- P
- PACIFISME
- PAGHIEL
- PAHU
- PAIN
- PAIX
- PALESTINE
- PALMIER,
v. Dattes
- PALTI
ou Paltiel
- PAMPHILE
DE CESAREE
- PAMPHYLIE
- PANNAG
- PANTALON
- Qu'en est-il reellement ?
- Est-il vrai qu'a l'epoque de Christ, le pantalon
n'existait pas ?
- PANTHERE,
v. Léopard
- PAON
- PAPE
- PAPHOS
- PAQUE
- PARA
- PARADIS
- PARALYSIE
- PARAN,
ou Pharan
- PARDON
-
PARENTS
-
La Bible et le respect dû aux parents
-
L'irrespect aux parents, signe des derniers jours
-
Jésus nous montre l'exemple du respect due aux parents
-
PARFUMS
- PARMENAS
- PAROLE
- PAROUSIE
- Parousie
- Avènement
- Comparaison
- PARPAR.
v. Abana
- PARTHES
- PARVALM
- PARVARIM
- PASDAMMIM
- PASHUR
- PASSEREAU
- PASTEUR
- PATARA
- PATHROS
- PATMOS
- PATRIARCHES
- PATROBAS
- PAUL
- PAUVRES
- PAUVRETE
- PAVE
- PEAGE,
Péagers
- PECHE
- PECTORAL,
v. Prêtres
- PEDAJA.
v. Zorobabel
- PEDOPHILIE
- PEINE
(Voir Châtiment)
- PEKACH
- PEKACHIA
- PELATJA
- PELEG
- PELETHIENS
- PELICAN
-
PELUSIUM. v. Sin
-
PENIEL. v. Jabbok
- PENTATEUQUE
- PENTECOTE
- PENUEL
- PERATSIM
- PERDITION
- PERDRIX
- PERE
- PERGAME
- PERGE
- PERLES
- PERDUS
- PERSE
- PERSECUTIONS
- PERSEPOLIS
-
PERSEVERANCE
- PERSIDE
- PERTE
de sang, v. Hémorrhoïsse.
- PESTE
- PETHOR
- PEUPLIER
- PHALEG.
v. Péleg
- PHANUEL
- PHARAON
- PHAREZ
- PHARISIENS
- PHEBE
- PHENICIE
- PHENIX
- PHERESIENS
- PHILADELPHIE
- PHILEMON
- PHILETE
- PHILIPPE
- Philistins
- PHILOLOGUE
- PHILOSOPHE
- PHINEES
- PBLEGON
- PHRYGIE
- PHYGELLE.
v. Hermogène
- PHYLACTERE
- PIBESETH
- PIETE
- PILLAGE
- PISIDIE
- PISTACHE
- PITHOM
- PLAINES
- PLATANE
- PLATON
- PLOMB
- PLONGEON
- PLUIE
- POELE
- POESIE
- POIDS
- POIREAU
- POISON
- POISSON
- POITRINE
- POIX
- POLITIQUE
- POLITESSE
- Polycarpe
- Polygame, Polygamie
- POMMIER
- PONT
- PORC
- POMPE
- PORNOGRAPHIE
- NOTES
- PORTES
- POSSESSION
- POSSESSION
- POSTE
- POTEAU
- POTIPHAR
- POTIPHERAH
- POULES
- POURCEAU
cf. Porc
- POURPRE
- POUSSINIERE.
v. Astres
- POUX.
v. Mouches 2°)
- POUZZOLES
- PREDESTINATION
- PREMICES
- PREPARATION
- PRESBYTRE
- PRESCIENCE
- PRESENTS
v. Dons
- PRET.
v. Dettes
- PRETOIRE
- PRETRE (cf. fichier externe)
- PREVÔTS
- PRIERE
- PRIMOGENITURE
- PRISCE
- PRISON
- PROCES
- PROCHORE
- PROCURATEURS
- PROPHETES
- PROPHETIES
- PROPOSITION
- PROSELYTES
- PROSTERNER,
PROSTERNATION
- PROSTITUTION
- PROVERBE
- PSAUMES
- PTOLEMAIS.
v. Hacco
- PTOLEMEE
- PUBLIUS
-
PUDENS
- PUHA
- PUITS
- PUL,
ou Phul
- PUNITIONS,
v. Peines, et Châtiments
- PUR
- PURAH
- PURETE
- PURGATOIRE
- PURIM
ou Pur
- PUT ou
Phut
- PYTHON
|
P
PACIFISME
"Par ce refus du regard anthropologique, cette naïveté
puérile, le pacifiste se place à l’opposé du chrétien. Disons
les choses autrement: le pacifisme n’a conservé que l’écume du
christianisme, celle dont tout grand chrétien, Bossuet par exemple,
a su se débarrasser." Redeker, philosophe, prof à la faculté
de Nanterre"
PAGHIEL
Fils de Hocran, et chef de la! tribu d'Àser dans le désert, Nom
1,13: 2,27; v. Tribu.
PAHU
Gen 36,39, ancienne ville d'Edom, et chef-lieu de tribu: elle est
appelée Pahi, (1Chr 1, 50
PAIN
Dans les anciens temps, l'occupation de faire le pain était presque
exclusivement réservée aux femmes, Gen 18,6 Lev 26,26 1Sam 8,13
28,24 2Sam 13,8 Mâtth. 13,33 cf. Jer 7,18 44,19 Plus tard cependant
l'on voit des hommes se livrer à ce travail spécial sous le nom de
fourniers ou boulangers, Os. 7,4 6, et l'on trouve même à Jérusalem
une place ou rue dite des”boulangers, Jer 37,21 La pâte, de
froment, d'orge, ou d'épeautre, était préparée, aigrie et pétrie
dans des huches Maies) de bois; chaque maison qui faisait son pain
possédait la sienne, Exo 8,3 Lorsqu'on était pressé•, l'on ne
mettait pas de levain dans la pâte, Gen 19,3Exo 12,34 39 Jug 6,19
1Sam 28,24 On faisait les pains tantôt longs, tantôt plus ou moins
ronds, de la grandeur d'une assiette et de l'épaisseur d'un pouce à
peu près; leur peu d'épaisseur faisait que pour les manger, au lieu
de les couper comme chez nous, on se bornait à les rompre, (Isa S8,7
Jer 16,7Mat 14,1926,26 Luc 9,16 Act 20,411 Cor 10,16 Les fours à
cuire le pain, dont on trouve plusieurs qui sont publics dans les
villes orientales, ne différaient pas essentiellement des nôtres.
Il faut mentionner cependant des fours portatifs, des cruches de
pierre de 1 mètre de hauteur, ouvertes par en haut, dans lesquelles
on faisait le feu avec du bois ou de la fiente séchée, (Isa 44,13
Eze 4,12, et dans lesquelles ou sur lesquelles on faisait ensuite
cuire le pain ou les gâteaux, après les avoir fermées pour
empêcher la chaleur de se perdre trop rapidement. D'autres fois on
faisait simplement rougir des cailloux dans une petite fosse d'un
demi-pied de profondeur, puis lorsque la fosse avait été
suffisamment chauffée, on en retirait les cailloux, on y déposait
la pâte, et l'on recouvrait le trou: on se servait aussi du même
procédé à l'égard des cruches que l'on chauffait avec des
cailloux rougis au feu, c'est peut-être de ce procédé qu'il est
parlé 1Roi 19,6 Enfin l'on cuisait encore le pain sous des cendres
chaudes, Gen 18,6 1Roi 17,13, etc.
Dans le langage de l'Ecritnre le pain désigne toute sorte de
nourriture, la nourriture en général, Gen 3,1918,5 28,20 Exo 2,20
Deu 9,9 18 cf. Ps, 42,3 80, 5 127,2 Pro 4,17 20, 17 22,9, etc.,
Maith. 6,11 La manne est appelée le pain du ciel, Exo-16,4, de même
que Jésus-Christ, Jean 6,31 sq.
On peut voir à l'art. Levain ce que nous avons dit des pains sans
levain.
Pains de proposition, proprement pains de la face Du Seigneur)
appelés aussi pains d'exposition, ou encore pain continuel, Nom 4 7
C'étaient douze pains, selon le nombre des tribus d'Israël, ou
douze gâteaux faits de fine farine et sans levain, qui étaient
placés dans le lieu saint du temple, en deux rangées, sur une table
d'or mobile, comme symbole de la nouriture ordinaire et quotidienne
du Seigneur. La forme et l'usage de ces pains sont indiqués Lev 24,
S-9; ils étaient probablement salés, et peut-être poudrés
d'encens pur, v. 7, à moins qu'on n'entende ce verset comme Josèphe,
qui dit que l'encens était placé dans des vases au-dessus des deux
rangées, v. Exo 25,3035,1339,36 Heb 9,2 On les changeait tous les
sabbats. Du moment où ils avaient été enlevés, ils appartenaient
aux sacrificateurs qui seuls avaient le droit de les manger, mais
dans le lieu saint seulement, Exo 29,32 Lev 24,8 9 David nous fournit
une exception à cette règle, justifiée par des circonstances
exceptionnelles, 1Sam 21, 6 cf. Mat 12,4 Luc 6,4 sq. L'encens était
allumé au feu sa cré de l'autel des holocaustes, Lev 24,7 Quelques
prêtres de la famille des Kéhathites était spécialement chargés
du soin d'apprêter ces pains, (1Chr 9,32, et un Targum ajoute que
l'art de les préparer était devenu un secret de famille chez ceux
qui en avaient la charge. Dans le second temple, la grandeur de ces
pains fut fixée, la longueur à 10 largeurs de mains, la largeur à
o, et l'épaisseur à 7 pouces: ces mesures sont prises dans la
Mishna Menach, M, 4— On peut remarquer que c'était chez plusieurs
des anciens peuples un usage d'offrir à leurs dieux de la nourriture
Lectisternia) Es.6îi, 11 l'apocryphe de Dan 14,6 Baruch 0, 26 Diôd.
de Sic. 2,9, etc. Ce pouvait être le symbole de la reconnaissance,
comme aussi un acte d'anthropomorphisme; dans le premier cas, l'idée
était bonne, mais combien elle était rare! combien aussi les
prêtres en ont abusé souvent pour s'engraisser aux dépens du
pauvre!
La table des pains de proposition était de bois de Sittim, couverte
et ornée d'or pur, Exo 37,10: sa longueur était de deux coudées (1
mètre) sa largeur d'une (0m, 30) et sa hauteur d'une et demie (0 m,
7S); elle reposait sur quatre pieds et avait une bordure d'or tout à
l'entour: au-dessous des quatre coins, étaient les anneaux au moyen
desquels on la portait. Josèphe en donne une description assez
détaillée, Ant. 3,6 6
Salomon en fit faire dix d'or massif, comme il paraît résulter de
2Chr 4,8 cf. (1Chr 28,16 1Roi, 7,48 Cependant Winer croit qu'il
continua de n'y en avoir qu'une, cf. 2Chr 29,18, et il est vrai que
dans le passage le plus important de ceux qui précèdent, 2Chr 4,8,
il n'est parlé que de dix tables sans indication de l'usage auquel
elles pouvaient être destinées.
Antiochus Epiphanes enleva avec les autres ustensiles sacrés, la
table des pains du second temple, 1 Macc. 1, 23, et lors de la
restauration du temple on dut en taire une nouvelle, 4,49; une
tradition, mais quelque peu apocryphe, porte que la table enlevée
par Antiochus avait été donnée au temple de Jérusalem par
Pto-lémée Philadelphe, et Josèphe la dépeint comme ayant été
très riche et magnifiquement travaillée: Enfin la table qui fut
enlevée par Titus au temple des Hérodes était d'or et du poids de
plusieurs talents, dit Josèphe, mais il n'ajoute pas d'autres
détails. Elle est représentée sur l'arc de Titus dont l'exécution
appartient aux jours de Domi-tien; elle est haute de 12 à 15 pouces;
ses quatre pieds se terminent en pieds d'animaux; elle est entourée
d'une bordure ciselée, mais qui ne s'élève pas au-dessus du
tablier.
Philon, Clément d'Alexandrie, la plupart des pères, et la plupart
des théologiens modernes ont examiné la signification symbolique
desprescriptions relatives à cette table, et des parties dont elle
était composée: on peut voir le Moïse sans voile, de G. des
Bergeries, et surtout Baehr, Symb. des Mos. Cuit. I, 433 sq.
Disons encore pour en finir sur ce sujet, qu'il est difficile de
déterminer la nature des vases d'or destinés au service de cette
table, Exo 23,29 Quatre mots sont encore employés pour les désigner;
on croit que les deux premiers se rapportaient à des vases, coupes,
ou plats dans lesquels on mettait des objets solides, tandis que les
deux derniers désignaient des vases plus profonds destinés à
contenir des liquides, du vin ou de l'huile odoriférante; l'arc de
Titus les représente par deux urnes. En spécifiant davantage, on
croit que sur les premiers de ces us-tensiles on plaçait les pains,
dans les seconds, l'encens, dans les troisièmes, le vin qui
accompagne tout festin, et que le quatrième terme désigne les
coupes ou gobelets destinés à recevoir le vin versé des urnes plus
grandes.
PAIX
La paix selon ce monde
Deu 4,24 “Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept
fois”. Le méchant cherche la guerre et la vengeance
Ps 36,14 “Le pécheurs ont tiré le glaive, ils ont bandé leur arc
Is 59,7-8 "Leurs pieds courent au mal, ils sont prompts à
répandre le sang, et leurs pensées sont des pensées de meurtre.
L'oppression et la misère sont dans leurs voies. Ils ne connaissent
pas le chemin de la paix, et il n'est pas de justice en leurs voies.
Les sentiers où ils marchent sont tortueux, et ils ne connaissent
pas la paix."
Rom 3,12-17 Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est
aucun qui fasse le bien, Pas même un seul; 13Leur gosier est un
tombeau ouvert; Ils se servent de leurs langues pour tromper; Ils ont
sous leurs lèvres un venin d'aspic; 14Leur bouche est pleine de
malédiction et d'amertume; 15Ils ont les pieds légers pour répandre
le sang; 16La destruction et le malheur sont sur leur route; 17Ils ne
connaissent pas le chemin de la paix;
Jer 6,14 ''14 Ils pansent les plaies de mon peuple avec dédain, en
lui disant: La paix, la paix ! Et où est-elle la paix ''?
Mic 3,5 ''Voici ce que dit le Seigneur contre les prophètes qui
égarent mon peuple, qui mordent à pleines dents, qui lui annoncent
la paix, et qui, si rien n'est donné à leur bouche, excitent la
guerre, contre lui.''
De nos jours, les chants et films anti-nationaliste interdits . ex.
Le Déserteur
"Les guerres sont donc toujours faites en vue de la paix" -
Saint Augustin, citée de Dieu, L19,12
La paix selon Dieu
Ps 36,15 “Que leur épée entre dans leur coeur, et que leur arc
soit brisé”
Gen 9,13 “J'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe
d'alliance entre moi et la terre”, Dieu cherche à faire la paix
véritable"
Psa 37,11 "Il y aura abondance de la paix"
Ps 9,34-35 "Tu es attentif à la peine et à la douleur, pour
faire tomber dans tes mains les méchants, à Toi seul le pauvre est
confié, Tu es le protecteur de l'orphelin. Broie le bras du méchant
et du pécheur, son péché sera recherché, et on ne le trouvera
plus."
Is 43,2-3 "Si tu traverses les eaux, je suis avec toi, et les
fleuves ne pourront te submerger, et si tu passes à travers la
flamme, tu ne seras pas brûlé, le feu ne te brûlera pas. 3 Car Je
suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur."
La paix de Dieu
1 Pier 5,7 Déchargez-vous sur Lui de tous vos fardeaux
Mat 6,33 Cherchez premièrement le Royaume de Dieu
Ph 4,19 Dieu pourvoira à tous vos besoins
_____________________
Voir aussi: Guerre, Royaume de Dieu,
PALESTINE
Ce nom, qui ne se trouve pas dans l'Ecriture sainte, a été donné à
la terre promise par les Grecs et les Romains; il ne désignait
proprement que la côte habitée par les Philistins. Nos versions,
Exo 13,14 Psa 60,8 Joël3,4, traduisent Palestine l'hébreu
Pe-lèshet, qui désigne ie territoire des Philistins. Quant à la
description de cette contrée v. Canaan.
PALMIER,
v. Dattes
PALTI
ou Paltiel
Fils de Laïs, Benja-mite de Gallim; pauvre homme à qui Saul tit
épouser sa fille Mical, épouse non divorcée de David. On ne sait
si Mical consentit à cette illicite union, ni si Paltiel lui-même
s'y prêta de bonne grâce, par amour, par ambition, ou par crainte.
En tout cas, il finit par éprouver pour la femme de David un vif
attachement, et lorsqu'Abner vint la lui reprendre au nom d'Is-Boseth
et de son maître, il la suivit longtemps en pleurant, jusqu'à ce
qu'Ab-ner impatienté l'eût prié de s'en retourner, ! Sam 2a, 44
2Sam 3,16
PAMPHILE
DE CESAREE
Pamphile est né Romain, vers 250 à Béryte (Beyrouth) au Liban. Il
dirigea l'École de théologie d'Alexandrie, créée par Origène, Il
eut comme élèves, certains noms illustres comme: Eusèbe dit de
Césarée, qui devint son ami intime, et Urbain devenu plus tard
préfet régional.
Pamphile constitua à Alexandrie, une vaste bibliothèque comprenant
plusieurs milliers de livres très consultés à l'époque et
notamment par son ami Eusèbe, pour constituer les bases de ses
recherches littéraires.
Il est finalement nommé presbytre de l'église de Césarée où il
exerça un ministère prolifique, et fidèle.
Maximin Valère, qui partagea un temps, l'empire avec Constantin et
Licinius lança en 307 une violente persécution contre les
Chrétiens. Il était Ivre, la plupart du temps, à tel point qu'il
exigeait qu'on n'exécute que le lendemain les ordres qu'il donnait
dans l'ivresse,
Profitant de l'occasion, Urbain, l'ancien élève (non Chrétien) de
Pamphile, devenu entre-temps préfet de Césarée, arrêta sans
scrupule, son ancien professeur Pamphile.
Après l'avoir tenté par toutes sortes d'honneurs, il fit incarcérer
Pamphile durant deux ans. Ce fut durant cette période
d'incarcération, qu"en compagnie de son ami Eusèbe, qui le
visitait régulièrement qu'ils entreprirent leur ouvrage dédié à
défense d'Origène, faussement accusé d'hérésie. Leur ouvrage
commun, constitue une belle défense de la théologie d'Origène et
démontre à quel point ses propos ont été déformés. Origène dût
d'ailleurs réécrire des livres entiers, tellement ils avaient été
modifiés.
Cependant, Pamphile refusant toujours de sacrifier à César et aux
idoles, fut décapité avec plusieurs de ses compagnons à Césarée,
en 309 alors qu'Eusèbe était incarcéré à son tour.
PAMPHYLIE
Act 2,1015,38 27, o., province de l'Asie Mineure, située vers la
mer, bornée au nord par la province d'Asie et la Phrygie, à
l'orient par la Ci-licie, à l'occident par la Lycie: les limites ne
peuvent en être précisées davantage. Le Taurus la séparait
probablement de la Cilicie: le sol en était varié, montagneux,
fertile, et bien arrosé: l'on y trouvait quelques villes assez
importantes, Attalie ou Attalée, Perge où Paul et Barnabas
prêchèrent l'Evangile, Act 13,13 14,25, Side, où naquit le pieux
Eustafhe, presbytre d'abord de Bérée, puis d'Antio-che, l'un des
champions les plus décidés du concile de Nicée contre l'arianisme.
— Les Pamphyliens tiraient leur origine d'une colonie composée de
différentes nations qui se réunirent après la guerre de Troie sous
deux chefs, Amphiloque et Calchas; une partie resta avec eux,
d'autres se répandirent dans divers cantons, le reste se fixa en
Pamphylie. Sous les rois de Syrie, les bornes de cette province
s'étendirent vers le nord, et sous la domination romaine elle
continua tantôt de s'administrer elle-même, tantôt de partager les
soins de son gouvernement intérieur avec la Galatie.
PANNAG
Eze 27,17 Nos versions parlent du blé de Minnith et de Pannag,
faisant ainsi de ce dernier mot un nom de ville ou de lieu, tandis
qu'il faut lire: ''en blé de Minnith, en pannag, en miel,'' etc. Le
pannag a été expliqué de différentes manières; les rabbins et la
Vul-gate l'entendent du baume, mais à tort, puisque cette substance
est déjà nommée dans le même verset: la version syriaque le
traduit par millet, suivant l'analogie de sa langue. Mais il faut
avouer que le sens de ce mot ne peut être déterminé, et il faut
s'en tenir à une explication générale telle que celle d'Ewald, qui
rend pannag par douceurs, friandises, conformément à l'analogie de
ce terme avec quelques racines hébraïques Ce serait le même mot
qui est traduit délices, ou viandes délicates, Gen 49,20 Lam 4,5
Jer 31, 34. Si l'on voulait quelque chose de plus précis, on
pourrait penser avec Hsevernick au nue) de raisins, qui faisait l'un
des principaux objets du commerce des Hébreux, et dont l'omission
dans notre verset serait sous ce rapport surprenante.
PANTALON
La question de savoir si une femme peut porter des pantalons revient
periodiquement dans les groupes evangeliques. Pourquoi ce dilemne ?
Ces groupes chretiens se basent sur le chapitre 22 du Deuteronome qui
ordonne: "La femme ne portera pas de vetements d'homme, l'homme
ne portera pas de vetement de femme; quiconque fait ces choses est en
abomination au Seigneur ton Dieu". - Deut 22,5
Qu'en est-il reellement ?
Chaque Chretien concoit aisement que nul ne saurait prendre une
partie seulement du texte et ignorer la seconde. Le texte doit etre
pris dans sa totalite qui comprend deux parites: la femme et l'homme.
Nous remarquons aussi que le texte sacre ne dit pas que la femme "ne
doit pas porter de pantalon", mais plutot: elle "ne portera
pas de vetements d'homme". De meme, il n'est pas dit que l'homme
ne devait "pas porter de robe", mais plutot il "ne
portera pas de vetement de femme".
Le but du texte sacre, est donc d'empecher le melange des genres et
non de savoir si une femme peut porter un pantalon ou un homme une
robe. Jesus lui-meme portait une robe ainsi que les apotres et
l'ensemble des juifs de cette epoque. De tout temps, les hommes ont
portes des robes ou de jupes et les femmes des pantalons, selon les
pays dans lequels ils vivaient, sans que pour autant que leur tenue
soit equivoque.
Voir photos ci-dessous
Est-il vrai qu'a l'epoque de Christ, le pantalon
n'existait pas ?
Rien n'est plus faux que cette assertion qui traduit l'ignorance. Les
Gaulois et les Vikings portaient des 'brais', qui n'etaient rien
dautre que des pantalons. De nombreuses femmes d'Asie, et de Chine et
du Japon, tout comme les emmes inuites et les amerindiennes portaient
aussi des pantalons.
Les femmes francaise ont portes des pantalons sous leur robes
jusqu'au 19eme siecle
Autrefois, des hommes portaient indiffremment des jupes ou des robes
tres mascuilnes qui ne ressemblaient en rien a celles des femmes
Quelques peuples dont les hommes portaient des jupes et des robes:
Les Egyptiens -- Les hébreux -- Les Perses -- Les romains -- Les
Asiatiques -- Les Gaulois, Les Vikings,
De nos jours de nombreux hommes portent des jupes ou des robes sans
pour autant renier l'ordre de l'Ecriture
Aujourd'hui encore de nombreuses femmes portent un pantalon tout en
testant tres feminines
Quelques peuples dont les hommes portaient des jupes et des robes
Les Egyptiens -- Les hébreux -- Les Perses -- Les romains -- Les
Asiatiques -- Les Gaulois, Les Vikings,
Si par un pharisianisme excessif, les femmes ne pouvaient pas porter
de pantalon, pourrait-elles:
Porter des shorts ?
Porter des pantalons jupes ?
Mettre des pyjama ?
Faire de la gymnastique ?
PANTHERE,
v. Léopard
PAON
On est assez d'accord à traduire ainsi l'hébreu thukiim, 1Roi 10,
22 2Chr 9,21, et le malabar tokei, qui a la même signification, peut
servir à appuyer cette traduction, admise par les versions
caldéenne, syriaque, arabe, et latine: les Septante ne l'ont pas
exprimée. Salomon, est-il dit dans les passages cités, faisait
venir cet oiseau de pays éloignés, soit d'Ophir, soit de ports
intermédiaires, soit de l'Inde, d'où il paraît être originaire,
quoique l'on en trouve aussi de beaux en Babylonie et même en
Afrique. De nos jours, il n'est plus nécessaire de faire de si longs
voyages pour s'en procurer, mais dans les anciens temps le paon était
non seulement un objet digne de la cour de Salomon, mais encore un
oiseau excessivement rare au delà des tropiques, tellement qu'en
Grèce, aux jours de Périclès, et même sous Alexandre le Grand, il
était, à cause de son beau plumage, d'un prix excessivement élevé
par rapport à ce qu'il coûte maintenant, et que c'était chose fort
difficile de s'en procurer. — Sur Job 39,16 v. Autruche. —
Quelques auteurs ont voulu rendre thukiim par singes, ou par
perroquets, mais ils ne s'appuient sur aucune raison solide, et quant
aux singes, comme il en est déjà parlé dans les mêmes passages,
cette opinion ne saurait se justifier.
PAPE
Origine du titre de
pape
Jusqu’en l'an
1000, le seul titre est celui d’épiscope (surveillant) de Rome. Le
vocable 'papa' est pour la première fois attesté pour désigner
l’presbytre de Rome que sous Marcellin (296-304) où on trouve
l'inscription "jussu pp [papae] sui Marcellini"1, mais il
s’agit d'un terme affectueux qui s'applique en fait a tous les
presbytres; et non d'un titre honorifique. Au cours du concile qui se
tient à Pavie en 998, Grégoire V demande d'ailleur à l'archevêque
Arnolfe II de Milan de renoncer à se faire appeler ainsi.
C'est seulement
durant le ministère de Grégoire VII (1073-1085) que ce dernier
édicte un édit réservant l'usage du terme sacralisé au pontife
romain2.
La liste catholiques
des papes romains énumère 'les papes' au sens de Grégoire VII afin
d'en faire remonter la succession apostolique jusqu'a saint Pierre, e
d'en valider la succession jusqu'à nos jours; mais les faits
démontrent que le premier 'pape' n'est nul autre que Grégoire VII
et que là commence la lignée des "papes".
Aucun de ses
prédécesseurs ne fut jamais titré ainsi, chacun se contentant du
qualificatif de sa fonction de surveillance: Episcope
Le Liber
Pontificalis, un document dont la première version remonterait au
VIe siècle, puis augmenté jusqu’au IXe siècle liste le nom des
épiscopes et des papes qui leurs succédèrent. Bien que ce document
contienne sans doute une grande part d’informations réelles, les
données sur sont souvent très parcellaires et sujettes à caution.
Voir aussi Episcope
PAPHOS
Ville de l'île de Chypre, Act 13,613, vis-à-vis des côtes de la
Pam-phylie. 11 s'agit là de la nouvelle Paphos Bafo ou Bafa) opposée
à l'ancienne Co-clia) qui était située à 4 lieues sud-est. Paphos
était un port de mer, chef-lieu et résidence d'un proconsul sous
les Ro-mains; elle possédait, commel'ancienne, un magnifique temple
de Vénus, dans lequel la déesse était adorée sous la forme d'un
cône de marbre blanc; on brûlait l'encens le plus exquis sur ses
autels, qui n'étaient jamais rougis du sang des animaux. Détruite
sous Auguste par un tremblement de terre, elle fut rebâtie par cet
empereur. C'est à Paphos que Paul convertit le proconsul romain
Serge Paul, et qu'il frappa d'aveuglement l'enchanteur juif Elymas.
PARA
Ville de Benjamin, Jos 18,23
PARADIS
Nom grec du jardin placé en Edfen, et dont Dieu avait fait
l'habitation bénie du premier homme. - Gen 2,8 3,823 4,16
L'Ecriture nous dit qu'un fleuve sortait du pays d'Eden, pour arroser
le paradis, et que de là il se divisait en quatre têtes, le Pison,
le Guihon, le Hiddekel et l'Euphrate: quelques détails généraux
sur chacun de ces fleuves, et le fait qu'Eden était en Orient, sont
tout ce que nous savons sur ce jardin originel.
Gen 2,8 Or, Dieu avait créé un paradis en Eden, à l'Est et il y
plaça l'homme qu'il venait de former. 9Dieu aussi avait fait germer
de la terre tout arbre à l'aspect magnifique et aux fruits délicieux
et, au milieu du paradis, l'arbre de vie1 avec l'arbre de la
connaissance du bien et du mal. 10Pour arroser le paradis, un fleuve
jaillissait d'Eden, d’où il sortait divisé en quatre bras. 11Le
nom de l'un est Pishon, celui qui entoure la terre d'Havilah, d'où
vient l'or. 12On sait que l'or de cette terre est excellent, là
aussi sont l'anthrax et la pierre verte. 13Le nom du second fleuve
est Gihon, c'est celui qui entoure la terre d’Ethiopie. 14Le
troisième fleuve est le Tigre, c'est celui qui coule en face des
Assyriens. Le quatrième fleuve est l'Euphrate.
Toutes les Eglises chrétiennes se sont lancés dans de longues et
méticuleuses recherches pour essayer de déterminer où avait du se
situer le paradis d'Eden, mais sans résultat probant.
Comme le démontre aussi bien le livre de la Genèse que la seconde
lettre de Saint-Pierre, la terre d’avant la déluge était une et
indivise. - Cf. Gen, 1 et 1Pie 3
Le déluge du temps de Noé ayant bouleversé la face du globe, et a
balayé l'ancien monde, la terre se fractura en 7 contients
distincts.
Une chose est cependant absolument sure, c’est que d’après
Genèse chapt 2, quatre fleuves trouvaient leur source dans le jardin
d’Eden : XXX
Le livre biblique mentionne aussi les pays qu'ils parcouraient, ce
qui permet de déterminer la position relative du paradis.
En suivant les indications que donne Moïse, l'Euphrate et le Tigre
nous renvoient au plateau de l'Arménie; c'est dans le voisinage du
mont Ararat qu'ils prennent leur source, et c'est dans la même
contrée aussi que naît l'Araxe que l'on prend pour le Guihon, de
même que le Phasis ou Pison.
Ce pays est très fertile, et riche sous tous les rapports; il y a
plusieurs lacs entre les montagnes, des cimes couvertes de neiges
éternelles, des traces d'éruptions volcaniques.
Si certaines théories ne méritent pas d’être mentionnées,
d’autres ont eu leur heure de gloire. Par exemple :
D'après le Zend Avesta le paradis aurait-été situé dans Erivan,
où coulent encore les fleuves Khur et Arass: une partie de ce
paradis, dans laquelle serait né Zoroastre, s'appelle en conséquence
‘Eden’, qui signifie dans la langue pehlvi : Lieu de repos.
Pour les auteurs arabes les quatre fleuves seraient le Tigre,
l'Euphrate, le Dschi-Houn (Oxus des anciens) et le Sinon Laxartes qui
sont les quatre plus grands dé l'Asie, en dehors de l'Indus et du
Gange.
Le Protestant Calvin le plaçait dans la Babylonie; les quatre
fleuves auraient été le Tigre, l'Euphrate, et deux sources du
Shat-al-Arab.
Les Arméniens sont persuadés que le paradis était situé pieds
pieds mêmes du mont Ararat, et le couvent d'Etschmiatsim aurait été
construit sur le lieu même de son emplacement.
Cependant, les premiers Chrétiens affirment que les quatre fleuves
ne seraient nuls autre due Le Tigre, l’Euphrate, le Danube et le
Nil.
