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TTABBATVille de Palestine, qui fut le terme de la fuite des Madianites, Jug 7,22 Elle n'est connue que par cette mention. TABEAL(Isa 7,6, père de l'homme à qui les rois alliés de Syrie et d'Israël se proposaient de donner la couronne de Juda, après avoir détrôné Achaz. On suppose, à cause du verset S, et à cause des prétentions bien connues d'Ephraïm, que Tabéal était Ephraïmite, et quelques auteurs pensent que son fils était l'ambitieux Zicri. TABEEL. v. BislamTABERNACLE Cf. tente)Fête des Tabernacles. C'était l'une des trois grandes fêtes des Hébreux, l'une de celles que les Israélites devaient célébrer par leur présence personnelle à Jérusalem, Deu 16,15 31, 10 cf. Zac 14,16 Jean 7,2 C'était aussi la plus réjouissante de ces fêtes annuelles. Comme elle était instituée en mémoire du voyage dans le désert, les Israélites quittaient leurs maisons, et s'établissaient pendant sept jours, le huitième était un sabbat, sous des tentes de feuillage et de peaux, qu'ils dressaient soit hors de la ville, soit dans les rues, dans les cours, ou même sur les toits, Lev 23,42Neh 8,1?. C'était aussi la fête de la récolte, parce qu'elle venait après que les Israélites avaient heureusement recueilli les fruits de leurs jardins, de leurs vignes, et de leurs champs; on la célébrait en conséquence par des actions de grâces publiques, et des réjouis-sances auxquelles étaient invités les pauvres, les étrangers, les serviteurs et les orphelins, Deu 16,11 Ex.23,16Nom 29,12 Outre les sacrifices ordinaires qui sont indiqués dans les passages ci-dessus, on devait prendre des fruits des plus beaux arbres, des branches de citroniers, de palmiers ou de saules D'où son nom de fête des palmes) des rameaux d'arbres branchus, et les porter en signe de réjouissance, Lèv.23,40Les Juifs du temps de notre Seigneur chantaient aussi dans ces jours-là, des cantiques entremêlés A'Hosannas Sauve, je te prie!. La tradition ajoute que, depuis l'exil, les Juifs allaient, pendant les jours de cette fête, puiser de l'eau à la fontaine de Siloé, et qu'ils venaient en faire aspersion dans le temple, en chantant les paroles de (Isa 12: Vous puiserez de l'eau avec joie des sources de cette délivrance; peut-être le passage Jean 7,37, renferme-t-il une allusion à cette coutume. — La fête commençait au milieu du septième mois Tisri) le quinzième jour après la nouvelle lune de septembre; les travaux de la campagne étaient finis, et la fraîcheur de la saison n'était pas encore assez sensible pour rendre incommode ou désagréable le séjour des pavillons de feuillage. TABITHA. v. DorcasTABLES de propositionv. Pain TABOR, ouThaborAujourd'hui Djebel-Tor, belle et grande montagne calcaire, entièrement isolée, qui s'élève comme un cône tronqué, à environ 1,000 mètres au-dessus du niveau de la mer, et à 366 mètres au-dessus du niveau de la plaine de Jizréel, au nord-est de laquelle elle est située. Ses flancs uniformes et rapides sont, grâces à d'abondantes rosées, fertiles jusqu'au sommet, et sont aujourd'hui couverts en partie de bois de chênes et de pistachiers, en partie de bons pâturages, semés de mille fleurs. Le sommet, souvent garni de nuages au matin, est plat et a une demi-lieue de circonférence; on y trouve les ruines d'une muraille qui en faisait le tour, d'une forteresse, et de deux églises, constructions qui datent probablement du temps des croisades. La vue s'étend au loin sur les montagnes de la Samarie; on voit le Carmel, les monts de Guilboah, Basan, l'Hermon, et les montagnes de la Galilée, la Méditerranée, le Kison, la plaine de Jizréel, et selon quelques auteurs, le lac de Tibériade. Au pied du Tabor, entre les collines qui l'entourent, sont plusieurs vallons boisés où se tiennent des panthères et des sangliers: non loin de là, vers le sud, s'élève le petit Hermon. Le Tabor formait la limite des tribus d'issacar et de Zabulon, Jos 19,22 cf. Jug 4,6 1244 Il s'élevait au centre de la Galilée, entre la plaine de Jizréel et Scythopolis, à 5 stades du Jourdain, à deux journées de Jérusalem, à 11 kilom. sud-est de Nazareth. Les voyageurs s'accordent dans les éloges qu'ils font de son aspect enchanteur, de la magnificence du spectacle que l'on découvre de son sommet. Il en est parlé plusieurs fois dans l'Ancien Testament, Jer 46,18 Os. 5,1 Psa 89,12 La tradition ajoute que c'est la montagne sainte, 2 Pierre 1, 18, sur laquelle a eu lieu la transfiguration, Mat 17, Mar 9 Les catholiques et les Grecs y célèbrent encore aujourd'hui une espèce d'anniversaire de ce merveilleux événement; mais cette tradition ne repose sur aucun fondement sérieux. — La ville de Tabor, ou Kisloth-Tabor, (1Chr 6,77 Jos 19,1222, appartenait à Zabulon, et fut donnée aux Mérarites; on ne la connaît pas autrement. TABRIMON1Roi 15,18 ?. Hezjon TACHPENESReine d'Egypte, femme de Pharaon, contemporaine de David, n'est connue que pour avoir élevé un fils de sa sœur, femme de Hadad l'Iduméen. – 1Rois 11,19 TADMOR, ou Thadmor(Palmier) En grec Palmyre, ville du désert syrien, que Salomon fit bâtir Ou agrandir) et fortifier, comme un boulevard contre les invasions des Syriens et des Arabes, 2Chr 8,41Roi 9,18 Elle était située dans une oasis, qui devint dès lors non seule-ment un lieu de repos, mais un lieu de protection pour les marchands qui se rendaient d'Orient à Damas par la grande route des caravanes. Ses ruines, à 268 kms nord-est de Damas, sont au nombre des plus vastes et des plus magnifiques que l'on connaisse; elles ont été éloquem-raent décrites par Yolney. TAJIANAKVille cananéenne située en-deçà du Jourdain, non loin de Mé-guiddo; elle fut donnée à la tribu de Ma-nassé, qui à son tour dut la céder aux Lévites, Jos 12,2147,1121, 23 Jug 5, 19 Les Cananéens continuèrent de l'habiter pendant la période des juges (1, 27); mais elle apparaît sous Salomon comme entièrement conquise, 1Roi 4,12 TAHANATH-SILOJos 16,6, ville des frontières d'Ephraïm, située, d'après Eusèbe, à 10 milles est de Siehem, vers le Jourdain. TAISSONC'est le mot par lequel Martin a rendu dans nos versions l'hébreu thachash, Exo 25, 5 26,14 3o, 23 36,19 39,34 Ostervald traduit, avec les Septante, par peaux de couleur hyacinthe; Sacy, par violet; Luther a peaux de blaireau; les versions varient beaucoup, et l'on a peu de chances de trouver la signification exacte de ce mot. Le contexte n'est pas d'un grand secours; il s'agit de la quatrième couverture du tabernacle, de celle qui recouvrait et cachait les autres: si l'on s'attache à l'idée qu'elle devait servir à protéger les autres contre les intempéries de l'air, on penche vers l'opinion qui fait de cette couverture quelque chose de grossier, mais de solide: si l'on s'attache au contraire à l'idée que c'était une couverture extérieure, et par conséquent, la seule visible, du tabernacle, on penche vers l'opinion qui en fait un ornement, un objet de luxe. D'après Nom 4,6 8 4 0, où l'on voit les vases sacrés enveloppés pour le voyage dans des peaux de thachash, il semble de nouveau que ce ne devaient être que des couvertures solides; puis, Eze 16,10 Ou Martin a adopté la traduction hyacinthe) on voit qu'on en faisait des chaussures précieuses. — La plupart des anciens interprètes voient dans thachash une couleur, les Septante l'hyacinthe, le syriaque et le caldéen une nuance entre le pourpre et l'écarlate, l'arabe le noir ou le bleu foncé, couleur du dauphin; Niebuhr raconte qu'un juif d'Arabie lui a dit que le thachash n'était autre chose qu'une peau de mouton teinte en rouge. D'autres interprètes entendent ce mot d'un animal, et l'emploi du pluriel le rendrait vraisemblable, mais ils ne sont pas d'accord sur la nature de cet animal. La traduction du rabbin Salomon, adoptée par Luther, et appuyée par une ressemblance de nom Allemand, Dachs) doit être abandonnée: quelques-uns pensent à une espèce de syrène. le trichechus manatus de Linnée, d'autres à une espèce de chien marin, le phoca vitulina, très abondant dans la mer Rouge, et dont la peau, qui passait pour écarter la foudre, servait souvent à faire des tentes; mais cette peau est trop rude pour qu'on puisse en offrir des souliers de luxe à une femme; d'autres pensent à une espèce de rat Iltis, v. Bochart); d'autres enfin, sur les traces de Riippel, à un animal nommé dugong, qu'il a trouvé en Afrique, et auquel, dans la persuasion où était ce savant que c'est là le vrai thachash, il a donné le nom de halicorus ta-bernaculi: mais il faut attendre de nouveaux renseignements avant de se prononcer sur l'identité de cet animal qui doit appartenir à l'espèce syrène. TALIONLes lois égyptiennes, comme les lois de tous les anciens peuples, jusqu'aux Grecs et aux Romains, jusqu aux lois ecclésiastiques et canoniques, admettaient la loi du talion, au moins en principe, et très souvent dans l'application. Moïse l'a également conservée dans sa législation, mais en l'adoucissant, en la restreignant au meurtre, aux lésions corporelles des hommes libres, et au cas de faux témoignage, et en en plaçant l'exercice entre les mains, non de l'offensé, mais des juges. Cette loi, dit saint Augustin, est la justice d'hommes injustes. Notre Seigneur l'a solennellement condamnée, Mat 3,38, et le christianisme seul pouvait venir à bout de remplacer la vengeance par le pardon; car si le talion, quant à l'offenseur, n'est que la justice sous sa forme la plus simple, quant à l'offensé, ce n'est autre chose que la ven-geance sous sa forme la plus hideuse; ce n'est pas une peine moralisante, ce n'est pas une garantie pour la sécurité publique, ce n'est pas une satisfaction donnée à la morale ou à l'opinion publique, c'est la jouissance de se venger octroyée à l'offensé, I:j droit de faire du mal à celui qui a fait du mal. Le maintien de cette peine dans la législation mosaïque, Exo 21, 23-23 Lev 24,19 20 Deu 19,19, n'est donc, malgré toutes ses restrictions, qu'une concession faite à des mœurs et à des opinions à demi-barbares, qui ne pouvaient s'élever d'un seul bond à la perfection chrétienne; le mosai'sme tout entier n'était qu'un premier pas vers Christ, le pédagogue qui devait lentement conduire les Juifs à l'Evangile, Gai. 3,24, d'un côté en les convainquant de péché, de l'autre en leur apprenant à mieux faire, ?. Cellérier, Espr.de la Lég. mos. Il, 89 TALMAI1°) v. Hanak.2°) Roi de Gué-sur, fils d'Dammihud. Sa fille Mahaca devint l'épouse de David, soit que le roi d'Israël ait, par politique, recherché cette alliance, soit que la fille de Talmaï, faite prisonnière à la guerre, et devenue prosélyte pendant son séjour à Jérusalem, ait réussi à captiver le cœur du monarque, 2Sam 3,3 (1Chr 3,2 Elle devint mère de Tamar et d'Absalon, et, lorsque ce jeune homme, après le meurtre d'Am-non, son frère, dut fuir la colère paternelle, ce fut à la cour de son aïeul Talmaï qu'il se retira pendant trois années. TAMAR1°) Cananéenne; selon les Juifs, fille de Melchisédec; deux fois belle-fille de Juda, et deux fois veuve sans enfants; frustrée injustement de l'espoir d'épouser celui que la loi lui donnait pour époux. elle se fit justice elle-même par un stratagème où il y avait plus d'impudeur que d'impureté, et eut de Juda, son beau-père, deux jumeaux, Pharez et Zara, dont le premier compte parmi les ancêtres de Jésus, Gen 38, I Chr. 2,4 Ruth 4,12 Mat 1,3 Son nom signifie palmier, et Schrœder pense qu'il lui fut donné à cause de la grandeur et de l'élégance de sa taille. Quant aux réflexions que suggère ce honteux épisode, v. Schrœder, Comment., et Grandpierre, Essais, etc. 2”Tamar, fille de David et de Mahaca, violée par Amnon, son frère de père, et vengée par Absalon, n'est connue que par cette mention; aucun blâme ne pèse sur sa mémoire, 2Sam 13,(1Chr 3,9 3°) Tamar, fille d'Absalon, 2Sam H, 27 On s'étonne qn'Absalon ait donné à sa fille le nom de sa sœur; peut-être était-ce une protestation ? TAMBOUR, ?. MusiqueTAPHATHv. Basémah. La Concordance porte par erreur Taphaph. Cette fille de Salomon avait épousé un des douze pourvoyeurs de vivres de la maison de son père. TAPHJNESou plutôt Tachpanchès Ville d'Egypte, dans laquelle s'était réfugiée une colonie de Juifs; elle possédait un palais royal, et paraît, en général, avoir été une ville assez considérable, Jer 2, 16 On ne doute pas que ce ne soit la ville que les Grecs appellent Daphné, située sur la frontière de l'Egypte, vers la Syrie, à 16 lieues romaines (6 lieues) sud-ouest de Pélusium, parce que c'était une des premières villes de l'Egypte où arrivèrent les Juifs qui émigrèrent après la prise de Jérusalem, Jer 43,7 9 44,1 46,14 Eze 30, 18 Ce n'est plus qu'une ruine. TAPPUAHet Hen-Tappuah, deux villes appartenant, l'une aux frontières d'E-phraïin et de Manassé, l'autre, ancienne cité royale des Cananéens, aux plaines de Juda, Jos 17,8 12, 17 15,34 TAREOdoriférant) fils de Nacor, et père d'Abraham, voit mourir un de ses fils au lieu de sa naissance, prend ensuite avec lui Abram, Lot et Sara, quitte la Caldée pour se rendre en Canaan, s'arrête à Caran, en Mésopotamie, et y meurt, âgé de deux cent cinq ans, Gen 11, 24 (1Chr 1, 26 Luc 3,34 Bien que le récit semble supposer qu'il émigra de son propre mouvement et comme chef, les passages Gen 12, 1 Act 7,2 montrent qu'il ne se mit en route que pour accompagner son fils à qui Dieu s'était révélé, et à qui il se manifesta de nouveau après le séjour de Caran. Taréj, comme presque tous les hommes de son temps, était idolâtre, Jos 24,2 14; il est probable cependant, puisqu'il suivit son fils, qu'il accepta ses motifs, et qu'il se convertit de l'idolâtrie au culte du vrai Dieu. Lorsqu'il mourut, il avait à peine parcouru le quart de la carrière de ses pères, et la vie qu'il légua à ses fils ne tarda pas 25 à être encore abrégée de moitié. TARPELIENSViolateurs) Esd 4,9, colons assyriens qui furent transportés en Samarie pour y remplacer les Ephraïmites emmenés en captivité. Ptolémée parle de Tapuriens, et Strabon de Tapyriens, peuple grossier de la Médie; mais ces deux noms ne peuvent être rapprochés de celui des Tarpéliens que par une ressemblance peu marquée, et qui ne prouve rien. TARSEGrande et populeuse ville de la Cilicie, capitale de cette province pendant la période romaine, située dans une plaine fertile, sur les rives du Cydnus, et fondée, les uns disent par les Syriens, d'autres parPersée, d'autres par Sardanapale. Elle est célèbre par un séjour de Cyrus, par la première entrevue de Mar-Antoine et de Cléopàtre, et plus encore comme lieu de naissance et première résidence de l'apôtre Paul, Act 9,1111, 25 21, 39 22,3 Ses habitants, descendants d'une colonie grecque, n'oublièrent pas leur origine, et, tout en s'adonnant avec succès au commerce, ils continuèrent de cultiver les lettres et les sciences. Les écoles de Tarse pouvaient être comparées aux plus célèbres écoles d'Athènes et d'Alexandrie. Le luxe régnait partout, et, pour l'éclipser, il fallut que Cléopàtre avalât, dissoute dans du vinaigre, une perle estimée un million. Tarse était une ville libre en ce sens que, tout en appartenant à l'empire romain, elle s'administrait par ses propres lois, et élisait elle-même ses magistrats, faveur qui lui avait été octroyée par Antoine, mais qui n'emportait pas plus le droit de cité qu'il n'imposait les charges de colons; ce n'est donc pas comme natif de Tarse que Paul pouvait se dire Romain de naissance. Tarse compte encore aujourd'hui 7 à 8,000 habitants, pendant l'hiver environ 30,000, mais renferme beaucoup de ruines. TARSISPierre précieuse, ou selon d'autres, et plus probablement, soumission, vasselage, pays conquis. Les notices bibliques sur cette ville, ou contrée, sont de deux sortes: les unes sont générales, telles que Gen 10, 4 Psa 72, 10 (Isa 66,19, et dirigent les recherches vers les côtes et les îles éloignées du nord et de l'ouest de la Palestine; les autres sont spéciales, précises, telles que Eze 27,1225, où l'on voit Tyr s'approvisionner à Tarsis d'argent, de fer, d'étain, de plomb, etc. Cf. 38,13 Jèr. 10, 9); (Isa 23,10, où Tarsis paraît placée sous la domination tyrienne, et Jonasl, 3 i, 2, où l'on voit un vaisseau partir de Joppe pour Tarsis. Il ressort enfin de 1Roi 10, 22 cf. 22,49, que Tarsis était une place de commerce très fréquentée par les Phéniciens; car les vaisseaux qui, sous Salomon et Josaphat, faisaient le service d'Hetsjon-Guéber à Ophir, portent le nom de vaisseaux de Tarsis, comme une espèce de litre d'honneur désignant de grands bâtiments de commerce. Cependant, les Phéniciens ayant eu de tous côtés des établissements maritimes, les notices qui précèdent ne suffisent pas pour déterminer l'emplacement de Tarsis, et les opinions les plus divergentes se sont fait jour. Les uns, sur les traces de Josèphe, ont confondu cette ville avec Tarse de Cilicie, ou avec la Cilicie elle-même; mais Tarse n'a pas été une place de commerce assez importante pour justifier une aussi grande célébrité, et Jonas, fuyant Ninive, n'aurait pas pris le chemin de la Cilicie pour s'en éloigner. D'autres, surtout à cause de 2Chr 9,21 20, 36, ont placé Tarsis en Ethiopie. Le besoin de trouver un pays produisant les divers objets énumérés, a fait oublier le moyen de s'y rendre; car, à moins de supposer que la flotte tyrienne fît le tour de l'Afrique en doublant le Cap, il laut renoncer à cette hypothèse: la seule force de cette opinion se trouve dans les deux passages indiqués des Chroniques; mais les passages parallèles, I Rois 10, 22 22,49, peuvent expliquer une méprise de l'auteur des Chroniques, qui aura pris pour vaisseaux partant de Tarsis des vaisseaux qui n'en avaient que le nom, et se rendaient en Ophir Cf. 9,2810, 11. D'autres auteurs mettent Tarsis sur la côte septentrionale de l'Afrique, baignée par la Méditerranée, à Carthage, par exemple, toujours par rapport aux produits présumés du pays. Cette hypothèse, plus vraisemblable que la précédente, est cependant, comme elle, combattue par la table des peuples de Gen 10, qui se distingue par une grande précision et un grand ordre géographique, et qui, après avoir compté Tarsis parmi les peuples de l'Europe descendants de Japhet, ne passe aux Africains descendants de Cam qu'au verset 6 — D'autres, également à cause du passage des Chroniques, ont pensé aux Indes Orientales, et ils s'appuient sur son rapprochement de Scéba, Psa 72,10; mais, outre que dans ce verset le rapprochement peut n'établir qu'un contraste, ce que le texte rend assez probable, l'embarquement de Jouas à Joppe, Jon. 1,3, suffit à renverser cette opinion. L'hypothèse la plus généralement admise, parce que c'est celle qui présente le plus de preuves et soulève le moins d'objections, voit dans la Cadix moderne, dans le Tartessus des anciens, le Tarsis des Hébreux et des Phéniciens. Le vieux Emporium Tartessus, situé au-delà des colonnes d'Hercule, dans la partie sud-ouest de l'Espagne, non loin de l'embouchure du Bétis Guadalquivir, le grand fleuve) offrait dans son voisinage d'abondantes mines d'argent, et, comme le nom de Tartessus désignait l'ensemble des colonies phéniciennes de cette contrée, il est probable que le nom de Tarsis avait aussi, pour les Hébreux, une signification générale. Cette identité de lieu est appuyée d'abord sur l'identité de nom, plus frappante en hébreu avec la prononciation araméenne; puis, sur le fait bien connu que la partie sud-sud-ouest de l'Espagne, particulièrement Tartessus, était le principal lieu de commerce des Phéniciens, qui en rapportaient à chaque voyage de riches trésors; enfin, sur ce que tous les produits mentionnés dans Ezéchiel et Jérémie s'y rencontraient. L'Espagne renfermait d'abondantes mines d'or et d'argent, ces dernières dans le voisinage de Tartessus; on y trouvait du plomb, au dire de Pline, et l'airain y était apporté des Iles Britanniques, pourêtre de là transporté sur les marchés de l'Asie par les vaisseaux de Tyr; il parait même que la contrée renfermait de l'airain, et ce métal y était si abondant qu'on s'en servait pour les constructions. TARTA2Rois 18,17, lieutenant de Sanchérib, et l'un de ceux qui accompagnèrent Rabsaké à Jérusalem. On ignore si c'est le même que Tartan qui, sous le règne de Sargon, assiégea et prit Asdod pour le compte de son maître, (Isa 20,1 Gesenius l'affirme. TARTACTharthak) 2Rois 17,31, idole des Haviens. D'après les rabbins, elle aurait eu la figure d'un âne. On suppose que c'était un mauvais génie, le dieu des ténèbres, qui, dans le système de l'astrologie assyrienne, serait représenté par les planètes de malheur, Mars ou Saturne. Son nom même, en langue pehlvi, signifie épaisses ténèbres, ou héros des ténèbres. TARTAN, v. TartaTARTARE"Le même poète [Hésiode], parlant de la matière et de la création du monde, s'exprime en ces termes: "Au commencement exista le chaos, puis la terre, dont le large sein est l'asile le plus sûr des immortels qui occupent les sommets de l'Olympe, ou le ténébreux Tartare dans les entrailles de la terre". - Théophile d'Antioche à Autolicus TATIENHérésie de TatienIls mentent donc, tous ceux qui s'inscrivent en faux contre le salut d'Adam. Ils s'excluent eux-mêmes absolument de la vie, du fait qu'ils ne croient pas retrouvée la brebis qui était perdue (Luc 15, 4-7; Mat .18, 12-13) car, si elle n'est pas retrouvée, toute la race humaine est encore au pouvoir de la perdition. Menteur donc celui qui a le premier introduit cette opinion, ou plutôt cette ignorance et cet aveuglement, savoir Tatien. Devenu le point de rencontre de toutes les hérésies, comme nous l'avons montré, il a inventé de lui-même ce dernier trait, en ajoutant ainsi aux autres quelque chose de neuf, il voulait, par des paroles vides de sens, se préparer des auditeurs vides de foi! Cherchant à se faire passer pour un maître, il tentait quelquefois d'exploiter des mots de ce genre fréquents chez Paul, En Adam, nous mourons tous (1Cor .15, 22) mais il ignorait que, là où le péché a abondé, la grâce a surabondé (Rom .5, 20). Ce point étant clairement démontré, que rougissent donc tous ces disciples de Tatien qui se déchaînent contre Adam, comme s'ils avaient beaucoup à gagner à sa perte, alors que celle-ci ne leur est d'aucun profit! Car, de même que le serpent n'a tiré aucun profit de la séduction de l'homme, si ce n'est de s'être révélé lui-même comme transgresseur, pour avoir eu l'homme comme origine et point de départ de sa propre apostasie, et qu'il n'a pas vaincu Dieu, de même ceux qui nient le salut d'Adam n'en tirent aucun profit, si ce n'est de se rendre eux-mêmes hérétiques et apostats à l'égard de la vérité et de se révéler comme les avocats du serpent et de la mort. Ainsi sont démasqués tous ceux qui introduisent des doctrines impies sur Celui qui nous a faits et modelés, qui a créé ce monde et au-dessus duquel il n'est pas d'autre Dieu; ainsi sont également réfutés, par des preuves en due forme, ceux qui enseignent des faussetés au sujet de l'être de notre Seigneur et au sujet du dessein qu'il a accomplie à cause de l'homme, sa créature. L'enseignement inébranlable de l'Eglise A l'inverse, la prédication de l'Eglise présente à tous égards une inébranlable solidité, demeure identique à elle-même et bénéficie ainsi que nous l'avons montré, du témoignage des prophètes, des apôtres et de tous leurs disciples, témoignage qui englobe le commencement, le milieu et la fin, bref la totalité du dessein de Dieu et de son opération infailliblement ordonnée au salut de l'homme et fondant notre foi. Dès lors, cette foi, que nous avons reçue de l'Eglise, nous la gardons avec soin, car sans cesse, sous l'action de l'Esprit de Dieu, telle un dépôt de grand prix renfermé dans un vase excellent, elle rajeunit et fait rajeunir le vase même qui la