- ZABAD
- ZABDI
- ZABUD
- ZABULON
- ZACHARIE
- ZACHÉE
- ZAMZUMMIMS
- ZANOAH
- ZARA
- ZÉBADIA
- ZÉBAH
- ZÉBÉDÉE
- ZÉBUL
- ZÉEB
-
ZELE
- ZÉNAS
- ZÉHACH
- ZELE
- ZÉRED
- ZÉRÈS
- ZICRI
- ZILPA
- ZIMRI
- ZIPH
- ZODIAQUE
- ZOROBABEL
- ZUZ1NS
- ZWINGLI HULDRDRY
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ZABAD
Jozabad. Le
premier de ces noms signifie
simplement donné, le second, donné par l'Eternel.
ZABDI
(douaire), v. Zimri.
ZABUD
(donné), ou Zabul,
fils de Nathan le prophète,
occupait à la cour de Salomon le rang de favori ou d'ami, 1 Rois 4, S.,
charge (ou honneur) que Cu-saï avait remplie à la cour de David, I Chr.
27, 33., qu'Elkana remplit plus tard auprès d'Achaz, 2 Chr. 28, 7. Il
devait sans doute cette dignité au souvenir du prophète qui avait
dirigé l'enfance du monarque.
ZABULON
(Zebuloûn, dot,
demeure). I ° Fils de Jacob et
de Léa, Gen. 30,19.33, 23.1 Chr. 2,1., cadet et frère propre d'Is-sacar
avec lequel il est presque toujours nommé, Deu 33, 18. Ez. 48, 26. Il
devint chef de l'une des douze tribus d'Israël, qui déjà, lors du
voyage du désert, était assez nombreuse, Nomb. 1, 30. 26, 26. Le
territoire qui lui échut, était'situé au nord-est de la Palestine, 2
Chr. 30, 10., dans la Galilée méridionale, près des tribus de Nephthali
au nord, Jos. 19,34., et d'Aser à l'ouest, Jos. 19, 27. C'est à cause
de ce voisinage que la tribu de Za-bulon est souvent nommée avec celle
de Nephthali, Jug. 4, 6. 10. o, 18. 6, 38. Ps. 68, 27. Es. 8, 23. Son
territoire touchait à l'est au lac de Génésareth, vers l'ouest au
Carmel, à la Méditerranée, à la Phéni-cie; selon la prophétie de Jacob,
Gen. 49,13., il touchait au port des mers. Ce devait être une tribu
très commerçante, cf. Jos. 19, 11., et sa position la rendait propre à
faire connaître la vérité aux païens, à appeler les nations sur la
montagne de Sion, Deu 33,19. Elle paraît avoir acquis par le commerce
une culture scientifique plus grande que d'autres tribus, Jug. 5, 14.
Pendant la période des juges, elle dut souffrir sur son territoire des
villes cananéennes tout entières, Jug. 1, 30. ; des Phéniciens s'y
fixèrent plus tard, et Salomon alla jusqu'à céder une portion même de
ce territoire à Hiram roi deTyr, 1 Rois 9, 11. Les Zabulonites se
distinguèrent dans les premières campagnes d'Israël en Canaan, Jug. 4
et 5, 14.18. 6,33. Le juge Elon appartenait à cette tribu, Jug. 12,11.
2°
Ville des frontières d'Aser, Jos. 19, 27., mais
qui fut probablement donnée ù la tribu de Zabulon. Elle était voisine
de Ptolémaïs, et Josèphe en parle comme d'une ville forte et très
peuplée.
ZACHARIE
(que l'Eternel
s'est rappelé). On connaît six
personnages de ce nom. 1 ° Le souverain sacrificateur, fils (de
Baraehie:)) de Jéhojadah et de Jéhosébah, 2 Chr. 24,20.22. Il exerçait
ses fonctions sous le règne de Joas, l'élève de son père, et voyant le
peuple retourner à l'idolâtrie, il profita d'une fête solennelle pour
reprocher aux Juifs leur endurcissement et leurs infidélités toujours
renouvelées. Le peuple et l'ingrat Joas, irrités, punirent par la mort
un zèle qui les menaçait, et le pontife fut lapidé dans les saints
parvis, entre le temple etl'autel (840 av. C). C'est à ce meurtre
infâme que Jésus fait allusion, Mat 23, 33. Luc 14, 51. (dansce dernier
passage, il est, par erreur, appelé fils de Barachie, soit que ces mots
soient interpolés, ou que Luc se soit trompé, et ait confondu le père
du prophète, ?. o°, avec celui du pontife).