Ce ce raisonnement à priori étrange, retrouve toute sa logique
lorsqu’on réuni les continents en une seule terre, (pangée) selon
la description du livre de la Genèse écrit par Moïse et de la
seconde lettre de Saint Pierre, où l’on se retrouve avec Jérusalem
au centre des nations et les quatre fleuves en question réunis par
une ou l’autre de ses extrémités.
Cette théorie placerait donc le paradis et la terre d’Eden en une
vaste contrée au centre de la terre pré-diluvienne et engloberait
l’actuelle Palestine.
Gen 2,15 Le Seigneur prit l'homme qu'il avait formé1 et il le plaça
dans le paradis de délices, pour y travailler et le garder.
PARALYSIE
Maladie assez connue et assez fréquente, qui consiste dans le
relâchement des muscles de certaines parties du corps, et dans
l'incapacité pour le patient de se servir librement et à sa volonté
des membres ainsi attaqués: malgré cette affection musculaire les
organes conservent en général la circulation du sang, la chaleur
animale, et leurs sécrétions particulières. La paralysie frappe
les bras, les jambes, la langue, les yeux, etc.. souvent en suite
d'une attaque d'apoplexie. Elle n'est du reste généralement
accompagnée d'aucune douleur au-tre qu'un léger picotement facile à
supporter. Sa guérison est toujours difficile: les frictions, et les
remèdes électriques sont au nombre des moyens dont on se sert avec
le plus de succès.—Les anciens connaissaient, ou plutôt
distinguaient, une autre espèce de paralysie; les muscles au lieu
d'être relâchés, sont excessivement tendus, et n'obéissent plus à
la volonté de leur maître, mais ils n'en sont pas moins dans une
activité constante et convulsive; c'est à cette classe
qu'appartiennent la catalepsie, l'épilepsie, et les différents
genres de tétanos, tous accompagnés de violentes douleurs. Le
Nouveau Testament nous présente plusieurs exemples de ces maladies,
et c'est peut-être dans cette dernière espèce qu'il faut ranger la
paralysie dont il est parlé Mat 8,6, ainsi que le font divers
auteurs qui l'entendent du tétanos, maladie moins rare dans les pays
chauds que chez nous, et si douloureuse qu'elle précipite rapidement
et presque inévitablement dans le tombeau, tous ceux qu'elle
atteint; le tétanos est cependant moins fréquent encore en Orient
que dans l'Afri-
que, qui paraît être sa patrie originaire. On a voulu reconnaître
aussi le tétanos emprosthetonus dans la maladie mentionnée Luc
13,11; elle consiste dans un raidissement des muscles du cou,
accompagné d'une courbure générale du corps d'arrière en avant;
d'autres ont cru qu'il s'agissait là d'une autre espèce de maladie,
peut-être de douleurs rhumatismales; les médecins varient beaucoup
sur ce qu'ils entendent par paralysie dans la Bible, mais il est
constant que dans la plupart des cas, il s'agit de véritables
paralysies. — La main sèche de Jéroboam, 1Rois 13,4, et celle
dont il est parlé Mat 12,10 Mar 3,1, n'étaient apparemment autre
chose que des membres paralysés; Ackermann pense que dans le cas de
Jéroboam il est question d'une affection tétanique.
PARAN,
ou Pharan
Désert situé au sud de la Palestine, Gen 21, 21 cf. v. 14, entre ce
pays et l'Egypte. Les Israélites y passèrent pendant le voyage du
désert, après qu'ils eurent quitté les solitudes du Sinaï, trois
jours après avoir quitté la montagne même sur laquelle la loi leur
avait été donnée, Nom 10, 12 33 C'est peut-être aussi à cause de
ce souvenir que le nom de Paran est resté attaché à celui du
Sinaï, Deu 33,2, d'autant plus que le mont de Paran était, selon
toute apparence, attenant à la chaîne du Sinaï, cf. Hab. 3,3 On a
cru retrou-ver Paran dans le Wady Feiran, belle et fertile vallée,
arrosée d'un ruisseau qui déborde quelquefois, et renfermée entre
des montagnes hautes et escarpées (Shaw, Niebuhr); mais cette
vallée, proche du Sinaï, est située au nord-ouest, tandis que
celle de Paran était située entre le Sinaï et la Palestine, du
côté de la frontière iduméenne, etMakrizi V. Burckhardl)
distingue positivement le Paran biblique du Wady Feiran. Il est plus
probable qu'une trace de Paran se trouve dans la mention que font
Eusèbe et saint Jérôme d'une ville de Pharan, située à trois
journées nord-est d'Elana. v. aussi Josèphe,Guer. de Jud. 4,9 4 —
Quant à la ville de Phara, située sur les rives de la mer Rouge, et
mentionnée par Ptolémée, elle se rapporterait plutôt à la vallée
de Feiran qu'au désert de Paran.
Ce désert est fréquemment nommé dans l'Ecriture sainte; ses
confins furent ravagés par Kédor-Lahomer. Agar s'y retira, Israël
le traversa, et de là Moïse envoya les espions en Canaan; David y
séjourna quelque temps, Hadad y passa Iorsqu'enfant on le conduisit
en Egypte. v. Gen 14,6 Nom 13 4271Sam 25, I. 1Roi 11, 18, etc.
PARENTS
Ce nom désigne, en premier lieu, les pères et mères; il s'applique
ensuite à toutes les personnes unies par un même sang, même à des
degrés fort éloignés. En ordonnant aux enfants d'honorer leurs
parents, Exo 20, 12, l'Ecriture leur a imposé non seulement le
respect extérieur, ou même l'obéissance, mais encore le devoir de
les nourrir, de pourvoir à leurs besoins, de les assister dans
toutes les circonstances où ce pourra être nécessaire.
Une tradition judaïque avait essayé de détourner cet honneur et
cette assistance au bénéfice des prêtres, en établissant que les
dons faits au clergé pouvaient remplacer, pour les enfants, les
devoirs auxquels la Loi les obligeait envers leurs parents. (Corban)
++Mat 15,3 Il leur répondit: Et vous, pourquoi
transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre
tradition? 4Car Dieu a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui
qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. 5Mais vous, vous
dites: Celui qui dira à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais
pu t'assister est une offrande à Dieu, 6n'est pas tenu d'honorer son
père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de
votre tradition. 7Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé sur vous.
Marc 7,9 Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le
commandement de Dieu, pour garder votre tradition. 10Car Moïse a
dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou
sa mère sera puni de mort. 11Mais vous, vous dites: Si un homme dit
à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est
corban, c'est-à-dire, une offrande à Dieu, 12vous ne le laissez
plus rien faire pour son père ou pour sa mère, 13annulant ainsi la
parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie
Le Sauveur condamne cette interprétation annihilante de là Loi.
Les mariages entre parents, à un certain degré, étaient défendus
par la loi, Lev lis; ainsi un Israélite ne pouvait épouser ni sa
mère, ni sa belle-mère, ni sa sœur de père ou de mère, ni sa
fille, ni sa petite-fille, ni la fille de la femme de son père, ni
sa tante, ni la femme de son oncle paternel, ni sa belle-fille, ni la
femme de son frère (à moins que celui-ci fût mort sans enfants)ni
à la fois, ou successivement, une mère et sa fille ou petite-fille,
ni la sœur de sa propre femme pendant la vie de celle-ci.
La Bible et le respect dû aux parents
++Exo 21,15 Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni
de mort.
++Exo 21,17 Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni
de mort.
++Lev 19,2 Vous serez saints parce que je suis saint, moi
Yahweh votre Dieu. 3Que chacun craigne son père et sa mère
Lev 20, 8Et vous observerez mes injonctions et vous les mettrez en
pratique; c'est Moi qui suis Yahweh qui vous sanctifie. 9Un homme,
tout homme qui insultera son père ou sa mère, qu'il meure
absolument; c'est son père ou sa mère qu'il a insultés, il sera
coupable.
Lev 21, 9Si la fille d'un homme prêtre est profanée par
prostitution, c'est le nom de son père qu'elle profane; elle sera
brûlée au feu.
Prov 17, 21Celui qui donne naissance à un insensé aura du chagrin;
Le père d'un fou ne peut pas se réjouir.
++Prov 20,20 Si quelqu'un maudit son père et sa mère, Sa
lampe s'éteindra au milieu des ténèbres
Prov 23, 24Le père du juste est dans l'allégresse, Celui qui donne
naissance à un sage aura de la joie. 25Que ton père et ta mère se
réjouissent, Que celle qui t'a enfanté soit dans l'allégresse!
++Prov 28,24 Celui qui vole son père et sa mère, Et qui dit:
Ce n'est pas un péché! Est le compagnon du destructeur.
++Prov 30,17 Œil qui se moque d'un père Et qui dédaigne
l'obéissance envers une mère, Les corbeaux du torrent le perceront,
Et les petits de l'aigle le mangeront.
++Sir 3,1 Enfants, écoutez-moi, je suis votre père, faites
ce que je vous dis, afin d'être sauvés. 2 Car le Seigneur glorifie
le père dans ses enfants, il fortifie le droit de la mère sur ses
fils. 3 Celui qui honore son père expie ses fautes, 4 celui qui
glorifie sa mère est comme quelqu'un qui amasse un trésor. 5 Celui
qui honore son père trouvera de la joie dans ses enfants, au jour de
sa prière il sera exaucé. 6 Celui qui glorifie son père verra de
longs jours, celui qui obéit au Seigneur donne satisfaction à sa
mère. 7 Il sert ses parents comme son Seigneur. 8 En actes comme en
paroles honore ton père afin que la bénédiction te vienne de lui 9
Car la bénédiction d'un père affermit la maison de ses enfants,
mais la malédiction d'une mère en détruit les fondations. 10 Ne te
glorifie pas du déshonneur de ton père il n'y a pour toi aucune
gloire au déshonneur de ton père. 11 Car c'est la gloire d'un homme
que l'honneur de son père et c'est une honte pour les enfants qu'une
mère méprisée. 12 Mon fils, viens en aide à ton père dans sa
vieillesse, ne lui fais pas de peine pendant sa vie. 13 Même si son
esprit faiblit, sois indulgent, ne le méprise pas, toi qui es en
pleine force. 14 Car une charité faite à un père ne sera pas
oubliée, et, pour tes péchés, elle te vaudra réparation. 15 Au
jour de ton épreuve Dieu se souviendra de toi, comme glace au
soleil, s'évanouiront tes péchés.
++Sir 7,27 De tout ton cœur honore ton père et n'oublie
jamais ce qu'a souffert ta mère. 28 Souviens-Toi qu'ils t'ont donné
le jour que leur offriras-tu en échange de ce qu'ils ont fait pour
toi?
Sir 22, 3 C'est la honte d'un père que d'avoir donné le jour à un
fils mal éduqué,
Sir 22, 5 Une fille éhontée déshonore son père et son mari, l'un
et l'autre la renient.
Sir 23, 14 Souviens-toi de ton père et de ta mère quand tu sièges
au milieu des grands, de crainte que tu ne t'oublies en leur
présence, que tu ne te conduises comme un sot, et que tu n'en
arrives à souhaiter de n'être pas né et à maudire le jour de ta
naissance.
Sir 41, 17 Ayez honte de la débauche devant un père et une mère et
du mensonge devant un chef et un puissant
Sir 42, 9 Sans le savoir une fille cause à son père bien du souci;
le tracas qu'elle lui donne l'empêche de dormir
Ez 22, 7Au dedans de toi, l'on méprise père et mère, on maltraite
l'étranger, on opprime l'orphelin et la veuve.
++Mat 15,4 Car Dieu a dit: Honore ton père et ta mère; et:
Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.
++Mat 19,17 Il lui répondit: Pourquoi m'interroges-tu sur ce
qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie,
observe les commandements. 18Lesquels? lui dit-il. Et Jésus
répondit: Tu ne tueras pas; tu ne commettras pas d'adultère; tu ne
déroberas pas; tu ne diras pas de faux témoignage; 19honore ton
père et ta mère; et: tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L'irrespect aux parents, signe des derniers jours
Luc 12, 51Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre?
Non, vous dis-je, mais la division. 52Car désormais cinq dans une
maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois; 53le
père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la
fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la
belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.
Jésus nous montre l'exemple du respect due aux parents
++Jean 8,19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En
vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de
lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce
que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père
aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait
++Jean 8,28 Jésus leur dit donc: Quand vous aurez élevé le
Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne
fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m'a
enseigné. 29Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé
seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.
Jean 8,54Jésus répondit: Si je me glorifie moi-même, ma gloire
n'est rien. C'est mon père qui me glorifie, lui que vous dites être
votre Dieu, 55et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais;
et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à
vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole.
Jean 10,30Moi et le Père nous sommes un.
++Jean 12, C'est pourquoi les choses que je dis, je les dis
comme le Père me les a dites.
PARFUMS
Les parfums dans les saintes-Ecritures
Les mots qui signifient odeur et esprit s’écrivent en hébreu de
la même façon.
Les parfums sont d’autant présents dans la Bible qu’ils ont
cette faculté d'élever l'humain au spirituel.
Les Israélites comme plus tard les Chrétiens, ont vu dans le
Cantique des cantiques, l’image même de l’union à Dieu (Can
1,13). Ce poème, concentre la plupart des parfums de la Bible: nard,
myrrhe, grappe de cypre, cèdre, cyprès, narcisse, lys, figuier,
vigne en fleur, baume, safran, roseau odorant, cinnamome, aloès,
pomme et mandragore.
Dans la liturgie du Temple de Jérusalem, les parfums ne font pas
défaut. Le livre de l’Exode définit deux types de parfums sacrés:
l’huile d’onction et l’encens.
L’onction d’huile parfumée, utilisée d’abord pour établir
les rois et les prêtres, est un rite tellement chargé de sens que
le Roi-Messie attendu pour la fin des temps lui doit son nom: mashiah
en hébreu, christos en grec, qui signifient ''celui qui a reçu
l’onction'', l’Oint. Ce rite est étroitement lié à l’Esprit
de Dieu.
La symbolique du parfum
Le parfum signale une présence. Il attire toujours l'attention sur
une présence ressentie comme heureuse, bénéfique, amicale; et
quand la présence cesse, la permanence du parfum en rappelle la
mémoire.
Le parfum valorise un lieu, une chose, une personne et apporte un
surcroît d'être: non seulement telle rose est belle à voir, mais
elle sent bon.
Le parfum est de l'ordre du don, du partage, de l'émanation
généreuse. Il n'y a de parfum que livré au dehors; le parfum d'un
être est, de soi, destiné à d'autres vivants.
Si la vue et l'ouïe soulignent l'extériorité, l'odeur vient
au-devant, elle pénètre, et la raison d'être d'un parfum est
d'être perçu, reçu, intégré.
Le parfum, moyen de communication immédiate entre les vivants, crée
une connivence.
Il enrichit la présence réciproque de deux ou plusieurs vivants. Il
met à l'aise, il crée entre les personnes une sorte d'assentiment
de base, antérieur à tout raisonnement.
Le parfum apporte la joie, la joie personnelle et la joie partagée.
Le parfum d'un être est une offre gratuite, proposée à tous
indistinctement, sans choix préalable et sans exclusive: il suffit
d'être proche pour sentir.''
Pline l’Ancien disait que "les perles et les pierres
précieuses passent aux héritiers, mais les parfums exhalent
immédiatement leur odeur et disparaissent. Et pourtant, depuis
toujours, c’est par des parfums
que veulent être honorés les dieux".
Précieux lorsqu’il est possédé, gratuit dès qu’il est offert,
le parfum est une image de la grâce.
Le parfum est le symbole le plus profond d’un être. Le mot
''essence'' désigne à la fois le parfum et la nature intime d’une
chose.
PARJURE
v. Serment Faux
PARMENAS
L'un des sept premiers diacres de l'église de Jérusalem, Act 6, K.
Epiphanes le compte au nombre des soixante-dix disciples.
PAROLE
Ps 138,4 "que sur ma langue il n'est pas de paroles iniques"
"que ton cœur ne soit pas pressé de proférer des paroles en
présence de Dieu."Ecc 5,1-
"l'insensé multiplie les paroles" Ecc10,13
"C’est pourquoi celui qui dit des paroles iniques ne lui sera
pas caché, et il n'échappera pas au jugement qui doit le châtier.
9 Les diffamations des impies seront poursuivies, et le bruit de
leurs paroles parviendra jusqu'au Seigneur, pour les punir de leurs
iniquités"Sag 1,8-9
Car nous sommes en ses mains, nous et nos paroles" Sag 7,16
"Ne retiens pas une parole qui peut être salutaire. 29 Car à
la parole on reconnaît la sagesse, et l'enseignement aux mots que la
langue prononce" Sir 4,28
"En toutes tes paroles considère la fin, et tu ne pécheras
jamais".Sir 7,41
"Heureux l'homme qui n'a pas failli en paroles, et qui n'est pas
tombé dans les tristesses du péché" Sir 14,1
Ne répète jamais une mauvaise parole, et tu ne perdras rien de ta
considération" Sir 19,6
" l'insensé ne sait dire que des paroles sans suite." Sir
21,21
PAROUSIE
Les termes "Parousie" et "Avènement" sont souvent utilisés
dans le contexte chrétien pour désigner des événements liés à la venue
de Jésus-Christ, mais ils ont des nuances différentes.
Parousie
- Origine et Sens : Le terme "Parousie" vient du
grec "παρουσία" (parousia), qui signifie "présence" ou "arrivée". Dans
le Nouveau Testament, il est spécifiquement utilisé pour désigner la
seconde venue de Jésus-Christ à la fin des temps.
- Connotation Théologique
: La Parousie se réfère généralement à la seconde venue de Christ, où
il reviendra pour juger le monde, ressusciter les morts et établir son
règne éternel. C'est un terme très technique dans la théologie
chrétienne.
- Passages Bibliques : Des passages
tels que Matthieu 24:27, 1 Thessaloniciens 4:15, et 2 Pierre 3:4
utilisent le terme pour parler de cet événement futur.
Avènement
- Origine et Sens : "Avènement" vient du latin
"adventus", qui signifie "arrivée" ou "venue". Il est utilisé plus
largement pour parler de toute venue importante.
- Usage Liturgique
: Dans le contexte chrétien, "Avènement" se réfère souvent à la période
de l'Avent, les quatre semaines précédant Noël, qui préparent les
croyants à célébrer la première venue de Jésus-Christ à sa naissance.
- Connotation Théologique
: Le terme "avènement" peut également être utilisé pour parler de la
seconde venue de Christ, mais il n'est pas aussi spécifique que
"Parousie". Il peut se référer à toute manifestation importante de la
divinité.
Comparaison
Spécificité : - Parousie : Utilisé spécifiquement pour la seconde venue de Christ à la fin des temps.
- Avènement : Peut se référer à toute venue importante de Christ, y compris sa naissance et son retour futur.
Usage Liturgique : - Parousie : Principalement un terme théologique utilisé dans les discussions sur l'eschatologie.
- Avènement : Utilisé liturgiquement pour la saison de l'Avent, ainsi que théologiquement pour les discussions sur les venues de Christ.
Contexte : - Parousie : Eschatologique, lié à la fin des temps et au jugement dernier.
- Avènement : Plus général, couvrant à la fois la première et la seconde venues de Christ.
En résumé, "Parousie" est un terme spécifique et technique
utilisé pour la seconde venue de Jésus-Christ à la fin des temps,
tandis que "Avènement" est un terme plus général qui peut se référer à
la venue de Christ dans différents contextes, y compris sa naissance
(première venue) et son retour futur (seconde venue).
............................................
Cf. aussi: Avènement, Retour
PARPAR.
v. Abana
PARTHES
Act 2,9 Il s'agit probablement dans ce passage de Juifs
domiciliés chez les Parthes, et momentanément en séjour à
Jérusalem. — La Parthie ou Parthiène élait, dans l'origine, sous
les rois de Perse et sous les successeurs d'Alexandre, un canton ou
une province subordonnée à l'Hyrcanie, qui la bornait à l'ouest;
la Margiane faisait la frontière orientale. Les Parthes, chassés de
la Scy-thie Leur nom même signifie bannis en langue scythique)
vinrent s'établir dans les solitudes voisines de l'Hyrcanie,
couvertes de forêts et de montagnes, pays si pauvre qu'il ne pouvait
pas nourrir les plus petites armées. Ces bannis s'accrurent bientôt
à tel pas, qu'ils furent en état de s'emparer des plaines les plus
étendues et des vallées les plus profondes. Ils étaient adonnés à
l'ivrognerie et à l'impureté; les mariages incestueux n'étaient
pas un scandale dans leurs mœurs, mais ils avaient horreur du
mensonge. Leur manière de tirer de l'arc par derrière, en se
retirant, rendait souvent leur fuite plus dangereuse que l'attaque.
C'est à cheval qu'ils combattaient, à cheval encore qu'ils se
rendaient aux repas où on les invitait; ils ne mangeaient que des
viandes de bêtes prises à la chasse. Par leur élévation à
l'empire d'Orient, le canton resserré qu'ils habitaient prit une
plus grande extension, et s'étendit jusqu'aux Portes Caspiennes,
ayant pour capitale Hecaton-Pyles Les cent portes) qui appartenait à
l'ancienne Médie. Après la révolte d'Arsaces, des troubles qui
s'élevèrent dans les autres états du roi de Syrie, laissèrent à
1 usurpateur le temps de s'affermir dans sa nouvelle domination.
Séleucus-Callinicus ayant tenté un dernier effort, fut battu et
fait prisonnier dans une grande bataille, 230 av. C. Peu à peu ce
grand empire s'étendit dans toute l'Asie, et finit par se rendre
redoutable aux Romains. Il dura plus de quatre siècles sous les
successeurs d'Arsaces, qui prirent le nom d'Arsacides; cette dynastie
finit l'an 223 de l'ère chrétienne, avec Artaban IV, qui fut
détrôné par Ar-taxercès î*r, petit—fils de Sàssan, qui donna
le nom de Sassanides à la dynastie nouvelle.
PARVALM
2Chr. 3,6, contrée qui fournissait un or particulièrement estimé.
Plusieurs auteurs regardent ce nom comme synonyme d'Ophir, et cette
opinion se recommande lé mieux, si l'on n'ad-i met pas celle de
Gesenius, qui, d'après; l'analogie du sanscrit, prend Parvaïrh:
dans la signification générale d'Orient, Levant; on disait alors
l'or du Levant,: comme nous disons le fer du Nord, pour dire de bon
or, de bon fer.
PARVARIM
2Rois 23,44, faubourg situé à l'occident du temple, cf. (1Chr 26,48
Néthanmélec y demeurait près de l'écurie sacrée des chevaux du
soleil.
PAS, 2Sam 6,43, la plus petite des mesures de distance. On l'évalue
ordinairement à cinq pieds géométriques. Ler stade comptait 125
pas, et la lieue 2,500 ou 3,000
PASDAMMIM
(1Chr. 11, 4 3, appelé aussi Ephes Dammim, ou frontière de Dammim,
1Sam 17,1, localité inconnue, de la tribu de Juda; c'est près de là
que David et Goliath se rencontrèrent.
PASHUR
1°) Sacrificateur, et fils ou descendant d'immer, était sous
Jéhojakim prévôt et directeur de la maison du Seigneur: cette
charge paraît avoir compris entre autres la police du temple, et le
soin de prévenir les désordres parmi la foule qui s'assemblait dans
le parvis, Jer 20, 1-6 Faux prophète, et de la faction opposée à
Jérémie, il fit enfermer le prophète, qui rendait ses oracles dans
le parvis du temple; Pashur outrepassait les limites de sa
compétence, il se faisait juge quand il n'était qu'inspecteur. Le
lendemain, sentant peut-être qu'il s'était compromis par une mesure
trop inique, et par un abus de pouvoir, il rendit la liberté à
Jérémie, qui répondit à ses brutalités par un oracle de
châtiments. ''Iahweh ne te nomme plus Pashur Sûreté de tous côtés)
mais Magor-missabib Frayeur tout à l'en-tour.'' Et il lui annonça
la fin de sa prospérité, et des jours de trouble et de
tribulations. Nous ignorons comment cette prédiction s'accomplit,
car son nom ne se retrouve plus, pas même parmi ceux des premiers
sacrificateurs qui furent emmenés à Riblah, où Nébucadnetsar les
fit mettre à mort, 2Roi 25, 18 On présume qu'il fut du nombre de
ceux qui furent transportés à Babylone sous le roi Jéhojachin. Le
Guèdalia nommé Jer 38,1, était probablement son fils, et
partageait sa haine contre le prophète. Ses descendants Fils
d'immer) revinrent de la captivité, (1Chr 9,12 Malgré sa charge
ecclésiastique, Pashur apparaît essentiellement revêtu d'un
caractère civil, et dans le civil il représente la brutalité d'un
absolutisme impie et incrédule, absolutisme démagogique,
aristocratique, ou clérical, peu importe, car c'est presque partout
le même.
2°) Fils de Malkijah, et l'un des serviteurs de Sédécias, Jer 21,
1 38,1 11 vint demander avec Sophonie, au nom de son maître, des
oracles à Jérémie, n'obtint de lui que des réponses de malheur,
et se joignit plus tard à ses ennemis. On peut croire que le Pashur
dont un arrière-petit-fils revint de l'exil, Neh 11, 42, est le même
que celui dont nous parlons; cependant le Pashur de Néhémie était
sacrificateur, et Jérémie qui n'omet guère de mentionner la charge
ecclésiastique des personnages dont il parle, ne dit rien de cette
circonstance.
PASSEREAU
Luc 42,6 Mat 40, 29; v. Moineau
PASTEUR
The true pastor
To adhere to those who, as I have already
observed, do hold the doctrine of the apostles, and who, together
with the order of priesthood Presbyteriiordine) display sound speech
and blameless conduct for the confirmation and correction of others.
In this way, Moses, to whom such a leadership was entrusted, relying
on a good conscience, cleared himself before God, saying, “I have
not in covetousness taken anything belonging to one of these men, nor
have I done evil to one of them.” (Nomb 16,15) In this way, too,
Samuel, who judged the people so many years, and bore rule over
Israel without any pride, in the end cleared himself, saying, “I
have walked before you from my childhood even unto this day: answer
me in the sight of God, and before His anointed Christi ejus); whose
ox or whose ass of yours have I taken, or over whom have I
tyrannized, or whom have I oppressed? or if I have received from the
hand of any a bribe or [so much as] a shoe, speak out against me, and
I will restore it to you.” ISam 12,2-3) And when the people had
said to him, “Thou hast not tyrannized, neither hast thou oppressed
us neither hast thou taken ought of any man’s hand,” ISam 12,4)he
called the Lord to witness, saying, “The Lord is witness, and His
Anointed is witness this day, that ye have not found ought in my
hand. And they said to him, He is witness.” ISam 12,5) In this
strain also the Apostle Paul, inasmuch as he had a good conscience,
said to the Corinthians: “For we are not as many, who corrupt the
Word of God: but as of sincerity, but as of God, in the sight of God
speak we in Christ;” IICor 2,17) “We have injured no man,
corrupted no man, circumvented no man.” IICor 7,2) Such presbyters
does the Church nourish, of whom also the prophet says: “I will
give thy rulers in peace, and thy bishops in righteousness.” (Isa
60,17)Of whom also did the Lord declare, “Who then shall be a
faithful steward Actor) good and wise, whom the Lord sets over His
household, to give them their meat in due season? Blessed is that
servant whom his Lord, when He cometh, shall find so doing.”- Mat
24,45-48 Luke 12,42-43
Cf. aussi presbytre
PATARA
Ville maritime de l'Asie-mineure, à 4 1 sud de Xanthus, à l'ouest
de l'embouchure du fleuve de ce nom. Saint Paul y aborda en venant de
Rhodes, Act 21, 1 Elle appartenait à la Lycie. Apollon y possédait
un temple célèbre dans lequel il rendait des oracles pendant les
six mois de l'hiver, passant l'été à”Délos. Patara se rendit à
Brutus à discrétion. Quelques ruines s'en trouvent encore près du
bourg de Scamandre.
PATHROS
Est évidemment, d'après Eze 29,44 30, 14, une partie de l'Egypte,
et spécialement de la Haute Egypte, la Thébaïde, ou le pays du
midi, comme l'appelle Champollion, l'Eg. sous les Phar.II, 187 La
circonstance que Pathros est cité à côté de Mitsraïm, Jer 44,15
(Isa 44,11, ne prouve pas que ce soient deux pays distincts, mais
établit plutôt, en réu-1 nissant ces noms, qu'il désignent deux
parties séparées du même pays. Cette opinion est confirmée encore
par le fait que les Pathrusim, qui étaient probablement les
habitants de Pathros, sont comptés parmi les descendants de
Mitsraïm.
PATMOS
Rev 1,9, rocher nu et stérile de la mer Egée, au sud-est d'Ica-ria:
cette île, l'une des Sporades, n'est connue que pour avoir été le
lieu d'exil de l'apôtre saint Jean; on montre encore dans la baie de
Nestia la grotte dans la-quelle il doit avoir reçu ses révélations.
PATRIARCHES
Ce nom, dont la signi-cation revient en grec à celle de chef de
famille, est employé dans cette signification générale en parlant
de David et des fils de Jacob dans le Nouveau-Testament, Act 2,29 7,8
9 Dans un sens plus restreint, il désigne les fondateurs de la
nation juive, et les pères du genre humain, ou plutôt parmi eux et
d'une manière plus particulière, ceux qui appar-tiennent à la
ligne directe dans laquelle se sont perpétuées les promesses,
ainsi, parmi les enfants d'Adam, la ligne de Seth, parmi ceux de Noé,
la ligne de Sem, parmi ceux d'Héber, celle des Hébreux, Tharé,
Abraham, lsaac, etc. Ordinairement, et, d'après une espèce de
convention tacite mais universelle, on regarde Jacob comme le dernier
des patriarches. Dans ce sens, le Nouveau Testament ne donne ce nom
qu'au seul Abraham, Heb 7,4
Leur histoire, que l'on trouvera sous chaque article particulier, ne
peut nous occuper ici, nous nous bornerons à quelques observations
sur le grand âge auquel ils sont tous parvenus, problème tout
ensemble de physiologie et de chronologie, qu'il ne s'agit du reste
pas de résoudre, mais d'expliquer. La moyenne de leur vie depuis
Adam jusqu'à Noé, Enoch excepté, est de 900 ans; depuis Sem dont
les jours ne sont plus que de 600 ans, la vie des patriarches va en
diminuant: Joseph meurt à 110 ans.— Quelques rapprochements ont de
l'intérêt: un seul homme sert de chaînon entre la création et le
déluge, entre Adam et Noé, c'est Méthusélah qui a vu l'un et
l'autre, qui a vécu 243 ans avec le premier et T00 ans avec le
second; ou bien Enos, petit-fils d'Adam, qui a vécu 695 ans avec son
aïeul, et 84 ans avec Noé; ou bien encore Kénan, Mabalaléel,
Jared, qui tous ont vu le premier et le dernier homme de l'ancien
monde, ces trois derniers ayant vécu avec Noé 179,264 et 366 ans.
Dans le nouveau monde, Noé vit encore 128 ans avec le père
d'Abraham, et ne meurt que 2 ans avant ce patriarche, de sorte
qu'entre Adam le père des hommes, et Abraham le père des croyants,
pour un espace d'environ 21 siècles, nous ne trouvons que trois
chaînons nécessaires, Seth, Noé, et Tharé. De ces longues vies,
et de ces synchronismes si étendus, il résulte évidemment une très
grande sûreté pour les traditions historiques, de grandes garanties
pour l'exactitude de l'histoire des premiers temps.