contient. C'est à l'Eglise elle-même, en effet, qu'a été confié le Don de Dieu, comme l'avait été le souffle à l'ouvrage modelé, afin que tous les membres puissent y avoir part et être par là vivifiés; c'est en elle qu'a été déposée la communion avec le Christ, c'est-à-dire l'Esprit Saint, arrhes de l'incorruptibilité, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu, car dans l'Eglise, est-il dit, Dieu a placé des apôtres, des prophètes, des docteurs et tout le reste de l'opération de l'Esprit. De cet Esprit s'excluent donc tous ceux qui, refusant d'accourir à l'Eglise, se privent eux-mêmes de la vie par leurs doctrines fausses et leurs actions dépravées. Car là où est l'Eglise, là aussi l'Esprit de Dieu, là est l'Eglise et toute grâce. Et l'Esprit est Vérité. C'est pourquoi ceux qui s'excluent de lui ne se nourrissent pas non plus aux mamelles de leur Mère en vue de la vie et n'ont pas part à la source limpide qui coule du corps du Christ, mais ils se creusent des citernes crevassées faites de trous de terre et, boivent l'eau fétide d'un bourbier, ils fuient la foi de l'Eglise de crainte d'être démasqués, et ils rejettent l'Esprit pur n'être pas instruits. Ces étrangers à la vérité Devenus étrangers à la vérité, il est fatal qu'ils roulent dans toute erreur et soient ballottés par elle, qu'ils pensent diversement sur les mêmes sujets suivant les moments et n'ai jamais de doctrine fermement établie, puisqu'ils veulent être sophistes de mots plutôt que disciples de la vérité. Car ils ne sont pas fondés sur le Roc unique, mais sur le sable, un sable qui renferme des pierres multiples. Et c'est bien pourquoi ils fabriquent des Dieux multiples, Ils donnent sans cesse comme excuse qu'ils cherchent, ils sont aveugles, en effet!, mais ils ne peuvent jamais trouver, et pour cause, car ils blasphèment leur Créateur, c'est-à-dire le vrai Dieu, Celui qui donne de pouvoir trouver, ils s'imaginent avoir trouvé au-dessus de lui un autre Dieu, ou un autre Plérôme, ou un autre dessein! C'est pourquoi la lumière qui vient de Dieu ne luit pas pour eux, car ils ont déshonoré et méprisé Dieu, le tenant pour minime parce que, dans son amour et sa surabondante bonté, il est venu en la connaissance des hommes, connaissance qui n'est d'ailleurs pas selon sa grandeur ni selon sa substance, car personne ne l'a mesuré ni palpé, mais connaissance nous permettant de savoir que Celui qui nous a faits et modelés, qui a insufflé en nous un souffle de vie et qui nous nourrit par la création, ayant tout affermi par son Verbe et tout coordonné par sa Sagesse, Celui-là est le seul vrai Dieu. Ils ont donc imaginé, au-dessus de ce Dieu, un Dieu qui n'est pas, pour paraître avoir trouvé un grand Dieu que personne ne peut connaître, qui ne communique pas avec le genre humain et n'administre pas les affaires terrestres, c'est à coup sûr le Dieu d'Epicure qu'ils ont ainsi trouvé, un Dieu qui ne sert à rien, ni pour lui-même, ni pour les autres, bref un Dieu sans Providence. Homme sauvé Si en effet cet homme même que Dieu avait créé pour vivre, lésé par le serpent corrupteur, avait perdu la vie sans espoir de retour et s'était vu définitivement jeté dans la mort, Dieu eut été vaincu et la malice du serpent l'eût emporté sur la volonté de Dieu. Mais, parce que Dieu est invincible et longanime, il a commencé par user de longanimité, en permettant que l'homme tombe sous le coup d'une peine et fasse ainsi l'expérience de toutes les situations, ainsi que nous l'avons déjà dit; ensuite, par le second Homme (1Cor .15, 47) il a ligoté le fort, s'est emparé de ses meubles (Mat .12, 29 Mar 3, 27) et a détruit la mort, (2Tim .1, 10) en rendant la vie à l'homme que la mort avait frappé. Car le premier meuble tombé en la possession du fort avait été Adam, qu'il tenait sous son pouvoir pour l'avoir injustement précipité dans la transgression et, sous prétexte d'immortalité, lui avoir donné la mort, en leur promettant en effet qu'ils seraient comme des dieux, (Gen .3,5) chose qui n'est aucunement en son pouvoir, il leur avait donné la mort. Aussi est-ce en toute justice qu'a été fait captif à son tour par Dieu celui qui avait fait l'homme captif et qu'a été libéré des liens de la condamnation l'homme qui avait été fait captif. Or, à parler vrai, c'est d'Adam qu'il s'agit, car c'est lui cet homme modelé en premier lieu dont l'Ecriture rapporte que Dieu dit, Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance (Gen.1, 26). Nous, nous sommes tous issus de lui et, parce que nous sommes issus de lui, nous avons hérité de son nom. Si donc l'homme est sauvé, il faut que soit sauvé l'homme qui à été modelé le premier. Il serait par trop déraisonnable, en effet, de prétendre que celui qui a été gravement lésé par l'ennemi et qui le premier a souffert la captivité n'a pas été délivré par Celui qui a vaincu l'ennemi, alors que seraient délivrés les fils qu'il a engendrés dans cette même captivité. Au surplus, l'ennemi n'apparaîtra même pas comme vaincu, si ses anciennes dépouilles demeurent auprès de lui. Supposons que des ennemis aient remporté une victoire sur certains hommes, les aient chargés de chaînes, emmenés en captivité et possédés en esclavage assez longtemps pour qu'ils aient eu des enfants. Supposons également que quelqu'un, affligé du sort de ces gens ainsi réduits en esclavage, vienne à triompher de ces mêmes ennemis, agira-t-il avec justice, s'il se contente de délivrer les fils des captifs du pouvoir de ceux qui ont réduits leurs pères en esclavage, et s'il laisse au pouvoir de leurs ennemis ceux-là même qui ont subi la captivité et en faveur de qui précisément il a exercé la vengeance, autrement dit si les fils recouvrent la liberté par suite de cette vengeance exercée en faveur de leurs pères, tandis que leurs pères, qui ont subi la captivité, sont abandonnés à leur sort? Mais Dieu n'est ni impuissant ni injuste, lui qui est venu au secours de l'homme et l'a rétabli dans sa liberté". - Irénée de Lyon Contre les hérésies L3 TATOUAGEOn en trouve quelques traces dans l'antiquité; quelquefois les esclaves portaient, gravé sur le corps, le nom de leurs maîtres; les soldats, celui de leurs chefs, ou tel autre signe caractéristique; les idolâtres, le nom ou l'image de leur idole, et quelques auteurs ont cru voir des allusions à cet usage dans (Isa 44, S. Zac 13,6 ?) Gai. 6,17 Rev 13,16 14,1 II ne faut pas confondre avec le tatouage proprement dit les signes de reconnaissance ordinairement imprimés par le feu aux criminels, aux prisonniers de guerre, aux esclaves, ni les incisions que les anciens se faisaient en signe de deuil, Jer 16,6 41, 5 47,5 48 37, et qui étaient sévèrement interdites aux Israélites, comme un acheminement à l'idolâtrie, Lev 19,28 Deu 14,1 Quant aux incisions des prophètes de Baal, 1Roi 18,28, elles appartenaient à leur culte, et constituaient un moyen apparent de contraindre la divinité à se montrer. Puisque la mode actuelle est aux tatouages, certains jeunes Chrétiens pensent qu’un tatouage pourrait embellir leur personne, et qu’après tout, ce n’est pas un bien grand mal.
Cependant un tel raisonnement, bien que toléré par ce monde païen décadent, est absolument contraire à l’Esprit de la Parole de Dieu qui proclame avec force: ''Et vous ne ferez pas pour une âme d'incision sur votre corps, et vous ne ferez pas sur vous d'inscriptions tatouées; c'est moi qui suis Yahweh votre Dieu.'' - Lev 19,28 Il faut savoir en outre que d’un point de vue purement médical, un tatouage n’est pas sans risques. Nombre sont les études attestent d’une corrélation avec certains cancers, notamment celui du sein chez la femme, et le port d’un tatouage. Il a été démontré que l’encre contenue dans les tatouages a tendance à migrer, en raison même de l’activité des cellules épithéliales, vers les ganglions limitrophes; migration à l’origine de certains cancers. Un tatouage au niveau de la région lombaire peut aussi empêcher la réalisation d’une péridurale lors d’un accouchement, en raison du fait que l’encre des tatouages contient des produits toxiques qui, s’ils pénètrent dans le liquide céphalo-rachidien peuvent avoir pour conséquence des complications neurologiques tardives, car toute piqûre entraine la migration de cellules de la peau à l’intérieur de l’organisme. Si le tatouage ne permet pas de placer l’aiguille en dehors de la zone tatouée, l’anesthésiste refusera généralement d’effectuer une péridurale. Certains tatouages dits éphémères s’avèrent, eux aussi, dangereux. Il s’agit des tatouages au henné. Le henné naturel Marron ou orange) est inoffensif mais les tatoueurs rajoutent souvent du paraphénylène afin de foncer la teinte et d’optimiser la fixation. Les autorités médicales ont averti à plusieurs reprises que cette substance provoque des allergies qui se transforment parfois en une hyper sensibilisation générale aux colorants, ce qui est dramatique en raison de l’omniprésence des colorants dans la vie quotidienne, comme par exemple les colorations pour les cheveux ou encore l’alimentation. Bien sur, ce n’est pas pour des raisons médicales que les Chrétiens veulent suivre les lois de Dieu, mais afin de refléter l’Esprit du Christ qui habite en eux, et celle des apôtres qui jamais n’auraient accepté de se faire tatouer, se gardant pur de toute tache du monde. - 1Pie 1,11 2Cor 11,10 Gal 2,20
La pratique du tatouage a une origine païenne évidente et il a été démontré que cette pratique lie bien souvent la personne qui le subit à l’esprit du tatoueur, sinon à un esprit supérieur. C’est ainsi que nombre de tatoués qui au début voulaient juste suivre une mode, perdent le contrôle de leur propre corps, en devenant esclave au sens réel d’une obsession insatiable qui les pousse à recouvrit leur corps entier de tatouages. Le Chrétien qui témérairement passe outre au conseil de la Parole de Dieu concernant le tatouage, voit donc à son insu, s’affaiblir sa personnalité chrétienne, et il devient porteur de la marque même de la souillure de sa désobéissance. Pour toutes ces raisons, la Parole de Dieu interdit les tatouages. Les jeunes Chrétiens, comme les moins jeunes feront donc bien de se garder de ce que la Parole de Dieu condamne pour leur propre sécurité et leur bonheur éternel. TATTENAIOffrande, présent P) successeur de Réhum dans l'administration des provinces samaritaines du nord de la Judée, se montra par sa justice, plus favorable aux Juifs que son prédécesseur. Cependant lorsque, sous la direction de Zorobabel, ceux-ci voulurent poursuivre la construction du temple, il intervint avec ses collègues, et fit momentanément interrompre les travaux, dans l'incertitude où il était sur la portée de l'autorisation accordée aux Juifs. Il écrivit en consé- quence à Darius pour connaître sa volonté; son rapport est exact et modéré: la réponse ayant été favorable, il n'hésita pas à laisser les Juifs reprendre leurs travaux, et mérita la réputation d'un sujet fidèle, d'un magistrat intègre, d'un administrateur bienveillant; Esd 5, et 6 TAUPECet animal paraît désigné par le nom de hholed, il est rangé, Lev 11, 30, au nombre des animaux impurs. Il ne s'agit pas là cependant de notre taupe européenne, quoique celle-ci se trouve aussi en Syrie, mais de la taupe asiatique, spalax microphthalmus, qui a les paupières entièrement fermées.Elle creuse dans la terre des galeries horizontales, rejette au-dehors des taupinières, comme nos taupes, et se nourrit surtout de plantes aromatiques à fortes odeurs. — Luther et d'autres commentateurs ont encore traduit par taupes les mots thinshèmeth, Lev 11, 30 v. Lézard., et hheparpéroth, (Isa 2,20 D'après Jérôme et Théodotion); Gesenius entend par ce dernier mot, des rats, Hitzig, des moineaux; Winer, d'après l'étymologie, traduirait d'une manière générale: des animaux qui creusent la terre Pour y chercher leur nourriture); la traduction qui donnerait le meilleur sens, est celle qui s'attache à la langue arabe: ''dans des trous de souris.'' TEBETSVille du centre de la Palestine, située non loin de Sichem, Jug 9,50 2Sam 11,21 On en trouvait encore les restes au temps d'Eusèbe. TEHINNADe la tribu de Juda, descendant de Pharez, n'est connu que comme fondateur de Hirnahas en Juda, (1Chr 4,12 TEIGNELuc 12,33 L'hébreu et le grec désignent souvent le même insecte, que nos versions traduisent tantôt par teigne, tantôt par ver ou par vermisseau, Job 4,19 13,28 (Isa 50, 9 51, 8 cf. Matth, 6,19 Il s'agit probablement dans ces passages de la phalœna tinea sarticella, de ce ver qui ronge les vêtements de laine, et qui est si universellement connu et redouté. TEKOAHSon de la trompette) ville située au sud-est de Bethléem, sur le sommet d'une montagne Jer 6, ^allongée, sur laquelle se voient encore des ruines considérables, et qui produit des olives et du miel. Amos, le berger de Tékoah, promenait ses troupeaux dans la grande et solitaire contrée de pâturages qui s'étend de là au sud du Cédron, Am 1,1 7,142Chr 20,20 Roboam fit fortifier la ville, 2Chr 11,6 TELABIBDu blé nouveau) sur le Chaboras en Mésopotamie: une colonie de Juifs y était établie, Eze 3,15 C'est peut-être le Thalaban de la carte de d'An-ville. TELAJIMAgneaux) 1Sam 15, 4,non loin de la frontière Amalécite, peut-être le même endroit que Télem, Jos 15, 24, qui appartenait à Juda vers Edom. TELAZAR, ou Thélassar2Rois 19,12 (Isa 37,12, province inconnue, placée sous la domination assyrienne. On compare ce nom avec celui d'Ellasar, Gen 14,1 9, qui se trouve en connexion avec Elam et Sinhar, et que le Targum de Jonathan a rendu par Thélassar; la version arabe le rend par Arménie. Dans la version de Luther, Judith 1,6, le roi Arioc Ellasar est fait seigneur de Ragau (Rages) dans les Septante, il est roi des Elyméens Elam) et dans la Vulgate, rex Elicorum. Toutes les notices indiquent donc d'une manière générale un pays situé vers la mer Caspienne, au nord de la Mé-die. TELHARSAet Telmélah Esd 2,52 59 Neh 7,61, villes inconnues de la Babylonie. TEMOINLa loi de Moïse avait consacré et reconnu l'importance et la nécessité du témoignage oculaire en matière pénale ou criminelle, et dans la pratique de la vie ordinaire des témoins étaient fréquemment appelés dans les cas où chez nous la signature et le cachet suffisent. La condamnation d'un homme accusé de meurtre ne pouvait avoir lieu que sur l'accusation de deux ou de trois témoins, Nom 35,30 Deu 17,6 cf.-Heb 10, 28 Et en général pour tout crime ou délit, ce nombre de témoins devaient être entendus, Deu 19,15 cf. Mat 18,16 1 Tiin. 3,19 Jean 8,17 Les témoins devaient être Israélites, hommes, et libres: les femmes, les enfants, les étrangers, les esclaves ne pouvaient témoigner. Les témoins, cités devant le juge, étaient assermentés, et ne pouvaient se refusera porter témoignage, Lev S, I.; et afin qu'il sentissent dans tous les cas la gravité de leurs paroles, pour qu'ils fussent solennellement responsables du sang versé sur leur déclaration, ils devaient mettre la main sur la tète de l'accusé, et lui jeter la première pierre s'il était condamné, Deu 17,7 cf. Jean 8,7 Act 7,58 Celui qui avait sciemment porté un faux témoignage, et chargé un innocent, était puni avec toute la rigueur du talion, et subissait la peine qu'avait encourue et peut-être subie sa victime, Deu 19,16 Ces précautions, le serment, l'exécution, le talion, cf. encore Exo 23,1, n'étaient que des mesures extérieures; elles n'avaient de garantie que dans la conscience des individus; là où cette conscience manquait, les mesures étaient inefficaces, et dès les temps de la royauté, lorsque la piété était sur son dé-clin, on vit souvent les témoins se faire un jeu de leur parole et de leur serment, Pro 6,19 12, 17 H, 5 19,5 24,28 Psa 27,12 On voit enfin par Ruth 4,9 Jer 32, 10, que même en dehors des questions judiciaires, le témoignage était employé pour la conclusion d'affaires particulières, contrats, ventes, etc. Le Talmud renferme encore beaucoup de détails secondaires qui ne sont pas mentionnés dans la Bible, sur la qualité des témoins, les peines des faux témoins, les épreuves auxquelles ceux-ci étaient soumis, etc. Les deux témoins de l'Apocalypse, 11, 3-10, sont expliqués dans chaque système d'après l'analogie du système. Il y en a deux, parce que le Seigneur envoie toujours ses serviteurs deux à deux pour se fortifier mutuellement, Moïse et Aaron, Eue et Elisée, Zorobabel et Jéhosuah, etc.; et aussi parce que toute parole sera confirmée par la bouche de deux ou de trois témoins. Us représentent l'Eglise fidèle en général, pendant les 1260 ans du règne de l'Antichrist Guers) et spécialement les Vaudois et les Albigeois Digby): ce seront deux individus (Newton, Pensées) et probablement Moïse et Eue, ou Enoch et Elie. Les deux systèmes, ainsi qu'il a été dit ailleurs, nous paraissent devoir être conciliés; l'Eglise rendra témoignage pendant toute la durée de la lutte, et quand l'Antichrist personnel viendra résumer toute la haine du monde contre Christ, deux témoins, personnels aussi, résumeront par leur mort la fidélité de l'Eglise, et par leur résurrection, la puissance et la fidélité de Jésus, le chef de l'Eglise. TEMPERATURELe climat de la Palestine, comme celui de tous les pays qui s'étendent sur plusieurs degrés de latitude, et qui renferment des hauteurs et des vallées, des montagnes et des côtes maritimes, est extrêmement varié; dans les vallons et les plaines, il est chaud en été, doux en hiver; sur les montagnes, il est doux en été, rude en hiver. En général, cependant, on peut dire que la température est modérée, et plus régulière que chez nous. Arago, dans l'annuaire du Bureau des Longitudes de 1834, compte que la température moyenne du Caire étant de 22°), celle de Jérusalem qui est située à 2°) plus au nord doit être de 21°) environ, et les observations la portent en effet à 21 1?2°). Il en résulterait que depuis trois mille trois cents ans le climat de la Palestine n'a pas beaucoup changé, car la culture de l'orge ne comporterait pas une chaleur de plus de 23°)-25°) en moyenne, et la limite inférieure est fixée par la production de l'arbre à baume, qu'on trouvait à Jérico, et qui exige une température d'au moins 21 °))-22°). En outre les Juifs célébraient la fête des Tabernacles après la vendange, en octobre, et de nos jours c'est encore à la fin de septembre, ou au commencement d'octobre, qu'on cueille le raisin dans la contrée de Jérusalem. La moisson se faisait anciennement entre la mi-avril et la fin de mai, et des voyageurs modernes ont vu les épis déjà mûrs en avril dans le midi de la Palestine, le 13 mai aux environs de Saint-Jean-d'Acre. En Egypte, où le climat est un peu plus chaud, on coupe les blés vers la fin d'avril et au commencement de mai. La chaleur qui devrait être insupportable en été, d'après la latitude de la Palestine, puisqu'en juin, à midi, le soleil n'est qu'à 9°) ou 10°) du zénith, est considérablement combattue par la brièveté des jours. Le plus long jour d'été n'a que 14 heures 12 minutes, le soleil se levant vers 5 heures, et se couchant déjà vers 7 heures du soir. Le plus court jour d'hiver a encore 9 heures 48 minutes. L'année se divise en deux saisons, la pluie et le beau temps, l'hiver et l'été. L'hiver commence en octobre et finit en avril: des pluies presque continuelles le caractérisent, parfois aussi de la grêle, ou de la neige pendant les plus grands froids, en janvier et en février; mais cette neige, comme les glaces de la nuit, se fond ordinairement pendant le jour; cf. Esd 10, 9 Le froid n'est jamais excessif, mais il est suffisant pour que les personnes qui le peuvent, s'en garantissent encore quelquefois par des feux de cheminée, ou des brasiers, Jer 36,22 La mention faite de l'hiver, Mat 24,20, se rapporte plus au mauvais état des chemins qu'à l'idée du froid. L'hiver légal, tel qu'on pouvait l'entendre pour les contrats, loyers, etc., allait, d'après le Tal-mud, depuis la fête des Tabernacles jusqu'à Pâques. L'été comprenait le reste de l'année; une chaleur toujours croissante, un ciel pur et sans nuages, d'abondantes rosées pendant la nuit, des orages, mais très rares, cf. Pro 26,1 1Sam 12, 17, sont dans tout l'Orient, et dans la Palestine en particulier, les caractères de la bonne saison. C'est à la fin d'octobre, lorsque les jours étant encore agréables, les nuits commencent à devenir froides, que surviennent les pluies de la première saison, Deu 11,14 Jer 3,35,24 elles augmentent en novembre, le mois des semailles, et, en décembre, elles deviennent toujours plus fortes et plus abondantes, se changent quelquefois en neige dans le mois de janvier, mais laissent apercevoir déjà en février l'approche du printemps. Dès lors, jusqu'à la mi-avril, c'est la pluie dite de la dernière saison, cf. Jac 5, 7, qui vient féconder la terre; la chaleur devient plus sensible, mais les nuits sont encore froides, cf. Jean 18,18 Quelques orages épurent l'atmosphère. Vers la fin d'avril, le ciel achève de se découvrir presque entièrement; l'air devient sec et clmd, les rosées commencent. C'est le temps de la moisson. Le tonnerre et la grêle ne sont pas rares en mai. Dans les trois mois suivants, la chaleur devient souvent insupportable, les nuits même sont ardentes, et beaucoup de ruisseaux tarissent. Septembre prépare le retour de l'hiver. TEMPLECe mot qui, dans le Nouveau Testament et dans quelques passages de l'Ancien, se prend dans un sens spirituel, pour désigner tantôt l'Eglise de Jésus-Christ, 2 Thess. 