptait encore comme ville libre.

CHLOE

1Cor. 1,11, femme de Co-rinthe, disciple du Sauveur. Ce fut sa famille qui avertit saint Paul des désordres qui régnaient à Corinthe, et des rivalités qui existaient entre les disciples d'Apol-los, de Céphas et de Paul. Quelques-uns pensent qu'elle fit écrire elle-même, et qu'elle employa pour cela Stéphanas, For-tunat et Achaïque, ''les prémices de l'A-chaïe.'' C'est à cette lettre que paraît répondre l'apôtre dans les six premiers chapitres de son Epitre; il en avait reçu une autre des Corinthiens eux-mêmes qui le consultaient sur des objets moins importants que l'union fraternelle, et ce n'est qu'après leur avoir adressé les sévères avertissements qu'exigeait la lettre de Chloé, qu'il passe enfin, 7, I., à la réponse directe aux Corinthiens. Quant à la personne même de Chloé, elle est tout à fait inconnue, au pas que quelques-uns ont cru pouvoir en faire un nom d'homme.

CHONJA

Jer 22,24 28 37, I., un des noms de Jéchonias, cf.

CHORAZIN

village ou bourg, nommé deux fois à côté de Bethsaïda. Matth, 11, 21 Luc 10, 13, et probablement situé, comme cette ville, dans la Galilée et sur la rive occidentale de la mer de Tibériade, mais du reste inconnu. Saint Jérôme le met à 2000 pas de Capernaum, et Eusèbe, mais certainement par erreur, à 12,000 Quelques-unscomparentle ''Z/arosethdes nations,» Jug 4,2, d'autres le nom hébreu Choraschim Lieux escarpés, 2Chr 27,4,inexactement traduit forêts); d'autres lisent en deux mots Chora Zin, la contrée de Zin; quelques voyageurs modernes enfin (Seetzen, etc.) comparent des ruines qu'ils ont trouvées sur la rive orientale du lac de Génésareth, sous le nom de Kalathel-IIœrsa, ou, d'après Burk-hardt, Kalat el Ilossn; mais outre que ce rapprochement de noms est bien vague, bien insignifiant, la donnée elle-même est en contradiction avec le peu que saint Jérôme nous en a laissé. 11 faut donc s'en tenir à cette simple indication que Clio-razin était dnns le voisinage de Bethsaïda. Cette malheureuse ville n'existe plus; elle a vu s'accomplir les menaces du Seigneur, qui l'avait honorée de sa présence, de ses discours et de ses miracles, qui n'y a recueilli aucun fruit de ses travaux, et qui lui a déclaré avec douleur et indignation que si les villes païennes de Tyr et de Sidon eussent vu ses œuvres et en-tendu ses paroies, elles se seraient depuis longtemps repenties avec le sac et la cendre. Le sort de ces sièges du paganisme sera moins cruel au dernier jour, que celui des villes juives qui ont été illuminées et sont restées impies.

CHOUETTE Lev Il, 17 v. Chat-huant

CHREME

Le saint chrême (du grec χρῖσμα / khrĩsma, ''onguent, parfum'') est un mélange d'huile végétale naturelle et de parfums, destiné à l'onction et utilisé dans certains sacrements chrétiens, comme le baptême, la confirmation ou l'ordination. Le saint chrême est l'une des trois sortes d'huile sainte utilisées dans la liturgie de plusieurs Eglises chrétiennes.

Le saint chrême est un mélange d'huile végétale naturelle et de ''baume de Judée1''. Selon Migne, ce baume est une espèce de résine très odorante qu'on retire, par incision, de l'arbre nommé Commiphora opobalsamum, qui pousse en Arabie et en Judée. Ce mélange est considéré comme l'emblème de la douceur et de la bonne odeur des vertus d'un disciple de Jésus-Christ (cf. l'odeur de sainteté). Dans le rite byzantin, plus particulièrement chez les Arméniens, le chrême, appelé myron, est également composé d'huile d'olive et de baume, mais on y ajoute d'autres substances odoriférantes. Les maronites ajoutent, toujours à l'huile d'olive et au baume, du safran, de la cannelle, de l'essence de rose, de l'encens blanc, etc.


La base du mélange est, traditionnellement, l'huile d'olive, comme pour les autres huiles saintes. Migne considère qu'il n'y a, ''à proprement parler d'autre huile que celle qui est exprimée du fruit d'olivier, oleum ex oliva... Saint Cyrille de Jérusalem y fait allusion par ces paroles qu'il adresse aux fidèles nouvellement baptisés: Vous avez été oints d'huile exorcisée et ainsi vous avez participé aux fruits de l'olivier fécond qui est Jésus-Christ.'' Cependant, la législation actuelle de l'Eglise latine permet d'employer d'autres huiles végétales pour la confection des saintes huiles2


L'huile utilisée pour les onctions lors du Sacre des rois de France était du saint chrême auquel on ajoutait une parcelle du contenu de la ''sainte ampoule'', qui selon une légende (évoquée par Hincmar, presbytre de Reims de 845 à 882) aurait été apportée par une colombe (image traditionnelle de l'Esprit-Saint) lors du baptême de Clovis par saint Remi.


Le saint chrême est signe de richesse et de bénédiction de Dieu[réf. souhaitée]. L'église fait usage du saint chrême dans les sacrements de baptême et de confirmation, dans la consécration des presbytres et celle du calice et de la patène, dans la fabrication et la bénédiction des Agnus Dei, ainsi que dans la bénédiction des cloches [réf. Nécessaire]''.

CHRETIEN

Les premiers Chrétiens

"Ceux donc qui ont livré leur vie (Act 15,26) jusqu'à mourir pour l'Evangile du Christ, comment auraient-ils pu parler suivant les opinions qui avaient cours parmi les hommes? S'ils l'avaient fait, ils n'auraient pas souffert. Mais ils ont prêché dans un sens diamétralement opposé à ceux qui refusaient la vérité, et c'est pour cela qu'ils ont souffert. Il est donc clair qu'ils n'abandonnaient pas la vérité, mais qu'ils prêchaient en toute indépendance (Act 4,29;28,31) aux Juifs et aux Grecs". HE 3,142

Le Nom de Chrétien

''Vous avez jeté comme un manteau d'ignominie sur tous ceux qui portent le nom de Jésus et qu'on appelle Chrétiens; mais Dieu le fera disparaître un jour, quand il nous ressuscitera tous, qu'il enverra les uns incorruptibles, immortels, impassibles, dans son royaume éternel, ce royaume qui ne passera point, et qu'il précipitera les autres au milieu de feux et de supplices qui n'auront pas de fin.'' - Justin le martyr Dialogue avec Triphon

Nos frères les premiers Chrétiens

"Certains en sont venus à ce point de témérité qu'ils vont jusqu'à compter pour rien les martyrs et blâmer ceux qui sont mis à mort pour avoir confessé le Seigneur ... lorsqu'il sera demandé

compte de leur sang et qu'ils recevront la gloire, alors le Christ confondra tous ceux qui auront méprisé leur martyre». - Irénée de Lyon Contre les hérésies

Luc 01,03 excellent Théophile

Gal 2,1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi

Phi 1,1 Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux presbytres et aux diacres.

Act 19,29 Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul.

Act 20,4 Il avait pour l'accompagner jusqu'en Asie: Sopater de Bérée, fils de Pyrrhus, Aristarque et Second de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie.

Rom 16,1-23Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’assemblée de Cenchrées, 2 afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle en a donné aide à plusieurs et à moi-même. 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'œuvre en Jésus-Christ, 4 qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Eglises des nations. (..) Saluez Epaïnète, mon bien-

aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie. 6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. 7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres et qui même ont été en Christ avant moi. 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9 Saluez Urbain, notre compagnon d'œuvre en Christ et Stachys, mon bien-aimé. 10 Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule. 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. 13 Saluez Rufus, l'élu du Seigneur et sa mère, qui est aussi la mienne. 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux. 15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur et Olympe et tous les saints qui sont avec eux. (..)21 Timothée, mon compagnon d'œuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents. 22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Eraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus».

Phi 2,25-27J'ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite, mon compagnon d'œuvre et de combat, par qui vous m'avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins. 26 Car il désirait vous voir tous et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie. 27 Il a été malade, en effet et tout près de la mort.

Col 1,6-8 Et il va grandissant, comme c'est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la faveur de Dieu conformément à la vérité, 7 d'après l'enseignement que vous avez reçus d'Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ, 8 et qui nous a appris de quelle charité l'Esprit vous anime.

Phi 4,21-22Saluez tous les saints en Jésus Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints vous saluent et principalement ceux de la maison de César.

Col 4,17 Tychique, le bien-aimé frère et le fidèle ministre, mon compagnon de service dans le Seigneur, vous communiquera tout ce qui me concerne. 8 Je l'envoie exprès vers vous, pour que vous connaissiez notre situation et pour qu'il console vos cœurs. 9 Je l'envoie avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère,qui est des vôtres. Ils vous informeront de tout ce qui se passe ici. 10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres (s'il va chez vous, accueillez-

le); 11 Jésus, appelé Justus, vous salue aussi. Ils sont du nombre des circoncis et les seuls qui aient travaillé avec moi pour le royaume de Dieu et qui aient été pour moi une consolation. 12 Epaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu. 13 Car je lui rends le témoignage qu'il a une grande sollicitude pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d'Hiérapolis. 14 Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas. 15 Saluez les frères qui sont à Laodicée et Nymphas et l’assemblée qui est dans sa maison.16 Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites-en sorte qu'elle soit aussi lue dans l’assemblée des Laodicéens et que vous lisiez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée. 17 Et dites à Archippe: Prends garde au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, afin de le bien remplir. 18Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. Souvenez-vous de mes liens. Que la grâce soit avec vous !

Phi 4,2-3 J'exhorte Evodie et j'exhorte Syntyche à être d'un même sentiment dans le Seigneur. 3 Et toi aussi, fidèle collaborateur, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Evangile avec moi et avec Clément et mes autres compagnons d'œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

Quelques-uns des premiers Martyrs Chrétiens dont parle l'histoire

Papias, Pamphile, Hyppolyte, Polycarpe, Ignace, Irenee, Sulpice le Severe, Tertulien, Eusebe, Justin, Blandine, Attale, Blinis, Basilide, Potamiere, Marcella, Félicité, Perpétue.

La personnalité Chrétienne

"Car il y a en eux espoir de repentir, pour qu'ils arrivent à Dieu. Permettez-leur donc au moins par vos oeuvres d'être vos disciples. 2 En face de leurs colères, vous, soyez doux; de leurs vantardises, vous, soyez humbles; de leurs blasphèmes, vous, montrez vos prières; de leurs erreurs, vous, soyez " fermes dans la foi " (Col 1, 23); de leur sauvagerie, vous, soyez paisibles, sans chercher à les imiter. 3 Soyons leurs frères par la bonté et cherchons à être les " imitateurs du Seigneur " (1 Th 1, 6): --qui davantage a été objet d'injustice ? qui dépouillé ? qui repoussé ? --pour qu'aucune herbe du diable ne se trouve parmi vous, mais qu'en toute pureté et tempérance, vous demeuriez en Jésus-Christ, de chair et d'esprit." -- Ignace lettre aux Ephésiens

La vie du Chretien

"La vie des Chrétiens ne se renferme pas dans de simples méditations de la parole divine, elle se manifeste par la pratique et l'exemple" - Athénagore Apologie


"Les juges ... ne craignent pas de se déchaîner contre ceux qui ne peuvent frapper l'homme qui les frappe, ni maudire celui qui les maudit; c'est trop peu pour nous, en effet, d'observer cette justice ordinaire, qui consiste à rendre la pareille; la patience et la charité même à l'égard de nos ennemis sont pour nous un devoir." - Athénagore Apologie

Quel Nom les chretiens doivent-ils porter ?

''Vous avez jeté comme un manteau d'ignominie sur tous ceux qui portent le nom de Jésus et qu'on appelle Chrétiens; mais Dieu le fera disparaître un jour, quand il nous ressuscitera tous, qu'il enverra les uns incorruptibles, immortels, impassibles, dans son royaume éternel, ce royaume qui ne passera point, et qu'il précipitera les autres au milieu de feux et de supplices qui n'auront pas de fin.'' - Justin le martyr Dialogue avec Triphon


"Tout cela a été prédit par notre maître, le fils et envoyé de Dieu, père et maître de toutes choses, Jésus Christ. de qui nous tenons notre nom de chrétiens"- Justin Grande Apologie

"Les Apôtres nous ont transmis le sacrement de la foi tout entier, et la propagation du nom Chrétien" - Tertullien Le scorpion p65

"Il a fait pour tous ceux dans lesquels son Nom siège comme en un sanctuaire, avec la haine du monde, une loi universelle de confesser son Nom jusqu'à la mort." - Tertullien Le scorpion p66

"S'il est dans le Christ, il confesse donc dans le Christ, au moment où il confesse qu'il est Chrétien".- Tertullien Le scorpion p69

"Quiconque en effet confesse ce qu'il est, c'est-à-dire Chrétien, confesse par là même ce par quoi il l'est, c'est-à-dire le Christ. En conséquence quiconque se désavoue pour Chrétien, nie dans le Christ en niant qu'il soit dans le Christ, quand il désavoue son titre de Chrétien." - Tertullien Le scorpion p70

"Or, c'est ici-bas que la haine éclate contre le nom Chrétien, ici-bas que la persécution se déchaîne." - Tertullien Le scorpion p85


Nom, Chrétien “ Et à mes serviteurs il sera donné un nom nouveau, qui sera béni sur la terre et ils béniront le Dieu de vérité (Is 65, 15). -Irénée, Démonstration


"Si ce n'est celui de Dieu, c'est-à-dire de Jésus-Christ, Fils de Dieu, auquel les démons mêmes obéissent, ainsi que les esprits mauvais et toutes les forces rebelles." - Irénée, Démonstration de la prédication apostolique


"Les Chrétiens sont les seuls auxquels la parole soit interdite pour prouver leur innocence, pour défendre la vérité, pour épargner aux juges une sentence inique. Pour les condamner, on n'attend qu'une chose, une chose nécessaire à la haine publique, c'est qu'ils avouent leur nom". - Tertullien Apologie


"Pas un qui rougisse, pas un qui se repente, sinon de n'avoir pas toujours été Chrétien. Dénoncé, il s'en fait gloire; accusé, il ne se défend pas; interrogé, il confesse hautement; condamné, il rend grâces. Etrange espèce de mal qui n'a aucun des caractères du mal, ni crainte, ni honte, ni détours, ni regret, ni repentir; singulier crime, dont le prétendu coupable se réjouit, dont l'accusation est l'objet de ses vœux, le châtiment son bonheur." - Tertullien Apologie


"Et un Chrétien, coupable, selon vous, de tous les crimes, l'ennemi des dieux et des empereurs, des lois et des mœurs, l'ennemi, en un mot, de toute la nature, vous le forcez à nier afin de pouvoir l'absoudre. Manifeste prévarication! vous voulez qu'il nie ce qui constitue son crime, pour le déclarer innocent malgré lui, et le décharger du passé. Quel étrange aveuglement de ne pas reconnaître qu'il faut en croire plutôt à des déclarations spontanées qu'à des désaveux arrachés par la violence! Quelle foi méritent des désaveux auxquels manqua la liberté? Et ne craignez-vous pas que ce Chrétien, renvoyé absous pour avoir menti à sa conscience, ne se moque de vous, et ne redevienne de nouveau Chrétien?


Puisque vous établissez ces différences entre nous et les autres coupables, puisque vous n'exigez de nous qu'une seule chose, la répudiation du nom chrétien, nous y renonçons (quand nous nous permettons ce qui est défendu aux Chrétiens) il résulte clairement que nous n'avons à nous justifier d'aucun crime, qu'on n'a rien à nous imputer que notre nom qu'une rivalité de religion poursuit avec acharnement. Elle commence par vous empêcher d'approfondir ce que vous êtes certains d'ignorer: aussi l'on croit sur notre compte ce qui n'a jamais été prouvé. On s'abstient de recherches, de peur de trouver des preuves du contraire; on nourrit complaisamment de jaloux préjugés, afin de pouvoir, sans autre argument, sur notre simple confession, condamner un nom odieux. Nous confessons, on nous torture! nous persévérons, on nous livre au supplice! commençons-nous à nier, on nous absout! On ne fait la guerre qu'à un nom . (..) Mais si le nom de Chrétien ne rappelle aucun crime, il est bien insensé que ce nom seul constitue un crime. Que dis-je? la haine du nom chrétien est si aveugle pour la plupart, que, même en louant un Chrétien, elle glisse jusque dans la louange de son nom. (..) Tout homme que le nom chrétien a rendu meilleur devient odieux, tant la haine des Chrétiens l'emporte en eux sur toute espèce de bien!" - Tertullien Apologie


"D'autres louent, en croyant les blâmer, ceux qu'ils connaissaient avant leur conversion, en disant qu'ils étaient alors des hommes perdus, méprisables, pervers; tant la haine les aveugle! Quoi! c'est cette femme si libre, si galante! Quoi! c'est ce jeune homme si ardent, si débauché! Les voilà devenus Chrétiens! On fait honneur au nom chrétien de leur changement. Quelques-uns sacrifient leurs propres intérêts à cette haine, contents du tort qu'ils éprouvent, pourvu qu'ils n'aient point sous les yeux ce qu'ils haïssent. Un mari, qui n'a plus de raisons pour être jaloux, rejette une femme devenue chaste; un père, qui souffrait antérieurement les désordres de son fils, a déshérité ce fils désormais soumis; un maître, autrefois plein de douceur pour son esclave, Ta banni de sa présence depuis qu'il est fidèle. Tout homme que le nom chrétien a rendu meilleur devient odieux, tant la haine des Chrétiens l'emporte en eux sur toute espèce de bien! Mais si la haine s'attache au nom, quel crime y a-t-il dans un nom? quelle accusation trouvera-t-on à former contre les mots? à moins qu'un nom n'offre à l'oreille un son barbare, ou à l'esprit des idées sinistres ou des images impures. Or, christianus est tiré d'un mot grec qui signifie onction; il signifie douceur lorsqu'on le prononce peu correctement par un e comme vous le faites. (Car notre nom même ne vous est pas bien connu. ) Il est donc vrai qu'on hait un nom innocent dans des hommes irréprochables. C'est la secte, dit-on, que l'on hait dans le nom de son auteur. Mais est-il inoui que les disciples prennent le nom de leur maître? D'où vient le nom des platoniciens, des épicuriens, des pythagoriciens? Les stoïciens et les académiciens ont emprunté le leur du lieu de leurs assemblées; les médecins, d'Erasistrate; les grammairiens, d'Aristarque; les cuisiniers, d'Apicius. A-t-on jamais trouvé mauvais qu'un nom fût transmis par le fondateur avec sa doctrine? Sans doute, si on prouve évidemment qu'une secte est pernicieuse, que l'auteur est dangereux, on prouvera aussi que le nom est mauvais et odieux, mais à cause de la secte et de l'auteur. De même, avant de prendre en aversion le nom de Chrétien, il fallait s'attacher à connaître la secte par l'auteur, ou l'auteur par la secte. Mais ici, sans nulle information, sans éclaircissement préalable, on accuse, on persécute un nom; on condamne le Christianisme et son auteur à l'aveugle, sur un simple mot, mais non parce qu'ils sont convaincus." -Tertullien Apologies


"C’est pour cela qu’ils excitent la haine du peuple contre le nom chrétien: ils veulent que les hommes nous haïssent avant de nous connaître, car s’ils nous connaissaient, loin de nous condamner, ils viendraient grossir nos rangs." -Cyprien La vanité des idoles


Jean 17,11 "Père saint, garde-les en ton nom que tu m'as donné,"


Act 4,12 "Mais quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Jer 2, 32) ”: “Car il n'y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés"


"C'est pourquoi faisons-nous ses disciples et apprenons à vivre selon le christianisme. Car celui qui s'appelle d'un autre nom en dehors de celui-ci, n'est pas à Dieu ( Act 4,12)." - Ignace d'Antioche Lettre aux Magnésiens

"Assez longtemps vous m'avez reproché d'être Chrétien et d'en porter le nom. Eh bien, oui, je le suis ! Je le confesse hardiment, et je me glorifie d'un nom agréable à Dieu, dans l'espérance de ne lui être point inutile" -Théophile d'Antioche,a Autolycus"

Dieu n'a pas de nom

"Vous vous permettez des railleries sur le nom de Chrétien: vous blasphémez ce que vous ignorez, tout ce qui a reçu onction est doux, utile, et ne doit pas être raillé. Un vaisseau pourrait-il voguer en sûreté et servir, s'il n'était frotté d'huile, une tour, une maison serait-elle élégante et commode, sans le brillant de l'enduit qu'on applique sur ses murs ? L'huile ne coule-t-elle pas sur celui qui vient au monde ou qui entre dans la lice ? Quel ouvrage est beau et plaît à la vue, si l'huile ne lui donne de l'éclat, s'il n'a été bien poli ? L'air et toute la terre qui se trouve au-dessous du ciel ont reçu une sorte d'onction de lumière et d'esprit, et vous ne voulez pas être oint de l'huile du Seigneur ? Car nous ne sommes appelés Chrétiens que parce que cette huile sainte a coulé sur nous." - Théophile d'Antioche à Autolicus

La mission confiée au Chretien

''Je voudrais savoir, Seigneur, dis-je, de quelle façon je dois servir le bon désir. — Ecoute, dit-il. Pratique la justice (Psa 152; Act 1035) et la vertu, la vérité et la crainte du Seigneur, la foi, la douceur et tout ce qui est semblable. En les pratiquant, tu plairas au service de Dieu et tu vivras pour Lui. Et quiconque sera au service du bon désir, vivra pour Dieu.'' Il avait achevé les douze commandements et il me dit: '' Tu possèdes maintenant ces préceptes; marche dans cette voie et exhorte ceux qui les entendront à faire une pénitence purificatrice le reste des jours de leur vie. Ce ministère dont je te charge, remplis-le scrupuleusement: tu feras ainsi une grande œuvre. Car tu trouveras bon accueil auprès de ceux qui se disposent à faire pénitence et ils croiront en tes paroles. Moi, je serai avec toi et je les forcerai à te croire.'' - Hermas, Le Pasteur

Tous, aujourd'hui, ne sont pas de vrais Chretiens

Job 11,20 "Cependant le salut délaissera les impies, leur espoir sera leur perte, et leurs yeux fondront en larmes".

"De même, au sein de la cité de Dieu, pendant du moins qu’elle accomplit son voyage à travers ce monde, plus d’un qui est uni à ses frères par la communion des mêmes sacrements, sera banni un jour de la société des saints. De ces faux amis, les uns se tiennent dans l’ombre, les autres osent mêler ouvertement leur voix à celle de nos adversaires, pour murmurer contre le Dieu dont ils portent la marque sacrée, jouant ainsi deux rôles contraires et fréquentant également les théâtres et les lieux saints". - Augustin La cité de Dieu L135


"Tous les sectateurs de cette école, comme nous l'avons dit, sont appelés chrétiens, de la même maniere que, malgré la différence des doctrines, le nom de philosophes est donné à tous ceux qui font profession de philosophie. Se rendentils coupables des infamies qu’on nous impute à faux." - Justin, Grande Apologie, 26

La vie du chretien

"La vie des Chrétiens ne se renferme pas dans de simples méditations de la parole divine, elle se manifeste par la pratique et l'exemple" - Athénagore Apologie


"Les juges ... ne craignent pas de se déchaîner contre ceux qui ne peuvent frapper l'homme qui les frappe, ni maudire celui qui les maudit; c'est trop peu pour nous, en effet, d'observer cette justice ordinaire, qui consiste à rendre la pareille; la patience et la charité même à l'égard de nos ennemis sont pour nous un devoir." - Athénagore Apologie


Quel Nom les chretiens doivent-ils porter ?

''Vous avez jeté comme un manteau d'ignominie sur tous ceux qui portent le nom de Jésus et qu'on appelle Chrétiens; mais Dieu le fera disparaître un jour, quand il nous ressuscitera tous, qu'il enverra les uns incorruptibles, immortels, impassibles, dans son royaume éternel, ce royaume qui ne passera point, et qu'il précipitera les autres au milieu de feux et de supplices qui n'auront pas de fin.'' - Justin le martyr Dialogue avec Triphon


"Tout cela a été prédit par notre maître, le fils et envoyé de Dieu, père et maître de toutes choses, Jésus Christ. de qui nous tenons notre nom de chrétiens"- Justin Grande Apologie


"Les Apôtres nous ont transmis le sacrement de la foi tout entier, et la propagation du nom Chrétien" - Tertullien Le scorpion p65


"Il a fait pour tous ceux dans lesquels son Nom siège comme en un sanctuaire, avec la haine du monde, une loi universelle de confesser son Nom jusqu'à la mort." - Tertullien Le scorpion p66


"S'il est dans le Christ, il confesse donc dans le Christ, au moment où il confesse qu'il est Chrétien".- Tertullien Le scorpion p69


"Quiconque en effet confesse ce qu'il est, c'est-à-dire Chrétien, confesse par là même ce par quoi il l'est, c'est-à-dire le Christ. En conséquence quiconque se désavoue pour Chrétien, nie dans le Christ en niant qu'il soit dans le Christ, quand il désavoue son titre de Chrétien." - Tertullien Le scorpion p70


"Or, c'est ici-bas que la haine éclate contre le nom Chrétien, ici-bas que la persécution se déchaîne." - Tertullien Le scorpion p85


Nom, Chrétien “ Et à mes serviteurs il sera donné un nom nouveau, qui sera béni sur la terre et ils béniront le Dieu de vérité (Is 65, 15). -Irénée, Démonstration


"Si ce n'est celui de Dieu, c'est-à-dire de Jésus-Christ, Fils de Dieu, auquel les démons mêmes obéissent, ainsi que les esprits mauvais et toutes les forces rebelles." - Irénée, Démonstration de la prédication apostolique

"Les Chrétiens sont les seuls auxquels la parole soit interdite pour prouver leur innocence, pour défendre la vérité, pour épargner aux juges une sentence inique. Pour les condamner, on n'attend qu'une chose, une chose nécessaire à la haine publique, c'est qu'ils avouent leur nom". - Tertullien Apologie


"Pas un qui rougisse, pas un qui se repente, sinon de n'avoir pas toujours été Chrétien. Dénoncé, il s'en fait gloire; accusé, il ne se défend pas; interrogé, il confesse hautement; condamné, il rend grâces. Etrange espèce de mal qui n'a aucun des caractères du mal, ni crainte, ni honte, ni détours, ni regret, ni repentir; singulier crime, dont le prétendu coupable se réjouit, dont l'accusation est l'objet de ses vœux, le châtiment son bonheur." - Tertullien Apologie


"Et un Chrétien, coupable, selon vous, de tous les crimes, l'ennemi des dieux et des empereurs, des lois et des mœurs, l'ennemi, en un mot, de toute la nature, vous le forcez à nier afin de pouvoir l'absoudre. Manifeste prévarication! vous voulez qu'il nie ce qui constitue son crime, pour le déclarer innocent malgré lui, et le décharger du passé. Quel étrange aveuglement de ne pas reconnaître qu'il faut en croire plutôt à des déclarations spontanées qu'à des désaveux arrachés par la violence! Quelle foi méritent des désaveux auxquels manqua la liberté? Et ne craignez-vous pas que ce Chrétien, renvoyé absous pour avoir menti à sa conscience, ne se moque de vous, et ne redevienne de nouveau Chrétien?


Puisque vous établissez ces différences entre nous et les autres coupables, puisque vous n'exigez de nous qu'une seule chose, la répudiation du nom chrétien, nous y renonçons (quand nous nous permettons ce qui est défendu aux Chrétiens) il résulte clairement que nous n'avons à nous justifier d'aucun crime, qu'on n'a rien à nous imputer que notre nom qu'une rivalité de religion poursuit avec acharnement. Elle commence par vous empêcher d'approfondir ce que vous êtes certains d'ignorer: aussi l'on croit sur notre compte ce qui n'a jamais été prouvé. On s'abstient de recherches, de peur de trouver des preuves du contraire; on nourrit complaisamment de jaloux préjugés, afin de pouvoir, sans autre argument, sur notre simple confession, condamner un nom odieux. Nous confessons, on nous torture! nous persévérons, on nous livre au supplice! commençons-nous à nier, on nous absout! On ne fait la guerre qu'à un nom . (..) Mais si le nom de Chrétien ne rappelle aucun crime, il est bien insensé que ce nom seul constitue un crime. Que dis-je? la haine du nom chrétien est si aveugle pour la plupart, que, même en louant un Chrétien, elle glisse jusque dans la louange de son nom. (..) Tout homme que le nom chrétien a rendu meilleur devient odieux, tant la haine des Chrétiens l'emporte en eux sur toute espèce de bien!" - Tertullien Apologie


"D'autres louent, en croyant les blâmer, ceux qu'ils connaissaient avant leur conversion, en disant qu'ils étaient alors des hommes perdus, méprisables, pervers; tant la haine les aveugle! Quoi! c'est cette femme si libre, si galante! Quoi! c'est ce jeune homme si ardent, si débauché! Les voilà devenus Chrétiens! On fait honneur au nom chrétien de leur changement. Quelques-uns sacrifient leurs propres intérêts à cette haine, contents du tort qu'ils éprouvent, pourvu qu'ils n'aient point sous les yeux ce qu'ils haïssent. Un mari, qui n'a plus de raisons pour être jaloux, rejette une femme devenue chaste; un père, qui souffrait antérieurement les désordres de son fils, a déshérité ce fils désormais soumis; un maître, autrefois plein de douceur pour son esclave, Ta banni de sa présence depuis qu'il est fidèle. Tout homme que le nom chrétien a rendu meilleur devient odieux, tant la haine des Chrétiens l'emporte en eux sur toute espèce de bien! Mais si la haine s'attache au nom, quel crime y a-t-il dans un nom? quelle accusation trouvera-t-on à former contre les mots? à moins qu'un nom n'offre à l'oreille un son barbare, ou à l'esprit des idées sinistres ou des images impures. Or, christianus est tiré d'un mot grec qui signifie onction; il signifie douceur lorsqu'on le prononce peu correctement par un e comme vous le faites. (Car notre nom même ne vous est pas bien connu. ) Il est donc vrai qu'on hait un nom innocent dans des hommes irréprochables. C'est la secte, dit-on, que l'on hait dans le nom de son auteur. Mais est-il inoui que les disciples prennent le nom de leur maître? D'où vient le nom des platoniciens, des épicuriens, des pythagoriciens? Les stoïciens et les académiciens ont emprunté le leur du lieu de leurs assemblées; les médecins, d'Erasistrate; les grammairiens, d'Aristarque; les cuisiniers, d'Apicius. A-t-on jamais trouvé mauvais qu'un nom fût transmis par le fondateur avec sa doctrine? Sans doute, si on prouve évidemment qu'une secte est pernicieuse, que l'auteur est dangereux, on prouvera aussi que le nom est mauvais et odieux, mais à cause de la secte et de l'auteur. De même, avant de prendre en aversion le nom de Chrétien, il fallait s'attacher à connaître la secte par l'auteur, ou l'auteur par la secte. Mais ici, sans nulle information, sans éclaircissement préalable, on accuse, on persécute un nom; on condamne le Christianisme et son auteur à l'aveugle, sur un simple mot, mais non parce qu'ils sont convaincus." -Tertullien Apologies



"C’est pour cela qu’ils excitent la haine du peuple contre le nom chrétien: ils veulent que les hommes nous haïssent avant de nous connaître, car s’ils nous connaissaient, loin de nous condamner, ils viendraient grossir nos rangs." -Cyprien La vanité des idoles


Jean 17,11 "Père saint, garde-les en ton nom que tu m'as donné,"


Act 4,12 "Mais quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Jer 2, 32) ”: “Car il n'y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés"


"C'est pourquoi faisons-nous ses disciples et apprenons à vivre selon le christianisme. Car celui qui s'appelle d'un autre nom en dehors de celui-ci, n'est pas à Dieu ( Act 4,12)." - Ignace d'Antioche Lettre aux Magnésiens

"Assez longtemps vous m'avez reproché d'être Chrétien et d'en porter le nom. Eh bien, oui, je le suis ! Je le confesse hardiment, et je me glorifie d'un nom agréable à Dieu, dans l'espérance de ne lui être point inutile" -Théophile d'Antioche,a Autolycus"

Dieu n'a pas de Nom

"Vous vous permettez des railleries sur le nom de Chrétien: vous blasphémez ce que vous ignorez, tout ce qui a reçu onction est doux, utile, et ne doit pas être raillé. Un vaisseau pourrait-il voguer en sûreté et servir, s'il n'était frotté d'huile, une tour, une maison serait-elle élégante et commode, sans le brillant de l'enduit qu'on applique sur ses murs ? L'huile ne coule-t-elle pas sur celui qui vient au monde ou qui entre dans la lice ? Quel ouvrage est beau et plaît à la vue, si l'huile ne lui donne de l'éclat, s'il n'a été bien poli ? L'air et toute la terre qui se trouve au-dessous du ciel ont reçu une sorte d'onction de lumière et d'esprit, et vous ne voulez pas être oint de l'huile du Seigneur ? Car nous ne sommes appelés Chrétiens que parce que cette huile sainte a coulé sur nous." - Théophile d'Antioche à Autolicus

La mission confiée au Chretien

''Je voudrais savoir, Seigneur, dis-je, de quelle façon je dois servir le bon désir. — Ecoute, dit-il. Pratique la justice (Psa 152; Act 1035) et la vertu, la vérité et la crainte du Seigneur, la foi, la douceur et tout ce qui est semblable. En les pratiquant, tu plairas au service de Dieu et tu vivras pour Lui. Et quiconque sera au service du bon désir, vivra pour Dieu.'' Il avait achevé les douze commandements et il me dit: '' Tu possèdes maintenant ces préceptes; marche dans cette voie et exhorte ceux qui les entendront à faire une pénitence purificatrice le reste des jours de leur vie. Ce ministère dont je te charge, remplis-le scrupuleusement: tu feras ainsi une grande œuvre. Car tu trouveras bon accueil auprès de ceux qui se disposent à faire pénitence et ils croiront en tes paroles. Moi, je serai avec toi et je les forcerai à te croire.'' - Hermas, Le Pasteur

Tous ne sont pas de vrais Chretiens

Job 11,20 "Cependant le salut délaissera les impies, leur espoir sera leur perte, et leurs yeux fondront en larmes".

"De même, au sein de la cité de Dieu, pendant du moins qu’elle accomplit son voyage à travers ce monde, plus d’un qui est uni à ses frères par la communion des mêmes sacrements, sera banni un jour de la société des saints. De ces faux amis, les uns se tiennent dans l’ombre, les autres osent mêler ouvertement leur voix à celle de nos adversaires, pour murmurer contre le Dieu dont ils portent la marque sacrée, jouant ainsi deux rôles contraires et fréquentant également les théâtres et les lieux saints". - Augustin La cité de Dieu L135


"Tous les sectateurs de cette école, comme nous l'avons dit, sont appelés chrétiens, de la même maniere que, malgré la différence des doctrines, le nom de philosophes est donné à tous ceux qui font profession de philosophie. Se rendentils coupables des infamies qu’on nous impute à faux." - Justin, Grande Apologie, 26


CHRISME

Contrairement à ce que s'imaginent certains, le Chrisme n'a rien de païen.

Celui-ci est composé des deux lettres capitales grecques initiales du Nom de Jésus-Christ (JC) entouré d'un cercle rappelant que Christ est la véritable lumière qui éclaire les hommes.

Ce logo fut créé par les Chrétiens pour l'empereur Constantin, grâce à qui cesserèrent les années de persécutions infligées par le paganisme romain contre les Chrétiens.

A cette époque reculée, le monde romain était encore païen. Les Chrétiens subissaient de fréquentes vagues de violentes et cruelles persécutions.

Il y avait dans la cour du nouvel empereur Constantin, des Chrétiens, et Constantin avait été touché par le message biblique. Il préssentait l'inanité des dieux grecs, mais comme le peuple, et particulièrement l'armée, haïssaient les chrétiens, il hésitait encore à prendre une décision qui risquait de renverser sa souveraineté..