La longévité des patriarches a trouvé bien des incrédules, et
ceux qui, respec-[ tant l'autorité de l'Ecriture, désirent n'en
admettre que ce qu'ils veulent croire, ont cherché à concilier leur
respect avec leur raison ou leurs habitudes. De là, quelques-uns ont
entendu de familles entières les chiffres qui indiquent l'âge des
patriarches; idée malheureuse, car on ne peut pas dire que la
famille d'Adam se soit éteinte au bout de neuf cent trente ans; que
la famille d'Enoch ait été enlevée tout entière pour être avec
Dieu; que la famille de Noé, outre ses trois fils, soit entrée dans
l'arche, etc. On a donc cru faire quelque chose de plus raisonnable
en diminuant la longueur des années, et on les a prises pour des
mois; mais cette hypothèse arbitraire, que rien ne justifie, amène
le résultat ridicule de Mahalaléel ou de Hénoc, pères de famille
à l'âge de cinq ans et demi. Il a donc fallu allonger un peu ces
années d'un mois, et on les a faites de trois mois; mais, d'après
ces calculs, on arrive déjà à des vies de plus de deux siècles,
ce qui répugne moins sans doute, mais toujours un peu, à ceux qui
veulent que ce qui est maintenant ait toujours été; d'ailleurs
l'histoire du déluge, avec ses douze mois de trente jours, Gen 7,11
24 8,3 4 5 1314, renverse complètement toute hypothèse de cette
nature. On n'a donc que le choix d'accepter les chiffres avec leur
valeur historique, ou de les considérer comme les rêves mythiques
des premiers poètes qui ont composé les origines du monde et les
premiers temps du genre humain.—La seule objection qu'on élève
contre le grand âge des patriarches, et contre le récit biblique,
n'est véritablement pas sérieuse; on n'arrive plus de nos jours,
dit-on, à une pareille vieillesse, on n'y est donc jamais parvenu.
Mais on ne trouve plus maintenant non plus le mammouth, ni
l'iguanodon avec ses 20 mètres de longueur, ni la bête de l'Ohio
qui était plus grande que l'éléphant, et avait des défenses de
plus de 4 mètres de longueur, ni cette espèce de cerfs dont le
crâne pesait 40 kilog., et dont le bois, avec ses ramifications,
comptait ? mètres. Et si le règne animal, avant le déluge, avait
des proportions parfois colossales, et supérieures à celles
auxquelles il a été réduit dès lors, qu'y aurait-il d'étrange à
ce que' la race humaine elle-même eût participé à ces proportions
plus fortes, à cette constitution plus robuste, à cette vie plus
longue? Ce n'est pas, du reste, que nous voulions rattacher la
longévité à un plus ou moins grand développement physique de la
taille de l'homme. Faisant abstraction de l'action de Dieu, qui a
certainement dû intervenir pour faciliter un rapide accroissement de
la population du globe, et le maintien des vérités traditionnelles,
on peut comprendre qu'une vie dont la longueur nous surprend, fût le
partage d'hommes chez qui la sève de la création, si l'on peut
s'exprimer ainsi, avait encore quelque chose de sa force première;
d'hommes qui vivaient dans un milieu plus pur et moins altéré, dans
une atmosphère peut-être moins corrompue; d'hommes dont la vie
était sobre, et qui ne connaissaient ni le vin, ni la viande, dont
toutes les occupations étaient saines, et qui vivaient en plein air,
au milieu de leurs champs et de leurs troupeaux. Si chaque génération
perd sur celle qui la précède quelques mois dans la moyenne de sa
durée, cette perte devait être beaucoup plus considérable dans les
premiers temps du monde, alors que l'homme passait de l'immortalité
à la mort; par conséquent aussi, en remontant en arrière, chaque
génération devait avoir une durée plus longue que celle qui la
suivait. Et si les désordres des pères frappent la santé de leurs
enfants, cette influence devait être moindre dans un temps où la
sen-sualité ne se satisfaisait qu'avec peine, dans une famille
surtout dont le caractère était la recherche de la sainteté, et
dont un des membres fut enlevé avant le temps pour être avec Dieu.
''Jusqu'au déluge, dit Bossuet, toute la nature était plus forte et
plus vigoureuse; par celte immense quantité d'eaux que Dieu amena
sur la terre, et par le long séjour qu'elles y firent, les sucs
qu'elle enfermait furent altérés; l'air, chargé d'une humidité
excessive, fortifia les principes de la corruption, et la première
constitution de l'univers se trouvant affaiblie, la vie humaine, qui
se poussait jusques à près de mille ans, se diminua peu à peu.''
Cette tradition de longévité, d'ailleurs, n'appartient pas à la
Bible seule; la mémoire en a été conservée chez plusieurs auteurs
païens, Hésiode, etc.
PATROBAS
Disciple de Rome, connu seulement par la salutation de saint Paul,
Rom 16 1 4 Les Grecs l'ont fait évèque de Pouzzoles.
PAUVRES
La loi mosaïque avait sagement et libéralement pourvu, soit à
restreindre autant que possible le nombre des pauvres, soit à
entretenir et secourir ceux qui avaient eu le malheur de tomber dans
l'indigence. Elle leur assurait en effet:
G A l'époque de la récolte, un glanage suffisant dans les champs,
et d'abondants grapillages dans les vignes, dans les plantations
d'oliviers, et probablement aussi dans les vergers à fruits, Lev
19,9 Deu 24,19 cf. Ruth 2,2 Jos Ant. 4 8,21;
2°) Dans l'année sabbatique une libre participation à tous les
produits de la terre, croissant sans culture dans les vignes, dans
les champs, et dans les jardins en repos, Lev 25, 5
3°) Tous les trois ans ils venaient s'asseoir à la table des
riches, et célébraient le repas des dîmes, cf. Deu 12, 12 14,22
16,10 26,12 cf. Luc 14,13
4°) En l'année jubilaire tous ceux qui avaient été forcés de
vendre leurs possessions, redevenaient de droit, eux ou leurs fils,
propriétaires des biens qu'ils avaient aliénés, de sorte que les
terres restaient non seulement dans les mêmes tribus, mais encore
dans les mêmes familles, ?. Année.
En outre, la loi qui recommandait d'une manière générale la
bienveillance et la bienfaisance envers les pauvres, Deu 24,12Pro
14,31 22,16 31,9 etc., renfermait aussi des prescriptions positives,
telles que l'ordre de leur prêter sur gage sans intérêt, même à
l'approche de l'année sabbaiique, la défense de retenir après le
soleil couché des objets indispensables, et que le pauvre aurait été
cependant obligé de mettre en gage, tels que couverture pour la
nuit, meule à moudre le grain, etc., Deu 24,12 13 13,7-11 Lev 23,33
sq. L'impartialité la plus entière était recommandée aux juges
dans les causes des indigents, Exo 23,3 6 Lev 19,13 etc.
Toutefois, il ne paraît pas que ces sages ordonnances aient été
longtemps respectées, et nous voyons les prophètes faire entendre
des plaintes fréquentes sur la dureté des riches à l'égard des
pauvres, et sur la vénalité des juges, (Isa 10, 2 Am 2,6 Jer 3,28
Eze 22,29 etc.
La bienfaisance était considérée par les Juifs comme une des
principales vertus, Tobie 2,16 etc. Luc 19,8, et la sainteté
pharisaïque faisait un grand étalage des misères qu'elle
soulageait, Mat 6,2 On a voulu rattacher à ce passage l'usage de
certains mendiants orientaux qui soufflent dans une corne pour
exprimer leurs besoins, mais c'est trop recherché. — La
constitution mosaïque ne reconnaît pas de mendiants proprement
dits; seule elle avait pu décréter en principe, qu'il n'y avait pas
de pauvres dans le pays, parce qu'elle avait pourvu à ce qu'il n'y
en eût pas, et que c'était Dieu, et non les hommes, qui avait fait
la loi.
PAUVRETE
"C’est là que la foi fut d’abord si fervente que des
milliers d’hommes, s’étant miraculeusement convertis, vendirent
tous leurs biens et les distribuèrent aux pauvres pour embrasser la
sainte pauvreté". - Augustin La cité de Dieu L18,54
PAVE
Jean 19,13, v. Gabbatba
PEAGE,
Péagers
Depuis que les Romains se furent emparés de la Palestine, ils y
établirent, comme dans les provinces voisines de l'Asie, leurs
impôts ou droits d'octroi, qui pesaient essentiellement sur les
importations, parfois aussi sur les exportations. Sous la république
déjà c'était l'usage, et il fut conservé sous les empereurs,
d'affermer à bail, ordinairement pour cinq ans, à des chevaliers,
ou à des associations de chevaliers romains, l'exploitation entière
des impôts d'une province. Ces riches et grands pu-blicains
traitaient ensuite en détail avec des particuliers, romains ou
provinciaux, de l'exploitation spéciale de certaines villes
frontières, ou ports de mer, et ils cherchaient naturellement à
retirer le plus grand profit possible de ces espèces de marchés.
Ces subordonnés, que les auteurs profanes connaissent sous les noms
d'exacteurs, de visiteurs, percepleurs ou autres, sont appelés dans
le Nouveau Testament des péagers (à Jérico il y avait un chef des
péagers, sans doute à cause du transit considérable de baume, Luc
19,2. Leur nom est souvent associé à celui des gens de mauvaise
vie, des femmes de mauvaise vie, des méchants, et des païens, Mat
9,10 11, 19 18,17 21, 31 Luc 3,30 7,34 Les rabbins même les
assimilent aux voleurs de grands chemins et aux meurtriers, et ceux
des Juifs qui embrassaient cette profession étaient déclarés
incapables de témoigner en public, et chassés de la synagogue.
Cette haine profonde qui a toujours poursuivi et qui poursuit encore
les péagers, les douaniers et tous les hommes attachés à ce genre
d'occupation, s'explique soit par l'impatience naturelle avec
laquelle on supporte généralement les systèmes de douanes et
toutes les gênes prohibitives de la liberté de circulation, soit et
surtout à cause de la brutalité avec laquelle ces employés
bouleversent et maltraitent les effets des voyageurs ou les
marchandises qui passent par leurs mains, à cause du zèle souvent
plus qu'indiscret qu'ils témoignent pour les intérêts de l'Etat, à
cause de leurs estimations souvent arbitraires, et par conséquent
plus difficiles à supporter et plus équivoques, à cause de leur
rapacité intéressée; enfin, à cause de leurs extorsions, de leurs
concussions et des fraudes dont ils se rendaient fréquemment
coupables, et contre lesquelles il n'y avait d'appel qu'auprès d'un
pouvoir qui profitait lui-même de ces vexations et qui se croyait
intéressé à épuiser la fortune particulière au profit de la
fortune publique. D'après Stobœus (Serm. 2,34) Théocrite répondit
un jour à une personne qui lui demandait quels étaient les animaux
les plus rapaces et les plus redoutables: Dans les montagnes, les
ours et les lions; dans les villes, les péagers et les traîtres
Sycophantes.
Matthieu et Zacbée étaient péagers avant leur conversion; ils
paraissent s'être enrichis l'un et l'autre, mais si leur condition
antérieure nous est inconnue, on peut dire d'une manière générale
que ce n'étaient jamais que des gens du commun peuple qui
s'engageaient dans une occupation aussi méprisée que haïe, et
cette circonstance ne pouvait qu'empirer avec le temps la haine et le
mépris, en y ajoutant le préjugé et l'habitude.
PECTORAL,
v. Prêtres
PEDAJA.
v. Zorobabel
PEDOPHILIE
Des hommes qui trafiquent de la pudeur, qui ouvrent à la jeunesse
des lieux de débauche, et ne respectent pas même les sexes,
puisqu'ils se livrent entre eux à d'horribles infamies, souillant
par toutes sortes de turpitudes la pureté et la vertu, flétrissant
par de monstrueux excès la beauté, qui est un don de Dieu, car la
beauté ne vient pas d'elle-même sur la terre, c'est la main de Dieu
et sa volonté qui l'y fait naître; ces hommes, qui ne trouvent en
nous aucun crime, osent nous reprocher ceux qu'ils commettent
eux-mêmes, ceux qu'ils attribuent à leurs dieux, et dont ils se
parent comme de hauts faits. Ainsi, ces adultères, ces corrupteurs
de l'enfance". - Athénagore Apologie
PEINE
(Voir Châtiment)
PEKACH
Fils de Rémalia; il était capitaine aux gardes de Pékachia, et
devint par le meurtre de son maître le dix-huitième et
avant-dernier roi d'Israël. Vingt années de règne n'ont pu donner
à cet usurpateur une gloire ou une réputation quelconque, et son
caractère, par le fait même qu'il est peu connu, ne paraît pas
avoir mérité de l'être. On peut le caractériser un ambitieux d'un
génie médiocre, un homme de guerre don t les vues ne vont pas plus
loin que le poignard qui le mène au trône. Sa vie dont les
fragments sont épars en trois livres différents, 2Roi 15et 16,2Chr
28 (Isa 7,1 8,1-9 6 cf. 17,1-11, ne présente pas un tout bien lié.
Idolâtre comme ses prédécesseurs, il fit alliance avec Retsin roi
de Syrie, contre Achaz roi de Juda, obtint d'abord de grands succès,
fit un grand nombre de prisonniers qui ne durent leur liberté qu'à
l'intervention d'Ho-ded et d'Hazaria, mais dut renoncer au siège de
Jérusalem qu'il avait entrepris, pour retourner dans ses états
menacés par Tiglath-Piléser, qui ne tarda pas à lui enlever les
provinces situées à l'est du Jourdain et au nord de la Palestine.
Il mourut bientôt, assassiné par Hosée, après avoir régné de
758-738 av. C.
PEKACHIA
Fils et successeur deMé-nahem, fut le dix-septième roi d'Israël;
il monta sur le trône 7t I ans av. C. et fut assassiné par Pékach
après deux ans d'un règne obscur et idolâtre, 2Roi 15, 22
PELATJA
Fils de Bénaja, un des principaux du peuple sous Sédécias, et
complice de l'idolâtre incrédulité de Jaazanja, Eze Il, 1 13,
peut-être en partie adorateur du soleil, cf. 8,16 Pendant
qu'Ezé-chiel annonçait à la faction contraire à Jérémie, dont
cet homme était l'un des conducteurs, les vengeances du Seigneur,
Péiatja tomba mort subitement; cette mort était déjà un échec
pour son parti, elle le devenait davantage encore en ce qu'elle
représentait le commencement des jugements de Dieu, et comme le nom
de Pélatja signifie le secours du Seigneur, chacun put dire ''le
secours du Seigneur a pris fin,'' il n'y a plus de délivrance à
at-tendre dans les maux dont nous sommes accablés.—Les ennemis de
Jérémie se moquaient de l'image d'une chaudière employée par
Jérémie, I, 13 cf. Eze 11, 3, Ezéchiel la reprend pour son compte
et la développe de nouveau, 11,7 24,3, comme pour sanctionner par
son témoi-gnage les paroles d'un prophète persécuté et méprisé.
PELEG
Gen 10, 23 11,16 -(1Chr 1, 19 2b., appelé Phaleg Luc 3,33 Descendant
de Sem, fils d'Héber, et frère de Joktan. Son nom, qui signifie
partage, lui fut donné par son père, parce qu'en son temps la terre
fut partagée. Il mourut âgé de deux cent trente-neuf ans. Le nom
de Péleg se rapporte sans aucun doute à la confusion des langues
qui divisa les hommes, et les partagea non plus en familles
seulement, mais en nations; v. Babel.
PELETHIENS
2Sam. 8,18 20, 23 1Roi 1, 381Chr 18,17, soldats célèbres sous le
règne de David, de même que les Kéréfhiens: comme ces derniers
rappelaient par leur nom les Cretois ou Caphthorim, cf., de même les
Pélé-thiens rappelaient les Philistins, et il y avait entre ces
divers peuples ou peuplades d'intimes liens de parenté. Les Pelé—
Ihiens étaient originairement de la ville deGath. Suivant
différentes ètymologies possibles de leur nom, quelques auteurs ont
voulu voir en eux, soit les membres du grand sanhédrin, soit des
destruc-teurs, des hommes qui brisent, soit des hommes miraculeux par
leur force et leur courage, v. Rois.
PELICAN
C'est ainsi que doit être traduit l'hébreu kaath, ainsi qu'on l'a
vu à l'art. Cormoran. Quant au mot racham, rendu par pélican, il
désigne plutôt le vautour percnoptère qui porte encore le même
nom chez les naturalistes arabes, et que l'on trouve en Arabie, en
Syrie, et surtout en Egypte; sa taille varie entre celle d'une grosse
corneille et celle d'un fort aigle commun. D'une vilaine figure et
mal proportionné, cet oiseau est lourd, paresseux, lâche, se
laissant battre par les corbeaux, toujours criant, lamentant, dit
Buffon, toujours affamé, et cherchant les cadavres; il est en outre
dégoûtant par l'écoulement continuel d'une humeur qui sort de ses
narines. On comprend que Moïse l'ait rangé au nombre des oiseaux
impurs, Lev il, 18 Deu 14,17; Hasselquist dit de son aspect qu'il est
horridus quantum quis videre potest.
PELUSIUM. v. Sin
PENIEL. v. Jabbok
PENINNA, 1Sam 1, l'une des épouses d'Elkana, mère de plusieurs
enfants, et jalouse, malgré ce bonheur, des soins et de l'affection
que son mari témoignait à Anne sa stérile rivale. Aigre, dure et
méchante, cette femme devait être pour Elkana une épine
continuelle, comme elle était pour Anne une tracassière
persécutrice; elle était dans son temps une condamnation vivante de
la polygamie.
Pentecôtisme
PENUEL
Cf. Jéred 2°).—». aussi (1Chr 4,4 8,25
PERATSIM
Montagne de la Judée
Cf ; aussiBaal-Pératsim
PERDITION
Voir aussi: Géhenne, Enfers,
PERDRIX
C'est ainsi que l'on traduit ordinairement l'hébreu khoré, 1Sam
26,20 Jer 17,11, et non seulement rien ne contredit ce sens, mais
encore il paraît justifié par la signification même du nom Celui
qui appelle) semblable peut-être, sous ce rapport, au nom allemand
de Rebhuhn, où Winer voit Rufhuhn; il est constant que le cri de la
perdrix a souvent une intonation provocatrice ou plaintive, qui
ressemble à un appel, et que les chasseurs ont ainsi désignée.
Mais si cette traduction paraît bien établie, comme elle a été
adoptée par les Septante, la Vulgate et tous les anciens
commentateurs, elle est, d'un autre côté, extrêmement vague, les
anciens, et même Aristote, ayant confondu, sous ce nom généralement
connu, une quantité.d'espèces moins connues et moins observées. Le
passage de Jérémie ne peut servir de guide, car il donne à cet
oiseau un trait de caractère qui n'est pas le sien; il n'est pas
prouvé que la perdrix enlève des œufs à d'autres oiseaux pour les
couver; souvent, au contraire, elle les détruit, mais il suffisait
d’avoir trouvé et de s'être approprié quelque chose, devait le
restituer en y ajoutant un cinquième de la valeur; il était tenu,
en outre, à offrir en sacrifice un bélier sans tare pour
l'expiation de son péché, Lev 6,3 6
PERE
Peut-on appeler quelqu'un: 'Père'
"Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple.
Un profond silence s'établit, et Paul, parlant en langue hébraïque,
dit: Hommes frères et pères, écoutez ce que j'ai maintenant à
vous dire pour ma défense!" - Act 21,40 à 22,1Voir aussi:
Géhenne, Enfers.
PERE
HE 04,31 ''31Car s'Il n'est pas Dieu de morts, mais de vivants, et si
Lui-même est appelé le Dieu des pères qui se sont endormis.''
Mat 23,9 => Psa 44,16 Jea 8,56 HE 04,31 ''Et les pères sont ses
fils, car il a été dit par le prophète: Au lieu de pères qu'ils
étaient, ils sont devenus tes fils. (Psa 44,17) Le Christ lui-même
est donc bien, avec le Père, le Dieu des vivants qui a parlé à
Moïse et qui s'est manifesté aux pères.''
REF
Gen 2,6 => Mat 16,24 HE 04,33
PERGAME
Ancienne ville de Mysie, située à 7 lieues d'Elée, sur le fleuve
Caïcus. Capitale d'un royaume fondé par l'eunuque Philétère, elle
avait passé sous la domination romaine par le testament d'Attale III
Philométor. Eumène H, l'un de ses rois, voulant rivaliser avec
Ptolé-mée, roi d'Egypte, avait substitué le parchemin Pergamentum)
au papyrus, et fondé dans sa capitale une magnifique bibliothèque
de 200,000 volumes, dont Mar Antoine fit plus tard présenta
Géo-pâtre, après l'incendie de celle d'Alexandrie. Esculape avait
dans cette ville un temple célèbre qu'on venait visiter des parties
les plus éloignées de l'Asie. Per-game devint sous les Romains le
chef-lieu d'une de leurs provinces, et le chris-tianisme ne tarda pas
à s'y établir, ainsi qu'on le voit Rev 1, 14 2,12: elle est
appelée, dans ce dernier passage, le siège ou le trône de Satan,
ce que quelques auteurs ont entendu du temple d'Esculape, qui avait,
comme on sait, le serpent pour emblème; cependant il est plus
probable que l'apôtre prophète avait en vue soit l'idolâtrie en
général, soit des persécutions auxquelles les chrétiens auraient
été en butte dans cette ville. L'Eglise de Per-game est louée pour
sa fidélité, mais le Saint-Esprit lui reproche les égarements de
quelques-uns de ses membres; ?. l'article Nicolas, et Voyages de
Hartley en Grèce et dans les sept Eglises apocalyptiques.
PERGE
Maintenant Karahisar ouChâ-teau noir; ville maritime et métropole
de la Pamphylie, située près du Cestrus, à 60 stades de son
embouchure, et à 10 lieues nord-est d'Attalée. Elle possédait un
temple célèbre d'Artémis. Alexandre s'en empara. Saint Paul y
annonça la parole de Dieu, Act 13,13 14,23
PERLES
Elles sont sans contestation désignées par le mot ^a?•/«??ta?
dans le Nouveau Testament, Mat 7,6 13,45 1 Tim. 2,9 Rev 17, i. 18,12,
et se-
au prophète que l'opinion populaire at-1 tribuât à la perdrix une
pareille habitude, pour lui emprunter une image. Le passage de Samuel
renferme déjà une indication de plus, c'est que la khoré est une
habitante des montagnes. Et si l'on tient compte du fait que cet
animal était connu en Palestine, on écartera toutes les espèces
qui n'habitent que les plaines et les climats tempérés; ainsi notre
perdrix grise ordinaire, et la perdrix grise-blanche, qui n'en est
qu'une variété; l'une et l'autre sont inconnues en Asie et
n'habitent que les pays à blé, les plaines, et tout au plus la
lisière des forêts. On ne peut donc guère penser qu'à la petite
perdrix grise de Buffon, qu'AIdovrande appelle perdrix de Damas, ou à
la perdrix grecque, dite bartavelle; c'est de cette dernière qu'il
s'agit, selon toute apparence, dans les passages cités; elle
habitait les îles de la Méditerranée, ainsi que les contrées de
l'Asie conquises par Alexandre, et re-cherchait de préférence les
montagnes et les rochers. La perdrix rouge, deux fois aussi grosse
que notre perdrix ordinaire, est fort commune en Grèce, en Crète et
jusqu'en Syrie; elle couve quelquefois d'autres œufs que les siens,
mais ce n'est qu'à défaut de ceux-ci, soit qu'elle n'en ait pas
pondu, soit qu'ils lui aient été enlevés. Cette espèce est fort
criarde, soit en amour, soit au combat. On a raconté bien des fables
sur la perdrix, mais l'on a aussi rangé au nombre des fables des
faits bien avérés de son merveilleux instinct. — Quelques
auteurs, en petit nombre, ont traduit khoré autrement que nous ne
faisons: outre Faber, qui l'entend de la perdrix de Damas, d'autres
l'ont entendu du coucou, Bochart de la bécasse, OEdmann de la
mésange.
PERDUS
Objets. Celui qui avait trouvé quelque chose devait le relever, le
ramasser et chercher à en découvrir le propriétaire, Deu 22, 1-3
Cet ordre est spécial à l'égard du bétail qui aurait pu s'égarer,
et une disposition de ce genre était d'autant plus nécessaire sur
ce pas, que l'entretien et la nourriture des bêtes perdues pouvaient
être pour celui qui les rencontrait un motif d'hésitation. Celui
qui, après l'avoir nié, était convaincu d'aIon quelques auteurs,
notamment selon les commentateurs juifs, par l'hébreu pe-ninnim, Pro
3,15 8,11 20, 15 31, 10 Job 28,18 Lam 4,7 Où nos versions ont mis
pierres précieuses): plusieurs rabbins entendent aussi des perles
l'hébreu dar, d'après l'étymologie de l'arabe, Est 1,6 v. Marbre,
et le b'dôlach, v. Bdellion. On fait observer le rapport qu'il y a
entre l'hébreu peninnim et le latin pinna, nageoire, poisson, qui
désigne aussi par extension le coquillage qui produit les perles; la
circonstance que le nom hébreu est toujours au pluriel, et le
contexte qui met toujours les peninnim à côté des métaux et des
pierres précieuses, sans qu'elles soient ni l'un ni l'autre,
militent en faveur de la traduction adoptée; enfin, le fait que les
perles ont été connues fort anciennement, et notamment dans les
contrées voisines de la mer Rouge et du golfe Persique, où elles
sont fort abondantes, mérite d'être pris en considération.
Maisd'un autre côté le passage des Lamentations, qui donne aux
peninnim la couleur vermeille, ne cadre guère avec l'idée qu'il
s'agisse là de perles, à moins qu'on n'admette l'assertion de
Calmet, que l'eau des perles de l'Orient tire sur l'incarnat, ou
l'explication de Bochart qui prend le mot rouge ou vermeil dans le
sens d'éclatant, brillant, ainsi que cela se fait quelquefois en
arabe, et comme nous en avons un exemple dans les purpurei olores
d'Horace. Gesenius repousse cette signification secondaire du mot, et
donne avec Michaélis et d'autres à peninnim le sens de corail, cf.
11 est difficile de décider.
Quant aux perles, elles ont servi au luxe dès la plus haute
antiquité; elles étaient un article de commerce fort important que
les Orientaux tiraient assez ordinairement de l'Arabie, sur les côtes
de laquelle on en péchait en grande abondance; l'île de Tylos était
en particulier renommée pour ses nombreuses et belles pêcheries de
perles et de nacre, que des plongeurs allaient chercher aux pieds des
rochers; on en trouvait également en fort grand nombre dans la mer
des Indes, Pline 6,32 9,54 Strabon 16,767 Depuis quelques siècles
les côtes du Nouveau Monde ont offert de nouvelles richesses sous ce
rapport; leurs perles ont une eau verdàtre, qui les fait moins
rechercher peut-être que les perles gris de lin des mers du Nord,
que les perles rose-rouge de l'Océan des Indes, mais qui n'en est
pas moins pure, délicate, et souvent préférable et préférée. Le
coquillage qui les sécrète est le mytilus margaritiferus deLinnée,
long et large parfois de 30 centimètres et de l'épaisseur d'un
doigt; la coquille, sans forme et rude à l'extérieur, est polie et
d'une blancheur éblouissante en dedans. Les naturalistes ne sont pas
d'accord sur le mode de formation des perles; on sait seulement que
ce sont des excrétions de l'animal, soit accidentelles, soit
destinées à boucher de petites cavités formées dans le tissu du
coquillage. La grosseur, la forme et la beauté des perles qu'on
trouve dans un même individu varient beaucoup: l'on en trouve de
rondes, d'ovales, d'allongées en poire et d'anguleuses: leur nombre
varie également, et l'on en a découvert jusqu'à cent cinquante
dans une seule mère-perle, mais elles n'étaient pas toutes achevées
au même degré. Les plus grosses appartiennent aux îles de Ceylan,
de Sumatra et de Bornéo, les plus fines au golfe Persique» On en
trouve quelques-unes, mais peu appréciées et peu solides, dans les
huîtres communes, et dans les rivières de l'Europe, en Bohême et
en Silésie.
PERSEPOLIS
Ville perse dont Antio-chus Epiphanes essaya vainement la conquête,
2 Macc. 9,2 Capitale de la Perse proprement dite, elle était située
à 100 lieues de Suse, et bâtie au pied d'une montagne, non loin du
fleuve Araxe. Xercès y avait fait bâtir un palais magnifique
qu'Alexandre, après la bataille d'Ar-bèles, fit brûler sur la
suggestion de ses courtisans, pour venger l'incendie de la ville
d'Athènes. Malgré ce commencement de destruction, Persépolis
continua de demeurer une ville importante, jusqu'au moment où elle
fut détruite sous le califat d'Ali; ses débris servirent à bâtir
Schiraz. Au sud, mais à une distance qui n'est pas déterminée, se
trouvait l'ancienne capitale de la Perse, Pasargades, avec les
tombeaux des rois; Cyrus, dit-on, l'avait fait construire en mémoire
de la défaite d'Astyage. Toute cette contrée, comprise entre
Persépolis et Pasargades, est encore couverte de ruines magnifiques
et monumentales, de colonnes encore entières, de figures d'une
élégance et d'une beauté achevées. Les ruines mêmes de
Persépolis, situées sur une hauteur qui domine la grande plaine de
Merdasht, sont appelées Tschihl-Minar, ou les quarante colonnes:
elles sont importantes pour l'histoire des anciens costumes
orientaux. — Le nom de Pasargades signifiant lieu, ou camp des
Perses, c'est-à-dire presque la même chose que Persépolis, qui en
est la traduction grecque, quelques auteurs, comme Heeren, ont cru
que ce n'était sous deux noms différents qu'une seule et même
ville; d'autres les séparent par une distance de 36 lieues; il y a
de la place entre ces deux extrêmes pour d'autres variantes: c'est
assez dire qu'il règne sur ce pas une incertitude qu'on ne peut pas
espérer de voir s'éclaircir.
PERSEVERANCE
1Cor 15,58
Heb 12,3
(Isa 41,10
Phi 4,13
Heb 10,28
PERSIDE
Rom 16,12, ou Persis, saluée par saint Paul qui la loue d'avoir
beaucoup travaillé en notre Seigneur. Son nom fait supposer qu'elle
était une esclave, ou une affranchie, perse d'origine.
PERTE
de sang, v. Hémorrhoïsse.
PESTE
Maladie épidémique fréquente en Orient, surtout en Egypte et en
Tur-quie, plus rare déjà en Syrie et dans les contrées voisines.
Elle se propage d'un endroit à un autre avec une incroyable
rapidité, et enlève des milliers d'hommes avant qu'on ait seulement
une conscience claire de sa présence. En 1610, elle détruisit le
quart de la population de la Suisse, 4,000 personnes àBàle, a,000 à
Zurich, 2,000 dans le petit canton de Glaris, 33,584 dans celui de
Thurgo-vie, etc.; en 1714, Constantinople vit mourir 300,000 honmes;
en 1760, Saint-Jean-d'Acre perdit en cinq mois 7,000 hommes sur 26000
habitants; d'autres exemples pourraient être multipliés. On connaît
les effrayantes descriptions qu'en ont faitesThucydide,Manzoni, et
d'autres. L'Egypte est en quelque sorte sa patrie, Exo 9,3: elle
gagne de là les contrées maritimes qui l'avoisinent, la Palestine,
la Syrie, et règne ordinairement depuis décembre jusqu'à la
mi-juin. Il est plusieurs fois parlé de la peste dans l'Ecriture,
2Sam 24,13 lo. 1Roi 8,37 Jer 14,12 21, 6 24,10 Eze S, 12 7,1 o.: elle
est dénoncée comme menace et châtiment, Lev 26,23 Nom 14,12, et
fréquemment réunie à l'épée et à la fa-mine, comme aussi dans
la nature ces trois fléaux se rencontrent souvent ensemble, parce
que les uns sont les effets des autres, Malth. 24,7 Luc 21,11
Celui qui est atteint de la peste, par le contact d'une personne ou
d'un objet qui en est infecté, commence par éprouver du dégoût
pour les aliments, des maux de tête et de reins, un violent besoin
de dormir, un affaiblissement physique, souvent aussi moral et
intellectuel; les yeux s'obscurcissent, la langue s'appesantit,
quelquefois même elle se paralyse complètement de même que le sens
de l'ouïe; puis viennent les vomissements, la diarrhée, une lièvre
violente et le délire. Dans les premiers jours de l'épidémie la
maladie ne dure guère qu'un instant, et elle est presque aussitôt
suivie de la mort; plus tard le malade vit ordinairement jusqu'à
trois jours; peu à peu le poison perd de sa force, et le nombre de
ceux qui se rétablissent devient de jour en jour plus considérable;
mais personne ne se guérit sans avoir eu des tumeurs de peste,
es-pèces d'ulcères qui sont comme la poussée de la maladie, son
éruption, mais qui ne sont pas toujours un gage de guéri-son; car,
même dans les cas les plus favorables, les malades restent encore
quarante jours en danger de mort. Ces tumeurs apparaissent surtout
sur les parties délicates et tendres de la peau, sous les aisselles,
quelquefois aux oreilles, aux joues, sur la nuque, etc.; elles sont
rondes ou ovales, d'abord rouges, puis bleues, et très douloureuses:
quand elles sont mûres, elles percent d'elles-mêmes, ou bien on les
ouvre, et il en découle une humeur épaisse et infecte. Quelquefois,
mais rarement, elles se dissipent, et se perdent sans inconvénient
pour le malade. Quand la maladie est heureuse et qu'au troisième
jour une abondante transpiration a brisé la force de la fièvre, ces
tumeurs et des taches répandues sur les différentes parties du
corps, sont pour ainsi dire les seuls symptômes qui subsistent
encore, les seules traces que la peste ait laissées de son passage.