2°
Prophète ou ministre qui dirigea les heureux
commencements du règne d'Ho-zias, 2 Chr. 26, 3. On ignore s'il était
lévite. Il est appelé intelligent dans les visions de Dieu (ou habile
pour voir Dieu), ce qui peut s'appliquer à ses dons ou à sa piété, en
faire un prophète, ou un docteur. Quelques-uns pensent avec assez de
raison que c'est le même dont la fille épousa Achaz et devint mère
d'Ezécbias, 2 Rois 16, 20.2 Chr. 29, 4.
3° Zacharie, fils de Jéroboam II, succéda
à son
père dans la trente-huitième année d'Hozias (772 av. C.), et devint
ainsi le quatorzième roi d'Israël ; mais il marcha sur les traces
impies de ses prédécesseurs, et périt au bout de six mois, assassiné
par Sallum qui convoitait son trône. Sa dynastie périt avec lui,
n'ayant compté que cinq rois, selon la prophétie prononcée contre Jéhu,
2 Rois 15, 12. Un suppose qu'après la mort de Jéroboam et avant
l'avènement de Zacharie, il y eut un interrègne plus ou moins long,
causé par les troubles du pays ; en tout cas, l'accord des chronologies
rend nécessaire une supposition de ce genre.
4°'Fils
de Jérébecja, choisi par Esaïe comme témoin
de son mariage et du nom symbolique de Lemahersalal-Hasbas donné
d'avance à l'enfant qui devait naître de cette union, 2 Chr. 29,13. Es.
8, 2. C'était sans doute un homme distingué par son rang, appartenante
l'une des familles les plus considérables de Jérusalem ; on a cru que
c'était le même que le conseiller d'Ha-zaria (v. ci-dessus 2°), mais il
faudrait, vu la distance des temps, supposer que ce prophète avait
atteint un âge fort a-vancé.
5° Le onzième des petits prophètes,
Zacharie,
était fds de Barachie, et petit— iils de Hiddo, Zacli. 1,1.7. ; il est
appelé fds de Hiddo, Esd. 5, 1. 6, M., selon l'habitude des généalogies
d'omettre les générations peu importantes, ce qui prouverait que le
grand-père de Zacharie était plus célèbre que son père, supposition
confirmée par Néh. 12, 4.12. 16.; dans ce dernier passage, Zacharie est
marqué comme successeur de son aïeul dans les fonctions sacerdotales,
mais l'époque précise n'en est pas indiquée ; on voit seulement que ce
fut sous le successeur de Jéhosuah, sous le souverain sacrificateur
Jojakim, qu'il entra en fonctions. Dès lors on ne retrouve plus le.
titre de prophète rattaché à son nom, ce qui ferait croire qu'après
avoir prophétisé pendant sa jeunesse, il se serait spécialement
consacré, dans son âge mûr, aux fonctions de son ministère sacerdotal.