Alors qu'il marchait à la rencontre de Valens, un empereur, haïssant les Chrétiens et défenseurs des dieux romains, Constantin apprit que l'ennemi était trés largement supèrieur en nombre. La défaite était assurée, et ses généraux lui conseillèrent alors de rebrousser chemin. C'est alors que le presbitre qui le conseillait, lui recommanda de placer sa confiance dans le Seigneur Jésus-Christ et de démontrer cette confiance en faisant peindre sur les boucliers de chacun des soldats de son armée le signe du Christ. Le presbitre en question affirma: "Par ce signe tu vaincra". C'est donc sur le conseil avisé du presbytre qui le conseillait, et encouragé par la vision miraculeuse d'une croix, que l'empereur Constantin, donna ordre à ses soldats de peindre sur leur boucliers le signe du chrisme (le vocable comporte donc en lui-même le mot Christ). Les soldats de Constantin, s'exécutèrent par obligation tout en maugréant contre l'empereur, mais, contre toute attente, la victoire fut si décisive et si surprenante, que Constantin et ses soldats en furent stupéfaits et que toute l'armée se convertit d'une seule masse.


Pour tous, les combats suivants devinrent dorénavant des combats entre les dieux grecs qu''imploraient les opposants romains païens et Jésus-Christ le nouveau Dieu de Constantin.

Lors de ces combats, de véritables miracles s'opérèrent, ce qui est signalé par les historiens eux-mêmes. A titre d'exemple, lors de la bataille contre Latance, impliquant, dans l'esprit de tous, la lutte entre les dieux romains et Jésus-Christ, Constantin, pour soutenir la foi de son armée, fit élever, au plus fort de la battaille, une immense bannière portant une effigie du Christ. Pour une raison inconnue, l'armée ennemie y vit là une malédiction, un sort qui leur était jeté, et terrorisés par l'image, tous cessèrent le combat s'enfuirent, laissant la victoire aux armées instempillées de Christ-Jésus.

Autre signe, mystèrieux: Lactance, l'Empereur ennemi des Chrétiens qui avait relancé les persécutions et rompu l'édit de Milan qui autorisait la liberté de culte des Chrétiens, avait projeté devant ses généraux, d'attirer l'armée de Constantin sur un immense pont, dont ses soldats couperaient les cordes afin de la projeter et de la faire périr dans les flots. Cependant, les évènements tournèrent d'une telle façon, que c'est l'armée de Lactance qui se trouva piégée sur ce pont. Alors, comme par miracle, les soutients lachèrent avec une violence soudaine et le gros de l'armée de Lactance disparue emporté par le fleuve.

Ces faits réels sont reconnus de tous les historiens


Le Labarum, bannière portant l'effigie du Chrisme, fut ordonné selon ce que décrit Eusèbe de Césarée (Vita Constantini 1,26). Il était constitué d'une longue lance d'or, formant avec une barre transversale le dessin d'une croix.

Au sommet de l'ensemble était fixée une couronne d'or et de pierres précieuses, avec en son centre le symbole du Nom du Sauveur: les initiales grecques X et P entrelacées. La bannière fixée sur la barre transversale était carrée et de couleur pourpre, richement brodée d'or et de pierres précieuses, offrant aux yeux un spectacle d'une beauté ineffable. Elle portait l'inscription grecque "EN TOUTO NIKA", (Par ce signe tu vaincra). Cinquante soldats de la garde impériale, s'étant distingués par leur piété et leur courage, avaient en charge la protection du nouvel étendard.


Ainsi, sur le Labarum original, le monogramme ne figurait pas sur l'étendard, mais sur le porte-étendard, et il s'agissait de la version inscrite dans un cercle.

Eusèbe nous apprend aussi que le monogramme avait été gravé sur les boucliers des soldats, avant la bataille du pont Milvius. Plusieurs exemplaires du Labarum furent ensuite fabriqués pour que chaque légion puisse en posséder un.

Les monnaies de l'époque qui nous sont parvenues attestent finalement de plusieurs variantes.

CHRONIQUES

Le nom actuel de ces livres leur a été donné par saint Jérôme; les Juifs les nommaient Diberé hayamim, journaux, paroles des jours; et les Grecs leur avaient donné le nom que les Latins leur conservent encore, de Paralipomè-nes ou choses omises . qui correspond à ce que dans notre langue nous appellerions un supplément. Les neuf premiers chapitres contiennent des tables généalogiques, documents auxquels les Israélites devaient attacher beaucoup d'importance, soit à cause de l'attente du Messie, soit parce que toutes les propriétés foncières étaient inséparablement liées à l'existence de la famille. Le reste du premier livre et les neuf premiers chapitres du second, contiennent l'histoire de David et de Sa-lomon; et la tin du deuxième livre, l'histoire du royaume de Juda depuis le schisme jusqu'à l'exil. Les livres des chroniques ne sont cependant pas une simple répétition des livres de Samuel et des Rois. On remarquera facilement des différences notables dans la manière dont les faits sont présentés dans les Rois et dans les Chroniques, même des contradictions apparentes. Les livres des Chroniques donnent beaucoup plus de détails sur tout ce qui tient au culte, Par exemple lorsqu'il s'agit des préparatifs que lit David pour la construction du temple, (1Chr 22,28,29,) sur l'organisation des classes sacerdotales, (1Chr 23,24,26, sur la musique sacrée, ibid. 26 Ce caractère pour ainsi dire ecclésiastique des livres des Chroniques, s'explique facilement, si l'on réfléchit qu'à l'époque où ils furent selon toute probabilité composés Après le retour de l'exil) tout ce qui tenait à la religion était l'objet d'un intérêt beaucoup plus vif. Les rapports qui se trouvent entre les livres des Chroniques et les livres des Rois, s'expliquent par le fait que les deux auteurs ont consulté les mêmes sources, savoir les annales des rois de Juda et celles des rois d'Israël; seulement il paraît que l'auteur des Chroniques avait sous les yeux un recueil contenant ces deux ouvrages ré-, unis, et il le nomme tantôt avec le titre complet: Livre des rois de Juia et d'Israël, 2Chr 23,26, tantôt en abrégeant, Livre des Rois, 2Chr 24,27, ou Livre des rois d'Israël, 2Chr 20, 34, ou Actions des rois d'Israël, 2Chr 33, <I8 Quant aux différences, elles proviennent de ce que l'auteur des Chroniques a consulté, outre ces documents généraux, quelques monographies particulières composées par des prophètes, et dont les annales des royaumes ne contenaient que des extraits fort courts; ainsi, par exemple pour le règne de Roboam, les monographies des prophètes Semahia et Hiddo, 2Chr 12,15; pour l'histoire d'Hozias, la monographie d'Isaïe, 2Chr 26,22, etc.

On a tout lieu de penser que les livres des Chroniques furent composés du temps d'Esdras, après le retour de la captivité Ainsi (1Chr 9,17, nous voyons nommés les mêmes personnages que Neh 12,25 26) et même d'admettre avec la tradition qu'ils le furent par Esdras lui-même. 11 y a un rapport très intime entre la tin du livre des Chroniques et le commencement du livre d'Esdras, comme si le deuxième de ces ouvrages était destiné à être une continuation du premier.

Pour se débarrasser de la preuve très forte que les livres des Chroniques fournissent en faveur de l'authenticité du Pen-tateuque, on a attaqué, comme tant d'autres, la crédibilité de cette partie de l'Ancien Testament. L'attaque, faite principalement par De Wette et Berthold, a été repoussée avec habileté par les ouvrages de Keil Berlin, 1833 et de Movers Bonn, 1834) Le principal reproche que l'on dirige contre l'auteur du livre des Chroniques, c'est sa prétendue partialité pour le culte mosaïque, et pour la tribu de Lévi; mais on a vu déjà que son but était simplement de combler les lacunes des autres livres historiques sur ce sujet, et l'on ne peut pas prouver que ce pas de vue l'ait jamais entraîné à sacrifier la vérité. Si on remarque des différences entre les livres des Rois et ceux des Chroniques, sous le rapport des nombres et des noms, il faut observer que comme les nombres se représentaient par des lettres, quelque erreur pouvait facilement se glisser dans les copies, v. Nombres, et quant aux noms de lieux et de personnes, on a vu ailleurs combien chez les Orientaux les noms étaient sujets à des changements, et combien souvent aussi ils étaient doubles. — La crédibilité du livre des Chroniques est suffisamment attestée, soit par les morceaux parallèles dans le livre des Rois, soit, pour les morceaux qui appartiennent spécialement au premier de ces ouvrages, par les autres livres du Canon. Nous n'en citerons que deux exemples: on a beaucoup attaqué le récit qui est donné, 2Chr 20, de la victoire de Josaphat sur les rois alliés; mais si on lit attentivement le psaume 48, on voit que c'est un cantique d'actions de grâce qui ne peut se rapporter à aucun autre événement. Le récit du grand deuil occasionné par la mort du roi Josias dans la vallée de Méguiddo, 2Chr 33,22-24, est également confirmé parZach. 12,1 \. — (Rochat, Sermons, t. v.)

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Dans la Septante, il y a aussi la Prière de Manassé. Ce livre d’un chapitre est la prière de Manassé après qu’il s’est repenti de ses horribles péchés qui sont consignés dans 2 Chroniques 33 : 1-16. Cette prière est généralement placée après 2 Chroniques 36 en dernier chapitre.


CHRYSOLITHE

pierre précieuse, qui occupait la dixième place dans le pectoral du grand-prêtre, et sur laquelle se trouvait gravé le nom de Zabulon, Exo 28,20 39,13 Elle est aussi indiquée comme le septième fondement de la nouvelle Jérusalem, Rev 21, 20, cf. Ezéch. 1, 16 Dan 10, 6 La chrysolithe, ou pierre d'or, car c'est là ce que son nom signifie, est ordinairement cristallisée, d'un vert pâle, et transparente, semée de quelques veines. Les anciens paraissent l'avoir confondue quelquefois avec la topaze, les rabbins avec le béryl, quelques-uns avec l'ambre. D'après Pline, la chrysolithe était de couleur d'or, d'une très belle eau, et se tirait principalement d'Ethiopie.

CHRYSOPRASE

le dixième fondement de la nouvelle Jérusalem, Rev 21, 20, pierre précieuse d'un vert pâle et brunâtre. Pline la comptait au nombre des béryls dont la meilleure espèce était, selon lui, couleur vert d'eau; puis venait le chrysobéryl, plus pâleet tirant surlejaune or; enfin lachrysoprase plus pâle encore, et tirant, dit Calmet, sur la couleur du porreau.

CHRYSOSTOME

(349-407)

L'archevêque de Constantinople, a été l'un des premiers grands predicateur de l'Eglise. Il est connu pour sa prédication et de parler en public, sa dénonciation des abus d'autorité commis par deux ecclésiastiques et des dirigeants politiques, la Divine Liturgie de Saint Jean Chrysostome, et son ascétique sensibilités. L'épithète Χρυσόστομος (Chrysostomos, anglicisé comme Chrysostome) signifie "Bouche d'or" en grec, compte tenu de sa célèbre éloquence.

Les Eglises Catholique, Orthodoxe Orientale et Byzantine l'honnorent comme un saint et le comptent parmi les Trois Saints Hiérarques, avec Basile le Grand et Grégoire de Nazianze.


Il est reconnu par l'Eglise Orthodoxe et l'Eglise Catholique comme un saint et comme un grand enseignant de l'Eglise.

Les églises de tradition Occidentale, Catholique Romaine, certaines eglises Anglicanes, et Luthériennes, commémorent le 13 septembre. D'autres Eglises célèbrent la fête du 27 janvier.

Les œuvres homélitiques existantes de Chrysostome sont vastes, et comprennent des centaines d'homélies sur le Nouveau Testament (en particulier les œuvres de Saint Paul) et sur l'Ancien Testament (en particulier sur la Genèse). Parmi les homélies existantes il y a soixante-sept homélies sur la Genèse, cinquante-neuf sur les Psaumes, quatre-vingt-dix sur l'Evangile de Matthieu, quatre-vingt-huit sur l'Evangile de Jean, et cinquante-cinq sur les Actes des Apôtres.

CHUZAS

intendant de la maison d'Hérode Antipas, et mari de Jeanne, l'une des femmes pieuses qui assistaient notre Seigneur de leurs biens; mais du reste inconnu, Luc. 8,3 Quelques-uns pensent qu'il était déjà mort à l'époque où il nous en est parlé; mais cette opinion que rien ne nécessite, ne paraît même pas probable d'après le texte du verset indiqué.

CHRETIEN

Nos frères les premiers Chrétiens

"Certains en sont venus à ce point de témérité qu'ils vont jusqu'à compter pour rien les martyrs et blâmer ceux qui sont mis à mort pour avoir confessé le Seigneur ... lorsqu'il sera demandé compte de leur sang et qu'ils recevront la gloire, alors le Christ confondra tous ceux qui auront méprisé leur martyre''. - Irénée de Lyon Contre les hérésies

Luc 01,03 excellent Théophile

Gal 2,1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi

Phi 1,1 Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux presbytres et aux diacres.

Act 19,29 Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul.

Act 20,4 Il avait pour l'accompagner jusqu'en Asie: Sopater de Bérée, fils de Pyrrhus, Aristarque et Second de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie.

Rom 16,1-23 Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l’assemblée de Cenchrées, 2 afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle en a donné aide à plusieurs et à moi-même. 3 Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'œuvre en Jésus-Christ, 4 qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Eglises des nations. ..) Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie. 6 Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. 7 Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres et qui même ont été en Christ avant moi. 8 Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur. 9 Saluez Urbain, notre compagnon d'œuvre en Christ et Stachys, mon bien-aimé. 10 Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule. 11 Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. 12 Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur. 13 Saluez Rufus, l'élu du Seigneur et sa mère, qui est aussi la mienne. 14 Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères qui sont avec eux. 15 Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur et Olympe et tous les saints qui sont avec eux. ..) 21 Timothée, mon compagnon d'œuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents. 22 Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. 23 Gaïus, mon hôte et celui de toute l’assemblée, vous salue. Eraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus''.

Phi 2,25-27 J'ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Epaphrodite, mon compagnon d'œuvre et de combat, par qui vous m'avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins. 26 Car il désirait vous voir tous et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie. 27 Il a été malade, en effet et tout près de la mort.

Col 1,6-8 Et il va grandissant, comme c'est aussi le cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la faveur de Dieu conformément à la vérité, 7 d'après l'enseignement que vous avez reçus d'Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle ministre de Christ, 8 et qui nous a appris de quelle charité l'Esprit vous anime.

Phi 4,21-22 Saluez tous les saints en Jésus-Christ. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints vous saluent et principalement ceux de la maison de César.

Col 4,17 Tychique, le bien-aimé frère et le fidèle ministre, mon compagnon de service dans le Seigneur, vous communiquera tout ce qui me concerne. 8 Je l'envoie exprès vers vous, pour que vous connaissiez notre situation et pour qu'il console vos cœurs. 9 Je l'envoie avec Onésime, le fidèle et bien-aimé frère, qui est des vôtres. Ils vous informeront de tout ce qui se passe ici. 10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Mar, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres S'il va chez vous, accueillez-le); 11 Jésus, appelé Justus, vous salue aussi. Ils sont du nombre des circoncis et les seuls qui aient travaillé avec moi pour le royaume de Dieu et qui aient été pour moi une consolation. 12 Epaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu. 13 Car je lui rends le témoignage qu'il a une grande sollicitude pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d'Hiérapolis. 14 Luc, le médecin bien-aimé, vous salue, ainsi que Démas. 15 Saluez les frères qui sont à Laodicée et Nymphas et l’assemblée qui est dans sa maison. 16 Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites-en sorte qu'elle soit aussi lue dans l’assemblée des Laodicéens et que vous lisiez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée. 17 Et dites à Archippe: Prends garde au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, afin de le bien remplir. 18Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. Souvenez-vous de mes liens. Que la grâce soit avec vous !

Phi 4,2-3 J'exhorte Evodie et j'exhorte Syntyche à être d'un même sentiment dans le Seigneur. 3 Et toi aussi, fidèle collaborateur, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Evangile avec moi et avec Clément et mes autres compagnons d'œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

Pourquoi porter le nom de Chrétien ?

Jésus dit dans Actes 1,8 "vous êtes mes témoins" nous devons donc être témoins du Christ c'est à dire être ses disciples, ainsi nous devons porter le nom de chrétien puisque être chrétien c'est être disciple du Christ, comme certain sont Bouddhiste c'est à dire disciple de Bouddha, etc...

Nous lisons dans Actes 11,26 "C'est à Antioche que pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens"

Jésus dit en Matthieu 10,22 "Et vous serez haïs de tous à cause de mon nom, mais celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé"

Tous les disciples ont utilisé ce nom et furent persécutés pour "le nom de Christ" comme en témoigne le nombre impressionnant de citations de cette expression dans le seul livre des Actes : 2,21,38 3,6,16 4,7101217-1830; 5,2840-41 ; 8,1216 9,1214-16212729 10,4348 13,8 15,141726 16,18 19,51317 21,13 22,16 ; 26,9

Le roi Agrippa s'adresse d'ailleurs ainsi à l'apôtre Paul dans Actes 26,28 "Tu vas bientôt me persuader de devenir Chrétien !"

Pierre lui même n'utilise pas d'autre nom et nous dit : "Si quelqu'un souffre comme chrétien qu'il n'est pas honte". – 1Pie 4,16

L'apôtre Paul ne nous dit-il pas en 1Cor 1,12-13 "Je veux dire que chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul! et moi, d'Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ! Christ est-il divisé? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés?"

Si Paul montre la division œuvrant dans l'église qu'en est il aujourd'hui lorsque l'on porte le nom de Darbiste Disciples de Darby) Luthérien Disciple de Luther) Calviniste disciples de Calvin) ou un autre nom "Car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvé". – Act 4,12

"A l'empereur Titus Elius Adrien Antonin, Pieux, Auguste César; à Verissime son fils, philosophe, et à Lucius, philosophe, fils de César par la nature et de l'empereur par adoption; au sacré sénat; et à tout le peuple romain; pour ces hommes de toute race, injustement haïs et persécutés, moi, l'un d'eux, Justin, fils de Priscus, fils de Bacchius, de la nouvelle Flavie en Syrie, Palestine, j'ai écrit et présenté la requête suivante." – Apologie en faveur des chrétiens" extrait de la lettre envoyé par Justin (100/165 mort en martyr)

"Parmi les barbares une qualification accusatrice s'est attachée à tous ceux qui se sont mis à pratiquer et à enseigner la sagesse: on les a tous appelés Chrétiens. C'est pour cela que nous vous supplions d'examiner les accusations dont on nous accable, afin que, si vous rencontrez un coupable, il soit puni comme coupable et non pas comme chrétien; mais que, si vous trouvez un innocent, il soit absous comme chrétien et comme innocent." –

"Il convient donc de ne pas seulement porter le nom de chrétiens, mais de l'être aussi".– Ignace d'Antioche, aux Magnésiens Environ 35/A J-C)

"Celui-là même que nous, Chrétiens, nous honorons et aimons de tout notre cœur, à savoir le Créateur du ciel et de la terre et de tout ce qu'ils renferment".– Irénée, Contre les hérésies, Liv.02

"Puisque tu as cessé d'être Chrétien, en n'admettant plus à cette foi qui constitue le Chrétien".– Tertullien, La chair du Christ"

Dans le début du christianisme dans toute les grandes persécution tous les historiens n'ont raconté les faits qu'en parlant des Chrétiens et d'aucune autre appelation. Exemple Tacite, Pline le Jeune etc...

Citation de Tacite :

"Néron se trouva des coupables et il infligea des châtiments raffinés à des gens que leurs scandales rendaient odieux et que la masse appelait Chrétiens. Ce nom leur vient de Christ que le procureur Pontius Pilatus avait fait supplicier sous le règne de Tibère". – Annale XV 44

Eusèbe de Césarée dans son histoire Ecclésiastique fait constamment référence au nom de Chrétien.

Extrait de la lettre de Pline le jeune 61-114 apr J-C) à Trajan empereur romain :

"J'ai coutume, Seigneur de m'en référer à toi, pour tout ce qui soulève quelque doute. Qui pourrait mieux diriger mon hésitation ou éclairer mon ignorance ? Je n'ai jamais eu affaire aux chrétiens. Aussi, ignoré-je si et jusqu'à quel point il faut les châtier ou les poursuivre».

L’ensemble des premiers Chrétien font référence au nom de Chrétiens : Justin Ignace Irénée etc...

Que devons nous faire si ce n'est de porter seulement le nom de notre maître nous qui voulons être ses disciples?

CHRIST

Ethymologie

Les consonnes du Nom de Jésus signifient: "Maitre du ciel et de la terre". cf Irénée

(1Chr 29,11 11 A toi, Seigneur, la magnificence, la force, la gloire, la victoire et la puissance, car Tu es le Maître de toutes les choses qui sont sur la terre et dans les cieux.

Quelle est l'origine du Christ ?

"L'origine du Messie remonte au delà de la création meme; elle est éternelle et divine" - La Bible annotée.

Gen 1, 27 “Et Dieu dit: Faisons l'homme a notre image et a notre ressemblance. ” Le Père fait tout en commun avec lui

Gen 1,1 "En un Principe, Dieu créa le ciel et la terre". "Si Christ est le créateur de l'univers, il est aussi nécessairement le créateur du temps, car avant le monde il ne pouvait pas y avoir de temporalité. Le temps est lie au système universel et sans univers, il n'y a pas de temps." - Francis Hubert

Incorporel avant sa venue

"Le Verbe était incorporel avant qu'il vint revêtir sa chair sacrée dans le sein de la sainte Vierge" - Hippolyte Sur antichrist

C'est Jésus qui parlait au prophètes

HE 04,30 Exo 3,4

Jésus est-Il notre Créateur ?

Jean 1,1 "Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a ete fait n'a ete fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes". - Louis Segond

Jean 1,1-4 (autre lecture) "Le Principe était la Parole, et la Parole émanait de Dieu, et Dieu était en la Parole. Celle-ci était le Principe émanant de Dieu. Toutes choses ont été faites par Elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes" - WWC

+++Rev 4,511 "Tu es digne, Toi notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance; car TU as crée toutes choses et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées". ( Le contexte montre que ce passage est applique a Jésus.)

Col 1,16 "Tout a été crée par lui et pour lui".

"Toutes choses furent crées dans sa sagesse, c’est-a-dire dans son Verbe, que l’Écriture nomme ici Principe, nom qu’il prend lui-même dans l’Evangile, lorsqu’il répond aux Juifs qui lui demandaient qui il était. Je ne combattrai pas cette interprétation, a cause de la vive satisfaction que j’éprouve a voir la Trinité marquée des le commencement du saint livre de la Genèse. On y lit, en effet: ''Dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre'', ce qui peut signifier que le Père a crée le monde dans son Fils, suivant ce témoignage du Psaume: ''Que tes œuvres, Seigneur, sont magnifiques ! Tu as fait toutes choses dans ta sagesse'' - Augustin, La Citée de Dieu, L.11,32

Christ, Verbe de Dieu est-il la premiere creature du Pere ?

"Dieu n'aurait pas d'amour pour nous si, au lieu de nous envoyer son fils unique est éternel, Il nous envoyait une créature’’. (2Cor 5,519) - Samouelian, La préexistante de Jésus Christ.

"Ecris a l'ange de l'Eglise de Laodicee: Voici ce que dit l'Amen, le Témoin fidèle et véritable, le principe originel de la création de Dieu" - Rev 3,14

++"Comment donc Jésus-Christ serait-il une créature en même temps le Créateur de toutes choses dans les cieux et sur la terre ? (..) Nous sommes sommes ici devant une impossibilité, la créature ne peut devenir le Créateur" - Samouelian, La préexistante de Jésus Christ.

"Jésus-Christ n'appartient pas a la création, terrestre ou céleste. Il en est nettement distinct, puisqu'Il en est l'auteur" - Samouelian, La préexistante de Jésus Christ.

‘’Adam entendit une voix. Or, que pouvait être cette voix, si ce n'est le Verbe de Dieu, qui est aussi son Fils, non pas qu'il ait été engendre d'une manière charnelle, ainsi que les poètes nous représentent les enfants de leurs dieux, mais il a toujours été dans le sein de son Père, ainsi que la vérité nous le raconte, il est de toute éternité son conseil, bien avant toutes choses, puisqu'il est sa pensée et sa sagesse. Lorsqu'ensuite Dieu voulut créer, ainsi qu'il l'avait résolu, il engendra son Verbe, émane de Lui et antérieur a toute créature. Cependant il ne se priva pas Lui-même de son Verbe, mais Il l'engendra de telle sorte qu'il fut toujours avec Lui. Voila ce que nous enseignent les saintes Ecritures, et tous ceux qui ont ete inspires du Saint-Esprit, parmi lesquels saint Jean s'exprime ainsi: "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu.(..) Ainsi donc le Verbe étant Dieu et engendre de Dieu, peut être envoyé par le Père de toutes choses dans un lieu quelconque, selon son bon plaisir, et lorsqu'il y est, on le voit, on l'entend, et il est veritablement present dans ce lieu." - Théophile d'Antioche, 2em lettre a Autolicus

Le corps de Christ

"Nous nous garderons bien d'abandonner le culte du au Dieu qui imprime le mouvement a ce vaste corps, [l'univers] pour nous abaisser a de faibles et misérables éléments; ce serait égaler a l’être éternel une matière vile, perissable, et sujette a la corruption".- Athenagore Apologie (100-170)

‘’De plus, nous avons montré que c'est un tout, de dire qu'il s'est montré d'une façon purement apparente, et de dire qu'il n'a rien reçu de Marie, car il n'aurait pas eu réellement le sang et la chair par lesquels il nous a rachetés, s'il n'avait récapitulé en lui-même l'antique ouvrage modelé, c'est-à-dire Adam’’. - Irénée L5,5

Jésus-Christ est-il Dieu ?

Les trois consonnes du Nom de Jésus (ISH) signifie en hébreu: Maître du ciel est de la terre. C'est pour cette raison que de nombreux titres et qualificatifs lui sont attribues: Créateur, Père, Souverain Seigneur, Berger, Juge, Grand Instructeur, Racheteur (Juges 11:27 Psaume 23:1 65:2 73:28 89:26 Isaie 8:13 30:20 40:28 41:14; Jean 1,1). Seul le vrai Dieu peut porter un nom si riche de sens. cf. aussi: Gen 9,27; Irénée, Contre les Hérésies, 53,5,3 LV,34,2 51_ (Isa 47,4;Rom 3,24 52 Jea 20,28

Isa 54,5 "Car ton Créateur est ton époux: Iahweh des armees est son Nom; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël: Il se nomme Dieu de toute la terre".

2Pie 2,1"Simon Pierre, serviteur et Apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi aussi précieuse que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ" -

(Isa 63,9 “Ce n'est ni un intercesseur, ni un ange, mais le Seigneur lui-meme qui les a sauves, parce qu'il les aime et prend soin d'eux; c'est lui-même qui les a délivres.

1Jea 5,19-21 "Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donne l'intelligence pour connaitre le [Dieu] Veritable; et nous sommes dans le [Dieu] Veritable en son Fils Jesus-Christ. C'est lui [Jesus] qui est le Dieu veritable, et la vie eternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles." (Jesus n'est donc pas une idole).

Tit 2,13 "Attendant la bienheureuse esperance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jesus-Christ."

1Tim 3,16 "Et, sans contredit, le mystere de la piete est grand: Dieu a ete manifeste en chair, declare juste dans l'Esprit, vu des anges, preche aux nations, cru dans le monde, eleve dans la gloire."

Il est l'image du Dieu invisible

Col 1,15 "Il est l'image du Dieu invisible"

Heb 1,3 "Il [Christ] est le resplendissement de sa gloire [de Dieu] et l'empreinte de sa substance

‘’Celui-ci est donc bien parfait en tout, puisqu'il est à la fois Verbe puissant et homme véritable’’. - Irénée, L5,5

‘’Supposons au contraire que, sans être homme, il se soit montré sous les dehors d'un homme, en ce cas, il ne serait pas réellement demeuré ce qu'il était, à savoir Esprit de Dieu, puisque l'Esprit est invisible’’. - Irénée, L5,5

Images: La terre, le soleil, la mer de Galilee

La redemption prouve la divinité de Christ

"Si Jesus n'avait ete qu'un homme, il n'aurait pu prétendre être le Redempteur des hommes.Car un homme ne peut sauver un autre homme, en le représentant devant la justice divine. Une brebis ne peut représenter une autre brebis; seul le berger peut représenter troupeau. Seul Dieu peut représenter l’humanité et expier toutes ses fautes." - Samouelian, La préexistence de Jésus Christ.

"Dieu n'aurait pas d'amour pour nous si, au lieu de nous envoyer son fils unique est éternel, Il nous envoyait une créature. (2Cor 5,519)". - Samouelian, La préexistence de Jésus Christ.

"Le sang de ses créatures, si pur soit-il, ne pourrait suffire pour effacer les souillures de toute une race. Le sacrifice du Père, le don du Père, ne serait ni un sacrifice, ni un don, s'il n'offrait pas au monde son Fils, son propre Fils." - Samouelian, La préexistence de Jésus Christ.

"[Les prophetes] ont tous enseignés, d'un commun accord, que Dieu avait tire toutes choses du neant. Car aucun etre n'existait de toute eternite avec Dieu, mais comme il est Lui-meme le lieu qu'il habite, qu'Il n'a besoin de rien, qu'Il est plus ancien que les siecles, Il fit l'homme pour que l'homme le connut. Il lui a prepare le monde pour etre son sejour, parce que celui qui est cree a besoin de tout, tandis que l'etre incree n'a besoin de rien. Dieu, qui de toute eternite portait son Verbe dans son sein, l'a engendre avec sa sagesse avant la creation. Il s'est servi de ce Verbe comme d'un ministre, pour l'accomplissement de ses œuvres, et c'est par lui qu'il a cree toutes choses. On l'appelle principe, parce qu'il a l'empire et la souverainete sur les etres qu'il a lui-meme crees. L'Esprit saint, le principe, la sagesse et la vertu du Tres-Haut, descendit dans les prophetes et nous apprit, par leur bouche, la creation du monde et les choses passees, qui n'etaient connues que de Lui. Quand Dieu crea le monde, les prophetes n'etaient pas. Dieu seul etait avec sa sagesse qui est en Lui et avec son Verbe qui ne le quitte pas. C'est cette sagesse qui s'exprime en ces termes, par le prophete Salomon: "Lorsqu'il etendait les cieux, j'etais la, et lorsqu'il posait les fondements de la terre, j'etais aupres de Lui." - Theophile d'Antioche a Autolicus

Christ peut-il être prie ou adoré ?

Les anges au ciel adoraient-ils le Christ avant son incarnation ?

Jea 19,5 "Et maintenant Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fut."

+++Isa 6,1-5 "Je vis Iahweh assis sur un trône très élevé, ... Des séraphins se tenaient au-dessus de Lui .... Alors je dis: Malheur a moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, ... et mes yeux ont vu le Roi, Iahweh des armées". "Isaie dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui [Jesus]." - Jea 12,41

Au Nom de qui l'Eglise offre-t-elle l'encens d'adoration ?

"Or, quel est le nom qui est glorifie parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifie le Pere et est glorifie l'homme?" -Irénée de Lyon Contre les Hérésies livre 04

Proscuneo confond-t-il "Adorer et honorer" ?

Phi 2,9 "Dieu l'a souverainement eleve, et lui a donne le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au Nom de Jesus tout genou flechisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre." Par opposition si nous comparons ce texte avec Rev 22,8-9: je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. Mais il me dit: Garde-toi de le faire ! Je ne suis que ton compagnon de service, et celui de tes freres les prophetes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.

"Pour moi, je n'adore (προσκυνῶν) pas l'empereur, je me contente de l'honorer (τιμήσω)" - Theophile d'Antioche a Autolicus

"Nous vous montrerons aussi que nous adorons justement celui qui nous a enseigné ces choses, et qui a été engendré pour cela, JésusChrist qui fut crucifié sous Ponce Pilate, gouverneur de Judée, au temps de Tibère César, en qui nous voyons le fils du vrai Dieu et que nous mettons au second rang et, en troisième lieu, l'Esprit prophétique. Quelle folie, nous diton, de mettre à la seconde place après le Dieu immuable, éternel, créateur de toutes choses, un homme crucifié." -- Justin, Grande Apologie, 13

Jésus-Christ du Nouveau Testament est-il Iahweh (Jéhovah) de l'Ancien-Testament ?

Dans les passages suivants, l'Ecriture Sainte applique le même texte a Jéhovah (Iahweh) et a Jesus

Prophetie (Isa 40,3:"Une voix crie: Preparez au desert le chemin de Iahweh, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu."

Accomplissement:" C'est de Lui qu'Isaie, le prophete a parle, lorsqu'il a dit: Une voix crie: Preparez au desert le chemin du Seigneur, Aplanissez dans les lieux arides, une route pour notre Dieu," -Mt 3,3

_________________________

Prophetie Zac 12,10: "Mais Je [Iahweh] repandrai sur la maison de David et sur l'habitant de Jerusalem un esprit de grace et de supplication, et ils regarderont vers Moi. Celui qu'ils ont transperce, ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique; ils le pleureront comme on pleure un premier-ne."

Accomplissement : "Venus a Jesus, quand ils virent etait deja mort, ils ne lui briserent pas les jambes,mais l'un des soldats, de sa lance, lui perca le cote (..) cela est arrive afin que l'Ecriture fut accomplie: Pas un os ne lui sera brise. Et une autre Ecriture dit encore: Ils regarderont celui qu'ils ont transperce." - Jean 19,33-38

_________________________

Prophetie (Isa 6,1-5: "L’annee de la mort du roi Ozias, je vis Yahweh assis sur un trone tres eleve, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des seraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un a l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est Iahweh des armees! toute la terre est pleine de sa gloire! Les portes furent ebranlees dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumee. Alors je dis: Malheur a moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les levres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les levres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, Iahweh des armees.


Accomplissement: "Isaie dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui [Jesus]". -Jea 12,41

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Prophetie Psa 68,19: "Tu es monte dans les hauteurs, tu as emmene des captifs, Tu as pris en don des hommes; Les rebelles habiteront aussi pres de Iahweh Dieu."

Accomplissement: "Mais a chacun de nous la bienveillance a ete donnee selon la mesure du don de Christ. C'est pourquoi il est dit: Etant monte dans les hauteurs, il a emmene des captifs, Et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monte, sinon qu'il est aussi descendu dans les regions inferieures de la terre? Celui qui est descendu, c'est le meme qui est monte au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses." - Eph 4,7-10

"De celleci, parmi les douze prophetes, Malachie a parle d'avance en ces termes: Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur toutpuissant, et je n'agreerai pas de sacrifice de vos mains; car du levant au couchant, mon Nom est glorifie parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert a mon Nom, ainsi qu'un sacrifice pur: car mon Nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur Toutpuissant. Il signifiait tres clairement par la que le premier peuple cesserait d'offrir a Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celuici, et que son Nom serait glorifie parmi les nations.

Cf. aussi: 'Nom',

Quelle est l'origine du Christ ?

"L'origine du Messie remonte au dela de la creation meme; elle est eternelle et divine" - La Bible annotee.

Gn 1, 27 “Et Dieu dit: Faisons l'homme a notre image et a notre ressemblance. ” Le Pere fait tout en commun avec lui

Gen 1,1 "En un Principe, Dieu crea le ciel et la terre". "Si Christ est le createur de l'univers, il est aussi necessairement le createur du temps, car avant le monde il ne pouvait pas y avoir de temporalite. Le temps est lie au systeme universel et sans univers, il n'y a pas de temps." - Francis Hubert


Incorporel avant sa venue

"Le Verbe etait incorporel avant qu'il vint revetir sa chair sacree dans le sein de la sainte Vierge" - Hippolyte Sur antichrist

Jesus est-Il notre Createur ?

Jean 1,1 "Au commencement etait la Parole, et la Parole etait avec Dieu, et la Parole etait Dieu. Elle etait au commencement avec Dieu. Toutes choses ont ete faites par elle, et rien de ce qui a ete fait n'a ete fait sans elle. En elle etait la vie, et la vie etait la lumiere des hommes". - Louis Segond

Jean 1,1-4 (autre lecture) "Le Principe etait la Parole, et la Parole emanait de Dieu, et Dieu etait en la Parole. Celle-ci etait le Principe emanant de Dieu. Toutes choses ont ete faites par Elle, et rien de ce qui a ete fait n'a ete fait sans elle. En elle etait la vie, et la vie etait la lumiere des hommes" - WWC

Rv 4,511 "Tu es digne, Toi notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance; car TU as cree toutes choses et c'est par ta volonte qu'elles existent et qu'elles ont ete creees". ( Le contexte montre que ce passage est applique a Jesus.)