Une diète sévère est alors, comme pour presque toutes les
maladies, la seule précaution que le malade ait à prendre: les
remèdes de la médecine sont ordinairement sans emploi, sauf un
puissant sudoriflque qu'on lui administre dès le commencement de
l'attaque. La peste peut frapper à plusieurs reprises, et l'on a des
exemples de personnes qui en ont été atteintes jusqu'à douze fois.
Le nom de peste, ou pestilentiel, est employé plusieurs fois d'une
manière figurée dans l'Ecriture sainte, comme il l'est chez nous
dans le langage ordinaire pour dire quelqu'un ou quelque chose de
dangereux, de redoutable, etc., Os. 13,14 Psa 91, 3 Act 24, S.
PETHOR
Ville de la Mésopotamie, située sur l'Euphrate, et patrie de
Balaam, Nom 22,5 Deu 23,4
PEUPLIER
Nos versions traduisent ainsi l'hébreu libnéh, Gen, 30, 37 Os.
4,13, sur l'autorité des Septante Dans le second passage) de
l'arabe, du syriaque, et de l'étymologie; et Celse, dans sa
botanique sacrée, accepte cette traduction comme bonne, d'autant
plus que l'on trouve en Palestine beaucoup de peupliers blancs, et
que cet arbre était déjà estimé dans l'antiquité à cause de son
bel ombrage, Théocrit.7,8 Ovid. Met. 10, 555, Horace, Od. 2 3,9
Cette opinion peut se soutenir; cependant, dans le passage de la
Genèse, les Septante et Saadias ont traduit ce mot par storax, cf.;
le rabbin Jona vient encore à l'appui de cette version; l'usage de
l'arabe la recommande, et l'étymologie qui n'emporte que l'idée de
blancheur, peut aussi bien être invoquée en faveur de la résine
blanc de lait du storax, qu'en faveur du peuplier blanc. Entre ces
deux traductions il est diificile de prononcer; nous adopterions
plutôt la dernière.
PHALEG.
v. Péleg
PHANUEL
De la tribu d'Aser, Luc 2,36, père d'Anne la prophétesse; du reste,
inconnu.
PHAREZ
Gen 38,29 46,12, un des jumeaux, fils de Juda et de Tamar, et l'un
des ancêtres de notre Sauveur, Mat 1,3 Luc 3,33 Il n'est connu que
par un singulier détail de sa naissance, qui lui assura le droit
d'aînesse quand tout pouvait faire croire que Zara son frère
viendrait au monde avant lui. Partout ailleurs il n'est mentionné de
lui que son nom, Nom 26,20 Ruth 4,18 (1Chr 2,4 4,1
PHEBE
Diaconesse de l'église de Cenchrée près de Corinthe. Saint Paul, à
qui elle avait donné l'hospitalité, la recommande aux Chrétiens de
Rome, Rom 16, I., et l'on croit que ce fut elle aussi qui fut
chargée, ainsi que l'indique la souscription de cette lettre, de
porter aux Ro-mains l'épître que l'apôtre leur adressait.
PHENICIE
Ce nom dérive, suivant les uns, du mot grec palmier; suivant
d'autres, de Phénix, frère de Cadmus, lequel, après avoir en vain
cherché sa sœur Europe, que Jupiter avait enlevée, sous la forme
d'un taureau, se fixa sur cette côte à laquelle il donna son nom.
D'autres disent que des Phéniciens, qui habitaient d'abord sur les
bords de la mer Rouge, vinrent former plus tard des établissements
sur un point des côtes de la Méditerranée, auquel ils donnèrent
leur nom.
La Phénicie n'est qu'une langue de terre resserrée entre la mer et
les montagnes; quelques auteurs en prolongent l'étendue jusqu'aux
limites de l'Egypte; mais, depuis la conquête de la Palestine par
les Hébreux, la Phénicie était assez bornée, et ne possédait
rien dans le pays des Philistins: elle avait aussi très peu
d'étendue du côté des terres. Avant que .losué eût fait la
conquête de la terre promise, tout ce pays était habité par les
fils de Cam, partagés en onze familles; celle de Canaan, la plus
puissante, reçut des Grecs le nom de Phénicie, à cause des
nombreux palmiers qu'ils trouvèrent chez eux. Ce furent les seuls
peuples dont quelques débris conservèrent leur indépendance sous
Josué, lesjugesetles rois. Plus tard, sous les Maccabées, la
Phénicie devint une province de Syrie, unie à la Célésyrie, et
gouvernée avec cette dernière province par un seul et même chef ou
sous-gouverneur, 2 Macc. 3, î>., etc. Dans le livre des Actes
14,19 1D, 3 21, 2 3, elle est unie tantôt à Chypre et à la Syrie,
tantôt à la Samarie, et désignée comme un pays de côtes; elle
était alors romaine, et appartenait à la province de Syrie.
Les limites de la Phénicie étaient peu déterminées; elle
comprenait les îles situées près des côtes, telles que celle
d'Aradus. Ses frontières septentrionales étaient marquées par le
fleuve Eleutherus; à l'orient s'élevait la chaîne du Liban; à
l'occident la mer; au sud peut-être la ville de Dora et les hauteurs
du Carmel. Le nom de Phénicie était ainsi pris dans un sens tantôt
plus large, et tantôt plus restreint. Toute la contrée formait une
plaine fertile, bien arrosée, semée de collines, de villes et de
campagnes magnifiques; c'est maintenant encore une des plus belles
parties de l'Asie Mineure. Tyr et Sidon sont les villes les plus
connues delà Phénicie; d'autres sont encore nommées, soit dans
l'Ecriture sainte, soit dans les apocryphes, Orthosia
Ara-dus)Tripolis, Byblos, probablement aussi Bérytus ?. Bérothaï.
Les Phéniciens surent mettre à profit toutes les ressources que
leur offrait leur étroit territoire: le Liban leur fournissait en
abondance du bois de construction; près de Sarepta, ils trouvaient
des mines de fer et de cuivre; les côtes abondaient en coquillages à
pourpre; l'argile et le sable servaient à la fabrication du verre.
Tout se réunissait pour faire des Phéniciens le peuple le plus
industrieux et le plus commerçant de l'ancien monde; ils eurent, en
conséquence, des colonies et des stations de commerce dans tout
l'Orient, dans les îles de la Grèce, en Italie, en Sicile, en
Espagne, sur les côtes d'Afrique, pour l'écoulement, soit de leurs
propres produits en verre, en fin lin, en teintures, soit des
produits des nations qu'ils visitaient, et avec lesquelles ils
faisaient des échanges, Ez.27,12 sq. (Isa 23,1 Ils tiraient l'ambre
du nord de l'Europe, l'étain de l'Angleterre, et faisaient, du temps
de Salomon, le voyage d'Ophir, 1Roi 9,27 10, °)Z'i. D'après
quelques indications de Diodore de Sicile (4,23 5, 19) il paraîtrait
même qu'ils poussèrent jusqu'en Amérique. La plus célèbre de
leurs colonies fut celle de Carthage. D'après l'historien Procope,
on trouva à Tingis, en Afrique, deux colonnes de marbre blanc
dressées près de la grande fontaine, où on lisait, en caractères
phéniciens:«Nous sommes des peuples qui avons pris la fuite devant
Jésus Josué) fils de Navé (Nun.'' Ils se distinguaient comme
architectes et sculpteurs; on les regarde comme les inventeurs de la
navigation et des voiles de vaisseaux. Ce fut enfin, dit-on, un
Phénicien, Cadmus, qui porta en Grèce la connaissance des lettres
de l'alphabet.
Phœnices primi, fama si creditur, ausi Mansuram rudibus vocem
signare figuris. LrcAiN.)
C'est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole
et de parler aux yeux. Et par des traits divers de figures tracées,
Donner de la couleur et du corps aux pensées. BREBEUP.)
Les villes phéniciennes issues de Sidon, la ville-mère, se
rendirent promptement indépendantes les unes des autres, et
adoptèrent pour gouvernement une monarchie modérée; cependant Tyr
ne tarda pas à faire sentir sa prépondérance, à grouper les
autres villes autour d'elle et à les dominer. La Phénicie. perdue
au milieu des immenses monarchies de l'ancien monde, fut soumise pas
les Assyriens, resta sujette des Babyloniens et des Perses, passa des
Séleucides aux Romains, et fait aujourd'hui partie de l'empire
Ottoman.
Sanchoniathon est le principal auteur connu qui ait illustré
l'ancienne Phénicie, mais ses ouvrages sont perdus; Philon Byblius
les traduisit dans le second siècle de notre ère, et cette
traduction est également perdue; nous n'en possédons qu'un fragment
qui nous a été conservé par Eusèbe, Prép. év. 1 10; encore
n'esl-il peut-être que de troisième ou quatrième main. On a cru un
moment, il y a une dizaine d'années, avoir retrouvé en Portugal un
manuscrit complet de Byblius, mais cette découverte n'a pu soutenir
l'examen de la critique. — On possède encore quelques inscriptions
phéniciennes en Chypre, à Malte, à Athènes, en Sicile, et
ailleurs, soit sur des monuments, soit sur des médailles; les
caractères ne diffèrent pas essentiellement de ceux que l'on
retrouve sur les monnaies samaritaines, et paraissent leur avoir
servi de types.
PHENIX
Act 27,12, port de mer situé sur la côte méridionale de l'île de
Crète; un peu plus loin, vers le sud-est, était la ville du même
nom dont parlent Strabon et Ptolémée.
PHERESIENS
euplade cananéenne dont il est déjà parlé aux jours d'Abraham,
Gen 13,7 Ils occupaient, à cette époque et encore du temps de
Jacob, le centre de la Palestine, 13,734,30; plus tard ils
s'avancèrent vers le nord et se fixèrent sur les montagnes
d'Ephraïm, Jos 11, 3 17,13 Il en restait encore quelques traces au
temps de Salomon, 1Roi 9,20
PHILADELPHIE
Rev 1,113,7, ville de l'Asie Mineure située dans la Lydie à .12
lieues sud-est de Sardes. On y trouva de bonne heure une église
chrétienne dont le conducteur est hautement loué et approuvé par
l'apôtre ''comme ayant gardé la parole''. Cette ville fut bâtie
par Attalus Philadelphe, roi de Per-game; elle avait peu d'habitants
à cause des fréquents tremblements de terre auxquels elle était
sujette; les Philadel-phiens, livrés entièrement à l'agriculture,
se retiraient dans la campagne dont le sol est très fertile; elle
tomba avec le reste du pays au pouvoir des Romains, 133 ans av. C. —
On a fait beaucoup de suppositions sur la personne du pasteur de
cette Eglise, on a cru que c'était saint Quadrat, mais rien ne
l'établit. Dans le système d'interprétation qui voit l'histoire
complète de l'Eglise chrétienne dans les sept épîtres de
l'Apocalypse, l'Eglise de Philadelphie représente l'époque de la
Réformation.
Philadelphie est aussi le nom que reçut, mais assez tard, la ville
de Rabbalh-Ham-mon, cf.
PHILEMON
Fidèlede Colosses en Phry-gie, converti peut-être à la foi
chrétienne par un des disciples de Paul ou par Paul lui-même dans
un de ses voyages, mais non à Colosses. Sa femme était chrétienne
comme lui, et c'est dans leur maison que les frères se réunissaient
pour rendre leur culte au Seigneur, v. 2 On a voulu conclure de ce
que Paul l'appelle son compagnon d'œuvre, qu'il était ancien ou
diacre dans l'Eglise de Colosses; la tradition le fait même
presbytre de cette ville, et rapporte qu'il a souffert le martyre
sous le règne de Néron. D'après le faux Dorothée il aurait été
presbytre de Gaza. On montrait encore sa maison à Colosses au
cinquième siècle. Philémon serait probablement tout à fait
inconnu sans la lettre que lui écrivit l'apôtre au sujet d'Onésime
son esclave. Cette épître dont l'authenticité n'est pas contestée,
modèle d'onction et d'éloquence persuasive, fut écrite de Rome
pendant la première captivité de l'apôtre, v. 23, et portée par
l'esclave repentant qui, sans cette recommandation, eût pu craindre
les transports phrygiens d'un maître justement irrité, soit que le
christianisme n'eût pas encore entièrement adouci le caractère de
Philémon, soit qu'Onésime ne fût pas lui-même assez avancé pour
comprendre les effets de la grâce sur le cœur (Médit, de Rochat,
t. I.
Celte épître qui semble maintenir les droits d'un maître sur son
esclave, est cependant, à la bien considérer, le premier pas fait
vers l'abolition de l'esclavage. Onésime avait eu tort de s'enfuir,
et il en est blâmé; Philémon avait acquis des droits matériels
sur cet esclave, et il ne pouvait en être dépouillé sans être en
même temps indemnisé; c'est ce que l'apôtre paraît indiquer
aussi; mais en réalité quels droits un homme peut-il avoir sur un
autre homme ? Onésime devenu chrétien n'est plus un esclave, il est
au-dessus d'un esclave, c'est un frère, un frère bien-aimé;
l'apôtre le recommande comme ses entrailles, il demande qu'il soit
reçu comme il le serait lui-même. C'est le langage d'un
abolition-niste, et il ne saurait en être autrement; le
christianisme émancipe; aussi partout où la religion chrétienne a
été reçue et comprise, l'esclavage a été flétri comme il devait
l'être; c'est une des gloires du protestantisme d'avoir le premier
levé le drapeau de l'affranchissement, les frères Moraves aux
Antilles', le quaker Bénézel De Saint-Quentin) en Amérique,
Wil-berforee, Buxton, Clarkson, partout: le catholicisme s'est fait
traîner à la remorque, et il ne s'est décidé qu'il y a peu
d'années, lorsqu'il a vu que les gouvernements marchaient sans lui
vers l'exécution de cette idée chrétienne; et si quelques
missionnaires romains ont individuellement parlé d'affranchissement
au Paraguay ou dans les Indes, ils l'ont fait parce que leurs liens
avec Rome s'étaient desserrés; ils ont été seuls, leur Eglise n'a
rien fait; on connaît la conduite aux Antilles, de ces prêtres qui
n'étaient pas eux-mêmes affranchis par l'Evangile.
PHILETE
On ne sait rien de positif sur sa personne; v, Hyménée.
PHILOLOGUE
Disciple de Rome, inconnu, Rom 16,15 Son nom Ami de la science) a
fait croire que c'était un esclave affranchi et versé dans les
lettres. Une tradiiion le compte au nombre des soixante-dix
disciples, et le fait consacrer plus tard par André comme presbytre
de Sinope dans le Pont.
PHILOSOPHE
"Du temps de nos prophètes, dont les écrits sont maintenant
répandus dans le monde entier, il n’y avait point encore de
philosophes parmi les Gentils. Du moins ils n’étaient point connus
sous ce nom; car c’est Pythagore qui l’a porté le premier, et il
n’a commencé à fleurir que sur la fin de la captivité de
Babylone. A plus forte raison les autres philosophes sont-ils
postérieurs aux prophètes. En effet, Socrate lui-même, le maître
de ceux qui étaient alors le plus en honneur et le premier de tous
pour la morale, ne vient qu’après Esdras dans l’ordre des temps;
peu après parut Platon, qui a surpassé de beaucoup tous les autres
disciples de Socrate. Les sept sages mêmes, qui ne s’appelaient
pas encore philosophes, et les physiciens qui succédèrent à Thalès
dans la recherche des choses naturelles, Anaximandre, Anaximène,
Anaxagore, et quelques autres qui ont fleuri avant Pythagore, ne sont
pas antérieurs à tous nos prophètes. Thalès, le plus ancien des
physiciens, ne parut que sous le règne de Romulus, lorsque les
torrents de prophétie qui devaient inonder toute la terre sortirent
des sources d’Israël." - Augustin La cité de Dieu L18,37
PHINEES
1°) fils d'Eléazar et petit-fils d'Aaron, Exo 6,251Chr 6,4 50 Esd
7,5 8,2 Nom 25,7 Du vivant de son père il fut nommé chef supérieur
des lévites, Nom 3,32 (1Chr 9,20, et à sa mort, il lui succéda
comme souverain pontife, Jos 24,33 Jug 20, 28 Sa famille perdit
depuis Héli jusqu'à Abia-thar. probablement par l'indignité de
l'un de ses membres, l'honneur de fournir des souverains
sacrificateurs; elle ne recouvra ce droit que sous Tsadoc. Deux faits
nous font seuls connaître la vie et le caractère de Phinées: le
premier est rapporté Nom 31, 6 sq. Les Madianites avaient apporté
l'impureté dans le camp d'Israël; un ordre divin avait condamné à
être pendus tous ceux qui s'abandonneraient à ces désordres (25,
4); seuls, Zimri et Cosbi, qui peut-être s'étaient absentés,
avaient évité l'exécution de la sentence: ils reviennent dans le
camp, ils affrontent à la fois la pudeur et la religion; Phinées,
indigné, pénètre dans leur tente, et frappe de sa lance les deux
coupables; il dut à son zèle l'honneur d'être choisi par Moïse
pour être témoin contre Madian, en accompagnant comme souverain
sacrificateur les guerriers qui vont se partager le butin; il lui dut
aussi la sacrificature et la promesse qu'elle serait héréditaire
dans sa famille. Cette action ne peut êfre jugée ni par nos mœurs,
ni même par nos idées religieuses, elle était orientale et juive.
En frappant les forni-cateurs, Phinées exécutait une sentence de
mort déjà prononcée; il n'était pas meurtrier mais bourreau, et
cette charge était souvent un honneur en Orient. Il agissait ensuite
conformément à l'esprit de la théocratie, en exterminant deux
ennemis de Dieu, et son zèle pouvait n'avoir rien de charnel. Pour
le comprendre il faut se mettre à la place de Phinées, voir le
peuple en deuil, les anciens en priè-res, Dieu irrité, la conquête
de Canaan compromise, et deux coupables impunis, braver ce spectacle
et rester indifférents à tant de souffrances et de sérieux appels;
l'indignation devait parler, se faire jour, un sang jeune et fidèle
ne pouvait rester froid; la vengeance ne fut pas calculée, elle fut
inspirée. — Plus tard, après la conquête, Phinées reparaît.
Les tribus occidentales craignent que celles qui sont de l'autre côté
du Jourdain
n'abandonnent le culte de Moïse; un autel qui s'élève justifie
leurs craintes, mais avant de prononcer, elles envoient vers ces
frères qui paraissent s'égarer, une ambassade à la tète de
laquelle on place Phinées. Dans un discours touchant, qui respire le
zèle de la maison de Dieu, et l'amour le plus vrai pour ses frères,
Phinées Il est du moins probable que c'est lui) expose les craintes
d'Israël, et appelle les tribus soupçonnées à se justifier. La
réponse qu'il reçoit, calme les inquiétudes qu'il avait conçues,
et, plein de joie, il revient à Silo porter à l'assemblée cette
heureuse nouvelle. Partout dans sa conduite on sent un caractère
généreux, une âme ardente, un cœur aimant; la vivacité et la
douceur s'unissent en lui; prompt à craindre le mal, il est prompt à
excuser ses frères et à reconnaître une méprise.
2°) Fils d'Héli. v. Hophni.
PBLEGON
Disciple de Rome, Rom 16,14, inconnu;
probablement Grec d'origine.
PHRYGIE
Act 16,6 18,23, petite province de l'Asie Mineure, bornée au nord et
à l'est par la Galatie, qui lui appartenait avant l'établissement
des Gala tes: la contrée entière, avant l'époque de ce
démembrement, portait le nom de Grande Phrygie. Au sud le Taurus la
sépare de la Pisidie; à l'ouest et au nord la Phrygie avoisine,
sans frontières naturelles bien marquées, la Carie, la Lydie, la
Mysie, et la Bithynie; à l'est est la Cappadoce ou Leuco-Syrie, et
la Lycaonie. On appelait Epictetus ou Phrygie d'acquisition, une
partie de ce pays qui avait d'abord appartenu à la Bithynie et que
les Romains en détachèrent pour la joindre au royaume de Pergame.
C'est là que la mythologie a placé plusieurs de ses héros et de
ses fables: Arachné changée en araignée, Philèmon en chêne,
Baucis en tilleul, et Tantale connu par son supplice, non moins que
par son crime. La contrée était bien arrosée et fertile; le
bétail, et surtout le menu bétail, y prospérait. Les villes
phrygiennes nommées dans le Nouveau Testament sont Hiérapolis,
Colosses, et Laodicée, cf.
PHYGELLE.
v. Hermogène
PHYLACTERE
Mat 23, S., nom d'étymologie grecque, et signifiant préservatif.
Les Juifs postérieurs à l'exil nommaient ainsi des bandelettes de
parchemin sur lesquelles étaient écrits des passages de l'Ancien
Testament, et qu'à l'exemple des païens, ils portaient au front ou
au bras en guise d'amulettes. Cette coutume se fondait sur une
interprétation littérale et mal entendue de Exo 13,9 16, et de Deu
11,186,8 Les Juifs écrivaient sur leurs phylactères les quatre
passages suivants: 1°) Deu 11,* 13-22. — 2°) lbid. 6,4-10 — 3°)
Exo 13,11-174°)Ib. 13,1-10, selon l'ordre qu'ils croyaient en avoir
reçu. C'étaient surtout les hommes, et au moment de prendre leurs
repas, qui s'en servaient. On les mettait au bras gauche, allant du
coude jusqu'à l'extrémité du doigt du milieu ; c'était le
bras du cœur: on les mettait aussi sur le front, les courroies qui
les retenaient faisant un nœud derrière la tête, et venant se
rejoindre sur le front. Après s'en être servi, on les roulait en
pointe, et on les enfermait dans une espèce d'étui de veau noir
Léon de Mo-dène, Cér. des Juifs 1,2, i.) Les phylactères étaient
destinés à rappeler solennellement à ceux qui les portaient,
l'observation de la loi, et l'obligation de s'appliquer de tête et
de cœur à la connais-sance et à la pratique de la vérité: ils
ont fini par n'être plus que de vains joujoux, comme les chapelets,
les rosaires, etc.; l'esprit de l'institution s'est perdu, la matière
est restée; ce ne furent plus des souvenirs, des aides, mais des
pénitences, des ornements,, ou des symboles de l'orgueil spirituel.
—On a voulu voir à tort dansProv. 6,21, une allusion aux
phylactères, qui sont d'une invention plus moderne; nous en disons
autant de l'ornement dont il est parlé, Eze 24,17, ornement de tête
Peér) que nos versions traduisent par bonnet; quelques rabbins ont
cru y trouver une trace de l'usage dont nous parlons Jarchi, Chald.,
etc.) mais ce sentiment a été réfuté et rejeté.
— Il paraît que les phylactères étaient regardés par
quelques-uns comme des préservatifs contre l'influence des démons.
— Les Pères varient du reste beaucoup dans ce qu'ils disent à
ce sujet; les Juils de leur temps continuaient de porter ces
bandelettes de parchemin; les chréliens de certains lieux
commençaient à imiter cet usage superstitieux; Gélase, presbytre
de Rome, l'a condamné pour ce qui le concernait; il serait à
désirer que ses successeurs l'eussent imité en cela; le
dix-neuvième siècle n'eût pas vu naître la miraculeuse
médaille-phylactère, qui a rapporté 70,000 fr. aux jésuites de
Fribourg, et n'a pas empêché leurs troupes d'être battues. leurs
soldats d'être tués.
PIBESETH
Ville nommée Eze 30,47, à côté de plusieurs autres villes
d'Egypte. D'après les Septante et la Yulgate il s'agit de Bubaste,
chef-lieu du district de ce nom, dans la partie orientale de la
Basse-Egypte, sur un canal dérivé du bras pé-lusiaque du Nil, à 7
lieues sud-est de Léontopolis. On y voyait un temple célèbre de la
déesse Bubastis, que les Grecs identifiaient avec leur Artémis
Hérodote 2,59 137138) Chaque année de nombreux pèlerinages,
environ 700,000 hommes, venaient visiter ce monument; pendant le
voyage, des femmes jouaient des castagnettes, des hommes de la flûte;
le reste battait des mains: quand on passait devant une ville, les
bateaux approchaient du rivage, et l'on criait mille injures aux
habitants. Les chats étaient adorés à Bubaste comme des divinités;
on les embaumait et on leur donnait une sépulture honorable. Le
prophète annonce la destruction de cette ville qui fut en effet
prise et démolie par les Perses. Elle existait encore comme souvenir
pendant la période romaine, et l'on en trouve maintenant les ruines
sous le nom de Tell Basta.
PILLAGE
Comme les Bédouins du désert qui trouvent de nos jours encore dans
le dépouillement des voyageurs et des caravanes leur principale
subsistance, et qui ne se croient pas plus déshonorés par leurs
brigandages que ne l'étaient les chevaliers du moyen âge par leurs
aventureux exploits, leurs ancêtres les Ismaélites, et les Caldéens
leurs voisins, cher-chaient dans le pillage leur vie et leur gloire,
Gen 16,12 Job 1, 17 Il paraît même que quelques hordes nomades
d'Israélites s'abandonnèrent à des brigandages analogues pendant
l'époque des juges, Jug 9,25 11, 3 cf. (1Chr 7,21; et plusieurs
invasions des Philistins, des Amalécites, etc., ne furent, à vrai
dire, que des incursions de brigandage et de pillage, 1Sam 23,1 27,8
9 Le vol ouvert était rare chez les Hébreux, en raison de la
constitution agraire du pays, et les images que leurs prophètes et
leurs sages tirent de ce crime contre la société, Pro 23,28, sont
généralement empruntées aux mœurs des nations voisines. Mais
après l'exil, particulièrement sous l'oppressive domination des
Romains et en suite des guerres presque continuelles dont l'Asie
Mineure fut le théâtre, les bandes de brigands prirent un essor que
ne favorisèrent que trop les cavernes et les fentes de rochers si
nombreuses dans la Palestine,et dans la Trachonite qui la bordait au
nord-est; tellement qu'Hérode et les procurateurs furent souvent
contraints d'envoyer des troupes armées à la rencontre ou à la
recherche de ces pil-lards, à moins, comme il arrivait quelquefois,
qu'ils ne préférassent les laisser tranquilles, moyennant une
espèce de tribut ou de redevance annuelle, Joseph. Antiq. 20, 6, I;
20, 9,9 Le désert qui sépare Jérusalem de Jérico était surtout
mal famé à cet égard; la route le traversait, mais en longeant
dans sa plus grande partie, une vallée profonde, effrayante,
cre-vassée, caverneuse et bordée des deux côtés de hauteurs de
grès arides et déchirées, propres à servir de retraites aux
brigands dont elles étaient remplies, cf. Luc 10, 30 Même pendant
le dernier siège de Jérusalem, cette malheureuse ville fut la
victime de bandes intérieures qui pillèrent souvent impunément les
maisons et les é-diflees publics; v. Theudas. — Kœster a cru
dernièrement trouver dans une explication particulière de Job 24,18
une allusion à la piraterie.
PIN. v. Buis, et Orme
PISGA
Plateau, Nom 23,14 Deu 3,27, et chaîne de montagnes, qui se détache
du plateau de Galaad, et borde la vallée du Jourdain et de la mer
Morte, à l'orient de la Palestine, Deu 3,17 Jos 12,3 Le Pisga, situé
au nord de l'Ar-non, formait la frontière méridionale du royaume de
Sihon, Jos 12,3, qui fut plus tard la tribu de Ruben, Jos 13,20 Le
Nébo, situé à S lieues au nord de l'Ar-non, en était la cime
principale, v. Nébo 1°).
PISIDIE
Province de l'Asie Mineure, touchant à la Pamphyli-e, et comprenant,
dans son territoire, la ville d'Antioche, cf., Actes 13,1414,24 Son
nom n'appartenait pas à la statistique, et les limites de la
Pisidie, du côté de la Pam-phylie, ne peuvent être déterminées
avec précision. Le peuple libre et courageux des Pisidiens, que les
Perses essayèrent vainement de soumettre, habitait le penchant du
mont Taurus, au nord de la Ci-licie et des côtes de la Pamphylie; il
conserva son indépendance sous Alexandre et ses successeurs, et fit
de fréquentes et dévastatrices irruptions sur les habitants des
plaines. Avec la chute du royaume de Syrie, ils quittèrent leurs
hauteurs, se répandirent dans les plaines environnantes,
s'emparèrent de plusieurs villes, notamment d'Antioche, et
fondèrent, au sein de leur république, de petits états gouvernés
par des tyrans. Les Romains, dans les armées desquels ils
apparaissent souvent comme alliés militaires, ne réussirent pas non
plus à les soumettre, mais ils leur prirent Antioche, où ils
fondèrent une colonie de droit italique, et d'autres villes dans la
plaine. — Quoique montueuse, la Pisidie Maintenant Ver-sak et
Alanieh) avait cependant des cantons fertiles. On y trouvait, au dire
de Strabon, quelques montagnes couvertes d'oliviers et de vignobles,
principalement aux environs de la ville de Serge. Le pays nourrit une
grande quantité de bestiaux. On y voit de belles forêts. Le storax,
petit arbre odoriférant et à tige droite, y vient très bien; son
bois sert à faire des javelots qui acquièrent la dureté de la
corne. Il s'engendre, dans le corps de l'arbre, un ver qui ronge
jusqu'à l'é-corce; la sciure qui en tombe, s'amas-sant au pied de
l'arbre, et se mêlant au suc gommeux qui en distille et se coagule,
s'amalgame avec la terre qu'elle entraîne; la résine qui reste sur
le tronc se congèle dans le corps de l'arbre; mêlée avec la terre
et la sciure, cette gomme est plus odoriférante, mais elle perd une
partie de ses autres qualités (Strabon. Ptolémée joint la Pisidie
tantôt à la Ga-latie, tantôt à la Pamphylie.
PISTACHE
C'est ainsi que le perse et le samaritain, ainsi que plusieurs
auteurs modernes, notamment Winer, traduisent l'hébreu bot'nim, Gen
43,11, que nos versions ont rendu par dattes, cf. La plupart et les
meilleurs des anciens interprètes l'entendent des fruits du
térébin-the, mais ces fruits sont à peine mangeables; la confusion
peut s'expliquer par la grande ressemblance du térébinthe avec le
pistachier; les deux arbres appartiennent au même genre dans le
système de Linnée (Pentandrie. Le pistachier croît en Palestine,
en Syrie, en Perse; on ne le trouve pas en Egypte Ce qui ajoute une
présomption de plus en faveur de cette traduction dans le passage
cité de la Genèse); ses feuilles, d'un vert sale, sont inégalement
ailées, opposées, et composées de folioles ovées et recourbées;
les fleurs sont blanchâtres et réunies en grappes à l'extrémité
des branches; les noix mûrissent en octobre; elles sont allon-gées,
de la grosseur d'une noisette; la coque, d'un blanc rougeâtre ou
couleur chair, est odorante; l'amande est verte, revêtue d'une peau
rouge, huileuse, très agréable au goût, très saine à l'estomac;
elle était fort recherchée des Orientaux, qui la recommandaient
même comme un remède contre les morsures des serpents, Plin. 13,40
23,78 Le tronc a de 4 à 7 mètres de haut, mais n'est pas
particulièrement fort.