2,4 Rev 3,12, tantôt le ciel, Psa 11, 4 Mal trad. palais) Rev 7,13, tantôt l'âme du croyant, 1Cor 3,16 6,19, signifie généralement un lieu de culte consacré au service d'une divinité quelconque. On trouve mentionnés dans l'Ecriture les temples païens, de Dagon à Gaza, Jug 16,23 de Dagon à Asdod, 1Sam 5, 1 2 cf. 1 Macc. 10, 84 de Baal à Samarie, I Rois 16,32 le temple de Hastaroth, 1Sam 31, 10; celui de Rimmon, 2Roi 3,18; celui de Nisroc à Ninive, (Isa 37,38; ceux de Kémos et de Molec, 1Roi, 11, 7; le temple de Babylone, Dan 1,2Tim ceux du veau d'or à Dan et à Béthel, 1Roi 12,28 sq. D'après Josèphe, on aurait encore trouvé les restes du temple de Dan près du petit Jourdain); le temple de Diane à Ephèse, Actes 19,27; enfin le temple des Samaritains à Guéri-zim, 2 Macc. 6,2 cf. S, 23 celui de Nanéa, 2 Macc. I, 13, et celui de Bel, Hist. de Bel et du dragon, 1,9 Mais le plus célèbre de tous, sans contredit, celui dont le nom revient le plus souvent dans les Ecritures, celui dont nous avons aussi plus spécialement à nous occuper, c'est le temple de Jérusalem, ordinairement désigné sous le nom de temple de Salomon, son premier fondateur. Dans l'Ecriture, il est aussi appelé maison de Dieu, Esd S, 1316 Ecc S, 1; maison du Seigneur, sanctuaire, (1Chr 22, 19; temple du Seigneur, Esd 3,6 Jer 7,4; tabernacle du Seigneur, Rev 21, 3 cf. Psa 76,2Tim palais de la sainteté du Seigneur, Psa o. 7 138,2 cf. Jon. 2,8 Le mot de temple, ou maison du Seigneur, est même employé par les auteurs sacrés pour désigner le tabernacle à une époque où les Hébreux n'avaient pas encore de temple à Jérusalem, Exo 23,19 Jos 6,24, 1Sam 1,24) Avant d'en esssyer la description, il convient de retracer rapidement les différentes phases de son histoire; les faits étant à leur place, on pourra mieux se rendre compte de la valeur des témoignages qui se rapportent à l'architecture du temple, on ne confondra pas, comme l'ont fait quelques auteurs, le passé, le présent et le futur, et l'on trouvera la clef des différences, et même des contradictions apparentes, qui se trouvent dans les récits des historiens sacrés, relativement aux ornements, à la disposition, et aux dimensions du temple. David en eut la première idée, mais il ne lui fut pas donné de l'exécuter: Dieu lui permit seulement de tout préparer pour cette construction, matériaux et ouvriers, 2Sam 7; (1Chr 17; 18,1-8; quel que fût le rôle que Dieu avait assigné à la guerre dans les rapports d'Israël avec les autres peuples, il la déclarait cependant lui-même inconciliable avec l'édification de son Eglise. Un prince pacifique pouvait seul ériger un temple au Dieu de paix: ce fut l'œuvre de Salomon. Il jeta les fondements du temple 1012 ans avant C., l'an 2994 du monde, au second mois Zif); l'ouvrage fut achevé l'an 1006, et la dédicace eut lieu l'année suivante, 1005 avant C, après sept années de travail, 1Roi 6,38, la onzième année du règne de Salomon. Des ouvriers étrangers, spécialement des Phéniciens fournis par le roi Hiram de Tyr, furent presque exclusivement chargés de cette construction; ils apportèrent avec eux du bois du Liban, 1Roi 5,18 Depuis sa solennelle consécration, le temple eut à subir diverses révolutions: en 971 avant C, Sisak, roi d'Egypte, enlève les trésors qui y sont renfermés, 1Roi 14,26 2Chr 12,9;—de 838 à 856, Joas le répare et y fait de nouveau amasser de l'argent, 2Roi 12,7 2Chr 24,8 Hatalie et la famille d'Achab avaient achevé l'oeuvre de Sisak, 2Chr 24,7);—en 740, Achaz dépouille le temple, pour payer des alliés païens, le roi d'Assyrie, qui le, trompe; il y place un autel sur le modèle de celui de Damas; il fait reculer l'autel d'airain, il ôte la mer d'airain de dessus les bœufs qui la supportent, il enlève les cuviers d'airain, brise les vases sacrés, supprime la tribune du roi, et finit par faire fermer le temple, 726 avant C, 2Chr 28,21 2Roi 16,10'.; — en 726, Ezéchias rouvre le temple et le répare, 2Chr 29,3 puis, en 713, pour payer Sanchérib, il le dépouille de nouveau, 2Roi 18,15; on croit qu'il le rètablil plus tard; —Menasse profane le temple et y met des idoles, 2Roi 21, sq. 2Chr 33,5-15 mais, à son retour de la captivité (676) il répare ie mal qu'il a fait, et retourne au culte du vrai Dieu; — en 624, Josias travaille à rétablir et à restaurer le temple, 2Roi 22,2Chr 34 et 35 — Né-bucadnetsar le pille, le dépouille, en fait enlever les vases et les trésors, d'abord sous Jéhojakim, puis sous Jéhojachin, et enfin le ruine complètement sous Sédé-cias, en 588,2Chr 36,6 10 18 2Roi 25; — le temple reste abandonné et en ruines pendant cinquante-deux ans, jusqu'à la première année de Cyrus, qui en autorise la reconstruction (536) 2Chr 36,23 Esd 1,2Tim c'est dans cet intervalle, entre la ruine du premier temple et l'édification du second, que se place la description prophétique d'Ezéchiel, 40-48 — en 535, Jésuah et Zorobabel jettent les fondements du second temple, mais l'année suivante, 534, les travaux sont interrompus par ordre supérieur, Esd 3 et 4 — en 519, sous Darius fils d'Hystaspe, les travaux de reconstruction sont repris; le, second temple, ou temple de Zorobabel, est achevé et consacré en 515, Esd 6,15 — il est profané par Antioehus Epiphanes qui le pille et le consacre aux idoles, 1 Macc. 1, 23,49 4,38 2Macc. 6,2-5 (175-163); Judas Maccabèe, après l'expulsion des Syriens, l'an 165, le rétablit, le purifie, le restaure, et y ajoute un grand nombre d'ornements nouveaux, 1 Macc. 4,43 2 Macc. 1, 18 10, 3 le temple est même fortifié de divers côtés pour être mis à l'abri de nouvelles attaques et de profanations ultérieures, 1 Macc. 4,60 6,7 cf. 13,53 — plus tard, Alexandre Jannée, 106 avant C, sépare le parvis des prêtres du parvis extérieur; — Pompée, 63, arrose de sang les parvis, profane le saint lieu, pénètre même dans le lieu très saint, mais laisse intact le trésor; — en 37, lorsque Hérode le Grand s'empare de Jérusalem, le temple éprouve de nombreux dommages; quelques-unes de ses cours et de ses galeries sont dévastées; — Hérode, qui veut plaire aux Juifs et qui trouve le temple de Zorobabel trop mesquin pour sa royale résidence, le rebâtit à neuf, au moins dans quelques-unes de ses parties; les travaux sont commencés 13 ans avant Christ, selon d'autres 20 ou 21 ans avant l'ère chrétienne, 46 ans avant la première pâque de Christ, Jean 2,20 Le temple fut achevé en un an et demi, les parvis en huit ans; mais on continua d'y travailler pour l'embellir et en mieux terminer les détails. Le temple d'Hérode, ou troisième temple, subsista soixante-dix-sept ans, jusqu'en l'an 73 de Jésus-Christ; Josèphe en a laissé une description détaillée. On connaît les nombreux essais que l'on a faits pour reconstruire, au moyen des indications que nous ont données les historiens sacrés et Josèphe, le plan du célèbre temple de Jérusalem; on connaît les travaux du doyen Prideaux, et les trois in-folio du savant jésuite Villalpande Mort le 22 mai 1608) sur ce sujet; il est peu d'auteurs qui n'aient essayé de jeter quelques lumières sur ce pas enveloppé de tant d'obscurités, et avec les mêmes données on est arrivé aux résultats les plus différents: soit parce que l'imagination a dû suppléer à plusieurs lacunes, et que chacun s'est cru libre d'imaginer quelque chose de neuf (Villalpande surtout s'est distingué à cet égard comme inventeur et comme architecte); soit parce que l'on n'a pas suffisamment distingué, non seulement les trois temples différents, mais encore les restaurations successives de chacun d'eux; soit enfin parce qu'on a voulu donner à la vision d'Ezéchiel une valeur matérielle et monumentale que la simple lecture de ces huit ou neuf chapitres condamne et réfute cependant de la manière la plus péremptoire; nous reviendrons plus loin sur le caractère de cette vision; pour le moment, nous nous bornerons à rassembler les détails historiques qui peuvent servir de gujde pour la construction du plan de ces trois temples. TENTATION‘’Le diable envie toujours ceux qui aspirent à de saintes choses’’- Ambroise de Milan ‘’Le diable tente ceux qui sont sanctifiés, car il désire avant tout vaincre les saints’’ - Hilaire de Poitiers TENTELes tentes sont le plus ancien système d'habitations que la civilisation ait donné aux hommes; comparées aux cavernes des hommes primitifs, elles sont le premier pas vers le progrès, et les peuplades nomades, les Arabes en particulier, en conservèrent l'usage longtemps après l'introduction d'un mode d'habitation plus solide, Hab. 3,7 Les soldats, les bergers et les voyageurs de l'Orient, continuèrent également de s'en servir, et ces derniers, au temps de Jésus, portaient souvent avec eux des tentes légères et faciles à transporter, n'étant pas toujours assurés de trouver pour la nuit un abri ou un gîte hospitalier. Les patriarches demeuraient dans des tentes, Gen 13,312; 18,126,25, et plusieurs expressions du Pentateuque, qui n'ont pas dans nos traductions la même valeur, sont empruntées à la manière de planter, de dresser ou d'enlever les tentes. Elles étaient d'abord couvertes de. peaux; plus tard on y substitua des couvertures de laine ou de poil de chameau, ordinairement noires, ou du moins foncées, Cant. 1,4; celles qui étaient tissées avec du poil de chèvre passaient pour les meilleures contre la pluie; les chèvres deCilicie fournissaient, sous ce rapport, les matières les plus estimées, et l'on croit que c'est à faire des étoffes de ce genre que s'occupait l'apôtre Paul de Tarse. La couverture, supportée par une ou plusieurs perches, était assujettie dans la terre par des pieux, et fortement tendue. La forme des tentes de l'Orient moderne, est ronde, ou ovale comme la coque renversée d'un vaisseau; l'intérieur est divisé, par des rideaux ou tapis, en trois compartiments, dont le premier est réservé aux animaux délicats Les autres restent dehors) le second aux hommes, le troisième aux femmes. Les riches avaient même pour les femmes, et spécialement pour les veuves, des tentes séparées, Gen 24,67 31,33,comme les émirs de nos jours en Arabie. La première division même, au lieu d'être affectée au bétail, s^rt quelquefois de vestibule chez les grands personnages, et de chambre pour les gens de service. Le sol est garni de tapis ou de nattes, qui font, la nuit, l'office de lits. L'ameublement de ces tentes est toujours fort simple: une lampe pour éclairer l'intérieur, et un tapis de cuir, coupé en rond, pour servir de nappe à l'occasion. Les villages nomades campent ayant leurs tentes disposées circulairement, et gardées par de gros et mauvais chiens Arvieux. Il est parlé de villages semblables, Gen 20,16 (Isa 42,11: ce sont plutôt des campements. Le tabernacle d'assignation, appelé aussi tabernacle de l'assemblée, ou tabernacle de Dieu, parce que c'était là qu'Israël s'assemblait dans le désert pour le service divin, était une grande tente mobile, garantie des injures du temps par plusieurs couvertures que Moïse construisit d'après le modèle que Dieu lui-même lui en avait donné sur le Sinaï, Heb 8,5 Exo 25-27, surtout 26,13-30 et 36,3 sq. Le tabernacle était un rectangle dont la largeur et la longueur étaient entre elles comme 8 à 20; il était fermé de trois côtés, au nord, au sud, et à l'ouest, par des ais d'acacia couverts de lames d'or, avec des bases d'airain, hauts de 10 coudées, larges de 1 coudée 1^2, emboîtés l'un dans l'autre par deux tenons, l'un en haut, l'autre en bas, et portés par deux bases l'une supérieure, l'autre inférieure, où il y avait deux mortaises dans lesquelles ils s'emboîtaient: pour soutenir le tout, comme le tabernacle devait être souvent démonté et remonté, il y avait à chaque ais cinq anneaux d'or à égales distances, dans lesquels on passait ciuq bâtons de bois d'acacia, plaqués en or. La longueur du tabernacle était de 30 coudées Vingt ais de 1 coudée 1^2) 16 m, 20; sa largeur de 12 Huit ais de 1 12) 6m, 48: l'intérieur n'avait que 10 coudées de large, la”1,40, soit que l'on admette avec Bsehr que l'épaisseur des ais fut de 1 coudée, ce qui n'aurait pas rendu le tabernacle très portatif, soit que les ais du plus petit côté fussent posés horizontalement, et protégeassent par une saillie de l coudée de chaque côté les coins du tabernacle, v. Exo 26,24 L'entrée, tournée vers l'orient, se fermait par un magnifique voile ou tapis de tin lin, teint en pourpre, et brodé, attaché par des anneaux d'or à cinq colonnes de bois plaquées d'or. Le tabernacle n'avait aucun jour; d'épaisses tentures le recouvraient de toutes parts; la première de ces draperies, celle de dessous, était la plus précieuse; c'était un tapis de fin coton retors, bleu foncé, pourpre, et cramoisi, semé de figures de chérubins ; il garnissait l'intérieur du tabernacle, et retombait des deux côtés jusqu'à environ une coudée du sol; il n'était visible au dehors que du côté de l'orient, fermant l'entrée du sanctuaire; sa longueur était de 28 coudées (1om, 12) sa largeur de 40 (21 m, 60 Par dessus ce premier voile s'étendait, pour le préserver de la pluie, une tenture en poils de chèvre, ayant 30 coudées de long, et 44 de large; puis une troisième couverture en peaux de moutons teintes en rouge, et enfin une quatrième, couleur de terre, de peaux de blaireaux, ou taissons, cf. Les deux premiers tapis étaient fixés au tabernacle par des crochets ou agrafes d'or; les autres couvertures étaient superposées, et n'avaient d'autre but que de protéger les premières contre les intempéries de l'air. On y a vu cependant un type, la protection dont Christ couvre son Eglise, Christ aux enfers, Christ sur la croix, et Christ dans la gloire, successivement figuré par la couleur de terre, par le rouge, et par le bleu; ou encore Christ Le rouge) servant d'intermédiaire entre Dieu et la terre, le bleu et le tais-son. L'intérieur du tabernacle était divisé en deux compartiments, le lieu saint, long de 20 coudées, et au fond Je saint des saints, long, large, et haut de 10 (5 m, 40) séparé du lieu saint par un voile de pourpre, orné de figures de chérubins, supporté par quatre piliers d'acacia plaqués en or. Le lieu saint contenait la table des pains de proposition, le chandelier d'or, et l'autel des parfums; dans le saint des saints étaitl'arche de l'alliance. (Mon frère, le pasteur J. Bost, de La Force, a reconstruit d'après les données bibliques, et en réduisant la coudée à 1 centimètre, le plan complet du tabernacle, avec tous ses accessoires, couleurs, boiseries, tentures, etc. C'est la meilleure manière de se former une idée exacte et précise de ce monument du mosaïsme H serait utile de le reproduire, et peut-être sur une échelle un peu plus grande. Je crois qu'on pourrait, malgré quelques difficultés d'exécution, faire un travail analogue pour le temple de Salomon.. Le tabernacle était entouré d'une grande cour, le parvis des lévites et des sacrificateurs, qui seuls avaient le droit d'y entrer. Ce parvis avait 100 coudées de long, et 50 de large; il était fermé par des courtines de fin coton retors, attachées à des colonnes, 20 dans la longueur, 15 dans le fond: quatre piliers avec leurs soubassements d'airain servaient de porte sur le devant, et supportaient une tapisserie plus fine que le reste, Exo 27,9-18 Dans cette cour étaient la mer d'airain, les cuviers, l'autel des holocaustes, et quelques ^ustensiles destinés aux sacrifices, ?. la. gravure qui est en tête des Méditations de Rochat sur les Chroniques. On appelait enfin parvis du peuple tout l'espace environnant le parvis des prêtres, parce qu'il était permis au peuple d'aller jusque-là. Dans les campements, la tribu de Lévi entourait de tous côtés le parvis qui était son apanage, Moïse, Aaron et ses fils étant près de l'entrée, les Mérarites, les Guersonites, et les Kéhathites occupant les trois autres côtés. Les douze tribus avaient chacune leur place déterminée; Juda était vis-à-vis de l'entrée; les enfants de Rachel étaient derrière, etc. les Lévites étaient chargés d'assembler, de désassembler et de transporter les diverses pièces du tabernacle, Nom 3,21 10, 17: nul autre qu'eux seuls n'eût osé y toucher. Après que les Israélites furent établis en Palestine, le tabernacle fut d'abord fixé à Silo, Jos 18,119,51, jusqu'au temps de Saul, Jug 18,31 cf. 20, 18 21, 2 I Sam 1,3 2, 14 3,3 4,3 14,3 Cependant il n'était pas considéré comme unique sanctuaire, et d'autres lieux, tels que Nob et Sichem, Jos 24,26 1Sam 21, Jug 17 5, servirent successivement ou simultanément de lieux de culte. Dès ce moment, l'arche paraît seule; elle est portée à Kirjath-Jéharim, puis à Jérusalem, sans que les historiens sacrés nous disent positivement ce qu'est devenu le tabernacle. Peut-être élait-il encore sous Saul à Nob dans la tribu de Benjamin, et fut-il transporté à Gabaon lors de la destruction de cette ville, 1Sam 22 Il ressort en effet de I Chr. 16,39 21, 29 qu'aux jours de David le pavillon du Seigneur était encore à Gabaon; d'après 1Roi 8,4, il aurait été déposé dans le temple de Jérusalem; c'est la dernière notice biblique sur le sort de ce célèbre monument du désert. Le rationalisme a voulu voir dans la description biblique du tabernacle une' description faite après coup, ernce et embellie dans un temps où les pièces du procès avaient disparu, et oit l'on ne pouvait plus en vérifier l'exactitude; on s'appuie pour cela sur la magnificence de cette construction, la masse de métaux précieux qu'elle eût dû absorber, la rareté de plusieurs substances qu'on y a employées, la pourpre en particulier, et la difficulté de se les procurer dans le désert, le peu de temps employé à l'achèvement de tous ces travaux, neuf ou dix mois, les difficultés enfin du transport, si le tabernacle était tel qu'il est décrit. Il est aisé de répondre à toutes ces objections: le génie des chefs de travaux, l'or et l'argent emporté d'Egypte, les caravanes du désert, le grand nombre d'ouvriers mis en œuvre, toute une tribu employée au service matériel de transport et d'assemblement, font disparaître la plupart des difficultés, et Winer lui-même, qui les explique d'une manière naturelle et en faisant abstraction de Dieu, les trouve exagérées, v. aussi Haevernick, In-trod. H, 460 et suiv., G. des Bergeries, p. 180 et suiv., Grandpierre, Essais sur le Pentateuque, E. Guers, le Camp et le Tabernacle, etc. TEREBINTHELe pistacia terebinthus de Linnée, probablement désigné par les mots hébreux allah et élah. bel arbre au tronc vigoureux, aux branches nombreuses et fortes (Sirach 24,22) originaire du Levant, et que l'on trouve dans presque toute l'Asie Mineure, mais particulièrement dans les îles de Chypre et de Chios: il paraît être devenu rare en Palestine, quoiqu'on l'y rencontre encore, de même qu'en Syrie. Son écorce est grisâtre, gercée; ses feuilles, roides, d'un vert lustré, longues de 1 pouce et 1i2 à 2 pouces, ressemblent à celles de l'olivier, et persistent en hiver. Ses fleurs se montrent à la fin d'avril, au bout des branches, et ressemblent à celles de l'olivier; les fruits, groupés en forme de grappes ou de bouquets, sont durs, résineux, gros comme les grains du genièvre, et renferment une petite amande blanche et charnue, mangeable, mais d'une digestion difficile. Le bois de l'arbre est blanc et dur. Le tronc donne une espèce de résine que l'on rend plus abondante au moyen d'incisions artificielles; mais l'on n'en retire jamais une bien grande quantité: quatre térébinthes de.soixante ans donnent environ 1 kilog. 1|2 à 2 kilog., et l'île de Chios tout entière n'en rapporte guère annuellement que 600 La vraie térébenthine était en conséquence comptée au nombre des essences les plus précieuses de l'Orient; la médecine en tirait un grand parti. On dit que le térébinthe atteint un âge fort avancé, environ mille ans, cf. (Isa 6,13, et Josèphe raconte que l'on en montrait de son temps à Hébron un aussi vieux que le monde ! C'est le cas, ou jamais, de passer au moins au déluge. Les voyageurs s'arrêtaient volontiers sous l'ombrage touffu et bienveillant de cet arbre, Jug 6,11 19 1Roi 13,14; on y adorait des idoles, Eze 6,13 Os. 4,13: on y élevait des monuments, JOSJ 24 26, on y enterrait ses morts, (1Chr 10, 12 — Nos versions, à l'imitation des anciennes, et sans doute à cause de la ressemblance des noms hébreux, ont presque toujours confondu le térébinthe avec le chêne, cf. — v. aussi Vallée. TERES. v. BigthanTERRECe mot a dans l'Ecriture, comme dans le langage ordinaire, plusieurs significations différentes: il désigne le sol sur lequel nous marchons, Gen 1,10: toute la matière grossière qui fut créée au commencement, Gen 1,1; le globe terrestre avec tout ce qu'il contient, hommes, animaux, plantes, métaux, etc., Psa 24,1115,1516 Gen 8,17; il désigne aussi les habitants de la terre, Gen 6,1311,1 Quelquefois il se dit d'une contrée particulière, le plus souvent de la Palestine, à moins qu'un autre pays ne soit spécialement désigné, la terre d'Egypte, d'Assyrie, de Moab; il s'applique à tout l'empire de Caldée et d'Assyrie, Esd 1,2 Dans les Psaumes, la terre signifie en premier lieu le pays d'Israël, et ensuite prophétiquement le monde entier, Psa 33,814 45,1648,2 IS7, S. 11 etc. La terre des vivants marquait dans l'esprit des Juifs, soit la Palestine, par opposition aux lieux de leur captivité, soit la vie à venir, par opposition à la vie présente, Psa 27,13 52,5 (Isa 38,44 53,8 La terre d'oubli, c'est le tombeau, iPs. 88,42 Job 40, 21 22 Dans Je sens moral, la terre est opposée à l'esprit, elle est l'emblème de la'matière, le mot terrestre est opposé à céleste, Jean 3,34 Col, 3, d. 1Cor 15, 47 48 2Cor 5,4; la terre représente la corruption, la décomposition, Psa 403,14 Dans le langage prophétique, dans Daniel, et dans l'Apocalypse en particulier, le mot terre désigne encore d'une manière spéciale le territoire des quatre monarchies, l'Asie Mineure, et toute la portion de l'Europe comprise entre la Méditerranée au sud, le Rhin et le Danube au nord V. G-aussen. Newton y ajoute encore l'Angleterre. On multiplierait à l'infini l'énumêralion des acceptions diverses dans lesquelles ce même mot est pris dans la Bible; ee travail n'est pas nécessaire. Quant à la terre proprement dite, il a été parlé aux articles Genèse et Création de ce qui concerne son origine et du récit que nous en font les historiens sacrés; de l'aveu même des théologiens les moins suspects d'enthousiasme, de Winer, par exemple, le récit biblique de Gen 1, est si sage, si bien conçu si naturel, et raconté dans un style si beau, si élevé, qu'il n'est aucune autre cosmogonie de l'ancien monde qui puisse lui être comparée sous ce rapport, v. aussi Guvier, Discours, etc.; Chaubard, Eléments de Géologie, etc. Il est difficile de se former une idée des opinions des Hébreux relativement à la structure de la terre; il est probable même qu'ils ne s'étaient pas posé la question. Les descriptions poétiques de Psa 40-4,5 Job 9,6 38,6 Psa 75,3, qui nous parlent des bases et des piliers de la terre, ou de Ps. 24,2136,6, qui nous représentent la terre comme fondée sur l'Océan, ne doivent pas plus être prises à la lettre que celle de (Isa 11,12, qui semble indiquer une terre carrée Gesenius); de Job 26,7, qui la représente planant dans l'espace, soutenue par la paissante main de Dieu, ou de Pro 8, 27 Job 26,10 (Isa 40, 22, qui la représentent comme une sphère, ou comme une circonférence, dont Jérusalem serait le centre, Eze 5,5 cf. 38,42 Avant l'exil, les Juifs ne connurent guère que les pays qui les avoisinaient immédiatement, et avec lesquels ils avaient des occasions de contact, l'Egypte, l'Arabie, la Syrie et la Phénicie; niais leurs connaissances géographiques s'étendirent avec la captivité; ils apprirent à connaître l'Assyrie, la Médie, la Babylonte, et peut-être leurs rapports avec les Phéniciens leur firent-ils connaître aussi les îles, les pays de l'ouest, et même le nord de l'Asie, Gog et Magog, Eze 27, Jer 51, 27 cf. (Isa 14,13 Les premiers essais d'une géographie datent dé cette époque, et Josèphe Antiq. 1,6) nous fait part des travaux dé celui qui, le premier sans doute, essaya de résoudre les difficultés et les obscurités généalogiques de Gen 10, par les traditions des peuples sur leurs origines. Depuis les Maccabées, les Juifs entrèrent en rapport avec la Grèce et l'Italie; lé commerce et la politique agrandirent de ce côté leur horizon.—On a cru trouver, Jos 18,9, la première trace de cartes géographiques, mais on peut l'entendre aussi d'une description des lieux, d'une topographie; en Egypte, cependant, Sésostris aurait eu, d'9près la tradition, la première idée de planés et de cartes du pays. La terre d'avant le déluge
La terre se fracture
La terre sera à nouveau réunie en un seul continent
La vie sur la nouvelle terrePromesse pour la terre de vie éternelle dans un nouveau système de choses fondé sur la justice 2Pie 3,13 “Il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre que nous attendons selon sa promesse, et dans ceux-là la justice doit habiter.” Psa 37,29 “Les justes posséderont le pays, et ils y demeureront à jamais.” Rom 6,23 “Le don que Dieu donne, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur.” Gal 6,8 “Celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle.” Mar 10,29-30 “Jésus dit: ‘En vérité je vous le dis: Nul n’a quitté maison ou frères ou sœurs ou père ou mère ou enfants ou champs à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle qui ne reçoive cent fois autant maintenant, dans cette période, maisons et frères et sœurs et mères et enfants et champs, avec des persécutions, et dans le système de choses à venir la vie éternelle.’” 1Pie 1,3-5 “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car selon sa grande miséricorde il nous a donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure. Il vous est réservé dans les cieux, à vous qui êtes sauvegardés par la puissance de Dieu, par la foi pour un salut prêt à être révélé dans la dernière période.”