Col 1,16 "Tout a ete cree par lui et pour lui".

"Toutes choses furent creees dans sa sagesse, c’est-a-dire dans son Verbe, que l’Ecriture nomme ici Principe, nom qu’il prend lui-meme dans l’Evangile, lorsqu’il repond aux Juifs qui lui demandaient qui il etait. Je ne combattrai pas cette interpretation, a cause de la vive satisfaction que j’eprouve a voir la Trinite marquee des le commencement du saint livre de la Genese. On y lit, en effet: ''Dans le principe, Dieu crea le ciel et la terre'', ce qui peut signifier que le Pere a cree le monde dans son Fils, suivant ce temoignage du Psaume: ''Que tes oeuvres, Seigneur, sont magnifiques ! Tu as fait toutes choses dans ta sagesse'' - Augustin, La Citee de Dieu, L.11,32

Christ, Parole de Dieu est-il la premiere creature du Pere ?

"Dieu n'aurait pas d'amour pour nous si, au lieu de nous envoyer son fils unique est eternel, Il nous envoyait une creature. (2Cor 5,519)". - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.

"L'origine du Messie remonte au dela de la creation meme; elle est eternelle et divine" - La Bible annotee.

"Tu es digne, Toi notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance; car tu as cree toutes choses et c'est par ta volonte qu'elles existent et qu'elles ont ete creees" - Rv 4,511 ( Le contexte montre que ce passage est applique a Jesus.)

"Ecris a l'ange de l'Eglise de Laodicee: Voici ce que dit l'Amen, le Temoin fidele et veritable, le principe originel de la creation de Dieu" - Rv 3,14

"Comment donc Jesus-Christ serait-il une creature en meme temps le createur de toutes choses dans les cieux et sur la terre ? (..) Nous sommes sommes ici devant une impossibilite, la creature ne peut devenir le createur" - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.


"Jesus-Christ n'appartient pas a la creation, terrestre ou celeste. Il en est nettement distinct, puisqu'Il en est l'auteur" - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.


Que signifie le fait que Jesus-Christ soit l'Unique Engendre ?

"L'Ecriture elle-meme nous apprend, en effet, qu'Adam entendit une voix. Or, que pouvait etre cette voix, si ce n'est le Verbe de Dieu, qui est aussi son Fils, non pas qu'il ait ete engendre d'une maniere charnelle, ainsi que les poetes nous representent les enfants de leurs dieux, mais il a toujours ete dans le sein de son Pere, ainsi que la verite nous le raconte, il est de toute eternite son conseil, bien avant toutes choses, puisqu'il est sa pensee et sa sagesse. Lorsqu'ensuite Dieu voulut creer, ainsi qu'il l'avait resolu, il engendra son Verbe, emane de Lui et anterieur a toute creature. Cependant il ne se priva pas Lui-meme de son Verbe, mais Il l'engendra de telle sorte qu'il fut toujours avec Lui. Voila ce que nous enseignent les saintes Ecritures, et tous ceux qui ont ete inspires du Saint-Esprit, parmi lesquels saint Jean s'exprime ainsi: "Au commencement etait le Verbe, et le Verbe etait avec Dieu.(..) Ainsi donc le Verbe etant Dieu et engendre de Dieu, peut etre envoye par le Pere de toutes choses dans un lieu quelconque, selon son bon plaisir, et lorsqu'il y est, on le voit, on l'entend, et il est veritablement present dans ce lieu." - Theophile d'Antioche, 2em lettre a Autolicus

Le Christ a-t-il un corps ?

"Nous nous garderons bien d'abandonner le culte du au Dieu qui imprime le mouvement a ce vaste corps, [l'univers] pour nous abaisser a de faibles et miserables elements; ce serait egaler a l'etre eternel une matiere vile, perissable, et sujette a la corruption".- Athenagore Apologie (100-170)

Jesus-Christ est-il Dieu ?

Les trois consonnes du Nom de Jesus (ISH) signifie en hebreux: maitre du ciel est de la terre. C'est pour cette raison que de nombreux titres et qualificatifs lui sont attribues: Createur, Pere, Souverain Seigneur, Berger, Juge, Grand Instructeur, Racheteur (Juges 11:27 Psaume 23:1 65:2 73:28 89:26 Isaie 8:13 30:20 40:28 41:14; Jean 1,1). Seul le vrai Dieu peut porter un nom si riche de sens. cf. aussi: Gen 9,27; Irenee, Contre les Heresies, LIII,5,3 LV,34,2 51_ (Isa 47,4;Rom 3,24 52 Jea 20,28

(Isa 54,5 "Car ton Createur est ton epoux: Iahweh des armees est son Nom; Et ton redempteur est le Saint d'Israel: Il se nomme Dieu de toute la terre".

(Isa 63,9 “Ce n'est ni un intercesseur, ni un ange, mais le Seigneur lui-meme qui les a sauves, parce qu'il les aime et prend soin d'eux; c'est lui-meme qui les a delivres.

1Jea 5,19-21 "Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donne l'intelligence pour connaitre le [Dieu] Veritable; et nous sommes dans le [Dieu] Veritable en son Fils Jesus-Christ. C'est lui [Jesus] qui est le Dieu veritable, et la vie eternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles." (Jesus n'est donc pas une idole).

Tit 2,13 "Attendant la bienheureuse esperance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jesus-Christ."

1Tim 3,16 "Et, sans contredit, le mystere de la piete est grand: Dieu a ete manifeste en chair, declare juste dans l'Esprit, vu des anges, preche aux nations, cru dans le monde, eleve dans la gloire."

Il est l'image du Dieu invisible

Col 1,15 "Il est l'image du Dieu invisible"

Heb 1,3 "Il [Christ] est le resplendissement de sa gloire [de Dieu] et l'empreinte de sa substance

Images: La terre, le soleil, la mer de Galilee

La redemption prouve la divinite de Christ

"Si Jesus n'avait ete qu'un homme, il n'aurait pu pretendre etre le Redepteur des hommes.Car un homme ne peut sauver un autre homme, en le representant devant la justice divine. Une brebis ne peut representrer une autre brebis; seul le berger peut representer troupeau. Seul Dieu peut representer l'humanite et expier toutes ses fautes." - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.

"Dieu n'aurait pas d'amour pour nous si, au lieu de nous envoyer son fils unique est eternel, Il nous envoyait une creature. (2Cor 5,519)". - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.

"Le sang de ses creatures, si pur soit-il, ne pourrait suffire pour effacer les souillures de toute une race. Le sacrifice du Pere, le don du Pere, ne serait ni un sacrifice, ni un don, s'il n'offrait pas au monde son Fils, son propre Fils." - Samouelian, La preexistance de Jesus Christ.


"[Les prophetes] ont tous enseigne, d'un commun accord, que Dieu avait tire toutes choses du neant. Car aucun etre n'existait de toute eternite avec Dieu, mais comme il est Lui-meme le lieu qu'il habite, qu'Il n'a besoin de rien, qu'Il est plus ancien que les siecles, Il fit l'homme pour que l'homme le connut. Il lui a prepare le monde pour etre son sejour, parce que celui qui est cree a besoin de tout, tandis que l'etre incree n'a besoin de rien. Dieu, qui de toute eternite portait son Verbe dans son sein, l'a engendre avec sa sagesse avant la creation. Il s'est servi de ce Verbe comme d'un ministre, pour l'accomplissement de ses œuvres, et c'est par lui qu'il a cree toutes choses. On l'appelle principe, parce qu'il a l'empire et la souverainete sur les etres qu'il a lui-meme crees. L'Esprit saint, le principe, la sagesse et la vertu du Tres-Haut, descendit dans les prophetes et nous apprit, par leur bouche, la creation du monde et les choses passees, qui n'etaient connues que de Lui. Quand Dieu crea le monde, les prophetes n'etaient pas. Dieu seul etait avec sa sagesse qui est en Lui et avec son Verbe qui ne le quitte pas. C'est cette sagesse qui s'exprime en ces termes, par le prophete Salomon: "Lorsqu'il etendait les cieux, j'etais la, et lorsqu'il posait les fondements de la terre, j'etais aupres de Lui." - Theophile d'Antioche a Autolicus

Christ peut-il etre prie ou adore ?

Les anges au ciel adoraient-ils le Christ avant son incarnation ?

Jea 19,5 "Et maintenant Pere, glorifie-moi aupres de toi de la gloire que j'avais aupres de toi avant que le monde fut."

(Isa 6,1-5 "Je vis Iahweh assis sur un trone tres eleve, ... Des seraphins se tenaient au-dessus de Lui .... Alors je dis: Malheur a moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les levres sont impures, ... et mes yeux ont vu le Roi, Iahweh des armees". "Isaie dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui [Jesus]." -Jea 12,41

Au Nom de qui l'Eglise offre-t-elle l'encens d'adoration ?

"Or, quel est le nom qui est glorifie parmi les nations, sinon celui de notre Seigneur, par l'entremise de qui est glorifie le Pere et est glorifie l'homme?" -Irenee de Lyon Contre les Heresies livre IV

Proscuneo confond-t-il "Adorer et honorer" ?

Phi 2,9 "Dieu l'a souverainement eleve, et lui a donne le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au Nom de Jesus tout genou flechisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre." Par opposition si nous comparons ce texte avec Rev 22,8-9: je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer. Mais il me dit: Garde-toi de le faire ! Je ne suis que ton compagnon de service, et celui de tes freres les prophetes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.


"Pour moi, je n'adore (προσκυνῶν) pas l'empereur, je me contente de l'honorer (τιμήσω)" - Theophile d'Antioche a Autolicus

Jesus-Christ du Nouveau Testament est-il Iahweh (Jehovah) de l'Ancien-testament ?

Dans les passages suivants, l'Ecriture Sainte applique le meme texte a Jehovah (Iahweh) et a Jesus

Prophetie (Isa 40,3:"Une voix crie: Preparez au desert le chemin de Iahweh, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu."

Accomplissement:" C'est de Lui qu'Isaie, le prophete a parle, lorsqu'il a dit: Une voix crie: Preparez au desert le chemin du Seigneur, Aplanissez dans les lieux arides, une route pour notre Dieu," -Mt 3,3

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Prophetie Zac 12,10: "Mais Je [Iahweh] repandrai sur la maison de David et sur l'habitant de Jerusalem un esprit de grace et de supplication, et ils regarderont vers Moi. Celui qu'ils ont transperce, ils se lamenteront sur lui comme on se lamente sur un fils unique; ils le pleureront comme on pleure un premier-ne."

Accomplissement : "Venus a Jesus, quand ils virent etait deja mort, ils ne lui briserent pas les jambes,mais l'un des soldats, de sa lance, lui perca le cote (..) cela est arrive afin que l'Ecriture fut accomplie: Pas un os ne lui sera brise. Et une autre Ecriture dit encore: Ils regarderont celui qu'ils ont transperce." - Jean 19,33-38

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Prophetie (Isa 6,1-5: "L’annee de la mort du roi Ozias, je vis Yahweh assis sur un trone tres eleve, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des seraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l'un a l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est Iahweh des armees! toute la terre est pleine de sa gloire! Les portes furent ebranlees dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumee. Alors je dis: Malheur a moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les levres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les levres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, Iahweh des armees.

Accomplissement: "Isaie dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla de lui [Jesus]". -Jea 12,41

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Prophetie Psa 68,19: "Tu es monte dans les hauteurs, tu as emmene des captifs, Tu as pris en don des hommes; Les rebelles habiteront aussi pres de Iahweh Dieu."

Accomplissement: "Mais a chacun de nous la bienveillance a ete donnee selon la mesure du don de Christ. C'est pourquoi il est dit: Etant monte dans les hauteurs, il a emmene des captifs, Et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monte, sinon qu'il est aussi descendu dans les regions inferieures de la terre? Celui qui est descendu, c'est le meme qui est monte au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses." - Eph 4,7-10

"De celleci, parmi les douze prophetes, Malachie a parle d'avance en ces termes: Je ne prends pas plaisir en vous, dit le Seigneur toutpuissant, et je n'agreerai pas de sacrifice de vos mains; car du levant au couchant, mon Nom est glorifie parmi les nations, et en tout lieu de l'encens est offert a mon Nom, ainsi qu'un sacrifice pur: car mon Nom est grand parmi les nations, dit le Seigneur Toutpuissant. Il signifiait tres clairement par la que le premier peuple cesserait d'offrir a Dieu, tandis qu'en tout lieu un sacrifice lui serait offert, pur celuici, et que son Nom serait glorifie parmi les nations.

EIsa 4310 Avant Moi il n’a point été de FORME de Dieu

Jn 14,8 Il est notre père

Les questions qui se posent

Es 53,8

Qui racontera sa génération?

Jean 17 , 3 La vie éternelle c’est qu’ils te connaisse toi et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

Jér 17,9

Les prophéties concernant Christ

Cf. \Prophéties\annoncent le C.

……..

Il est le Messie promis Cf. \Messie

Il opère des miracles

Cf. Miracles/C. Opére des …

Comme un agneau mené à labattoir

Notre chatiment est tombé sur Lui

Par ses meutrissures nous sommes guéris

Méprisé, un homme de douleurs

Is 53,36 Iahweh a fait venir sur Lui nos iniquités

Miché 5,2 Lieu de naissance

Dan 9,26 la manière dont il mourrait

Is 53,8-911 Mort mais innocent

Zac 11,12 Trahi pour 30 pièces d’argent

Is 53,12 Condamné avec les brigands

Ps 34,20 Jean 19,36 Aucun de ses os ne seraient brisés

Ps 16,10 Act 2,31 Sans sépulture, ne connaitrait pas la corruption

Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu, et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui.

Sa Préexistence céleste

Pré-existence

Jn 1,1-18

Jn 3,11-1232

Jn 8,262840

Mi 5, celui dont les jours remontent aux jours d’éternité

Mt 5,17 je suis venu Signifie j’existais avant de venir

Jn 6,3841-42465058

Jn 7,29

Jn 7,62

Jn 8 ,1423

Mt 21,37 Jésus se place ici au-dessus des prophètes, ce qui serait un blasphème dans la bouche d’une créature

Philon présente le Logos comme étant la pensée divine, être engendré de Dieu avant toutes choses''

C. a un commencement?

''Quand Jean dit: ''Au commencement était le Logos'', il n’entend pas par là que le Logos a commencé à être au commencement, qu’Il a eu un commencment , quele Logos a été une création de Dieu, la première. Il veut dire que l eLogos existait quand le temps a commencé ! Au reste puisque Jean dit qu’il étaiut Dieu, Il ne pouvait commencer avant la créqtion. Dieu le Père et Dieu le fils ont précédé le ttemps. Godet dit ''Quand tout ce qui a commencé cammençait, al Parole était, Elle-même donc, elle seule ne commençait pas; elle était déjà là'' Commentaires sur Jn, L2, p34)'' - Samouélian, La préexistence de Jésus-Christ.

Irénée Justin p255, 233 Créature)

Phil 2,6,7 6 existant dans la forme de Dieu, …

Premier né (Prototocos)

Cf. Premier né/Christ

Fils unique Engendré de Dieu (Monogenes)

Ac 13,33

Dieu l'a accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui. En tant qu'homme ou au baptême par l'Esprit Saint)

Jn 1, 14

Jn 4,9

Jn 16,1

Jn 18,3

1Jo 5, 1

Jn 8, “Avant qu’Abraham fut je suis”

''Jésus oppose son existence éternelle au commencement historique d’Abraham. Devenir , cela implique la naissance tirée du néant, mais Je suis implique, par rapport à devenir, l’éternité, le non devenir. C’est pour cela que Jésus ne dit pas j’étais, ce qui aurait pu s’admettre pour l’intelligence des Juifs, mais je Suis'' - Samouélian, La préexitence de Jésus-christ. Cf. Ps90,2

'' Au verset 24 [Jn 8] du même chapitre nous retrouvons ce même emploi qui a sans doute été une préparation à la déclaration finale: ''si vous ne croyez pas ce que je suis'' disent nos traductions. Le sens litéral serait plutôt: '' si vous ne croyez pas que je suis'' est remarquable par l’absecence d’attribut, dit Godet. Toute l’attention se porte évidemment surle sujet ‘ego’, moi: ''que c’est moi qui suis.. et nul autre''. Ceci ne nous fait-il pas penser à Deu 32,39,: ''NReconnaissez, maintenant que c’est moi, moi qui suis Dieu, et qu’il n’y a point d’autre Dieu qiue moi'' Samouélian, La préexitence de Jésus-christ. Cf. Ps90,2

Il est Dieu

Thou Theou

Jn 1, 18

Jn 5, 25

IICor 4,4

1Jn 5, 20

Ses Noms révèle sa nature divine

Matt 1, 23 Emmanuel Dieu est avec nous

Mar 1,1 Fils de Dieu (Matt 8,29 Mar 5, 7)

Sa divinité

L'exemple du feu

L'exemple du soleil

L'exemple de la terre qu'on ne saurait voir Les anciennes cartes) la statut.

Sa divinité est une nécessite

2Cor 5, 19

Ps 2,2 Jesus = Iahweh

L'inscription sur le panneau

Le nom de Jésus contient le Nom de Iahweh

Psaum 2, 12 Jérusalem) Baiser les pieds de Iahweh

Matt 7,22-23

Jn 14,16-18

Heb 3,4

Heb 13,8

Matt 18,20

Tite 2, 13

2Pier 1,1

Isaï 9,6

Père Eternel

Col 1, 17

Michée 5, 1

Matt 28,18-20

Jn 17,2

Col 2,3

Matt 18,20

Matt 9,6

Mar 2,5-7

Jn 5, 26

Jn 1,3-4

Il est le créateur

Jn 11, 25

Dieu fils unique

Il se fait égal à Dieu

“Dieu nous a parlé dans le fils.”

Il est l’image du Dieu invisible

Assis à la droite de Dieu

Assis sur le trône de Dieu

Ps 45, 5-8 5

Je suis Le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre, Hors moi il n'y a pas de Dieu; Je t'ai ceint, avant que tu me connusses. 6 C'est afin que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, Que hors moi il n'y a pas de Dieu, Je suis Le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre. 7 Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité; Moi, Le Seigneur, je fais toutes ces choses. 8 Que les cieux répandent d'en haut Et que les nuées laissent couler la justice! Que la terre s'ouvre, que le salut y fructifie, Et qu'il en sorte à la fois la délivrance! Moi, Le Seigneur, je crée ces choses. Héb 1,9) [ô Théos, ô Théos grc ps 44,8]

Es 7,14 (Mt 1, 23)

C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Emmanuel [Avec nous est Dieu].

(Isa 9 , 6,7

"Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule; et on appellera son nom, Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. " 7- A l'accroissement de son empire, et à la paix, il n'y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l'établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de Iahweh des armées fera cela. "

(Isa 50, 8-10

L’enfant du Seigneur (Septante; cf. Irénée)

Rev 2 , 3

que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t'es pas lassé.

Matt 2, 11 11

Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

Matt 28,19 l'égalité est attesté par la formule baptismale

Luc 1, 35

sera appelé fils de Dieu

Jn 1,1

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Héb 1, …

Joh 1, 18

Personne n'a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.

Jn 3, 35

Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.

Jn 5, 25

Jn 5, 28-29

Jn 8,58

Jn 10, 30

Joh 10, 38

Mais si je les fais, même si vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père.

Jn 14,9

celui qui m'a vu à vu le Père

Joh 14,9-11

Jésus lui dit, Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu, Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.

Joh 10, 30

Moi et le Père nous sommes un.

Jn 14,9

Jn 14-16

Joh 17,21

afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.

Jn 20, 17 Mon Père au lieu de notre Père

Jn 20, 28

Joh 20, 28

Thomas lui répondit, Mon Seigneur et mon Dieu!

Act 19, . 6

1Cor 12,4-6

2Cor 5, 19

Dieu était en Christ

2Co 13,14

Col 1, 15-17

Col 2,6-10

Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, 7 étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. 8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie à travers la philosophie et une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ. 9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. 10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.

Tit 1,1-4

"Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, 2 lesquelles reposent sur l'espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point, 3 et qui a manifesté sa parole en son temps par la prédication qui m'a été confiée d'après l'ordre de Dieu notre Sauveur, 4 à Tite, mon enfant légitime en notre commune foi, que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Sauveur!

1Ti 3,16

Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand, Dieu a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des anges, prêché aux nations, cru dans le monde, élevé dans la gloire.

Heb 1,5

Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore, Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils?

Heb 2,5

En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous

(Isa 63,9 Ni un envoyé ni un messager parlons.

Phil 1, 19

Car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ;

1Jn 5, 1

Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui.

1Jn 5, 12-21

Et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui. 2 Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. 3 Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, 4 car tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. 5 Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? 6 C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang; non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et avec le sang; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. 7 Car il y en a trois qui rendent témoignage, 8 l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord. 9 Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu'il a rendu témoignage à son Fils. 10 Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. 11 Et voici ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. 12 Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. 13 Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. 14 Nous avons auprès de lui cette assurance que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. 15 Et si nous savons qu'il nous écoute, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée, quelle qu'elle soit. 16 Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui ne mène pas à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène pas à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier. 17 Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort. 18 Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. 19 Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin. 20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. 21 Petits enfants, gardez-vous des idoles.

1Jn 5, 20

C'est lui le véritable Dieu

Re 1,8 ; 1Jea 5,23

Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.

Re 21, 6

Et il me dit, C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement

Rev 3 , 8

Je connais tes oeuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n'as pas renié mon nom, j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.

Ré 22 3-4,6,8-9; 12-13,16,20 ,

Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville; ses serviteurs lui rendrons un culte et verront sa face, 4 et son nom sera sur leur front... Et il me dit, Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. ...C'est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j'eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour l'adorer.9 Mais il me dit, Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.... Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son oeuvre. 13 Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.... Moi Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises.... Celui qui atteste ces choses dit, Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus

Fils de l'Homme

Jn.1, 14 La Parole devint chair, et habita au milieu de nous Et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité

Le Fils dit: ''Voici, je viens pour faire ta volonté''

Heb 10:9) Dieu lui forma un corps Heb 10:5) et le Saint Esprit engendra en Marie l’Homme Jésus (Matt. 1:20

Un homme mais qui le connaîtra?

Appelé homme

Ps 8,5…

Heb 2,9

1Jn 4,2-3

Matt 8,20 (26,2) 'fils de l'homme est employé 77 fois

Prophète

Jer 1,5 ''Je t’avais désigné prophète pour les nations''

Témoin fidèle

Rv 1,53,14

Col 2,14

Ange

Gen 16,713

Gen cpt. 18,2 V;10:l’homme dit);1921,1722,11121416

Ex 3,214

Nb22,22

Jg 2,1-4

Jg 6,1114

Is 63,9

Mt 11,10=Mal 3,1

Fils de Dieu

Jn 8,43 Car c’est de Dieu que je suis sorit''

Pr 30,4 Quel est le nom de son fils ?

Mt 22,41-45 Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? ..) Si donc David l’appelle Seigneur comment est-il son fils ? (Ps 110,; Ro 1,3 Mt 22,46)

Mt 16,15-16 Mc 12,1-12

Lc 2,41-52 Jésus ne dit pas ici, ''Il faut que je m’occupe des affaires de notre Père, mais plutôt des affaires de MON Père'' Jésus ne dit jamais NOTRE Père, mais toujoyrs MON Père. Jn 2,16

Lc 1,32

Ses titres

Is 9,1-6

Is 7,14

(Si cest enfant n’est pas dieu, ses titres sont sont blasphématoires donnés à un être humain)

Is 11,2

Incarnation

Quand il fut incarné; sa divinité ne disparue pas plus qu'elle ne se réduisit au niveau de notre humanité.

Christ voilà délibérément sa divinité pendant son séjour terrestre afin que l'homme puisse supporter l'éclat de sa présence (Phil 2,6-8)

Heb 1,6 se refere a son incarnation

Heb 10, 5

Jn 5, 46-47

Irene p413,429

Luc 1, 35

Heb 1, 10 en connections avec Ps 102,26-28

Jn 1, 14 "La Parole à été faite chair"

1Tim 3,16

Gal 4,4 Gen 3,15)

Phil 2,7-8

Jn 1, 30

Act 2,22

Rom 5, 15

Heb 2, 14,17

Rom 8,3

Rom 8,3

1Tim 3,16

1Jn 4,2


Matt 1, 20-23

Luc 1, 31-37

Rom 1,3

Mar 6,3

Matt 1, 18-23 enceinte par la vertu du Saint Esprit

Luc 2,4-7 décret de recensement romain

Joh 12,34

La foule lui répondit, Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu, Il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?

Jn 8,28-29

Joh 12,34

La foule lui répondit, Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu, Il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?

Joh 12,34

La foule lui répondit, Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu, Il faut que le Fils de l'homme soit élevé? Qui est ce Fils de l'homme?

1Co 15, 21,22

"Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,

Sa vie

Luc 2,40,52

Luc 2,46-49

Luc 2,51

Jn 8,40

Sans péché

Sans abri

Sa vieillesse

Irénée

Il était parfait

Jn 8,46

Il connu la faim, la soif la fatigue et l'angoisse

Matt 4,2

Jn 19,28

Jn 4,6

Matt 26,21

Matt 8,24

Heb 5, 2,7

Heb 2, 17-18

Il a été tenté

Heb 4,15

Il lui était difficile de se maintenir au niveau de l'humanité dépravée

Matt 4,4 Heb 4,15; 7,26 il aurait pu pécher

Il demeura sans péché

Luc 23,34 pas pardonne moi, mais pardonne leur

Jn 14,30

Jn 8,46

Heb 4,15

Heb 7,26

2Cor 5, 21

1Pier 1, 19

Heb 9,24

1Jn 3,5-7

Heb 12,4 A résisté jusqu'au sang

Rempli de compassion de colère et de joie

Matt 9,36

Mar 3,5

Matt 26,38

Jn 12,27

Jn 11, 33,35

Luc 19,41

Heb 5, 7

Luc 22,44

Matt 26,39-44

Mar 1, 35

Mar 6,46

Luc 5, 16

Luc 6,12

1Cor 15, 45-47

Sa mort

Jn 19,30,34

Sur la croix

Il porte nos péchés le serpent de bronze, sa chair est rendue semblable au pire péché

Sa résurrection

Luc 24,36-43 Dans un corps charnel)

Act 2,31

Psaum 16,10

1Cor 15, 21

Eph 3,19 Nous aussi

Apo 3,21

Les différerents ministères de Jésus

Pourquoi il devait venir

Faire connaître son père

Donner la vie éternelle

Réconcilier l'humanité avec Dieu

Les hommes avaient besoin d'une révélation parfaite de la personnalité de Die afin de pouvoir nouer avec lui une relation étroite et parfaite

Après 4000 de dégénérescence, Jésus est venue chercher ce qui avaient atteint les profondeurs de la dégradation

Heb 5, 2

Matt 8,17

(Isa 53,4

Jn 1, 18

Jn 17,6

Jn 14,9

Jn 2, 11

Jn 5, 1-15,36

Jn 11, 41-45

Jn 14,11

Jn 8,3-11

Détruire les œuvres du Diable

1Pier 3,18

Matt 1, 21

1Jn 3,8

Jn 11, 25-26

Redonner l'espérance

Heb 2,9 Psau 8,5)

Guérir

Luc 6,19

Rançon

Cf. Rançon

Nous servir d'exemple

Jn 16,33

2Cor 3,18

Heb 12,2,3

1Pier 2,21

Jn 13,15

Phil 2,6-7

Nous élever à la nature divine

2Pier 1,

Ange ? Dans quel sens

Tertulien ‘Chair du Christ’ L1 p269 XIV , 1.

Pierre d'achopement

Jn 1, 11

Luc 23,18

Jn 5, 16

Jn 7,19

Jn 11, 53

Intercesseur

Heb 7,25

1Jn 2,1

Zach 3,1

Rom 8,34

Jn 16,23

Prophète

Deut 18,18

Jn 6,14

Luc 13,33

Matt 24,1-51 Isaï 40, 3

Jn 7,40

Act 3,22-23

C. Proclame la volonté de Dieu à notre égard

Enseignant

Grand prêtre

Cf. prêtrise\Christ

Grand roi

Cf. Royaume\du Christ

Juge

Matt 25,31-32

Médiateur Cf. Médiateur

Avocat

Dieu

Il est Iahweh de l'ancien testament

Za 14,5Iahweh viendra avec ses saints

1 Tim. 3,16 Dieu a été manifesté en chair''.

Mt 3,3 applique Is 40,3: preparez le chemin de Iahweh

Zach 12,10 = Jn 19,37

Is 6,10= Jn 12,41

''Il est évident que le Seigneur de l’Anien Testament et le Seigneur de l’Evangile de Jean est le suel et même Dieu, Jésus-Christ, le Seigneur'' - S. Samouélian, La préexistence de Jésus-Christ

Jehovah = Jésus

Seigneur

(Isa 40, 3

Matt 3,3

Phil 2, 10-11

Eternel

(Isa 6,1-3

Jn 12,41

Similitudes entre C. et Iahweh

L’époux

Mt9,15=Is 54,5

Os 2,1619

Dans le langage de l’ancien testament,, cette comparaison de l’époux est exclusivement réservée aux rapports de Iahweh et d’Israël'' - S. Samouélian, La préexistence de Jésus-Christ

Le Rocher

De 32,4 Il est le rocher; ses oeuvres sont parfaites, Car toutes ses voies sont justes; C'est un Dieu fidèle et sans iniquité, Il est juste et droit.

1Co 10, 4 et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ.

La Lumière

(Isa 60, 19Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, Ni la lune qui t'éclairera de sa lueur; Mais Iahweh sera ta lumière à toujours, Ton Dieu sera ta gloire. 20Ton soleil ne se couchera plus, Et ta lune ne s'obscurcira plus; Car Iahweh sera ta lumière à toujours,

Joh 1,1-5 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.

La Parole

Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété, 2 lesquelles reposent sur l'espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point, 3 et qui a manifesté sa parole en son temps par la prédication qui m'a été confiée d'après l'ordre de Dieu notre Sauveur, 4 à Tite, mon enfant légitime en notre commune foi, que la grâce et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus-Christ notre Sauveur!

Le Berger

(Isa 40, 11Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.

Voici, le Seigneur, l'Eternel vient avec puissance, Et de son bras il commande; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent. 11 Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.

Joh 10, 2-16 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Le Pain du Ciel

Ex 16,4Iahweh dit à Moïse, Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l'épreuve, et que je voie s'il marchera, ou non, selon ma loi.

Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, 2 qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, 3 qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, 4 et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ.

Joh 6,47-58 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. 48 Je suis le pain de vie. 49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. 51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.

L’Eau

Jer 2, 13 For my people have done two evils; they have given up me, the fountain of living waters, and have made for themselves water-holes, cut out from the rock, broken water-holes, of no use for storing water.

1Co 10, 4 And the same holy drink, for they all took of the water from the holy rock which came after them, and the rock was Christ.

Sauveur

Tit 2,13

Le pardon

Mr 2:10 Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés:

Lu 5:21 Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire: Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul?

Au ciel et sur la terre à la fois

Jn 3,13 ''Le Fils de l’homme qui est dans le ciel'' sous-entend que tout en étant ici-as sur la terre avec les hommes, le Seigneur était aussi dans le ciel, vivant en son Père'' (Note bas de page: Le grec emploi le participe Le étant dans le ciel) indiquant la permanence de la presence du Fils dans le ciel. - Samouélian, La préexistence de Jésus-Chru=ist.

Il est Dieu

Jn 20,28

Tit 2,13

Rm 9,5

Co 1,15

1Jn 5,20

Ps 12,12

Heb 1 , 6 cite Ps 97 , 7 sept Que tous les anges l’adorent

Qui parlait avec Moïse ? I Co 10,4

Ton Dieu vient monté sur un anon

Les premiers Chrétiens

Recevoir la connaissance de Dieu qui est JC. Ignace d'Antioce 16 , 1 p165)

Si qq à Dieu en lui Ignace aux Romains 6 , 3 p 190

"Notre Dieu JC " Ignace d'Antioce 18 , 1 p165)

"Dieu est apparu sous forme d'homme " Ignace d'Antioce 19 , 1 p 166)

Unicité du Père et du fils Ignace d'Antioce aux Magniesiens 7 , 1 p172)

"Dieu manifesté " Ignace d'Antioce aux Magniesiens 8 , 1 p173)

Homélie p.164-166; 185-186; 189

Rev 20, 1 , alpha omega Trafic de versets rev)

Jésus est Dieu Ignace aux Romains 4 , 2 p189 3 , 3 p188 2 , 1 p188 1 , 1 p186 (2 fois))

Il est la bouche de Dieu Ignace aux Romains 8 , 2 p191

Pas égal au Père

Symbole d'Atanase

Il se fait égal à Dieu

Jn 5, 19,30

Jn 5,30

Ps 16 , 10

"Car tu n'abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. "

Ps 110 , 1,2

De David. Psaume. Parole de Iahweh à mon Seigneur, Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Iahweh étendra de Sion le sceptre de ta puissance , Domine au milieu de tes ennemis!

(Isa 42, 1

Matt 14 , 62

Jésus répondit , Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant avec les nuées du ciel.

Mt 20, 23

A droite ou a gauche, Il ne m'appartient pas

Matt 26,39,42

Mr 15,34

Mon Dieu Mon Dieu

Lu 19 , 12, 15

Il dit donc, Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l'autorité royale, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines...

Luc 22,41-42

Pas comme je veux

Jn 1 , 49-50

Nathanaël répondit et lui dit, Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. 50 Jésus lui répondit, Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci.

Joh 3,16

Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle

Jn 3,16

Il a donné son fils

Jn 5,30

Jn 6,38

Act 3,22-26

Jésus est d’abord appelé ‘prophète’ puis ‘serviteur’

Ac 13 , 33

Dieu l'a accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui.

Jn 14,28

Père plus grand que moi

Jn 20, 17

vers mon Dieu

Ac 13 , 35

"C'est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit, "Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption".

"Ph 2,5-7

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, 6 existant en forme de Dieu, il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, 7 mais il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme

Rom 8,3

Ro 8 , 34

Qui les condamnera ? Christ est mort; Bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!

1Co 11, 3

Irenne L3,12,9 Jesus est Dieu

Isaiah 35,3 Be strong, you relaxed hands and palsied knees. 4 Comfort one another, you fainthearted; be strong, fear not; behold, our God renders judgment, and he will render it; he will come Himself and save us.

Ireneus L.3,20, 3 On this account, therefore, the Lord Himself, who is Emmanuel from the Virgin, is the sign of our salvation, since it was the Lord Himself who saved them, because they could not be saved by their own instrumentality; and, therefore, when Paul sets forth human infirmity, he says: “For I know that there dwells in my flesh no good thing,” showing that the “good thing” of our salvation is not from us, but from God. And again: “Wretched man that I am, who shall deliver me from the body of this death?” Then he introduces the Deliverer, [saying,] “The grace of Jesus Christ our Lord.” And Isaiah declares this also, [when he says:] “Be strengthened, you hands that hang down, and you feeble knees; be encouraged, you feeble-minded; be comforted, fear not: behold, our God has given judgement with retribution, and shall recompense: He will come Himself, and will save us” Isaiah 35,4 Here we see, that not by ourselves, but by the help of God, we must be saved. Ireneus L3,20, 3

Dieu est chef du CHRIST

1Co 15, 24-29

Se soumettra à Dieu

Ph 2,6-11

Pas cherche à être égal à Dieu

2 Thes 2 , 1-9

Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, 2 de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. 3 Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, 4 l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. 5 Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous? 6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps.7 Car le mystère de l'iniquité agit déjà; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. 8 Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. 9 L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers,

1Tim 1 , 17

Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles ! Amen!

1 Tim 2 , 5

"car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l' homme Christ Jésus

Col 1, 13

il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé,

Col 3 , 1

Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.

Heb 2 , 8,9

Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. 9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.

Heb 4 , 14

Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. (Si Christ est prêtre et souverain, il est donc roi)

Heb 4 , 14

Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.

Heb 5, 5

Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui!

Heb 5, 5

Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui!

Heb 5, 5

Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui!

Jn 5, 25

Heb 10 , 12, 13

lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, (Si le Christ est assis pour toujours à la droite de dieu, ce n'est donc pas juste une attente pour recevoir le royaume) attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.

Eph 1 , 20

Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, 21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à L'Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.

Heb 10 , 12-13

Tob grec , a perpétuité s'est assis) lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.

Ap 1,1; 3,12

temple de mon Dieu

Ré 11, 15

Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient, Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles.