PITHOM
Exo t, 41, ville forte d'Egypte, à la construction de laquelle les
Israélites esclaves furent appelés à travailler. On pense que
c'est la ville de Patu-mos dont parle Hérodote, 2,158, et qu'il
place sur le canal que les rois Néco et Darius avaient fait creuser
pour joindre la mer Rouge au Nil, et par là à la Méditerranée. Le
nom de Pithom signifierait, d'après Jablonsky, celle qui est
enfermée, c'est-à-dire la ville forte. D'autres, comme le
traducteur copte, ont pris cette ville pour Héroopolis; d'autres
enfin, Marsham, pour Péluse ou Damiette.
PLAINES
La Palestine étant une contrée montagneuse n'offre que peu de
plaines véritablement dignes de ce nom. Les Hébreux avaient trois
mots pour désigner les plaines, suivant la nature de leur sol, leur
étendue, leur conformation, leur entourage, etc. Harabah désignait,
en général, une surface rase, ardue, et non cultivée, ce que nous
appellerions presque un désert; mishôr une plaine, un plateau,
fertile ou non, plutôt fertile cependant, et qui n'est terminé
nulle part par des montagnes; hémèk, une plaine élevée, bornée
par des montagnes, une large vallée, formant une espèce d'arrêt au
milieu des montagnes. Les principales plaines que présente la
Palestine sont, en allant du nord au sud: a) Celle de Jizré-hel ou
d'Esdraelon Hémèk) qui partage le pays de la baie de Ptolémaïs
jusqu'au Jourdain, et sépare les montagnes de la Galilée de celles
d'Ephraïm; elle était bien arrosée et riche en gras pâturages, v.
Jiz-réhel. — b) Les côtes de la Méditerranée depuisle mont
Carmel jusqu'au fleuve d'Egypte; elles portaient jusqu'à Joppe le
nom de plaine de Saron, et, depuis là, celui de Sephélah. v. ces
articles. Cette partie méridionale communiquait avec les plaines de
Juda. — c) La plaine du Jourdain, les deux rives de ce fleuve
depuis le lac de Génésareth j usqu'à la mer Morte; près de Jérico
cette plaine s'élargit, et prend le nom de harabah de Jérico,
désert de Jérico, Jos 4,13 5, 10 2Roi 2S, S. Jer 39,5, comme aussi
la mer Morte s'appelle, à cause de cela, la mer du Désert, Deu 3,17
4,49 — d) Le plateau Mishôr) de Ruben, sur lequel se trouvaient
les villes de Bézer et de Mé-débah, Jos 13,16 20, 8 Deu 4, «.;
il appartient au grand, mais stérile plateau qui porte aujourd'hui
le nom deBel-ka. — Les plaines de Moab tombent en dehors du
territoire d'iSraëi; d'autres plaines encaissées dans des montagnes
seront indiquées à l'art. Vallées.
PLATANE
Châtaignier
PLATON
"Les Platoniciens, je l’avoue, ne tombent pas dans
l’extravagance des Manichéens et ne détestent pas avec eux les
corps terrestres comme une nature mauvaise 1, puisqu’ils font venir
tous les éléments dont ce monde visible est composé et toutes
leurs qualités de Dieu comme créateur". - Augustin La cité de
Dieu L14,5
PLOMB
Métaux
PLONGEON
Lev. 11, «17, v. Cormoran
PLUIE
v. Température
POELE
2Sam. 13,9, instrumenta frire, dont la forme nous est inconnue, mais
qui ne peut avoir été essentiellement différent des uslensiles de
même nom dont on se sert dans nos cuisines; elle était d'airain, si
l'on en juge par son éty-moIo[,ie Massreth.
POIDS
Les poids dont les marchands se servaient ordinairement s'appelaient
pierres, parce qu'ils étaient faits de pierre, matière plus solide
et plus durable que tant d'autres, même que le fer qui se laisse
user par la rouille; on les portait dans un sachet, ou bourse,
attachée à la ceinture, cf. Pro 46,14, ce qui se fait encore de nos
jours en Perse, et cette habitude était d'autant plus nécessaire
qu'aucun échange, ni achat, ne se faisait autrement qu'au poids;
l'argent même était pesé, Jer 32, 10 De faux poids et de fausses
balances étaient sévèrement punis par la loi, Lev 19,33 Deu 25,
14; mais il paraît que malgré ces rigueurs, les facilités que l'on
avait de commettre ce délit, l'avaient rendu fort ordinaire, Pro
11,? • 20,1023 cf. Eze 45,10 Mic 6 11 Quant au sicle du sanctuaire,
Exo 30 13 24 Lev 5, 4 5, etc., appelé aussi le sicle au poids du
roi, 2Sam 14,26, v. Sicle. Si l'on admet qu'il y avait dans le
sanctuaire des poids spéciaux consacrés à la vérification des
poids généralement en usage, et un lévite chargé de les
conserver, comme quelques-uns le voient à la fin de (1Chr 23,29, on
se rappellera que les Egyptiens, au dire de Clément d'Alexandrie,
avaient une institution semblable, les Romains également, et que
Justinien, par une loi expresse, ordonna que les poids et mesures
seraient gardés dans les églises des chré-tiens; v. Mesures.
POIREAU
Allium porrum) plante potagère bien connue; fleur en ombelle à six
feuilles; feuilles grandes, étroites et aplaties; oignon petit et
membraneux; on le mange en Egypte soit en salade, soit sans
assaisonnement avec du pain; les anciens Egyptiens déjà
l'estimaient pour son goût exquis et en faisaient un assaisonnement
recherché pour une quantité de plats, Juven. 15,9 Horace,
Epp.112,21 Martial 3,4710, 4 Plin. 19,33 Il est nommé, Nom 11,5,
avec l'ail et l'oignon comme un des aliments que les Israélites
regrettaient le plus dans le désert; son nom hébreu est hhatzir,
que nos versions rendent ailleurs par herbe, Job 8,12 40, 15, etc.,
sur le témoignage des Septante, appuyés par d'autres autorités
fort anciennes; Ludolph en donne une explication différente qui n'a
pas prévalu, et les commentateurs sont d'accord sur ce dou-ble sens
du même mot suivant le contexte dans lequel il se trouve.
POISON
Il y a en hébreu deux mots différents pour désigner le poison,
l'un plus général, rôsh, qui s'applique au poison animal, Deut,
32,33, comme au poison végétal, plus fréquemment cependant à ce
dernier; l'autre, hhemah, qui ne se dit que du poison animal, Deu
32,24 Le mot rôsh, que les anciens traduisent quelquefois par venin,
quelquefois par fiel, désigne dans quelques passages une espèce de
plante vénéneuse qui croît dans les champs, Os. 10, 4, et dont les
fruits ressemblent aux grappes de raisin, Deu 32,32, et sont amers;
les uns pensent que c'est la morelle, d'autres le tithymale, d'autres
la coloquinte, d'autres l'ivraie, d'autres enfin, comme Gesenius, que
c'est le pavot, dont le suc finit par devenir un poison, l'opium; cf.
l'eau de fiel, Jer 8,14 9,45 23,15 Il est souvent nommé à côté de
l'absinthe; ainsi dans les passages indiqués, et Deu 29,18 Quant à
son amertume, ?. Psa 69,21 Lam 3,5 Des caractères donnés par les
livres saints à cette plante vénéneuse, ii est aisé de conclure
au rejet de plusieurs des suppositions que nous avons indiquées; il
l'est moins de se prononcer définitivement pour l'une ou pour
l'autre. —Mar 16,18 renferme une allusion à l'usage d'adoucir ou
d'abréger au moyen du poison les souffrances du condamné. — 2
Macc. 10,13 nous offre un cas de suicide par empoisonnement.
POISSON
Lors du déluge les poissons survécurent
"Si l’on joint ensemble les premières lettres de ces cinq
mots grecs que nous avons dit signifier Jésus-Christ, Fils de Dieu,
Sauveur, on trouvera Ichthus, qui veut dire en grec poisson, nom
mystique du Sauveur, parce que lui seul a pu demeurer vivant,
c’est-à-dire exempt de péché, au milieu des abîmes de notre
mortalité, semblables aux profondeurs de la mer". - Augustin,
La citée de Dieu, 18,23
On voit par Nom 11,8 Eze 29,4 5, que l'Egypte, et notamment le Nil,
abondait en poissons de toute espèce; cf. Exo 7,18 Iïérod. 2,93
Stra-bon 17,823 La Palestine en possédait également beaucoup dans
ses rivières et dans ses lacs, et le lac de Génésareth était sous
ce rapport tout particulièrement renommé, Jean 21, 11 cf. Matthieu
14,17 13,34 Les habitants de ses rivages vivaient de la pèche, Luc
5, 2, mais travaillaient chacun pour son compte sans être réunis en
corporation ou en corps de métier. On se servait pour pêcher, de
filets de différentes grandeurs et de différentes formes, Mat 4,18
Jean 21, 6, de hameçons, (Isa 19,8 Hab. 1, 15 et de crochets, crocs
ou sorte de harpons. Am 4,2 cf. Job 40, 20 21 C'était surtout la
nuit, Luc o, b., ou au matin avant le lever du soleil, Pline 9,23,
que les pêcheurs vaquaient à leur tranquille et silencieuse
occupation. Les Phéniciens firent connaître les poissons de mer à
la Jérusalem restaurée et reconstruite, Neh 1316, du moins il n'en
est pas fait mention plus tôt. Il ressort de plusieurs passages que
les Juifs, surtout les Juifs postérieurs à l'exil, mangeaient
volontiers le poisson, en comprenant sous ce nom tous les animaux
aquatiques munis d'écaillés et de nageoires, car les autres, tels
que la murène, le polype, la sèche, étaient déclarés impurs par
la loi, Lev 11,9; ?. Nom 11, S. Neh 13,16 Mat 14,17 15,36 Luc 9,13
24,42 Jean 6,9, etc.; mais ils n'en faisaient pas, comme les
catholiques romains, une des délicatesses du jeûne. Il y avait à
Jérusalem un marché spécial destiné à la vente de la pêche, et
une porte des poissons, 2 Chr.33,14 Neh 3,312,39 Cette viande ne
figure jamais dans les sacrifices, non qu'elle fût souillée, mais
parce qu'elle était considérée comme peu forte, peu nourrissante,
et peu digne d'être offerte à la divinité; d'après Hérod. 2,37,
il était même défendu aux prêtres d'Egypte d'en manger.
Il ne paraît pas que les Hébreux aient su désigner les différentes
espèces de poissons par des noms particuliers; du moins on n'en
trouve aucun exemple nulle part; le poisson même qui engloutit Jonas
n'est pas désigné autrement en son lieu que par l'épithète de
grand, Jon. 2,1; il est appelé baleine dans la mention qui en est
faite, Mat 12,40, d'après la traduction des Septante, mais on est
presque généralement d'accord à penser qu'il ne s'agit pas de la
baleine dans ce passage: Hare l'entend de l'orque, grand poisson de
l'espèce du dauphin; Bochart et la plupart des commentateurs
actuels, du requin Squamus, ou canis carcharias); ce grand poisson
répond ainsi aux termes employés dans le livre de Jonas: ses quatre
cents dents placées sur six rangées sont aiguës et tranchantes
comme des rasoirs; sa gueule est si large qu'un homme peut à son
aise y passer tout entier: on a trouvé souvent dans son estomac des
hommes, des chevaux, d'autres animaux; et dans un de ces animaux qui
ne pesait que 400 livres, on a trouvé jusqu'à dix thons. On raconte
qu'un matelot fut un jour avalé vif par un requin, et que celui-ci
ayant été atteint par un boulet de canon, le rejeta immédiatement,
sans qu'il eût éprouvé le moindre mal. — Nous avons parlé du
poisson de Tobie à l'article Cécité, et du culte des poissons à
l'article Dagon. v. aussi Béhémoth et Léviathan.
....................................
"Poisson" s'écrit: IXΘYΣ, ou ichthus, acronyme dont les
lettres constituent les premières lettres de Iêsous Christos Theou
Uios Sôtêr, c’est-à-dire Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur.
De plus le poisson, comme tout bon Chrétien, a toujours les yeux
ouverts et est le seul animal dont la croissance ne s'arrête jamais,
à l'image de la foi du Chrétien". - Le livre Records of
Christianity.
................................
Cf. aussi ICHTHUS,
POITRINE
De tournoiement, ?. Lever
POIX
En hébreu zèphèh ou zèpheth, Exo 2,3 (Isa 34,9, substance bien
connue, susceptible d'être liquéfiée à une chaleur peu
considérable, et souvent employée comme enduit. On la tire de
certaines résines végétales.
POLITIQUE
POLITESSE
Cette forme extérieure de bienveillance, cette espèce de
bienveillance de surface, provisoire, transitoire, que son nom
caractérise seul parfaitement, et qui accompagne souvent, et supplée
quelquefois, la bienveillance du cœur, la bonté, l'amitié, a eu de
tout temps chez les Orientaux un développement et des proportions
beaucoup plus considérables que chez les Européens, moins
formalistes et plus positifs. Les anciens Hébreux ne faisaient pas
exception sous ce rapport aux usages des peuples au milieu desquels
ils vivaient isolés, et nous trouvons dans l'Ecriture la trace de la
plupart de ces coutumes qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours
en Orient. En se rencontrant ou en se séparant, 2Sam 18,21, les
inférieurs saluaient profondément leurs supérieurs, quelquefois
jusqu'à terre suivant la distance sociale qui les séparait, Gen
19,123,7 2Sam 9,8, même à plusieurs reprises, Gen 33,31Sam 20, 41:
devant des princes, des gouverneurs, des hommes haut placés, on
avait même l'habitude de se jeter par terre, à leurs pieds, ou de
se met-tre à genoux, Gen 42,6 44,14 50,18 1Sam 25, 232Sam
1,214,419,182Roi 1,13 Mat 2,11 27,29. etc. On ne voit pas d'exemples
de l'usage actuel démettre la main droite sur la poitrine, en
inclinant la tête devant un supérieur. Si un inférieur étant à
cheval rencontrait un de ses supérieurs, il descendait de sa monture
pour faire les révérences d'usage, Gen 24,64 1Sam, 25, 23 II n'est
pas dit, mais il est probable qu'en pareil cas les Hébreux de la
classe inférieure, comme les anciens Egyptiens et les Arabes de nos
jours, sortaient du chemin pour laisser un libre passage à la
personne plus élevée qu'ils rencontraient. Les formules de la
salutation étaient simples; elles exprimaient des vœux de
bénédiction, Gen 43,29 1Sam 25, 6 Jug 6,12 cf. Ruth2,4, où nous
voyons à la fois le salut et sa réponse; ou bien c'étaient des
informations touchant l'état de la santé, 2Sam 20, 9 2Roi 4,26 Jug
18,15 1Sam 10, 4, et cette dernière habitude était tellement
générale qu'ondisait: demander à quelqu'un comment il se porte,
pour: le saluer. Le sa-lamalec des Arabes n'est autre sous ce rapport
que le shalom aléka des Hébreux: paix te soit ! On accompagnait les
partants d'un souhait de prospérité, Tob. 5,21 11 arrivait
quelquefois aussi qu'au lieu de se borner à une simple et courte
salutation, les Hébreux qui se rencontraient s'adressaient de
longues et verbeuses formules de bienveillance, 1Sam 25, 6, et c'est
à ces longueurs que font allusion les défenses mentionnées 2Roi
4,29 Luc 10,4 Les voyageurs modernes, Niebuhr, Arvieux, Russe!,
racontent que les Orientaux, et, en général, presque tous les
peuples à moitié civilisés, ont conservé l'usage de ces
salutations circonstanciées, qui sont inutiles et fastidieuses pour
des hommes occupés, et plus attachés à la réalité qu'aux formes
de la politesse. —
Dans la conversation, l'inférieur parlait de lui-même à la
troisième personne, en se disant le serviteur de celui à qui il
s'adressait, et en l'appelant mon seigneur, ou même mon maître, si
c'était un prophète ou quelque personnage très distingué par son
rang, Gen 18,3 19,2 24,18 43,28 Jug 19,19 1Sam 26,18 2Roi 5,13 6,21
13,14, etc.; parfois même, pour mieux marquer son respect,
l'inférieur se rabaissait jusqu'à se donner des titres injurieux,
comme chien, ou chien mort, 2Sam 9,8 2Roi 8,13 Il paraît que les
Juifs postérieurs poussèrent le scrupule dans leurs rapports avec
les païens jusqu'à refuser de les saluer, Mat S, 47, comme, en
Egypte et en Syrie, les chrétiens et les mahométans de nos jours
passent encore à côté les uns des autres sans remplir ce devoir de
politesse. Une convention tacite avait, à la même époque, dispensé
de répondre à un salut certaines personnes, et presque certaines
classes, notamment les nommes attachés au clergé, et entourés
d'une réputation de vertu et de piété, ce qui n'em-pêchait pas
ceux-ci de rechercher les salutations avec une petitesse
d'amour-propre et de vanité qui leur a mérité les reproches de
notre Sauveur, Mar 12,38 Luc 11, 43 20, 46 La place de droite, ù
table ou ailleurs, était déjà, dans l'antiquité hébraïque, la
place d'honneur, 1Roi 2, 19 Psaum. 45, 9 Mat 25,33 Les témoignages
du respect, de la joie, ou de la reconnaissance publique, rendus à
un monarque, consistaient dans des cris d'allégresse, parmi lesquels
on distinguait celui de: Vive le roi! Lorsqu'on le pouvait, on y
joignait de la musique Instrumentale) 2Sam 16,16 1Roi 4,40 2Roi 9,13
Judith 3,8; on couvrait le chemin de tapis, de vêtements, et le
peuple qui était trop pauvre, de branches d'arbres ou de fleurs,
jEschyl. Agam. 909 Tacit. Hist. 2,70 2Roi 9,13 Mat 21, 8; et, si le
personnage qu'on attendait faisait son entrée de nuit, on
l'escortait avec des flambeaux, 2 Macc. 4,22
On peut voir aux articles Age, Baiser, Salive, d'autres préceptes
relatifs à la politesse. Quelques autres détails encore sont
conservés par les rabbins, ainsi l'habitude de saluer celui qui
éternue, et de lui souhaiter du bien, l'éternuement étant regardé
comme un présage en général fâcheux. Dans le texte de 1Roi 16,11
21,21, le mot qui a été traduit par homme, ou, pour mieux dire, qui
n'a pas été traduit, fait allusion à un acte qui dénote une
éducation grossière, et peut-être un manque affecté de respect;
il y a dans l'hébreu: ''depuis celui qui urine contre la muraille,''
c'est-à-dire depuis l'homme le plus commun, ou depuis l'enfant, le
gamin, ''jusqu'à un chien.''
POMMIER
Heb thapouach. Cet arbre si connu, de la famille des rosacées, n'est
nommé que Joël I, 12 Cant. 2,3 8, S., et ses fruits, Cant. 7,8, où
leur agréable odeur est comparée au souffle de la bien-aimée.
Rosennuiller et d'autres ont cru, à cause de cela, qu'il s'agissait
dans ces passages du cognassier et du coing, dont l'odeur est plus
forte que celle de la pomme; mais les pommes de Syrie, au rapport
d'Avicenne, ont une odeur plus forte que les nôtres, quoique fine et
délicate, et la comparaison du Cantique pouvait être facilement
comprise. Un argument qui prouverait davantage en faveur de l'opinion
de Rosenmuller, c'est que dans le langage de l'amour oriental, le
coing joue un rôle plus ordinaire qu'il ne fait et ne pourrait faire
chez nous. Il est possible au reste qu'en hébreu comme en grec, un
même mot désignât l'un et l'autre fruit; mais il ressort de
plusieurs noms de villes, Jos 15,3417,7, que le thappuah était un
arbre assez commun dans l'ancienne Palestine, et certainement la
culture du pommier avec son fruit légèrement acide, mais doux et
rafraîchissant, était plus utile, plus recherchée, que celle du
rude et âpre cognassier.LeTalmud d'ailleurs, par les détails qu'il
donne sur le pommier, appuie suffisamment la traduction géné-ralement
adoptée.
PONT
Contrée de l'Asie, nommée à côté de la Cappadoce, Act 2,91
Pierre 1,1, et qui, d'après ces passages, était habitée par des
Juifs. Le Pont, dont le nom, qui signifie mer,|venait du voisinage du
Pont-Eùxin qui baignait au nord ses rivages, était borné au sud
par la Cappa-doce, à l'est par la Colchide et la Grande Arménie, à
l'ouest par la Galatie et la Paphlagonie, dont il était séparé par
le fleuve Halys. Il était montagneux vers le sud-est; le reste du
pays était plat. Constitué en satrapie par Darius fils d'Hys-taspe,
le Pont prit le titre de royaume sous Mithridate qui en fut le
premier roi. L'avant-dernier des Mithridates, Eupator, fit aux
Romains pendant quarante-six ans une guerre acharnée et cruelle; son
fils, le parricide Pharnace, soumit sa personne et ses états aux
ennemis de son père (66 av. C) qui partagèrent le pays en plusieurs
petites provinces ou royaumes indépendants, connus sous les noms de
Pont de Galatie, Pont de Cappadoce, et Pont Polémoniaque, du nom de
plusieurs rois Polémon, dont le dernier fit une cession volontaire
de ses états à Néron. Cet empereur réunit le Pont et la Cappadoce
sous une seule administration.
PORC
La chair de cet animal était mise par la loi de Moïse, au nombre
des viandes impures et défendues, Lev 11,7 Deu 14,8, et les Juifs
ont été dans tous les temps fidèles à l'horreur qu'elle leur
inspirait, à tel pas que plusieurs d'entre eux aimèrent mieux
souffrir le martyre sous Antiochus Epiphanes, que de consentir à en
manger, ou même à faire semblant d'en manger, 2 Macc. 6,18 7,1 etc.
L'épithète de mangeurs de pourceau désignait les idolâtres les
plus corrompus et les plus endurcis, (Isa 65, 4 66,17 D'après
plusieurs rabbins, les Juifs ne pouvaient pas même posséder des
pourceaux, et les troupeaux mentionnés Mat 8,30 cf. Luc 15,16,
appartenaient sans doute à des étrangers, ou peut-être à des
Galiléens, qui pouvaient bien sous ce rapport, comme ils l'avaient
fait sous tant d'autres, s'être relâchés de la sévérité des
prescriptions de leur loi, en nourrissant des animaux qu'ils ne
devaient revendre qu'à des étrangers; d'ailleurs les Juifs modernes
ne se font pas de scrupule à cet égard, et ils vendent des porcs
aussi bien que des vaches. On peut croire qu'en interdisant comme
impure l'usage de cette viande, le législateur avait un but
diététique, attendu que cette nourriture forte et grasse favorise
le développement des maladies de la peau, auxquelles les habitants
de l'Orient ne sont déjà que trop sujets; on dit en particulier que
le lait de truie engendre la lèpre. Les habitudes sales de cet
animal, 2 Pierre 2,22, et les boutons dégoûtants dont il est
fréquemment affligé, ne pouvaient qu'augmenter l'horreur des Juifs,
en fortifiant la nécessité de l'interdiction; il fût resté
immonde quand il n'aurait pas été déclaré tel. Les anciens
Egyptiens, les Arabes, les Ethiopiens, les Phéniciens, et peut-être
en quelques lieux les Indiens, partageaient le même dégoût, et
Mahomet a imposé à ses sectateurs la même abstinence que Moïse au
peuple de Dieu. Les Egyptiens cependant, et quelques autres peuples,
offraient des porcs en sacrifice à certaines divinités, et les
Cretois regardaient cet animal comme sacré.
Le porc sauvage, ou sanglier, est nommé Psa 80, 13 terrible au sol,
aux arbres, et aux jardins, il se trouve encore en Syrie et en
Palestine. On a cru aussi que les bêtes sauvages des roseaux, Psa
68,30, désignaient des sangliers, parce que cet animal s'établit
volontiers dans les terrains marécageux, au milieu des joncs; mais
la définition est un peu trop vague pour qu'on puisse en faire un
trait caractéristique.
POMPE
"Pompée, l’un des plus grands capitaines de Rome, étant
entré en Judée, prit la ville de Jérusalem, ouvrit le temple comme
vainqueur, et entra dans le Saint des saints; ce qui n’était
permis qu’au grand prêtre. Après avoir confirmé le pontificat
d’Hircan et établi Antipater gouverneur de la Judée, il emmena
avec lui Aristobule prisonnier". - Augustin La cité de Dieu
L18,35
PORNOGRAPHIE
"Vous ne vous laisserez pas pervertir par vos mauvaises pensées,
ni par des yeux qui vous feraient tomber dans la pornographie1 Nomb
15,39
Ce qu'en disent les premiers chrétiens
"Des hommes qui trafiquent de la pudeur, qui ouvrent a la
jeunesse des lieux de débauche, et ne respectent pas même les
sexes, puisqu'ils se livrent entre eux a d'horribles infamies,
souillant par toutes sortes de turpitudes la pureté et la vertu,
flétrissant par de monstrueux excès la beauté, qui est un don de
Dieu, car la beauté ne vient pas d'elle-même sur la terre, c'est la
main de Dieu et sa volonté qui l'y fait naître; ces hommes, qui ne
trouvent en nous aucun crime, osent nous reprocher ceux qu'ils
commettent eux-mêmes, ceux qu'ils attribuent a leurs dieux, et dont
ils se parent comme de hauts faits. Ainsi, ces adultères, ces
corrupteurs de l'enfance". - Athénagore Apologie
La fornication est une souillure
Marc 7,20-23 Ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme.
21Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les
mauvaises pensées, les adultères, les impudeurs, (..) le
dérèglement, le regard envieux, (..). 23Toutes ces choses mauvaises
sortent du dedans, et souillent l'homme.
1 Pierre 4,3 C'est assez, en effet, d'avoir dans le temps passé
accompli la volonté des gens des nations, en marchant dans le
dérèglement les convoitises,
1 Thessaloniciens 4, 1-8 (Osty).Au reste, frères, puisque vous avez
appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire a Dieu, et
c'est là ce que vous faites. Nous vous prions et nous vous conjurons
au nom du Seigneur Jésus de marcher a cet égard de progrès en
progrès. 2Vous savez, en effet, quels préceptes nous vous avons
donnés de la part du Seigneur Jésus. 3Ce que Dieu veut, c'est votre
sanctification; c'est que vous vous absteniez de la fornication; 4Que
chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et
l’honneur, 5sans vous laisser aller aux comportements passionnés,
comme font les gens des nations qui ne connaissent pas Dieu; 6Que
personne en cette affaire ne cause de tord a son frère, parce que Le
Seigneur tirera vengeance de toutes ces choses, comme nous vous
l'avons déjà dit et attesté. 7Car Dieu ne nous a pas appelés a
l'impureté, mais a la sanctification. 8Celui donc qui rejette ces
préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné
son Esprit-Saint.
1 Corinthiens 6, 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres
de Christ? (..) 17Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui
un seul esprit. 18Fuyez l’impureté. Quelque autre péché qu'un
homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre
a l’impureté pèche contre son propre corps. 19Ne savez-vous pas
que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que
vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas a
vous-mêmes? 20Car vous avez été rachetés a un grand prix.
Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui
appartiennent a Dieu.
Quand les adultères et les fornicateurs se cachent
1 Jean 1, 5 La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous
vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a pas en
lui de ténèbres. 6Si nous disons que nous sommes en communion avec
lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous
ne pratiquons pas la vérité
Jean 3, 20 Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient
pas a la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient dévoilées;
21mais celui qui agit selon la vérité vient a la lumière, afin que
ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu.
Les fornicateurs n’ont pas de part avec Dieu
Galates 5,16-.21 (..) Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez
pas les désirs de la chair. 17Car la chair a des désirs contraires
a ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires a ceux de la
chair; ils sont opposés entre eux, (..) 19Or, les oeuvres de la
chair sont évidentes; ce sont la fornication, l'impureté, le
dérèglement, (..) .(..)et les choses semblables. Je vous dis
d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles
choses n'hériteront pas le royaume de Dieu.
Colossiens 3, 4-8 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous
paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. 5Faites donc mourir ce qui,
dans vos membres, est terrestre, la fornication, l'impureté, les
passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une
idolâtrie. 6C'est a cause de ces choses que la colère de Dieu vient
sur les fils de la rébellion, 7parmi lesquels vous marchiez
autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. 8Mais maintenant,
renoncez a toutes ces choses.
Éphésiens 5, 3-7 Que la fornication, ni aucune impureté, ni la
cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu'il
convient a des saints. 4(..) choses qui sont contraires a la
bienséance; (..). 5Car, sachez-le bien, aucun fornicateur, ou impur,
ou cupide, c'est-a-dire idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de
Christ et de Dieu. 6Que personne ne vous séduise par de vains
discours; car c'est a cause de ces choses que la colère de Dieu
vient sur les fils de la rébellion. 7N'ayez donc aucune part avec
eux. 8Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes
lumière dans Le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière!
2 Pierre 2,9-10 Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes
pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du
jugement, 10surtout ceux qui courent après la chair dans un désir
d'impureté et qui méprisent l'autorité.
Le fornicateur se sépare lui-même de sa relation a l’église
2 Corinthiens 12,21 Je crains qu'a mon arrivée mon Dieu ne m'humilie
de nouveau a votre sujet, et que je n'aie a pleurer sur plusieurs de
ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de
l'impureté, de l'impudeur et des dissolutions auxquelles ils se sont
livrés.
NOTES
1Cor 6,9-11
Mal 2,15-16
Mat 19,8-9
1Cor 7,10-16
Rom 7,2-3
Tit 3,1
Heb 13,4
1Pie 2,12-15
Act 5,29
POSSESSION
Le terrain foncier, les biens-fonds, sont la plus grande richesse
d'un peuple adonné à l'agriculture, comme l'étaient les
Israélites. D'après la constitution du pays, chaque individu, à
l'exception des membres de la tribu de Lévi, avait droit à une
portion du sol de la terre sainte, qui était partagée au peuple
comme une propriété du Seigneur, et ce terrain appartenait à sa
famille en propriété inaliénable, Lev 25,23 La constitution de
Lycurgue avait introduit chez les Spartiates une disposition
semblable. Le propriétaire pouvait cesser un moment d'en être le
possesseur; il pouvait la vendre, l'aliéner pour éteindre des
dettes, mais il conservait toujours le droit, lui ou ses plus proches
parents, de la racheter quand il le voulait, Lev 25, 25 cf. Jer 32,7,
et en outre elle rentrait de droit dans sa famille l'année du
jubilé, sans qu'il eût à en payer le rachat, ?. Année. Ce
principe prévenait dans le pays, d'un côté la mendicité, de
l'autre l'aristocratie des richesses, la noblesse des terres avec ses
suites économiques et politiques; il maintenait, ou ramenait bientôt
l'égalité des citoyens, il stimulait et favorisait l'agriculture,
il détournait le peuple de l'industrie et du commerce avec les
nations voisines. Le trop grand morcellement des propriétés, qui
devait être la suite de leur division et subdivision entre les
descendants du propriétaire primitif, pouvait être retardé, du
moins pour un certain temps, par le fait que lors du premier partage,
il resta dans le pays une quantité de terres encore incultes qui, ne
pouvant être travaillées par une population moins nombreuse, purent
être cultivées plus tard, et partagées entre les descendants des
premiers propriétaires. Cet inconvénient même n'aurait pas existé
si, comme Hug le prétend, les aînés héritaient seuls de la
propriété foncière, mais ce n'est qu'une hypothèse qui ne
s'appuie sur aucun texte, et qui semble combat-tue par Deu 21, 47 Il
pouvait arriver aussi des translations forcées d'une famille à une
autre famille, lorsqu'un homme mourait sans enfants, ou ne laissait
que des filles qui en se mariant faisaient nécessairement passer
sous un autre nom, et sans retour, la possession de leurs ancêtres.