Son livre, tout empreint de l'abondance et du feu de la jeunesse
(Ewald), • confirmerait assez cette idée, et comme il fut écrit dans la
seconde année de Darius Hystaspe, dix-huit ans après le retour de
l'exil, on doit croire que Zacharie était fort jeune quand il quitta
Babylone. Peut-être même n'est-ce qu'à cette époque qu'il revint en
Ju-dée, ou du moins à Jérusalem. Ses prophéties font toute son
histoire. Elles ont, pour le style, beaucoup de rapports avec celles
d'Ezéchiel et d'Aggée, et ne sont, pour ainsi dire, qu'un commentaire
de ces dernières, un développement d'Aggée. Les circonstances dans
lesquelles vécurent Aggée et Zacharie et dans lesquelles ils
prophétisèrent, sont les mêmes ; deux mois seulement les séparent. Le
livre de Zacharie se divise en trois parties bien distinctes. La
première, chapitres 1-6, se compose d'une série de visions, introduites
par les six premiers versets du livre, qui sont pour ainsi dire
l'inauguration, la consécration du prophète. Toutes ces visions, le
prophète les a eues dans une seule nuit ; elles sont en rapport intime
quant à leur contenu, les premières étant plus générales, les dernières
étant plus précises et plus détaillées ; elles annoncent la
restauration de Jérusalem et la nouvelle théocratie, et ont pour but
immédiat d'encourager le peuple à reprendre les travaux de la
construction du temple. —La seconde partie (7 et 8) nous montre le
prophète dans son activité pratique ; elle renferme des exhortations,
des promesses, et fut prononcée deux ans après les visions qui
précèdent. — La troisième partie comprend la fin du livre (9-14). On
n'y retrouve plus cette préoccupation des besoins présents et temporels
qu'on remarque dans les deux premières. Le prophète s'occupe des
destinées futures du peuple juif et des espérances messianiques (qui
sont d'ailleurs le thème du livre entier) : c'est un chant prophétique
; et après avoir éveillé dans le peuple la haine du mal et l'esprit de
la repentance, il lui montre le Sauveur, tantôt sous l'image d'un roi,
tantôt sous celle d'un prophète, tantôt comme l'idéal de l'homme de
douleur, mis à mort pour les péchés de tous, et le livre se termine par
l'annonce du dernier jugement et de la victoire complète du royaume de
Dieu.
La troisième partie de ces oracles a,
depuis
deux siècles, éprouvé des attaques de divers genres ; on l'a d'abord
attribuée à Jérémie, surtout à cause de la citation de Mat 27, 9. cf.
Zacli. Il, 12. 13. (v. l'art. Jérémie) ; puis on en a complètement nié
l'authenticité ; d'autres l'ont partagée en deux parties dont on a
attribué l'une (9-11) au Zacharie contemporain d'Achas, dont il est
parlé Es. 8, 2., l'autre à un prophète postérieur à Josias, mais
antérieur à l'exil : Rosenmuller enfin rapporte toute cette dernière
partie au temps d'Hozias. La multitude de ces hypothèses si différentes
est déjà une forte présomption contre leur valeur ; les doutes d'abord
avancés, puis rétractés, par Eichhorn, et de nos jours par De Wette,
sont également de nature à invalider l'autorité d'une critique toujours
démolissante. Les attaques ayant eu si peu de succès, il n'est pas
nécessaire de faire autre chose ici que de les constater, et en
renvoyant à l'Einleitung de Hievernick, et au travail spécial de Burger
(Strasbourg, 1841). nous nous bornerons à citer quelques mots de ce
dernier (p. 126), sur les rapports frappants qui se trouvent entre la
dernière partie du livre et celles qui précèdent. « Ces ressemblances,
dit-il, sont l'inégalité constante du style, flottant entre la prose et
la poésie ; la similitude du contenu, qui dépeint dans les deux
fragments des guerres imaginaires, avec parité des figures, qui souvent
vont jusqu'au grotesque ; les images emprun-tées à la vie pastorale, et
qui se trouvent dans les deux fragments ; quelques autres
particularités, par exemple, les idoles et les devins, les idoles et
les faux prophètes, ch. 13, etc. »
6”Zacharie, sacrificateur de la classe
d'Abia,
mari d'Elisabeth et père de Jean-Baptiste, Lue 3, 2. 1, 5. cf. 1 Chr.
24,10., n'est connu que par la vision qu'il eut dans le temple, ses
doutes en entendant les paroles de l'ange Gabriel, son châtiment, sa
soumission, et le sublime cantique d'actions de grâces qu'il prononça,
et probablement qu'il écrivit, après la naissance de son miraculeux
enfant. Son histoire est simple pour celui qui l'accepte avec foi ;
elle se complique inutilement pour celui qui veut l'expliquer d'une
manière naturelle. Une tradition porte qu'il fut tué près du temple par
les ordres d'Hérode, et c'est à ce fait que quelques Pères de l'Eglise
pensent que Jésus fait allusion, Mat 23, 35.