TERTIUSN'est connu que parce qu'il servit de secrétaire à saint Paul, lorsque celui-ci écrivit son épître aux Romains, Rom 16,22, soit qu'il ait recopié la lettre autographe de l'apôtre, soit plutôt qu'il ait écrit sous sa dictée. Lightfoot suppose que Tertius est le même que Si-las, ce dernier nom pouvant signifier, en hébreu, le troisième. Quelques éditions grecques portent Térentius. On ne sait, du reste, rien de positif sur sa vie. TERTULLEOrateur, rhéteur ou avocat, dont le nom signifie imposteur. II ne doit sa réputation qu'à son plaidoyer contre saint Paul à Césarée, devant Ananias et le gouverneur Félix, Act 24,1 Quoique son discours ne nous soit rapporté qu'en extrait, on y reconnaît, soit pour le fond, soit pour la forme, tout ce qui caractérise les époques de décadence, des précautions oratoires stéréotypées, de la violence et de l'exagération dans la plainte, et ce système d'intimidation qui provient de la peur que causent à ceux qui gouvernent les moindres innovations, et surtout les mouvements de la piété. C'est au nom de la tranquillité publique qu'il combat la liberté des cultes; c'est au nom de l'ordre qu'il demande le châtiment d'un apôtre. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. TESTAMENTv. Alliance, et Bible TETRAGRAMME XXXLe tétragarmaton, (4 lettres du Nom divin) apparait sur la stele de Mesha.à plusieurs reprises sur les lettres de Lakhis et des tessons de poterie retrouvés en Israel. TETRARQUENom sous lequel régnèrent en Palestine, et dans son voisinage, plusieurs princes vassaux de Rome, notamment Hérode Antipas, fils d'Hérode le Grand, tétrarque de Pérée et de Galilée, Luc 3,1, qui fit trancher la tête de Jean-Baptiste; Philippe, également fils d'Hérode le Grand, et tétrarque de la Trachonite, Luc 3,1, de la Batanée et de la Gaulonite; enfin Lysanias, prince d'Abilène. v. leurs articles. Le premier est nommé roi, Mat 14,9 cf. 2,22, par suite de l'extension donnée à la signification primitive de tétrarque, ou, pour mieux dire, ce mot qui signifiait d'abord chef d'un quart du pays, avait complètement perdu sa signification pour ce qui concerne les princes de la famille d'Hérode, comme chez nous plusieurs titres subsistent encore, qui n'ont plus de réalité, duc de Dalmatiè, prince de la Moskowa, duc d'My, comte de Montebello, etc. C'est au démembrement de la Thessalie en quatre tétrarchies, par Philippe de Macédoine, qu'il faut remonter pour trouver l'origine de ce mot et son véritable sens. Puis trois tribus galliques ayant émigré de Thrace en Galatie, partagèrent chacune leur territoire en quatre cercles ou districts, dont les chefs reçurent le nom de tétrarques. Dès lors ce titre s'est conservé jusque dans la période romaine, quoiqu'il n'y eût plus à cette époque qu'un seul tétrarque, Déjotarus. En Palestine, ce furent d'abord les fils d'Antipater, Hérode et Phasaël qui, après avoir été longtemps à la tête des provinces, reçurent d'Antoine moins les fonctions que le nom de tétrarques. Plus tard Hérode, devenu chef de toute la Palestine et de l'Idumée, reçut le titre de roi. Mais, après sa mort, le royaume fut de nouveau partagé entre deux de ses fils, Antipas et Philippe, qui furent appelés tétrarques, tandis que le troisième, Archèlaus, régna sous le nom d'ethnarque. Avec eux s'éteignit pour la famille d'Hérode la charge du tétrarchat; mais elle reparut dans la personne de Lysanias. D'après Josèphe et Pline, il y avait encore des tétrarchies aux environs du Liban et dans la Cœlésyrie, comme, en général, pendant la fin de la république et sous les empereurs, le nom de tétrarque fut donné à de petits princes vassaux, auxquels on ne voulait pas laisser le titre de rois. v. Sallust. Catil. 20, 7 Tacit. Ann. 15,25 THABOR. v. TaborTHADDEE. v. JudeTHADMOR, Thamar, etc. v. Tadmor, Tamar, etc.THAMMUSCe mot ne se trouve que Eze 8,14 Au milieu des visions qui lui montrent l'idolâtrie ravageant le pays et souillant l'autel du Seigneur, le prophète voit des femmes assises qui pleurent Thammus. C'était le dieu du deuil, une divinité qu'adoraient les femmes dans les larmes de leur douleur, l'Adonis des Phéniciens; tous les commentateurs sont d'accord à cet égard. Son culte principal se célébrait à Byblos; il était aussi adoré en Syrie et en Chypre, et de bonne heure, quoique avec des modifications, ce culte passa en Grèce. L'Adonis de nos mythologies ne doit donc pas être confondu avec l'Adonis de l'Orient. Chez les Phéniciens, la fête d'Adonis se célébrait au mois de juin, qui fut peut-être, à cause de cela, nommé Thammuz par les Israélites après le retour de l'exil; elle commençait par le deuil, et finissait par la joie. Les femmes poussaient des cris plaintifs, se rasaient la tête, et allaient jusqu'à offrir leur virginité dans le temple en l'honneur du dieu qu'elles avaient perdu; l'on enterrait ensuite solennellement l'idole, avec toutes les cérémonies en usage. Alors venait la seconde partie de la fête: le dieu était retrouvé, ressuscité, et des réjouissances sans nombre succédaient aux lamentations et au désespoir. Le sens de cette fête était clair et simple. Adonis était le symbole du soleil, tour à tour perdu et retrouvé, et, sous ce rapport, il n'est autre que l'Osiris des Egyptiens. Il résulte de la vision d'Ezéchiel que cette idolâtrie avait aussi ses sectateurs à Jérusalem; mais on se demande d'où vient ce nom de Thammus qui, nulle part ailleurs, n'est employé dans ce sens. Haevernick est peut-être le seul commentateur qui ait convenablement résolu cette question: selon lui, le prophète évite de prononcer le nom d'Adonis, qui a trop de rapport avec le nom du Seigneur, Adonaï, et il le remplace par un mot appellatif composé, qui rappelle l'idole d'une manière assez claire pour être comprise. Thammus qui, selon saint Jérôme, signifie abstrus, caché, conviendrait assez au secret dont on enveloppait les mystères de ce dieu; mais une autre étymologie, développée par Hsever-nick, semble meilleure encore: Thammus serait une contraction de Tham'sus ou de Thanmus, qui signifie celui qui s'en va, qui s'évanouit, qui meurt. THEATREv. Jeux. Il n'en est parlé qu'une seule fois dans l'Ecriture, à l'occasion du tumulte d'Ephèse, Act 19,29 THEMANarfait, sud. 1°) Chef édomite, fils d'Eliphas et petit-fils d'Esau, Gen 36,14 15 42 2°) Ville et district de l'Idumée, Jer 49,7 20 Eze 25,13 Opposé àDédan)Amos 1,12 Hab. 3,3 Abd 9 Au temps d'Eusèbe et de Jérôme, Théman avait encore une garnison romaine. Les Thémanites, Gen 36,34, par tageaient avec les autres Iduméens la réputation d'une grande sagesse, et passaient pour ne s'exprimer qu'en un langage sentencieux, Abd 8 Jer 49,7; le plus sage des trois consolateurs de Job, Eliphas, est Thémanite, 2,114,1 THEODOSE
THEOPHILEAmi de Dieu) personnage qui n'est connu que par la mention qu'en fait saint Luc en lui dédiant ses deux ouvrages, Luc 1,3 Act 1,1 On suppose, par le titre de très excellent, qui lui est donné dans l'Evangile, qu'il était un homme de distinction. Cf. Act 23,26 24,3 26,23, où cette épithète n'est donnée qu'à de hauts personnages; peut-être occupait-il un poste éminent à cette époque, et le perdit-il plus tard; peut-être l'intimité qui s'établit entre lui et Luc permit-elle à celui-ci de supprimer dans son second ouvrage un titre que l'étiquette lui imposait dans le premier. On n'en sait rien; on ignore si Théophile était païen ou juif d'origine, gouverneur romain ou souverain sacrificateur juif, quand, comment et par qui il fut converti; on ignore tout, et l'on n'a pas même quelque vague tradition à invoquer. Cependant, comme il est dans la nature des interprètes de vouloir tout savoir, les suppositions se sont multipliées autour de ce personnage; Morus en fait un Athénien, Hase un Alexandrin, Eichhorn un Italien, etc. L'opinion qui se recommande le plus au milieu de toutes ces hypothèses, est celle d'Eichhorn, que Théophile habitait l'Italie, elle se fonde sur ce que Luc, ordinairement si exact dans ses détails géographiques, pour la Palestine, l'Asie et la Grèce, se borne pour la Sicile et l'Italie à la simple mention des noms, comme si Théophile devait suffisamment connaître ces contrées; la fin subite du livre des Actes qui s'arrête en quelque sorte au moment le plus intéressant, aux luttes de Paul avec les puissances de Rome, fortifie ce sentiment; Luc ne dit plus rien, parce que Théophile était là qui pouvait suivre par lui-même l'histoire de l'apôtre. Dans un sens spirituel, le nom de Théophile, ami de Dieu, désigne d'une manière générale tous les chrétiens. THERAPHIMSSans doute des dieux domestiques, une espèce de pénates, que les premières générations de la famille d'Abraham paraissent avoir hérités de leurs ancêtres, Gen 31,1934 cf. Ez.24,26, et qu'ils consultaient comme des oracles, Jug 18,5 cf. 17,5 Zac 10, 2 Pour les croyants, ce culte était une idolâtrie, 2Roi 23,24 Os. 3,4 Il y avait des théraphims de toute grandeur, depuis ceux que Rachel déroba et cacha, jusqu'à celui que Mical plaça dans le lit de David, I Sam 19,1316 Ils avaient des visages humains. Quelques auteurs ont cru que c'étaient des cadrans solaires, des anneaux constellés, des espèces de silènes, etc.; il n'est naturellement pas d'absurdités que les rabbins n'aient accueillies ou du moins recueillies sur ce sujet. THESSALONIQUEVictoire des Thessaliens) ville importante, qui était au temps des Romains la capitale du second district de la Macédoine, et la résidence du praeses et du questeur, les deux premiers magistrats romains. Appelée d'abord Emathia, puis Halia, puis Tberma, elle reçut, à ce qu'il paraît, son nouveau nom de Philippe, père d'Alexandre Les anciens géographes et scoliastes varient cependant sur ce pas) ou de son gendre Cassandre, soit en l'honneur de Thes-salonique, fille de Philippe, épouse de Cassandre, soit en l'honneur d'une victoire remportée sur les Thessaliens. Située au fond du golfe qui porte son nom, sinus Thermseus, la ville faisait un grand commerce par lequel elle s'enrichissait de plus en plus; au temps de Pline, elle avait le titre de ville libre, plus tard elle devint métropole; au cinquième siècle, grande, populeuse, riche, elle était la capitale d'un pays d'une très grande étendue; maintenant elle s'appelle Salonichi, et compte environ 70,000 habitants, qui vivent en grande partie du commerce. D'après le récit de Strabon, Philippe, en renouvelant la ville, y fit entrer les habitants des petites villes voisines, ce qui augmenta singulièrement sa population; plus tard, un assez grand nombre de Romains vinrent s'y fixer aussi, comme dans toutes les villes considérables de l'empire; enfin, le commerce y attira encore des Juifs. Le nombre paraît en avoir été assez considérable, car ils y possédaient même une synagogue, ou plutôt, pour rendre précisément l'expression des Actes, la synagogue, ce qui implique que c'était la synagogue, non seulement de la ville, mais encore des environs, la synagogue dont la proseuque de Philippes pourrait n'avoir été qu'une simple annexe. C'est dans cette ssynagogue que Paul commença à prêcher, lorsque après avoir passé pour la première fois par la Phrygie et la Galatle, il eut été poussé par l'Esprit à porter l'Evangile en Europe. Forcé de quitter Philippes, il avait pris la grande route le long de la côte, et il était arrivé à Thessalonique par Amphipolis et Apollonia. Il prêcha pendant trois sabbats consécutifs, et gagna à Christ quelques Juifs et un grand nombre de païens attachés au culte juif, Act 17,1-4; mais les Juifs incrédules, qu'on voit avoir été nombreux, riches et influents, causèrent un tumulte en se servant, comme de juste, des hommes oisifs et fainéants qu'ils trouvèrent sur la place publique; le mot de saint Luc, a???a???, devrait proprement se traduire par flâneurs (Steiger, notes manuscrites); ils rassemblèrent la populace, en grande partie sans doute composée de leurs débiteurs, et qui, par ce motif, était d'autant mieux préparée à suivre l'impulsion qu'ils leur donneraient; suivis de cette foule, ils cherchèrent Paul et Silas dans le dessein de les faire paraître en jugement devant l'assemblée populaire, Act 17,5 Ne les ayant pas trouvés, ils s'en prirent à Jason et à ses amis, tous hommes de distinction, qu'ils n'osèrent pas juger sommairement et qu'ils traduisirent devant le sénat en formulant une accusation bien propre à effrayer une autorité municipale soumise au joug des Romains. Jason et les siens ne furent pas incarcérés, mais durent fournir un cautionnement. Saint Paul dut fuir; il se retira d'abord à Bérée, puis à Athènes, et enfin à Corinthe. C'est de là, qu'après avoir travaillé avec bien du succès, il écrivit sa 1re aux Thesscdoniciens, v. 1 Thess. 1,83,6 L'occasion de cette lettre se trouve dans l'arrivée de Timothée auprès de saint Paul; il lui apporte des nouvelles du beau réveil de la Macédoine, de ce réveil dont Paul n'avait vu que les premiers moments, mais qui s'était développé après son départ sous la direction de Silas et de Timothée, non seulement dans la ville même de Thessalonique, mais aussi dans les environs, parmi les Juifs et au milieu des païens, réveil qui fournit plus tard à l'apôtre des collaborateurs et des aides, Act 20, 4 Paul loue les Thessaloniciens pour leur foi et leur charité, il les exhorte à la persévérance, leur donne quelques préceptes généraux, et s'attache à combattre des vues fausses qui s'étaient introduites dans l'Eglise sur divers points, spécialement sur le retour du Seigneur et le jugement dernier. On peut diviser cette épître en cinq parties: a) 1-2,16 Paul rappelle aux Thessaloniciens leur histoire spirituelle, la manière dont l'Evangile fut reçu dans leur ville, l'impression qu'a produite sur d'autres leur conversion, etc. b) L'amour de l'apôtre pour cette Eglise, et sa sollicitude pour les fidèles depuis son départ, 2,17-3,13 c) 4,1-12 Exhortations morales, de la conduite des chrétiens en général, et de l'amour fraternel, d) 4,13-5,11 .Réponse aux doutes, aux erreurs, et aux préoccupations des Thessaloniciens sur le second avènement de Christ, consolations, et exhortations à la vigilance, e) 5,12-24 Ex-hortations relatives à l'Eglise et à la morale. 2e aux Thessaloniciens. Elle fut écrite également de Corinthe, et peu de temps après la première, pour rassurer ses amis qu'une feusse interprétation de sa première lettre, ou qu'une lettre supposée, et exploitée dans de mauvaises intentions, avait alarmés et troublés. Il censure avec plus de force encore ceux qui vivent dans l'oisiveté et dans une curiosité inquiète; il exhorte l'Eglise à s'attacher toujours plus à la saine doctrine, et à surmonter avec constance les persécutions présentes ou futures, 1,1-12; il leurannonce l'homme de péché, le mystère d'iniquité, 2,1-12, et les engage à se garder de toute séduction, 2, 13-3,1-6, et à éviter tous ceux qui ne se conduisent pas d'une manière régulière, 3,7-18 L'authenticité de ces deux épîtres, prouvée par les témoignages des Pères, Polycarpe, Justin martyr, Irénée, Tertul-lien, Clément d'Alexandrie, n'a guère été révoquée en doute que par quelques savants tout à fait modernes, qui n'ont pas même trouvé du crédit auprès de leurs collègues, les autres rationalistes. La seconde épître a en sa faveur des témoignages encore plus anciens que la première. Quant aux commentaires, on peut citer celui de Turretin (1739) ceux de Koppe, Flatt, Pelt, Schott, et surtout celui d'Ols-hausen. THEUDASOu Thèodas, contracté de Théodore) célèbre émeutier juif, nommé dans le discours de Gamaliel, Act 5,36, comme ayant réussi à se mettre à la tête de 400 hommes, qui du reste ne tardèrent pas à être défaits. Son histoire se place donc avant Gamaliel qui la raconte, et avant celle de Judas le Galiléen, ainsi qu'il résulte du verset 37, par conséquent avant Tibère, ou au plus tôt sous son règne. C'est donc à tort qu'on a voulu le confondre avec un autre factieux du même nom dont la révolte, arrivée sous le règne de Claude, et sous le gouvernement de Cuspius Fadus, vers 44, est racontée par Josèphe. Pour les confondre on est obligé de recourir à trop de subterfuges, jusqu'à supposer que Luc met dans la bouche de Gamaliel un anachronisme, et lui prête un discours qui n'a pu sans doute être prononcé à cette époque, mais qui du moins renfermait pour les lecteurs des Actes une allusion facile à comprendre. L'interrègne qui suivit la mort d'Hérode le Grand fut fécond en émeutes, moitié politiques, moitié religieuses, et le nom de Theudas était assez commun pour qu'on puisse admettre, à quelques années d'intervalle, deux chefs de ce nom. THOMASSurnommé Bidyme, «leux noms qui, l'un en hébreu, l'autre en grec, signifient jumeau; D'après la tradition, sa sœur jumelle s'appelait Lysia): apôtre de Jésus, Mat 10,3 Mar 3,18 Luc 6,13 Act 1, 13, que l'on suppose avoir été originaire de la Judée, cf. Jean 21, 2 L'Evangile de saint Jean est celui qui nous le fait le mieux connaître, quoiqu'il ne mentionne que des faits relatifs aux derniers temps de la vie de Jésus, et l'on peul< dire qu'il est peu d'apôtres dont le caractère soit généralement plus mal connu et plus faussement apprécié. Thomas est presque toujours pris pour le symbole du doute, du manque de foi; et si une circonstance de sa vie, Jean 20, 24 cf. 14,5, semble indiquer en lui un homme positif, qui ne se paie pas de paroles, il faut ajouter que ses doutes furent partagés par tous les disciples, que ses doutes ne forment pas non plus l'unique trait, ni le trait distinctif de son caractère. C'est lui qui, voyant Jésus partir pour la Judée où l'attendait la famille de Lazare,. s'écrie en songeant aux dangers que son maître allait courir: Allons-y aussi, et mourons,avec lui, Jean 11,46: ce fait seul montre que Thomas était dévoué, chaleureux, mais d'une vivacité d'esprit semblable à celle de Pierre, souvent peu réfléchie; comme Pierre l'aurait fait, il interrompt Jésus, qui préparait ses disciples à sa lin prochaine, par cette exclamation: Seigneur nous ne savons où tu vas, comment pourrions-nous en savoir le chemin ? Jean i 4,, 5 Et lorsque le berger eut été frappé, lorsque les brebis se trouvèrent dispersées, Thomas éloigné des autres apôtres par un motif quelconque, ayant quitté peut-être, comme les disciples 4'Emmaùs, un théâtre de deuil et d'amers souvenirs, ne put assister à la première apparition du Sauveur à ses disciples. Ceux-ci n'avaient pas cru à la parole des femmes qui étaient venues leur annoncer la résyrrëctiop du maître; ils rie crurent que lorsqu'ils l'eurent vu. Thomas n'eut pas plus de foi qu'eux, mais il n'en eut pas moins, et lorsqu'il eut entendu leur récit, il s'écria comme, eux, mais dans un langage plus expressif: ''Si je ne, vois les marques de ses clous en ses mains, et si je ne pets mon doiçt dans la plaie des clous, et si je nç pets là main dans son côté, je rie croirai pas.'' te dimanche suivant il obtint la preuve qu'il demandait^ et Jésus faisant allusion à ses paroles, l'engagea à vérifier par lui-même là réalité de sa résurrection. Thomas, conjts, ei transporté, ne put que s'écrier dans 'élan de sa, joie: Mon Seigneur et jaon Dieu \ Jésus n'ajouta pas un mot de blâme, et tes paroles: ? Ne sois pas incrédule, mais fidélé, sont plus une exhortation qu'une censure. De même les paroles qtu' suivent: < Bienheureux ceux, qui n'pnit pas vu' mais qui ont cru,'' sont à, l'adresse des disciples de tous les temps; ce qu! elles avaient d'actualité se rapportait aux autres apôtres comme àThomas, et ce qu'elles avaient de général n'est qu'une décla-ration des promesses faites à tous ceux qui ont dû croire sans voir, depuis les patriarches qui ont dû espérer, jusqu'aux futurs membres de cette Eglise chrétienne qui ne pouvait reposer que sur la foi. —Si quelque chose distingue Thomas de saint Pierre, c'est plus de modestie, moins de confiance en lui-même; il a moins promis, et sa chute n'a été que celle des ail•• très disciples; à cela près on trouvé eh lui la même droiture et la même chaleur. Il assista à la réintégration de saint Pierre, Jean 21, 2, et aux assemblées qui suivirent l'Ascension, Act 1, 43 dès lors on perd ses traces, et l'on en est réduit aux traditions qui le font, les unes évangéliser les Parthes et mourir à Edesse, les autres passer aux Indes et y mourir martyr. L'existence des chrétiens de Saint-Thomas, sur la côte dé Malabar, a donné à cette dernière opinion quelque probabilité, et elle est presque généralement admise. En revanche son Evangile et ses Actes, mentionnés par les Pères et déjà condamnés par Gélase, sont rejetés comme apocryphes. — (Serm. de Saurin.) THRACEOn suppose que cette contrée, à peu près la Turquie actuelle, anciennement si fertile, si populeuse et si riche, est désignée par le mot Thiras ou Tiras, cf., Gen 10, 2 H n'en est v du reste, parlé nulle autre part dans l'Ecriture, et aucune de ses nombreuses villes n'y est mentionnée, v. % Macc. 42,35 THUMMIM. v. UrimTHYATIREAct 16,14 Rev 4,11 2, 18 Ville de la province de Lydie, plus anciennement nommée Pélopia,• et Evip-pia, située sur le Lycus, à 33 milles nord de Sardes, frétait une colonie macédonienne, assez importante sous le double pas de. vue militaire et commercial. Ses habitants s'occupaient surtout de> fabriquer des étoffes de pourpre• Il se trouvait dans cette ville une petite communauté chrétienne à laquelle saint Jean reproche de s'être laissée epvabir par les mœurs païennes. ^ Ç'çst maintenant un bourg nommé Akhissar, où, l'on trouve encore quelques vieilles ruines, et des monuments grecs. TIBERELuc 3,4, fils adoptif de l'empereur Auguste, et second empereur de Rome. D'abord juste et modéré, comme le sont presque toujours les monarques XXX
TIBERIADETIBERIADE. Il a été parlé du lac de ce nom à l'article Génésareth. Quant à la ville de Tibériade, elle était bâtie sur la rive occidentale du lac, vers le midi, resserrée entre l'eau et la montagne: elle possédait un palais et un stade assez remarquables. Hérode Antipas, son fondateur, l'avait nommée Tibériade en l'honneur de l'empereur Tibère; elle fut la capitale de la Galilée avant Diocésarée. Si c'est la même que Kinnéreth, Jos ! 9,33, sons ou des huttes de bois. Les sources sont à trente-cinq minutes de là, et à vingt pas du lac.