Et de toute manière, si l'on tient compte surtout de la fécondité
hébraïque, cette institution devait à la longue entraîner bien
des inconvénients, et finir par tomber en désuétude. Les
privilèges accordés au premier né, qui obtenait la part de deux,
Deu 21, 17, mesure qui tendait à conserver à la famille sa
possession, allaient d'un autre côté à rencontre du but du
législateur en rompant l'égalité de richesse, et ils contribuèrent
pour leur part à l'abandon du principe constitutif de la propriété.
Aussi voit-on déjà dans l'Ancien Testament des possessions acquises
ou abandonnées, la suite des héritiers de familles rompue, les
riches entassant propriété sur propriété, joignant maison à
maison, approchant un champ de l'autre, (Isa 5, 8 Mic 2,2 cf. Neh 5,
et les rois eux-mêmes s'appro-priant par des confiscations,
judiciaires ou arbitraires et violentes, les propriétés des
particuliers, 1Roi 21,16 cf. 2Sam 16,4 Eze 45,946,18 Après l'exil,
après qu'un grand nombre de familles eurent par leur séjour
prolongé dans la terre de leur captivité, renoncé de fait à leurs
droits sur la terre d'Israël, après que les limites des tribus
elles-mêmes, et bien plus encore celles des héritages de familles,
eurent été effacées, oubliées, transposées, les lois relatives à
la fixité des possessions devinrent en plusieurs lieux impossibles,
partout difficiles à exécuter; elles furent presque généralement
abandonnées, des métiers s'établirent, l'industrie rapportée de
Babylone s'éleva à côté de l'agriculture, et de nombreux
mendiants couvrirent le pays. — Pour plusieurs détails, ?. encore
Héritages, Lévi-rat, Yœux, etc.
POSTE
Cf. Courriers
POTEAU
POTIPHAR
Gen 37,36 39,1 40, 3, officier des gardes de Pharaon, acheta Joseph
aux marchands madianites, et, satisfait de ses talents et de sa
fidélité, il lui confia l'administration de ses biens. Avec Joseph,
la bénédiction divine entra dans sa maison; avec elle la
prospérité, et la confiance de Potiphar en son serviteur s'accrut
au pas, dit l'Ecriture, qu'il n'entrait plus en connaissance d'aucune
chose, sinon du pain qu'il mangeait. Mais, cédant aux suggestions
calomnieuses de son infâme épouse, il crut Joseph coupable, le fit
charger de fers, et l'enferma dans la prison d'état dont il avait la
surveillance. Il ne tarda pas cependant à reconnaître que celui qui
avait laissé son manteau entre les mains de son épouse ne pouvait
être un séducteur; il rendit à Joseph sa confiance, mais, au lieu
de sa première place que la prudence ne lui permettait pas de lui
rendre, il lui confia le gouvernement intérieur de la prison.
Quelques auteurs croient que Potiphar doit être distingué du
gouverneur de la prison, attendu que ce dernier n'est pas nommé, et
que la double charge d'officier de Pharaon et de geôlier n'aurait pu
être remplie par la même personne. Le fait ne peut être établi
d'une manière positive, et nous avons suivi l'opinion la plus
simple, et le plus généralement admise.
POTIPHERAH
Gouverneur sacrificateur d'On, et beau-père de Joseph, Gen 41, 48
46,20 Ce nom, qui signifie ''appartenant au soleil,'' a été
retrouvé et déchiffré sur un manuscrit funéraire hiéroglyphique.
Sa signification convientpar-faitement aux fonctions d'un homme qui
était sacrificateur dans On, ou Héliopolis, la ville du soleil.
C'est une preuve intérieure en faveur de l'antiquité et de
l'authenticité des livres de Moïse.
POULES
Il n'est parlé nulle part, dans l'Ancien Testament, de poules, ni de
coqs, bien qu'il semble évident que les Israélites, qui avaient
longtemps habitél'Egyp-te où elles se trouvent en si grande
abondance, dussent les connaître, et même en posséder. On ne
comprend pas surtout que la loi si détaillée sur les animaux purs
et impurs, ne fasse aucune mention du plus connu de nos animaux
domestiques; ce silence, au reste, ne peut être interprété qu'en
faveur de la chair de cet animal. Un grand nombre d'interprètes ont
cependant cru trouver la poule, les uns dans un nom, les autres dans
un autre. Ainsi l'hébreu zarzîr, Pro 30, 31, que nos versions ont
traduit par cheval, et qu'on est d'accord à entendre du cheval de
bataille Bochart, Gesenius, Wi-ner, Umbreit) a été entendu du coq
par les anciens commentateurs; d'autres le traduisent encore par
léopard, abeille, lévrier,zèbre; il signifie proprement celui qui
est ceint, retroussé, préparé. — Ainsi le mot sèkevi, Job
38,36, que nos versions rendent par cœur, avec la plupart des
interprètes, a été également entendu du coq, et de son
intelligence à marquer, par son chant, les heures de la nuit; les
Septante semblent l'entendre d'une femme habile dans l'art de broder.
— De même Jer 17,11, ''une perdrix couve et n'a pas pondu,'' le
mot hébreu da-gûr, que Jahn, entre autres, paraît prendre pour le
nom d'une espèce de poule, est simplement un verbe. — Le mot
gober, qui signifie vaillant homme, a été traduit, (Isa 22,17, par
coq: Voici, le Seigneur te transportera comme on transporte un coq Au
marché. La traduction de nos versions est bonne; seulement le mol: 0
homme! doit être entendu d'un vaillant homme, d'un guerrier. —
Enfin, les bar-burim de 1Roi 4,23, qui apparaissent partout où il y
a des difficultés zoologiques, ont été entendues par des poules,
après l'avoir élé des canards, des oies, des faisans, etc.; nos
versions, en le traduisant par le terme général de volailles,
conservent jusqu'à un certain pas l'incertitude du mot, quoique
cette traduction paraisse indiquer plutôt des poules que d'autres
oiseaux; mais, dans le doute, on ne saurait indiquer aucune
expression préférable. Les anciens interprètes ne connaissaient
déjà plus le sens de ce mot, et ils l'entendaient d'oiseaux en
général, d'après l'analogie du syriaque et du sa-maritain. Mais à
côté de ce silence de l'Ecriture qui étonne, sans rien prouver, le
Talmud présuppose, en plusieurs passages, que l'habitude d'élever
des poules était fort commune parmi les Juifs, et le Nouveau
Testament parle, en divers endroits, de coqs, Matin. 26,34 (Mar 14,30
Luc 22,34 Jean 18,27) et de poules, Mat 23,37 Luc 13,34 Cependant la
Mishna Baba Kama, 7,7, parle d'une exception à cet égard, et dit
que les habitants de Jérusalem, non plus que les prêtres, n'avaient
pas le droit de nourrir des poules, et les interprètes qui ont cru à
cette exception, ou qui admettent qu'elle existait déjà du temps de
Jésus, ont appliqué ce qui est dit du chant du coq lors du
reniement de saint Pierre, soit au cri du guet, soit au cri du héraut
chargé de convoquer le peuple pour le jugement, soit à l'appel des
gardiens du temple qui devaient, chaque matin, réveiller les prêtres
en frappant à la porte de Beth-Moked; d'autres encore ont pensé que
la maison de Caïphe était près des murs de la ville, et que de là,
pendant le silence de la nuit, on pouvait facilement entendre le cri
du coq dans la campagne. Mais ces suppositions, d'ailleurs si peu
vraisemblables, ne sont même pas nécessaires; Reland avait émis
déjà l'opinion que cette exception lalmudique était postérieure à
1ère chrétienne, et Schulz a prouvé qu'elle n'avait même
probablement jamais existé.
POURCEAU
cf. Porc
POURPRE
Belle couleur de teinture que la plus haute antiquité paraît avoir
déjà connue, et dont la légende raconte qu'elle fut découverte
par Hercule Ty-rien, dont le chien, ayant mangé d'un poisson à
écailles, revint auprès de son maître les lèvres teintes de
pourpre. Mais ici l'histoire remonte plus haut encore que la légende,
et la pourpre fut employée par les Israélites avant d'avoir été
connue des Tyriens. On distingue principalement deux espèces de
pourpre, la rouge et la violette, l'une et l'autre se subdivisant en
plusieurs nuances et qualités différentes. La première,hébr.
argaman, se tire du coquillage à pourpre proprement dit, le p??f????
ou ?,a»?-/? des Grecs, le purpura des Latins, qui se prend dans la
mer au moyen d'amorces. La seconde, hébr. thekèleth, est le produit
d'une espèce d'escargot qui s'attache aux rochers, et qui portait
chez les Romains le nom de buccinum, murex, ou conchylium. L'un et
l'autre coquillage est tordu en spirale, mais le premier se termine
en pointe; le second est arrondi en trompette ou en forme de cor. Les
naturalistes modernes, et notamment Lamark dans son His-toire
naturelle des animaux sans vertèbres, ont observé et décrit
plusieurs coquillages à pourpre, chez lesquels la sécrétion
colorante, située dans une espèce de sac ou de réservoir, près de
l'estomac, est d'abord jaune, puis verte, et ne devient rouge que
lorsqu'elle a été ex-- posée à l'air et au soleil, circonstance
qui ne s'accorderait pas tout à fait avec les observations des
anciens. Mais les classifications des différentes espèces de
coquillages dans les systèmes modernes, chez Lamark et chez Cuvier,
varient tellement, qu'on ne peut encore déterminer exactement quel
était le coquillage dont les anciens tiraient leurs belles couleurs.
C'est principalement sur les côtes de la Pliénicie, du Péloponèse
et de l'Afrique septentrionale, qu'on faisait la pèche de la
pourpre, et, comme chaque coquillage ne fournissait que quelques
gouttes de couleur, la pèche ne pouvait jamais être fort abondante;
aussi la pourpre se vendait-elle fort cher, à l'égal des métaux
les plus précieux, et ce n'étaient, en thèse générale, que les
princes et les statues des dieux qui pouvaient porter des vêtements
de cette couleur, Jer 10, 9 Eze 23,6 Cant. 7,5 Jon. 3,6,commeaus-si,
chez les Hébreux, il entrait beaucoup de pourpre dans les
tapisseries du tabernacle et dans les ornements du grand-prêtre, Exo
23, sq. Les rois donnaient des vêtements de pourpre comme la
récompense de services signalés, Dan S, 7 16 29, ou comme preuve
d'une bienveillance particulière, 1 Macc. 10, 20 62 64 cf. 11, 58 A
Rome, une loi impériale restreignait à certaines classes le droit
de porter de semblables vêtements, Suéton. Ces. 43 Néron 32 — On
teignait de pourpre les étoffes de laine, quelquefois aussi du lin
et du coton, et c'étaient les Phéniciens qui faisaient ce travail
avec le plus de perfection, Eze 27,16, et qui possédaient les
établissements de teinture les plus importants. Les Lydiens, Act
16,14, avaient aussi acquis dans ce genre de travail une réputation
méritée. —On a vu, à l'article Cramoisi, les diéff-rentes
espèces de rouge connues des Hébreux; mais, dans le langage
ordinaire, on nommait souvent l'un pour l'autre, lorsqu'il
n'importait pas d'apprécier la nuance; les anciens confondaient
surtout fréquemment le pourpre et le cramoisi, comme on peut le voir
encore dans la comparaison de Mar 15,17 Jean 19,2 avec Mat 27,28
POUSSINIERE.
v. Astres
POUX.
v. Mouches 2°)
POUZZOLES
Ville maritime de l'Italie Inférieure, à 4 lieues sud-ouest de
Naples: Saint Paul y descendit en venant de Reg-gio, et y séjourna
sept jours, Act 28,13 Elle tirait son nom de Puteoli, soit du grand
nombre de puits qui étaient dans ses environs, soit de la puanteur
de ses eaux sulfureuses. Pouzzoles avait été fondée et peuplée
par une colonie de Samiens, et appartenait à la Campanie; les
Romains s'en emparèrent de bonne heure et y envoyèrent à diverses
reprises des colons. Son port était un des plus animés de l'Italie,
et un entrepôt de première classe. C'était là en particulier que
débarquaient et que déchargeaient ordinairement les vaisseaux
venant d'Alexandrie; c'était là aussi que descendaient le plus
volontiers les Syriens qui faisaient le voyage de Rome, car c'était
le dernier port parfaitement sûr où ils pussent aborder jusqu'à
l'embouchure du Tibre.
PREDESTINATION
"Les hommes jouissent du libre arbitre pour embrasser le vice ou
la vertu". -Athénagore Apologie
PREMICES
De même que lanation d'Israël toute entière offrait une gerbe et
des gâteaux de fine farine en prémices à le Seigneur, comme
symbole de la reconnaissance nationale, Lev 23,10, la gerbe à Pà-que
et les pains à la Pentecôte, chaque Israélite individuellement
était tenu d'offrir à le Seigneur pour sa part des prémices de
tous les produits de la terre, soit bruts, comme du blé, des fruits,
des raisins, soit travaillés, comme du moût, de l'huile, de la
farine, même du levain, avant de pouvoir user du reste de la
récolte, Exo 23,19 Nom 1 o, 2018,12 Deu 26,2 Nèh. 10, 38 cf. Pro
3,9 Tobie 1,6 Ces prémices n'étaient cependant pas dé-
posées sur l'autel, mais remises aux prêtres pour leur usage, Nom
18,12 Deu 18,4 cf. Eze 44,30: La quantité de l'offrande n'est
déterminée nulle part, elle était abandonnée à la bonne volonté
de chacun; le Talmud fixe pour les prémices des produits déjà
travaillés, la 60e partie comme minimum; donner le 30e était se
montrer libéral.
On distinguait deux espèces de prémices, les biccourim, et les
therouphoth, qui étaient comprises l'une et l'autre sous le nom
général de réshith Commencement. Les biccourim ne se prélevaient
que sur les produits entièrement naturels, nommés Deu 8,8, savoir
le blé, l'orge, les raisins, les figues, les grenades, et les
olives, et seulement sur ceux qui avaient crû dans la Terre Sainte:
les Israélites qui habitaient fort loin de Jérusalem pouvaient
envoyer ces prémices sèches, mais elles devaient toujours être
choisies parmi ce qu'il y avait de meilleur (Mishna. On ne les
offrait jamais avant Pentecôte, ni après la fête de la dédicace.
Le céré-moniel qui accompagnait leur perception et leur
translation, est décrit Deu 26,2Tim les Juifs postérieurs y
Rajoutèrent quelques formalités, quelques détails qu'on peut lire,
si l'on veut, dans la Mishna Biccour. 3,2 — Les therouphoth étaient
les prémices des produits travaillés; destinés aux prêtres, ils
n'étaient pas portés au temple, mais remis aux prêtres eux-mêmes,
peut-être dans les villes qui leur étaient assignées pour
demeures; ils se prélevaient sur les produits de toutes les
propriétés juives, qu'elles fussent situées en Egypte, en Syrie,
en Moab, Hammon, ou en Babylonie. Les biccourim qui rappelaient les
droits de Dieu sur la terre, ne pouvaient être perçus que sur cette
terre elle-même; les autres qui étaient destinées à l'entretien
des ministres du culte, devaient se payer partout où il y avait un
culte. Les laïques qui mangeaient les
pré-micesavecintention.oumêmepar inadvertance, étaient soumis à
des peines plus ou moins sévères. On donnait aussi lesprémi-ces du
miel, et de la laine des moutons, 2Chr 31,5 Deu 18,4, chacun selon
ses facultés et sa bonne volonté. La fête de Pentecôte était
appelée fête des prémices, Nom 28,26, comme celle des tabernacles
fête de la récolte, Exo 23,16 —Le but politique de cette
institution était l'entretien des sacrificateurs; son but moral
était de rappeler aux Israélites que tous les biens viennent de
Dieu seul; son but typique ou mystique, de tourner les regards des
fidèles vers Jésus, les prémices de l'Eglise, celui en qui seul
nous pouvons être agréables à Dieu, les prémices de ceux qui
dorment, 1Cor 13,20, celui qui nous demande aussi nos premières
années, et les premiers moments de chacune de nos journées., Psa
119,14757,8 Ecc 12,3
L'usage de ces prémices explique des façons de parler assez
communes dans l'Ecriture, et qui marquent comme les premiers fruits
et les premières productions d'une chose G. des Bergeries. Ainsi
Paul appelle prémices de l'Esprit, Rom 8,23, le commencement de joie
et de paix qui donne aux fidèles l'assurance que Dieu achèvera en
eux la bonne œuvre qu'il a commencée; ainsi encore il appelle
Epaïnète et Stéphanas les prémices de l'Achaïe, parce qu'ils
avaient été les premiers qui s'y étaient donnés à Dieu, 1Cor
16,15 Rom 16,5 ainsi encore saint Jean qualifie du titre de prémices
à Dieu et à l'Agneau ceux qui sont déjà glorifiés dans le ciel,
Rev 14,4
......................
Lévitique 2:14 Si tu fais à le Seigneur une offrande des prémices,
tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme
offrande de tes prémices.
Lévitique 23:10 Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras:
Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous
y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe,
prémices de votre moisson.
Lévitique 23:17 Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour
qu’ils soient agités de côté et d’autre; ils seront faits avec
deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain: ce sont
les prémices à le Seigneur.
Lévitique 23:20 Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et
d’autre devant le Seigneur, avec le pain des prémices et avec les
deux agneaux: elles seront consacrées à le Seigneur, et
appartiendront au sacrificateur.
Nombres 18:12 Je te donne les prémices qu’ils offriront à le
Seigneur: tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il
y aura de meilleur en moût et en blé.
Nombres 18:12 Je te donne les prémices qu’ils offriront à le
Seigneur: tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il
y aura de meilleur en moût et en blé.
Romains 16:5 Saluez aussi l’Eglise qui est dans leur maison. Saluez
Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de
l’Asie.
1 Corinthiens 16:15 Encore une recommandation que je vous adresse,
frères. Vous savez que la famille de Stéphanas est les prémices de
l’Achaïe, et qu’elle s’est dévouée au service des saints.
Jacques 1:18 Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de
vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses
créatures.
Apocalypse 14:4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des
femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il
va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices
pour Dieu et pour l’agneau;Deutéronome 18:4 Tu lui donneras les
prémices de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les prémices
de la toison de tes brebis;
Nombres 18:12 Je te donne les prémices qu’ils offriront à le
Seigneur: tout ce qu’il y aura de meilleur en huile, tout ce qu’il
y aura de meilleur en moût et en blé.
PREPARATION
On appelait ainsi le jour, ou tout au moins le soir qui précédait
le sabbat, Mat 27,62 Mar 15, 42 Luc 23,54; lors de la passion de
notre Seigneur, il coïncidait avec le premier jour de Pâques et des
pains sans levain, Mat 26,17 On l'appelait préparation parce qu'il
était tout naturel que la veille du sabbat chacun s'y préparât
d'avance, soit en multipliant ses occupations pour en décharger le
jour suivant, soit au contraire, quand on le pouvait, en donnant déjà
quelques moments de plus au recueillement. Il en était de toutes les
autres fêtes comme du sabbat, elles étaient précédées d'une
soirée de préparation, cf. Jean 19,14, alors même qu'elles
tombaient sur l'un des jours ouvrables. — v. Pâques.
PRESCIENCE
Introduction
Nous vivons dans le temps présent, et nous connaissons le passé par
l’étude que nous pouvons en faire à travers des livres ou des
médias, sans pourtant pouvoir être capable de nous y rendre.
Mais Dieu voit et connait complètement tout: le passé, le présent
et l'avenir; pour lui il n’y a pas de temps. Le temps n’existe
pas. Il est le créateur du temps et de l’espace; espace sans
lequel le temps ne pourrait pas non plus exister.
Dieu ne vit donc pas dans le temps, mais le temps vit en Lui, comme
toutes choses d’ailleurs. Il n’est donc pas seulement préscient,
mais omniscient, c’est à dire qu’il peut être et donc connaître
à la fois dans le passé, le présent et l’avenir.
Deux termes sont étroitement liés dans les Saintes-Ecritures en
rapport avec le temps futur de l’humanité: La préscience et la
prédestination.
Analyse de termes
Préscience: ”Science innée antérieure à l'étude. Connaissance
de l'avenir." - Dictionnaire français Larousse
Prédestination: "le Décret éternel de Dieu concernant la fin
dernière (béatitude éternelle ou damnation) de la créature
humaine.''
Dieu est le Créateur du temps
Gen 1,1 "Au commencement Dieu créa, le ciel et la terre."
Comment se manifeste la prescience de Dieu
Certains ont comparé Dieu à un joueur d’échec génial, mais un
joueur d’échec est obligé de jouer ses coups en réaction des
coups de l’adversaire. Il ne connaît jamais tous les coups de la
partie à l’avance. Ce qui n’est pas le cas de Dieu qui lui
connaît les moindres détails de la partie pour l’avoir créée à
l’avance. Il vaudrait mieux le comparer au concepteur d'un logiciel
de jeu d'échec qui après avoir testé tous les coups possibles et
imaginables, lance sont modèle.
Pourvu de sa préscience éternelle, Dieu pouvait utiliser son
intelligence sans limite, pour mesurer et peser les évènement,
aussi bien que les résultats de ses actions et en connaître la
finalité.
Psa 139,13-15 "Je Te rendrai gloire, parce que tes prodiges ont
un éclat terrible, tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le
sait bien. 15 Mes os ne Te sont pas cachés, puisque Tu les as cachés
Toi-même, ni ma substance, tes yeux m'ont vu, lorsque j'étais comme
une masse informe, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours
qui m'étaient réservés, quand aucun d'eux n'existait."
"De tout ce qui fut, est, et sera, le passé, le présent et
l'avenir se confondent en Lui. Là, sont cachées les sources des
vérités incompréhensibles au ciel même: la liberté de l'homme et
la prescience de Dieu". - Chateaubriand, ‘Les Martyrs ou le
Triomphe de la religion chrétienne’
Act 15,18 ”Le Seigneur [a] fait ces choses connues de Lui de toute
éternité”.
La préscience est liée au salut
1Tim 2,5 "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur
entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme"
2Pie 3,9 "Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la
promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience
envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous
arrivent à la repentance."
1Roi 8,39 ''Toi qui connais le coeur de chacun, car seul tu connais
le coeur de tous les enfants des hommes,''
Prescience, Prédestination et libre arbître sont-ils antagoniste ?
Gen 3,1-7 Dieu savait d'avance qu’Adam et Eve, allaient chuter.
Mais c'est eux qui se sont laissés séduire
Jean 13,21-27 Judas Iscariote vendrait le Seigneur Jésus-christ pour
30 pièces d'argent. Ma, c’est Judas qui doté du libre abrbitre a
péché.
Dieu, n'était en aucun cas responsable de leurs péchés
Jacq 1,13 ”Que personne, lorsqu 'il est tenté, ne dise: C'est
Dieu qui me tente. Car Dieu ne peu être tenté par le mal, et il ne
tente lui-même personne."
Eze 33,4-5: "Si celui qui entend le son de la trompette ne se
laisse pas avertir, et que l’épée vienne le surprendre, son sang
sera sur sa tête. Il a entendu le son de la trompette, et il ne s
'est pas laissé avertir, son sang sera sur lui; 5 'il se laisse
avertir, il sauvera son âme." –
Prédestination du Christ
1Pie 1,20 "[Christ] prédestiné avant la fondation du monde, et
manifesté à la fin des temps, à cause de vous."
Act 2,23 "Cet homme [Christ], livré selon le dessein arrêté
et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié."
Prédestination des saints
Rom 8,29-30 "Car ceux qu 'il a connus d'avance, il les a aussi
prédestinés à être semblables à l’iimage de son Fils, afin que
son Fils fut le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu 'il a
prédestinés, il les a aussi appelés, et ceux qu 'il a appelés, il
les a aussi justfiés; et ceux qu 'il a justifiés, il les a aussi
glorifiés. " -
1Pie 1,2 "[Ceux] Qui sont élus selon la prescience de Dieu le
Père, par la sanctfication de l'Esprit, afin qu’ils deviennent
obéissants, et qu 'ils participent àl'aspersion du sang de
Jésus-Christ"
Eph 1,4-511-12 "En lui Dieu nous a élus avant la fondation du
monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant Lui,
nous ayant prédestinés dans son amour à étre ses enfants
d'adoption par JésusChrist, selon le bon plaisir de sa volonte'.
(..) En Lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été
prédestinés suivant la résolution de celui qui opère toutes
choses d'après le conseil de sa volonté, afin que nous servions à
la louange de sa gloire, nous qui d'avance avons espéré en Christ.
"
________
Cf. aussi: temps;
PRESENTS
v. Dons
PRET.
v. Dettes
Le prêt à intérêt était défendu, et l'usure inspirait le plus
profond mépris, quoique du reste aucune peine civile ne fût portée
contre ce délit, Pro 28,8 Eze 18,8 13 1722, 12 Psa 15, 5 109,14 cf.
Luc7,42,—excepté sans doute la restitution lorsqu'une plainte
était portée (Talmud. Des créances et obligations étaient écrites
en pareil cas, et régulièrement signées par l'emprunteur, depuis
les jours de l'exil, Luc 16,6 Le prêteur avait le droit d'exiger un
gage, mais avec plusieurs restrictions, Exo 22,25 Deu 24,6 sq. cf.
Eze 18,7 Job 24,3 Toutes ces mesures étaient à l'avantage du
pauvre, mais malheureusement elles ne furent pas toujours pratiquées,
et souvent le créancier traitait son débiteur d'autant plus
durement que la loi ne statuait rien directement à l'égard de ceux
qui étaient insolvables, Job 22,6 24,3 elle semblait seulement
impliquer l'esclavage momentané du débiteur trop pauvre, Lev 25,39,
et c'est de ce passage où la loi recommande au riche l'humanité,
qu'ils se servaient, ainsi que de quelques autres encore, pour
dépouiller les malheureux de leurs biens, de leurs familles, de leur
liberté, Pro 22,27 27,13 Job 24,3 2Roi 4,1 Neh 5, 5 (Isa 50, 1 Mat
18,25: ceux qui avaient cautionné le dé-biteur étaient poursuivis
comme lui, Pro 20,1622,2627,13
PRETOIRE
On nommait ainsi le palais où résidaient et jugeaient en province
les gouverneurs romains: ils y demeuraient avec leurs familles, et
tous les employés de leur administration. C'est au prétoire de
Jérusalem que Jésus fut conduit pour y être jugé par Pilate, Jean
18,28 33 Mat 27,27 Mar 15,16; c'était l'ancien palais des Hérodes,
un magnifique bâtiment, au dire de Josèphe, Ant. 15, 9 3, devant
lequel était le siège ju-dicial, orné d'un de ces pavés en
mosaïque que l'on trouve presque partout où les Romains ont passé.
Le prétoire avait une vaste cour dans laquelle se tenait une cohorte
de soldats romains, Mat 27,27 Mar 15,16; une espèce de loge ou de
vestibule ouvrant sur la rue donnait l'entrée de la cour; c'est là
que les Juifs refusèrent d'entrer, craignant de se souiller; ils
aimaient mieux rester à la rue pour crier: Crucifie, crucifie ! —
Le même nom de prétoire est employé dans le sens de palais, Act
23,35, où il n'est pas parlé de la demeure officielle du
procurateur romain. E4 saint Paul dit, Phil. 1, 13, que ses liens en
Christ ont été rendus célèbres dans tout le prétoire, et partout
ailleurs. On a entendu ce mot diversement dans ce passage. 1°) Les
uns, comme Périzonius, Beausobre et Lenfant, pensent qu'il se
rapporte au caigp des soldats prétoriens établi par Séjan sous
Tibère, en dehors des murs de Rome, et sous les ordres du préfet du
prétoire de cette ville. Paul, pendant sa captivité, avait un
logement particulier dans lequel il était gardé par un prétorien,
Act 28,16; les soldats alternaient dans cette surveillance, et il est
fort possible que l'Evangile ait ainsi pénétré peu à peu toute la
garnison. — 2°) OEder l'explique du palais de Gallion à Corinthe,
mais on ne saurait plus ce que signifie la salutation de 4,22 —
3°)Paulus de Heidelberg, et Rilliet, entendent le prétoire du
palais d'Hérode à Césarée, où Paul fut écroué sur l'ordre de
Félix, Act 23,35— 4°) Enfin l'on peut entendre par là le palais
impérial de Néron; le prétoire signifierait la même chose que la
maison de César, 4,22 C'est l'opinion de Chrysostome, Huber,
Grotius, Wolff, Steiger. On objecte que cette signification n'est pas
prouvée, que la maison de César s'appelait palais, et non prétoire.
Mais les provinciaux habitués à donner le nom de prétoire au
palais des commissaires impériaux, pouvaient bien, par ignorance ou
par habitude, conserver ce nom au palais de l'empereur lui-même.
D'ailleurs il est bien prouvé que le nom de prétoire commençait
dans ce temps à être employé dans le sens plus général de
palais, v. Juvén. 10, 161 Suet. Oct. 72 Calig. 37 Paul entendrait
alors les habitants de la maison impériale, et non les soldats qui y
faisaient le service; on peut le conclure des derniers mots du
verset, car le prétoire était plus important comme palais que s'il
ne se fût agi que des soldats.
PRETRE (cf. fichier externe)
PREVÔTS
v. Baillis. Dan 3,2 3 C'étaient dans le sens le plus général du
mot, et autant qu'on peut le conclure de l'étymologie, des hommes de
loi, des juges: on ne saurait rien dire de plus.
PRIMOGENITURE
Les premiers-nés des hommes et des animaux étaient saints à le
Seigneur; ils lui étaient consacrés, et devaient lui être
présentés dans le temple ou devant le tabernacle, Exo 13,2 15 Nom
8,17 Les enfants mâles, premiers-nés des Israélites, et
primitivement destinés au service du sanctuaire, mais dispensés de
cette charge par la vocation de la tribu de Lévi, Nom 3,12, devaient
être présentés à Dieu, un mois après leur naissance, dans le
temple, où ils étaient rachetés d'après une estimation fixée par
les prêtres, et qui ne pouvait pas dépasser cinq sicles, Exo 13,13
Nom 18,16 cf. Luc 2,27 Les premiers-nés des animaux impurs qui ne
pouvaient pas être offerts en sacrifice, étaient également
rachetés, d'après leur valeur, à laquelle il fallait encore
ajouter un cinquième en sus; s'ils n'étaient pas rachetés, ils
étaient vendus par les prêtres, suivant l'estimation qui en était
faite, Nom 18, IS.Lev 27,26 Les premiers-nés, mâles, des animaux
purs, lorsqu'ils étaient sans défaut et sans tache, devaient être
sacrifiés dans les huit jours qui suivaient leur naissance;
lorsqu'ils avaient quelque défaut, ils étaient abandonnés aux
prêtres comme leur propriété, Nom 18,17 Lev 27,26 Deu 15, 19 sq.
Les Targums donnent des directions sur ce qu'il fallait entendre par
des défauts chez un animal nouveau-né, comme sur tout le reste de
ces prescriptions relatives à la primogé-niture. Michaélis, Jahn
et Rosenmuller, ont conclu de Deu 15, 19cf. 12,614,23, que, dans ces
derniers passages, il était question d'une seconde offrande des
premiers-nés; Winer pense qu'il ne s'agit là que des animaux
offerts dans les festins qui suivaient certains sacrifices, et dont
on mangeait une partie.