L'union des deux natures

Pas un esprit qui entre et quitte l'homme Jésus au bapt et a sa mort

Phil 2,7 Il s'est mis au niveau du plus désespéré des hommes

Gal 4,4 Dieu et homme à la fois

Médiateur

L'échelle de Jacob Jésus relie la terre au ciel

Expliquer modele du soleil

Les hérésies

Un ange ?

Heb 1,5

Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit, Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore, Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils?

Adorer Jésus ?

Pour

Dia Grec)

Matt 2

''Nous qui croyons que Dieu a même vécu sur terre et s’est abaissé jusqu’à prendre la condition humaine pour le salut des hommes'' (Tertulien Contre Marcion L2§16 , 3 p.103)

les rois mages adorent ou se prosternent ?

Proscuneo Cf. proscuneo)

Mt 7,12 ou 21

'Ce ne sont pas tous ceux qui me disent Seigneur...' Ici , C'est Christ qui est invoqué.

Lu 24 , 51

Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie;

Act 59

Et ils lapidaient Etienne, qui priait et disait, Seigneur Jésus, reçois mon esprit! 60 Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte, Seigneur, ne leur impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s'endormit.

Heb 1,6

Et de nouveau, lorsqu'il introduit dans le monde le premier-né, il dit, Que tous les anges de Dieu l'adorent!

Heb 2, 10

Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.

Adorer le Père seul ?

Ro 1, 8

Tout d'abord, je suis reconnaissant à mon Dieu à travers Jésus-Christ, de vous tous, de ce que votre foi est renommée dans le monde entier. Dieu, que je sers en mon esprit dans la bonne nouvelle de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous dans mes prières,

Ro 5 , 9-11

A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. 10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. 11 Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu à travers notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation.

Ro 8 , 15-17

Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions, Abba! Père! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

Heb 2, 11

Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, 12 lorsqu'il dit, J'annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l'assemblée. 13 Et encore, Je me confierai en toi. Et encore, Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés.

Prière d'Etienne et de Jean

Témoignages des pères de l’Eglise

Prier le Christ Ignace aux Romains 4 , 2 p189

Eusèbe de Césarée

“A Dieu, Tout puissant et roi de l’univers, grâces soient rendues en toutes choses; très abondantes grâces aussi soient rendues au sauveur et au rédempteur de nos âmes, Jésus-Christ, à travers qui nous prions continuellement” Eusèbe de Césarée, Histoire de l’Eglise, L9,11,8 p 75

Que tous les anges l’adorent

Contre ,

Mar 1, 24

Prière de Poycarpe

Origène

Irénée

Son Règne Cf. rubrique 'Règne/du Christ'

A SON RETOUR, QUI VERRA Le CHRIST ?

‘’ Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité le troisième jour et Il lui a donné de se manifester, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d'avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts’’. - Act 10,37-43

Mettre en opposition avec le texte : ‘’Tous le verront, ceux qui l’ont percé’’

JESUS OU JEHOVAH ?

Col.1,15-17 ''Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé à travers lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.»

Act.2,3-4 «

Act.8,5 ''Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ.»

Act 8,12 ''quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser.''

Act.9,4-5 ''[Paul] tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il répondit: Qui es-tu, Seigneur? Et Le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes.»

Act 9,15-16 ''Mais Le Seigneur dit [à Ananias]: Va, car cet homme [Paul] est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël; et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom.»

Act 9,27-29 ''Alors Barnabas, l'ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin Saul avait vu Le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait prêché franchement au nom de Jésus. Il allait et venait avec eux dans Jérusalem, et s'exprimait en toute assurance au nom du Seigneur [Jésus]''.

Act.11,26 «..) Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.»

Rom 1,4-5 '' Jésus-Christ notre Seigneur, 5par qui nous avons reçu la rédemption et l'apostolat, pour amener en son Nom à l'obéissance de la foi tous les païens''

Rv.20,4 ''Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu''

Rev 22,12-16 «Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. ..) Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les églises.» - Cf. Rev.1,7

Phi.2,9 ''J'espère dans Le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin d'être encouragé moi-même en apprenant ce qui vous concerne.''

Phi.2,21 «Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ.»

Phi.2,29 «Recevez-le donc dans Le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes. 30 Car c'est pour l'oeuvre de Christ qu'il a été près de la mort,»

Phil 1,15 «Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute; mais d'autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes.''

Phil 1,7-27 «Tandis que ceux-là, animés d'un esprit de dispute, annoncent Christ dans des intentions qui ne sont pas pures ..) Qu'importe? ..) Christ n'est pas moins annoncé: ..) je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l'assistance de l'Esprit de Jésus-Christ; ..) Christ sera glorifié dans mon corps avec une pleine assurance, ..) car Christ est ma vie, ..) Je suis pressé des deux côtés: j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; ..) afin que, par mon retour auprès de vous, vous ayez en moi un abondant sujet de vous glorifier en Jésus-Christ. Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Evangile de Christ''

Phil 2,9-10 «Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,»

Rom.10:13-14 «Car quiconque invoquera le nom du Seigneur [Jésus] sera sauvé. Cf. V.9; Joël 3:5 2:32 ) 14 Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche?» Le contexte ne parle que de Jésus. De plus celui en qui les Juifs ne croyait pas était Jésus et non Iahweh.

Jn.1,1-34 ''A l’origine [de toutes choses] (1) était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Tout fut créé à travers elle, et sans elle rien ne fut. En elle était la vie''

I Jn 5, 20 ''Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable en son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. 21 Petits enfants, gardez-vous des idoles.''

1Jn.4,1-3 ''Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. 2 Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; 3 et tout esprit qui ne se déclare pas publiquement pour Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.''

I Jn 5,12 «12 Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie»

1Cor 2,2 ''Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.''

Jn.10,7 «Jésus leur dit encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.»

Eph.3,1 «A cause de cela, moi Paul, le prisonnier de Christ»

1Pi.2,3 «Si vous avez goûté que Le Seigneur est bon. 4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; 5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint prêtrise, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu à travers Jésus-Christ.»

Col.1,13-17 «Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé à travers lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.»

Jn 14,6-7 «Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que à travers moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père''

jn 14,8-9 «Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe!''

Eusèbe, Histoire ecclésiastiquel livre1 Chap7 verset 13

CHRONOLOGIE

"La plupart des historiens rapportent que l’année des Egyptiens était de quatre mois, celle des Acarnaniens de six, et celle des Laviniens de treize." - Augustin La cité de Dieu LXV,12

"Pline le naturaliste affirme: "certains peuples ne faisaient leur année que d’un été et d’un hiver, et d'autres comptaient les quatre saisons de l’année pour quatre ans, comme les Arcadiens dont les années n’étaient que de trois mois (..) chez les Egyptiens, les années n’étaient composées que de quatre mois, ils les réglaient sur le cours de la lune, tellement que chez eux on vivait jusqu’à mille ans" - Augustin La cité de Dieu LXV,12


"Laissons là les conjectures de ceux qui déraisonnent sur l’origine du genre humain. Les uns croient que les hommes ont toujours existé aussi bien que le monde, ce qui a fait dire à Apulée: ''Chaque homme est mortel, ''pris en particulier, mais les hommes, pris ensemble, sont immortels''. Lorsqu’on leur demande comment cette opinion peut s’accorder avec le récit de leurs historiens sur les premiers inventeurs des arts ou sur ceux qui ont habité les premiers certains pays, ils répondent que d’âge en âge il arrive des déluges et des embrasements qui dépeuplent une partie de la terre et amènent la ruine des arts, de sorte que le petit nombre des hommes survivants paraît les inventer, quand il ne fait que les renouveler, mais qu’au reste un homme ne saurait venir que d’un autre homme." - Augustin la citée de Dieu, Lv. 12,10


"Ils sont encore induits en erreur par certaines histoires fabuleuses qui font mention de plusieurs milliers d’années, au lieu que, selon l’Ecriture sainte, il n’y a pas encore six mille ans accomplis depuis la création de l’homme." - Augustin la citée de Dieu, Lv. 12,10


"Je remarquerai que cette fameuse lettre écrite par Alexandre le Grand à sa mère, si l’on en croit le rapport d’un certain prêtre égyptien tiré des archives sacrées de son pays, cette lettre parle aussi des monarchies dont les historiens grecs font mention. Or, elle fait durer la monarchie des Assyriens depuis Bélus plus de cinq mille ans" - Augustin la citée de Dieu, Lv. 12,10


"Chez les Egyptiens [l'année] n’avaient que quatre mois, de sorte qu’il en fallait trois pour faire une des nôtres" - Augustin la citée de Dieu, Lv. 12,10

CHYPRE v. Cvpre

CICERON

"Ils croient que le corps mortel fait de telles impressions sur l’âme, qu’il engendre en elle la crainte, le désir, la joie et la tristesse, quatre perturbations, pour parler avec Cicéron , ou, si l’on veut se rapprocher du grec, quatre passions, qui sont la source de la corruption des moeurs. ". - Augustin La cité de Dieu L14,5

CIEUX

L'esperance de l'Eglise

Phi 3,14

CIGOGNE

hébr. Hhasidah Pieuse, miséricordieuse. Oiseau impur nommé à côté du héron, Lev 11, 19 Deu 14,18, renommé pour la beauté de ses plumes, Job 39,16 V. Autruche.) pour la rapidité de son vol, Zac 5, 9, et pour son intelligence à connaître les saisons, Jer 8,7 Il se loge sur les hautes branches des sapins, Psa 104,17 Ces caractères se rapportent très bien à ce que l'on sait de la cicogne, et le nom même de cet oiseau rappelle en hébreu l'épi— thète de avis pia, sous laquelle les latins aimaient à le désigner, l'oiseau connu pour sa piété filiale, pour les soins qu'il donne à sa progéniture comme à ses parents, les nourrissant et les défendant jusqu'à la mort. Les noms allemands et anglais storch et stork ne viendraient-ils pas du grec mb?ir, affection ?)—Quelques auteurs, cependant pensent qu'au lieu de la cicogne il faut entendre le héron Dahler Winer, etc..

La cigogne est un oiseau de passage assez commun dans nos climats, et même à des latitudes plus élevées; on sait qu'elle aime à construire son nid sur les toits près des cheminées, ou sur les églises, et que les habitants des campagnes, en Allemagne et en Hollande, se regardent comme honorés et protégés par la présence de cet animal à moite sauvage, à moitié domestique. Dans l'Orient où les maisons sont plates, et où les toits sont souvent habités, les cigognes font plus de difficultés pour s'y établir, et gîtent plus volontiers sur des arbres hauts et élevés, les pins, les sapins, les cyprès. Le prophète Jérémie en appelle à l'instinct de cet animal, peu doué sous le rapport de l'intelligence, et qui cependant sait distinguer les saisons et leur retour, pour reprocher aux Juifs l'endurcissement de leur cœur, et leur peu d'intelligence pour les choses divines, Jer 1 c. cf. (Isa 4,3

CILICIE

Act 15, 23 41 27,5 Gai. 1, 21, province sud-est de l'Asie Mineure, séparée de la Syrie par les monts Amanus, mais souvent nommée à côté de cette dernière, avec laquelle elle se trouvait en fréquents rapports de voisinage; elle était entourée à l'ouest et au nord par le mont Taurus comme d'une ceinture, et communiquait par des déniés avec l'Isaurie, la Pisidie, et la Paphlagonie. La partie orientale de cette province, se composait de plaines fertiles et riches en vignobles; à l'ouest, au contraire, le terrain était plus montagneux, et les belles chèvres de la Cilicie, déjà distinguées par Aristote, y trouvaient de féconds pâturages. Les premiers habitants de cette contrée furent des Syriens et des Phéniciens, mais au temps d'Alexandre, il s'y établit des colonies grecques et macédoniennes. D'abord sous le joug des Séleu-cides, la Cilicie passa au pouvoir de l'Arménie, et finit par devenir sous Pompée une province romaine; mais les habitants des montagnes restèrent toujours indépendants, et ne relevant que de leurs chefs particuliers. Il se trouvait aussi des Juifs établis dans cette contrée, Act, 6,9 La ville principale était Tarse, bien connue comme patrie de saint Paul.

CIMETIERE

Institution longtemps inconnue aux Orientaux, et qui paraît l'avoir été toujours aux Hébreux.—v. Sépulture, Tombeaux, etc.

CINNAMOME

Exo 30,23 Cant. 4,14, substance dont Dieu ordonne de la joindre avec d'autres aromates, et d'en faire une huile sainte pour le service du tabernacle. Selon toute apparence, c'est une espèce de cannelle. Quelques auteursveulentfaire de la casse, du cinnamome et de la cannelle, trois plantes ou arbrisseaux différents; mais le plus probable est que les Hébreux désignaient par ces différents noms trois nuances ou iamilles différentes d'une même espèce d'arbre, dont le cinnamome aurait été la plus rare et la plus précieuse, et la casse, la moins fine et la moins estimée. Le cannelier, ou laurus cinnamo-mum de Linnée Nionogynie, 9e classe) est un arbrisseau qui, près des côtes, atteint déjà une hauteur de 8 à 9 mètres, avec une circonférence de 1 mètre environ, mais qui dans les forêts et dans un terrain favorable s'élève beaucoup plus haut, et prend plus de consistance. Ses nombreux rameaux sont ornés de feuilles semblables à celles du laurier, longues de 12 à 18 centimètres, d'un vert clair; de jolies fleurs blanches, mais peu odoriférantes, se forment au mois d'avril, en baies à noyaux, dans le genre des grains de genièvre. Le tronc, et les branches âgées de trois ans au moins, sont égale-ment recouverts d'une double écorce dont la plus extérieure, grisâtre, est presque sans odeur, tandis que l'autre, longue, mince, roulée et d'un rouge brun, nous donne, après avoir été séparée de l'aubier et séchée au soleil, cette cannelle que nous connaissons tous, d'un goût piquant, aromatique, et si agréable. Les marchands orientaux en faisaient un grand commerce, Rev 18,13, et les hommes riches qui s'en servaient soit pour l'assaisonnement, soit en guise de parfums, allaient jusqu'à en bassiner leurs divans et leurs lits derepos, Pro 7,17

Le cinnamome dont il est parlé dans les livres saints se tirait probablement de l'Arabie ou de l'Ethiopie; on en trouvait aussi dans l'île de Ceylan une espèce très estimée, v. Casse. Outre ces différentes espèces, on connaît encore la ca-nelle girofflée de Madagascar, la canelle blanche qui croît en Amérique, à la Jamaïque et à Saint-Domingue, enfin l'écorce prend que les Arabes, les Sarrasins, les Ismaélites, tous issus d'Abraham et jaloux sans doute de la prospérité qui semblait s'attacher à la branche d'Isaae, aient adopté par esprit d'imitation, par une fausse dévotion, ou par un faux calcul d'intérêt, une cérémonie matérielle qui ne leur devait apporter aucune des béné-dictions divines dont elle était le garant, mais qui a pu non seulement ne pas leur nuire, mais même avoir pour eux quelqu'un de ces avantages charnels qui la font encore estimer en Orient, et qui furent probablement aussi présents à l'esprit du divin Législateur qui l'établit. Les Samaritains s'y soumirent en acceptant le joug de la loi mosaïque, et c'est d'eux sans doute que veut parler Hérodote lorsqu'il mentionne les Phéniciens comme se faisant circoncire, car cette dernière petite nation que l'on pouvait faeile con-fondre avec quelqu'une de celles qui l'entouraient, ne paraît pas avoir jamais connu cet usage. Les Edomites, quoique descendants d'Abraham, ne reçurent la cir-concision que lorsque vaincus par Jean Hyrcan, ils reçurent en même temps la loi de Moïse. Quant aux Egyptiens, nous l'avons dit déjà, la circoncision leur fut connue de bonne heure, mais elle ne fut jamais chez eux d'un usage général et in-dispensable; les prêtres seuls y étaient obligés. Quelques-uns Cellérier) répu-gnent à croire que les Egyptiens aient emprunté une cérémonie aussi importante au peuple pauvre et méprisé qui lui construisait ses pyramides, ses palais et ses temples; mais l'on sait que souvent le vainqueur emprunte au vaincu ses mystères comme sa langue; et d'ailleurs, si l'on ne veut pas admettre cette supposition, rien n'empêche de penser avecBo-chart que c'est des Arabes que les Egyptiens ont reçu la circoncision. — De nos jours encore cette coutume est généralement répandue dans presque tous les pays chauds, et sans faire une longue énumé-ration des rapports des voyageurs modernes, nous nous bornerons à mentionner les divers faits suivants auxquels on pourrait aisément en joindre beaucoup d'autres. La circoncision est en usage dans tous les pays musulmans. Les nègres mad'un arbre nommé katoukarva sur les côtes du Malabar.

CIRCONCISION

Cérémonie religieuse qui consistait à couper le prépuce à tous les enfants mâles. Dieu lui-même ordonna à Abraham de faire subir cette opération à tous les mâles de sa famille; il en fit même une loi pour tous ses descendants, et la circoncision devint la marque dis-tinctive jdu peuple de Dieu, le signe de l'alliance, le symbole des rapports intérieurs et extérieurs établis entre Dieu et les Juifs. Le nom de circoncis ou de circoncision fut dès lors employé pour désigner le peuple de Dieu, la nation sainte, tandis que les Juifs appliquèrent aux infidèles le nom d'incirconcis, pour rappeler qu'ils ne portaient pas en leur corps le signe glorieux de l'adoption divine qui était le privilège de leur nation seule.

Quelque respect que l'on doive avoir pour le témoignage d'Hérodote, et quelque haute antiquité que l'on puisse accorder, d'après cet historien, à la pratique de cette cérémonie chez les Syriens, chez les Phéniciens, chez les Ethiopiens, et surtout chez les Egyptiens; quel que puisse être en outre l'accord d'un certain nombre de théologiens Celse, Julien l'Apostat, Michaelis, Bauer, Winer, Cellérier fils) et tout en admettant, avecHae-vernickEinleitung,p.320)queIesEgyp-tiens, surtout dans la caste sacerdotale, connurent de bonne heure la circoncision, il nous est impossible d'admettre non seulement ce que prétend Winer, qu'Abraham et Moïse aient emprunté cette coutume aux Egyptiens !) mais même ce qu'affirme Cellérier, que la circoncision fût déjà connue sur la terre à l'époque où le Seigneur l'imposa à son peuple, comme marque particulière et distinctive. ''L'Ecriture, dit Calmet, nous parle de l'institution de la circoncision d'Abraham comme d'une chose toute nouvelle. Elle nous dit que c'est le sceau de l'alliance que Dieu fait avec ce patriarche.'' Et com-ment la circoncision aurait-elle été un caractère qui distinguât Abraham et sa race du reste des peuples, si elle eût été commune aux Egyptiens et aux Ethiopiens, aux Phéniciens et à tant d'autres peuples qui l'ont pratiquée autrefois ? — On eomhométans de l'intérieur de la Guinée la pratiquent vers l'âge de quatorze ou quinze ans, dans un jour solennel où sont appelés comme à une revue tous les jeunes gens qui doivent la subir. Chez les Galles, voisins de l'Abyssinie, on ne circoncit que les hommes faits. A Madagascar, la solennité de la circoncision est Ou était) la plus grande fête de toute l'île, accompagnée de sacrifices, d'abstinences, de jeux, de combats, déjeunes et de processions. A Soeotora, un natif que l'on aurait trouvé iucirconcis eût été condamné à avoir les doigts coupés. Les Abyssins, bien qu'ils soient depuis des siècles passés à un christianisme qui depuis longtemps n'existe plus guère qu'à l'état de mort, ont conservé la circoncision, soit comme ancienne coutume, soit comme précaution hygiénique. Les filles sont en diverses contrées circoncises comme les hommes, en Abyssinie, dans le royaume de Bénin, en Guinée, dans le I'égu, au-delà du Gange, chez les Cophtes et chez les Hottentots. 11 serait trop long de raconter en détail, ou même en abrégé, tout ce que font encore tant d'autres peuples païens, blancs, rouges ou noirs, ha-bitants des Philippines ou du Mexique, sauvages ou demi-civilisés; se disant sages ils sont devenus fous, et l'on aurait peine à croire en combien de façons ils ont modifié l'institution primitive donnée aux Hébreux; la contrefaçon des choses saintes n'est jamais chose sainte.

C'est le huitième jour après leur naissance que devaient être circoncis les descendants d'Abraham, Gen 21,4 Lev 12,3 Luc 1, 59 2,21; toutefois Moïse lui-même semble présenter à ce fait une première exception dans l'histoire de son propre fils, Exo 4,23 cf, 2,22, et nous en trouvons une seconde bien plus frappante dans le peuple du désert, dont aucun de ceux qui naquirent pendant le voyage ne furent circoncis que lorsqu'ils eurent pris possession de la terre promise, Jos 5, 2 5 D'autres que les Juifs pouvaient être soumis à la circoncision, et ils étaient par le fait même incorporés au peuple de Dieu; c'étaient les prosélytes de la justice qui désiraient obtenir le sceau de l'alliance, Exo 12,48, et les esclaves, achetés, faits prisonniers, ou nés dans la maison, auxquels leurs maîtres devaient faire subir cette opération, afin de les mettre par là, même malgré eux, sous la juridiction théocratique, Gen 17,12 Cette opération n'était pas considérée comme un travail, et pouvait se faire le jour du sabbat, Jean 7,22 c'était même un proverbe reçu que la circoncision chasse le sabbat. Un Israélite quelconque, ordinairement le chef de la famille, Gen 17,23, était chargé de l'exécution, cf. Exo 4,24; les païens seuls ne pouvaient naturellement pas s'en mêler; pour les adultes, on requérait cependant volontiers l'assistance d'un médecin: l'on se servait d'un couteau tranchant d'acier, ou plus ordinairement de pierre, estimant que cette dernière sorte était moins douloureuse, moins dangereuse, et causait moins d'inflammation . Exo 4,25 Jos 5, 2 L'enfant peut se guérir de la plaie en vingt-quatre heures; pour les adultes, il paraît, d'après Gen 34,23, qu'au troisième jour la douleur est encore vive et la fièvre assez ardente. C'est au moment de la circoncision . comme chez nous au moment du baptême, que le nom était imposé à l'enfant, v. Nom, et cf. Luc 1, 59 2,21

Nous avons indiqué déjà l'une des raisons qui concoururent à faire introduire la circoncision chez les Hébreux. La première et la plus importante fut sans doute le choix de Dieu, libre, simple, spontané, sans que nous ayons à sonder ses desseins; ce fut le sceau sanglant de son alliance avec Abraham et Moïse, comme l'arc-en-ciel fut le sceau de son alliance avec Noé, comme la croix de Christ l'est de son alliance avec nous. Mais si l'on peut découvrir, à côté de ce grand motif, quelques autres traits accessoires, et les avantages extérieurs qui devaient en résulter pour le peuple de l'alliance, nous essaierons de les indiquer par un mot. Comme le symbole du baptême représente l'homme perdu pour le monde et enseveli aux vanités et aux péchés de cette terre, la circoncision était le signe le mieux choisi pour marquer la pureté, le renoncement à toute souillure, qui devait être le grand caractère et le pas dominant de toute la loi judaïque. Le jeune enfant était censé rejeter loin de lui toute chose impure, et semblait accomplir par avance le commandement de notre Sauveur: ''Si tel ou tel de tes membres te fait broncher, coupe-le;'' Mat5,29 18 8 9 La circoncision, par son étrangeté même, était en outre destinée à séparer tou-jours plus les Hébreux des peuples voisins, en leur inspirant les uns pour les autres un mépris réciproque. Enfin, sous le pas de vue de la santé, il paraît que cette opération était de nature à prévenir un grand nombre de maladies qui se développent particulièrement dans les pays chauds, et que l'on trouve plus fréquemment chez les peuples qui de nos jours ne pratiquent pas la circoncision, que chez les autres.

On a vu déjà que chez les Hébreux le terme d'incirconcis ou prépuce, 1Sam 17,26, était une des plus grandes insultes qu'on pût adresser à un homme; à Rome, au contraire, c'était le nom de circoncis, ou de verpus, qui tenait lieu d'injure. A l'époque d'Antiochus Epiphanes, qui voulut ramener tous ses sujets au paganisme par le ridicule et la persécution, plusieurs Israélites prirent tellement à honte leur circoncision, qu'ils cherchèrent à en faire disparaître les traces par des moyens extérieurs, des remèdçs et de nouvelles opérations, 1 Macc. 1, 16 Sur l'horreur des Juifs pour l'incirconcision, cf. encore Jug 14,3 15, 18 1Sam 14,6 2Sam 1, 20 (Isa 52, 1 Eze 28,10 31,18

Saul, voulant se défaire de David, lui fit demander comme douaire, pour obtenir la main de sa fille, cent prépuces de Philistins, 1Sam 18,25 David en apporta deux cents. On se rappelle l'usage des Turcs et d'autres peuples orientaux, de compter les morts de leurs ennemis par les têtes, les nez ou les oreilles qu'on en apporte; mais comme souvent les serviteurs de ces despotes asiatiques, pour mieux mériter de leurs chefs, vont jusqu'à faire subir ces tristes opérations aux morts mêmes de leur parti, afin d'avoir plus d'organes à présenter, les calculs sont sujets à de bien graves erreurs. Saùl n'avait rien de pareil à craindre, et ce qu'il demandait ne pouvait se trouver que chez les ennemis de son peuple.

Circoncision du coeur

Jer 4,4

La circoncision du cœur, dont parle l'apôtre saint Paul aux Romains, 2,29, n'était pas quelque chose de nouveau; ce n'était pas une spiritualité de la nouvelle alliance, comparée au matérialisme de l'ancienne; l'ancienne aussi était spirituelle, comme elle était sainte, pure, salutaire; c'était déjà l'ancienne qui pressentait l'inutilité de la circoncision faite de main en la chair; c'était déjà l'ancienne, et Moïse lui-même, qui de la part du Seigneur appelait les Hébreux à la véritable sainteté, lorsqu'il leur dit: ''Circoncisez donc le prépuce de votre cœur. - Deu 10, 16

Après la mort de Jésus, et dès les premiers temps de l'établissement de son Eglise sur la terre, des disputes s'élevè-rent entre ses disciples sur la nécessité d'assujettir ou non à cette cérémonie les païens qui passaient au christianisme: nous aurons à en reparler ailleurs; rappelons seulement ici que saint Paul déclara d'une manière générale et positive ''que celui qui se circoncit reste sous l'obligation d'accomplir toute la loi'', Gai. 5,3, et que le concile de Jérusalem délivra officiellement les fidèles d'entre les païens de toutes les cérémonies mosaïques, et en particulier de celle de la circoncision. Act 15,242829

Reste enfin le cas de Timothée, Act 16,3, la circoncision que saint Paul donna à ce disciple, et qui paraît contradictoire avec la conduite qu'il tint plus tard avec Tite, Gai. 2,3 Il n'y a aucune contradiction dans la manière dont les deux récits nous sont présentés; dans les Gala-tes, il est dit qu'on n'obligea pas Tite, et dans les Actes rien ne semble indiquer que Timothée ait manifesté quelque répugnance à se soumettre à cette cérémo-nie: s'il y était volontairement disposé, il n'y avait rien dans le système de Paul qui pût l'empêcher d'y consentir; cet apôtre disposé à se faire tout à tous, et Juif aux Juifs, 1Cor 9,20, devait plutôt saisir avec joie l'occasion qui lui était offerte de faire aux hébraïsants une légère concession pour leur prouver son peu d'entêtement, son laisser-aller dans les choses secondaires, sa tolérance et son amour pour la paix, qui le faisait céder lorsqu'il ne s'agissait que de vues personnelles, particulières, sur des points peu importants, mais qui ne l'amenait cependant à aucune concession sur les articles mêmes de la foi.


Circoncision

"Celui qui vous demanderait comment il peut se faire qu'Enoch, Noé avec ses enfants, et les autres justes de cette époque aient été agréables à Dieu sans la circoncision et le sabbat, et que, plusieurs siècles après, Dieu ait voulu sauver les hommes par d'autres chefs et par l'institution d'une loi particulière; que la circoncision soit devenue le moyen de salut pour ceux qui vécurent depuis Abraham jusqu'à Moïse; que, depuis Moïse, ce ne fut pas seulement la circoncision, mais une multitude d'autres observances, telles que le sabbat, les victimes, les holocaustes, les offrandes, vous ferait blasphémer contre Dieu, si vous ne dites pas ce que j'ai déjà dit, que Dieu dans sa prescience voyait que votre peuple mériterait un jour d'être chassé de Jérusalem, sans pouvoir jamais y rentrer, et qu'Il voulut le faire reconnaître par un signe particulier; et vous l'avez ce signe dans votre chair: car ce qui vous distingue surtout des autres peuples, c'est la circoncision; mais ce n'est pas elle qui a justifié Abraham, puisque Dieu nous déclare qu'il ne le fut qu'en vertu de sa foi. Il est dit de lui avant qu'il fût circoncis:

«Abraham crut à Dieu, et sa foi lui fut imputée à justice.» - Justin Dialogue avec Triphon

Signification de la circoncision

Aspect médical: Le prépuce est une peau épaisse qui entoure et recouvre le gland diminuant la sensibilité. En vue de ressentir cette sensibilité, la peau se retire lors du coït. Le phymosis est une malformation génétique qui empêche la découverte du gland. La circonscision a pour but enlever cet obstacle à la sensibilité.

La circoncision spirituelle a donc pour but d'enlever la dureté, l'écran, la carapace qui entoure le coeur et à lui permettre de retrouver la sensibilité originelle.

Deu 10,16 Ayez soin de circoncire1 votre dureté de cœur, gardez-vous de votre entêtement.

Deu 30,6 Dieu purifiera ton cœur et le cœur de ta race, pour que tu aimes le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et pour que tu vives.

Jer 4,4

Rom 2,29

CITEE

Les deux cités

"Nous avons dit que tous les hommes sont partagés en deux cités différentes et contraires, parce que les uns vivent selon la chair, et les autres selon l’esprit; on peut aussi exprimer la même idée en disant que les uns vivent selon l’homme, et les autres selon Dieu". - Augustin La cité de Dieu L14,4


"Deux amours ont donc bâti deux cités: l’amour de soi-même jusqu’au mépris de Dieu, celle de la terre, et l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi-même, celle du ciel. L’une se glorifie en soi, et l’autre dans le Seigneur; l’une brigue la gloire des hommes, et l’autre ne veut pour toute gloire que le témoignage de sa conscience; l’une marche la tête levée, toute bouffie d’orgueil, et l’autre dit-à Dieu: ''Vous êtes ma gloire, et c’est vous qui me faites marcher la tête levée 1''; en l’une, les princes sont dominés par la passion de dominer sur leurs sujets, et en l’autre, les princes et les sujets s’assistent mutuellement, ceux-là par leur bon gouvernement, et ceux-ci par leur obéissance; l’une aime sa propre force en la personne de ses souverains, et l’autre dit à Dieu: ''Seigneur, qui êtes ma vertu, je vous aimerai 2''. Aussi les sages de l’une, vivant selon l’homme, n’ont cherché que les biens du corps ou de l’âme, ou de tous les deux ensemble; et si quelques-uns ont connu Dieu, ils ne lui ont point rendu l’homme et l’hommage qui lui sont dus, mais ils se sont perdus dans la vanité de leurs pensées et sont tombés dans l’erreur et l’aveuglement. En se disant sages, c’est-à-dire en se glorifiant de leur sagesse, ils sont devenus fous et ont rendu l’honneur qui n’appartient qu’au Dieu incorruptible à l’image de l’homme corruptible et à des figures d’oiseaux, de quadrupèdes et de serpents; car, ou bien ils ont porté les peuples à adorer les idoles, ou bien ils les ont suivis, aimant mieux rendre le culte souverain à la créature qu’au Créateur, qui est béni dans tous les siècles 3 Dans l’autre cité, au contraire, il n’y a de sagesse que la piété, qui fonde le culte légitime du vrai Dieu et attend pour récompense dans la société des saints, c’est-à-dire des hommes et des anges, l’accomplissement de cette parole: ''Dieu tout en tous ". - Augustin La cité de Dieu L14,28


"L’Ecriture dit donc de Caïn qu’il bâtit une ville; mais Abel,qui était étranger ici-bas, n’en bâtit point. Car la cité des saints est là-haut, quoiqu’elle enfante ici-bas des citoyens en qui elle est étrangère à ce monde, jusqu’à ce que le temps de son règne arrive et qu’elle rassemble tous ses citoyens au jour de la résurrection des corps, quand ils obtiendront le royaume qui leur est promis et où ils régneront éternellement avec le Roi des siècles, leur souverain".- Augustin La cité de Dieu L15,1


"Or, comme Caïn, fondateur de la cité de la terre, et son fils Enoch, qui nomma cette cité, marquent par leurs noms, dont l’un signifie possession et l’autre dédicace, que cette même cité a un commencement et une fin, et qu’elle borne ses espérances à ce monde-ci, de même Seth, qui signifie résurrection, étant le père d’une postérité dont la généalogie est rapportée à part, il est bon de voir ce que l’Histoire sainte dit de son fils. ''Seth'', dit la Genèse, «eut un fils, qu’il appela Enos; celui-ci mit son espérance à invoquer le nom du Seigneur 1''. Voilà le témoignage que rend la Vérité. L’homme donc, fils de la résurrection, vit en espérance tant que la Cité de Dieu, qui naît de la foi dans la résurrection de Jésus-Christ, est étrangère en ce monde. La mort et la résurrection du Sauveur sont figurées par ces deux hommes, par Abel, qui signifie deuil, et par Seth, son frère, qui veut dire résurrection. C’est par la foi en Jésus ressuscité qu’est engendrée ici-bas la Cité de Dieu, c’est-à-dire l’homme qui a mis son espérance à invoquer le nom du Seigneur. ''Car nous sommes sauvés par l’espérance, dit l’Apôtre: or, quand on voit ce qu’on avait espéré voir, il n’y a plus d’espérance; car qui espère voir ce qu’il voit déjà? Que si nous espérons voir ce que nous ne voyons pas encore, c’est la patience qui nous le fait attendre 2''. En effet, qui ne jugerait qu’il y a ici quelque grand mystère? Abel n’a-t-il pas mis son espérance à invoquer le nom du Seigneur, lui dont le sacrifice fut si agréable à Dieu, selon le témoignage de l'Ecriture? Seth n’a-t-il pas fait aussi la même chose, lui dont il est dit: ''Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel 3 ''? Pourquoi donc attribuer particulièrement à Enos ce qui est commun à tous les gens de bien, sinon parce qu’il fallait que celui qui naquit le premier du père des prédestinés à la Cité de Dieu figurât l’assemblée des hommes qui ne vivent pas selon l’homme dans la possession d’une félicité passagère, mais dans l’espérance d’un bonheur éternel? Il n’est pas dit: Celui-ci espéra dans le Seigneur; ou: Celui-ci invoqua le nom du Seigneur; mais: ''Celui-ci mit son espérance à invoquer le nom du Seigneur». Que signifie: «Mit son espérance à invoquer'' si ce n’est l’annonce prophétique de la naissance d’un peuple qui, selon l’élection de la grâce, invoquerait le nom de Dieu? C’est ce qui a été dit par un autre prophète; et l’Apôtre l’explique de ce peuple qui appartient à la grâce de Dieu: ''Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés 4'' . Ces paroles de l’Ecriture: «Il l’appela Enos, c’est-à-dire l’homme'', et ensuite: ''Celui-ci mit son espérance à invoquer le nom du Seigneur'', montrent bien que l’homme ne doit pas placer son espérance en lui-même. Comme il est écrit ailleurs ''Maudit est quiconque met son espérance en l’homme''; personne par conséquent ne doit non plus la mettre en soi-même, afin de devenir citoyen de cette autre cité qui n’est pas dédiée sur la terre par le fils de Caïn, c’est-à-dire pendant le cours de ce monde périssable, mais dans l’immortalité de la béatitude éternelle. - Augustin la cité de Dieu L1517/18

1 Gen IV, 26 .- 2 Rom. VIII, 24, 25 – 3 Gen IV, 25 - 4 Rom. X, 15 Joel, 71, 32


La cité de Dieu

"De là vient que tant de nations qui sont dans le monde, si différentes de moeurs, de coutumes et de langage, ne forment toutes ensemble que deux sociétés d’hommes , que nous pouvons justement appeler cités, selon le langage de l’Ecriture. L’une se compose de ceux qui veulent vivre selon la chair, et l’autre de ceux qui veulent vivre selon l’esprit; et quand les uns et les autres ont obtenu ce qu’ils désirent, ils sont en paix chacun dans son genre". - Augustin, La cité de Dieu L14,1


Comme des voyageurs étrangers

"Cette Cité, en effet, est descendue du ciel, dès qu’elle a commencé, depuis que ses concitoyens s’accroissent par la grâce du baptême, que leur a communiquée la venue du Saint-Esprit. Mais elle recevra une si grande splendeur à la venue de Jésus-Christ, qu’il ne lui restera aucune marque de vieillesse, puisque les corps mêmes passeront de la corruption et de la mortalité à un état d’incorruptibilité et d’immortalité." -Augustin La cité de Dieu L20,17


La cité humaine

"De là vient que tant de nations qui sont dans le monde, si différentes de moeurs, de coutumes et de langage, ne forment toutes ensemble que deux sociétés d’hommes , que nous pouvons justement appeler cités, selon le langage de l’Ecriture. L’une se compose de ceux qui veulent vivre selon la chair, et l’autre de ceux qui veulent vivre selon l’esprit; et quand les uns et les autres ont obtenu ce qu’ils désirent, ils sont en paix chacun dans son genre". - Augustin, La cité de Dieu L14,1


"Il en est de même de la cité de la terre, qui ne vit pas de la foi. Elle recherche la paix temporelle, et l’unique but qu’elle se propose dans la concorde qu’elle tâche d’établir parmi ses membres, c’est de jouir plus aisément du repos et des plaisirs."- Augustin La cité de Dieu L19,17


" Quant à ces paroles: "Et ils se répandirent sur la terre et environnèrent le camp des saints et la Cité bien-aimée" (Rev 20,9) il ne faut pas les entendre comme si les ennemis étaient venus ou devaient venir en un lieu particulier et déterminé, puisque le camp des saints et la Cité bien-aimée ne sont autre chose que l’Eglise qui est répandue sur toute la terre. C’est là qu’elle sera assiégée et pressée par ses ennemis, qui exciteront contre elle une cruelle persécution, et mettront en usage tout ce qu’ils auront de rage et de malice , sans pouvoir triompher de son courage, ni lui faire abandonner, comme le marque le texte sacré, son camp et ses étendards." - Augustin La cité de Dieu L20,19

CITERNES

Comme les pluies ne tombent que deux fois l'an en Palestine, que les sources y sont rares, et que les villes sont presque toutes bâties sur des hauteurs, il faut par divers moyens obvier au manque d'eau qui se fait si généralement sentir. Les citernes sont des réservoirs destinés à recueillir les eaux du ciel. Les Orientaux, et les Hébreux en particulier, en avaient creusé un grand nombre dans les plaines et sur les montagnes, et l'on montre encore dans les environs de Na-blus (Sichem) la fontaine de Jacob, Jjéan 4,6, au bord de laquelle s'assit notre Sauveur parlant avec la Samaritaine. Ces citernes prenaient en général le nom de la ville la plus voisine, ou le nom de leurs propriétaires, comme, Deu 10, 6, les citernes Bééroth) des fils de Jaliakan. Assez étroites à leur ouverture, elles s'élargissaient ordinairement à mesure qu'elles étaient plus profondes, et cette forme, qui les rendait peu propres à recueillir en abondance l'eau du ciel, empêchait du moins l'évaporation trop abondante des eaux renfermées dans le réservoir. On les fermait au moyen d'une pierre, Gen 29,2, pour les abriter contre le sable mouvant du désert, ou contre la soif des étrangers et de leurs troupeaux; et les Bédouins savent si bien encore fermer l'ouverture de leurs citernes, qu'il est presque impossible de les découvrir, cf. 2Sam 17,19 A l'approche d'un ennemi, ou pour se venger de quelqu'un, l'on comblait les puits et les citernes, pour essayer de faire périr par la soif, ou du moins pour faire souffrir cruellement ceux qui auraient compté s'y désaltérer, Gen 26,1o.2Roi 3,25 2Chr 32,3 (Isa 15, 6 Les nomades regardent la propriété de ces puits comme un bien précieux dont on ne cède pas facilement l'usage à d'autres tribus, ainsi qu'il paraît d'après Norob. 21, 22 Il résulte, de là que ces citernes devaient être des occasions de rixes et de combats fréquents, soit entre tribus, soit entre particuliers, Gen 21, 25 26,15

Dans la saison chaude de l'année, et en général quand les citernes sont vides, elles servent de prisons; Joseph, et Jéré-mie y furent enfermés, Gen 37,22 Jer 38,6, et les prophètes emploient des images de cette nature pour exprimer les angoisses de leur âme ou les maux qui les oppressent, Psa 55, 24 69,15 88,7 L'ne citerne est mentionnée en passant, 2Sam 17,18, comme ayant servi de cachette et de lieu d'abri.