ZACHÉE
chef des péagers
de Jérico, désirant vivement
de voir Jésus, et ne pouvant y réussir à cause de la foule, parce qu'il
était petit, monta sur un sycomore, et fut distingué par Jésus, qui
savait et appréciait ce qui se passait au dedans de lui. Jésus entra
dans sa maison malgré les murmures du peuple, lui annonça le salut, et
produisit sur lui une impres-sion si profonde, que, repentant de ses
actions, le riche publicain s'engagea non seulement selon les
prescriptions de la loi, Ex. 22, 1., à rendre le quadruple de ce qu'il
avait dérobé en abusant de sa position, mais encore à donner la moitié
de ses biens aux pauvres, Luc 19,2. etc. Zachée était Juif, comme le
prouvent son nom (le même que Ziccaï, Esd. 2, 9. Néh. 7,14., signifiant
juste ; on croit aussi que le Zabbaï de Esd. 10, 28., et Néh. 3,20., où
nos versions portent à tort Zaccaï, n'est qu'une faute de copiste pour
Ziccaï ; ce nom aurait été fort répandu), sa connaissance de la loi
dans son offre de restitution, et le témoignage que lui rend Jésus
d'être aussi un enfant d'Abraham. Les Juifs n'étaient pas exclus des
fonctions de péagers, cf., mais ils y perdaient leur réputation, et
passaient pour des traîtres aux yeux de leurs compatriotes, qui
haïssaient naturellement les vexations d'une douane étrangère, et ne
pouvaient que haïr davantage ceux des leurs qui consentaient à se faire
les instruments de cette odieuse administration. Les paroles de Zachée,
quoique au présent, indiquent non pas des habitudes d'intégrité qu'il
aurait eues jusqu'alors dans sa profession, mais sa ferme résolution de
renoncer pour l'avenir au péché, et de le réparer pour le passé. La
réponse de Jésus le réhabilite, et humilie ses ennemis, en lui laissant
le titre d'enfant d'Abraham ; elle encourage la famille du publicain à
le suivre dans le chemin nouveau de la vérité, en annonçant que le
salut est venu dans sa maison ; elle renferme enfin une allusion à la
vie passée du péager, en disant que le Fils de l'homme est venu sauver
ce qui était perdu. (Serm. de Bouvier.) —La tradition ajoute que Zachée
devint plus tard évêque de Césarée en Palestine ; mais cette manière de
relever la gloire de tous les hommes dont il est parlé dans le Nouveau
Testa-
ment,
rappelle trop la canonisation accidentelle du
mauvais riche, dont on avait fait saint Dives d'après un exemplaire de
la Yulgate.
ZAMZUMMIMS
géants de la race
des Hanakins, cf. Ils
habitaient à l'est de la Palestine, entre l'Arnon et le Jabbok, mais
ils furent détruits par les Hammo-nites, Deu 2, 20.
ZANOAH
v. Sanoah.
ZARA
Gen. 38, 30.,
frère de Pharez, (ils de Juda
par Tamar, est nommé dans la généalogie de Joseph, Mat 1, 3.
ZÉBADIA
(don de l'Eternel),
2 Chr. 19,11., fils d'un
certain Ismaël de la tribu de Juda, fut établi par Josaphat prince ou
chef de la maison de jugement, tribunal supérieur créé par ce monarque.
Cette charge, qui n'avait au-dessus d'elle que la souveraine
sacriflcature, embrassait toutes les affaires civiles et
contentieu-ses, et décidait des conflits où les intérêts du roi et ceux
du gouvernement étaient en présence, lorsque la jurisprudence fixée par
Moïse ne suffisait pas. On a cru que Es. 10, 1-4. renfermait une
allusion aux-membres de ce tribunal.
ZÉBAH
(victime) et
Tsalmuna (ombre), Jug. 8, 5. cf.
Ps. 83,11. Chefs madianites qui, après avoir été battus par Gédéon, se
retirèrent sur l'autre rive du Jourdain, acceptèrent de nouveau le
combat avec leurs 15,000 hommes, mais furent définitivement vaincus, et
emmenés captifs. Loin de chercher à adoucir celui qui tient leur vie
entre ses mains, ils le provoquent, se vantent d'avoir fait périr ses
frères, et méprisant Jéther, le fils de leur vainqueur, qui hésite aies
tuer, ils engagent Gédéon lui-même à se jeter sur eux. Ils meurent
ainsi des mains d'un des juges d'Israël, égalant dans leur mort tout ce
qu'on sait de l'intrépidité des sauvages attachés au poteau fatal; ils
meurent comme meurent les Mohieans et les Peaux Rouges, insoucieux, et
ignorant la mort, comme ils ont ignoré la vie.