Le fils aîné d'un père, quelle que fut sa mère, jouissait d'une
grande considération dans sa famille, et recevait en héritage une
portion double de celle de ses frères et de ses sœurs, sur lesquels
il exerçait, lorsqu'ils n'étaient pas mariés, une espèce de
tutelle et d'autorité, Deu 21, 15-17; aussi ce titre d'honneur de
premier-né était-il rarement omis dans les généalogies et les
registres de familles, Gen 22,21 25, 13 35, 23 46,8 Nom 3,2 26,5 1Sam
8,2, etc. C'est également ensuite de ce privilège que le fils aîné
du roi lui succédait ordi-nairement sur le trône, v. l'art. Rois,
et 2Chr 21, 3 Il était défendu à un père de faire passer à un
fils plus jeune, en faveur d'une mère plus aimée, les droits de
primogéniture, à moins de circonstances qui motivassent une
substitution d'un frère à son frère aîné, par suite de
l'in-dignité de celui-ci, comme ce fut le cas pour Ruben, (1Chr 5, 1
Isaac a été trompé par Jacob, et lui a donné, par erreur, une
bénédiction qui était irrévocable; d'ailleurs, il y avait eu de
la part d'E-saii abandon de son droit d'aînesse, Gen 25,31 Jacob, en
assurant à Ephraïm des droits qui appartenaient à Manassé, l'a
fait comme prophète; d'autres motifs que nous expliquons en leur
place, donnèrent également à Jéhoachaz le trône qui revenait,
par droit de naissance, à son frère aîné Jéhojakim; de même
encore probablement Sédécias, cf., succéda à son frère plus
jeune Jéhojachin. Salo-mon, enfin, fut substitué à Adonija.
L'expression de premier-né se prend, dans l'Ecriture, en divers sens
figurés; elle est appliquée à Jésus, Col. 1, 15 Rev 1,5, et
signifie, dans ces passages, qu'il a été engendré du Père avant
qu'aucune créature eût été produite, et qu'il est le premier qui
soit ressuscité par sa propre vertu. Dans (Isa 14,30, les
premiers-nés des misérables Texte hébreu) signifie les plus
misérables; et le premier-né de la mort, Job, 18,13, désigne, soit
la plus terrible des morts, soit la plus terrible des maladies.
PRISCE
ou, plus ordinairement, Pris-cille, femme d'Aquilas, qu'elle
accompagnait dans ses voyages, et quelquefois nommée avant lui, mais
jamais sans lui, Act 18,2 Rom 16,3 1Cor 16,19 2Tim 4,19 Quelques-uns
croient qu'elle était diaconesse.
PRISON
Fort connue des Egyptiens, comme on peut s'en convaincre par
l'histoire de Joseph chez Potipbar, la prison était inconnue des
anciens Hébreux; il n'en est pas parlé dans toute la législation
de Moïse, et ce n'est que plus tard qu'elle devint un châtiment
assez ordinaire, cf. Esd 7,26 Quelques passages du livre de Job ne
peuvent rien prouver, malgré son ancienneté, parce qu'il décrit
des mœurs étrangères àla Palestine. Deux exemples d'arrestations
préventives, celui d'un Israélite lapidé pour avoir ramassé du
bois le jour du sabbat, Nom 1b, 32-36, et celui du fils de
l'Egyptien, lapidé aussi pour avoir blasphémé, Lev 24,10-12, non
seulement ne prouvent rien, puisque le mot de prison, employé par
quelques traducteurs, signifie proprement garde, ainsi que l'ont
rendu nos versions, et que rien n'indique qu'il soit question du
dépôt dans un lieu spécial, plutôt que d'un simple état de
surveillance et d'arrêt; mais encore, ils ne peuvent rien prouver si
l'on se rappelle que ces deux scènes se passent dans les campements
du désert, où certes on ne supposera pas que les Israélites
traînassent une prison après eux. Lors donc que M. Pastoret dans
son Moïse considéré comme législateur, p. 342) dit que dès qu'un
homme était soupçonné ou accusé d'un forfait, on s'assurait de
lui par l'emprisonnement, et que l'Ecriture en offre plusieurs
exemples, il parle d'une manière un peu hasardée, et M. Cellérier
Espr. de la Lég. Mos. II, 325) n'a fait que justice en lui
reprochant un esprit superficiel. La prison préventive peut toujours
être remplacée par un cautionnement, et la prison, comme peine, par
une amende. Or, au milieu d'un peuple agriculteur, où chacun
possédait un bien de terre, chacun pouvait être puni par une
amende; la prison n'était pas indispensable, et, d'un autre côté,
elle eût pu être nuisible en arrachant aux travaux de la terre les
hommes qui devaient la travailler; elle eût été pour eux tout à
la fois une privation de la liberté, et une amende souvent
considérable, en occasionnant un temps plus ou moins long de
jachère, et une diminution dans le revenu.
Sous les rois, alors que par l'accumulation des richesses entre
certaines mains, la pauvreté, qui devait être inconnue dans le
pays, avait fini par se montrer, la prison put être aussi substituée
à l'amende, mais ce ne fut paslégislativement; ce fut plutôt
arbitrairement, sous de méchants rois, et contre des hommes de Dieu
trop libres dans leurs censures, 2Chr 16,40 Jer 20, 2 32,2 33,1 37,15
Après l'exil, elle devint beaucoup plus habituelle, notamment sous
la domination étrangère, Malth. 11,2 Luc 3,20, et on l'appliqua
soit à ce que les Juifs appelaient des délits religieux, la
prédication de l'Evangile, Act 5, 18 21 8,312,4 22,4 26,10, soit à
l'insolvabilité des débiteurs, Matin. 18,30
Les plus anciennes prisons consistaient simplement parmi les Juifs en
des citernes sans eau, dont la profondeur et l'étroite ouverture
suffisaient pour empêcher les détenus de s'échapper sans un
secours du dehors, Gen 37,20 22; quelquefois une vase épaisse, comme
celle dans laquelle Jérémie enfonça, 38,6, rendait
l'emprisonnement une peine beaucoup plus grave et plus douloureuse.
Il y avait des espèces de prisons d'état souterraines comme celle
de Jer 37,16, d'autres aux portes des villes, ou au-dessus de ces
portes, Jérémie 20, 2, comme on en trouve de nos jours encore dans
plusieurs de nos villes fortifiées, et qui servent à détenir
préventivement pendant la nuit ceux qui ne justifient pas
suffisamment de leurs personnes ou de leurs intentions; il y en avait
d'autres attachées aux palais des rois, Jer 32,2, dans les loges des
gardes royaux: d'autres enfin dans la maison du chef des gardes du
roi, qui servait en même temps d'exécuteur des hautes œuvres, Gen
39,20 40, 4 Jer 37,1521
Les prisonniers étaient serrés de chaînes, Jug 16,212Sam 3,34 Jer
40,1, et sous la domination romaine ils étaient attachés par une ou
par les deux mains, aux soldats chargés de les garder, Act 12,4 21,
33 quelquefois leurs pieds étaient enfermés dans des ceps de bois,
quelquefois aussi les pieds et le cou, Job 13,27 33,11 Act 16,24,
quelquefois encore les pieds et les mains; ils étaient traités
comme le sont les esclaves dans les colonies où l'émancipation n'a
pas encore eu lieu: Jérémie fut mis aux ceps, 20, 2 Une nourriture
maigre et rare était une aggravation de peine, 2Chr 18,26 Simhi est
un exemple d'arrêts privés, 1Roi 2,37 — On peut conclure deMat
2o, 36 cf. Jer 32,8, que les visites aux prisonniers étaient, en
Orient, moins difficiles, moins entourées de formalités qu'elles ne
le sont chez nous.
PROCES
“ Je suis devenu comme un homme qui n'entend pas et n'a pas de
répliques à la bouche. ” Ps 38,15
"Parfois quelqu'un parle contre moi, et peut-être ment-il;
parfois aussi, ce qu'il dit est vrai. Moi pourtant, je puis en dire
bien pire à son sujet, et le dire en vérité, et certes, si je suis
pécheur et ne me souviens pas du tout de ce que nous avons dit ici,
j'imiterai sa méchanceté, et rendant mauvais propos pour mauvais
propos, je me rends semblable à lui, mais non semblable à Dieu.
Mais si je suis juste, “comme un sourd je n'écoute pas et comme un
muet qui n'a pas de réplique à la bouche”, je ne réponds rien,
et tout en ayant de quoi le reprendre, je ne le reprends pas. Car je
ne comprends que celui qui reprend correctement doit reprendre sans
passion, pour attendre le salut de celui qu'il reprend et non une
vengeance. Lors donc que quelqu'un me dénigre ou parle mal de moi,
si je le reprends, je n'agis pas convenablement. C'est, en effet, par
emportement et indignation que je le reprends, voulant lui causer une
tristesse, non celle qui est “selon Dieu, qui produit un repentir
durable en vue du salut”, mais une tristesse qui blesse l'âme sans
la redresser. Si donc nous nous souvenons de cela, nous n'agirons
certes pas ainsi, mais quand il nous arrivera quelque chose de tel,
disons: “ je suis devenu comme un homme qui n'entend pas et n'a pas
de répliques à la bouche. ” - Origène Homélies sur les Psaumes
PROCHORE
N'est connu que pour avoir été l'un des sept premiers diacres, Act
6,5 D'après Dorothée, après avoir été l'un des soixante-dix
disciples, il serait devenu plus tard presbytre de Nicomédie en
Bitbynie.
PROCURATEURS
Espèce de sous-officiers chargés, dans les provinces, de
l'administration des revenus impériaux, et des cas de justice qui
pouvaient surgir à ce sujet: c'étaient, pour ainsi dire, des chefs
d'administration adjoints aux gouverneurs des provinces impériales
ou sé-natoriales; Auguste, ayant fait un nouveau partage des
provinces, avait conservé sous le nom de sénatoriales celles qui
étaient paisibles et peu exposées aux attaques des ennemis, et
s'était attribué le gouvernement des autres sous le nom
d'impériales: sous prétexte de délivrer le sénat et le peuple de
soins importants, il s'était ainsi arrogé le commandement suprême
de toutes les armées de l'empire.) Ces gouverneurs étaient
ordinairement des chevaliers. Les procurateurs remplaçaient même
entièrement les gouverneurs dans de petites provinces, ou dans des
districts qui, bien que joints à une province plus grande, en
étaient séparés géo-graphiquement, ou possédaient une
administration à part; ils avaient le commandement des troupes, et
rendaient la justice, même la justice criminelle, quoique en bonne
règle le gouverneur en chef de la province eût la haute main dans
toutes ces affaires, et qu'il fût appelé à examiner, lorsqu'il y
avait lieu, les sujets de plaintes contre le procurateur: les
proconsuls pouvaient renvoyer à Rome et casser les procurateurs qui
s'étaient rendus coupables.
Des procurateurs furent envoyés en Palestine après que, par
l'éloignement de de l'ethnarque Archélaus (6 ans ap. C) la Judée
et la Samarie eurent été réunies à la province de Syrie qui
existait déjà, et ils établirent leur résidence ou quartier
général à Césarée sur les bords de la mer. Après Coponius,
chevalier romain, Marcus Ambivius, Annius Rufus, et Vale-rius Gratus,
Ponce Pilate, le seul nommé dans les Evangiles, occupa cette charge.
Puis la Judée et la Samarie ayant été réunies au royaume d'Hérode
Agrippa, ce ne fut que l'an 44, à la mort de ce prince, que de
nouveaux procurateurs furent donnés à la Palestine, Cuspius Fadus,
Tibère Alexandre, Cumanus, Félix, et Festus: ces deux derniers
seuls sont nommés dans le livre des Actes. C'étaient généralement
des hommes cruels, arrogants, avides jusqu'au pas de faire des
accords avec des chefs de brigands, et de leur assurer moyennant un
tant pour cent une libre carrière. Ils suçaient le pays
systématiquement, et l'irritaient encore par leur justice toute
vénale. Leur avidité et leur arbitraire despotisme ne respectaient
pas même la dignité sacerdotale; les installations, nominations, ou
dépositions de souverains sacrificateurs étaient à l'ordre du
jour. Les sujets de plaintes, les griefs, les accusations même ne
manquaient pas contre eux, mais ils savaient en paralyser les effets,
la crainte faisait abandonner les poursuites. et les appels à Rome
ne parvenaient pas à dominer les cris des factions qui se
déchiraient.
Lorsqu'ils venaient à Jérusalem pour y faire un séjour plus ou
moins prolongé, ils descendaient ordinairement au palais d'Hérode,
sur le pavé duquel, en plein air, ils étaient censés rendre la
justice; v. Pavé, Prétoire.
PROPOSITION
Pains de) v. Pain
PROSELYTES
Nom grec qui signifie étranger, comme l'hébreu ger. C'est le nom
par lequel les Juifs désignaient les gens des nations qui s'étaient
convertis au judaïsme. On distinguait, d'après les rabbins, deux
espèces, ou deux degrés de prosélytes: ceux de la porte, et ceux
de la justice.
a) Les prosélytes de la porte étaient ces étrangers, esclaves ou
libres, qui, pour avoir le droit de résider en Palestine au milieu
des Israélites, étaient obligés d'adorer le vrai Dieu et de
souscrire aux sept préceptes donnés à Noé, lesquels comprenaient,
au dire des rabbins, le droit naturel commun à tous les hommes
indifféremment. Ces préceptes défendaient le blasphème contre
Dieu, le culte des astres et des divinités étrangères, la
désobéissance aux magistrats, l'inceste et les crimes contre
nature, le meurtre, le vol et le manger de viandes sanglantes ou de
bêtes étouffées Cf. Act 13,20 29 21, 23. Ces préceptes sont
connus d'ancienneté.. Quoi qu'il en soit, les prosélytes de la
porte étaient tenus de les observer, et à ces conditions ils
pouvaient non seulement habiter dans le pays, mais encore travailler
comme manœuvres pour le service du temple et de la religion, Exo 12,
19 Lev 47,12 24,16 Eze Ù,7 Ils n'étaient pas considérés comme
Juifs, cependant ils n'étaient déjà plus païens; ils formaient
une espèce de classe intermédiaire; ils étaient encore impurs,
mais pas assez pour que des rapports avec eux fussent de nature à
souiller les Juifs. Leur nom venait de ce qu'ils avaient le droit de
demeurer dans le pays et chez les Hébreux; ils étaient appelés:
''l'étranger qui est dans tes portes,'' Exo 20,10, etc. cf. Lev 25,
47 En bornant provisoirement ses exigences à l'observation des
commandements noachiques, la loi avait peut-être pour but de leur
frayer doucement et sans les effaroucher, la voie à l'acceptation
pleine et entière du judaïsme. C'est des prosélytes de la porte
qu'il s'agit probablement lorsqu'il est parlé de prosélytes qui
servaient ou qui craignaient Dieu, Act 13,43 16,14 17,4 17 18,7, etc.
Le syrien Naaman, le général Né-buzar Addan, l'eunuque de Candace,
le centenier Corneille, et d'autres encore, appartenaient
probablement à cette classe de prosélytes.
b) Les prosélytes de la justice devenaient de vrais Juifs; ils
s'engageaient à recevoir la circoncision, et à observer tous les
usages et toutes les lois de l'alliance divine: ils étaient
solennellement admis dans la théocratie, et on les appelait de
parfaits Israélites. La circoncision, le baptême, et une offrande
Pour les femmes le baptême et l'offrande seule-ment) étaient les
cérémonies de la réception. Le baptême s'administrait après que
la plaie de la circoncision était guérie; on plongeait tout le
corps dans un bassin d'eau en présence de trois juges appelés comme
témoins, car cet acte était considéré comme appartenant à
l'ordre judiciaire: cette cérémonie ne se réitérait jamais ni à
l'égard du prosélyte, lors même qu'il aurait apostasie depuis sa
conversion, ni à l'égard de ses enfants, à moins qu'ils ne fussent
nés d'une mère païenne, auquel cas on les baptisait comme païens
de naissance; car on partait de l'idée, si généralement admise
partout, excepté chez les peuples très civilisés, qui cependant
seraient le mieux en position de l'admettre, que l'enfant suit la
condition de sa mère: partus sequitur ventrem. La Gemara, du reste,
est la source la plus ancienne qui parle du baptême des prosélytes;
Philon, Josèphe, et les plus anciens targumistes qui auraient eu
cependant l'occasion d'en parler, n'en disent mot, de sorte que c'est
encore une question de savoir si la Gemara parle d'un usage antérieur
à l'établissement du christianisme, ou d'un usage qui se serait
introduit plus tard. Mais l'amour des purifications par l'eau était
tellement invétéré chez les Israélites, qu'il est très possible
qu'ils aient soumis à des lustrations de ce genre les païens impurs
qui demandaient l'entrée de leur sanctuaire; le silence de Josèphe
et de Philon s'expliquerait par le fait même qu'il n'était pas
besoin de mentionner quelque chose d'aussi naturel. Il est plus
probable toutefois que le baptême a été emprunté des chrétiens,
et qu'il a été introduit obligatoirement après la destruction du
temple, lorsque le règne des offrandes cessant, une nouvelle
cérémonie dut remplacer celle qui venait d'être forcément abolie.
On a cru que ''le grand nombre de toutes sortes de gens'' qui
suivirent les Israélites à leur sortie d'Egypte, Exo 12,38, étaient
des prosélytes de la justice; de même encore Jéthro, Exo 18,10-12
11 est évident aussi que les Sichémites auxquels Jacob imposa la
circoncision, devinrent par ce fait des prosélytes de la justice,
Gen 34,4 4 15, bien que l'on ne puisse pas donner à cette expression
le sens précis qu'elle eut plus tard. L'esprit de prosélytisme, qui
est inséparable de toute conviction profonde, religieuse ou autre,
ne faisait pas défaut aux Juifs, notamment aux Pharisiens, Mat 23,18
Ils étaient autorisés à travailler dans ce sens par des oracles de
Dieu, (Isa 9,2 42,7 06,6 Miel». 4,2, mais comme ils méconnaissaient
l'esprit de leur religion, ils méconnaissaient la mission du
prosélytisme, et ils travaillaient avec zèle à augmenter le nombre
des professants, peu scrupuleux sur les moyens qu'ils employaient,
peu soucieux des motifs qui leur amenaient de nouveaux convertis; la
ruse ou la violence étaient leurs moyens, la cupidité, la pauvreté,
l'orgueil ou l'intérêt, la nationalité ou des alliances en
perspective, l'espérance ou la peur étaient les mobiles de la
conversion de ces nouveaux Juifs, et il n'est pas étonnant qu'après
avoir ''couru la mer et la terre pour feire un prosélyte,'' de
pareils convertisseurs ne le rendissent ''fils de la géhenne deux
fois plus qu'eux-mêmes;'' c'est de l'histoire ancienne et de
l'histoire moderne.—Il est parlé, Neh 10, 28 Est 8,17, de quelques
conversions isolées; mais depuis l'époque des Maccabées, le
judaïsme, lout à la fois mort spirituellement, et mourant comme
théocratie, as-pira à faire les choses plus en grand, pour, essayer
de se maintenir comme puissance et comme nationalité. Des tribus
entières furent converties de force, les Iduméens sous Jean Hyrcan,
les Ituréens sous Aris-tobule. Les femmes, qui n'avaient pas à se
soumettre à une opération douloureuse, étaient en général plus
accessibles à l'action du prosélytisme, Jos Ant. 18,3,5 cf. Act
13,50 16,14 Les païens qui habitaient au milieu des Juifs avaient
assez de raisons pour désirer d'être reçus • dans leur
assemblée. C'était d'abord pour eux l'acquisition d'une
bourgeoisie. C'était aussi l'échange de l'opprobre contre l'honneur
et le respect. C'était l'exemp-tion du service militaire, Jos Ant.
14,10, 13 C'était la faculté de se marier avec des femmes du pays.
Mais pour plusieurs aussi qui étaient dégoûtés du paganisme et du
scepticisme, c'était un besoin profond d'une foi positive qui
satisfit aux besoins de leur cœur, et souvent de leur intelligence,
comme le montre l'exemple de ceux qui, lors de l'apparition du
christianisme, n'hésitèrent pas à se joindre à la nouvelle
Eglise, Act 6,513,4316,14 17,4
Cependant dans la pratique, et même devant la loi, il paraît que
les prosélytes ne furent jamais mis sur le même rang que les Juifs
de naissance, et, pendant plusieurs générations, les Juifs bien
bigots continuaient de regarder les prosélytes avec le même mépris
que les païens, hélas ! comme on fait encore de nos jours, en bien
des lieux, à l'égard des Juifs qui se convertissent. On les nommait
la lèpre d'Israël, et l'on disait, par manière de -16
proverbe, qu'il ne fallait pas se fier à un prosélyte avant la
vingt-quatrième génération. Ce mépris n'était, au reste, pas
général, et, dans tous les cas, si la position des prosélytes
n'était guère améliorée sur la terre, un grand résultat était
obtenu aux yeux de tous, la participation des païens convertis aux
bienfaits de l'alliance divine pour l'éternité.
Avec l'introduction du christianisme, le prosélytisme prit
naturellement une direction plus spirituelle; on ne fit plus de
prosélytes pour grossir le nombre des adhérents d'un système, mais
pour sauver les pécheurs, et ceux-là seuls qui sont sauvés sont
les vrais prosélytes de l'Evangile.
PROSTERNER,
PROSTERNATION
Abraham, se prosterna devant les fils d’Hémor, des hommes impies
lorsqu’il acheta pour en faire une concession sépulcrale la
caverne à deux chambres.
Jacob se prosterna devant son frère Esau et devant le Pharaon. Ainsi
firent ses frères à l’égard de Joseph.
Josué fils de Noun et Daniel se prostèrnerent, devant un ange de
Dieu.
Il s’agit non d’un adoration, mais de rendre honneur devant ceux
qui réclamment la dignité. Il s’agit d’un signe de soumission
et d’hommage.
PROSTITUTION
Cette lèpre de presque toutes les sociétés, de tous les temps, et
de tous les peuples, était bannie d'Israël par la loi, v. Deu 23,17
18 Lev 19,29 cf. 21, 9 Comme métier, elle était interdite aux
femmes et aux hommes, à ces derniers en vue du voisinage de la
Phénicie. Le salaire de la prostitution ne pouvait même être
accepté des prêtres comme offrande pour le service du sanctuaire,
Deu 23,18 Eze 16,33 Mais la passion ne reconnaît pas plus de lois
que de frein, et certains gouvernements du monde moderne ont fléchi
devant la force du mal; ils ont sanctionné le péché pour éviter
le crime; ils ont légalisé la prostitution, croyant devoir faire le
mal pour qu'il en résulte le bien, ou du moins autorisant un mal
pour essayer d'en conjurer un plus grand. Le législateur des
Hébreux, dont la loi devait être la sainteté à le Seigneur,
n'ignorait pas sans doute qu'il est des misères que la loi ne peut
guérir, et des passions que rien n'effraie; mais il n'a pas cru
pouvoir parlementer avec le mal, ni devoir le flatter pour l'adoucir.
Il a défendu la prostitution là où cependant un climat plus ardent
et des habitudes plus libres semblaient la rendre une nécessité
publique; mais, en faisant cela, il n'a pas espéré la détruire et
la supprimer. En la défendant, il rendait la conscience attentive,
et pouvait, au besoin, la convaincre de péché; la loi a fait
abonder l'offense, Rom 5, 20 elle a été une manifestation, un
témoignage. Peut-être, pour quelques-uns, a-t-elle été davantage,
mais, en général, elle n'a pu être que cela. Aussi Moïse n'a-t-il
pas même prononcé de pénalité contre cette pratique immorale, et
des courtisanes Israélites ou étrangères vivaient notoirement dans
la prostitution, sans que la société eût contre elles d'autre
garantie que sa propre moralité, et la réprobation dont l'opinion
publique frappe toujours la femme qui se vend. Les Hébreux eurent,
dans tous les temps, des prostituées ou bayadères, qui
vraisemblablement, comme de nos jours en Perse, en Arabie et dans
l'Inde, se faisaient connaître en dansant et s'accom-pagnant au son
de la musique, Jug 16 1 1Roi 3,16 Pro 2, 10 5,3 6,26 7,10 23,27 Amos
2,7 7,17, etc.; c'étaient d'ordinaire des étrangères. Elles se
promenaient ou s'asseyaient sur les places publiques ou dans les
rues, attirant les passants par des gestes ou des propos séducteurs,
Pro 7,11 Parfois elles étaient voilées, Gen 38,14, et gardaient
l'anonyme que leur complice respectait. Depuis le schisme des deux
royaumes, lorsque l'idolâtrie se fut établie en Israël, la
prostitution se fit souvent, et notamment en Ephraïm, au nom des
divinités dont le culte avait envahi les autels du Dieu vivant, au
nom d'Astarté en particulier, Os. 4,14 1Roi 14,24 15, 12 22,47 2Roi
23,7 — Au dire de Josèphe, tout mariage avec une prostituée était
déclaré contraire à la loi, ce qui était d'autant plus naturel
que les enfants de la prostitution ou du désordre étaient, jusqu'à
la dixième génération, exclus de l'assemblée du Seigneur, Deu
23,2 Jephthé semble avoir fait exception devant Dieu, Jug 11, 1,
puisque son nom est rappelé avec honneur, Ilébr. 11, 32; mais la
conduite de ses frères à son égard prouve que cette loi
d'exclusion était en vigueur de son temps.
Lors de l'apparition du christianisme, la prostitution régnait en
maîtresse à Rome et en Grèce: elle n'était ni le résultat
absolu, ni le monopole de certaines religions et de certains cultes
(Sapience 14,26) mais la conséquence de la frivolité et de la
corruption qui s'étaient introduites dans les mœurs publiques avec
la prospérité matérielle. La mollesse est la mère de l'impureté.
Les femmes de mauvaise vie étaient légalement établies à Rome.
Plus les principes de la pureté étaient foulés aux pieds, plus les
maximes corruptrices étaient avouées, professées avec audace v.
par exemple, Té-rence, Adelph. 1,22-1 Eunuq. 3, S. 34) plus aussi
les apôtres devaient prolester avec force contre ce relâchement
général qui avait gagné la société chrétienne, 1Cor S, 1 2Cor
12,21 1 Thess. 4,3 1 Timoth. 1, 10, et Je décret du concile de
Jérusalem, Act 18,20 29cf. 21,2S., s'explique amplement par la
nécessité d'opposer une barrière puissante aux débordements du
paganisme. On voit par Rom 2,22 Jean 8,7, que l'impureté régnait
aussi parmi les Juifs, tant dans les basses que dans les hautes
classes; v. aussi Luc 7,37, et les fréquentes mentions qui sont
faites de gens de mauvaise vie dans le Nouveau Testament.
PROVERBE
Le livre de l'Ancien Testament qui porte ce nom, ne renferme pas des
proverbes proprement dits, mais plutôt, des sentences plus ou moins
longues sur la vertu et le vice, sur le péché en général, des
règles et des préceptes divers, applicables aux différentes
circonstances de la vie humaine, des conseils détaillés sur la
conduite et la manière de vivre. C'est un genre d'écrire ou de
parler que Cicéron attribue aux Asiatiques, et qu'il appelle:
''Genus di-cendi sententiosum et argutum.'' De Clar. Orat. 9 D'autres
littératures ont été également riches en productions du même
genre, celle des Arabes, par exemple, et celle des Perses, dont le
Pend-Nameh, ou Livre du Conseil, attribué à Fèrideddin-At-tar, a
été publié en français par Sylv. de Sacy; mais les proverbes
hébreux qui, pour la richesse de la pensée et la finesse de
l'expression, les surpassent tous, se distinguent en outre par une
psychologie profonde, et par un caractère universel et populaire
qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Les sentences arabes sont
ordinairement locales, et ne peuvent être comprises qu'à l'aide de
très bons scholiastes. La vie, telle qu'elle est dépeinte par
Salomon, apparaît comme pénétrée de la religion et des effets de
la loi divine.
Les Proverbes se divisent en cinq parties, par les inscriptions qui
indiquent les différens morceaux:
1°) Chap. 1-9; le titre attribue ces neuf
chapitres à Salomon, fils de David, roi d'Israël; ils contiennent
une exhortation à la sagesse.
2°) 10,-24,22 Chapitres également attribués à
Salomon; ils renferment des morceaux assez longs, bien liés, et très
beaux, surtout celui qui traite de la sagesse divine, depuis 22, 17
3°) Un fragment de douze versets, 24,23-34,
recueillis par des sages Et non pour les sages, comme le traduisent
nos versions); la tradition avait probablement conservé les noms de
ces hommes, de sorte qu'ils étaient connus des Hébreux, mais ils
sont perdus pour nous.
4°) Chap. 25-29 Proverbes de Salomon, recueillis
par les hommes d'Ezéchias, c'est-à-dire par une commission
qu'Ezéchias avait chargée de ce travail, peut-être par Eliakim,
Sebna et Joach, 2Roi 18,26
5°) Les deux derniers chapitres ont été
composés par des auteurs inconnus. Le 30e est attribué à un
certain Agur, et forme une espèce d'entretien, de discussion, ou de
dialogue religieux entre Agur et deux amis, ou disciples, Ithiel et
Ucal; ces personnes étaient peut-être du nombre des sages dont il
est parlé en 24,23 Le chapitre 31e renferme des préceptes qui
furent communiqués au roi Lémuel, par sa mère; dans les neuf
premiers versets, le sage dessine l'idéal d'un roi; dans les
derniers, celui d'une femme vertueuse. Certains pensent que la
personne de Lémuel, la forme de ce chapitre paraît être, comme le
précédent, une fiction poétique.
L'antiquité tout entière a regardé Salomon comme l'auteur de la
plus grande partie de ce recueil, de toute celle au moins qui porte
son nom, et rien ne contredit cette opinion. Quelques différences de
style et de méthode, quelques répétitions, v. par exemple, 17,1
19,13 21,9 19 25,24, prouveraient tout au plus que l'ordre dans
lequel elles nous sont parvenues n'est pas celui dans lequelm à
écrit Salomon, et rien n'oblige à le croire. On voit par 23,1
qu'une partie de ces sentences ont été recueillies au temps
d'Ezéchias, et il est probable aussi que le livre entier a reçu sa
forme actuelle à la même époque. Les inscriptions sont trop
précises pour laisser subsister des doutes sur la connaissance
exacte que les auteurs du recueil doivent avoir eue de l'auteur et
des auteurs des Proverbes. L'opinion de Grotius, qui pensait que
Salomon, comme plus tard plusieurs empereurs byzantins, avait fait
faire pour son usage une collection ou compilation des meilleures
maximes des auteurs contemporains ou antérieurs, est abandonnée.
Celle de DeWelte, qui s'appuie sur Théod. de Mopsueste seul et sur
le scepticisme le plus radical, n'a guère de partisans: le principal
argument qu'il oppose à l'unanimité de la tradition, se rapporte à
la description de la vie privée et de la vie champêtre que l'on
trouve dans plusieurs morceaux de ce livre, vie que Salomon, dit-il,
ne pouvait pas connaître, Einl. § 281 Mais, outre que les sujets de
ses trois mille paraboles et de ses cinq mille cantiques durent être
extrêmement variés, outre que le cœur plein de sagesse et de génie
dont Dieu l'avait doué, devait faire de lui un des hommes les plus
versés dans toutes les connaissances humaines qui furent jamais, il
est fait une mention spéciale de ses études en histoire naturelle,
et, dans la pratique, l'histoire naturelle n'est pas loin de la vie
champêtre. Le Cantique des Cantiques, que nous avons reconnu être
de Salomon, est une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle le
puissant monarque de Juda savait descendre aux détails de la vie des
champs.