Il y avait ordinairement dans les villes des citernes publiques et banales, de la grandeur moyenne desquelles on peut juger par le fait qui nous est rapporté, Jer 41, 6 7 8, de soixante et dix hommes dont Ismaël fit jeter les cadavres dans la citerne (Martin, mal traduit, une fosse. Elles étaient tantôt carrées, tantôt cylindriques, et solidement enduites de mortier et de chaux, afin d'empêcher l'eau de fuir et de se perdre; quelques-unes ce-pendant n'étaient que creusées dans la terre, et présentaient, lorsqu'elles venaient à être à sec, un fond de vase et de boue, Jer 38,6 On les couvrait d'une pierre, Exo 21, 33, ou bien on les entourait d'une barrière, soit comme garde-fou, pour prévenir des accidents, soit surtout pour les préserver elles-mêmes. Les particuliers opulents avaient dans la cour de leurs maisons des citernes pour leur usage particulier, 2Sam 17,18, et ce n' était pas pour eux un médiocre sujet de satisfaction intérieure.

De nos jours encore on trouve bon nombre de puits ou citernes dans les plaines et dans les villes à moitié désertes de l'ancienne Canaan; c'est là qu'à la tête de leurs troupeaux, et montés sur quelqu'une de leurs bêtes, on voit s'avancer vers le soir les bergers, les chévriers, les âniers ou les chameliers, qui seuls entre eux, ou avec leurs bergères, font, pendant que leurs bestiaux s'abreuvent, bourdonner les airs d'un murmure de conversations vives, piquantes, animées, relatives sans doute aux anecdotes qu'ils ont pu recueillir pendant le jour, ou aux besoins des animaux dont la garde leur est confiée; c'est alors une ville bruyante et gaie, puis savait ce que c'est que la justice; mais empereur,1 il se laissa entraîner à beaucoup de crimes, par ses femmes et ses favoris. Le principal fait militaire de son règne fut une descente victorieuse en Bretagne, qui lui valut les honneurs d'un triomphe et le surnom de Britannicus, qu'il légua à son flls. Ayant fait assassiner sa femme Messaline, qui le couvrait do honte par sa conduite scandaleuse, il épousa sa nièce Agrippine: celle-ci exerça sur lui la plus funeste influence, et en parli-lier lui fit adopter le jeune Domitius (Néron) qu'elle avait eu d'un premier mariage, et qui fut ainsi préféré à Britannicus, le propre fils de l'empereur. Cette méchante impératrice finit par faire empoisonner son mari, pour éviter elle-même le sort de Messaline. Claude mourut le 13 octobre 54 ap. C., âgé de soixante-quatre ans, après en avoir régné près de quatorze. De même que tous les empereurs romains, il fut après sa mort mis au nombre des dieux. Parmi les travaux considérables qu'il fit exécuter pendant sa vie, il faut remarquer l'agrandissement de la circonférence de Rome, la construction d'un port à l'embouchure du Tibre, et l'achèvement d'un magnifique aqueduc commencé par son prédécesseur Caligula. La Judée fut réduite par lui en province romaine. C'est sous lui qu'eurent lieu la famine annoncée par le prophète juif Aga-bus, la persécution dont l'apôtre saint Paul faillit être victime à Thessalonique, et l'expulsion des juifs de la ville de Rome. C'est encore sous son règne que Chateaubriand et d'autres poètes placent la fiction de saint Pierre arrivant à Rome en 42, ¦< le bâton pastoral à la main; prince d'une nouvelle espèce, dont les successeurs sont destinés à monter un jour sur le trône des Césars.''

2°) Claude Lysias. v. Lysias.

3°) Surnom que Josèphe donne à Félix, gouverneur de la Judée, Act 23,26 v. Félix.

1°) Clauda, Act 27,16, très petite île près de la pointe sud-ouest de la Crète, maintenant appelée Gozzo, et habitée seulement par une trentaine de familles.

CLAUDIA

2Tim. 4,21, chrétienne de Rome, apparemment convertie par saintXXXXXXXXXXXX

au bout de deux heures, lorsque le bruit des sonnettes s'est éteint peu à peu, ce .n'est plus qu'un désert, c'est un cimetière; on y vit au milieu des morts, et les souvenirs d'un passé, bien passé, animent seuls pour le voyageur la citerne, les palmiers et les blocs de marbre qui se trouvent sur ce théâtre abandonné. Alors on se transporte à l'époque des patriarches, et l'on voit, dans ces jours où les pasteurs jouissaient d'une estime si générale, la scène d'Elihéser et de Rébecca, Gen 24,11 13, celle de la première rencontre de Jacob et de Rachel, et leurs pleurs au bord de la citerne, 29,3-11, et la scène, moins naïve mais plus sérieuse, du premier roi d'Israël qui, la veille de son sacre, prie les jeunes filles rassemblées autour de la fontaine de vouloir bien lui indiquer la demeure du prophète Samuel, 1Sam 9,11

C'est volontiers auprès des sources que les guerriers et les voyageurs aimaient à s'établir pour y passer la nuit, 1Sam 29, I. % Sam 2,13 et la preuve qu'un grand nombre de villes s'établissaient dans le voisinage des sources, se trouverait au besoin dans le fait même de la composition de leurs noms. v. toutes celles qui commencent par Béer, etc.; cf. les noms allemands Geisselbronn, Niederbronn, Heilbronn, Brunnen, Lauterbrunnen; et en français, Aubonne, Bordeaux, Fontainebleau, etc.

II y avait d'autres puits qui n'étaient pas de simples citernes ou réservoirs, mais qui, élevés sur des sources d'eaux vives, avaient une eau toujours nouvelle, fraîche et pure: ils étaient plus recherchés, mais aussi bien plus rares, Lev 14,5 15, 13 N'omb. 19,17

CLAUDE

1°) César, Act 11, 28 17,7 18,2, le quatrième empereur de Rome, et le premier que les gardes placèrent sur le trône: il ne demandait pas la puissance; caché derrière une porte pendant le tumulte qui suivit l'assassinat de Caïus, il y fut découvert par un soldat et proclamé empereur. Claude consterné, dit Cha-teaubriand, ne demandait que la vie, on y ajoutait l'empire, et il pleurait du présent. S'il fût resté dans une condition privée, il eût été sans doute un honnête citoyen, car il était généreux par nature, et Paul, niais du reste inconnue. On a voulu la faire, à cause d'une épigramme de Martial qui réunit ces deux noms, la femme de Pudens, dont le nom précède le sien; mais outre que la preuve n'est pas forte, le nom de Linus, intercalé par saint Paul entre ceux de Pudens et de Claudia, n'appuierait pas cette conjecture. D'autres ont voulu la faire Anglaise de nation; d'autres enfin Gauloise, et veuve chrétienne de Pilate. Toutes ces suppositions repo-sent sur le désir de deviner des énigmes. Claudia est inconnue.

CLEMENT

CLEOPAS

Toute gloire) ou Clopas, Jean 19,25, époux de Marie, sœur de la mère de Jésus; cette Marie, dans le passage parallèle, Mar 15, 10, est appelée mère de Jacques le mineur, lequel Jacques est ainsi nommé pour le distinguer du fils de Zébédée. Ce Jacques le mineur est donc fils d'Alphée, et comme il est aussi fils de Marie, femme de Cléopas, il en résulte que Alphée et Cléopas ne sont qu'un seul et même nom, comme le prouve; d'ailleurs leur presque identité de forme et de signification dans les langues ori- i ginales Alphée signifie instruit, chef.. Cléopas est encore le nom de l'un des | deux disciples que notre Sauveur rencon- ' tra sur la roule d'Emmaûs, Luc 24,18; i est-ce le même que l'époux de Marie ? rien ne le prouve; et comme il y a dans ] les deux noms une légère différence Le ! premier est proprement Clôpas) il est plus probable qu'il faut les distinguer; cette seule différence d'une lettre est d'ailleurs plus importante qu'il ne le semble d'abord, et, comme Winer le fait observer, Cléopas est davantage un nom grec et la contraction de Cléopatros, de même que Antipas est la contraction d'Antipatros, tandis que Clôpas est plutôt le nom d'Alphée passé à la forme grecque. Toutefois Tholuk et Olshausen ne voient dans ces deux passages qu'un même in-dividu.

CLIMAT v. Température

CLOCHETTE v. Sonnette

CLOUS

Outre le clou de Jaliel, Jug i, 21, et le passage prophétique Psa 22, 17, il n'est guère parlé de clous dans l'histoire Sainte que lors de la crucifixion de notre Sauveur, Luc 24,39 Jean 20, 25 On se demande si les deux pieds ont été percés du même clou comme le disent les Latins, ou si chaque pied a été percé à part comme le veulent les Grecs et Grégoire de Tours; on n'en sait rien, et cela ne fait rien non plus. — Quant à l'histoire de ces trois ou quatre clous, voici ce qu'on en dit: l'un fut mis à la couronne de Constantin, deux autres servirent à faire le mors de son cheval, un quatrième fut jeté par l'impératrice Hélène dans la mer Adriatique pour en calmer les agitations. On en montre maintenant quatorze autres, tous avec des certificats d'origine; deux à Rome, un à Milan, autant à Carpentras, à Sienne, à Venise, à Cologne, à Trêves, deux à Paris, un à Saint-Denis, à Bourges, à Draguignan, etc., etc. — Fraudes pieuses !

COCHON v. Porc

CODEX

Codex Alexandrinus

Codex Alexandrinus (= A1) copié au Ve siècle. Seuls manquent certains versets de la Genèse, deux chapitres de 1 Règnes et les Psaumes 99-129 L'Alexandrinus contient les 4 livres des Maccabées. On a défini A comme un témoin de la recension hésychienne ou origénienne. En fait, son texte est éclectique: il est fortement marqué par une similitude avec la recension origénienne dans les premiers livres prophétiques. Dans les Psaumes et Job il atteste une similitude lucianique. Il présente dans la Genèse un texte de mauvaise qualité mais conserve ailleurs une forme souvent très ancienne. Cela apparaît mieux depuis qu'on a constaté les accords caractéristiques entre A et le P. Rylands gr. 458 A contient de nombreuses additions ainsi que des harmonisations.

1_ Les manuscrits en onciale ont toujours été désignés par des majuscules latines.

Voir aussi: Comparison of codices Sinaiticus and Vaticanus --

Le Codex Sinaïticus (S1 ou a)

Codex Sinaiticus (= S, auparavant x): du IVe siècle, fut découvert au monastère Sainte-Catherine du Sinaï et édité au milieu du xixe siècle par A. F. C. von Tischendorf. Complet pour le NT, il contient un texte lacunaire de VAT. En particulier le Pentateuque n'est presque pas conservé. Quelques folios en ont été retrouvés en 1975 dans une cache du monastère Sainte-Catherine. Actuellement, ils ne sont encore que partiellement édités. S présente un texte généralement apparenté à celui de Vaticanus, sauf en Tobit où il atteste une forme très distincte. S est souvent recensé. Son orthographe est peu soignée. Ce codex aurait été corrigé d'après un manuscrit lui-même corrigé par Pamphile sur le propre exemplaire d'Origène (colophons de 2 Esdras et d'Esther). Une origine alexandrine parait vraisemblable.

Le Nouveau testament fait logiquement suite au livre de "L'Ancien Testament" qui retrace les grands événements de la vie du peuple d'Israël et qui est lui-même composé de plusieurs livres.

Le texte de l'Ancien-testament du "Codex Sinaiticus" étant conforme aux plus anciens textes bibliques de l'histoire découverts dans les grottes de Qumrâm en 1947, (le rouleau d'Isaïe est daté de 330 A-JC.) il est donc exact de dire que c'est la plus vieille Bible du monde.

Ramené d'Egypte au XIXe siècle par Konstantin von Tischendorf, un savant allemand originaire de Leipzig, le «Codex sinaiticus» contient aussi la version complète du Nouveau Testament. Les exégètes s'accordent à dire qu'il fut rédigé en grec entre 330 et 350 probablement, sur un parchemin en peau de veau (velin) par les moines du monastère Sainte-Catherine établis sur le mont-Sinaï en Egypte.

Le "Codex sinaiticus" contient en tout 800 pages (400 écrites recto-verso) qui contiennent la moitié de l'Ancien Testament et la version complète du Nouveau Testament, et laissent apparaître les corrections apportées au fil des siècles.

Les pages sont réparties entre la Bibliothèque universitaire de Leipzig, la British Library de Londres, la bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg et le monastère Sainte-Catherine.

Le "Codex Sinaiticus", est donc considéré comme la plus ancienne bible connue. Seul le "Codex Vaticanus", détenu par la bibliothèque du Vatican à Rome, date approximativement de la même époque.

Un responsable de la British Library, le Dr Scot McKendrick, a déclaré: "Le Codex Sinaiticus est l'un des plus grands trésors écrits du monde ...Ce manuscrit vieux de 1 600 ans ouvre une fenêtre sur les débuts du christianisme et offre des indices de première main sur la manière dont la bible s'est transmise de génération en génération."

(Le symbole est le caractère hébreu Aleph, (Swete et quelques autres chercheurs préfèrent utiliser la lettre S.)


Découvert par Constantin Tischendorf au monastère de Sainte Catherine quand il y était en visite en 1844, sous le patronage de Frédéric-Auguste, roi de Saxe, quand il a découvert dans un panier de papier servant à allumer le feu quarante-trois feuilles de la Septante,

Il a également vu les livres d'Isaïe et I et IV Macchabées, appartenant à la même codex que les fragments, mais n'a pas pu obtenir l'autorisation de les emporter.

Lors d'une deuxième visite, en 1853, il ne découvrit que deux courts fragments de la Genèse.

En 1859, il fit une troisième visite fructueuse, cette fois sous le patronage du tsar Alexandre II.

Le Codex Sinaiticus, qui doit initialement avoir contenu l'ensemble de l'Ancien Testament, a souffert de quelques légères mutilations (genèse, Esdras).

Les fragments et les livres existants sont: Genèse, 1Chronicles, Ezra, Néhémie, Esther, Tobie, Judith, Joel, Abdias, Jonas, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, Isaïe, Jérémie, Lamentations, 1 Macchabées, 4 Macchabées (apocryphe)

2Macchabées (canonique) et 3Macchabées (apocryphe) n'ont jamais été contenues dans ce codex. Notre Esdras est appelé dans ce codex, comme dans beaucoup d'autres, Esdras B. Cela peut indiquer qu'il a suivi Esdras A)

Le Nouveau Testament est complet: il contient en outre: l'épître de Barnabas, le «Pasteur» d'Hermas.

Il est écrit en caractères onciale et comporte des corrections, sur une cinquantaines de pages, mais toutes réunies, ne rempliraient pas la moitié d'une page.

Le Sinaïticus se situe à la même pèriode de rédaction que le Vaticanus et lègérement avant l'Alexandrinus

Un des correcteurs (probablement du 7e siècle) ajoute cette note à la fin d'Esdras: "Ce codex a été comparé avec un modèle très ancien qui avait été corrigée par la main du saint martyr Pamphile; exemplaire qui contenait à la fin la souscription de sa propre main: «Prise et corrigé en fonction de la Hexaples d'Origène: Antonius a comparé: Je, Pamphile, corrigé». Pamphile était, avec Eusèbe, le fondateur de la bibliothèque de Césarée.

Le texte du Codex Sinaiticus a une similitude très proche de celle du Codex Vaticanus.

En général, le Codex Vaticanus est placé en premier au point de pureté par les chercheurs contemporains et Codex Sinaiticus ensuite.


1_Les manuscrits en onciale ont toujours été désignés par des majuscules latines.


Voir aussi: Comparison of codices Sinaiticus and Vaticanus --


Codex Vaticanus

Codex Vaticanus (= B1): du IVe siecle, contient un texte presque complet de 759 pages de la Bible grecque et du Nouveau Testament ecrit en onciales sur du velin. Son nom provient du fait qu'il est conserve au Vatican depuis le 15eme siecle.


Pour la premiere les lacunes sont les suivantes: Gen 1-46, 28, quelques versets de 2 Regnes, Psau 105-137 Le codex ne contient pas 1-4 Maccabées. Le Codex Vaticanus fournit un texte d'une grande qualite. Les corruptions et l'influence des recensions y sont rares. Certains affirment que pour Daniel, il presenterai la version de Theodotion et non la Bible grecque. En Job il insererait les ajouts empruntes à Theodotion. Le manuscrit provient d'Alexandrie


L'ordre des livres correspond a la liste d'Athanase: Genesis to 2 Chronicles as normal; 1 Esdras; 2 Esdras (Ezra-Nehemiah); the Psalms; Proverbs; Ecclesiastes; Song of Songs; Job; Wisdom; Ecclesiasticus; Esther; Judith; Tobit; les petits prophetes d'Hosea a Malachi; Isaiah; Jeremiah; Baruch; Lamentations et l'Epistle de Jeremiah; Ezekiel et Daniel.


La plupart des exegetes considerent que ce codex est le meilleurs texte du Nouveau Testament qui soit parvenu jusqu'a nous, le seul competiteur etant le Sinaiticus decouvert par Tichendorf sur le mont Sinai.


1_ Les manuscrits en onciale ont toujours ete désignes par des majuscules latines.


Voir aussi: Comparison of codices Sinaiticus and Vaticanus --


Le Codex Bezae Cantabrigiensis

Le "Codex Bezae Cantabrigiensis" est un manuscrit bilingue, (Grec/Latin) du Nouveau Testament datant du 4ème siécle, comprenant une forme ancienne des quatre Evangiles et des Actes des Apôtres. Il est répertorié parmi les vieilles versions latines antérieures à la Vulgate, dans le courant dit ''Occidental''.

A l'analyse, son texte Grec se révèle être un très proche témoin de la rédaction originelle. D'après certains, il serait une «empreinte fossilisée" dès le début du second siècle des Evangiles et des Actes.

L'analyse de la calligraphie a permis de faire remonter sa réalisation aux années 380-420

Codex Colberto-Sarravianus (=G1)

Copié au IV-Ve siècle, contient un texte lacunaire de l'octateuque1 (Ruth fait défaut). Seul avec le manuscrit en minuscule Chisianus R VII 45 (= R 88) G conserve en grec de nombreux signes critiques. Néanmoins, ils sont souvent placés de façon fautive. Ainsi, cent cinquante ans environ après l'édition d'Origène, les témoins de celle-ci manifestent déjà des erreurs dans la disposition des astérisques et des obèles.

1 Octateuque: les 8 premiers livres des Saintes-Ecritures

Le codex Coislinianus (= M)

Copié au VIe siècle, contient un Octateuque lacunaire (le Dt est complet). Son intérêt réside en particulier dans ses notes marginales (leçons des réviseurs juifs).

Codex Marchalianus (= Q)

Copié en Egypte au VIe siècle, présente un texte intégral des Grands et des Petits Prophètes.

Les manuscrits en minuscule2

On possède environ 1600 manuscripts rédigés en lettres minuscules, copiés entre le IXe et le XVIe siècle.

Rédigés à une époque tardive, leur intérêt est très limité et tient surtout au fait qu' ils conservent parfois des éléments textuels très anciens et qu'ils sont souvent dotés de notes marginales qui constituent une précieuse source d'informations.

La Peshitta

Cette version syriaque particulièrement ancienne a été directement traduite de l'hébreu. Néanmoins, les livres deutérocanoniques, reposent sur la LXX

1_Les manuscrits en onciale ont toujours été désignés par des majuscules latines. 2_ L'édition anglaise recourt aux minuscules latines pour les manuscrits en minuscule (de a à z, puis a2, b2, c2, d2, e2, f2)

COEUR

(1Chr 29,9 "Et le peuple eut une grande joie a cause de ce zele, car chacun eut ce zele pour Dieu de plein cœur."

(1Chr 29,18 " Seigneur Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israel nos peres, fais que ton peuple conserve toujours en son cœur le meme amour, et dirige son cœur vers toi."

(1Chr 29,9 "donne a mon fils Salomon un cœur sans partage pour executer tes commandements pour etre attentif a tes ordres et a tes temoignages, et pour conduire jusqu'a la fin la construction de ton temple".

COLERE

Définition

Le vocable 'colère' est issus du grec 'Kholé': Bile, devenu 'Cholera' en latin. Les dérivés donnent: Coléreux: prompt à la colère; colérique: Sujet à la colère.

Peut-être parfois justifiées (juste colère)

Dieu se met parfois en colère

Le Seigneur manifeste parfois une juste colère

Jer 25,16-17 Et je ferai venir sur Elam les quatre vents des quatre coins du ciel, ..) j'amènerai sur eux les coups de ma fureur, et j'enverrai sur eux mon épée, jusqu'à ce que je les aie exterminés.

Jésus s’est mis en colère

Il chassa les vendeurs du temple. Mais ne pensons pas qu’il avait perdu le contrôle de lui-même. Il s’agit de l’énoncement d’une prophétie, qui annonçait le colère divine sur les prêtres et les pasteurs qui ont transformés la maison de Dieu en un commerce.

Paul s’est mis une fois en colère

Le récit biblique ne dit pas que c’était bien.

Les causes

Une maladie psychique, l’abus de café, d’alcool, de médicaments, de drogues illicites, l’impatience, l’orgueil, la faiblesse, l’influence d’une faute personnelle, l’insoumission, la rébellion, le manque de compassion, de modestie, de maîtrise de soi, d’Esprit-Saint, des mauvaises habitudes héritées et conservées de l’enfance, un manque d’éducation, un manque de respect envers autrui et envers soi-même. Un manque de sagesse, le stress, les émotions.

Nos parents se disputaient

Nous l'avons vu à la télé

La colère est le produit de l'insensé

Pro 14,29 L'impatient, est un insensé

La propension à la colère est une faiblesse, qui manifeste que le sujet manque de maîtrise de soi et d'éducation!

La colère, est un des esprits du diable

C'est un eprit moderne, un esprit du monde, qu’on a pu l'attraper dans l'enfance.

Pro 15,18 Un homme colère prépare des querelles.

Gal 5,19-20 Or, les œuvres de la chair sont évidentes, ce sont la pornographie, l'impureté, le dérèglement, l'idolâtrie, le spiritisme, les rivalités, les querelles, les jalousies, les colères, les disputes, les divisions, les sectes.

Dieu est lent à la colère

Jer 15,15 Ne m'enlève pas, tandis que tu te montres lent à la colère!

Nom 34,6-7 Le Seigneur passa devant sa face, et Moïse l'invoqua, disant: Seigneur Dieu, plein de clémence, patient, abondant en miséricorde, véritable, Fidèle à garder la justice et la compassion envers des milliers, ôtant l'iniquité, la faute, le péché.

Psa 103,8-14 Le Seigneur est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté; Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours; Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos injustices. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent. Autant l'orient est éloigné de l'occident, autant Il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, le Seigneur a compassion de ceux qui le craignent.

Neh 9,17-22 Et Toi O mon Dieu, miséricordieux et compatissant, clément et pardonnant, Tu ne les as pas abandonnés, même lorsqu'ils aient jeté à la fonte, un veau d'or, et qu'ils aient dit: Voilà les dieux qui nous ont fait sortir de l'Egypte, et qu'ils T'aient gravement offensé. Mais Toi, dans ta miséricorde infinie, Tu ne les as pas abandonnés dans le désert, Tu n'as pas détourné d'eux la colonne de nuée qui les guidait le jour, ni à colonne de feu qui éclairait leur voie, la nuit. Et Tu leur as donné ton bon Esprit pour les instruire, Tu n'as pas retiré la manne de leur bouche, et Tu leur as donné de l'eau pour leur soif. Et Tu les as nourris quarante ans dans le désert, sans les laisser manquer de rien, et leurs vêtements ne se sont pas usés, et leurs pieds n'ont pas été meurtris. Et Tu leur as donné des royaumes."

Nom 14,19-21 0 Pardonne l’injustice de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Egypte jusqu'ici. Et Iahweh dit: Je pardonne, comme tu l'as demandé. Mais, Je suis vivant! et la gloire du Seigneur remplira toute la terre. (La gloire c’est Jésus)

Le Seigneur Jésus était doux et patient

Mat 11,29 Prenez mon joug sur vous et acceptez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur."

La croix est le symbole même de la patience de Dieu, qui étend les mains vers ceux qui le meurtrissent.

Les presbytres sont doux

(Isa 32,1 Voilà qu'un roi juste va régner, et que les princes gouverneront selon la justice.

Les serviteurs de Dieu sont lents à la colère

Pro 15,18 Un homme colère prépare des querelles, un homme patient adoucit même celles qui allaient naître. L'homme patient éteindra les divisions, l'impie les allumera.

Pro 14,29 L'homme patient est un vrai sage, l'impatient, un insensé.

Pro 20,3 C'est une gloire pour un homme de se détourner des contestations, au contraire, le fou s'y laisse aller.

Pro 16,28 Mieux vaut l'homme patient que le fort, et celui qui maîtrise sa colère que celui qui prend une ville.

Les paraboles bibliques, nous invitent à la modestie : Les brebis, et non pas les chèvres, voire les boucs.

Une récompense attend ceux qui maîtrisent la colère

Sop 3,11-12 En ce jour-là, assurément, tu ne rougiras pas de tous tes comportements, de tes actes d'impiété envers Moi; car, alors, J'arracherai de toi les dédains de ton orgueil et, assurément, tu ne continueras plus à t'enorgueillir sur ma montagne sainte. Je laisserai en toi un peuple doux et humble; et ils seront pleins de révérence devant le Nom du Seigneur.

Mat 5,5 Heureux les doux, car ils hériteront la terre!

COLLIER

v. Boucles

COLOMBE


COLONIE

Act 16,12 v. Philippes 5°).

COLONNE

Il est souvent parlé, Ex.13,2114,24 .Xonib. I 4,1 4 Neh 9,12 I9de la colonne de nuée et de la colonne de feu qui accompagnaient les Israélites dans le désert, leur montrant la route et leur servant de fil directeur, l'une les éclairant la nuit, l'autre leur donnant de l'ombre pendant le jour et servant de retraite à le Seigneur qui y habitait. Quoiqu'il ne soit pas dit en quel endroit elle commença, et en quel endroit elle cessa d'accompagner les Israélites, on peut croire que le passage de la mer Rouge et le passage du Jourdain furent les termes extrêmes de son voyage. Elle se tenait ordinairement à la tête du peuple; une seule fois elle vint se placer entre eux et les Egyptiens qui les poursuivaient. Exo 14,19 20, de manière à les séparer pendant toute la | nuit. C'est du sein de la même nuée que I le Seigneur apparut aux Hébreux en Si- ! naï, quand il leur donna sa loi. — Mais I qu'était-ce matériellement que cettenuée miraculeuse ? C'est ce que nous ne savons pas. Quelques rationalistes, avec l'esprit qui les caractérise, ont imaginé que c'était un tas de bois que l'on faisait brûler à l'entrée du camp par manière de signal; on en voyait la fumée le jour, et la flamme la nuit; mais il faut avouer 1 °)) que, pendant quaranteans, cela aura fait une con-sommation de bois prodigieuse; 2°) que dans le désert on aurait eu un peu de peine à s'en procurer autant, et 3°) que ce devait être bien mal commode de charrier, devant soi, jour et nuit, ce foyer ambulant.—D'autres ont imaginé que c'étaient deux immenses drapeaux, sur l'un desquels était peint un nuage, et sur l'autre une flamme. Il n'est pas nécessaire de faire remarquer au chrétien qui lit la Bible avec un cœur honnête et pur, combien toutes ces divagations sont impies et ridicules. Cf. Ps 78,14 !05,39

— Les colonnes de la terre, Job 9, fi., les piliers du pays, Psa 73,3, et les colonnes des deux, Job 26,11, sont des expressions métaphoriques qui représentent le ciel et la terre comme des édifices bâtis parla main du Seigneur, comme des temples du Dieu vivant, taillés à la ressemblance des ouvrages de l'homme, et soutenus comme ces derniers par des colonnes, cf. Job 38,4-6

Iahweh, en envoyant Jérémie prêcher aux Gentils, lui annonce qu'il lui a donné les forces et la consistance d'une colonne de fer, Jer I, 18; dans le Nouveau Testament, Jacques, Céphas et Jean sont appelés les colonnes de l'Eglise, Gai. 2,9;etApoc. 3,12, l'Esprit dit encore: «Celui qui vaincra, je le ferai être une colonne dans le temple de mon Dieu.”Le sens est le même dans ces trois passages; la colonne désigne des hommes forts, qui sont les fermes soutiens de l'œuvre du Christ, la force et l'ornement de la maison de Dieu. Enfin l'Eglise elle-même est nommée de ce nom par saint Paul, 1 Tim. 3,15, parce qu'elle est le gardien extérieur des vérités divines et des oracles de Dieu.

Quant aux colonnes du temple,!'. Temple.

COLOQUINTE

2Roi 4,39 Elisée étant venu à Guilgal à l'époque d'une

grande famine, voulut faire préparer un repas pour les prophètes de l'endroit, mais ils furent presque empoisonnés avec un plat de coloquintes sauvages que quelqu'un avait cueillies et mises dans la chaudière sans savoir ce que c'était. L'homme de Dieu prit un peu de farine, la jeta dans le potage et le rendit mangeable et sain. — Les coloquintes sont une espèce de courge ou de concombre sauvage, dont la tige jette autour d'elle des sarments et des feuilles semblables à celles des concombres de nos jardins, ou à celles de la vigne: le fruit, dont l'enveloppe charnue est d'un jaune-vert, est de la grosseur d'une orange, mais allongé comme le concombre, et si amer qu'on l'a surnommé le fiel de la terre; lorsqu'il est mûr, il éclate à la moindre pression. La ressemblance de la coloquinte avec le concombre a facilement pu faire cueillir l'une pour l'autre, d'autant plus qu'en temps de famine on n'y regarde pas toujours de très près. Quant au moyen employé par le prophète pour assainir ce mets affreux, on n'y peut voir qu'un miracle; cependant on sait que certains légumes, d'un goût amer, perdent cette amertume quand on y mêle de la farine.

COLOSSES

Située sur le Lycus, à 8 parasanges Environ 30 kilom.) du Méandre, et à 35 kilom. de Laodicée, cette ville était une des plus considérables de la Phrygie au temps d'Hérodote. Xéno-phon encore l'appelle une cité peuplée, prospère et grande. Au temps de Stra-bon ce n'était plus qu'une ville médiocre, un bourg, quoique Pline ait pu la classer encore au nombre des villes célèbres de l'Asie-Mineure. Elle fut renversée par un tremblement de terre la septième année de Néron, 60-61, mais reconstruite immédiatement. Au onzième siècle, et déjà du temps de Théophylacte, on l'appelait Chônaï Fentes, fissures) peut-être à cause de la nature de son sol limoneux, qui sèche en été et se crevasse au pas que, près de Colosses, le Lycus disparaît sous terre comme englouti. Au douzième siècle elle avait recouvré quelques traces de sa première grandeur. Elle fut longtemps une résidence épiscopale. Maintenant ce n'est plus qu'un gros village qui porte encore le nom de Chonus, avec un château-fort dans le voisinage. On a varié sur l'orthographe de ce nom, les uns voulant l'écrire Colasses; mais les meilleurs manuscrits, de même qu'un grand nombre de médailles, l'écrivent comme nous faisons, et leur autorité l'emporte. Pour la géographie de cette contrée, il faut consulter surtout le commentaire de Steiger surl'épître aux Col., p. 13 et 368

Il ne paraît pas, ni d'après les Actes des apôtres, ni d'après l'épîlre auxColossiens, que Paul ait lui-même visité ces contrées, ou qu'il y ait fondé des Eglises; mais pendant le séjour prolongé de Paul à Ephèse, et à cause des communications faciles du Méandre et du Lycus, on peut croire que des disciples de cet apôtre, ou d'autres fidèles portèrent l'Evangile dans l'intérieur du pays, et y établirent quelques assemblées chrétiennes. On croit même, d'après i'épître à Philémon, et par plusieurs passages de celle aux Colossiens i, 7 10 14 1347, que Paul connaissait diverses personnes de cette contrée, et que ces Eglises connaissaient plusieurs des compagnons de Paul. Du reste la plupart des noms d'origine grecque, Nymphas, Archippe, Philémon, Appia, Epaphras, Onésime, etc., rendent probable l'opinion que les troupeaux de cette vallée étaient composés en très grande partie, sinon exclusivement, de païens convertis, et non de judéo-chrétiens.