ZÉBÉDÉE
époux de Salomé,
père de Jean et de Jacques
le Majeur, exerçait l'état de pêcheur sur les rives du lac de
Génésareth (à Capernaiim?), et fut présent à la vocation de ses deux
lils, Mat i, 21. Marc I, 19. Luc 3, 9. : il n'opposa
aucune objection à leur obéissance, et
continua
seul et sans murmurer de raccommoder ses filets dans sa nacelle. On
suppose qu'il était disciple de Jean-Baptiste, et ainsi déjà disposé à
reconnaître l'autorité de Jésus. Les ouvriers qu'il avait sous ses
ordres, Marc 1, 20., son épouse contribuant aux besoins de Jésus, Jean
son fils chargé par le Sauveur mourant de prendre soin de Marie, enfin
les relations personnelles de Jean et de Caï-phe, Jean 18,16., prouvent
que la famille de Zébédée n'était pas une famille ordinaire de
pêcheurs, mais qu'elle jouissait d'une certaine aisance et de quelque
considération.— Son nom n'est guère rappelé qu'avec ceux de ses fils,
Mat 10, 2. 20, 20. 26, 37. etc.
ZÉBUL
(demeure), Jug. 9,
28., officier d'Abimélec,
rendit à son maître un service signalé, lors de la rébellion et des
menées de Gahal. Confident de ce dernier, et n'osant lui résister
ouvertement, il feignit d'entrer dans ses vues, mais fit avertir
Abimélec en secret, lui conseil-lant d'attaquer Sichem au lever du
soleil. Avant de lever le masque, il amuse Gahal, le persuade que ce
qu'il prend pour des hommes n'est que l'ombre des montagnes, laisse à
Abimélec le temps d'approcher, puis le temps venu, il rappelle à Gahal
ses bravades de la veille, et lui coupe le chemin de Sichem. On
admirerait cette fidélité à un méchant, si ce n'était pas une
complicité.
ZÉEB
t\ Horeb.
ZELE
ZÉNAS
disciple qui
paraît avoir rempli en Crète les
fonctions d'évangéliste, Tit. 3, 13., et qui probablement porta à Tite
la lettre dans laquelle saint Paul le recommandait. Il est appelé
docteur de la loi, ce qui peut tout aussi bien désigner un
jurisconsulte romain, qu'un sage in-struit dans les saintes lettres.
Son nom indique une origine grecque. On l'a compté parmi les
soixante-dix disciples, et on lui a donné l'évêché de Diospolis.
ZÉHACH
général ou roi
Cushite, qui marcha contre
Asa, roi de Juda (953-91 ? av. C), à la tête d'une immense armée, en
partie composée de Libyens, mais qui fut battu à Marèsa dans la tribu
de Si-méon, et poursuivi jusqu'à Guérar, 2 Chr.
14,9.16, 8. Le chiffre d'un million
appliqué à
son armée, est ou une erreur de manuscrit, ou une manière de parler
pour désigner un nombre très considérable; aucune vallée en Juda n'eût
été assez vaste pour que deux armées de cette taille eussent pu s'y
développer. On est d'accord, depuis Des Vignoles, à penser que Zérach
est l'Osorchon (ou Osoroth, ou Osorthos) des légendes égyptiennes, le
successeur de Sisac ou Sesonchis, le second roi de la 22e dynastie,
dite bubaste, mais pendant longtemps l'épithète de Cushite, ou
éthiopien, a embarrassé les interprètes ; on a cherché en Arabie, en
Madian, en Ethiopie, un roi de ce nom, et maintenant qu'on sait qui est
Zérach, on a encore à se demander comment il a pu être appelé Cushite,
ou Ethiopien ; les uns pensent que cette désignation se rapporte à
l'origine de sa dynastie, d'autres pensent qu'elle s'expliquerait si
nous avions plus de lumières sur les rapports géographiques et
politiques de l'ancienne Egypte avec l'Ethiopie. — C'est par erreur que
quelques versions lisent Zéraph au lieu de Zérach (de même M. Coquerel).
ZELE
Le
zèle de Dieu : Esaïe 9,7 Son gouvernement sera grand, et de sa paix il
n'y aura pas de fin, elle reposera sur le trône de David et sur son
royaume, pour l'établir et le soutenir par le jugement et la justice,
dès maintenant et pour toujours. La ferveur du Seigneur des armées
accomplira cela.