XXX elle avait appartenu primitivement à la tribu de Nephthali, mais c'est peu probable, le lot de cette tribu commençant à Capernaiim, Mat 4,13 Jos 19,34 La contrée environnante, qu'entourent de hautes montagnes, est très chaude et très fertile, mais malsaine et fiévreuse; il y existe plusieurs sources thermales qui contiennent du soufre, du sel et du fer, et forment un dépôt tantôt blanc. tantôt jaune. Jésus-Christ n'est jamais entré dans cette ville, dans la demeure du renard, Luc 13,32, du meurtrier de Jean-Baptiste. La pêche, et le service du lac, formaient la principale occupation de cette population, presque tout entière grecque et païenne. Néron donna Tibériade à Hérode Agrippa II, et pendant la dernière guerre des Juifs, elle joua un rôle important; sa défense fut longue et désespérée; Vespasien, pour la punir, fit abattre une partie de ses murailles. Dès lors elle devint, et pour assez longtemps, une ville de savants: ce fut là que se rassemblèrent, après la ruine de Jérusalem, quelques Juifs et quelques-uns de leurs prêtres les plus distingués; ils y jetèrent les fondements d'une académie, qui devint célèbre par la composition de la Mishna, la fixation des points-voyelles, et la réputation des docteurs qui y professèrent: elle passait avec Saphet, Hébron et Jérusalem, pour l'une dés quatre villes où, d'après les traditions talmudiques, le Messie devait séjourner et régner. Elle porte le nom de Claudia Tiberias sur plusieurs médailles; sur d'autres qui datent du règne deTrajan, elle représente, à cause de ses sources, la déesse de la santé, ceinte d'un serpent, et assise sur une montagne d'où sort une grande abondance d'eaux; sur d'autres enfin une barque lui sert d'exergue. Tabarié n'est plus aujourd'hui qu'un gros bourg de 4,000 habitants, dont un quart de Juifs; il paraît ne pas occuper tout à fait la même place que la Tibériade historique, dont on trouve encore des ruines assez considérables près de là. Tabarié fut presque détruite par un tremblement de terre le 1er janvier 1837 les murailles et une partie de l'ancienne ville résistèrent seules à cette catastrophe; les habitants se sont en hâte rebâti des maisons au début de leur règne, il ne tarda pas à donner essor à son caractère sombre, égoïste, défiant et cruel. Il supprima les assemblées du peuple romain, et réduisit le sénat au rôle d'exécuteur servile de ses volontés. Toute plainte était un crime que la mort devait expier. La délation était encouragée par la protection et les récompenses du tyran. Il fit empoisonner Germanicus son neveu, jeune guerrier qui s'était signalé par de nombreuses et brillantes victoires en Germanie; la jalousie lui dicta cet arrêt, qui enveloppa la famille presque entière de cette noble victime. L'infâme Séjan était son favori et le docile exécuteur des hautes œuvres: après avoir versé des flots de sang, Séjan eut soif du sang de son maître, porta ses vues jusqu'au trône et fut mis à mort. Tibère, devenu vieux, quitta le monde, et se retira dans l'île de Caprée, d'où chaque jour il envoyait au sénat la liste des victimes qui devaient lui être immolées. Saint Luc fixe à la quinzième année de son règne le commencement du ministère de Jean-Baptisle. Ce fut également sous son règne que le Christ souffrit. C'est de lui qu'il est parlé, Malth. 22,17 Mar 12, 1 i. Luc 20, 22;. 23,2 Jean-4 9,1 2 Il mourut âgé de soixante-dix-huit ans, le 16 mars de l'an 37 Néron seul a pu briguer l'honneur de l'égaler en cruautés.—Ter-tullien raconte que Tibère ayant entendu parler des miracles de Jésus, aurait conçu l'idée de le faire admettre au nombre des dieux; ce fait qui n'est du reste pas prouvé, serait en opposition avec ce que rapporte Tacite, que Tibère fit chasser de Rome 4,000 Juifs, et proscrivit les cultes venus d'Egypte et de Judée. II est vrai que Tibère n'était pas homme à reculer devant une contradiction. TIBNIFoin,paille) 1Roi 16,24,fils de Guinath, convoita le trône d'Israël que la mort d'Ela rendait vaquant; il le disputa trois ans à Homri avec un succès partagé, mais il finit par être vaincu, et sa mort, en laissant les siens sans chef, assura le succès de son rival. TIDHALGen 14,1, l'un des rois alliés de Kédor-Lahomer qui furent défaits par Abraham; il est appelé roi de Gojim Des nations) soit que ce fût le nom de sa peuplade et de sa ville, soit que, par suite de victoires, il se fût mis à la tète de quelques peuplades, dont la réunion lui aurait assuré une certaine prépondérance. TIGLAÏH-PILESER Ou Tillegath-Pil-néeserdans les Chroniques) 2Roi 16,7 15, 29 (1Chr, S, 26 2Chr 28,20, 747 av. Chr., roi d'Assyrie, fit alliance avec Achaz, roi de Juda, lui prit son or et son argent, jusqu'à dépouiller le temple, s'en servit pour envahir la Syrie et le royaume d'Israël, mit à mort Retsin après avoir pris Damas, et conduisit en Assyrie les dix tribus vaincues, accomplissant sans le savoir les oracles d'Isaïe, 7,17 8,4 11 se montra diplomate habile; sous le nom de protecteur, il fit payer à Juda les frais de ses campagnes, et s'enrichit avec l'argent d'autrui, se délivrant de ses ennemis et peuplant ses états de sujets industrieux. On croit qu'il est désigné, Os. 5,1310,6, sous l'épithète de Jareb. On ignore sous quel nom il est connu dans l'histoire profane, mais il paraît que c'est à peu près à l'époque du démembrement de l'ancien royaume assyrien, sous Sarda-napale, qu'il faut placer ces événements, alors que des ruines de l'empire surgissaient les trois monarchies nouvelles des Assyriens, des Babyloniens et des Mèdes. TIGRE4°) Fleuve, le Hiddekel du paradis, cf. Gen 2 14 Dan 10, 4-2°) Animal qui n'est pas mentionné dans l'Ancien Testament, quoique quelques versions aient cru le trouver dans l'hébreu laïsh, Job 4,14, qui signifie lion, cf. TILLEGATH-PILNEESERCelui qui délivre les captifs) «. Tiglath-Piléser. TILLEULLuther a cru que le élon de (Isa 6,13, et le libneh de Os•. 4,13, signifiaient le tilleul, mais v. Chêne, et Stacte. TIMEEHonorable) père de l'aveugle de Jérico mentionné en Mar 10,46 TIMIDITESir 4,32 Ne te soumets pas à un insensé et ne te laisse pas imposer par le visage d'un grand. Sir 4,33 Jusqu'à la mort lutte pour la vérité et le Seigneur Dieu combattra pour toi. TIMNAEfendu) ville de Juda, située à la frontière septentrionale, mais conquise sous Achaz, par les Philistins, Jos.15,40 57 2Chr. 28,18 On la distingue peut-être à tort de Timnatha, Gen 38,12, qui est indiquée, Jos 19,43, comme appartenant à la tribu de Dan; plusieurs villes qui avaient été d'abord données à Juda, passèrent, dans une seconde répartition à la tribu voisine. Timna est connue surtout par les exploits de Samson, Jug 14,1, et l'on voit qu'à cette époque déjà les Philistins s'en étaient em-rparés. Eusèbe mentionne un bourg de ce nom, Tamna, qui existait encore de son temps entre Jérusalem et Diospolis; il paraît n'avoir pas été sans importance sous les Romains, 1 Macc. 9,50 Jos.Guerre des Juifs 3,3,5 Plin. 5,15 TIMNATH-HERES, et Timnath-SérahVille des montagnes d'Ephraïm, où demeurait et où fut enseveli Josué, 19,50 24,30 Jug 2,9 TIMONHonorable) Act 6,5, un des sept premiers diacres de l'Eglise de Jérusalem, inconnu. Les uns le font presbytre de Bostra en Arabie, les autres de Bé-rée, ou de Tyr et Sidon. TIMOTHEECraignant Dieu) évangéliste, et l'un des plus fidèles compagnons de Paul, (2Tim 4,5) était probablement Lycaonien, natif de Derbe, fils d'une femme juive, Eunice, et d'un père païen Act 16,13 20,4 2Tim 1,5 Sa mère, et son aïeule Lois, furent probablement converties lors du second séjour de Paul en Lycaonie, et peut-être que lui-même, quoique fort jeune, reçut à cette époque, des impressions sérieuses que les soins pieux de sa famille n'eurent pas de peine à développer (2Tim 1,5 3,15 Les passages 1Tim 1,2 2Tim 1,2 1Cor 4,17) n'indiquent pas nécessairement que Paul ait été l'instrument de la conversion de son jeune ami; elles peuvent se rapporter à l'influence qu'il exerça sur lui en le formant à l'évangélisation. Timothée justifiait, par une bonne réputation, sans doute aussi par des dons naturels, les prophéties positives qui avaient été faites à son sujet, (1Tim 1,18 4,14) et il se recommandait ainsi à l'attention de l'apôtre qui n'hésita pas à se l'attacher. Après l'avoir circoncis et lui avoir donné l'imposition des mains An 52) Paul le prit avec lui pour se rendre par Troas en Macédoine, Act 46,13 1Tim. 4,44 6,12 2Tim. 4,6 Il le laissa d'abord à Bérée, l'envoya peu de temps après à Athènes, puis à Thessalonique pour avoir des nouvelles de cette Eglise, au sujet de laquelle il était inquiet, Act 17,1443 1Thes 3,2 Timothee, apportant des nouvelles de Thessalonique, rejoint Paul à Corinthe An 52-53) et signe, avec lui, ses deux lettres aux Thessaloniciens, (1Thes 4,4 3,6 cf. Act 18,5 2 Thes 4,4 Ici nous perdons de vue Timothee; la narration des Actes est interrompue quant à ce qui le concerne, et ce n'est qu'après un certain temps que nous le retrouvons; il est à Ephèse, Act 49,22 Paul l'envoie de là en Macédoine et à Corinthe, Act 49,22 1Cor 4,47 16,40 An 56-57); cependant, en écrivant sa première lettre aux Corinthiens (16,40) Paul ne sait encore rien de l'arrivée de Timothee au milieu d'eux; les résultats de ce voyage, comme en général plusieurs points de la vie de Timothee restent assez obscurs, et l'on a de la peine à découvrir comment cadrent ensemble les récits des Actes et des Epîtres, la vie de Paul et celle de Timothee. Nous trouvons de nouveau ce dernier en Macédoine auprès de Paul, lors de l'envoi de la seconde aux Corinthiens, (4,4) et l'on suppose que retenu par diverses occupations, Timothee n'a pu aller jusqu'à Corinthe, ce qui expliquerait le silence que garde l'apôtre, sur la présence et l'activité de Timothee dans cette ville. Mais lorsque, plus tard, Paul écrit de Corinthe aux chrétiens de Rome (58) Timothee paraît être auprès de lui, (Rom 16,21 Paul, revenant par la Macédoine, envoie Timothee à Troas, Act 20, 4, et nous le perdons de vue encore une fois. Puis vient la captivité de Paul à Rome, et dès lors il devient toujours plus difficile de raconter la vie de Timothee; des faits sont indiqués çà et là, mais aucune date ne les lie; peut-être est-il à Rome avec son maître. Quoi qu'il en soit, après cette première captivité, l'on peut supposer Tous les interprètes en sont réduits à des suppositions sur ce pas) que Paul, passant à Ephèse ou près de là, y laissa Timothee muni de quelques instructions qui cependant n'étaient pas suffisantes, 1 Tim. 4,3 qu'il poursuit son voyage par Philippes, jusqu'à Troas, 2Tim 4,13 qu'il revient de la Macédoine dans l'Asie - Mineure pour y voir Timothee, ainsi qu'il le lui avait promis dans sa première épître; qu'il lui fait des adieux solennels, 2Tim 4,4, comme s'il allait entreprendre un voyage long et dangereux; que dans ce voyage il laisse Trophyme malade à Milet, et Eraste à Corinthe, 2Tim 4,20; qu'il pousse peut-être jusqu'en Espagne, et qu'enfin il arrive à Rome, soit libre, soit prisonnier; qu'il envoie de là quelques-uns de ses compagnons comme missionnaires, 2Tim 4,40; qu'il fait peut-être prévenir verbalement Timothee de venir le joindre Supposition nécessaire pour expliquer sa seconde Epître, où il s'adresse à Timothee comme si celui-ci connaissait déjà son emprisonnement ); qu'ayant été entendu par le juge, et n'espérant plus recouvrer sa liberté, Paul presse Timothee de venir le voir avant l'hiver, et d'amener Mar avec lui, 2Tim 4,11 21 La seconde Epître à Timothee aurait donc été écrite de Rome en 67, et adressée au disciple à Ephèse. Quant à la première, elle se place naturellement pendant le voyage que fit Paul en Macédoine après qu'il eut établi Timothee à Ephèse, de sorte que la notice ajoutée dans les éditions ordinaires à la fin de l'épître est fausse, comme d'autres qui font dater la lettre d'Athènes. L'Epître à Tite fut écrite à la même époque, ainsi que cela résulte de sa grande ressemblance avec la première à Timothee. La tradition ajoute à ces données du récit biblique, que Timothee fut presbytre d'Ephèse, et qu'il souffrit le martyre sous Domitien (84-96 ap. C. On suppose que le Timothee de Heb 13, est le même que le disciple de Pau) mais on ne sait à quel événement de sa vie l'apôtre fait allusion en parlant de sa mise en libertè. — Le caractère de Timothée est assez relevé parla confiance et l'amitié de saint Paul; on peut dire qu'il est sans tache; pur, égal, aimant et doux pour les autres il ne se ménageait pas assez lui-même, et l'apôtre ne lui reproche que trop de sobriété, un ascétisme trop rigoureux et trop austère, 1 Tim. 5,23 Heureux les pasteurs qui ne méritent pas d'autre censure ! Le ministère si fécond de Timothée n'est connu que par les lettres qu'il a reçues d'un apôtre; sa carrière si importante serait entièrement oubliée sans cette circonstance, et l'on-peut se faire une idée, par ce seul exemple, de ce que doit avoir été l'activité des premiers apôtres et missionnaires, sur la vie desquels nous n'avons aucun détail. Il semble aussi qu'on doive se réjouir de ce qu'au milieu de toutes les peines dé sa vie, Paul ait eu la douceur de rencontrer un ami comme Timothée, qui pouvait si bien le comprendre et sympathiser avec lui, 2Tim 3,10 Dépareilles amitiés ne peuvent s'établir qu'entre chrétiens; elles sont durables et parfaites, parce qu'elles unissent la connaissance et le sentiment, la vérité et la charité; cf. 2 Jean %. Epîtres pastorales. On désigne sous ce nom les deux Epîtres à Timothée, et l'Epître à Tite. Elles se distinguent de toutes les lettres de Paul qui nous sont parvenues, en ce qu'elles sont les seules qu'il ait adressées à des compagnons de service; elles se distinguent aussi par là de l'Epître à Philémon, qui n'est qu'une simple lettre de particulier, et qui ne traite que d'un seul objet de la plus grande simplicité, d'une demande pour laquelle une exposition longue et variée était moins nécessaire qu'une manière persuasive de la présenter. DaBs les epîtres pastorales, au contraire, Paul est convaincu d'avance que son lecteur est disposé à recevoir les préceptes qu'il lui donne. Ce sont des lettres d'amitié, mais ce sont aussi des lettres d'affaires; elles ont ce double caractère, et il est évident qu'elles étaient destinées à recevoir une certaine publicité. Ce qui a été dit plus haut sert à fixer les dates de ces lettres, les lieux d'où elles furent écrites et leurs circonstances: il faudrait un livre spécial pour résoudre les doutes et prouver les assertions; ce n'est pas ici notre tâche. Il n'est aucune épître dont l'authenticité ait éprouvé de plus rudes attaques que la première Epître à Timothée; c'est Schleiermacher qui lui a porté les premiers coups, s'appuyant de la logique, de la philologie et de l'histoire.On lui prouva (Planck) que la plupart de ses arguments s'appliquaient avec la même force aux deux autres epîtres pastorales, et Eich-horn, profitant de la leçon, ne tarda pas à attaquer les trois epîtres ensemble; d'autres ont suivi leurs traces, mais Us ont été; réfutés à plusieurs, reprises par Bœhm, Heidenreich, Schneckenburger, etc. La violence des attaques a fait faire des reciterebee consciencieuses qui ne sont pas restées sans Résultat. Il est difficile de donner une analyse de ces epîtres, surtout de la première à Timothée, où il y a plus d'abondance que d'ordre, où toute disposition oratoire est négligée, plus encore que dans les autres epîtres de Paul, et où l'apôtre semble avoir jeté, aa fur et à mesure qùlls se présentaient à lut, les préceptes, les sentences, les souvenirs, l'expression de ses sentiments personnels, des directions générales, des détails intimes, les conseils de l'apôtre et les conseils de l'ami. Lés docteurs et les doctrines que Paul s'attache à combattre, ou qu'il signale à l'attention du pasteur d'Ephèse, sont les mêmes tendances qu'on a vu combattues dans les Epîtres aux Ephésiens et aux Colossiens; il lui recommande de les combattre surtout en proclamant l'Evangile, en opposant aux erreurs les vérités Contraires, l'autorité de son ministère au>' charlatanisme des faux docteurs. La seconde à Timothée parle également des faux docteurs, mais d?une manière plus vague, moins circonstanciée, 3,1^-5 4,3 etc.; c'est, en quelque sorte, un supplément d'instructions; elle est, du reste, plus personnelle, plus intime, et, I comme on l'a dit, elle reflète les dispositions de l'âme de l'apôtre, qui s'attendait à un prochain délogement, et qui fait son testament avant de mourir, instituant, en quelque sorte, Timothée pour son héritier et exécuteur testamentaire. L'Epître à Tite ne traite, pour ainsi dire, qu'un seul sujet, la nécessité de nommer des anciens dans les villes de l'île de Crète; il ne s'agit pas, comme dans les précédentes, de redresser ou de compléter un ordre de choses déjà existant, mais en partie affaibli ou corrompu; il ne s'agit, par conséquent, pas de combattre: aussi les préceptes donnés par Paul sont-ils tout à fait simples. Le reste de l'épître traite de la doctrine et de l'enseignement. L'Evangile avait pénétré en Crète d'assez bonne heure, mais d'une manière en quelque sorte privée; on y voyait des croyants, on n'y trouvait pas d'Eglise, et Tite fut chargé d'organiser ces troupeaux. L'absence de conducteurs spirituels et le contact des idées juives avaient pu favoriser l'action du principe judaïsant, et l'antique mauvaise renommée des Cretois, justifiée par leur immoralité, continua de subsister même après l'établissement partiel du christianisme dans cettte île. Chacune des trois épîtres pastorales a donc son caractère, chacune forme un ensemble dont les différentes parties se lient, d'une manière conforme au but particulier de l'apôtre, et aux circonstances dans lesquelles elle a été composée. — Comment. Heidenreich.
4 312,48 Il rejoint en Macédoine, peut-être à Philippes, son maître, qui l'a vainement attendu à Troas, 2Cor 2, 12 13 7,6 Paul le renvoie de nouveau à Corinthe pour y organiser ou y presser des collectes, 2Cor 8,6, etc. On croit que ce fut lui qui porta la seconde lettre de Paul aux Corinthiens. Dès lors on a plus de peine à suivre sou histoire. Après sa première captivité. Paul laisse Tite en Crète avec la mission spéciale d'organiser les troupeaux• en mettant des anciens à leur tête; là, Tite reçoit la lettre de l'apôtre qui lui demande de venir le trouver à Nicopolis, Tite 1,5 3,12 II accompagne Paul dans son second voyage à Rome, mais le quitte au bout de quelque temps pour se rendre en Dalmatie, 2Tim 4,40 Les plaintes de l'apôtre qui, après avoir dit: Tous m'ont abandonné, mentionne spécialement l'absence de Tite, peuvent être aussi bien un regret qu'un reproche, et rien, ni dans les paroles de Paul, ni dans la vie de Tite, ne permet de croire que le voyage de Dalmatie fût pour Tite une affaire d'intérêt ou de peur. La tradition ajoute que Tite devint presbytre de Crète et qu'il mourut dans cette île à un âge fort avancé. —Quant à son épître, voyez Timothée. TIPHSAH1Rois 4,24, ville frontière du royaume de Salomon, vers le nord-est. Son nom signifie passage, et elle était, en effet, la clef militaire et commerciale de l'Euphrate. C'est le Thapsacus des anciens, grande et populeuse cité, bâtie sur la rive occidentale de l'Euphrate, à une forte journée à l'est de Palmyre. Elle reçut, depuisSéleucusNicator, le nom d'Am-phipolis, et s'appelle maintenant El-Déir. —Il ne faut pas la confondre avec la ville nommée 2Roi 1 S, 46; car, à cette époque, la frontière du désert n'appartenait plus aux successeurs de Salomon, et, vu sa signification, le même nom a pu être donné à bien des villes différentes. TIRASGen 10, 2 Depuis les Targu-mistes, tous les interprètes croient retrouver les descendants de Tiras dans les Thraces, les habitants actuels de l'Albanie. Tyras était l'ancien nom du Dniester, et l'affinité de nom devient plus frappante encore quand on se rappelle que le ? des Grecs (Thrax) se trouve dans l'alphabet à la place de l's des Hébreux, ?. Thrace.— Il y avait aussi une ville de Thyrée dans le Péloponèse, et, comme Tiras était frère de Javan, cette parenté pourrait établir le voisinage de leurs descendants. Schrœ-der, enfin, pense aux Tyrrhéniens (Tyr-séniens est probablement une faute d'impression) qui étaient unis ou identiques aux Pélasges, et célèbres comme navigateurs et comme pirates. Les noms de To-ersha (Tiras) et de Mashoach (Mésec) se retrouvent à côté l'un de l'autre sur diverses inscriptions égyptiennes, comme les noms de peuples ou peuplades qui ont été en guerre avec l'Egypte. TIRHACALe Taracus de Manéthon, le Téarcon de Strabon, le troisième roi de la25e dynastie égyptienne L'éthiopienne) dont le nom est confirmé par les monuments et les inscriptions de l'Egypie, n'est connu que par l'alarme qu'il jeta dans le camp de Sanchérib, et l'heureuse diver-sion qu'elle fit en faveur d'Ezéchias, 2Roi 19,9 (Isa 37,9 (714 ou712av.C. On ignore si ce fut une panique imaginaire, ou si Tirhaca porta réellement ses armes en Assyrie. D'après Strabon, ce prince, plus fort que ses prédécesseurs, aurait, dans ses expéditions, poussé jus-qu'aux colonnes d'Hercule. Il doit avoir régné dix-huit ans, de 714-696 C'est peut-être lui qui est désigné (Isa 30, 2, si ces oracles se rapportent à Ezéchias, et l'on croit que (Isa, 19, annonce les événements qui suivirent sa mort, et l'avènement d'une dynastie nouvelle. TIRTSAGrâce, beauté) ville cananéenne et résidence royale, Jos 12,24, devint, par la suite, la capitale du royaume d'Israël, depuis Jéroboamjusqu'àHom-ri, 1Roi 14,17 15, 21 33 16,8 Son palais fut brûlé dans une des dernières guerres de succession, 1Roi 46,4517 23, et Homri choisit Samarie pour sa résidence. Tirtsa est célébrée à cause de la beauté de ses environs, Cant. 6, i., mais on ne connaît plus au juste son emplacement; on croit qu'elle était située au nord-est de Sichem, sur le plateau d'une belle montagne. Quelques voyageurs du treizième et du quinzième siècle pensent en avoir trouvé les ruines, sous le nom de Tersa, à 3 lieues est de Samarie. TISBEVille de la tribu de Nephthali, en Galilée, Tobie 1,2Tim d'autres, à cause de 1Roi 17,1, croient que Tisbé était en Galaad. Elle n'est connue que comme patrie d'Elie; mais il suffit de cette mention pour réfuter l'assertion des pharisiens, Jean 7,52, car il n'est pas de ville aussi petite qui puisse revendiquer l'honneur d'avoir donné le jour à un prophète plus grand qu'Eue le Tisbite. TISRI 1Sonnerie des trompettes. 7ème mois 7ème trompette retour de Jésus, 2ème venue Acclamation du peuple Début de l’année religieuse, sabbatique, jubilaire. TISRI du 10 au 14Jour du grand pardon (Yom kippour) Pèlerinage obligatoire à la nouvelle Jérusalem. Purifier le temple (lEglise sur etrre) et le peuple de ses impuretés. Sacrifice du taureau et des 2 boucs (Azazel) (Lev 16). 