Quant à YEpître aux Colossiens, il est évident non seulement qu'elle a été écrite en vue de certains faux docteurs, mais encore que ces docteurs avaient une doctrine d'un caractère particulier et même systématique: les uns ont voulu y voir des pharisiens, d'autres des philosophes platoniciens, ou même pythagoriciens, d'autres des disciples de Jean-Baptiste. Avant tout il faut remarquer, d'abord, que ces faux docteurs étaient des Juifs d'origine, des docteurs de la loi, recommandant les cérémonies, les sabbats, les jeûnes, etc.; ensuite que ce n'étaient pas des Juifs ordinaires, se bornant à conserver la loi et à la répandre au sein des Eglises, mais des Juifs qui philosophaient d'une manière ou de l'autre sur les objets de la 14

loi. Ces deux caractères sont si frappants que quelques commentateurs ont pensé que Paul s'adressait alternativement, dans cette épitre, à deux classes de docteurs; mais Calvin et d'autres ont établi qu'il ne s'agissait ici que d'une seule classe joignant à l'attachement à la loi l'amour d'une certaine philosophie. On peut supposer, ou que ces docteurs juifs avaient fait profession de christianisme, ou qu'ils ne l'avaient pas fait; mais cette dernière supposition est peu vraisemblable: on admettra difficilement que des Juifs non baptisés aient trouvé accès auprès des membres d'une Eglise surtout composée en majorité de chrétiens d'entre les gentils, et que saint Paul ne les ait pas combattus d'une manière franche et directe. L'opinion la plus probable est donc celle du critique anglais Hammond qui, avec sa malheureuse habitude de voir partout des gnostiques, s'est trouvé cette fois avoir rencontré juste. Ce n'étaient pas les écoles gnostiques qui furent fondées plus tard, mais c'était la même direction d'esprit, la même philosophie presque traditionnelle, la philosophie orientale appliquée par les Juifs à leur croyance paternelle, puis au christianisme, lorsqu'ils se faisaient baptiser. Leur philosophie, ou plutôt leur théosophie, leur théurgie s'était humanisée, pour ainsi dire, en se fondant avec les idées grecques, et surtout en empruntant à l'esprit grec une certaine volubilitédes idées, et l'apparence d'une philosophie didactique. Ces théo-sophes, également attirés par le christianisme, étaient assez impartiaux pour reconnaître que l'intelligence des choses célestes était supérieure à leurs propres idées; désirant d'y prendre part, ils entrèrent dans l'Eglise, mais n'ayant pas été convertis de cœur, l'amour de la sagesse charnelle prévalut bientôt; ils donnèrent au christianisme et à Christ une place dans leur système, mais n'abandonnèrent pas leurs erreurs. D autres hommes qui s'étaient faits chrétiens, entraînés par un besoin du cœur plutôt que par curiosité, retournant plus tard à des idées de propre justice, s'efforcèrent d'accorder le christianisme qu'ils aimaient, avec la loi qu'ils aimaient également, et pour les cimenter ils se servirent de l'ancienne philosophie. On peut consulter avec fruit sur ce sujet l'excellent commentaire de Steigersur les Colossiens Erlangen 183G) ainsi que ceux de Bsehr (1833) et de Mélanchton (1577 Le peu que nous avons dit suffira peut-être pour faciliter l'intelligence de la lettre si difficile dont nous parlons. «Après avoir réfuté ces fausses doctrines, ajoute Calmet, l'apôtre débite aux Colossiens la plus belle et la plus sublime morale.'' — On se demande si cette épître a été écrite pendant la captivité de Rome, ou pendant celle de Césarée: il est probable qu'elle fut datée de Rome, et écrite peu de temps avant celle aux Ephésiens avec laquelle elle a beaucoup de rapports, et dont elle semble même n'être guère qu'un extrait destiné spécialement à l'Eglise de Colosses, tandis que l'épître aux Ephésiens serait une circulaire pour toutes les églises environnantes; elles s'expliquent l'une l'autre, et peuvent avec avantage être lues ensemble. Voici quelques-uns des parallèles du 1er chapitre de l'épître aux Colosssiens.

Colossiens. Ephésiens.

1,2 -1,12

— 3 — 15 16

— 13 —6 -14 -7,

— 16 — 22 3,10 11

— 20 —102,13

— 21 2, I,

— 24 3,1

— 26 3,3

etc. etc.

Les chapitres suivants présentent un parallèle également remarquable que le lecteur attentif trouvera seul, sans qu'il soit nécessaire de prolonger ces citations.

COMMANDEMENT

1JEA 2,1-5: " Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. 2 Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. 3 Si nous gardons ses commandements, nous savons ainsi que nous l'avons connu. 4 Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. 5 Mais l'amour de Dieu est véritablement parfait en celui qui garde sa parole: en ceci nous savons que nous sommes en lui".


Les préceptes de Dieu ne sont pas pesants

"Je lui dis: ''Seigneur, ces préceptes sont grands, beaux, glorieux et ils peuvent réjouir le cœur de l’homme (Psa 19,9 104,15) qui sera capable de les observer. Mais je ne sais, Seigneur, si ces préceptes peuvent être gardés par un homme, car ils sont très durs. En réponse, il me dit: ''Si tu te mets en tête qu’ils peuvent être gardés, tu les garderas facilement et ils ne seront pas durs; mais si te monte déjà au cœur l’idée qu’ils ne peuvent être gardés par un homme, tu ne les garderas pas. Mais je te l’affirme: si tu ne les gardes pas, si tu les négliges, tu n’obtiendras pas le salut, ni tes enfants, ni ta maison, car tu te condamnes toi-même par ton sentiment que ces préceptes ne peuvent être gardés par un homme. Et il me dit cela d’une façon si indignée que j’en fus tout bouleversé et qu’il me fit grand peur. Son extérieur avait changé au point qu’un homme n’aurait pu soutenir sa colère". - Hermas, Le Pasteur

COMMERCE

On comprend que le commerce soit une chose aussi vieille que le inonde, et que les échanges aient commencé dès les premiers temps entre les bergers, les laboureurs, et les fabricants. Aux jours des patriarches ce mode d'échange subsistait encore; mais il avait déjà pris un caractère plus mercantile que lorsque l'humanité ne formait qu'une famille, dont les divers membres travaillaient les uns pour les autres, se com-muniquant mutuellement, sans les mesu-

rer, les produits de leur travail ou de leur industrie; on voit déjà des marchands proprement dits; mais comme l'argent monnayé n'existe pas, on donne des denrées pour d'autres denrées, chacune ayant une valeur déterminée; les caravanes ismaélites traversent Canaan pour se rendre en Egypte, leurs chameaux portent des drogues, du baume, de la myrrhe; elles achètent un homme esclave, et le payent vingt pièces d'argent, Gen 37,25 28, car l'argent aussi était une marchandise qui se pesait, et que l'on estimait selon son plus ou moins grand degré de pureté. Ce sont probablement encore des caravanes marchandes que nous trouvons Job 6,19

Puis, pendant la servitude d'Egypte, les Hébreux, quoique simples ouvriers esclaves, se trouvèrent plus ou moins mêlés au commerce actif de celte riche contrée; mais ce goût qui n'eut pas de peine à se développer chez eux, fut comprimé par la législation mosaïque, soit directement, soit indirectement par la nature peu maritime, quoique littorale, du pays qui leur avait été donné, par l'obligation qui leur était imposée de diverses manières, de cultiver le sol afin d'en consacrer les produits à le Seigneur, par les avantages mêmes qu'ils retiraient de la culture de ce sol, enfin, par les barrières que la loi établissait entre le peuple saint et les peuples environnants. Il paraît toutefois que les habitants du nord du pays ne laissèrent pas que de faire un petit commerce avec les Phéniciens leurs voisins, Gen 49,13 Deu 33,18 Sous les rois, le commerce s'agrandit et devient royal. Salomon lui-même est à la tête des plus grandes entreprises; il fait le commerce des chevaux entre l'Egypte et la Syrie, 1Roi 10, 26 2Chr 1, 16 17; il s'associe au roi de Tyr pour l'exploitation des mers, I Rois 9,26 Après lui, les expéditions maritimes cessent de faire partie des revenus royaux, et même, sauf quelques essais tentés par Josaphat, 1Roi 22,49, le commerce par mer est interrompu, les ports d'Elath et de Hetsjon-Guéber conquis par David, étant tombés de rechef entre les mains des Edomites. Mais le commerce par terre avec Tyr continue de fleurir. Eze 27,17 Neh 13,16 Les Hébreux achètent aux Phéniciens de magnifiques bois de construction, (1Chr 14,11Roi a, lu., du poisson, Neh 13,16 Cf. Eze 26,5 14) divers objets de luxe, des étoffes brodées de diverses couleurs, des parfums, de l'encens, de la pourpre, et d'autres marchandises tirées pour la plupart de l'Arabie, de la Babylonie, ou des Indes; ils fournissent en échange du blé, de l'huile Cf. 1Roi 5,11 Act 12,20) du miel, des dattes, du baume, Os. 12,2, des objets de toilette brodés par les mains de leurs laborieuses épouses, Pro 31, 24, enfin quelques espèces de fines pâtisseries.

On ne voit nulle part que, malgré les guerres nombreuses qu'eurent à soutenir les deux royaumes, les revenus de l'Etat en aient souffert d'une manière notable: on trouve même au milieu de leurs revers des périodes, (Isa 2,7, ou des tribus, Os. 12,9, qui se font remarquer par leurs richesses et l'abondance de toutes sortes de biens.

L'exil étendit naturellement beaucoup la sphère du commerce hébreu; les exilés ne voulant se fixer nulle part, et restant partout étrangers, n'avaient de ressource que dans le commerce, mais ils surent en profiter; ils se dispersèrent dans les différentes villes de la Babylonie, puis ailleurs, dans les provinces de l'Asie mineure, en Egypte, et jusqu'en Europe. Cependant toujours un peu gênés par leur loi, les Juifs de la Palestine hésitèrent à se vouer au commerce, et laissèrent occuper par des étrangers les ports de Joppe et de Césarée que leurs rois leur avaient donnés; puis, sous la domination romaine, plusieurs objets de commerce ou d'industrie, passèrent à l'état de régie, et furent enlevés à l'activité individuelle.

Quant au petit commerce, pour lequel on trouve des préceptes particuliers, Lev 19,36 Deu 25, 13 cf. Os. 12,8, les grandes fêtes lui étaient surtout favorables; les marchands étalaient alors leurs marchandises sur les places près des portes, et les Tyriens mêmes savaient encore dresser leurs bancs sur les marchés de Jérusalem, cf. Neh 13,16 On trouvait en outre dans les parvis du temple des changeurs et des vendeurs d'animaux pour les sacrifices. C'étaient des objets de première nécessité; les Juifs étant forcés d'acheter, le commerce des vendeurs tourna au vol: ils justifièrent les doubles attributions que le paganisme donnait à Mercure, et ils furent chassés par notre Sauveur, Jean 2,14 Mat 21, 12

COMMUNION

Neh 8,10 "Et Néhémias leur dit: Allez, mangez des chairs grasses, (..) et envoyez des parts à ceux qui n'en ont pas, car ce jour est consacré au Seigneur".

Act 20,7 "Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain".

COMMOTION

"d'autre part, l'ébranlement de toute la terre qui aura lieu lorsqu'il viendra du ciel avec les anges de sa puissance, selon ce qu'il dit lui-même: Il y aura une grande commotion de la terre, telle qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement." -Irénée HE, L.05

Communion

CONCOMBRES

seulement Nomb.11, 5 Cf. (Isa 1,8, un champ de concombres.) plante et fruit bien connu dans nos jardins et sur nos marchés. Tourne-fort en compte six espèces, dont la blanche et la verte sont le''plus estimées. C'est en Orient, et surtout en Egypte, qu'ils acquièrent leur plus grande beauté. On assure que le concombre, dans ces pays méridionaux, forme avec le melon et l'oignon une des nourritureslesplus délicates du peuple, et qu'il est à la fois plus agréable au goût et moins indigeste que le concombre européen.

CONCUBINES

Il y avait chez les Hébreux divers ordres d'épouses, toutes considérées comme telles, mais occupant une place plus ou moins élevée dans la famille, et jouissant de privilèges plus ou moins grands. Michaëlis (Mos. liecht)en compte trois degrés: d'abord les femmes libres et légitimes, épousées et non achetées, comme Sara femme d'Abraham; ensuite les épouses légitimes, mais achetées, comme Léa et Rachel], Gen 20, -18 27; enfin les concubines, femmes esclaves, qui, sans être légilimes, étaient cependant unies à l'époux d'une manière légale et régularisée, sans que leur état les avilit, et sans qu'elles fussent coupables de mauvaise conduite. A côté d'une, et même de plusieurs femmes légitimes, un homme pouvait avoir plusieurs concubines, surtout s'il n'avait pas d'enfants de sa première épouse, Gen 46,3 30, 3 C'était ordinairement parmi ses esclaves, ou parmi celles de la femme et du consentement de celle-ci, qu'il choisissait celle qu'il voulait élever à ce rang secondaire, qui était plutôt un privilège qu'une honte.

Dans cette coutume si contraire à l'institution primitive du mariage, il faut reconnaître une déviation de la droite voie, moins coupable peut-être chez les hommes qui avaient à la fois beaucoup de besoins et peu de lumières, mais coupable cependant, et qui ne fut jamais en bénédiction à ceux qui s'y livrèrent. Le grand Abraham, polygame, fut obligé de la part de Dieu à répudier la femme qu'il avait prise pour en avoir des enfants en dehors de la promesse; Jacob fut malheureux dans l'intérieur de sa famille, il vit ses quatre femmes se quereller, et l'une d'elles se livrer à Ruben, l'aîné de ses fils; David s'en trouva mal, et Salomon s'égara loin de Dieu au milieu des voluptés de son sérail.

Quoi qu'il en soit, ce fut une coutume qui commença de bonne heure à se répandre, que les hommes les plus fidèles acceptèrent, qui passa presque à l'état de règle, et qui sembie sanctionnée par un détail de la loi mosaïque, Exo 21, 8 cf. Gen 22,24 36,12 Jug 8,31 2Sam 3,7 (1Chr 1, 32 Les enfants issus de pareilles unions n'étaient pas considérés comme fils légitimes; et quoiqu'ils pussent habiter avec leurs frères légitimes, ils n'avaient aucun droit à l'héritage du père de famille; celui-ci pourvoyait par des dons volontaires et de son vivant à leur assurer une condition avantageuse, Gen 28,6 21, 1024,36

Une esclave, par le fait de son alliance avec son maître, ne pouvait plus disposer d'elle-même pour appartenir à un autre, Jug 19,2 2Sam 3,7 elle était sa femme, quoique moins honorée, et ses infidélités devenaient adultères, mais passibles des peines ecclésiastiques seulement, et non pas des peines criminelles, Lev 19,20 Moïse présente le servage et les rapports de maître à esclave-femme sous un pas de vue assez particulier, lors-que, Exo 21, 7—11, il maintient la servitude de la jeune esclave dans l'année sabbatique, contrairement aux dispositions qui rendaient cette année la liberté à ceux qui l'avaient perdue d'une manière ou de l'autre. 11 part de la supposition qu'une esclave n'est jamais achetée qu'à titre de concubine; il la considère donc comme telle, et regarderait son affranchissement comme une espèce de divorce. Mais comme il arrivait fréquemment qu'une esclave n'était pas concubine, elle était alors en droit ou d'être rachetée, ou d'être affranchie, ou de passer à un autre maître, afin de n'être pas vouée à un triste et honteux célibat par l'indifférence de son maître. Quelquefois un père achetait une jeune fille pour la donner à son fils, jugeant convenable de prévenir ainsi de plus grands désordres; et quand ce fils venait à prendre une épouse légitime, l'esclave était en droit d'exiger de son jeune maître les mêmes traitements qu'avant son mariage.

Ce régime de relâchement répugne à tout ce que nous pouvons avoir d'idées sévères, et sur la sainteté du mariage, et sur la sainteté de l'individu, et sur la dignité de la femme, et sur la grandeur et la pureté des exigences mosaïques. Il faut admettre que Dieu a voulu faire des concessions à l'endurcissement du coeur, aux passions qui l'agitent et à la violence de ses désirs: ne voulant pas exterminer son peuple, et sachant que les peines les plus sévères n'empêcheraient pas des transgressions constantes, il a mieux aimé régulariser le cours des passions, les limiter par des lois, leur accorder quelque chose, et punir d'autant plus sévèrement les infractions aux lois subsistantes, que ces lois elles-mêmes avaient été adoucies, autant qu'il était possible de le faire. Et si l'idée de ces concessions est rejetée de quelques théologiens, si on y voit le germe ou l'indice d'une morale relâchée, nous répondrons en citant ces paroles de notre Sauveur, Malth. 19,8, qui prouvent évidemment un système de concession dans la législation de Moïse: ''C'est à cause de la dureté de vos cœurs que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; mais au commencement il n'en était pas ainsi.'' Nous demanderons encore si le fait même de ces lois sur les esclaves concubines n'était pas une concession; s'il y aurait une autre manière de l'expliquer; ce que l'on aurait pu substituer à ces lois: nous demanderons si même maintenant Dieu n'accorde rien à la faiblesse de notre nature, si le mariage lui-même ne nous sera peut-être pas dans l'Eternité représenté comme une condescendance divine, cf. 1Cor 7,2Tim et en-tin si, le mariage une fois admis, Dieu ne peut pas, lorsqu'il le juge convenable, permettre à un homme deux femmes aussi bien qu'une, et un plus grand nombre aussi bien que deux? 11 est évident que nous n'avons pas à résoudre ici ces questions, ni à examiner les raisons d'économie morale, civile ou politique, qui appuyent en général l'établissement de la monogamie primitive.

Ajoutons encore que la polygamie prit un développement effrayant sous quelques-uns des rois de Juda: David avait sept femmes et dix concubines, 2Sam 3,2-520,3 Salomon eut jusqu'à sept cents femmes ayant train de reines, et trois cents concubines, 1Roi 11, 3 Elles firent égarer son cœur, ajoute l'historien sacré ); et Roboam, son fils, dix-huit femmes et soixante concubines, 2Chr 11, 21

La venue du Christ a ramené le mariage a sa première institution, et a condamné l'usage des concubines ''quoique, ajoute Calmet, on y ait toléré assez longtemps les mariages clandestins, dans lesquels on appelait assez souvent la femme du nom de concubine;'' phrase mystérieuse dont nous laissons à chacun de débrouil-XXXXXXXXXX

CONFESSION

"Car comme celui dont les vêtements sont décousus porte découverte et nue la honte de son corps, de même faut-il que celui qui est encombré de certain péchés ne couvre pas ses maux et ses hontes par aucun raccommodage de paroles, aucun voile d'excuses, qu'ainsi il ne devienne pas "un sépulcre blanchi, à l'extérieur de belle apparence aux yeux des hommes, mais à l'extérieur plein d'ossements de morts et d'impuretés de toutes sortes."" Mat 23,27 - Origène Homélie Lévitique II

Job 31,33 Si ayant failli involontairement, j'ai caché mon péché, 34 retenu par la honte de les avouer devant la multitude, si j'ai souffert que le pauvre sorte de ma maison l'estomac vide, 35 qui me donnera quelqu'un qui m'écoute ?

Sir 4,31 ''Ne rougis pas de confesser tes péchés''.


Confesser c’est avouer ses péchés

Jac 5,16 "Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité."

Act 19,18 "Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient fait."

Mat 3,6 "Confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain."

Psa 51,1-17 "

Job 33,22 "S'il confesse à un autre homme son crime, et découvre sa folie, 24 Dieu l'empêchera de tomber dans la mort"

Sir 4,32 "Ne rougis pas de confesser tes péchés"

Confesser c'est reconnaître le Père, le fils et le Saint-Esprit

Mat 10,32 "C'est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; 33mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux."

Phil 2,11 "Que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père."

Rom 10,9 "Si tu confesses de ta bouche Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé."


Confesser c'est Louer le Nom de Dieu

Heb 13,15 "A travers lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son Nom."

Job 40,9 "Je confesserai alors que ta main peut sauver."


Jésus confesse notre nom

Rev 3,5 "Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai pas son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges"

CONJURER LES MORTS v. Python

CONNAISSANCE

Job 36,32-33 Il cache dans ses mains la lumière et lui ordonne d'apparaître à ceux qui vont au-devant d'elle. Il la révèle à ses amis - car elle est la possession du Seigneur -, afin de les détourner de l'iniquité.

Sag 6,17 Le commencement de la sagesse ... un vrai désir de s'instruire.

Pro 1,7-8 "La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, la prudence est bonne à tous ceux qui la mettent en pratique, la piété envers Dieu est le principe de la sagesse, les insensés méprisent la sagesse et la connaissance Ecoute, mon fils, les instructions de ton père, et ne repousse pas la loi de la mère"

Pro 2,10-12 "Car si la sagesse entre dans ta pensée, et si la connaissance semble bonne à ton âme, Le bon conseil te gardera, et l'intelligence sainte te conservera, Pour te délivrer de la voie mauvaise et des hommes dont la parole est infidèle.

Pro 22,19 "Grave ces choses trois fois sur la face de ton cœur, afin de posséder la sagesse et la connaissance"

Ecc 1,16 "Pour moi, j'ai dit en mon cœur: Voilà que je suis devenu grand, et que j'ai acquis plus de sagesse qu'aucun de ceux qui, avant moi, ont été en Jérusalem, j'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse et la connaissance".

Ecc 2,26 "Il a donné à l'homme qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie, et il a donné au pécheur l'embarras d'amasser, d'accumuler, pour laisser à celui qui est bon devant Dieu. Et cela est aussi vanité et présomption d'esprit."

Ecc 7,13 "Car on s'abrite à l'ombre de la sagesse, comme à l'ombre de l'argent, mais l'avantage de la connaissance et de la sagesse, c'est qu'elles font vivre celui qui les possède."

CONSEIL DES ANCIENS v. Sanhédrin

CONSTANTIN


COOS

Act 21,1, petite île de la mer Egée, à 16 kilom. des côtes de l'Asie Mineure, près de Cnide et d'Halicarnasse. Ses vignes sont célébrées dans Pline, 15, 18, etc. et ses tissus magnifiques le sont par Horace, Od. i, 13 7, et par Tibulle. Le chef-lieu de l'île, du même nom, avait un temple d'Esculape très fameux, et un autre d,e Vénus. Hippocrate et Apelles y étaient nés. — Son nom actuel est Stan-chio.

COQ v. Poule

CORAIL

coraux. Production marine, dure, solide, et s'élevant du fond de la mer comme un arbre aux gracieux rameaux. On trouve du corail noir, du blanc, et du rouge. Cette dernière sorte est celle qui porte par excellence le nom de corail. à cause de sa plus grande valeur et de l'usage qu'on en fait pour la parure des dames, soit en l'incrustant dans des métaux, soit en en formant des colliers. Quoique ce ne soit pas une pierre précieuse, l'auteur du livre de Job, 28,18, le nomme à côté de l'onyx et du saphir. Il faisait partie des objets du commerce syrien, Eze 27,16 Cette substance est connue depuis les temps les plus anciens. Pline nous apprend qu'elle était très estimée, d'abord à cause de sa beauté, puis à cause des idées superstitieuses que l'on y rattachait: on croyait que celui qui portait un morceau de corail sur lui ne pouvait jamais courir aucun danger Naguère encore, dans la même contrée, un collier de corail rouge se vendait aussi cher qu'un collier de perles. Le nom hébreu que l'on a traduit par corail est Ra-moth. D'autres ont voulu voir le corail dans l'Almughim, cf. On se demande enfin si le mot Peninim, Pro 3,15 8,11 20,15 31,10 Job 28,18 Lam 4,7, ne désigne pas la même substance; nos versions portent quelquefois pierres précieuses, quelquefois perles, ce qui est peu probable, soit à cause du passage des Lamentations qui donne au Peninim la couleur rouge ou vermeille, soit à cause de l'analogie de l'arabe. Il est bien possible qu'un objet de luxe aussi recherché ait eu chez les Hébreux deux noms différents; mais l'on ne peut rien décider.

CORBAN

Mar 7,11 Cf. Mat 15,5) Ce mot hébreu signifie, ainsi que cela est indiqué dans le texte même, un don, une offrande; il est employé dans l'Ancien Testament, Lev 2,1 4,12 10,17, et ailleurs, pour désigner de simples offrandes, celles pour le péché. Les Juifs juraient quelquefois par ces dons offerts sur l'autel,Mat 23,18 —Dans le passage de Mar, notre Sauveur reproche aux prêtres leur fausseté intéressée, aux Juifs leur dureté envers leurs parents. Pour accroître le trésor du temple, et par là leurs richesses particulières, les prêtres disaient aux enfants d'Israël que tout don Ou corban) fait au temple, les dispensait de soutenir leurs parents et les personnes de leur famille Cf. I Tim. 5, 4. Et il paraît que cet abus impie était devenu assez général à l'époque où parlait notre Sauveur, et qu'un grand nombre de Juifs se croyaient déliés de leurs devoirs domestiques au moyen des offrandes qu'ils avaient faites pour le service du sanctuaire. Cependant, pour comprendre une pareille aberration de l'esprit filial, il faut supposer que l'intérêt se joignait chez les enfants à l'adoption de cette maxime cléricale, et que les prêtres, ou bien exigeaient pour le temple une portion moins forte que celle qui aurait du revenir aux parents, ou bien qu'ils séduisaient les Juifs par certaines promesses illusoires, en leur représentants les offrandes faites au temple comme plus méritoires, et comme entraînant des bénédictions et des avantages particuliers.

CORBEAU


CORE v. Homer

CORE

1°) Un des descendants d'Esaii, Gen 36,16, nommé Korah dans nos versions, quoique son nom s'écrive dans le texte hébreu de la même manière que celui de Coré le lévite.

2°) Coré, fils de Jitshar, fils de Kéath, fils de Lévi, Exo 6,21, cousin de Moïse, dont le père,Hamram, était frère de Jitshar, v. 18, nous est connu par son ambition, ses intrigues, sa révolte et sa mort. Lévite, et jaloux d'Aaron le souverain pontife, et de-Moïse le chef du peuple, il se joignit à d'autres, Dathan, Abiram et On, de la tribu de Ruben, qui voyaient avec peine que le gouvernement d'Israël ne fût pas en entier dans les mains de la postérité du premier-né de Jacob. A cette jalousie de tribu se joignait l'ambition personnelle, et nul doute qu'ils n'aspirassent, l'un à la souveraine sacrificature, les autres au pouvoir civil et militaire.

Ils firent donc une entreprise, est-il dit, Nom 16,4 etsuiv., et s'élevèrent contre leurs chefs, leur reprochant de prendre une trop grande part au gouvernement du peuple. Moïse s'étant prosterné devant le Seigneur, le visage contre terre, se releva, fit observer à Coré que chacun avait sa tâche et ses droits; que lui, Coré, avait reçu du Seigneur une charge honorable, puisqu'il était employé au service du Seigneur, quoiqu'il n'exerçât pas la sacrifbature; que si, cependant, il voulait une nouvelle manifestation du Seigneur, il n'avait qu'à apporter le lendemain, lui et ses deux cent cinquante complices, des encensoirs et de l'encens pour l'offrir sur l'autel, qu'Aaron de son côté ferait la même chose, et que celui que le Seigneur choisirait serait le saint. Un temps leur était offert pour la repen-tance; ils en profitèrent pour chercher à soulever le peuple. Le lendemain, les rebelles se rendirent àl'entrée du tabernacle d'assignation, suivis d'une portion du peuple qui les soutenait. Mais la gloire du Seigneur apparut et fut sur le pas de les consumer tous. Les deux frères intercédèrent, pensant que cette première et menaçante manifestation suffirait; ils se rendirent auprès de la foule assemblée, et cherchèrent à l'éloigner de ce lieu qui bientôt devait n'être plus qu'un gouffre dévorant: plusieurs crurent et obéirent; les plus mutins, quelques familles rubénites, Dathan, Abiram et les leurs persistèrent: ils restèrent debout à l'entrée de leurs tentes, comme pour continuer de braver le Seigneur; mais la menace s'accomplit, la terre ouvrit sa bouche sur eux, les engloutit corps et biens, et se referma sur ces cadavres vivants. En même temps le feu du ciel descendit sur les lévites rebelles qui offraient le sacrifice de Gain, et les dévora, tandis qu'Aaron, qui se trouvait avec eux, fut conservé comme le saint qui devait seul apporter l'encens à l'autel.

Quoique nous n'ayons aucune date, ni indication précise sur le lieu où se passa cet événement, il paraît qu'on doit le placer à Kadès-Barné ou à Rithma, peu après la rentrée des Israélites dans le désert, V. Voyage des Enfants d'Israël, pag. M 7-122

Les familles rubénites périrent avec leurs chefs; celle de Coré ne périt pas, et nous trouvons parmi les descendants de cet ambitieux, des employés au service du temple, chargés de garder les vaisseaux du tabernacle, (1Chr 9,19, des portiers, 26 I., et des chantres, 2Chr 20, 19 Psa 88,1 Les Psaumes 42,44,45,46,47,48,49,84,85 et 87, sont indiqués comme ayant été composés par quelques-uns de ces Corites; cependant l'on n'est pas d'accord sur ce pas, et plusieurs auteurs pensent que, composés par David ou par d'autres prophètes, ils ont été simplement remis aux chantres de la maison de Coré pour être chantés par eux; v. Psaumes.

La punition de ces chefs, rappelée Psa 106,17 et Jud. 11, trouve des parallèles dans l'histoire de Nadab et Abihu, Nom 3,4, dans celle des capitaines d'Achazia qui sommaient Elie de descendre du Carniel, 2Roi 1,9 11, et dans celle d'Ananias et de Saphira, Act 5, 1 On peut rappeler ici l'idée ancienne, que lorsqu'un homme de bien prononçait une malédiction, elle ne manquait pas d'avoir son accomplissement, cf. Luc 9, ii4

CORIANDRE

Plante annuelle que l'on trouve abondamment en Egypte; tige cylindrique et élancée; feuilles à large pédicule, dont les inférieures sont dentées et ne présentent qu'une seule division, tandis que les supérieures, dentées également et plus petites, offrent deux divisions. Les fleurs sont blanches, en ombelles, et donnent une graine jaunâtre, creuse et très odorante, dont on se sert comme assaisonnement. C'est à cette graine qu'est comparée la manne pour sa forme, Exo 16,31 Nom 11,7 Quant à la couleur, la manne était blanche comme le bdellion.

CORINTHE

Ephyra chez les poètes, Ovid. Met. 2,240, Yirg. Georg.2,464) Une des villes les plus peuplées, les plus commerçantes et les plus riches de l'ancienne Grèce, et capitale de, l'Achaïe propre sous la domination romaine. Elle était située entre la mer d'Ionie et la mer Egée De là le surnom de bimaris, Hor. Od. 1,7 2) et au pied d'un rocher qui portait la citadelle d'Acro-Corinthe. Elle avait 40 stades (8 à 9 kilom.) de tour, et trois ports; celui de Lechaeon sur la mer d'Ionie, à-12 stades 2 ou 3 kilom. ) de la ville; celui de Cenchrée sur la mer Egée, et celui de Schœnos: non loin de là se trouvait le bois de Cra-nion. La position de Corinthe, entre les deux Grèces comme entre les deux mers, lui procurait des avantages commerciaux dont elle sut profiter, et qui ne contribuèrent pas peu à l'enrichir. Les arts et les sciences y fleurirent également, et Corinthe jouit ainsi d'une double réputation dans le monde intellectuel et dans le monde commerçant. Mais avec les richesses le luxe se développa, et avec lui les plus grands débordements et la plus hideuse corruption, au pas que les païens eux-mêmes en étaient frappés, et que l'un d'eux inventa le verbe corinthi-ser, comme synonyme de vivre dans la débauche. Après que Mummius s'en fut emparé, 147 av. C, et qu'il l'eut dévastée, Jules-César la rétablit, 43 av. C; elle ne tarda pas à recouvrer son importance et. sa grandeur première, tellement qu'à l'époque de saint Paul, nous la retrouvons de nouveau résidence du proconsul romain en Achaïe, Act 18,12 Saint Paul y passa dix-huit mois, environ l'an 52 La philosophie et l'impureté furent les grands ennemis que l'apôtre eut à combattre; l'impureté surtout y était tellement honorée, et presque consacrée par le culte de Yénus et par les prostitutions publiques des infâmes prêtresses de cette divinité, que l'inceste même y était toléré, et qu'un chrétien fut trouvé entretenant avec la femme de son père un commerce criminel.

Saint Paul logeait chez les époux Aquila etPriscille, Act 18,1 sq., faiseurs de tentes, au travail desquels il s'associa pour n'être à charge à personne; il prêchait tous les jours de sabbat dans la synagogue; il fit d'abord quelques prosélytes parmi les Juifs; mais bientôt voyant que la plupart d'entre eux, au lieu de recevoir ses instructions, se détournaient de lui avec des paroles de blasphème, il secoua contre eux ses vêtements, et leur dit: ''Que votre sang soit sur votre tête, j'en suis net!» et il se tourna vers les gentils. Il alla loger chez un païen converti, Juste, surnommé Tite, et un grand nombre de païens crurent à sa parole et embrassèrent la foi. C'est de cette ville que Paul, rejoint par Silas et par Timothéc, écrivit successivement les deux lettres aux Thessaloniciens.

Après une longue mission, l'apôtre quitta Corinthe; mais il y revint plus tard, Act 20, 2 1Cor 16,3, et écrivit de là à d'autres églises, à Rome, etc. Apollos le remplaça, Act 19,1 1Cor 1,2Tim Aquilas et Sosthènes, fidèles et puissants ministres de la parole, y annoncèrent aussi l'Evangile, Act 18 1Cor 1,116,11

Epitres aux Corinthiens. Paul écrivit trois lettres à cette église; la première mentionnée 1Cor 5, 911, est perdue, et semble avoir été dirigée principalement contre les habitudes d'impureté auxquelles plusieurs membres de l'église se livraient. La seconde est la première de celles que nous possédons. L'apôtre était à Ephèse, 1Cor 16,8, vers l'an 56; c'est là qu'ayant appris par les gens de la maison de Chloé les querelles de partis qui divisaient l'Eglise, il écrivit aux Corinthiens pour essayer de ramener la paix parmi eux, en les réunissant autour du seul chef qui a été crucifié pour les siens, et au nom duquel ils avaient été baptisés, ICor. 1, 13 Il cherche ensuite à les mettre en garde contre ces philosophes à pompeuse parole, qui veulent tout embrouiller pour tout éclairer, et qui veulent faire dépendre la foi de la sagesse des hommes; puis il se plaint des désordres qui existent dans leurs repas de charité, de leur tolérance pour le vice et le péché. Dans les chapitres 7 à 15, il répond à diverses questions que les Corinthiens lui avaient faites sur le mariage, sur les choses consacrées aux idoles, sur la cène, sur la vraie charité, sur la résurrection de la chair, sur les dons spirituels.

Il paraît, en effet, que peu d'églises avaient été favorisées autant que celle de Corinthe, par des dons miraculeux; mais ces dons même étant devenus une occasion d'orgueil et de chute, cette église se corrompit plus que toutes les autres. Apprenons de là, dit Bickersteth, la différence qu'il y a entre les dons et la grâce, et ne soyons pas abattus si les premiers nous manquent, pourvu que nous ayons celle-ci, qui est infiniment plus nécessaire et plus précieuse. L'apôtre, -cli. 16, leur rappelle les collectes qui se font pour les saints, leur annonce sa prochaine visite, et termine par des salutations.— Cette lettre eut tout le succès que l'apôtre en pouvait désirer; elle produisit une tristesse salutaire, une plus grande crainte de Dieu et une sainte vigilance contre les désordres qu'il avait signalés.