Le zèlede
Jésus : Jean 2,16-17 Et ayant fait un fouet avec des cordes, il chassa
tous du temple, les brebis et les boeufs; et il renversa les tables des
changeurs et répandit leur argent; et il dit à ceux qui vendaient des
colombes: "Enlevez cela d'ici; ne faites pas de la maison de mon Père
une maison de commerce." Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit:
"La ferveur de ta maison me dévore."
Le zèle des croyants pré-chrétiens :
Phinées : Nombres 25,11 Phinées, fils d'Eléazar, fils d'Aaron le
prêtre, a apaisé ma colère du milieu des enfants d'Israël, lorsque
j'étais excessivement jaloux parmi eux, et je n'ai pas consumé les
enfants d'Israël dans ma jalousie.
Elie : 1 Rois 19,10-11 Et Elie dit: "Je suis plein de zèle pour le
Seigneur des armées, parce que les enfants d'Israël t'ont abandonné,
ils ont renversé tes autels et ont tué tes prophètes par l'épée; et je
suis resté seul, et ils cherchent à prendre ma vie."
Jérémie : Jérémie 20,9 Alors je me dis: "Je ne mentionnerai
certainement plus le nom du Seigneur et je ne parlerai plus du tout en
son nom." Mais cela a été un feu brûlant dans mes os, et je suis
complètement affaibli de tous côtés, et je ne peux pas supporter.
David : Psaume 119,139 Ta ferveur m'a complètement consumé, parce que mes ennemis ont oublié tes paroles.
Jonadab : 2 Rois 10,15-16 Puis il partit de là et rencontra Jonadab,
fils de Rékab, qui venait à sa rencontre; et il le salua, et Jéhu lui
dit: "Ton coeur est-il droit avec le mien, comme mon coeur est avec le
tien?" Et Jonadab dit: "Il l'est." Et Jéhu dit: "Si c'est le cas,
donne-moi ta main." Et il lui donna sa main, et il le prit à bord de
son char. Et il lui dit: "Viens avec moi, et vois ma ferveur pour le
Seigneur." Et il le fit monter dans son char.
Le zèle des premiers chrétiens :
ZÉRED
torrent situé à
l'est de la mer Morte, au sud
de l'Arnon, dans le pays des Moabites, Nomb. 21,12. Deu2,13., c'est
probablement le Kérek ou le Wadi Karrak actuel.
ZÉRÈS
femme d'Haman, Est.
5,10., oubliant que
l'orgueil marche devant l'écrasement, donna à son époux des conseils de
vengeance arbitraire, imagina le gibet qui devait mettre fin aux
insolences de Mardochée, mais pressentit ensuite aux premiers mots le
discrédit d'Haman, et comprit que tout était perdu. Comme, en Orient
surtout, il n'y a jamais de demi-disgrâces, la faveur dont commençaient
à jouir Ester et Mardochée fut un trait de lumière pour elle. Deux
Juifs se relevaient: c'est que la nation était par-donnée, c'est qu'une
politique nouvelle succédait à celle d'Haman ; la ruine d'Haman était
certaine, Est. 6,13. Les paroles de Zérès et des mages n'emportent pas
qu'ils eussent confiance en la protection spéciale de Dieu pour les
enfants d'Abraham, comme l'ont cru quelques auteurs : elles signifient
simplement que la situation changeait du tout au tout.
ZICRI
(mon souvenir), 2
Chr. 28,7., puissant chef
d'Ephraïm, qui profita de la victoire de son maître Pékach, roi
d'Israël, sur le royaume de Juda, pour entrer dans Jérusalem, et mettre
à mort un des fils du roi, l'intendant des biens royaux, et le favori
ou premier ministre d'Achaz ; on ignore si ces morts furent des
assassinats, ou des accidents de la guerre. — Quelques-uns le font fils
de Tabéal, cf.
ZILPA
(bouche
dédaigneuse), servante de Laban, fut
donnée à Léa lors de son mariage avec Jacob. Sur l'ordre de sa
maîtresse elle devint concubine de son maître, et lui donna deux fils,
Gad et Aser, Gen. 29, 24. 30, 9. 33, 26. 37, 2. 46, 18. Elle est du
reste inconnue, ce qui vaet mieux pour elle que la triste célébrité de
sa compagne Bilha.