1er bouc sacrifié pour le peuple. Bouc pour Azazel envoyé au désert. Le bouc pour Azazel: le peuple l’insulte, le frappe, lui crache dessus. Le bouc porte un cordon écarlate Lev 23,35… Sang mêlé d’eau aspergé 7 fois sur les cornes de l’autel Grand prêtre entre dans le très saint avec le sang et l’eau Siracide 50,5-24 La fête des moissons (Pentecôte - Chavouot) Cette fête a lieu le 6 et 7 du mois de Sivan dans le calendrier hébreu, (Mars) Chavouot est célébrée exactement 7 semaines après Pâque, comme le prescrit la Bible, d’où son nom, Chavouot qui signifie les semaines en hébreu. Il s’agit de la seconde des trois grandes fêtes de pèlerinage et elle est observée deux jours en diaspora et un jour en Israël. Origine Chavouot est une fête d’origine biblique aussi nommée: 'jour des prémices', dans la tradition rabbinique, 'fête des Moissons', ainsi que 'Epoque du Don de notre Torah'. Commémoration du don de la Loi Chavouot commémore le don des Tables de la Loi, reçues par Moïse de Dieu au pied du mont Sinaï, après la libération des israélites de l’esclavage en Égypte. Avec Chavouot, la marche vers la liberté s’achève et culmine avec le don de la Loi. Chavouot est aussi une fête agricole, Hag ha-Qatsir qui célèbre le début de la saison de la moisson du blé, alors que Pâque est la fête célébrant le début de la saison de la moisson de l’orge. Célébration de Chavouot Comparée aux autres grandes fêtes de pèlerinage, bien peu de lois et coutumes sont associées à Chavouot. Traditionnellement, les synagogues sont décorées de fleurs et de plantes vertes. Cette décoration viendrait rappeler les cérémonies d’offrande des premières récoltes à l’époque du Temple. La coutume veut aussi que, la nuit qui précède la fête, les fidèles restent éveillés pour étudier la Torah. Le repas de Chavouot Le repas de Chavouot se compose essentiellement d’aliments à base de lait. L’explication traditionnelle veut que le temps ait manqué le jour de la révélation de la Torah pour préparer un repas carné (comportant de la viande) chacun étant occupé à se préparer physiquement et spirituellement à recevoir la Torah. Il est aussi de coutume de manger des brioches à Chavouot, probablement pour commémorer les deux pains briochés qui, à l’époque du Temple, étaient faits chaque année à partir du blé nouveau d’Israël apporté au temple en offrande collective. Les lectures bibliques prescrites Une liturgie particulière est prescrite pour cette fête. Tout d’abord la lecture des Dix Commandements et, ensuite, la lecture du livre de Ruth dans son intégralité. Celui-ci raconte l’histoire de Ruth la Moabite – ancêtre du roi David, de la descendance de qui naîtra le Christ – de sa conversion au judaïsme et de l’époque de la moisson en terre d’Israël. Une fête associée aux études religieuses La coutume, établie dès le Moyen Âge, est de faire débuter les études religieuses formelles des jeunes enfants à cette époque de l’année. La fête de Chavouot est aussi choisie dans de nombreuses communautés comme jour de fin d’études des jeunes adolescents. Symbolique de Chavouot Le don de la Torah, célébré par Chavouot, suit la sortie d’Égypte célébrée par Pâque. Il s’agirait donc de la conclusion du processus de libération initié à Pâque. La liberté acquise n’était alors qu’une négation de l’état d’esclavage subit par les israélites en Égypte. Le don de la Torah donna un sens à cette liberté. Au-delà de l’évènement ''historique'' célébré, Chavouot est la célébration du don incessant et renouvelé de la Torah au peuple juif. Le grand pardon (Yom Kippour) Le jour du grand pardon (Yom Kippour) 22 et 23 septembre Yom Kippour () a lieu chaque année le 10 du mois de Tichri dans le calendrier Hébreu. C'est le jour de la rédemption, du pardon et de l'indulgence. En effet, le mot yom signifie jour, et celui de kippour signifie expiation. Yom kippour a lieu 10 jours après Roch Ha-chanah, ces 10 jours sont des jours de pénitence destinés à l'examen des fautes commises lors de l'année passée. C'est la fête la plus observée par les Juifs, quel que soit leur niveau d'implication dans la religion juive, ou leur degré de croyance. En Israël, à cette occasion, les restaurants, lieux de divertissements, magasins, bureaux, usines et même radio et télévisions sont fermés pour plus de 24h. TISSERANDL'art de faire des tissus est fort ancien. On peut croire qu'il fut l'une des premières découvertes de l'esprit humain, car il était pour l'homme une nécessité, et s'il est compliqué dans son exécution, il est du moins tellement simple dans son idée première, que cette idée, fécondée par le besoin, ne dut pas tarder à porter ses fruits et à donner aux hommes, avec un art nouveau, des ressources nouvelles. Hérodote nous montre déjà les Egyptiens travaillant le lin et le coton; la Bible, confirmant les assertions de l'histoire profane, parle de magnifiques tissus blancs de fin lin travaillés en Egypte, Gen 41, 42 (Isa 19,9, et plus tard de tapis de fin lin moires ou semés de dessins, dont l'Egypte faisait le commerce, Eze 27,7 cf. Pro 7,16 C'est là probablement que les Israélites avaient fait leur apprentissage, puisque dans le désert ils avaient déjà des ouvriers assez habiles pour confectionner tous les tapis et tentures du tabernacle, Exo 35,35 Chez eux cependant, c'étaient plutôt les femmes, même les princesses, et souvent les esclaves, qui s'occupaient de tisser comme de filer, Pro 31, 1319 cf. 21 2224 Exo 35, 25 2Roi 23,7 Cependant cette règle avait ses exceptions, Exo 35,35 cf. (1Chr 4,21 En Egypte au contraire, c'étaient les hommes qui tissaient, Hérodote 2,35 cf. (Isa 19,9 Le métier du tisserand était chez les anciens assez élevé, de telle sorte que l'ouvrier travaillait debout. Les diverses pièces nommées dans l'Ecriture sont la navette, Job 7,6; l'ensu-ble, 1Sam 17,72Sam 21,19; la cheville du métier avec la chaîne, Jug 16,14 Mal traduit dans Martin, l'attache de la tissure avec l'ensuble); la chaîne et la trame, Lev 13,48; les pesnes, (Isa 38,12, etc. La fréquence de ces expressions et l'usage qu'en font les prophètes dans leurs poétiques comparaisons, montrent que le métier du tisserand était assez général parmi les Israélites, quoique l'on puisse conclure de Pro 7,16, qu'ils continuèrent de tirer d'Egypte leurs tissus les plus estimés. Ils travaillaient surtout le coton, le lin et la laine, peu ou pas la soie; ils faisaient entre autres des étoffes grossières de poil de chèvre et de poil de chameau qui servaient d'habits de deuil, de vêtements pour les pauvres, ou de garnitures de tentes, Mat 3,4 Exo 26,7 35, 6 Cant. 1,5 On sait qu'il n'entrait jamais deux matières différentes dans un même tissu, Lev 19,19 Il est difficile de déterminer exactement la nature des diverses étoffes mentionnées dans l'Ecriture; on voit seulement qu'il y en avait de plusieurs sortes, des quadrillés, des croisés, des espèces de damas avec des dessins symboliques en broderies, etc. La robe sans couture, Jean 19,23, quelque simple qu'on l'imagine, montre à quel haut degré de développement ils avaient déjà porté le travail de la fabrication. TITEAide et compagnon de Paul, était païen d'origine, et ne revêtit pas, même après sa conversion, le signe de la nationalité juive, Tite 1,4 Gai. 2,3 Les Actes ne le nomment nulle part, et il n'est un peu connu que par l'épître qu'il a reçue de Paul, et par la mention qui est faite de lui à plusieurs reprises dans la 2e aux Corinthiens. C'est à Antioche que nous le trouvons d'abord; député par cette église au concile de Jérusalem, il s'y rend avec Paul, son père spirituel, Gai. 2,3 cf. Act 15 Paul l'envoie plus tard d'Ephèse à Corinthe sur les traces de Timothée, pour travailler à rétablir l'ordre troublé dans cette Eglise. Tite y est bien reçu, remplit avec succès la mission qu'il a acceptée, et refuse toute espèce de don ou de récompense, % Cor. 7, sib pour se faire concéder l'usage d'un des appartements du temple. Néhémie, de retour, le fit honteusement chasser et jeter ses meubles hors des parvis: ce fut là sans doute ce qui lui fut le plus sensible. Cette âme basse et inconséquente ne connaissait que deux passions, l'envie et la cupidité, Neh 2,10 4,3 6,113,4-2°) contemporain d'Esdras, v. Heldaï. TOGARMAGen 10, 3 D'après une ancienne tradition qui s'est conservée en Arménie, Togarma serait le père des Ar-méniens. Comme les Septante traduisent constamment Togarma par Thorga-ma, d'autres ont cru voir dans ces peuples les Turcomans ou les Turcs. Les deux opinions peuvent être vraies, et il est difficile de décider entre elles. La mention de Eze 38,627,14, montre que cette peuplade ou nation s'occupait surtout de l'élève des chevaux, des mulets, et par conséquent des ânes. La tradition arménienne nomme, comme souche de ce peuple, Haïk, fils de Thorgom, petit-fils de Gamer (Schrœder. TOHI2Sam. 8,9 (1Chr 48,9, roi de Hamath, ville de Syrie, fut heureusement débarrassé par David de Hadad-héser, son puissant voisin, avec lequel il était toujours en guerre. Il envoya son fils Joram féliciter le vainqueur et lui porter des présents, démarche qui doit être placée non après la première victoire de ce prince, mais après la seconde, qui consomma sans retour la ruine totale de son adversaire; il eût été imprudent, en effet, de se réjouir avec trop d'éclat lorsque toute chance de salut n'était pas encore perdue pour le roi de Syrie. TOITOn sait que les toits de l'Orient sont plats, comme ils l'ont toujours été: la sécheresse habituelle du climat permet ce genre de construction, qui chez nous compromettrait la solidité des maisons par le long et fréquent séjour de pluies sans écoulement. Il était du reste pourvu, par une légère inclinaison du plancher, partant du milieu ou de l'un des côtés, à ce que l'eau, pendant la saison des pluies, pût s'écouler facilement; elle était conduite de là par des tuyaux dans les citernes destinées à la recevoir. TOBdistrict situé audelàdu Jourdain, dans le voisinage d'Hammon et de la Syrie, Jug 11, 3 2Sam 40, 6, peut-être le même que le Tubin ou Tubius de 1 Macc. ?, 43 Ptolémée compare Thau-ba dans l'Arabie Déserte, d'autres pensent à Tabaï en Pérée. TOBIE''Je citerai Tobie qui s’est rendu agréable à Dieu, au témoignage de l’ange, en faisant ensevelir les morts'' - Augustin, La citée de Dieu. TOBIJA1°) vil intrigant bammonite qui, d'esclave affranchi, était devenu chef dlune tribu samaritaine, et n'usa de son influence que pour se faire le complice de Samballat et son agent dans toutes ses perfidies contre les Juifs et contre Né-hémie en particulier. Il avait épousé la fille de Sécania, son fils était gendre de Messullam, et par ces relations avec deux des premières familles de Jérusalem, il pouvait se tenir facilement au courant de tout ce qui se faisait. Longtemps la présence de Néhémie déjoua ses projets; une absence de ce gouverneur l'enhardit, il s'établit à Jérusalem, et profita de son intimité avec le souverain sacrificateur Elia- Un parapet peu élevé courait autour du toit, servant de barrière et d'appui, Deu 22,8 2Roi 1,2 ?) Le toit était fait d'une espèce de bousillage à peu près imperméable, sur lequel on trouvait quelquefois, comme sur nos toits, une espèce d'herbe qui, presque sans racines, ne tardait pas à sécher, Psa 129,6 2Roi 19,26 Es, 37,27 Parfois aussi, mais rarement, le toit était formé de dalles de pierres. Il servait à différents usages: on s'y rendait pour se reposer, pour se distraire, pour prendre l'air frais du soir, 2Sam 11,2 Dan 4,29; on y dormait l'été; on s'y retirait pour des entretiens intimes, ou pour s'abandonner librement à sa douleur, 1Sam 9,25 26 (Isa 45,3 Jer 48,38 on y dressait des tentes, on y célébrait la fête des Tabernacles et d'autres solennités religieuses, 2Roi 23,12 Jer 19,13 Sop 1,5 Act 10, 9, comme si l'on y était plus près de Dieu; on y faisait aussi des choses que l'on désirait voir connues du public, 2Sam 16,22, telles que des proclamations, Mat 10, 27 Luc 12,3 on observait ce qui se passait au dehors, Jug 16,27 (Isa 22, 1; on s'y défendait contre des attaques, Jug 9,51 2 Macc. 5,12; on y exposait les ustensiles et objets de ménage que l'on voulait sécher, etc., Jos 2,6; en un mot, l'on s'en servait comme de véritables terrasses, pour tous les usages possibles; mais l'on n'y demeurait pas d'habitude, et l'image de Pro 21, 9 cf. 25, 24, dit assez combien c'eût été une triste existence que de vivre sur un toit et exposé aux intempéries de l'air. On montait sur le toit par deux escaliers, l'un intérieur, l'autre extérieur; il était en outre facile d'enjamber d'un toit sur le toit voisin et d'aller ainsi d'un bout de la rue à l'autre, Mat 24,17 Mar 4 3,15 Luc 17,31 D'après ce qui précède, on comprend comment les amis du paralytique purent porter leur malade sur le toit quand la foule les empêchait d'entrer par la porte, Mar 2,3 4 Quelques observations du révérend Hartley compléteront ce qu'il y a à dire sur ce sujet: Quand j'étais à Egine, dit-il, j'étais souvent occupé à regarder le toit au-dessus de ma tête, et j'admirais combien l'action des amis du paralytique était facile. Au-dessus des poutres était une couche de grands roseaux; ces roseaux étaient couverts de broussailles, et par dessus tout cela était une couche de terre, battue au pas de former une masse solide. Il leur fut très aisé de remuer la terre, puis les broussailles, et enfin les roseaux; cela ne leur eût pas été plus difficile lors même que la terre eût été couverte de tuiles, cf. Luc 5,19; ils ne pouvaient incommoder en aucune manière les personnes qui étaient au-dessous dans la maison en enlevant les tuiles et la terre, ces personnes étant garanties par les broussailles et les roseaux qui devaient être remués les derniers. — Le même missionnaire explique encore (Isa 22,4, par la coutume turque de monter sur tes toits quand on entend crier au feu ! pour voir de quel côté l'incendie s'est déclaré. — v. Maisons. TOEENTOLADVilles inconnues, de Siméon, 4 Ghr. 4,29 32 TOLAH1°) Fils aîné dlssaccar, Gen 46,13 Nom 26,23 (1Chr 7,1 — 2°)Le septième des juges d'Israël, delà tribu d'îssacar, peut-être d'une famille distinguée; il gouverna le pays pendant vingt-trois ans après la mort d'Abimélec, et profita sans doute des douceurs de la paix pour réparer le mal qu'avaient fait les guerres précédentes, et l'usurpation d'Abimélec, Jug 10, 1 Il mourut à Samir, lieu de sa résidence. TOMBEAUXSépulcres TOPAZEHeb pitdah, Exo 28,17 Eze 4 3,28, Job 28,19 Les traducteurs sont en général d'accord sur la traduction du mot, mais ils ne s'entendent plus sur la couleur de la topaze; les Grecs disent qu'elle est d'un jaune d'or, Pline la fait verte, ce qui a porté les modernes à penser que l'ancienne topaze est la chryso-lithe d'à présent; la mention de Job est, du reste, d'accord avec celle de Pline, Job cherche la belle topaze en Ethiopie, Pline la trouve dans une île de la mer Rouge. Ce qu'on appelle aujourd'hui topaze, est une pierre transparente d'un jaune citron, ou tirant sur la couleur du vin; on en connaît aussi de Manches. TOPHETHHorreur) entrée de la partie inférieure de la vallée deHinnom, près de Jérusalem, v. Hacel-Dama et Hinnom. TORRENTSRuisseaux TOURNOIEMENTLever TOURTERELLEOu.Colombe. La tourterelle proprement dite, Jer 8,7 (Septante rpuyùw) est un oiseau de passage qui apparaît en Palestine avec le printemps, Cant. 2,12, et qui devait être offert par les pauvres en holocauste et dans les sacrifices d'actions de grâces, Lev 1,1 4 5, 7 Il était offert aussi comme sacrifice de purification, Lev 12,6 8 cf. Luc 2,24, et par le nazarien après une violation de son vœu, Nom 6,10 D'après Sonnini, il y a en Egypte une espèce de tourterelle qui y habite toute l'année, dont l'espèce est très nombreuse, et qui peut être celle dont parle Moïse dans ses préceptes de purifications; cf. encore Lev 14,2215, 14 29 La tourterelle, columba turtur de Linnée, est un peu plus petite que le pigeon, le dos gris, le poitrail rose-chair, des taches noires avec des raies blanches au cou, et pareillement à la queue, dont les extrémités sont blanches. Cet animal, au dire de Buckingham, est encore très commun en Palestine. Dans le second temple il y avait toujours une très grande provisionde tourterelles, que chacun pouvait acheter pour les sacrifices; elles étaient conûées aux soins d'un praefectus turturum; Mishna Shekal. 7,7 TOUSSAINTDans le but de délivrer la Chrétienté de L'emprise diabolique d'Halloween, le pape Grégoire IV sanctifia en 837, la fête en consacrant le deuxième jour, - soit le 1er novembre- et exigea qu'il soit observé par toute l'Eglise comme étant la journée de 'tous les Saints'. Depuis, le deuxième jour d'Halloween, 1er novembre, jour de la Toussaint, les gens estiment leur présence nécessaire auprès de la tombe de leurs chers disparus ou ils viennent se recueillir et prier, des messes sont dites en faveur des morts. Ce jour là, les fidèles nettoient la tombe comme à aucun autre jour, et l'ornent de fleurs et de présents divers. En savoir plus TRADITIONTexte TRACHONITELuc 3,1, district qui, après avoir appartenu d'abord à Hérode le Grand, passa à la tétrarchie de Philippe son fils, puis à Hérode Agrippa. Elle était située entre G Anti-Liban et les montagnes de l'Arabie, à l'est de la Batanée et un peu au sud de Damas, entre la Déca-pole et Bostra, sans que ses limites fussent bien définies. Le nom même de Tra-chonite, qui est grec, exprime l'âpreté d'un pays montagneux, qu'habitaient les Trachones, excellents tireurs adonnés au brigandage, qui se retiraient dans des cavernes profondes où ils passaient leur vie comme des bêtes. L'entrée en était si étroite qu'il n'y pouvait passer qu'une personne à la fois. Ils se volaient entre eux, lorsqu'ils ne trouvaient pas à piller les étrangers; v. Joseph. Ant. 1S, 10, 11 TRAINEAUChar. TREMBLEMENTSDe terre La Palestine, comme presque tous les pays de montagnes bordés par la mer, était exposée à des tremblements de terre. 11 en est mentionné deux dans l'Ancien Testament, l'un qui arriva sous Achab (918-897 av. C.) 1Roi 19,11, l'autre sous Hozias (811-789) Am 1,1 Zac 14,5 Josèphe fait de ce dernier une description effrayante et sans doute exagérée, lorsqu'il dit que la moitié de la montagne qui était à l'occident de Jérusalem se détacha, roula l'espace de 4 stades, 500 pas, et ne fut arrêtée que par la muraille qui est à l'orient de Jérusalem, qu'elle combla le chemin et couvrit les jardins du roi. La destruction de Sodome et Go-morrhe, Gen 19,24 sq., fut probablement aussi accompagnée de phénomènes de ce genre. Des tremblements de terre, au reste,, sont souvent annoncés lorsqu'il est parlé de la venue du Seigneur, et il semble qu'ils fassent partie intégrante de toutes les théophanies, Psa 18,7 104,32 Hab. 3,6 cf. Nah. 1,5 (Isa 5, 25 6,4 La destruction du globe par le feu, 2 Pierre 3,7 sq, peut fort bien, lorsqu'on a quelques idées sur la constitution actuelle de la terre, être regardée comme devant être produite par des causes naturelles, surtout si l'on se rappelle que des tremblements de terre isolés, mais nombreux, préluderont à cette dernière catastrophe, Mat 24,7 8 Il est évident que dans tous les cas, la mention de ce phénomène a pour but de faire d'autant mieux sentir la grandeur, la puissance et la majesté de celui qui tient dans sa main les forces les plus redoutables de la terre, et si ces expressions ne sont quelquefois qu'une image, cette image est belle parce qu'elle est simple et naturelle. Plusieurs interprètes ont inutilement multiplié les tremblements de terre, et c'est par des phénomènes de ce genre, qu'ils essaient d'expliquer un grand nombre de miracles, les scènes de Sinaï, la traversée de la mer Rouge, la prise de Jérico, etc. cf. aussi 1 Rois20, 30 Le seul tremblement de terre qui soit indiqué dans le Nouveau Testament, est celui qui arriva à la mort de Jésus, (Mat 27,81) Il fut accompagné d'épaisses ténèbres, comme cela arrive souvent lors des éruptions volcaniques, sans que l'on puisse dire cependant que ces deux faits aient été nécessairement liés l'un à l'autre. Jo-sèphe raconte encore un autre tremblement de terre qui ravagea la Judée à l'époque de la bataille d'Actium; des accidents semblables ont continué jusqu'à nos jours de désoler de siècle en siècle un pays du reste si favorisé; Jérusalem doit à sa position physique d'avoir presque toujours été épargnée. TRIBULATION"Il est assis sur les Chérubins: que la terre s'agite: ils prophétisaient par là, d'une part, la colère de tous les peuples se déchaînant contre ses fidèles après son enlèvement(1), et l'agitation de toute la terre contre l'Eglise." (1) L’enlèvement du Christ, la grande tribulation est donc l’espace de temps entre le départ et le retour du Christ. -Irénée HE, L.05 Cf. Aussi: COMMOTION TRIBUSC'est le nom sous lequel on désigne ordinairement les familles descendues de Jacob par ses douze fils, et, dans ce sens, on compte douze tribus, savoir: celles de Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephthali, Dan, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Joseph, et Benjamin. Cette divi-sion est, en quelque sorte, la division de famille, une liste généalogique et historique; on la trouve indiquée Gen 49 Cette division était naturelle, conforme aux usages de tous les anciens peuples nomades: des Edomites, Gen 36; des Ismaélites, Gen 25, 42 cf. 17,20; des Perses, cf. Hérodote I, 125 On la retrouve encore chez les Bédouins arabes de nos jours, et les voyageurs modernes en font foi. Elle ne fut cependant pas acceptée au pas de vue théocratique, ou, pour mieux dire, elle fut modifiée et restreinte, comme si l'esprit de Dieu eût voulu maintenir et constater, dès les temps les plus anciens, sa liberté d'action, et rappeler, au sein de la postérité d'Abraham, que les dons de Dieu ne sont pas des accidents de la naissance, mais des bienfaits de sa grâce. Dans la nation constituée, une tribu fut mise à part, l'aînée perdit son droit de primogéniture, une des plus jeunes obtint deux portions, la sixième partie de l'héritage général. Lévi fut supprimé dans la répartition du territoire conquis en Canaan, et Joseph fut chef de deux tribus, celles de ses deux fils, Ephraïm et Manassé, qui furent elles-mêmes des plus considérables Gen 48 La division territoriale, au moyen de cette double modification, conserva encore le chiffre de douze tribus; on trouve dans le livre de Josué les détails de la répartition, et les limites des territoires. En refusant à la tribu sacerdotale une part dans le pays, Dieu rappelait même, sous cette économie visible et charnelle, que ceux qui s'occupent des choses de son règne ne doivent pas être tentés d'y mêler des préoccupations politiques et temporelles; il repoussait, en principe, les Etats de l'Eglise; d'un autre côté, en assurant aux Lévites des villes, des villages, des habitations sur le territoire de leurs frères, il pourvoyait aux besoins légitimes des uns et des autres, aux besoins temporels de ceux qui travaillaient pour l'autel, aux besoins spirituels des tribus, et de tous les Israélites qui devaient avoir à leur portée l'instruction et les secours religieux nécessaires, Jos 21 Il résulte de ces changements opérés que les noms des douze tribus varient suivant le pas de vue auquel on se place; ils varient encore par le fréquent échange des noms de Joseph, d'Ephraïm et de Manassé, qui sont presque indistinctement mis à la place les uns des autres, et par suite de l'omission intentionnelle tantôt d'un nom, tantôt d'un autre. C'est ainsi que, sur les treize ou quatorze noms Les douze noms des fils de Jacob, et les deux des fils de Joseph) qui sont employés pour désigner les tribus, il n'y en a que huit qui se trouvent régulièrement sur toutes les listes; ce sont les noms de Ruben, Juda, Gad, Aser, Issacar, Nephthali, Zabulon et Benjamin;Dan manque, Apoc.7,5 Siméon, Deu 33 Lévi, Nom 1, et 4 3, et, en général, partout où l'énumération se fait, en quelque sorte, dans un pas de vue temporel; (1Chr 12, il y a treize noms parce qu'il s'agit du pays réel, et non pas du pays territorial, et les Lévites sont nommés au milieu des autres sans avoir une place à part; ils sont portés comme hommes, tandis que Nom 26, où l'on trouve également treize noms, ils sont relégués à la fin et comme en appendice; dans ce dénombrement des plaines de Moab, ils ne sont pas comptés avec les autres tribus comme hommes d'armes, mais leur chiffre est indiqué comme faisant partie du peuple, ou comme prêtres; de même Eze 48, les sacrificateurs et les lévites sont nommés au milieu des douze tribus, non comme tribu, mais comme prêtres,v. 10 et 11 Ephraïm est appelé Joseph, Rev 7,8, tandis que c'est au contraire Manassé qui porte le nom de son père, Nom 13,12 Les deux frères sont nommés, Nom 1, comme chefs de deux tribus, et Joseph n'est rappelé que pour mémoire; maisGen. 