Seconde épître. Peu de temps après le départ de la première lettre survint l'émeute de Démétrius, qui obligea Paul à quitter Ephèse. Il se rendit en Macédoine, Act 19,20, espérant apprendre là quels étaient les résultats que sa lettre avait obtenus àCorinthe; il avait envoyé Timothée dans cette ville, 1Cor 4,17; mais soit que Timothée fut déjà parti à l'arrivée de la lettre, soit autre motif, il n'apprit rien par ce disciple, et envoya Tite, pendant que lui-même s'occupait encore à évangéliser autour de lui en Macédoine. C'est après le retour de ce dernier qu'il rédigea sa seconde lettre Qui est la troisième ) pour les féliciter du succès de sa première, et pour les mettre toujours plus dans la disposition d'esprit dans laquelle il désirait les trouver lorsqu'il arriverait, 2Cor 7,7 — Tite et deux frères qui ne sont pas nommés, 8,161822, furent chargés de porter cette lettre; il est probable que Luc était l'un des deux, v. 18 et 19, soit parce que ce qui en est dit se rapporte parfaitement à lui, soit parce qu'il est nommé dans une apostille à cette épître, addition inauthen-tiquesans doute, mais fort ancienne; soit enfin parce que saint Luc qui, dans les Actes a jusque là parlé à la première personne, se met subitement à parler de saint Paul à la troisième, Act 20, 1, comme n'étant plus lui-même compagnon de voyage de l'apôtre: et comme c'est à cet endroit des Actes que l'on doit placer la deuxième aux Corinthiens, on peut supposer que Luc fut un de ceux qui la portèrent à sa destination. Elle fut écrite un an environ après la première, et, à ce que l'on croit, de Philippes.

L'apôtre commence par remercier les Corinthiens de la consolation que leurs prières lui ont fait éprouver dans ses maux; puis satisfait de leur conduite sévère à l'égard de l'incestueux, il les engage à le recevoir de nouveau et à le consoler. Passant à ses rapports personnels avec les Corinthiens, il est amené à parler de la différence du ministère dans les deux économies, et à glorifier l'alliance nouvelle du christianisme. Ce sont les trois premiers chapitres. — Dans la seconde partie Eh. 4-9) appelé à défendre son caractère et sa mission, il se montre comme ambassadeur de la réconciliation, comme affligé souvent, mais se consolant par la certitude qu'il a de la résurrection de la chair; il engage les Corinthiens à se fortifier par la même foi pour renoncer au monde et à ses convoitises; il leur rappelle de nouveau les collectes qui se font pour les saints, et se réjouit de la libéralité qu'ils ont toujours montrée à cet égard. — Il termine en se tournant de rechef contre les faux docteurs, et en particulier contre ceux qui veulent accaparer seuls le titre de chrétiens, et nuire à l'autorité de saint Paul; il se défend contre eux et prouve qu'il a plus qu'eux tous des titres à la confiance générale, par sa naissance, par sa conversion, par ses travaux, par ses souffrances, par les révélations qu'il a obtenues; il ajoute cependant que s'il a de quoi se glorifier, il se glorifiera plutôt dans sa faiblesse et dans son infirmité. Ses dernières paroles sont des exhortations à la repentance, à la paix et à l'amour .fraternel.

Il existe encore aujourd'hui deux lettres, l'une des Corinthiens à saint Paul, l'autre de saint Paul aux Corinthiens, toutes deux en langue arménienne; mais leur authenticité ne saurait être prouvée, bien qu'on ait voulu les faire passer pour ces lettres perdues dont on a parlé plus haut. Celle que l'on attribue à saint Paul a paru pour la première fois en français dans l'Histoire critique de la république des lettres, Amsterd., t. X, puis en arménien, à Venise, en 1819

CORMORAN

C'est ainsi que nos versions traduisent l'hébreu Kaath, Lev 11, 18 Deu 14,17 Psa 102,6, (Isa 34,11 Sop 2,14; mais les Septante et la Vulgate lisent pélican, et celte version doit être préférée, si l'on peut préférer quelque chose dans ce dédale d'animaux inconnus dont le nom revient si rarement, et chaque fois avec des caractères si généraux, qu'ils peuvent s'appliquer à un grand nombre d'espèces différentes. Le pélican, déclaré impur par la loi de Moïse, habite les contrées chaudes et maritimes; c'est un oiseau de la grosseur du cygne, assez lourd dans sa forme et dans sa démarche, mais remarquablement léger quand il étend ses grandes ailes pour prendre son vol; sa couleur est d'un blanc grisâtre parsemé de petites plumes rose-tendre; la queue et les grosses plumes des ailes sont noires. Ce qui le dis-tingue surtout, c'est la grande poche qu'il porte sous le bec, et dont il se sert pour pêcher et pour faire des provisions; elle peut contenir, dit-on, une dizaine de litres Adanson dit 22 pintes, Yoy. au Sénégal, p. 136); son nom hébreu vient du verbe ko, qui signifie vomir, et se rapporte sans doute à l'habitude qu'a cet oiseau soit de rejeter devant ses petits, pour les nourrir, le revenu de sa pêche, soit de rejeter pour son propre compte les moules et les huîtres qu'il a avalées et réchauffées dans son estomac, afin d'en manger la chair lorsqu'ils se sont en-tr'ouverts. II pèse jusqu'à 12 et 15 kilog.; sa voix rappelle, dit-on Buffon) le cri de l'âne, selon d'autres le cri d'un homme dans l'angoisse et la douleur, cf. Psa 102,6 Le nid du pélican se trouve communément au bord des eaux, à plate terre et plutôt dans des endroits déserts et isolés, (Isa 34, H. Sop 2, 14

Quant au cormoran proprement dit, s'il en est parlé dans la Bible, c'est sous le nom de Shalak, Lev 11, 17 Deu 14,17, que nos versions ont traduit par plongeon. Au ch. 11 duLévitique, au lieu de: 17«La chouette, le plongeon, le hibou, 18 le cygne, le cormoran, le pélican;'' nous traduirions conformément aux travaux des savants modernes: ''17 La chouette, le plongeon, le butor ?) 18 le cygne, le pélican, le vautour Percnoptère ''''.) — Le nom du cormoran ne se trouverait donc pas dans la Bible, à moins que l'on ne veuille entendre par plongeon le cormoran lui-même, et notamment cette espèce qui est connue en grec par le nom de cataractes qui désignerait Comme fait aussi le nom hébreu ) l'impétuosité avec laquelle cet animal fond sur sa proie: on peut d'autant mieux adopter cette manière de voir que le plongeon appartient plutôt aux régions tempérées ou froides, tandis que le cormoran habite les pays plus chauds et plus méridionaux; et les traducteurs n'ont guère pensé au nom de plongeon que parce qu'il leur était présenté par le sens même étymologique du nom hébreu shalak. Le cormoran a, comme le pélican, les quatre doigts assujétis par une membrane d'une seule pièce; il a de même le bec garni en dessous d'une peau d'une belle couleur orangée, qui s'étend sous la gorge de quelques lignes, et s'enfle à volonté, mais sans acquérir la capacité de celle du pélican. Le cormoran, quoique bon plongeur et bon nageur, reste moins dans l'eau que plusieurs autres oiseaux aquatiques; il prend fréquemment son essor et se perche sur les arbres ou sur des rochers, d'où il guette sa proie et s'élance avec la rapidité de l'éclair aussitôt qu'il l'aperçoit: il est d'une telle adresse et d'une telle voracité, que lorsqu'il se jette sur un étang, il y fait seul plus de dégât, dit Buffon, qu'une troupe entière d'autres oiseaux pêcheurs.

CORNE

On se servait de cornes, principalement de cornes de bœuf, comme de verres pour boire, ou plus fréquemment encore, comme de vases pour conserver les liquides, le fard, l'huile, etc., I Sam 16,1 13 1Roi 1, 39 Une des filles de Job est appelée Kéren-Happouk, corne d'antimoine 42, 14 On les employait aussi, dans l'antiquité, comme instruments à vent, ainsi que le font encore les bergers des Alpes, quoique les instruments de cuivre, ou d'autre métal, fussent aussi déjà fort anciennement connus, cf. Jos 6,5Jug 7,16

L'autel des holocaustes avait à ses quatre coins des cornes de bois recouvertes d'airain, Exo 27 2 L'autel des parfums avait aussi quatre cornes, mais recouvertes d'or, Exo 30, 2 cf. Jer 17,1 Am 3,14 Dans le second temple elles étaient, de pierre, et avaient une coudée de longueur. On n'en connaît pas exactement la destination; peut-être, d'après Psa 118,27, servaient-elles à retenir les victimes.

Le souverain pontife les arrosait du sang des sacrifices, Exo 29,12 Lev 4,7-18 cf. 8,18 9,9 16,18 Eze 43,20 Chez les Juifs comme chez les païens, les criminels se réfugiaient auprès des autels dont ils empoignaient les cornes, et qu'ils regardaient comme des asiles sacrés, 1Roi 1,50 2,28

La corne est souvent prise pour le symbole de la force, en allusion à la force du taureau qui réside dans son front. Ainsi dans l'original de Jer 48,25, on lit: la corne de Moab a été rompue: de même, Lam 2,3, la corne d'Israël. Tu. élèveras ma corne comme celle d'une licorne, dit le Psalmiste, 92, 10 Et la corne du juste sera élevée en gloire, 112,9 Iahweh fera germer la corne de la maison d'Israël, Ez.29,21 —Quoique les dignitaires de l'Orient aient encore aujourd'hui l'habitude d'orner leur coiffure d'une espèce de corne avancée, ce serait aller trop loin que d'y chercher l'origine de cette manière de parler; le rapprochement indiqué plus haut est à la fois plus clair et plus simple. Les Latins avaient la même expression; ainsi nous trouvons dans Horace, Od. 3 21 (1 o) 18: Et addis cornua pauperi; les Arabes appelaient Alexandre le Cornu, pour indiquer sa puissance; et une superstition chrétienne s'est plu à donner des cornes à Moïse On les montre encore à Gènes. David appelle Dieu la corne de son salut, Psa 18,2 Enfin les puissances des Perses, des Grecs, de la Syrie et de l'Egypte, sont représentées dans le livre de Daniel (7 et 8) comme autant de cornes; Daniel et Alexandre sont un bouc et un bélier qui se heurtent violemment de leurs cornes, l'Antichrist est la petite corne.

CORNEILLE

Act 10, 1 et seq.) centenier d'une cohorte de la légion appelée italique, habitait à Césarée sur les bords de la Méditerranée. C'était un homme dévot et craignant Dieu, ainsi que toute sa famille, faisant beaucoup d'aumônes, et priant Dieu continuellement; mais il était païen de naissance, et jusqu'alors il ne paraît pas qu'il eût eu connaissance de la vérité. Quelques-uns veulent qu'il ait été prosélyte de la porte, mais dans ce cas saint Pierre ne l'eût pas regardé comme un étranger impur (10,28) et les frères de la Judée n'eussent pas été non plus scandalisés que Pierre fût entré chez cet incirconcis (11,3. Corneille était donc bien disposé pour le royaume des cieux, mais il n'était que cela, quand un jour, vers les neuf heures, à l'heure du culte lévitique, il vit clairement un ange de Dieu qui vint à lui et qui l'appela par son nom. Eifrayé de la vision céleste, le pauvre centenier tenait les yeux arrêtés sur l'ange, et il s'écria: Qu'y a-t-il, Seigneur? Des paroles de paix lui furent annoncées: «Tes prières et tes aumô-nes sont montées en mémoire devant Dieu; • et après lui avoir ordonné de faire venir l'apôtre Pierre dont il lui indiqua la demeure, l'ange se retira d'auprès de lui. Corneille aussitôt appelle deux de ses serviteurs, et un soldat craignant Dieu, qu'il charge d'aller trouver saint Pierre à Joppe, chez Simon le corroyeur. Ce que durent être, pendant deux jours d'attente, les sentiments intérieurs du pieux mais ignorant capitaine, on ne saurait le dire: mais l'apparition de l'ange semblait lui indiquer que la visite de Pierre serait aussi quelque chose de surnaturel, de divin; il attendait cet homme miraculeux qui devait lui indiquer le chemin du salut, et il l'attendait avec une sorte de vénération, bien légitime à quelques égards, puisque lui, païen, n'était que ténèbres en comparaison du messager de lumière, mais vénération qui devait se rapporter à la lumière elle-même et pas à l'humble et timide porteur du flambeau sacré. Aussi lorsqu'arriva l'apôtre que Dieu lui-même, par une vision correspondante, avait préparé à descendre sans hésiter chez le centenier de Césarée, il trouva la salle remplie des parents et des amis de Corneille, et celui-ci venant au-devant de Pierre, se jeta à ses pieds et l'adora. L'apôtre, dont les soi-disant successeurs exigent pour eux-mêmesl'adoration des fidèles Voir l'ouvrage catholique de M. Magnin, sur la Papauté, p. 434,435) releva Corneille en lui disant: Lève-toi, et moi aussi je suis homme. Puis s'élant informé du motif pour lequel ils l'avaient fait venir, saint Pierre ayant confessé ses répugnances particulières, et la crainte qu'il villes, près des rivières, ou sur les bords de la mer. Ce fut chez l'un de ces humbles ouvriers que saint Pierre passa plusieurs jours, et que l'Esprit lui annonça qu'il ne devait plus regarder comme impur ce que Dieu lui-même avait purifié.

‘’Le Dieu qui par la Loi avait distingué entre les aliments purs et impurs, ce Dieu même avait purifié les nations par le sang de son Fils, et c'est ce Dieu qu'honorait Corneille. Quand donc Pierre arriva près de Corneille, il dit : En vérité, je me rends compte que Dieu ne fait pas acception des personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable. (Act 10,34-35) Il indiquait par là clairement que le Dieu que Corneille1 craignait déjà auparavant, dont il avait été instruit par la Loi et les prophètes et à cause de qui il faisait ses aumônes, celui-là était véritablement Dieu. Mais il manquait à Corneille la connaissance du Fils’’. (1) Corneille était déjà prosélyte avent sa conversion. - HE 3,123

CORPS

" Que le Dieu de paix vous sanctifie en sorte que vous soyez pleinement achevés, et que votre être intégral — à savoir votre Esprit, votre âme et votre corps — soit conservé sans reproche pour l'avènement du Seigneur Jésus.(I Thessaloniciens 5,23) " Quel motif avait-il donc de demander pour ces trois choses, à savoir l'âme, le corps et l'Esprit, une intégrale conservation pour l'avènement du Seigneur, s'il n'avait su que toutes les trois doivent être restaurées et réunies et qu'il n'y a pour elles qu'un seul et même salut ? C'est pour cela qu'il dit " pleinement achevés " ceux qui présentent sans reproche ces trois choses au Seigneur. Sont donc parfaits ceux qui, tout à la fois, possèdent l'Esprit de Dieu demeurant toujours avec eux et se maintiennent sans reproche quant à leurs âmes et quant à leurs corps, c'est-à-dire conservent la foi envers Dieu et gardent la justice envers le prochain." Irénée contre les hérésies livre V


Cette parole de Jésus-Christ ''Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges''. Il faut donc que les démons aient aussi, comme l’ont pensé de savants hommes, des corps composés de cet air grossier et humide qui se fait sentir à nous, quand il est agité par le vent. - Augustin La cité de Dieu 21,10


Origène, qui soutient en son traité des Principes (livre II) que Dieu seul est incorporel. Tertullien, distinguant subtilement entre le corps et la chair, veut que les anges soient corporels sans avoir de chair (De Carne Christi, passim). Enfin saint Basile soutient que les anges ont chacun leur corps et un corps visible (De spir. sanct., cap. 16).

COSAM

filsd'Elmodam, et l'un des ancêtres de notre Sauveur par Marie, Luc 3,28 Du reste inconnu.

COSBI

fille de Tsur, l'un des princi-paux d'entre les Madianites. Balaam n'ayant pu maudire les enfants d'Israël, avait voulu les faire maudire de Dieu même, en les entraînaut dans le mal. Sur son conseil, les Madianites avaient invité les Israélites à une grande fête païenne des plus dissolues; ceux qui se rendirent à cet appel et qui participèrent aux impurs divertissements des païens furent frappés d'une fort grande plaie, et 24,000 d'entre eux succombèrent. Moïse menaça de mort ceux qui continueraient à pécher, et la sentence fut exécutée par Phi-nées, qui frappa de sa lance le juif Zimri et cette Cosbi, qui, joignant l'impudence à l'impureté, s'étaient présentés publi-quement, en compagnie l'un de l'autre, devant Moïse et devant l'assemblée des enfants d'Israël, comme ils pleuraient à la porte du tabernacle. L'infâme machination de Balaam échoua donc contre la fermeté des chefs d'Israël, et les Madianites apprirent par leur expérience que le crime est un mauvais allié: Dieu qui avait ordonné à Israël de les épargner, Deu 2,9, leur retira cette protection et commanda à Moïse de les exterminer, Nom 31,2 3

COUPE

Coupe = joie/colère/méchanceté, prières etc.

Ps 24, 5 Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d'huile ma tête, Et ma coupe déborde.

JoB 15, 16" Souffre donc qu'il considère comme impur et profane l'homme qui boit l'iniquité à pleines coupes.

Is 11, 11 Mais vous, qui abandonnez Yahweh, Qui oubliez ma montagne sainte, Qui dressez une table pour Gad [dieu de la chance], et remplissez une coupe pour Meni [Dieu de la fortune

Rev 17,4 Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution.

Rev 15, 7 Et l'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles…16,1 Allez, et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.

Rev 5, 8 tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints


Jésus demanda à ne pas boire la coupe

Mt 26, 39 Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.

Jn 18, 11 Jésus dit à Pierre: Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire?


Nous devons boire la coupe de Christ

Mt 26, 27Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous;

Phil 1, 29et cela vient de Dieu, car il vous a été fait bienveillance, par rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui,

1Co 11, 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne


On ne peut boire la coupe des démons

1Co 10, 16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ?… 21 Vous ne pouvez boire la coupe de Yahweh, et la coupe des démons;


Mt 20, 20 Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. 21 Il lui dit: Que veux-tu? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche. 22 Jésus répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire? Nous le pouvons, dirent-ils. 23 Et il leur répondit: Il est vrai que vous boirez ma coupe; mais pour ce qui est d'être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé.


Dieu se vengera

Rv 14, 10 il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau


Rev 18,6 Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double.


Ps 75, 8 (75:9) Il y a dans la main de Yahweh une coupe, Où fermente un vin plein de mélange, Et il en verse: Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu'à la lie.

COTON

produit d'un arbre ou d'un arbrisseau qui se trouve principalement aux Indes, en Egypte et en Chypre, mais qui peut aussi croître et être cultivé en Syrie et en Palestine, Eze 27,10 (1Chr 4,21 On distingue souvent l'arbre et l'arbuste Le gossypium arboreum et le gossypium herbaceum) mais les deux espèces n'en font cependant qu'une seule. L'arbuste à coton, qui croît spontanément dans les contrées de l'Asie antérieure, est une plante annuelle qui s'élève à I mètre environ, et même jusqu'à 2, quand elle est cultivée et soignée: la tige est rougeâtre dans sa paravait eue de mal faire en descendant auprès d'eux, mais la manifestation divine qui l'y avait décidé, leur raconta en peu de mots l'histoire pour eux inconnue, du Christ qui était venu sur la terre, naître, vivre, souffrir et mourir pour réconcilier avec Dieu son père les pécheurs condamnés, pour les sauver par son sang, et pour être au dernier jour le juge des vivants et des morts. Pendant que l'apôtre parlait, les païens qui l'écoutaient reçurent la foi; ils crurent aux merveilles de la miséricorde divine, ils acceptèrent le salut gratuit que Jésus leur avait mérité sur la croix; le Saint-Esprit descendit alors sur eux; ils parlèrent diverses langues et glorifièrent Dieu. Les chrétiens d'entre les Juifs qui avaient accompagné Pierre à Césarée, furent étonnés de voir les grâces divines être accordées à ces étrangers en la même mesure qu'elles l'étaient aux chrétiens de l'ancien peuple; mais Pierre comprit que la paroi mitoyenne était rompue, que dès ce moment la circoncision ou l'incirconcision n'était plus rien; il ne se fit donc aucun scrupule de les baptiser, et de demeurer avec eux plusieurs jours. et fut la première église d'entre les païens, le premier pas du Christianisme en dehors du cercle judaïque, en dehors des limites du peuple extérieur dont Dieu, pendant quelques siècles, avait fait le dépositaire de ses oracles, et l'objet visible de ses soins et de son amour; ce fut un moment solennel que celui où le vase de l'ancienne sacrificature déborda pour la première fois, pour se répandre en torrents de bénédictions sur les peuples qui n'étaient pas appelés du nom du Seigneur; et certes les anges du ciel s'en réjouirent.

Quant à Corneille lui-même, l'histoire sainte n'en reparle plus, et les traditions qui le font évèque, les unes de Césarée, les autres d'Ilion, les autres de Scepsis, ne nous apprennent rien, non plus que celles qui le font martyr.

CORROYEUR

Act 9,43 10, 6 32 Le travail du cuir était un métier généralement peu estimé des Juifs, en grande partie à cause de l'odeur qu'exhale la matière travaillée; ceux qui s'y vouaient se logeaient ordinairement en dehors des XXXX

tie inférieure; les rameaux sont courts, couverts de poils et semés de taches noires; les feuilles grandes, molles, vert foncé, et à cinq lobes: les fleurs prennent naissance à l'origine des feuilles; elles sont en forme de cloches, jaune pâle et couleur pourpre vers le bas; le fruit est une capsule, d'abord de la grosseur d'une noisette; il devient bientôt aussi gros qu'une noix et s'ouvre de lui-même en octobre; le peloton de laine végétale qu'il renferme se développe à la chaleur et n'est pas moins grand qu'une pomme; il contient sept petites graines grisâtres ou brunes, cotonneuses et ovées, dont le noyau donne une huile qui n'est pas sans utilité. —L'arbre à coton est plus méridional; c'est aux Indes surtout qu'on le trouve; il atteint deux hauteurs d'homme et ne diffère guère de l'arbuste que par la taille. Quant à la connaissance que les Juifs avaient du coton, et à l'usage qu'ils en faisaient, v. Lin.

COUDEE

mesure naturelle, usitée chez tous les anciens peuples, comme le pied l'a été chez les peuples modernes. La coudée est la longueur comprise entre le coude replié et l'extrémité du doigt du milieu, Deut, 3,11 Selon notre manière de compter, ce serait 0m 54 I pied, 7 pouces, 10 lignes et demie. D'après Ori-gène et saint Augustin, la coudée dont Noé se servit pour la construction de l'arche était six fois aussi grande que la coudée ordinaire; mais ce système est inadmissible. Une hypothèse du même genre est celle de Louis Capelle et de quel-ques autres, qui prétendent que chez les Hébreux il y avait, à côté de la coudée ordinaire, la coudée sacrée, qui était double de la première. Us s'appuient sur ce que, Nom 35, 4, les faubourgs des villes lôviliques ont, au premier verset, 1,000 coudées de longueur, et au verset suivant, 2,000; el sur ce que, 1Roi 7,15, les deux colonnes de bronze du temple de Salomon ont 18 coudées de hauteur, tandis que 2Chr 3,15, elles en ont 35, à peu près le double.—D'autres encore, admettant la même distinction, ne donnent à la coudée sacrée qu'une palme de plus qu'à la coudée ordinaire, se fondant sur Eze 40, 5 43,13 mais, dans ces deux passages, il est question de la coudée hébreue, comparée à la coudée de Babylone (0m 45) à laquelle les Juifs s'étaient accoutumés pendantla captivité, et le prophète a bien soin d'indiquer que la coudée dont il parle est la vraie, l'ancienne coudée, plus grande d'une palme que la coudée à laquelle ces Hébreux modernes étaient habitués. Il ne paraît donc pas qu'il faille admettre que les Hébreux aient eu pour leur usage ordinaire, en Palestine, deux coudées différentes; aussi, rien ne nécessite cette supposition, bien que les uns trouvent l'arche trop petite avec ses 300 coudées de longueur, et que d'autres ne trouvent pas non plus Goliath assez grand avec ses six coudées et une paume de hauteur.

COUDRIER

C'est ainsi que nos versions traduisent l'hébreu Louz, Gen 30, 37; il doit se rendre plutôt par aman-dier, cf.

COULEURS

Le blanc, le noir, le jaune et quelquesautres couleurs sont mentionnées dans l'Ecriture, Cant. 5, 11 Psa 68,13 Zac 6,23 Rev 6,2 4 5 8 etc.; les principales sont le pourpre, l'écarlate et le cramoisi, dont nous parlerons en leur place.

COULEUVRE

Gen 49,17 Shephi-phon, probablement la couleuvre dite cornue, ou cérasle: elle se trouve en Egypte et en Palestine; elle a un peu plus de 2 centim. de largeur sur une longueur de 0m, 40 environ. La couleur de son dos et de ses flancs est brune; elle est blanche sous le ventre: sur sa tête sont deux espèces d'antennes ou de cornes sensibles, en forme de nœuds. Elle se cache ordinairement dans le sable où sa couleur la rend assez difficile àapercevoir: au moindre mouvement, au moindre bruit qui se fait autour d'elle, elle s'élance de sa re-traite avec impétuosité, et fond sur sa proie, attaquant également les hommes, les chevaux, et d'autres grands animaux. En comparant les Danites à la couleuvre, le patriarche voulait donc annoncer que cette tribu s'agrandirait et ferait des conquêtes sur ses ennemis par la ruse, plus que par la force et la valeur. — v. Serpents.

COUPE

La coupe de Joseph, dont il

est parlé Gen 44,5 sq., a passablement ému les interprètes, à cause des paroles de Josepb qui charge son maître d'hôtel de poursuivre les onze frères accusés de vol: mais l'on n'est pas même d'accord sur la traduction exacte de ces paroles; nos versions lisent: ''N'est-ce pas là la coupe dans laquelle mon seigneur boit, et par laquelle très assurément il devinera?'' D'autres Luther, Vulgate,etc.) traduisent ces derniers mots par ceux-ci: ''dont il se sert pour prédire l'avenir'', pour deviner avec certitude. La première traduction est plus simple, et chacun la comprend; elle a même le défaut d'être trop simple: en s'apercevant que vous lui avez pris sa coupe, mon seigneur devinera que vous la lui avez volée; c'est trop clair: on doit suppléer quelques mots pour lui donner un sens passable, et l'on dit, par exemple: Est-ce que par cette iniquité mon maître ne devinera pas les autres ? Cette paraphrase pouvait signi-lier quelque chose pour Joseph, elle ne signifiait rien pour le maître d'hôtel; mais il est possible que Joseph, en lui ordonnant de tenir ce langage, voulût parler à la conscience de ses frères, et certes ceux-ci étaient à même de comprendre. Toutefois paraphraser n'est pas traduire, et l'on doit ici ajouter tout un sens pour en trouver un.—En admettant la seconde version, l'on se demande si Joseph se serait en effet servi de sa coupe pour prédire l'avenir, ou si ses gens le croyaient ainsi, ou si le maître d'hôtel ne tient ce langage que pour s'accommoder à la croyance commune des Egyptiens qui regardaient Joseph comme un très habile magicien, ou enfin s'il veut seulement intimider les frères de Joseph, en leur faisant croire que celui-ci est très versé dans l'art de la divination. Il y a des défenseurs pour chacune de ses opinions, et l'on doit se rappeler que les anciens reconnaissaient une sorte de divination par la coupe; ils prétendaient, entre autres, qu'Alexandre-le-Grand avait une coupe au moyen de laquelle il voyait dans l'avenir des choses naturelles et surnaturelles Et plusieurs traits de sa vie prouvent qu'en ef' fet il trouvait quelquefois la double vision au fond de sa coupe. On devinait, soit en jetant dans l'eau de la coupe des lames de métal sur lesquelles étaient gravés certains caractères mystérieux, soit en y laissant tomber des gouttes de cire fondue, qui, d'après la manière dont elles se groupaient, donnaient la réponse aux questions présentées. Nous savons jusqu'à quel pas l'on peut accorder créance à toutes ces ressources de la science magique ancienne; mais, quoi qu'il en soit, il est évident que si Dieu avait accordé à Joseph le don d'interpréter les songes, il n'était pas un mage ou un devin oriental livré à la merci de son verre. On peut supposer, si l'on veut, que les Egyptiens, ignorants et païens, ne sachant à quoi attribuer les vertus et la science surnaturelle de leur gouverneur, les aient attribuées à quelqu'un des meubles dont il se servait, et à sa coupe en particulier. Mais l'on peut adopter aussi l'une des deux traductions suivantes, autorisées par l'original: N'est-ce pas la coupe que mon seigneur cherche avec beaucoup de soin; ou... par laquelle il a voulu vous éprouver?

La coupe Nos versions ont breuvage) est employée quelquefois dans l'Ecriture pour signiflerle partage, le lot, l'héritage de quelqu'un: c'est ainsi que David s'écrie: Iahweh est la part de mon héritage et de mon breuvage, Psa 46,5 soit qu'il veuille dire: Il me suffit, et je ne veux pas de part aux festins des méchants; soit qu'il fasse allusion à ces mêmes festins où l'on remplissait les coupes aussi souvent que les conviés le désiraient.

Le même psalmiste s'écrie encore: Je prendrai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom du Seigneur, Psa 116,13, cérémonie qui paraît avoir été pratiquée réellement chez les Juifs, et dont on retrouve un exemple dans un livre de beaucoup plus moderne, et tout-à-fait apocryphe, le troisième des Maecabées, 6,27, où l'on voit les Juifs d'Egypte offrir à le Seigneur des coupes dans les festins qu'ils firent pour leur délivrance. Quelques interprètes croient cependant qu'il faut entendre par là le vin que l'on répandait sur les victimes d'action de grâce, Exo 29,40 Nomb, Ici, 5 28,7 44

La coupe est encore mentionnée dans le dernier repas que Jésus fit avec ses disciples, et dans la solennelle institution de la Cène, Luc 22,20 1Cor 41, 23, de même que dans ces paroles de notre Sauveur aux fils de Zébédée: ''Pou-vez-vous boire la coupe que je dois boire?'' —Cf. encore la coupe d'étourdisse-ment, (Isa 51,22, et Psa 75,8: ''Il y a une coupe en la main du Seigneur, tous les méchants en suceront et en boiront les lies.»

On sait comment l'Eglise romaine s'est permis de retrancher la coupe aux fidèles, de son autorité privée, il y a quatre ou cinq cents ans; nous n'avons pas à remontrer ici toute l'impiété de cette innovation, non plus que ce qu'elle a de diamétralement opposé à l'institution de la Cène par notre Sauveur, qui dit lui-même, en parlant du vin: ''Buvez-en tous.'' Sans doute avec les idées magiques que l'ont veut rattacher à ces simples symboles, et par suite des doctrines mystérieuses qui furent échangées pendant l'époque de ténèbres qui précéda la réformation, l'on vint à dire: Puisque le corps de Christ est tout entier et matériellement compris sous chacune des deux espèces, il n'est pas nécessaire de le donner à double aux simples fidèles, comme si notre Sauveur, en donnant ce commandement, n'avait pas su ce qu'il faisait: d'ailleurs, ajoutent les ennemis de la coupe, on pourrait, par accident, laisser tomber à terre quelques gouttes du sang sacré, en le donnant soit aux malades, soit aux enfants, soit même à tous les autres fidèles; on dirait que notre Sauveur n'ait pas prévu ce cas, et que les prêtres du moyen âge aient dû, sous la conduite de celui qui demeure à Rome, réparer cette inadvertance. — Mais nous n'avons pas à régler ce compte ici; d'autres l'ont déjà fait et bien fait.

COUR

Les riches maisons de l'Orient avaient ordinairement une espèce d'avant-cour, porche, ou portique servant de vestibule, Jer 32,2 Mar 14,68 Jean 18,16 On passait de là dans les appartements supérieurs par un escalier construit en dehors de la maison, conduisant jusqu'au toit et souvent fait de bois très-précieux, 2Chr 9,111Roi 6,8 Cette avant-cour conduisait aussi dans la cour proprement dite qui communiquait avec les étages inférieurs et le rez-de-chaussée. La cour était en général nue, et les riches, pour tout meuble, ne savaient y établir autre chose qu'une citerne, qui était un grand objet de luxe. v. Maisons.

Cour de justice, v. Juges, Jugements.

COURAGE

“Le soldat de métier acquiert un pouvoir de plus en plus grand à mesure que le courage d'une collectivité décline.” - Gilbert Keith Chesterton

Sir 4,32 ''Ne te soumets pas à un insensé et ne te laisse pas imposer par le visage d'un grand.''

Sir 4,33-35 ''Jusqu'à la mort lutte pour la vérité et le Seigneur Dieu combattra pour toi.

Ne te soumets pas à un insensé et ne te laisse pas imposer par le visage d'un grand. Jusqu'à la mort lutte pour la vérité et le Seigneur Dieu combattra pour toi. Ne sois pas hardi dans tes discours, et paresseux et négligent dans tes œuvres. Ne sois pas un lion dans ta famille, et lâche avec tes serviteurs.

COURGE

Quelques-uns ont pensé que le kikajon de Jonas, 4,6 était une courge; mais v. Kikajon.


Couronne

COURRIER

L'institution des courriers faisant le service de poste est très ancienne, et paraît avoir pris naissance en Perse. Ce furent d'abord des sentinelles qui, placées de distance en distance, se criaient l'une à l'autre les nou-velles publiques, et les faisaient ainsi parvenir avec une très-grande rapidité de toutes les parties du royaume à la capitale. Puis Cyrus, autant pour accélérer le service que pour tenir secrètes les nouvelles qu'il ne voulait pas voir proclamées par les sentinelles, établit des courriers à cheval sur toutes les grandes routes, de telle sorte que les paquets et les lettres changeaient à la fois de cheval et de courrier à chaque nouvelle station, sans que ni la nuit, ni le mauvais temps pussent jamais arrêter les porteurs. Hérodote dit qu'en fait de voyage par terre on ne connaît rien de plus rapide, et Xénophon assure que ces courriers al que le Aient plus vite que le vol des grues. Xercès, dans sa fameuse expédition contre les Grecs, avait établi ce moyen de communication entre lui et Suse, la capitale de ses états. Ces courriers sont nommés dans 1 histoire d'Ester; c'est par euxqu'Haman fit porter l'ordre de mettre à mort tous les Juifs du royaume, 3,43 c'est par eux aussi, et par des courriers extraordinaires et plus nombreux, que le contre-ordre fut expédié, sur l'intervention d'Ester et de Mardochée, 8, tu.

Les Grecs adoptèrent le même système à l'imitation des Perses, mais en y joignant la corvée, c'est-à-dire l'obligation pour les villes de fournir à l'Etat des chevaux et des hommes pour faire ce service. On pense que les paroles de notre Sauveur, Mat S, 41, renferment une allusion à cette charge, lorsqu'il dit: ''Si quelqu'un veut te contraindre de faire avec lui une station, fais-en deux.''

Parmi les Romains, ce fut Auguste qui institua les postes réglées. Adrien les perfectionna, mais elles tombèrent avec l'empire; elles se relevèrent un instant sous Charlemagne, et ne s'établirent définitivement dans l'Europe moderne que sous Louis XI, roi de France.

COUTEAUX

Les couteaux des anciens Hébreux étaient de pierre, comme ils le sont maintenant encore chez tous les peuples sauvages, et dans plusieurs parties de l'Orient, là où l'on a besoin d'instruments tranchants, et où l'on ne connaît pas l'art de travailler le fer. On ne s'en servait pas à table, puisque les viandes arrivaient toutes découpées, et que le pain, en forme de gâteau très mince, pouvait facilement se rompre avec les doigts, Mar 6 41 et ailleurs. Les mêmes usages, ou la même absence d'usage, comme on dirait chez nous, se pratiquent encore en Orient jusque dans les festins des princes et des rois. Les couteaux étaient employés principalement dans les sacrifices, et dans les boucheries, Gen 22,6 10, etc.; ils servaient aussi pour la circonsision, Exo 4 25 Jos 5, 2Tim ceux de pierre étant regardés comme moins dangereux et causant moins d'inflammation que ceux de métal.