ZIMRI
(mon champ, ma vigne). 1° Si-méonite, fils de
Salu, Nomb. 23,14., afficha avec hardiesse son impudicité, et conduisit
Cosbi dans sa tente, lorsque déjà les principaux coupables payaient de
leur vie leur obéissance aux infâmes conseils de Balaam. Son impudence
ne le préserva pas du châtiment; il périt à l'instant même, tué par
Phinées.
2”Zimri, 1 Chr. 2, 6., ou Zabdi (doté),
Jos.
7,1., fils de Zara, petit-fils de Juda, n'est pas compris dans l'éloge
qui est fait de ses quatre frères, dont la sagesse est comparée à celle
de Salomon, 1 Rois 4, 31., soit qu'en effet il ne les ait pas égalés,
soit plutôt qu'il fût leur père, et fils unique de Zara, ce que la
méthode des généalogies permet de supposer, et ce qui s'accorderait
mieux avec la chronologie.
3*
Zimri ou Simri, cinquième roi d'Israël, 1 Rois
16, 9., n'était d'abord que général, ou officrer dans l'armée de son
prédécesseur Ela; il ourdit une conspiration contre son jeune maître,
le surprit à Tirtsa, le tua, et jouit pendant sept jours du fruit de
ses crimes (928 av. C). Il n'eut que le temps d'exterminer la famille
de Bahasa, selon la prophétie de Jéhu, et bientôt assiégé dans Tirtsa
par l'armée, qui refusait de le reconnaître, il mit le feu à son
palais, et périt au milieu des flammes, après un songe d'une semaine .
ZIPH
(Bouche). G Fils de
Jéhallélel, de la tribu de
Juda, de la famille de Caleb.
2°
Ville de Juda, peut-être fondée par Ziph, et
entourée d'un désert dans lequel David demeura caché quelque temps, 1
Sam, 23,14.15. cf. 26, 1.
3°
Autre ville du même nom, Jos. 13, 58., située
probablement aux environs de Mahon et du Carmel de Juda.
ZODIAQUE
les douze signes
du). C'est ainsi qu'il faut
traduire l'hébreu Mazza-loth contenu en 2 Rois, 23,5, et que nos
versions ont rendu par astres. Le mot hébreu signifie à proprement
parler ‘proprement les demeures’, et rappelle l'expression cycle des
palais par laquelle les Arabes désignent les douze signes du zodiaque,
comme les splendides habitations qui sont successivement choisies par
le dieu du jour. Le mot Mazzaroth, traduit par signes du zodiaque en
Job 38, 32. (dans la Vulgate, Lucifer), est le même mot, avec la seule
différence du changement assez ordinaire des lettres r et l.
ZOROBABEL
étrangère
Babylone), ou Sesbatsar (joie dans
la tribulation), Esd. 1, 8.11. o, 14., fils de Salathiel, ou son
petit-fils, 1 Chr. 3, 17., appartenait à la famille royale de David, 1
Chr. 3, et était prince de Juda. Il fut le chef de la colonie juive qui
retourna la première de Babylone à Jérusalem, sous Cyrus (536 av. C),
Agg. 1,1. Esd. 1, 8., et il remplit en Judée les fonctions de
gouverneur sous le titre perse de Pécha (pacha), du moins sous Darius
Hystape, Agg. 1,1.14. 2, . 241. Esd. 6, 7. Après avoir rétabli l'autel
des holocaustes, il fit célébrer solennellement la fête des
tabernacles, qui se faisait en plein air ; puis il commença la
reconstruction de Jérusalem en posant la première pierre du temple
devant une foule immense, où les cris de joie de la jeunesse étaient
presque couverts par les lamentations des vieillards, qui se
rappelaient avec douleur la gloire incomparable du temple de Salomon.