On ne saurait déterminer avec certitude à quelle époque de sa vie
Salomon a prononcé ces sentences. Les Hébreux disent que le
Cantique est l'ouvrage du jeune homme, les Proverbes celui de l'homme
fait, l'Ecclésiaste celui du vieillard. Jérôme et Cyrille veulent
que ces deux derniers ouvrages aient été composés après sa chute
et son relèvement. Ce qui est probable, comme le dit Heidegger,
c'est que les Proverbes ne furent l'ouvrage ni d'un mois, ni d'une
année; et peut-être vers la fin de sa vie mit-il lui-même en ordre
de sa propre main les 24 premiers chapitres, comprenant des maximes
qu'il avait énoncées et peut-être écrites en divers temps.
Luther fait remarquer combien c'était un homme "excellent, sage
et fin", que ce roi Salomon, qui, au milieu de toutes les
occupations que lui imposaient les affaires de son royaume, ne
dédaignait pas d'entreprendre l'œuvre d'un instituteur de la
jeunesse, et de donner à celle-ci des directions dans l'étude de la
plus nécessaire de toutes les sciences. Un autre homme pieux disait
que chaque fois qu'il se trouvait dans quelque circonstance difficile
où son devoir ne lui paraissait pas clairement tracé, il se mettait
à lire les Proverbes d'un bout à l'autre, bien sûr d'y trouver le
conseil dont il avait besoin.
Le livre des Proverbes est fréquemment cité dans le Nouveau
Testament; plusieurs passages lui sont empruntés, Luc 4,8 10 Rom
12,20 Jean 1,1 Jac 1,19 2,1 4,613 5,120 Heb 12,56 1Pier 4,8 185, 5
Parmi les commentaires à consulter, on peut indiquer surtout celui
de Mélanchthon, et celui d'Umbreit; C. B. Michaélis et Rosenmuller
renferment aussi de bonnes explications. M. Vivien a donné une
traduction française du livre des Proverbes.
PTOLEMAIS.
v. Hacco
PTOLEMEE
1) Lignée de Pharaons grecs d’Egypte
a) "Un des Ptolémées, roi d’Egypte, souhaita de connaître
nos saintes Ecritures. Car après la mort d’Alexandre le Grand, qui
avait subjugué toute l’Asie et presque toute la terre, et conquis
même la Judée, ses capitaines ayant démembré son empire, l’Egypte
commença à avoir des Ptolémées pour rois. Le premier de tous fut
le fils de Lagus, qui emmena captifs en Egypte beaucoup de Juifs.
Ptolémée Philadelphe, son successeur, les renvoya tous en leur
pays, avec des présents pour le temple, et pria le grand-prêtre
Eléazar de lui donner l’Ecriture sainte pour la placer dam sa
fameuse bibliothèque. Eléazar la lui ayant envoyée, Ptolémée lui
demanda des interprètes pour la traduire en grec; de sorte qu’on
lui donna septante et deux personnes, six de chaque tribu, qui
entendaient parfaitement l’une et l’autre langue, c’est-à-dire
le grec et l’hébreu. Mais la coutume a voulu qu’on appelât
cette version la version des Septante. On dit qu’ils s’accordèrent
tellement dans cette traduction que, l’ayant faite chacun à part,
selon l’ordre de Ptolémée, qui voulait éprouver par là leur
fidélité, ils se rencontrèrent en tout, tant pour le sens que pour
l’arrangement des paroles, si bien qu’il semblait qu’il n’y
eût qu’un seul traducteur. Et il ne faut pas trouver cela étrange,
puisqu’en effet ils étaient tous inspirés d’un même Esprit,
Dieu ayant voulu, par un si grand miracle, rendre l’autorité de
ces Ecritures vénérable aux Gentils qui devaient croire un jour,
comme cela est en effet arrivé".- Augustin La cité de Dieu
L18,42
"Après la mort d’Alexandre, Ptotémée, fils de Lagus, emmena
les Juifs captifs en Egypte, et ils ne retournèrent en Judée que
sous Ptolémée-Philadelphe, son successeur, celui qui fit traduire
l’Ecriture par les Septante. Ensuite ils eurent sur les bras les
guerres rapportées aux livres des Machabées. Ils furent vaincus par
Ptolémée Epiphane, roi d’Alexandrie, et contraints par les
cruautés inouïes d’Antiochus, roi de Syrie, d’adorer les
idoles; leur temple fut souillé de toutes sortes d’abominations,
jusqu’à ce qu’il fût purifié de toute cette idolâtrie par la
valeur de Judas Machabée, grand capitaine, qui défit les chefs de
l’armée d’Antiochus." -Augustin La cité de Dieu L18,45
2) Hérétique du début du second siècle dont la doctrine
ésothérique, devînt le fondement de l'enseignement valentinien et
détournât un grand nombre de Chrétiens.
"Autant qu'il sera possible, nous rapporterons brièvement et
clairement la doctrine de ceux qui enseignent l'erreur en ce moment
même — nous voulons parler de Ptolémée et des gens de son
entourage, dont la doctrine est la fleur de l'école de Valentin —,
et nous fournirons, selon nos modestes possibilités, les moyens de
les réfuter, en montrant que leurs déclarations sont stupides,
inconsistantes et en désaccord avec la vérité". - Irénée,
Contre les Hérésies, L.01
PUBLIUS
Gouverneur de Malte,lorsque saint Paul fut jeté sur les côtes de
l'île par un naufrage, Act 28,7 8 II ne demeurait pas loin du lieu
où le navire avait échoué, et il fut des premiers à pourvoir aux
besoins de Paul et des siens, qui trouvèrent dans sa maison, pendant
les trois premiers jours, une hospitalité que Publius continua sans
doute jusqu'à la fin à l'apôtre qui avait guéri son père d'une
maladie, dangereuse. — Saint Luc donne au gouverneur de Malte le
titre de premier ou de principal, que l'on a retrouvé dans une
inscription antique, comme désignant la charge du magistrat exerçant
dans cette île l'autorilé suprême.
PUDENS
PUDENS, 2 Timoth. 4,21 v. Claudia
"The first indication we have that the Christian day had broken
in Britain is of a touching kind. It comes from the prison of Paul
and is contained in the last lines his pen ever traced. Writing to
Timothy, the aged apostle, now waiting martyrdom, sends from Rome the
salutations of Pudens and Claudia 2 to his former companion and
fellow-labourer. Who are these two whose names Paul inscribes in his
letter and lays down his pen for ever? Pudens is the son of a Roman
senator, and Claudia is his wife. But of what country was the lady?
It cannot be affirmed as an established fact, but there is strong
grounds for believing that she was a Briton, and the daughter of a
British King. The proofs that strongly lead to this conclusion are as
follows. First, Marital has left us two epigrams, written at Rome at
a date coinciding with Paul’s last imprisonment, in the first of
which he celebrates the marriage of a Roman of rank, named Pudens,
with a foreign lady named Claudia. In the later epigram, he tells us
that this Claudia was a Briton. So far the information of Martial.
Next comes Tacitus, who mentions that certain territories in the
south of Britain were ceded to King Cogidunus as a reward for his
steadfast allegiance to Rome.3 This occurred while Tiberius Claudius
was emperor. But third, in 1723 a marble was dug up at Chichester,
with an inscription in which mention is made of a British king, who
bore the title of Tiberius Claudius Cogidunus. In the same
inscription occurs the name of Pudens. According to a usage prevalent
among the Romans, the daughter of this king would be named Claudia.
Here we have a remarkable concatenation. It is made up of very
diverse parts, and these parts come from very opposite quarters, yet
they all perfectly fit in together, and form a consistent body of
proof. First, we have the Pudens and Claudia of Paul’s letter;
next, we have the Pudens and Claudia of Martial’s first epigram.
Then comes his second, telling us that Claudia was a Briton. Next we
have the casual statement of the Roman historian, that in the reign
of Claudius there was a king in south Britain named Cogidunus, a
favourite with the emperor. And last of all comes the marble slab
exhumed in England in the eighteenth century, with the names of
Tiberius Claudius Cogidunus and Pudens upon it; the link between King
Claudius and Pudens being, most probably, the marriage which Martial
celebrates betwixt Pudens and a British lady of the name of Claudia,
the very name which the daughter of King Cogidunus must have borne.
These facts shut us up to the conclusion either that there were two
couples named Pudens and Claudia living at Rome at the date of Paul’s
last imprisonment, and that both couples moved in the circle of the
Roman aristocracy, or that the Pudens and Claudia of Paul’s Epistle
to Timothy and the Pudens and Claudia of Martial’s epigrams were
the same persons. The last alternative appears to us by much the more
probable. How interesting to think that we should have at least one
British name on the page of the New Testament, and that of a lady who
has won the praise of the noblest constancy in Christian friendship.
When others forsook the apostle, scared away by the shadow of that
doom which was now gathering over him, this daughter of Britain stood
his friend to the last, and was neither ashamed of the chain of Paul
nor terrified by the wrath of Nero.4 The incident gave happy augury
of what Britain would become when the day now breaking in its sky
should have fully opened upon it. The next notice which we meet with
of British Christianity is on the page of Tacitus. It is of a like
kind with the preceding, and strengthens it. The historian tells us
that Pomponia Graecina, a noble lady, the wife of the Aulus Plutius,
who returned from Britain to receive a triumph at Rome, was accused
of having embraced a "foreign superstition." This reference
can hardly be to anything else than to Christianity. For this is the
word which Tacitus usually employs to denote the Christian religion.
No other religion would then have formed matter of accusation against
any one. Every other religion was at the time tolerated at Rome, and
the deities of all nations were admitted into the Pantheon, side by
side with the gods of the empire. There was but one faith which it
was a crime to profess, and but one worship which was stigmatised as
superstition, and that was Christianity. This, in all probability,
was the "foreign superstition" of which this noble lady was
accused: she had brought it with her from Britain, and if our
inference be correct, the Gospel had reached our shores before A.D.
56, while Paul and others of the apostles were still alive." -
Reformation Vol 01, 19
PUHA
Exo 1,1b., ?. Siphra
PUITS
Citernes, et Maisons. Ils servaient souvent de retraites ou de
magasins, et cet usage s'est conservé chez plusieurs peuples et
peuplades del'Orient. ''Les habitants du Caucase qui, pour la
plupart, sont à demi nomades et souvent exposés aux incursions de
leurs voisins, ont toujours, auprès de leurs maisons, des
souterrains dans lesquels ils cachent leurs provisions et leurs
effets. Ces magasins, de la forme d'un puits étroit, sont fermés
avec une planche, ou une large pierre recouverte soigneusementde
terre, et sont toujours placés dans des endroits où le gazon
manque, de peur que la couleur de l'herbe ne trahisse le dépôt.
Malgré ces précautions, les soldats russes les découvrent souvent;
ils frappent la terre avec la baguette de leurs fusils, dans les
sentiers battus qui sont près des habitations, et le son leur
indique les cavités qu'ils recherchent. Ivan en découvrit une sous
un hangar attenant à la maison, dans laquelle il trouva des pots de
terre, quelques épis de maïs, un morceau de sel gemme et plusieurs
ustensiles de ménage». – Xavier De Maistre, les Prisonniers du
Caucase.
PUL,
ou Phul
2Roi 15, 19, le premier roi d'Assyrie dont il soit parlé dans la
Bible. Il envahit Israël sous le règne de Ménahem, peut-être pour
venger les revers que l'Assyrie avait éprouvés sous Jéroboam II;
mais un tribut de 1,000 talents, que Ménahem perçut sur les plus
riches de son royaume, apaisa le roi conquérant, qui l'affermit sur
le trône qu'il venait d'usurper par la violence et le meurtre. Pul
devait voir avec joie le renversement de la 5e dynastie, qui l'a-vait
vaincu, et il croyait laver sa honte en appuyant l'avènement d'une
dynastie nouvelle. Il ne laissa pas cependant que d'emmener en
captivité les habitants des tribus transjourdaines, (1Chr 5, 26 On
pense que Pul est l'Anacindaraxès ou Anabaxarès des historiens
profanes, le père de Sardanapale, appelé, selon la coutume des
Orientaux, Sardan-Pul, c'est-à-dire Sardan, fils de Pul Calmet,
Bos-suet); cette opinion est peu probable. On ajoute que Pul est ce
roi de Ninive qui fit pénitence avec tout son peuple à la
prédication de Jonas, et si l'on se rappelle que Jonas était
contemporain de Jéroboam II, on peut croire que, dans sa jeunesse,
Pul a entendu la voix du prophète. D'autres croient que Pul est
Sardanapale lui-même; d'autres enfin qu'il fut son fils et
successeur, Sardanapale II. Le nom de Sardanapale, en caldéen,
si-gnifie encore: donné de Dieu.
2°) Pul, (Isa 66,19, peuplade nommée à côtédeLud, au milieu
d'autres contrées éloignées d'Israël. Bochart pense à la petite
île de Philœ située sur le Nil, entre l'Egypte et l'Ethiopie, au
sud d'Eléphan-tine, et commune aux habitants de ces deux pays,
Strab. 17,818 Diod. de Si-cile 1, 22 Plin. 5,10 La position de cette
île frontière cadrerait assez bien avec le contexte.
PUNITIONS,
v. Peines, et Châtiments
PUR
PURAH
Jug 7,10 11, serviteur de Gédéon, choisi de Dieu pour accompa-
gner son maître jusqu'aux avant-postes des Madianites, et partager
ses dangers.
PURETE
1Pie 2,11
Purete de language
Eph 5,3
................
Purifications. La malpropreté du corps est plus commune et plus
dangereuse dans les pays chauds de l'Orient, que dans nos climats
froids ou tempérés, plus ordinaire parce qu'elle résulte de la
transpiration, plus dangereuse parce qu'elle engendre facilement ces
maladies de la peau dont la lèpre est le dernier terme. De là ces
nombreux usages et ob-servances des Orientaux, ces préceptes de
leurs lois, cette sanction que leurs religions donnent aux habitudes
de propreté pour leur imprimer un caractère d'impérieuse
nécessité. — Comme tous les peuples de l'Orient, comme les
Egyptiens en particulier Hérodot. 2,37) les Israélites ont eu des
lois de propreté qui étaient tout ensemble pour eux, des lois
sanitaires et des lois morales; Mahomet les leur a presque toutes
empruntées. Les ablutions et le bain étaient na-turellement au
premier rang de ces mesures; on se baignait notamment lorsqu'on se
disposait à visiter un supérieur, Rulh 3,3 Judith 10, 3 On fut
particulièrement exact à observer toutes ces formalités dans la
période qui suivit l'exil, et les pharisiens s étaient fait, à cet
égard, une réputation de minutie qui touchait au ridicule pour les
petites choses, et qui était bien loin d'être méritée pour les
plus importantes, Mat 15, 2 Mar 7,3 Luc 11, 38
La propreté du corps étant le symbole, bien souvent méconnu, de la
pureté intérieure, il en résultait pour le culte, d'abord que
personne ne pouvait se présenter dans le temple ou dans une
synagogue, ni remplir un acte de culte quelconque, prière ou
sacrifice, sans s'être au-paravant lavé, ou même baigné, suivant
l'importance de ce qu'il allait faire, 1Sam 16,5 cf. Jos 3,5 2Chr 30,
17 Exo 19,10 Il en résultait ensuite que cette pureté extérieure
était plus rigoureusement exigée à mesure qu'on avait le droit
d'approcher de plus près du Seigneur, et que les prêtres, à leur
entrée en fonctions, ou lorsqu'ils étaient sur le pas de vaquer à
certains offices, devaient se purifier avec soin, Exo 29,4 Lev 8, ß.;
des cuves spéciales, destinées à ces lus-trations, étaient
placées dans les parvis du temple, v. Prêtres.
Les idées de pureté et de souillure portaient sur les animaux et
sur les choses, aussi bien que sur les personnes. Certains animaux
étaient déclarés impurs par la loi, et il était défendu d'en
manger. Les habits, les maisons, les lits, et quelques ustensiles de
ménage, étaient susceptibles de certaines impuretés, et il était
défendu de s'en servir aussi longtemps qu'ils n'avaient pas été
purifiés; on appelait encore impures, d'une manière générale,
toutes les choses dont les Israé-lites ne pouvaient user ou
s'approcher sans être souillés. Les motifs qui avaient dicté au
législateur ces interdictions è-taient, la plupart, fondés sur la
nature même des choses; ils étaient à la fois hygiéniques,
politiques, symboliques et religieux, et ne tenaient, ni les uns ni
les autres, exclusivement de l'un de ces caractères pris à part.
Prévenir certaines maladies, isoler le peuple des peuples voisins,
lui rappeler la pureté du cœur, et le maintenir dans la dépendance
du Seigneur, tel était le but de la loi de Moïse, et chacune de ses
prescriptions sur la pureté légale et sur les purifications,
tendait au même résultat. On peut dire que les défenses sur le
toucher ou sur le manger étaient toutes fondées, sans aucun
caractère arbitraire, sur des impuretés réelles, sur une
insalubrité constatée, et sur un dégoût naturel à l'homme pour
les objets dont il avait à s'abstenir; ainsi les cadavres des
animaux ou des hommes, Nom 19,11, les maisons et les vêtements
atteints de la lèpre, les lépreux, les hommes et les femmes
souillés de diverses infirmités, dont plusieurs étaient une suite
du péché, Lev 11 -13, Nom 19, les femmes nouvellement accouchées,
etc. A l'exception des animaux dont la chair était impure, mais que
l'on pouvait cependant toucher sans en être souillé, le contact
avec les personnes ou objets qui viennent d'être énumérés,
suffisait pour procurer une souillure plus ou moins longue; dans
plusieurs cas, celui qui était devenu impur communiquait son
impureté à ceux qui l'approchaient et à
ce qu'il touchait; dans d'autres, sa souillure demeurait
individuelle, et n'était pas contagieuse. On peut voir, aux articles
spéciaux, quelques détails sur les principales causes d'impureté
légale; nous rappellerons seulement encore la souillure que la loi
imposait, en les obligeant de la contracter, à ceux qui sacrifiaient
la vache rousse, et qui en répandaient les cendres, Nomb.49, et à
cnux qui devaient conduire au désert le bouc Hazazel, et brûler au
feu la chair des deux victimes pour le péché, dans le jour des
expiations, Lev 16,26 28 Cette dernière souillure était la moindre
de toutes, et il suffisait de se baigner et de laver ses vêtements
pour en être immédiatement purifié.
Dans la plupart des cas, les souillures contractées duraient, les
moindres un jour, c'est-à-dire jusqu'au soir, les autres sept jours,
ou une semaine; les habits devaient être lavés aussitôt, et un
bain pris au troisième jour rendait au septième la pureté légale
à cekii qui l'avait perdue. Lorsque les souillures tenant à des
causes naturelles, étaient à la fois plus graves et plus longues,
des sacrifices de purification devenaient nécessaires. Deux
tourtereaux sont mentionnés Lev 15 Une mère, trente-trois jours
après la naissance d'un fils, soixante-six après celle d'une fille,
devait présenter au sacrificateur un agneau d'un an en holocauste,
et un pigeonneau ou une tourterelle, Lev 12,6 8; sielleétait trop
pauvre, deux pigeonneaux, l'un pour l'holocauste, l'autre en offrande
pour le péché, pouvaient suffire. Quant aux offrandes du lépreux
nettoyé, v. Lev 14 Sa purification devait se faire en deux fois: la
première il appor-taitdeuxpassereaux, dont l'un était égorgé
au-dessus d'un vaisseau de terre plein d'eau vive, dont l'autre,
trempé dans le sang du passereau mis à mort, avec un bouquet de
cèdre, d'hysope, et de laine écarlate, servait à faire aspersion
par sept fois sur le lépreux, puis était rendu à la liberté,
comme s'il devait emporter la souillure; le lépreux se lavait alors,
rasait tout son poil, était déclaré net, rentrait dans la ville,
mais ne pouvait pas encore habiter sa maison. La seconde fois, au
septième jour, il se lavait et se rasait de nouveau; puis au
huitième, après avoir offert deux agneaux et une brebis d'un an
sans tare, avec de l'huile et trois dixièmes de fine farine, il se
présentait devant le sacrificateur, qui le touchait avec du sang en
trois endroits et répandait de l'huile sur sa tête, faisant
propitiation pour lui devant le Seigneur. Un holocauste était
offert, et le lépreux purifié recouvrait toute la pureté légale.
Celui qui était dans un état d'impureté légale était exclu du
culte, des repas eucharistiques, et de la libre communication avec
les autres Hébreux. Son état ne constituait pas un délit, pourvu
qu'il fît ce qui dépendait de lui pour le faire cesser, mais s'il
restait volontairement impur, s'il cachait son état, ou s'il en
bravait les conséquences, il devenait d'autant plus criminel que la
loi, plus facile à violer, exigeait davantage le concours de la
conscience pour conserver son action. L'Hébreu, et l'Hébreu fidèle,
étant seul pur devant la loi, tout autre étant nécessairement
impur, les Israélites étaient isolés au milieu des autres peuples,
et considéraient leur pureté comme une décoration extérieure,
comme un privilège, comme un titre de gloire, auquel ils
s'attachaient d'autant plus qu'il était comme le signe de la faveur
divine. — C'en était le signe en effet; le pharisaïsme a voulu en
faire la réalité, et la lettre a tué l'esprit.
PURGATOIRE
Le purgatoire dans le sens où l'entends l'église catholique romaine
n'existe pas à proprement parlé. La littérature chrétienne
originelle ne fait aucune allusion à un tel endroit qui se
trouverait au ciel, ni à des lymbes dans lesquelles patienteraient
les bébé non baptisés.
Cependant les ouvrages chrétiens ancien explique clairement
qu'aucune âme de peut connaître le ciel si elle n'a pas été
préalablement purifiées de ses péchés. Au ciel point de petit
menteur, de pingre, de faux jetons, de petit jaloux ou autre.
Héb 12: "Recherchez la sanctification sans laquelle nul ne
verra Dieu"
Mal 3,1-6:Je "serai un témoin fidèle contre les enchanteurs,
les adultères et les parjures, contre ceux qui retiennent le salaire
de l’ouvrier, qui oppriment les veuves par violence, outragent les
orphelins, font injustice à l’étranger, et ne craignent pas mon
Nom, dit le Seigneur Tout-puissant. Car Je suis le Seigneur votre
Dieu, et je ne change pas" ."Qui soutiendra l’éclat de
son avénement, ou qui pourra supporter ses regards? Car il sera
comme le feu d’une fournaise ardente et comme l’herbe des
foulons. Il s’assoira comme un fondeur qui affine et épure l’or
et l’argent; et il purifiera les enfants de Lévi, et il les fondra
comme l’or et l’argent"
(Isa 4,4: "Le Seigneur fera disparaître les impuretés des fils
et des filles de Sion, et ôtera le sang du milieu d’eux par le
souffle du jugement et par le souffle du feu"
"Lorsque le Prophète ajoute "qu’il purifiera les enfants
de Lévi, et les affinera comme on affine l’or et l’argent,
qu’ils offriront des victimes au Seigneur en justice, et que le
sacrifice de Juda et de Jérusalem plaira au Seigneur", il fait
bien voir que ceux qui seront purifiés plairont à Dieu par des
sacrifices de justice, et qu’ainsi ils seront purifiés de
l’injustice qui était cause qu’ils lui déplaisaient auparavant.
Or, eux-mêmes seront des victimes d’une pleine et parfaite
justice, lorsqu’ils seront purifiés. Que pourraient-ils en cet
état offrir à Dieu de plus agréable qu’eux-mêmes? Mais nous
parlerons ailleurs de ces peines purifiantes, afin d’en parler plus
à fond. Au reste, par les enfants de Lévi, de Juda et de Jérusalem,
il faut entendre l’Eglise de Dieu, composée non-seulement des
Juifs, mais des autres nations, non pas telle qu’elle est dans ce
temps de pèlerinage, dans ce temps où: "Si nous disons que
nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et
la vérité n’est pas en nous"(1Jea 1,8) mais telle qu’elle
sera alors, purifiée par le dernier jugement, comme une aire
nettoyée par le van. Ceux mêmes qui ont besoin de cette
purification ayant été purifiés par le feu, nul n’aura plus à
offrir de sacrifice à Dieu pour ses péchés. Sans doute tous ceux
qui sacrifient ainsi sont coupables de quelques péchés, et c’est
pour en obtenir la rémission qu’ils sacrifient; mais lorsqu’ils
auront fait accepter leur sacrifice, Dieu les renverra purifiés."
- Augustin La cité de Dieu L20,25
PURIM
ou Pur
Mot persan plutôt qu'hébreu, et qui signifie le sort ou les sorts.
Haman voulant faire périr la nation juive, mais n'ayant pas la
résolution qui parfois mène à bien les projets les plus criminels,
s'en remit au sort pour fixer l'époque de cette horrible exécution,
Est 3 7 Il ignorait que l'homme met la main au giron, mais que ce qui
en sort est de par le Seigneur, Pro 16,33 Le sort jeté au premier
mois décida, puisque Dieu l'avait ainsi décidé, que l'entre-prise
tentée contre les Juifs ne serait pas exécutée avant le douzième
mois, celui d'adar. Ce long délai permit aux Juifs de détourner le
coup qui les menaçait, et à Ester d'effacer dans l'esprit
d'Assué-rus les mauvaises impressions qu'on lui avait données
contre Israël. Haman tomba victime de sa cruelle et trop confiante
vanité. Les Juifs, heureux et reconnaissants de cette délivrance
toute miraculeuse, instituèrent la fête des sorts ou de Purim pour
en conserver le souvenir. On la célèbre le 14 adar, Est 9,21, et
par deux fois si l'année complémentaire compte les deux mois d'adar
et de beadar, mais alors la seconde fêle n'est qu'un souvenir de la
première, et porte le nom de petit Purim par opposition au grand
Purim qui est la fête véritable. La veille on observe un jeune
rigoureux, si c'est un jour où l'on puisse jeûner; si c'est un
sabbat ou une veille de sabbat, on anticipe le jeune; on observe
pendant vingt-quatre heures l'abstinence la plus complète, et les
enfants y sont astreints déjà depuis l'âge de treize ans: on fait
des aumônes abondantes pour que les pauvres puissent participer à
la joie générale, et le jour de la fête on leur fait part des
biens dont Dieu a couvert les tables de ceux qui vivent dans
l'aisance. Le soir du 13, la veille encore, on se réunit dans les
synagogues, et à la lueur des lampes, au moment où les étoiles
commencent à se montrer, on fait la lecture du livre d'Ester sans en
rien omettre; ce livre ou rouleau de vélin, est appelé le livre par
excellence. Le lendemain matin, jour de la fête, on retourne à la
synagogue, où après avoir lu la déroute d Hamalec dans l'Exode, on
recommence la lecture de l'histoire d'Ester; puis chacun retourne
dans sa maison, et le jour se passe dans le jeu et dans toutes sortes
de réjouissances; la dissolution va jusqu'aux déguisements les plus
sévèrement défen-dus, Deu 22,5, et les rabbins enseignent qu'il
est permis de boire du vin jusqu'à ne plus pouvoir distinguer entre
maudit soit Haman, et maudit soit Mar-dochée. Véritables
bacchanales ! Les Juifs ajoutaient à la fête l'érection d'une
croix ou gibet; on y suspendait un homme de paille que l'on nommait
Haman, et que l'on Inissait par brûler. Cette portion de la fête
qui parut plus tard une insulte faite aux chrétiens, fut supprimée
en 408 par ordre de Théodose II, et quelques Juifs ayant non
seulement bravé cette défense, mais attaché au gibet un jeune
chrétien qu'ils fouettèrent jusqu'à la mort, furent punis du
dernier supplice.— La fête qui se célébrait le 14 à Suse, et
dans les villes murées, se célébrait le 15 dans les bourgs et les
villes non murées, Est 9,18-21 24 26 Elle est appelée le jour de
Mardochée, 2 Macc. 15,37; et plusieurs commentateurs pensent que la
fête des Juifs mentionnée Jean 5,1, n'est autre que celle des sorts
ou de Purim, Lûcke, Olshausen, Tholuck.
PUT ou
Phut
Peuple camite que Moïse place, Gen 10,6, entre Mitsraïm et Cus, et
qui est nommé encore ailleurs avec Cus,
Ludim,etLubim,Jér.i6,9Ez.27,10 30, 5 38,5 Nah. 3,9 Josèphe Ant.
Jud. 1,6,2) pense qu'ils habitaient la Maurita nie Le Maroc) et il
cite un fleuve de cette contrée qui portait le même nom; Pline
appelle ce fleuve Fut, et Ptolémée Phtuth; il se jetait dans
l'Atlantique. Selon l'interprète alexandrin et la Vulgate, Put
désignerait les Lybiens Dahler, Hsevernick. On ne peut rien tixer de
précis, mais on peut croire d'une manière générale que Put avait
peuplé le nord, le nord-est, et le centre de l'Afrique, et que ses
descendants sont nègres. Les habitants de Put servaient comme
soldats dans la marine tyrienne, et dans l'armée d'Egypte; ils sont
même indiqués comme faisant partie de l'armée de Gog. On sait que
les Mauritaniens étaient aussi de bons soldats, et qu'ils servaient
dans les troupes de Carthage, Tite-Live 21, 22
PYTHON
Pythonisse. Apollon,le dieu de la divination, avait reçu des Grecs
le nom de Python, en souvenir du fameux serpent qu'il avait tué; ce
nom ou surnom fut appliqué plus tard à ceux en qui l'on croyait
reconnaître des dons divinatoires, et qui avaient été nommés
d'abord ventriloques parce qu'on estimait qu'un démon renfermé dans
leur corps parlait par leur bouche, puis euryclèites du nom
d'Euryclès, en qui le premier l'on avait remarqué ce phénomène.
Le Nouveau Testament nous parle d'une femme qui avait l'esprit de
Python et qui rapportait un grand profit à ses maîtres, Aet.
16,46-18 Dans l'Ancien Testament nos versions ont traduit l'hébreu
oboth par python, esprit de python, pythonisse, qui ne correspond pas
exactement au sens de l'original, Lev 19,31 20, 6 Deu 18,11 Les
esprits de python annonçaient les choses futures, les oboth étaient
les âmes des morts revenant à la surface de la terre; on appelait
maîtres et maîtresses des oboth ceux qui avaient la puissance de
les faire revenir, et il est remarquable que des femmes seules soient
mentionnées comme exerçant ce métier. La loi de Moïse interdisait
sous peine de mort de les consulter, mais comme on en trouvait en
Egypte, (Isa 19,3, on en trouva toujours aussi dans le royaume
d'Israël, surtout aux époques où des rois idolâtres occupèrent
le trône de David, 1Sam 28,3 sq. 2Roi 21, 6 2Chr 33,6 (Isa 8,19 29,4
Saul qui avait chassé ou exterminé toutes les espèces de sorciers,
et qui s'était rendu redoutable à ces industriels par la guerre
qu'il leur avait faite, passa par une transition naturelle de
l'intolérance à la superstition, et se rendit auprès d'une femme
célèbre dans l'art de conjurer et d'évoquer les morts. Samuel
apparut et prédit à Saul sa mort prochaine et la défaite d'Israël.
Il parait par le récit biblique que l'ombre de Samuel est réellement
apparue, et qu'elle a fait entendre les paroles prophétiques qui
renversèrent Saul. Quant à la force qui a fait sortir du tombeau
l'âme du prophète, nous repoussons la pensée que ce puisse être
une force infernale, puis celle que les conjurations de la femme
aient été de nature à produire cet étrange phénomène, et nous
pensons que pour punir Saul de son impie curiosité, Dieu a permis, à
l'occasion des paroles de la magicienne, que l'esprit du vieux
prophète, troublé dans la paix du sépulcre, retrouvât quelque
forme et quelques accents pour déclarer encore une fois la déchéance
de celui qu'il avait sacré roi quarante ans auparavant.—Tous les
peuples de l'antiquité étaient d'accord à attribuer une voix
extrêmement faible à ces esprits revenant sur la terre, et cela est
naturel; la voix tient du corps: on peut citer la vocem exiguam de
Virgile, /En. 6,493 cf. 3,39 lliad. 23,101 o. aussi (Isa 8,19 29,4 La
ventriloquie venait pour cela merveilleusement en aide.
|
|