COUVERTURES du tabernacle, v. Ta

CRAINTE

"Cette crainte, en effet, dont saint Jean dit: ''La crainte ne se trouve point avec la charité; car la charité parfaite bannit la crainte, parce que la crainte est pénible 1''; cette crainte, dis-je, n’est pas du genre de celle qui faisait redouter à saint Paul que les Corinthiens ne se laissassent surprendre aux artifices du serpent 2, attendu que la charité est susceptible de cette crainte, ou, pour mieux dire, il n’y a que la charité qui en soit capable; mais elle est du genre de celle dont parle ce même Apôtre quand il dit: ''Vous n’avez point reçu l’esprit de servitude pour vivre encore dans la crainte 3''. Quant à cette crainte chaste ''qui demeure dans le siècle du siècle 4'', si elle demeure dans le siècle à venir (et comment entendre autrement le siècle du siècle ?) ce ne sera pas une crainte qui nous donne appréhension du mal, mais une crainte qui nous affermira dans un bien que nous ne pourrons perdre. Lorsque l’amour du bien acquis est immuable, on est en quelque sorte assuré contre l’appréhension de tout mal. En effet, cette crainte chaste dont parle le Prophète signifie cette volonté par laquelle nous répugnerons nécessairement au péché, en sorte que nous éviterons le péché avec cette tranquillité qui accompagne un amour parfait, et non avec les inquiétudes qui sont maintenant des suites de notre infirmité"- Augustin La cité de Dieu L14,9

CRAMOISI

héb. Karmil, 2Chr 2,7 143,14 Selon Bochart, le cochlea purpurata, pourpre tirée d'une espèce de crustacé des environs du mont Carmel. Selon quelques auteurs, ce Karmil serait un mot de la langue postérieure, équivalant à Tholabat que nous traduisons par écarlate, cf. — Parmi les différentes espèces de rouge indiquées dans la Bible, il est un peu difficile de déterminer la nuance exacte des mots employés; voici, cependant, comment nous croyons pouvoir essayer de les traduire. Karmil, cramoisi, ou écarlate. Tholahat, Shani, Shanim, écarlate, (Isa 1, 18 Argaman, pourpre rouge, Exo 25-27 Thekéleth, pourpre violet, tirant sur le bleu, Eze 23,6

Shasher, rouge cinabre ou garance, Jer 22, 14

Chamoutz, rouge brillant, écarlate, (Isa 63,1


Création

CREDIT Voir Emprunt


Crédo des Apôtres

CREMATION

Cf. Mort

CRESCENS

2Tim 4,40 Disciple inconnu, qui quitta Paul vers la fin de sa dernière captivité pour se rendre en Ga-latie, tandis que Tite passait en Dal-matie. Les traditions le font les unes presbytre de Mayence, les autres presbytre de Vienne en Dauphiné; plusieurs s'accordent à dire qu'il a évangélisé les Gaules, mais rien n'est plus incertain que tout cela. Les uns en font encore un affranchi de Néron, d'autres un des septante disciples; la première supposition serait plus probable à cause du nom latin de ces évangélistes.

CRETE

Cette île mentionnée dans l'Ancien Testament sous le nom de Caphto-rim, est désignée plusieurs fois dans le Nouveau sous le nom de Crète. Homère l'appelle l'île aux cent villes, ce qui peut nous donner une idée de sa prodigieuse population dans cette époque reculée: Horace et Virgile en parlent dans le même sens. Elle est au sud de l'Archipel, dans la mer Méditerranée; sa longueur est d'environ 265 kilom., sa plus grande largeur de 37 C'est, après la Sicile, la plus belle des îles de la Méditerranée; elle est traversée par une chaîne de montagnes, dont la cime la plus élevée, le Psiloriti, l'Ida des anciens, a plus de 2,000 mètres de hauteur. Quoique montueuse, elle est fertile, surtout en vins excellents, en miel, en huile et en blé. v. Act 27,42 13 21 Le promontoire de Salmone, Act 27,7, était à l'orient, vis à vis de Gnide. Les villes principales étaient Gnossus Aujourd'hui Enadieh) où se trouvait le fameux labyrinthe: elle avait 30 stades de tour; puis Lasée, Act 27,8, qui n'est nulle part citée par les anciens géographes; Phénix, port au sud-ouest, Act 27,42; Beaux-Ports, qui porte maintenant encore le nom de Limenes-Kali.

Les Cretois, bons archers du reste, avaient une réputation incontestée de mensonge, de perfidie, d'égoïsme, d'avarice et de sensualité, de telle sorte que le verbe crétiser s'appliquait presque également à tous ces vices différents. Polybe, Tite-Live, Pausanias, Ovide, Xénophon, tous les auteurs de toutes les époques sont d'accord là-dessus, et saint Paul cite ce vers d'un de leurs propres poètes Prophètes, Tit. 4,12): ''Les Cretois sont toujours menteurs, de mauvaises bêtes, des ventres paresseux.» Ce poète, au dire de saint Jérôme, est Epiménide, qui vivait 600 ans avant l'ère chrétienne. Selon Chrysostôme et d'autres, ce serait Calli-maque, qui dit, en effet: ''Les Cretois sont toujours menteurs.''; mais la citation d'Epiménide est plus complète et plus ancienne.

Saint Paul qui avait eu l'occasion de visiter la Crète et d'y annoncer l'Evangile, y laissa Tite son compagnon de voyage, Tite 1,5, afin qu'il achevât de régler les affaires de l'Eglise, et qu'il établît des anciens de ville en ville. L'épître de Paul à cet apôtre est un document intéressant pour l'histoire de ce pays.

CRISPE

Principal de la synagogue de Corinthe, Act 48,8 Il fut converti avec toute sa famille, presque seul entre les Juifs de cette ville, et fut lui-même l'instrument d'un grand nombre de conversions. Son histoire nous est du reste inconnue; on dit qu'il fut plus tard presbytre de l'île d'Egine près d'Athènes.

CRISTAL

substance transparente et bien connue, appartenant à la même famille que le quartz. Le mot grec de cristal, et le nom hébreu de Kérach, Eze 1,22, indiquent l'un et l'autre, par leur composition, l'analogie que les anciens trouvaient entre cette pierre des montagnes et la glace, à la fois froide, polie et transparente. Le cristal est mentionné dans l'Ecriture en divers passages, où il peut se traduire également par glace, ainsi que l'ont fait nos versions, Psa 147,47 cf. encore Rev 4,6 22,1

CROCODILE

L'animal mentionné Lev 4 4,30 entre le hérisson et le lézard, porte en hébreu le nom de koach. Ce n'est pas le crocodile véritable, mais peut-être une espèce de grand lézard, appelé par les Septante crocodile de terre; il vit également dans l'eau et sur la terre; ses quatre jambes sont courtes et menues, ainsi que sa queue; ses brillantes écailles, dorées sur le dos, brunes sur les flancs, argentées sous le ventre, sont petites et bien arran-gées; il se nourrit des plus odorantes fleurs qu'il puisse trouver, ce qui fait estimer extrêmement sa chair et même ses ! intestins. On le trouve dans les parages de l'Egypte et aux Indes.— D'autres interprètes pensent que c'est le mot hébreu choled, Lev 41,29, qui signifie crocodile de terre: nos versions le traduisent par belette. — Quant au crocodile proprement dit, la Bible l'appelle Léviathan; v. cet article.

CUB

Eze 30, 5, contrée méridionale, nommée à côté de l'Egypte et du pays de Cus; c'est peut-être la ville de Coba dans la Mauritanie, ou Cobie dans la Maréoti-de, ou Cobé en Ethiopie, à moins que l'on ne veuille lire Nub, auquel cas ce serait la Nubie Favorisé par la traduction arabe) ou Lud, qui serait la Lydie Une supposition de Hitzig. )

CUISINE

La cuisine orientale, quelque bizarre qu'elle nous paraisse quelquefois, n'est pas essentiellement diffé-rente de la nôtre. Nous en reparlerons aux articles de détail. Quant à la manière de cuire les mets, voici pourtant quelques traits particuliers: au lieu de poêle et de fourneaux, on se contente le plus souvent d'un simple trou pratiqué dans la terre, que l'on remplit de bois et de fumier sec et très combustible, v. Chameau. Au lieu de beurre ou de graisse, on se servait d'huile chez les Hébreux, en vertu de cette loi générale qui tendait à naturaliser l'agriculture et à en rendre les produits nécessaires aux habitants de la Palestine. On peut remarquer aussi l'usage, passablement oriental, de faire cuire le lait et autres substances liquides, en jetant simplement dans le vase une pierre rougie au feu. Parmi les ustensiles employés, on remarque le chaudron ou chaudière, Eze H, 3 7 Ecc 7,6 Traduit ''potées de chair • Exo 16,3); le pot, Jug 6,19; une autre espèce de chaudière, Eze 24,6, plus ronde et plus vaste; une autre encore, Mic 3,3 la marmite, 1Sam 2,14, et la fourchette Ibid) pour servir la viande.

CUISSE

On trouve dans la Genèse, 24,2 47,29, le serment des anciens patriarches exprimé sous une forme qui doit nous paraître d'autant plus singulière, que dès lors on n'a plus d'exemples d'une semblable cérémonie. C'est Abraham qui, envoyant le plus ancien de ses serviteurs chercher une femme pour son fils, lui dit: Mets ta main sous ma cuisse, et jure-moi, par le Seigneur, que tu ne prendras pas de femme pour mon fils d'entre les filles des Cananéens, etc.; puis Jacob, à son lit de mort, demande à Joseph, avec le même serment, de ne pas permettre que ses os reposent en Egypte, mais de le transporter dans les sépulcres de ses pères. On ignore la si-gnification de cet acte; les uns y voient une allusion à la circoncision, les autres croient qu'Abraham et Jacob ont voulu faire jurer par le Messie qui devait, selon le langage des Juifs, sortir de la cuisse des patriarches; peut-être était-ce un symbole destiné à rappeler la qualité de père au fils qui plaçait sa main sous la hanche dont il était sorti. L'historien Jo-sèphe dit que cette pratique se faisait encore de son temps.

Les Juifs portaient l'épée sur la cuisse, Psa 45,3 Cant. 3,8, et du côté gauche, comme on le voit par l'exception mentionnée Jug 3,16

Frapper sur la cuisse, était le signe naturel de l'étonnement ou de la douleur, Jer 31,19 Eze 21,17 Dans le livre des Juges, 15, 8, il est dit que Samson battit les Philistins < la jambe sur la cuisse'', expression proverbiale que nos versions ont rendue par ''entièrement'': le sens littéral est peut-être qu'il les mit en pièces tellement, qu'on trouvait tous leurs membres pêle-mêle; mais l'idée du proverbe est la même que celle de l'exprès-1sion française ''il leur coupa bras et jambes'', soit que l'on doive entendre le carnage qu'en fit le vengeur d'Israël, soit que ces mots signifient seulement que les Philistins furent épouvantés, surpris, et comme interdits de la violence et de la force prodigieuse de leur vainqueur.

CUIVRE v. Airain

Culte

CUMIN

Plante ombellifère, qui a quelque analogie avec le fenouil, mais un peu plus petite; sa graine a une saveur et une odeur très forte et passablement amère; les anciens s'en servaient en guise d'épices pour assaisonner leurs mets. On trouve le cumin en Syrie, dans l'Asie mineure et en Egypte. Isaïe 28,25 27 dit qu'on le sème dans un terrain bien nivelé, et que lorsqu'il est mûr on ne se s.irt pas de la herse ou de la roue du chariot pour en recueillir la graine, mais qu'on emploie des moyens plusdoux et qu'on l'abat avec le bâton: le Seigneur de même réserve aux plus grands pécheurs les plus grands châtiments, et ne brise pas le roseau cassé. —Le sens de Mat 23 23, est facile à comprendre: ''Malheur à vous, Pharisiens hypocrites, vous observez scrupuleusement les ordonnances dont l'exécution ne vous coûte que peu de chose, vous payez la dîme de ces petites plantes qui croissent dans TOS jardins et dans vos prairies, et vous négligez les choses plus importantes de la loi.''

CUN

(1Chr 48,8, ville phénicienne,

appelée Berothaï dans le passage parallèle, 2Sam 8,8

CUSH


CUSAI

2Sam. 15,32, éphraïmite, de la ville d'Arki, dont l'histoire offre un épisode politique bien rafraîchissant au milieu des guerres civiles qui ensanglantèrent une partie du règne de David. Fidèle sujet de son roi, Cusaï vint pendant les troubles delà conjuration d'Absalon, se prosternerdevantDavid, en lui exprimant

la nuit avec le peuple. Voici il est maintenant caché dans quelque fosse ou dans quelque autre lieu; s'il arrive qu'au commencement on soit battu par eux, quiconque en entendra parler, l'ayant su, dira: Le peuple qui suit Absalon a été défait. Alors le plus vaillant, celui-là même qui avait le cœur comme un lion, se fondra;... mais je suis d'avis qu'en diligence on assemble vers toi tout Israël depuis Dan jusqu'à Béer-Sébah, lequel sera en grand nombre comme le sable qui est sur le bord de la mer, et que toi même en personne marches en bataille. Alors nous viendrons à lui en quelque lieu que nous le trouvions, et nous nous jetterons sur lui, comme la rosée tombe sur la terre, et il ne lui restera aucun de tous les hommes qui sont avec lui. Que s'il se retire en quelque ville, tout Israël portera des cordes vers cette ville-là, et nous la traînerons jusque dans le torrent, en sorte qu'il ne s'en trouvera plus même une petite pierre.'' — Cet avis prévalut; Absalon et les siens le préférèrent à celui du vieux ministre. David fut averti par les sacrificateurs. Le conseil de Cusaï amena et devait amener la défaite d'Absalon. Une insurrection ne peut triompher que par l'audace et la promptitude. Laisser aux esprits troublés le temps de réfléchir, à un roi comme David le loisir de rassembler les adhérents nombreux que son règne lui avait faits, c'était tout perdre. Cusaï était digne de lutter contre Achi-: thophel; il perdit son rival, se montra son maître en diplomatie, et sauva le roi.

CUSAN

Hab. 3,7 Même pays que Cus. cf.

CUSAN-RISCHATHAJIM

Jug 3,8 10, roi de Mésopotamie, fut, après la captivité d'Egypte, le premier oppresseur des Israélites établis dans le pays de Canaan. Il les tint assujettis pendant huit ans, jusqu'à ce qu'enfin Hothniel, le premier des juges, se leva et les délivra.


Cush

CUSI

2Sam 18,21 32, 1°) l'un des messagers qui apportèrent à David la nouvelle de la mort d'Absalon; on craignait de faire connaître à David cet événement qui, en le réjouissant comme roi, devait l'affliger comme homme et comme père: e premier des messagers, Ahimahats, n'avait pas osé révéler cette mort, et l'avait fait pressentir: ''J'ai vu un grand tumulte, mais je ne sais pas exactement ce que c'était:'' Cusi n'osa pas davantage dire ''Il est mort, • mais à la question de David, il répondit: «Que les ennemis du roi mon Seigneur, et tous ceux qui se sont élevés contre toi pour te faire du mal,deviennenteommecejeunehomme! •

2°) Cusi ou Cusci, Jer 36,14 père de Sélemja; inconnu. — 3°) Sop 1,1, père de Sophonie, et arrière petit-fils d'Ezéchias.

CUTH

2Rois 17,24 30, district de l'Asie, et la principaled' entre les peuplades dont Salmanazar, roi d'Assyrie, envoya les habitants peupler la contrée dévastée de la Samarie. Du mélange de ces colons avec les Juifs demeurés de reste dans le pays, naquirent les Samaritains, que les Talmudistes continuèrent d'appeler Cu-théens. On ne sais pas exactement dans quelle partie de l'Asie il faut chercher ce district ou cette ville. Les uns, s'appuyant sur la ressemblance de ce nom avec celui de Cus, ressen blance beaucoup plus frappante encore lorsque l'on connaît les langues sémitiques, pensent au pays de Cus, dans les environs de l'Araxe: d'autres, avec l'historien Josèphe, le placent dans la Perse méridionale ou centrale, d'autres près du Tigre, d'autres enfin (Michaëlis) mais contre toute vraisemblance, dans le voisinage de Sidon en Syrie. L'opinion la plus probable, c'est que les Cuthéens sont les mêmes que les Cosséens dans la Susiane en Babylonie; les deux noms sont presque identiques en Caldéen.

CUVE

d'airain. Il y avait dans le parvis du tabernacle une cuve d'airain ou mer de fonte, destinée aux ablutions des prêtres, Exo 30, 28 Il n'est rien dit de bien positif quanta sa forme; cependant, par l'analogie de celle qui fut placée plus tard dans le parvis du temple de Salomon, 1Roi 7,23, l'on peut supposer qu'elle était ronde. Les ablutions des mains et des pieds, auxquelles elle était destinée, étaient un symbole de la pureté que le Dieu saint exige de ceux qui s'approchent de lui.

Dans le portique du temple de Salomon, il y avait, au lieu de cette cuve uni-

que, une grande cuve appelée mer d'airain, particulièrement destinée aux ablutions des sacrificateurs, et dix cuviers plus petits, destinés à laver les victimes pour les holocaustes, 2Chr 4,6 La mer d'airain est spécialement décrite 1Roi 7,23-26 2Chr 4,2-5 et par Josèphe An-tiq. 8,3,5); elle avait cinq coudées de hauteur (2 m. 720) et environ dix de diamètre; elle reposait sur douze taureaux également d'airain; ses côtés et ses bords étaient ornés de fleurs sculptées.

Lors de la prise de Jérusalem par les Babyloniens, la mer d'airain fut brisée par les Caldéens et ses débris emportés à Babylone ainsi que les soubassements des dix cuviers 2Roi 2b, 13-16 Jer 52, 17 D'après les rabbins, le temple de Zo-robabel ne contenait plus qu'un seul cu-vier, et Josèphe, dans sa description du temple d'Hérode, n'en mentionne aucun Bell. Jud. 5, 5.

CYGNE

C'est ainsi que la Vulgate et nos versions traduisent l'hébreu Tinchi-meth, Lev 11,48 Deu 14,16, et, comme nous l'avons dit à l'article Chat-huant, cette traduction non seulement n'a rien contre elle, mais est encore favorisée par le contexte. Luther a traduit par cygne, Lev 11,17, le mot shalak, que nos versions ont rendu par plongeon; mais v. Cormoran. Calmet veut aussi rendre par cygne l'hébreu Bath Yaaneh, que nous traduisons par autruche. Mais il n'y a que deux passages qui puissent à la rigueur se rapporter au cygne, et encore n'est-ce qu'en procédant par voie d'hypothèse. Ce bel animal, si connu dans nos pays et dans des climats plus chauds, est mis par Moïse au nombre des animaux impurs. Les païens l'avaient consacré à leur Apollon, sans doute à cause des sons harmonieux et poétiques qu'il rend, dit-on, lorsqu'il va mourir; Horace l'attelle au char de Vénus.

CYMBALES

2Sam. 6,5 (1Chr 13,8 16,5 42 Esd 3,10 Psa 150, 5 1Cor 13,1 L'un des plus anciens instruments connus, fort aimé des Orientaux en général, et employé par les Hébreux soit dans leurs réjouissances publiques, soit dans la musique du temple. Il y en avait, comme de nos jours encore, de deux espèces différentes; les unes plus petites, en bois, en ivoire, quelquefois en métal, que l'on prenait entre le pouce, l'index et le doigt du milieu, et que l'on trappait en mesure, comme les castagnettes espagnoles ou arabes; les autres, plus grandes et tout à fait semblables aux nôtres; cette distinction est marquée Psa 150, 5, Heb Tseltselim ou Metsillayim.

CHYPRE

Aujourd'hui Chypre) une des îles de la Méditerranée, située au sud de l'Asie mineure et non loin des côtes de la Syrie. Grande, riche et fertile, elle donnait en abondance del'orge, de l'huile, des grenades, des figues et du vin; ses montagnes recelaient des pierres précieuses et des métaux recherchés, et c'est de cette île que le cuivre Ses cyprium) a reçu son nom. La position de Cypre était une des plus avantageuses pour le commerce, et toutes ses villes s'enrichissaient par ce moyen, Salamis, Paphos, Citium, Amathus, Arsinoé, Soli, etc. Les Juifs n'avaient pas été des derniers à s'y établir pour y faire des spéculations, et ils s'y trouvaient en grand nombre lors du passage de saint Paul. Les Cypriens avaient une réputation bien établie de mollesse, de volupté, de luxe et de débauche: l'extrême douceur du climat favorisait chez eux tous ces penchants, et c'était à Vénus qu'ils rendaient leurs hommages. Les voyageurs modernes parlent encore avec enthousiasme de ce petit paradis terrestre, et c'est là, si nous ne nous trompons, que M. Lamartine aurait voulu finir ses jours, si la patrie ne l'avait pas réclamé.

Jusqu'au règne d'Alexandre, l'île fut divisée en neuf petites principautés, d'abord sous la domination perse, puis sous celle des Macédoniens. Sous les Macca-bées elle devint l'apanage de Ptolémée; Caton l'Ancien la soumit à Rome; Auguste en fit d'abord une province de son vaste empire, gouvernée par un préteur, puis il finit par l'émanciper, et nous la voyons, Act, 13,7, gouvernée par un proconsul cyprien.

Paul, Mar et Barnabas y arrivèrent de Séleucie, prêchèrent à Salamis, dans les synagogues, et se répandirent de là dans toute l'île pour annoncer l'Evangile aux païens. Ns trouvèrentàPaphos, résidence du proconsul Serge Paul, un enchanteur ou faux prophète juif nommé Bar-Jésus, qui voulut s'opposer à la doctrine chrétienne, et tâchait de détourner Serge de la foi; mais saint Paul frappa ce malheureux d'un aveuglement momentané, ce que le proconsul ayant vu, il crut et fut rempli d'admiration pour la doctrine du Seigneur.

Plus tard, Barnahas retourna en Cypre avec Mar, Act 15,39; la tradition porte même qu'après avoir été presbytre de cette île, il y trouva le martyre, qu'il fut lapidé par les Juifs de Salamis, et que son corps fut retrouvé sous le règne de l'empereur Zenon, ayant sur la poitrine un Evangile de saint Matthieu, qu'il avait copié lui-même de sa propre main.

Conquise par les Arabes, reprise par Richard-Cœur-de-Lion, Cypre fut, pendant plusieurs siècles, gouvernée par des rois de la famille des Lusignan, jusqu'en 1489 elle fut ensuite vendue aux Vénitiens, et appartient aux Turcs depuis 1 571 ils l'ont réduite à l'état le plus déplorable.

CYPRE v. Troène

CYPRES

arbre toujours vert, massif, élancé, aux feuilles foncées, étroites, pointues, et dont le bois, sans être lourd, n'est jamais pourri ni vermoulu, résiste aux vers et à l'action de l'eau. On distingue le cyprès mâle aux branches horizontales, et le cyprès femelle dont les branches s'élèvent obliques ou droites; c'est de ce dernier que l'on se sert le plus ordinairement pour les travaux de charpente et de menuiserie. Il ne vient que difficilement, dit Pline; son fruit est inutile, ses feuilles sont amères, son odeur est trop forte, son ombre même est dangereuse; superbe et triste à la fois, il était regardé par les Romains comme un arbre de deuil, qu'on ne pouvait employer qu'aux funérailles, ou dans d'autres solennités lugubres. C'est du cyprès qu'il s'agit, selon quelques-uns, dans les passages, Gen 6,14 Exo 2,3, où il est parlé de la construction de l'arche, et du berceau de Moïse. Le nom hébreu estGo-pher, et l'analogie de ce nom avec le nom latin cupressus, appuierait cette traduction; le cyprès était d'ailleurs tout à fait bien choisi pour la construction de ces objets, destinés à subsister dans l'eau pendant un temps plus ou moins long; il vaut cependant mieux, dans ces deux passages, s'en tenir à l'idée générale d'arbre résineux, car gopher s'applique à d'autres objets qui ne sont pas le cyprès; il signifie poix; gopherith signifie soufre, et le mot allemand Kiefer signifie un pin sauvage. — La Yulgate traduit encore par cyprès le mot Beroth, Cant. 1,1 G., que Luther et Martin ont rendu mal à propos par sapin (Tanne. Il est bien probable, en effet, que ce mot Beroth ou sa forme plus ordinaire Berosch, (Isa 37,24 55, 13 60, 13, désigne le cyprès; le cyprès seul pouvait être mis en parallèle avec le cèdre, (Isa 14,8 Zac 11, 2Tim le sapin ne le pouvait guère; cf. surtout l'emploi 'qui est fait de ce bois, soit pour les lambris du temple, I Rois 5, 8 6,15 34, soit pour des mâts de vaisseaux, Eze 27,5, soit pour la confection de lances, Nah. 2,3 Il s'agit évidemment d'une arme dans ce verset); soit enfin pour des instruments de musique, 2Sam 6,5: il ne peut être question du sapin dans ces passages, non plus que Cant. 1,16; il faut penser à quelque bois noble, solide et beau, qui puisse rivaliser avec le cèdre; la plupart des arbres ont déjà un nom en hébreu; le cyprès seul ne serait nommé nulle part, s'il ne l'était dans ces passages, et l'on ne comprendrait guère qu'un arbre aussi remarquable ne fût pas mentionné dans la Bible, quoiqu'il fût très abondant en Palestine, et particulièrement sur le mont Hermon.

CYPRIEN

Cyprien

CYRENE

ville importante de la Libye supérieure ou Pentapolitaine, située à 16 km de la mer, sur une plage africaine, presque en face des trois promontoires du Péloponèse, à environ 320 km de la capitale de l'Egypte. Ses ruines subsistent encore sous le nom de Caïroan, et ne comptent qu'un fort petit nombre d'habitants. Sous les Ptolémées, les Juifs formaient le quart de la population de Cy-rène, et jouissaient des mêmes droits que lesCyréniens eux-mêmes. C'est là qu'était né Simon, le père d'Alexandre et de Ru-fus, qui eut le bonheur de soulager le Christ dans sa marche vers Golgotha, Mat 27,32 Mar 15, 21 Luc 23,26 Plusieurs de ces Juifs de la Cyrénaïque embrassèrent la foi chrétienne, Act 11, 20 13,4, mais un grand nombre aussi furent comptés dans les rangs des adversaires de l'Evangile, et saint Luc les cite parmi les plus violents de ceux qui s'élevèrent contre Etienne, Act 6,9'— Après la destruction de Jérusalem par Titus, les Juifs de Cyrène se soulevèrent contre Catulle, gouverneur de cette province; mais il furent facilement réduits et écrasés.

CYRENIUS

forme grecque du nom de Publius Sulpicius Quirinus, sénateur romain, que l'histoire profane nous apprend avoir été consul l'an 742 de Rome, puis 758, cinq ans au moins après la naissance de Jésus, gouverneur de la Syrie, et de la Judée qui y était annexée. Après l'exil d'Archélaùs, il fut chargé de faire un recensement ou dénombrement du peuple. Jésus était peut-être alors âgé de dix ans. Ces données semblent en contradiction avec ce qui est dit, Luc 2,2, que le premier dénombrement Celui pendant lequel naquit notre Sauveur) fut fait lorsque Cyrénius avait le gouvernement de Syrie. 11 y aurait, en effet, une faute de chronologie à rectifier, 1°) si l'on ne pouvait pas traduire: ce dénombrement se lit avant celui qui arriva lorsque Cyrénius avait le gouvernement de la Syrie; ou encore: ce dénombrement se fit avant que Cyrénius, etc.; 2°) si l'on ne pouvait pas admettre que Cyrénius, alors gouverneur de la Cilicie, ait été envoyé en Syrie avec mission extraordinaire, pour présider à un dénombrement de la Syrie et de la Judée Pétau, Grotius, Ussérius) pendant que Sentius Saturninus était gouverneur de la Syrie (Tertullien); 3°) si enfin il n'y avait pas des doutes sur l'authenticité de ce verset (Théod. de Bèze dans ses trois premières éditions, Olshausen, et d'autres commentateurs.

Ce ne sont pas même là toutes les explications que l'on peut donner, et la première seule suffirait; on en trouvera d'autres encore à l'article Quirinus, dans Winer, qui du reste ne les admet ni les unes ni les autres, et conclut simplement pour son compte à un lapsus memoriœ chez saint Luc: il y avait plus de soixante et dix ans que les choses s'étaient passées, et rien n'était plus facile que de confondre deux recensements si rapprochés, et dont la distinction ne pouvait pas avoir un bien grand intérêt pour l'histoire sacrée et pour l'édification des fidèles.

De ces deux dénombrements, le premier fut plus général, et pour tout l'empire; le second ne regardaitque la Judée: c'est à ce dernier que Gamaliel fait allusion, Act 5,37

CYRUS

"En ce temps-là, Cyrus, roi de Perse, qui commandait aussi aux Chaldéens et aux Assyriens, relâchant un peu de la chaîne des Juifs, en renvoya cinquante mille pour rebâtir le temple. Mais ils se bornèrent à en jeter les fondements et à dresser un autel, à cause des courses continuelles des ennemis, de sorte que l’ouvrage fut différé jusqu’au règne de Darius. Ce fut alors qu’arriva ce qui est rapporté dans le livre de Judith (..). Or, sous le règne de Darius, roi des Perses, les soixante-dix années prédites par Jérémie étant accomplies, la liberté fut rendue aux Juifs, pendant que les Romains chassaient Tarquin le Superbe et s’affranchissaient de la domination de leurs rois." - Augustin La cité de Dieu L18,26

CYRUS AJOUTER DANIEL PASSAGES

fils de Cambyse, roi de Perse, et de Mandane, fille d'Astyage, roi des Mèdes. Il existe une demi-douzaine d'histoires et de biographies, toutes différentes de ce prince tameux, par Hérodote, Xénophon, Ctésias, Justin, Yalère Maxime, Diodore de Sicile, etc., sans parler de toutes les fables et traditions orientales auxquelles sa prodigieuse carrière a donné naissance. Nous nous en tiendrons pour le moment aux données de Xénophon Cyrop. 1, 107 sq.. D'après cet historien, Cyrus vécut jusqu'à sa douzième année à la cour de son aïeul ma-ternel, fut mis, à l'âge de seize ans, à la tête d'une armée envoyée contre le roi d'Assyrie qui avait fait une irruption dans les états d'Astyage, et remporta la victoire après une suite de brillants succès. Rappelé par son père, il rentra en Perse et devint général en chef des troupes de Cambyse; il fit la guerre tantôt pour son compte, tantôt pour celui de son oncle Cyaxare II, fils et successeur d'Astyage, qui venait de mourir; il vainquit successivement le roi de Babylone et ses nombreux alliés, puis Crésus, roi de Lydie, ce malheureux qui s'estimait le plus fortuné des mortels, et qui sur le bûcher fatal s'écria par trois fois: Solon! Solon! Solon ! se rappelant que ce sage Athénien lui avait dit un jour qu'on ne pouvait se prononcer sur le bonheur de personne avant que sa carrière fût entièrement terminée. Cyrus ayant appris ce fait rendit à l'illustre captif la vie avec la liberté, et se fit un ami d'un ennemi. Après avoir porté ses armes triomphantes dans presque toute l'Asie Mineure, il repasse l'Eu-phrate, marche contre l'Assyrie et vient assiéger Babylone. Cette ville est imprenable, ses murailles n'ont rien à redouter, ses habitants ont des provisions pour ' plus de vingt années, le siège est inutile; Cyrus alors conçoit le projet gigantesque de détourner le cours du fleuve: les eaux vont se perdre dans les marais et les plaines voisines, et pendant que Nabonned Belsatsar) s'abandonne avec tout l'orgueil de la sécurité aux débauches orientales, Cyrus s'avançant par le lit de l'Euphrate pénètre dans la ville 538 av. C.) et brise à jamais la puissance babylonienne, la monarchie des Cal-déens, la tête d'or qui va être remplacée dans l'empire universel par la poitrine et les bras d'argent, Dan 2,32 38,39 11 fait en même temps préparer un palais pour son oncle Cyaxare, et reçoit de lui en récompense de ses longs et nombreux services la main de sa fdle unique sa cousine germaine) et avec elle le droit de succession à l'empire. Cambyse meurt, Cyaxare meurt, et Cyrus, le puissant bélier à deux cornes, Dan 8,3 20, monte sur leurs deux trônes, et règne à la fois sur la Perse et sur les Etats médo-baby-loniens, 536 av. C. — A peine investi de l'empire, l'un des premiers usages qu'il fait de son autorité, c'est de publier un édit par lequel il permet aux Juifs de retourner dans leur patrie, Esdr. 1,45, 13 6,3 2Chr. 36,22 cf. Dan 1, 21; il dit à Jérusalem: Sois rebâtie! et au temple: Sois refondé!(Isa 44,28

Il entreprit encore diverses guerres en Syrie et du côté de la mer Rouge, et mourut enfin en 530, à l'âge de soixante et dix ans, selon les uns de vieillesse, selon les autres dans un combat contre les Scythes; leur reine Thomiris l'ayant attiré dans une embuscade, lui aurait fait trancher la tête. D'autres disent qu'il fut attaché à une potence, d'autres enfin qu'il mourut d'une blessure reçue à la bataille.

L'histoire sainte nous donne naturellement beaucoup moins de détails sur Cyrus que l'histoire profane, mais ce sont des détails bien autrements grands et solennels. Déjà 240 ans avant la naissance de ce puissant monarque, elle l'appelle par son nom, elle annonce la grande œuvre de restauration dont il sera le ministre; il est dit de lui qu'il accomplira tout le bon plaisir du Seigneur; Dieu dit: Il est mon berger: Dieu l'appelle son oint, (Isa 44,28 45 1, l'assimilant ainsi aux rois d'Israël (1Sam 24,7 11 2Sam 1, 14 etc.) soit pour indiquer qu'il avait lui-même consacré Cyrus à la royauté, soit parce que Cyrus devait être chargé de ramener le peuple de Dieu dans son pays. Et lorsqu'après une longue attente, cet oint du Seigneur, ce Cyrus de la délivrance fut venu au monde, et qu'il eut accompli une partie de sa destinée, il semble avoir reconnu lui-même ce Dieu qui l'avait nommé et surnommé Désigné) lors-qu'il n'existait pas encore: son langage, Esdr. 1,2, ne permet pas de douter qu'il n'ait reconnu le Dieu d'Israël pour le vrai Dieu. Iahweh, le Dieu des cieux, dit-il, m'a donné tous les royaumes de la terre, et lui-même m'a ordonné de lui bâtir une maison à Jérusalem. D'après le livre apocr. du Dragon, 1, 40, il aurait dit comme Darius (1 °)), cf.): Que tous les habitants de la terre craignent le Dieu de Daniel, parce que c'est le Dieu sauveur, qui fait des prodiges et des merveilles sur la terre, et que c'est lui qui a garanti Daniel de la gueule des lions. Suivant le livre de Bel 1, Cyrus aurait toujours eu pour Daniel une estime et une affection toute particulière, cf. Dan 6,28; quoique ces détails ne nous soient connus que par des livres apocryphes, rien ne les contredit, et les déclarations de la parole de Dieu rendent fort probables des rapports de cette nature entre ces deux hommes. Il paraît d'ailleurs, par Josèphe Antiq. 11,1) que Cyrus a eu connaissance des prophéties d'Isaïe, et que le passage qui le concernait a été un des moyens dont Dieu s'est servi pour l'amener à sa connaissance.

Dans le passage (Isa 21,7 9, qui se rapporte à Cyrus, et où il est question d'un attelage mixte d'ânes et de chameaux, quelques-uns ont voulu voir la réunion des troupes de la Médie et de la Perse; d'autres interprètes ont mis en avant l'opinion suivante, que nous ne citons que pour son originalité, sans qu'il puisse être question de lui accorder aucune valeur: c'est que le conquérant dont il est parlé devait être une espèce de métis, issu de deux animaux différents, ainsi que Cyrus en effet naquit de deux sangs différents, du sang des Perses par son père, du sang des Mèdes par sa mère. A l'appui de ce ' sens, l'on cite deux exemples où le nom de mulet est donné à Cyrus: Craignez, dit un oracle à Crésus, lorsqu'un mulet commandera aux Mèdes; et Eusèbe (Pré-par. 9,41) rapporte, d'après un ancien auteur, queNébucadnetsar, quelque temps avant sa mort, rempli de l'esprit prophétique, dit aux Babyloniens: Je vous annonce un malheur qu'aucune de vos divinités ne pourra détourner; il viendra contre vous un mulet persan qui, aidé du secours de vos dieux, vous réduira en servitude. Ce sont des jeux de mots, et le texte cité d'Isaïe ne s'y prête pas même dans le cas actuel.

Admirons cette bonté divine qui, dans l'exil de son peuple, et par cet exil même, s'est rendu captive l'ame du grand Cyrus. Après l'avoir connu guerrier et héros dès nos premières études classiques, nous le trouvons maintenant roi théocratique, et nous le verrons un jour simple fidèle dans le royaume des cieux, avec bien d'autres encore auxquels nous sommes peut-être loin de penser.


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