Les Samaritains ayant essayé, mais sans succès, de faire reconnaître
leur nationalité juive, en demandant de prendre part aux travaux du
temple, se tournèrent dès lors contre Zorobabet, dont ils tentèrent à
diverses reprises, parla violence ou la perfidie, d'entraver les
travaux, et de faire avorter l'œuvre. Des obstacles sans nombre
amenèrent de l'incertitude ; les travaux souvent interrompus pendant
les dernières années de Cyrus, et sous le règne de Cambyse, furent
entièrement suspendus sous le faux Smerdis (Àrtaxercès), par suite des
menées de Réhum. Zorobabel, pendant ce temps, disparaît de l'histoire,
découragé, ou vaincu par les circonstances. Mais dans la seconde année
de Darius fils d'Hystape, il reparaît, soutenu par la voix puissante
d'Aggée et de Zacharie; les machinations des Samaritains tournent à
leur confusion, les travaux continuent, et au bout de quatre ans, le
temple, reconstruit, est publiquement rendu au culte par une dédicace
dont l'humble pompe contraste avec la splendide inauguration du premier
temple. Douze jeunes boucs offerts en expiation des péchés, selon le
nombre des tribus d'Israël, montrent, ou que les Juifs de retour
entendaient représenter la nation dans son intégrité, ou qu'en effet un
certain nombre de Juifs des dix tribus avaient profité, avec les deux
autres, du bénéfice du retour. Dès lors le culte continua d'être
célébré régulièrement, et la pâque réunit à Jérusalem tous les fidèles
qui avaient conservé le souvenir et la sainteté des beaux jours de leur
patrie. On ignore quand et comment Zorobabel mourut; il laissa sept
fils et une fille, 1 Chr. 3, 19.
Sa généalogie offre quelques difficultés :
il
est appelé fils de Salathiel, Esd. 3, 2. Mat 1,12. Luc 3, 27., fils de
Pédaja et petit-fils de Salathiel, 1 Chr. 3, 19. Les noms de ses
enfants sont indiqués dans ce dernier passage, mais on n'y trouve ni
celui d'Abiud, Mat 1, 13., ni celui de Rhésa, Luc 3, 27., qui sont
comptés pour ses fils, si toutefois le Zorobabel de la généalogie de
Joseph est le même que celui de la généalogie de Marie, et si l'un et
l'autre sont identiques avec le restaurateur de Jérusalem et avec celui
de 1 Chr. 3,19., ce qui a été contesté ; v. Salathiel. On ne peut, dans
tous les cas, rien conclure au sujet de ces généalogies; d'un côté il
est évident que les Chroniques ne nomment pas individuellement chacun
des petits-fils de Zorobabel, dont la famille était très nombreuse, de
l'autre que Matthieu, en ne nommant que dix descendants de Zorobabel
jusqu'à et y compris Joseph, n'a pu énumérer tous les membres de cette
lignée qui remplit l'espace de cinq cent trente ans. Les hypothèses
n'ont pas manqué, depuis Jérôme, jusqu'à Jansénius, Kuinoel et Paulus,
mais elles n'ont pas fait avancer la question.
Le caractère de Zorobabel est peu dessiné
: il
brille plus par sa position et sa mission, que par les faits; il serait
imprudent cependant d'en rien conclure contre ses talents ou son
activité; les meilleurs administrateurs ne sont pas toujours ceux dont
on parle le plus. Son nom apparaît dans une des visions de Zacha-rie,
4,6. sq., où les promesses les plus encourageantes lui sont faites sous
la forme la plus poétique! «Qui es-tu, grande montagne, devant
Zorobabel ? Une plaine!”Tous les obstacles seront aplanis sur son
chemin ; sa force sera « non pas une armée, mais l'esprit de l'Eternel.
»
ZUZ1NS
Peuplade inconnue
de Canaan, au temps
d'Abraham, (Gen 14,5) d'après Calmet, qui en a fait des géants, et le
contexte autorise cette supposition, ce seraient les mêmes que les
Zamzummims, (Deu 2,20). Leur territoire, au dire de Schrœder, devait
s'étendre jusqu'à l'Arnon, entre celui des Réphaïms au nord, et celui
des Emims au sud.
ZWINGLI HULDRDRY
Né en Suisse,
il fut ordonné prêtre en 1506. Bien que réformateur, il était en
désaccord avec Luther. En 1525, un groupe d’adeptes se détacha de son
mouvement parce qu’ils refusaient l’autorité de l’Etat sur
l’Eglise : les Anabaptistes, qui considéraient comme non
scripturaire le baptême des nouveau-nés et s’opposaient à l’emploi des
armes. Des milliers d’entre eux payèrent de leur vie leur attachement à
la Parole.
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