49, Joseph seul est nommé; il remplace ses deux fils; de même Eze 48,32 Quant aux détails, on les trouvera à chaque article. La famille araméenne de l'illustre Abraham se constitua donc en tribus à la quatrième génération, et ces tribus parentes restèrent distinctes, et formèrent comme des corporations les unes à côté des autres. Chaque tribu se divisa en outre elle-même en groupes moins nombreux, qui sont appelés familles et maisons Des pères) comme on dit chez nous aussi une maison pour désigner une branche d'une race, la maison de Lorraine, la maison de Bourgogne; Nom 1,218 Jos 7,141Sam 10, 19 21 cf. Tobie 5,12 (17 La maison des pères comprenait toutes les familles fondées par les fils du chef de la tribu; les familles elles-mêmes étaient une subdivision des maisons, et présentaient une idée moins étendue; elles ne comprenaient, en quelque sorte, que les parents à un degré reconnaissable, cl. Nom 1,2 Jos 7,14 (1Chr 6,4 24,4, et le registre généalogique de (1Chr 8 Au reste, ces deux subdivisions sont quelquefois prises l'une pour l'autre; parfois elles sont identiques, Exo 6,14; ailleurs la famille est plus grande que la maison. Le mot de millier quelquefois employé, Mic S, 2, l'est, en général, comme synonyme de familles, Jug 6,15 1Sam 10,19 cf. v. 21 A la tête de chaque tribu était son chef naturel, le chef de la maison de ses pères, et au-dessous de lui, sur chaque millier, le chef de ce millier, Nom 1,4 16 44 2,3 10, 4 (1Chr 27,16Esd. 1,8 cf. Exo 6,14 (1Chr S,15 24 2Chr o, 2 Les tribus é-taient représentées tantôt par leurs douze chefs, Nom 1, 44 7,2, tantôt par les chefs des milliers, Jos 22,21 30, tantôt par les chefs des maisons des pères, Jos 14,1 2Chr I, 2 I Rois 8,1, tantôt enfin par là réunion des anciens, q.v., librement élus par le peuple; ce dernier mode représenterait une chambre des députés par opposition aux trois premiers systèmes qui, reposant sur l'hérédité, rappelleraientnos anciennes chambres des pairs ou la chambre des lords. Cette organisation de la nation juive, que Diodore de Sicile attribue à tort à Moïse, existait déjà en Egypte; elle était simple et naturelle: Moïse n'eut qu'à l'accepter et à la mettre en harmonie avec la constitution qu'il donna au peuple. Pendant la période des juges, le lien qui unissait les tribus, la religion de leurs pères, s'étant excessivement relâché, les tribus cessèrent, en quelque sorte, de former une confédération, et non seulement elles pourvurent isolément à leur sûreté personnelle, mais encore elles en vinrent à des hostilités ouvertes, dans lesquelles la jalousie politique des grandes tribus se déploya sans réserve, Jug 8,12 12,420,11 L'éta-blissement de la monarchie semblait devoir fondre tous les intérêts en un seul; mais la constitution ancienne ne se laissa pas absorber par la nouvelle forme du gouvernement: les représentants des tribus continuèrent de se réunir comme les Etats de la nation, et intervinrent parfois avec une grande énergie dans les affaires du pays, 1Sam 10, 20 2Sam 3,17 5, 1 1Roi 12,2Chr 24,17 Il paraîtrait même, d'après (1Chr 5, 19 20, que, pendant le règne de Satil, une tribu fit, tout à fait isolée, et pour son propre compte, la guerre à un état voisin; de même pendant le règne d'Ezéchias, (1Chr 4,41 L'influence de l'esprit de tribu était surtout évidente dans les élections des rois, et cet esprit surexcité à la mort de Salomon, sans que rien le retint, perdit à la fois le royaume et les tribus; il n'y eut plus un royaume, il n'y eut plus douze tribus, il y eut deux royaumes, représentant chacun le principal fragment dont ils étaient composés, Ephraïm et Juda; c'est à ce dernier que se réunirent les Lévites; ils suivirent la légitimité, et dans une théocratie, ils eurent raison, 2Chr 11, 13 cf. 1Roi 12,31 La séparation des tribus parait être demeurée entière pendant l'exil, et les Israélitcs pieux semblent avoir désiré ne contracter d'alliances qu'avec des membres de leurs tribus, Tobie 1,9 4,13 6,127,14; cependant cf. 3,15 En l'absence d'un territoire qui garantissait l'existence et l'intégrité de la tribu, la pureté des mariages pouvait suppléera cette lacune et amener un résultat semblable. L'attachement à cette antique séparation était si profond en Israël, que dans les premières années de l'exil, un prophète annonçant la restauration du pays et le rétablissement de sa nationalité, pose la division du nouveau terri-toire en douze portions comme un des faits fondamentaux de ce nouvel ordre de choses, Eze 47 et 48 Mais lorsque le décret royal eut été promulgué, il n'y eut guère, outre les Lévites, que des hommes de Juda et de Benjamin qui en profitèrent, Jiéli. 11, 4: ce furent eux qui restè-rent chargés du poids de la nationalité tout entière, et comme ils ne représentaient pas les douze tribus, l'idée même de la tribu commença à déchoir, d'autant plus que depuis longtemps les Benjamites avaient dû s'habituer à n'être traités que comme une fraction de la tribu de Juda; c'est de là que vint, pour désigner le peuple entier, le nom de Judéen ou de Juif. Dès lors aussi, les familles et non plus la tribu, devinrent la base des généalogies, Esd 8, Neh 7, et les chefs de ces familles furent nécessairement considérés comme des représentants du peuple, Neh 10 Cependant les familles conservèrent encore, soit par leurs anciennes tables généalogiques, soit par la tradition, le souvenir des tribus dont elles étaient originaires, cf. Lue2,36 Act 13,21 fiom. M, I. Phil. 3,5, et les espérances d'Israël se rattachent encore comme à une base nécessaire, au type primitif des douze tribus, Apoc.o,o.97,4 Quant aux dix tribus dont le retour en Palestine n'est pas raconté par les historiens sacrés, leur sort est inconnu, mais les hypothèses pour le découvrir, n'ont pas manqué. Les uns pensent qu'elles ont Uni, petit à petit et lentement, par rentrer clans leur pays, tellement qu'aux jours de saint Pierre, 1 Pierre 1,1,il n'en restait plus qu'un petit nombre dispersés dans l'exil; d'autres croient qu'elles ont fini par se fondre dans les familles des vainqueurs; d'autres, qu'elles habitent encore les montagnes de la Perse, ou qu'elles se sont répandues dans l'Inde, dans la Chine, qu'elles ont passé en Amérique où l'on peut retrouver leurs traces chez les In-diens du Nord et chez les Mexicains. Ces suppositions auxquelles Calmet a consacré un article intitulé Transmigrations, et que plusieurs auteurs modernes ont développées avec plus ou moins de talent, et souvent dans un un but dogmatique, ne sont que des hypothèses, et ne valent pas une sincère déclaration d'ignorance. Les registres généalogiquesavaientpour les tribus juives une plus haute importance que pour tous les autres peuples de l'Orient; ce n'était pas seulement un souvenir historique, une filiation qu'ils étaient destinés à maintenir, c'était l'intégrité des territoires, à cause du droit d'héritage qui, chez eux, se rattachait essentiellement à la propriété foncière. Les terres restaient, ou devaient rester, dans les familles; celui qui prouvait sa filiation était par cela même propriétaire. En vertu de la constitution du pays, les tribus furent également intéressées à tenir en ordre des registres qui leur assuraient des hommes et des terres, et à ne se laisser entamer d'aucun côté. Il y eut donc des généalogies de familles et des généalogies de tribus faites ensuite de dénombrements authentiques. Aux unes et aux autres on ajoutait quelquefois, comme commentaire historique, le récit de certains faits remarquables, cf. Gen 4,17 20 (1Chr 2,374,9101438, etpeuàpeu, ces additions devenant plus considérables ou plus détaillées, changèrent les registres en de véritables chroniques. L'auteur de I Chroniques, suivant l'usage de son temps, fait précéder son histoire proprement dite d'un coup d'oeil généalogique ou d'un extrait du registre des familles (1-8,. Dans le Pentateuque, les généalogies forment les jalons de l'histoire, et comme des espèces de sommaires, Gen 4,17 S, 3 9,18, etc. Exo 6,14 Nom 3,17, et outre tous ces tableaux de détail relatifs à la famille juive et aux branches collatérales descendues d'Abraham, l'auteur sacré présente en raccourci le registre généalogique de tous les peuples issus de Noé et répandus autour de lui dans le monde. Pour les Juifs, en tant que nation, les tableaux les plus importants étaient naturellement ceux qui concernaient les sacrificateurs et la famille royale; les premiers même furent rapportés de l'exil, Esd 2,62 Neh 7,64, soigneusement conservés etcontinués, car les Lévites qui désiraient devenir prêtres, devaient avant tout, prouver leur fi-liation, Esd 2,61 Neh 7; 64 Quant aux listes royales, nous en trouvons deux fragments, Ruth. 4,17 Mat 1, Luc 3, qui ont pour but d'établir la généalogie de Jésus, comme issu de la famille de David. L'exil de Babylone a dû jeter bien de la perturbation dans l'état civil des Hébreux, et comme on l'a dit, il n'y eut que les familles vraiment attachées à la foi de leurs pères, qui se donnèrent de la peine pour maintenir intacts et complets leurs arbres généalogiques, la pureté de leur race et de leur tribu. On n'insérait en général, sur ces registres, que les noms des descendants mâles, de ceux qui perpétuaient le nom et le souvenir de la famille Mâle et souvenir s'expriment en hébreu par le même mot, za-car); il n'y avait, à cette règle, d'exception que pour les héritières, quand il n'y avait pas d'héritiers, ou pour les femmes qu'un fait spécial signalait à l'attention de la postérité, Mat 1,3 Les premières tables n'étant pas écrites, mais confiées à la mémoire des fils et transmises de bouche en bouche, il put arriver dans plusieurs familles, que plusieurs chaînons intermédiaires furent oubliés, et que lors de la première confection de listes écrites, on dut se contenter des ancêtres dont le noms vivaient encore, en unissant par les rapports de père et de fils des hommes séparés par une ou deux générations; d'autres 4Ois, comme chez les Arabes, on condamna expressément à l'oubli des noms mal famés, et ils furent rayés des registres; d'autres fois encore, dans l'intérêt d'une mémoration facile, ou pour procurer une régularité factice, on omit quelques noms moins célèbres, comme Mat 1, où la généalogie de Jésus est réduite en trois périodes de quatorze membres chacune. D'autres noms ont été omis sans qu'on en sache le motif; par exemple, Zorobabel, fils de Salathiel, d'après Agg. 1,1 Esd S, 2, n'était que son petit-fils, d'après la liste plus détaillée de (1Chr 3,17 19; cf. aussi (1Chr 7,14 avec Nom 26,29 30, etc. Enfin, certaines familles remontant par deux branches à une source primitive, pouvaient, suivant les cas, se rattacher à l'une ou à l'autre de ces branches, ou confirmer péremptoirement par cette double généalogie une filiation importante ou contestée. Plusieurs de ces explications jetteront du jour sur les deux listes de Mat 1, et Luc 3, sans que nous puissions entrer dans des détails qui sont du ressort d'un commentaire; v. aussi les différents articles. Les généalogies, à la recherche desquelles s'adonnaient les Juifs d'Ephèse et de Crète, 1 Tim. 1,4 Tite 3,9, sont: ou bien une filiation que, dans un orgueil de judaïsants, les Juifs convertis cherchaient encore à établir entre eux et A-braham pour bien démontrer qu'ils étaient Juifs pur sang, par opposition aux païens, recherche que Paul condamne comme impossible ou comme oiseuse, même en cas de réussite; — ou bien, plus probablement, il est question dans ces passages de la doctrine gnostique des émanations, desEons,des vertus célestes qui s'engen-drent les unes les autres Irénée, Tertul-lien) recherche absurde et fastidieuse, comme le savent tous ceux qui s'en sont occupés, et de laquelle Paul pouvait bien dire qu'elle était de nature à produire des disputes plutôt que l'édification de Dieu. TRIBUTTributaires, v. Impôts. Le tribut, qui implique la reconnaissance d'une souveraineté, se dit ordinairement de l'impôt payé à une puissance étrangère; cependant le mot s'emploie quelquefois aussi des impôts payés au maîlre légitime. Dieu étant le vrai souverain d'Israël, avait la première part dans les tributs prélevés sur le pays; les rois eurent la seconde, et ils se la firent large, au pas que les murmures du peuple, après le règne do Salomon, finirent par provoquer la scission du royaume. On fait souvent une révolution pour obtenir une réduction dans les impôts, et l'on est souvent trompé. Les dix tribus en firent l'expérience. Quant aux tributs étrangers, les Israélites tour à tour les imposèrent et durent les payer. Sous Salomon, les Cananéens furent rendus tributaires, 1Roi 9,21-23 2Chr 8,8; sous d'autres princes, et surtout vers les temps qui précédèrent l'exil, ce furent au contraire les Israélites qui, tantôt à la suite d'une conquête, tantôt en vue dune alliance à obtenir, payèrent des tributs aux rois étrangers, d'Egypte, de Syrie ou d'Assyrie. Les Romains furent les derniers auxquels ils furent tributaires, et l'on trouve, Luc 2,1 2, la mention d'un dénombrement qui eut lieu sous Auguste par Cyrénius (Quirinius) dans le but de baser le tribut sur un nouveau recensement des personnes et une nouvelle estimation des biens. Les passages Mat 22, 17 17,24-27, renferment les déclarations les plus positives de notre Seigneur sur le paiement du tribut: les gens de ce siècle le doivent à ceux qu'ils reconnaissent pour légitimes souverains; les enfants de Dieu, les fils du vrai roi de la terre, ne le doivent pas à des rois qui ne sont rois que par un malentendu; mais ils sont tenus de le payer, pour ne pas scandaliser un monde qui pourrait les accuser de cupidité ou de rébellion, ne comprenant pas la grandeur de leurs motifs; v. encore Jean 8,33 Rom 13,1-8 1 Pier. 2, 13 TRINITE (cf. texte individualisée)
TROENEC'est ainsi que nos versions traduisent l'hébreu kopher, Cant. 1, 13 4,13 Luther, dans le premier passage, a conservé le mot hébreu; dans le second, il l'a rendu par cypre, la fleur de Chypre, Cyperblume, et la plupart des commentateurs, depuis les Septante, sont d'ac-cord à le traduire ainsi; c'est l'alhenna des Arabes. Cet arbrisseau est fort abondant en Chypre; on prétend même que c'est la plante qui a donné le nom à l'île. On en trouve cependant aussi en Egypte et en Palestine, particulièrement aux environs d'Askélon et d'Hen-Guédi. Il atteint, quand on ne le coupe pas, une hauteur de 3 ou i mètres; ses feuilles sont lancéolées, courtes, lisses, semblables à celles de l'olivier, réunies en touffes autour des rameaux. Ses fleurs, très odoriférantes et réunies en grappes, Cant. 1, 13, s'ouvrent en mai et durent jusqu'au mois d'août; elles sont d'un blanc jaunâtre et sont d'une forme très gracieuse. Les femmes égyptiennes en font des bouquets et les portent sur leur cœur. Délayées dans de l'eau, les feuilles de cet arbre séchées et réduites en poudre, font une espèce de teinture jaune-orange dont le goût oriental se sert pour orner les ongles, les pieds, les lèvres et les cheveux de ses beautés; avec une décoction de séné, cette teinture est d'un brun foncé; l'on s'en sert pour se noircir les cheveux et la barbe. Les fruits sont renfermés dans des capsules d'abord vertes, puis rougeâtres, à quatre loges; les grains sont bruns, durs et triangulaires. Calmet appelle cet arbuste soucbet. C'est la law-sonia spinosa inermis de Linnée. TROGYLEAct 20,15, ville et promontoire de l'Ionie, située entre Ephèse et l'embouchure du Méandre, au pied du mont Mycale. TROIS-BOUTIQUESForum d'Appius TROMPETTESMusique TRONELe siège officiel sur lequel, revêtus de vêtements magnifiques, s'asseyaient les rois, soit à leur avènement, soit dans des audiences solennelles, ou lorsqu'ils rendaient la justice, 1Roi 2, 19 22, 10 2Roi 11, 19 Est 5, 1 Pro 20, 8 C'était un grand fauteuil avec un marchepied, parfois aussi avec plusieurs degrés, (Isa 6,1 Le trône de Salomon est célébré dans l'Ecriture comme une merveille, 1Roi 10, 18, et les rois de l'Orient en général ont toujours attaché une grande importance à la beauté et au luxe des ornements de ce siège; le trône des Hérodes était d'or ou doré, Josèphe, Guer. des Juifs 2,1,1; v. aussi Odyss., 1,1304,136, la description que fait Homère des trônes de ses princes. Le trône était l'un des signes distinctifs du pouvoir royal, Gen 41, 40; les expressions: être assis sur le trône, ou s'asseoir sur le trône de quelqu'un, sont souvent prises dans un sens figuré, pour régner ou succéder à un roi, Deu 17,18 1Roi 1, 13 16,11 2Roi 10, 30 L'Ecriture contient un grand nombre d'images empruntées à cet emblème de la royauté: les cieux sont le trône du Seigneur, et la terre est le marchepied de ses pieds, (Isa 66,1 cf. Psa 89,14110, 1 Luc 22,69 Act 7,49 Jésus lui-même et les vieillards de l'Apocalypse sont assis sur des trônes pour juger le monde, Rev 3,21 4,4 TROPHIMEDisciple d'Ephèse, païen de naissance, qui accompagna Paul dans son troisième voyage missionnaire, d'abord de Troas en Macédoine, puis à Jérusalem où il fut l'occasion des persécutions qu'éprouva l'apôtre et qui le conduisirent à Rome, Act 20, 4 21, 29 On ne le retrouve plus dès lors que malade à Milet, 2Tim 4,20, et ceux qui, comme Winer, n'admettent pas deux captivités de Paul à Rome, avouent qu'ils ne peuvent expliquer ce détail; Trophime ne fut laissé malade à Milet par l'apôtre que lorsqu'ils y passèrent une seconde fois, c'est-à-dire après la délivrance de la première captivité, puisqu'aprèsy avoir passé une première fois ils continuèrent ensemble leur voyage jusqu'en Judée. La tradition porte qu'il souffrit le martyre à Rome avec saint Paul. Incertain. TRYPHENETRYPHOSERom 16,12, peut-êire deux sœurs, disciples de Rome, qui travaillaient pour le service du Seigneur; elles ne sont connues que par cette honorable mention, et par des traditions sans valeur. TSAANANMic 1,11, ville de Palestine que Bochart et Michaélis identifient avec le Tsénan de Jos 15,37 TSADOCFils d'Ahitub, descendant d'I-thamar, (1Chr 6,8 18,162Sam 8,17 20, 25, connu par sa fidélité à David. 11 régla, de concert avec Abiathar, tout ce qui concernait le transport de l'arche à Jérusalem, (1Chr 13,11, obéit à David lors de la révolte d'Absalon, resta dans la ville sainte auprès du traître, et fit passer à David par l'intermédiare de son fils, de sages et précieux avis, 2Sam 15, 24 17,15 Il calma l'effervescence populaire après la mort d'Absalon, 2Sam 19,11, prit parti contre Adonija, et sacra Salomon roi d'Israël pendant que la conspiration se tramait. Ses services furent récompensés par la collation de la souveraine sacrificature, qui fut enlevée à Abiathar exilé, et qui rentra ainsi dans la branche aînée, I Rois I, 8 2,35 4,4 Sans que l'on sache comment elle en était sortie. Quelques auteurs pensent qu'Abiathar et Tsadoc avaient exercé simultanément la sacrificature, l'un à Jérusalem, l'autre à Gabaon, (1Chr 16,39; d'autres, que Tsadoc était sagan ou vicaire d'Abiathar; mais la déposition de ce dernier et son remplacement par Tsadoc, montre évidemment qu'ils se sont succédé, et l'historien sacré a pu dire, sans se contredire, qu'ils avaient tous deux exercé la sacrificature de leur temps. TSABANNAJIMJug 4,11, et Tsa-hanannim, Jos 19,33 Par erreur Tsa-hannim dans quelques éditions françaises) une des villes frontières de Neph-thali, probablement vers le nord; quelques auteurs ont traduit le Alôn de Tsa-hanannim de Jos 19,33, par le chêne des nomades, v. Rosenmuller; mais si cette traduction est possible, il est cependant peu vraisemblable que, dans une délimitation de frontières. un chêne serve de limites, et que deux noms soient ainsi pris dans un sens appellatif. — On a cru que cette ville est le Saana de Ptolémée, entre Abila et Ina(?) TSALMUNAftOmbre) v. Zébah. TSARTHAN Détresse) en deçà du Jourdain, Jos 3,16, et non loin de ses rives, vis-à-vis de Succoth, 1Roi 7,46; probablement le même endroit que Tsar-thana, 1Roi 4,12, ou Tseredatha, 2Chr 4,17 Dans l'hébreu) ouTséréra, Jug 7,22, ou Tséréda, 1Roi 11, 26 Lieu de naissance de Jéroboam): dans ce cas elle aurait appartenu à la tribu d'Ephraïm. Presque toutes ces légères différences ne proviennent que de la facile confusion des lettres hébraïques r et d, et des finales locales. TSEBOIMChèvres, biches. 1°) Ville de Benjamin située dans une vallée, Neh 11, 341Sam 13,18— 2°) Une des villes de la plaine, qui furent détruites avec Sodo-me et Gomorrhe,dans la vallée de Siddim, Gen 10,19 14,2 8 Deut 29,23 Os. 11,8 TSELAHCôte) ville de Benjamin, dans laquelle furent enterrés Saul et son père, 2Sam 21,14 Jos 18,28 TSELOPHCADOmbre de la crainte) (1Chr 7,15 Nom 26,33 27,1 Jos 17,3, était fils d'Hépher, de la tribu de Manassé, resta en dehors de la conspiration de Coré, mais mourut au désert conformément à la condamnation divine prononcée contre la génération du désert. Il ne laissait après lui que cinq fijles, qui se trouvèrent déshéritées en vertu de la loi des héritages qui n'accordait de terres qu'aux enfants mâles; le nom de leur père allait s'éteindre, celui de leur aïeul périssait, si l'on n'établissait qu'en l'absence d'enfants mâles les filles devenaient aptes à hériter. Leur réclamation, portée devant Moïse, fut trouvée juste, et elles eurent un territoire assuré. Mais la tribu de Manassé réclama à son tour, craignant que le mariage de ces filles avec des hommes d'une autre tribu ne diminuât son territoire, et un second décret statua qu'une fille, après avoir hérité des biens de son père, ne pourrait se marier que dans sa tribu, Nom 36,6 Les filles de Tsélophcad s'v conformèrent. TSEMARAJIMVille de Benjamin, Jos 18,22 — 2o Une des montagnes d'Ephraïm, 2Chr 13,4, peut-être celle sur laquelle fut bâtie la ville de ce nom. TSEMARIENS, Gen 10,18, peuplade cananéenne, nommée entre les Arvadiens et les Hamathiens: on croit en retrouver les traces (Schroeder) dans la ville phéni-cienne de Simyra, située au pied du Liban, sur le fleuve Eleutherus, Ptolém. 5, 13 Plin. 5,17 Shaw en a vu les ruines à environ 8 ou 10 lieues sud-est de Tor-tosa. L'opinion de Hamaker qui place les Tsemariens sur les bords du Tamyras entre Béryte et Sidon, ne s'appuie que sur cette analogie de nom; et les rabbins, suivis par Jérôme, qui pensent à la ville d'Emesa ou Emissa, magnifique ville située sur l'Oronte en Syrie, avec un temple du soleil, nous transportent trop loin, et oublient que cette ville ne fut construite que beaucoup plus tard. TSEREUATsarthan TSERUIASœur de David, fille de sa mère, d'un premier mari nommé Nahas, n'esl connue que par ses trois fils Joab, Abisaï, et Hazaël, 2Sam 2, 18 17,251Chr 2,16 Elle est souvent nommée avec eux; son mari est complètement inconnu. TSIBASoldat, guerrier) 2Sam 9,2, ancien serviteur de Saul, se distingua plus sous le nouveau régime par son habileté, que par sa fidélité. Nommé par David intendant des domaines restitués à Méphi-boseth, il goûta les douceurs de l'indépendance, et ne rêva rien moins que de devenir le propriétaire des biens qu'il administrait; lors de la révolte d'Absalon, il vint au-devant de David sur le mont des Oliviers, lui offrit quelques provisions, et fut naturellement interrogé sur ce qu'il savait; il dénonça son maître, Méphiboseth, comme aspirant à la couronne, et cette infâme calomnie, quoique mal inventée et mal racontée, lui assura la possession de ces domaines qu'il convoitait, 2Sam 16,. Lorsque la victoire fut assurée à David, et qu'il eut repris le chemin de Jérusalem, Tsiba, craignant que la lumière ne se fît jour pendant la paix, vint avec ses quinze enfants et vingt serviteurs, se mit à la suite de Simhi qui sollicitait son pardon, ne vit ses intrigues qu'à moitié déroulées, et n'eut à restituer que la moitié des biens qu'il avait si• honteusement acquis. Il eut tous les dons qu'il faut pour réussir par le mal, et n'eut aucune des qualités qui font une bonne réputation; de l'esprit, mais pas de cœur. TSIDKIJAJustice du Seigneur) fils de Kénahana,1Roi 22, H. 2Chr 18,10, imposteur et chef d'une école de faux prophètes. Le front armé de cornes de fer, symboles d'une puissance extraordinaire, Mic 4,13, il se présenta devant Achab qui le consultait sur la guerre qu'il allait porter en Ramoth de Galaad, et flattant ses désirs, il lui annonça une victoire éclatante, au nom du Seigneur. Le prophète Michée ayant osé lui répondre par des oracles plus vrais, Tsidkija s'emporta violemment contre lui jusqu'à le frapper; Michée en appela à l'accomplissement, et annonça à cet imposteur une honte et une fuite prochaine. L'accomplissement de cet oracle ne nous est pas raconté. Tsidkija et les siens paraissent n'avoir pas été compris dans l'exécution des faux prophètes ordonnée par Elie, cette dernière n'ayant porté appa-remment que sur les prêtres de Banal, 1Roi 22,6 cf. 18,19 Il fallait que l'imposteur jouît à la cour d'Achab d'une bien grande faveur pour avoir osé s'emporter devant le roi, et cette colère qui à elle seule eût suffi pour prouver l'imposture, prouve aussi que la majesté d'Achab était complice des fourberies du faux prophète. TSIHORPetit) Jos 15,34, ville des montagnes de Juda, située, d'après Eu-sèbe qui croit en avoir retrouvé les restes, entre Jérusalem et Eleuthéropolis. TSIKLAGMesure pressée) ville cananéenne, qui, après avoir appartenu successivement aux tribus de Juda et de Si-méon, Jos, 15,31 19,5, était retombée entre les mains des Philistins, et se trouvait, aux jours de David, sous la dépendance du roi deGath, 1Sam 27,6 Elle fut assignée pour demeure à David qui en fit le centre de ses expéditions militaires, 1Sam 30,114262Sam 1,14,10 Dès cette époque, elle redevint Israélite, et après l'exil on la retrouve habitée par des Juifs, Neh Il, 28 Elle était située au sud du pays, au pied des montagnes de Juda, et sur un torrent qui se jette dans le Bésor. TSINBouclier) désert de l'Arabie Pé-trée. Les Israélites du désert y arrivèrent de Hetsjon-Guéber, Nom 33,36, espérant de là pénétrer en Canaan en traversant le paysdesEdomites quil'avoisine, Nom 34,3 C'est un plateau dont la partie la plus élevée (1,500 à 2,000 pieds au-dessus de la mer) est située vers le sud et vers l'est, et qui s'abaisse au nord vers les montagnes de Juda, et surtout à l'ouest vers la Méditerranée, Nom 13,22 Jos 20, 1 Le sol est d'une extrême aridité; à peu près aucune source; rien que des réservoirs et des puits taillés dans le rocher; pas un seul ruisseau qui atteigne la mer; des rochers nus et inhabités; des serpents et des scorpions. Kadès est la seule ville nommée comme appartenant à cette solitude désolée, Nom 20, 1 27,14 Le désert de Tsin et celui de Paran qui le touche, portent aujourd'hui le nom de Djebel el Tyh Béni Israjël, la montagne des errements des fils d'Israël. Il ne faut pas le confondre avec le désert de Sin, cf. TSINNAVille de Juda, située probablement au midi, Nom 34,4 Jos 13,3 TSOBAOu plus complètement Aram Tsoba, la Syrie de Tsoba, 2Sam 10, 6 Psa 60, petite monarchie syrienne dont les rois, sous Saul d'abord, puis sous David, s'unirent fréquemment avec des puissances voisines, les Araméens, les Ham-monites, pour faire la guerre à Israël, mais furent défaits par David en deux rencontres, 1Sam 14,47 2Sam 8 et 10 D'après le nombre de leurs troupes, et la richesse du butin qu'ils laissèrent entre les mains des Israélites, on peut conclure qu'ils étaient assez puissants, et le pays paraît leur avoir offert assez de ressources pour que bientôt après une défaite importante ils aient pu de nouveau se remettre en campagne, 2Sam 8,3 10, 6 Peut-être avaient-ils au-dessous d'eux des rois vassaux, 2Roi 10, 6 Le nom d'Hadadhéser, cf., était commun, probablement héréditaire chez les Rois de Tsoba. Malgré l'espèce d'importance de ce petit pays, ou ne sait au juste ou il était situé; d'après 1Sam 14,47, il aurait été proche voisin de la Palestine, tandis que 2Sam 8,3 10, 6 le renvoie aux rives de 1 Euphrate, et que 2Sam 8,5 9, le place dans le voisinage de Hamath et de Damas: les deux noms Bétah et Bérothaï, 2Sam 8,8, sont trop peu connus pour fournir une indication, et l'on peut supposer que David n'aura pas poussé beaucoup plus loin que les villes frontières. Le plus probable c'est que la Syrie de Tsoba s'étendait au nord-est de Damas, entre l'Oronte et l'Euphrate, peut-être jusqu'à ce dernier fleuve. Les rabbins pensent qu'il s'agit de la contrée d'Alep, d'autres à Accad, Gen 10, 10, d'autres au pays de Nisibis, Bochart enfin à la partie de l'Arabie la plus voisine de Damas vers le sud. TSOOANVille d'Egypte, Nom 13,23, de la Basse-Egypte, Psa 78,12 43, qui paraît être devenue une des capitales de ce pays aux jours d'Isaïe, 19,1113 30, 4, et d'Ezéchiel 30, 14 Elle porte dans les Septante et dans les historiens profanes le nom de Tanis, et paraît avoir été, avant Psammétique, le siège d'une dynastie royale. Elle était située au milieu du du lac Manzalé ou Tanis, formé par trois bouches du Nil, et l'on en trouve encore sous le nom de Zôn ou Tsôn des ruines assez considérables sur le bord oriental du bras tanitique de ce fleuve, à quelques lieues de Manzalé Diospolis. TSOHARD'abord nommée Bélah,Gen 14,2 cf. 19,22, ville située à l'extrémité sud de la mer Morte, Gen 13,10 cf. Deu 34,3 (Isa 15, 5 Jer 48,34, dans une plaine fertile et très large. Elle était gouvernée par ses rois propres au temps d'Abraham, Gen 14,2, et fut épargnée lors de la catastrophe qui abîma les autres villes de la plaine, Gen 19,22 Elle n'appartint jamais aux Israélites; les Moabites la possédèrent, Jer 48,34 Après l'exil, ce furent les Arabes qui s'en emparèrent, et ce sont encore eux qui la possèdent aujourd'hui; elle est habitée par 300 pauvres familles de paysans, qui montrent aux voyageurs, pour de l'argent, les pré-tendus restes de la statue de la femme de Lot. D'après Eusèbe, les Romains y auraient eu une garnison, et la contrée environnante aurait produit du baume. TSOPHARJob 2,11, Nahamathite, soit que ce nom désigne sa famille ou sa patrie, est le plus obscur des trois amis de Job; il est à la fois le plus violent et le plus faible; il parle dans un langage affecté, et, à la fin de son discours, il ne sait que se répéter lui-même. Ses reproches roulent surtout sur la prétention de Job d'être innocent. En ne parlant que deux fois, il se rend justice, Job 11, 1 20, 1 Il assiste au sacrifice qui termine le livre Job 42,9, et, selon le système de quelques commentateurs, il est lui-même la victime expiatoire. TSORHAVille située dans les plaines de Juda, dans la partie septentrionale de Sephéla, Jos 15,33, mais appartenant à la tribu de Dan, Jos 19,41 Voisine d'Estaol, elle est célèbre comme lieu de naissance, et comme séjour habituel de Samson, Jug 13,28 cf. 18,2 8 11 Dans la suite, elle devint forteresse frontière du royaume de Juda, 2Chr 11,10, et fut, après l'exil, encore habitée par des Juifs, Neh 11,29 TSURL'un des cinq rois de Madian, sans doute le chef d'une des cinq branches de cette famille Gen 25, 4) Nom 31, 8 Père de l'impudique Cozbi, il périt dans la guerre qui suivit les désordres de safiHe,Nom 25,15 31, 8 TUBALou Thoubal La terre, le monde) l'un des descendants de Japhet, nommé Gen 10, 2, entre Javan et Mésec; et il est encore nommé avec ces deux peuplades Eze 27,13, avec Mésec seulement, Eze 32,26 38,2 3 39,1, avec Javan seul, (Isa 66,19 La peuplade à laquelle il donna son nom était représentée dans ces passages comme une race belliqueuse, soumise à Gog, et qui amenait sur le marché de Tyr du cuivre et des esclaves, Eze 27,13 On a vu à l'art. Mésec que ce sont probablement les Tiba-réniens qui représentent l'ancienne race de Tubal; c'est l'opinion de Bochart et de Michaélis, et elle s'accorde parfaite-tement avec ce que l'Ecriture nous dit des produits de Tubal, car on sait que dès les plus anciens temps les montagnes de l'Arménie et du Caucase ont été riches en métaux, surtout en cuivre, et que, de nos jours encore, les esclaves de la Mingrélie et de la Géorgie sont très recherchés. Les Tibaréniens et les Méséchiens étaient administrativement et militairement unis au temps des Perses. TUBAL-CAINFils de Lémec et de Tsilla, inventa l'art de travailler les métaux, Gen 4,22, comme semble même l'indiquer, d'après l'étymologie perse et arabe, son nom, dont la forme hébraïque primitive est Twalkan ou Twalkin. C'est le dernier rejeton de la famille de Caïn dont la Bible fasse mention, et elle s'arrête sur son nom, comme s'il devait essentiellement caractériser la famille entière. Son nom, qui, d'après les uns, signifie possession terrestre, et, d'après les autres, forgeron, ouvrier en métaux, doit rappeler, d'après Schrœder, une sorte de restauration de Caïn, l'éloge du premier fratricide. Quoi qu'il en soit du sens, ce nom a été conservé, avec peu de modifications, dans presque toutes les traditions profanes: Vulcain, Telchines, chez les Grecs, Dvalinn dans la mythologie du Nord, passent pour les premiers forgerons, et des armes sortirent de leurs ateliers en même temps que les instruments pacifiques de l'agriculture. L'art de forger les métaux est si précieux, qu'il n'est pas étonnant que le nom du premier inventeur ait échappé à l'oubli, et que la plupart des peuples païens l'aient divinise. TUNIQUEVêtements TURBANC'était la coiffure ordinaire des anciens Hébreux des deux sexes; mais on ne saurait en déterminer la forme qui, d'ailleurs, devait varier beaucoup suivant les goûts des individus. Quatre noms différents sonl employés dans l'Ecriture: 1 °)) Tsaniph paraît avoir désigné la coiffure en général, celle des hommes, Job 29,14; des femmes, (Isa 3,23, et du souverain sacrificateur, Zac 3, d. Nos versions l'ont traduit par tiare, un peu au hasard. 2°) Mitsnépheth, également traduit par tiare, était la coiffure du souverain sacrificateur, Exo 28,4 37 3929,6 Lev 16,4 Il n'est employé que Eze 21, 31, en parlant d'une coiffure royale. 3°) Le migbahah Calottes) la coiffure des simples prêtres, Exo 28, 40 29,9 Lev 8,13 4°) Le peér, traduit par magnificence, (Isa 61, 10; par bonnet,Eze 24,17, et par atours, (Isa 3,20, était une coiffure de luxe pour les hommes Les époux) et les femmes; selon Schrœder, un turban dressé sur la tête comme une petite tour, et qui servait de décoration. Ces deux derniers noms sont employés Exo 39,28, en parlant des prêtres Les ornements des calottes) cf. Eze 44,18 Le tsephira de (Isa 28,5, signifiant une couronne, n'appartient pas ici. Les Arabes et les Persans de nos jours portent des turbans souvent magnifiques, ordinairement entourés d'une large pièce de mousseline; mais il ne paraît pas que ces turbans modernes aient été connus des anciens; on ne voit sur les ruines de Persépolis que des espèces de bonnets plats ou pointus, et des turbans formés de bandelettes entrelacées, qui se terminent en pointe. C'est probablement cette dernière coiffure qui faisait l'ornement des riches Israélites. Quant aux pauvres, ils se bornaient à rattacher leurs cheveux avec un ruban, ou même une ficelle, pendant leur travail, ou bien ils les retenaient avec un linge, un mouchoir quelconque, noué sur la tête. — On croit trouver les turbans des Caldéens mentionnés Eze 23,15, et ceux des Perses, Est 8,15 Dan 3,21; d'autres pensent qu'il s'agit là de manteaux. TYCHIQUEChrétien de l'Asie Mineure, et l'un de ses disciples à qui saint Paul témoigna le plus de confiance; il accompagna l'apôtre dans son cinquième voyage, de Troas à Jérusalem, en passant par la Macédoine, Act 20, 4, le rejoignit ou l'accompagna à Rome, ou Paul le chargea de porter à Ephèse,à Laodicéeet aux Eglises des environs, l'Epître aux Ephésiens, Eph. 6,21, pendant qu'Oné-sime en portait une autre à peu près semblable aux fidèles de Colosses, Col. 4,7 Tychique n'arriva dans cette dernière ville qu'après Onésime. Puis il rejoignit Paul, qui l'envoya d'abord en Crète remplacer Tite qu'il rappelait, Tite 3,12; puis à Ephèse, 2 Timoth. 4,12 Sa vie, si bien remplie, fut, jusqu'à la fin, honorée de la confiance de l'apôtre. La tradition fait de Tychique un presbytre de Chalcé-doine en Bilhynie. TYRLa plus méridionale, la plus grande, la plus puissante des villes phéniciennes, déjà nommée Jos 19,29 cf. 2Sam 24,7 1Roi 9,12 (Isa 23,1 Os. 9,13 Les déclarations de l'Ecriture à son égard sont remarquables: quelques-unes de ses prophéties sont obscures, et le rôle de cette célèbre cité a été assez important pour que Hengstenberg ait consacré à son histoire un ouvrage spécial. II y avait, à proprement parler, deux villes de ce nom: Tyr ou Turza, l'uros, en hébreu Tsor Rocher. Sarranus, dans Yirgile, désigne un Tyrien, Géorg. 2,506. le changement de Y s en t étant facile et fréquent chez les Arméniens. L'ancienne Tyr, ou Palaeo-Tyrus, était à une lieue environ de la nouvelle. Elle fut bâtie par les Sidoniens, ce que rappelle Isaïe 23,12, en l'appelant fille de Sidon; mais elle devait éclipser sa mère. Construite sur le continent, au sommet d'un rocher de 50 pieds de hauteur et dans une position très forte, elle était la première ville de commerce et la plus grande ville maritime de l'ancien monde. Elle s'enrichissait par le négoce et par ses fabriques, dont les principales étaient celles de verre, de fin lin et d'étoffes teintes en pourpre; elle était puissante par ses nombreuses colonies; elle était le marché des productions d'Israël. Ses ouvriers étaient habiles dans l'art de tailler les pierres, de travailler le bois, et de mettre en œuvre les métaux. David etSalomon eurent des rapports d'amitié avec Hiram, roi de Tyr, qui contribua directement à la construction du palais royal et du temple de Jérusalem, ainsi qu'à l'extension de la marine juive, 2Sam 5111Roi 9,11 27 10, 22 2Chr 2,3 11 Cinquante ans plus tard, Achab, roi d'Israël, épousa une princesse tyrienne, Jésabel, qui est appelée sidonienne, 1Roi 16,31, parce que Ethbahal, son père, régnait à la fois sur Tyr et sur Si-don (Ménandre. Après plusieurs siècles de prospérité, la cupidité tyrienne, ne connaissant plus de bornes, s'imposa d'une manière intolérable aux Israélites eux-mêmes: Tyr se mit à acheter et à revendre des prisonniers Israélites faits par d'autres peuples, et s'attira par là la colère du Dieu d'Abraham, qui lui fit adresser de sévères avertissements, Amos 1,9 Joël 3,4-8, et finit par la frapper; Nébucadnetsar marcha contre elle et l'assiégea; le siège dura treize ans, et l'ancienne Tyr fut détruite. Mais ses habitants, avant d'être réduits à la dernière extrémité, s'étaient retirés dans une île voisine de la côte: le manque d'espace les obligea de donner aux habitations une hauteur considérable; ce fut Tyr la nouvelle; l'ancienne, rasée jusqu'aux fondements, ne présenta plus qu'un village. La jeune ville qui s'élevait du milieu des flots, raide et fière, riche et populeuse, avait atteint au même degré de puissance et de gloire que la première ville, quand Alexandre le Grand vint, à son tour, en faire le siège. Désespérant de l'atteindre par mer, il résolut de la réunir à la terre, et se servit des matériaux de l'ancienne Tyr pour construire un môle ou une chaussée, qui donnât passage à ses troupes. Au bout de sept mois la ville fut prise. Cependant elle redevint encore florissante, et fut pendant longtemps une ville chrétienne. Mais les oracles de Dieu sont accomplis: la domination destructive des Turcs a exécuté les jugements annoncés par les prophètes, (Isa 23, Jer 25 et 27, Eze 26-28 On a suivi dans ce qui précède l'opinion la plus répandue et la plus généralement reçue; mais il y a des contradicteurs importants sur presque tous les points de cette grande existence si mystérieusement détruite. Sans les discuter, nous indiquerons, en terminant, les opinions divergentes. Hengstenberg, Hœ-vernick, et d'autres, soutiennent que l'ancienne Tyr fut bâtie dans l'île; son nom, quelques détails, l'antiquité du temple d'Hercule qui s'y trouvait, une correspondance de Hiram et de Salomon, quelques passages de Josèphe, de Ménandre et de Bius, sont les autorités dont ils s'appuient: l'ancienne Tyr, ou Paléo-tyr, le Tsor de Jos 19,29, qui marque la frontière septentrionale d'Israël, remonterait également à des temps fort re- cules, soit comme ville indépendante, soit comme annexe ou banlieue de la ville insulaire: leurs destinées auraient été différentes; l'île aurait été vainement assiégée pendant cinq ans par Salmanazar, qui, en déflnitive, aurait été obligé de se contenter de Paléotyr. Les difficultés de cette opinion ont amené Hitzig, et presque Hœvernick, à reconnaître que Paléotyr est plus ancienne, mais qu'une ville ayant ensuite été bâtie sur l'île, et ayant reçu de cette île le nom de Tsor, rocher, Paléotyr aurait pris le même nom; d'où il résulterait que Paléotyr serait la vieille ville, mais que la ville insulaire aurait eu la première et le plus anciennement le nom de Tyr. Une seconde divergence porte sur la formation de la digue; les uns pensant, comme Hengstenberg, que ce sont les Tyriens eux-mêmes qui l'ont formée pour se mettre en rapport direct avec la terre ferme, les autres estimant avec les plus anciennes données historiques que cette digue fut une oeuvre ennemie; d'autres enfin pensant — ou que l'œuvre ennemie d'Alexandre étant pour les Tyriens un précédent indestructible, ils n'avaient qu'à en tirer le meilleur parti possible, soit pour leurs relations avec le continent, soit au pas de vue militaire, — ou qu'une digue naturelle ayant été formée avec le temps par les flots de la mer, Alexandre n'eut qu'à profiter de cette facilité inattendue pour achever un travail si bien commencé. Une troisième divergence se rapporte à l'accomplissement des prophéties. Nous avons vu l'ancienne Tyr frappée par Né-bucadnetsar à la suite des oracles de Joël et d'Amos, et la nouvelle par Alexandre et par les siècles à la suite des prophéties d'Isaïe, de Jérémie et d'Ezéchiel. D'autres pensent que Salmanazar accomplit les premières prophéties Grotius et Gesenius) et Nébucadnetsar les secondes. Ces deux opinions sont également erronées: les oracles sont accomplis aujourd'hui, mais ils ne le furent à aucune de ces deux ou trois époques. Le •siège de Salmanazar, qui dura cinq ans, ne fut pas couronné de succès; ce fut un blocus qui n'eut d'autre résultat que d'entraver quelque temps le commerce tyrien, comme le blocus général de Napoléon gêna le commerce de l'Angleterre. Le siège de Nébucadnetsar dura treize ans, mais le résultat ne paraît pas en avoir été fort satisfaisant, Eze 29,18 Tyr ne fut pas détruite; car après la mort du roi Itha-bal, qui mourut la dernière année du siège, l'histoire énumère encore des rois et des juges de Tyr. Sans doute Nébucadnetsar n'était pas homme à se retirer après des efforts de treize années, n'em-portant que la honte de son expédition; sans doute il obtint quelque satisfaction; sans doute il avait gravement compromis la prospérité tyrienne: mais enfin Tyr était encore là, debout, et elle sut si bien reconquérir tout ce qu'elle avait perdu, qu'à l'approche d'Alexandre le Grand elle osa résister seule au conquérant de l'Asie, et ne fut prise qu'après un siège de sept mois, en 332 Alors encore elle ne fut pas détruite; elle ne perdit son importance commerciale que peu à peu, surtout par suite de la concurrence d'Alexandrie en Egypte; elle n'entassa plus de trésors, elle ne fonda plus de colonies; elle déclina lentement, pour mourir de vieillesse. On voit par Act 21, 3 qu'il s'y forma de bonne heure une Eglise chrétienne. Guillaume, archevêque de Tyr vers 1180, auteur d'un ouvrage historique sur les Croisades, dépeint Tyr comme une ville encore riche et florissante. Ce ne fut qu'après la défaite des chrétiens dans l'Orient qu'elle tomba entre les mains des mahométans et qu'elle fut définitivement détruite. Cette histoire peut se lire presque entière, verset par verset, Isaïe 23 Ce n'est plus aujourd'hui, sous le nom de Sour, qu'un misérable village de 1500 habitants, vivant de la pêche et du cabotage; et encore à peine est-on sûr qu'il soit bien situé sur l'emplacement de l'ancienne reine des mers. TYRANNUSAct 19,9, Ephésien qui, pendant deux ans, prêta ou ioua à Paul une salle d'école dans laquelle celui-ci continua ses instructions après s'être retiré de la synagogue. On ne sait n'en de sa personne. Quelques-uns ont même cru que ce n'était pas un nom propre, mais un vrai tyran Prince) ou seigneur qui avait de l'attachement pour Paul ou pour sa doctrine: c'est peu probable; le nom de Tyrannus n'est pas rare comme nom propre; c'est en particulier celui d'un rhéteur ou sophiste qui a écrit un ouvrage de rhétorique et de logique en dix livres Date inconnue. On ne sait s'il était païen, juif Rabbin) ou disciple, et si l'hospitalité qu'il accorda à l'apôtre fut le fruit de son indépendance d'esprit, de son indifférence, ou de son attachement à l'Evangile; ce dernier cas est le plus probable, car la tolérance du monde pour Christ ne dure guère deux ans; elle se change en amour si elle ne devient pas de la haine. UUNIONThe Union between Christ and the Believer a. As to its nature. Christ as the second Adam (1 Corinthians 15:22) assumes in the covenant of grace those broken obligations of the covenant of works which the first Adam failed to discharge, and fulfills them all in behalf of all His “sheep” — those whom the Father has given Him. Its spiritual and vital character a. It is a “spiritual” union. 1 Corinthians 6:17; 12:13 1 John 3:24; 4:13 b. It is a “vital” union. John 14:19; Galatians 2:20 c. It embraces our entire persons. 1 Corinthians 6:15,19 d. It is an “indissoluble” union. John 10:28; 14:23 17:21,23 1 Thessalonians 4:14,17 b. As to its consequences In general) — Believers have a community with Christ in His covenant standing and rights. Romans 8:1; Ephesians 1:6,11,13 Philippians 3:8,9; Colossians 2:10 His mediatorial office embraces three principal functions: — (1) Prophet. In fellowship with Him the believer is a prophet. John 16:13 1 John 2:27 (2) Priest. The believer is also a priest in Him. Isaiah 61:6; 1 Peter 2:5;Revelation 20:6 (3) King. In Him the believer is also a king. 1 Peter 2:9; Revelation 3:21; 5:10 Believers have fellowship with Him in the transforming, assimilating power of His life. a. As to their souls. Romans 8:9; Philippians 2:5 1 John 3:2 b. As to their bodies. Romans 6:5 1 Corinthians 6:17,19; 15:47,49; Philippians 3:21 Thus bearing fruit to Christ, both in their bodies and in their spirits which are His. John 15:5 2 Corinthians 12:9; 1 John 1:6 This leads to fellowship with Christ, in experience, labors, sufferings, temptation, death, and finally, in His glory. Galatians 6:17; Philippians 3:10; Hebrews 12:3 1 Peter 4:13 Also to Christ's rightful fellowship with them in all “they” possess. Romans 14:8; 1 Corinthians 6:19,20 Also to the consequence that in the spiritual reception of the ordinances, they do really hold fellowship with Him. They are baptized into Christ. John 6:51,56; 1 Corinthians 10:16; 11:26; Galatians 3:27 THE UNION BETWEEN BELIEVERS; THE CHURCH AND ITS INSTITUTIONS. Condensed from the Schaff–Herzogg Encyclopedia) The Church. a. The word “ecclesia” in the New Testament means either theuniversal church of Christ, or a local congregation. b. The early Christian church began on the day of Pentecost; and it was at first composed of the disciples whom Jesus had personally gathered. It was a community inside of Judaism, with peculiar worship and government. It was the “ecclesia”; and by this name Paul calls it in his earliest epistles, whether in Palestine or outside. 1 Thessalonians 2:14 Its complete name was the “Church of God,” or the “Church ofChrist” (Romans 16:16) whether of a single congregation, or of the whole body of believers. It was made up of the “sanctified in Christ Jesus” (1 Corinthians 1:2) the “called saints” (Romans 1:7) the “holy nation” (1 Peter 2:9 In the deep conception of Paul every believer was united with Christ, and entered this close union through baptism. 1 Corinthians 12:13 Galatians 3:27 The church was Christ's body, of which He was the Head. Colossians 1:14; 2:19 c. For church government, see in the encyclopedias the articleson the different denominations. |
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