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Christian's Encyclopedia : O




  1. O
    1. OBED
    2. OBLATION
    3. OBOLE
    4. OEUCUMMENISME
    5. ŒUF
    6. OEUVRE
    7. OBOIH
    8. OFFICE
    9. OFFRANDE
    10. OIGNON
    11. OISEAUX
    12. OLIVIER
    13. OLYMPE ou Olympias
    14. OMBRE
    15. OMEGA
    16. OMNIPRESENCE
    17. ON
    18. ONAGRE, v. Ane sauvage
    19. ONAN
    20. ONCTION
    21. ONESIME
    22. ONESIPHORE
    23. ONYX
    24. OPHIR
    25. OPPOSITION
    26. OR. v. Métal, et Monnaie
    27. ORGE
    28. ORGUE
    29. ORIENT
    30. ORIGENE
    31. ORION
    32. ORME
    33. ORNAN, le même que Arauna, cf.
    34. OSEE
    35. OSNAPAR
    36. OURS
    37. OUTRE

O

OBED

Ruth4,171Chr 2,12 Mat 1,5 Luc 3,32, fils deBoozet deRuth, père d'Isaï, et grand-père de David, si toutefois aucune génération n'est passée sous silence. Il se trouve sur les deux listes généalogiques de notre Sauveur, mais sa personne ne nous est connue que par la joie que sa naissance causa à ses pieux parents.

OBLATION

Nom général qui, dans le gouvernement théocratique de la Judée, pouvait s'appliquer aux impôts civils, aussi bien qu'aux dons volontaires des fidèles, v. Impôts, et Offrandes.

OBOLE

Signifie littéralement une barre de fer, puis une monnaie grecque de la valeur de 45 centimes environ, parce que, dans leurs temps primitifs, les Grecs s'étaient servis de fer en guise de monnaie, comme les Latins aussi disaient: ces libratum, de l'airain pesé On en a récemment découvert un monceau: ce sont des pièces presque cubes d'airain, et qui ne portent pas de coin ni aucune marque, v. Bulletin archéol. de Rome. Six oboles formaient une drachme, littéralement une poignée De fer) et 4,000 drachmes, ou à peu près 3,600 fr., un talent, c'est-à-dire un bassin de balance Plein de fer. Hug fait remarquer Einl. in die BB. desN. T.) que la mention de la monnaie grecque, dans la Bible, est une preuve de la véracité et de l'exactitude de ses auteurs, parce que, en effet, du temps de Jésus-Christ, trois systèmes monétaires différents avaient cours en Palestine: la monnaie juive, la grecque et la romaine, systèmes correspondant ainsi aux trois langues parlées, et employées dans l'inscription de la croix. La monnaie grecque avait été introduite par les rois de Syrie, successeurs d'Alexandre le Grand, dont le premier, Antigonus, I père de Démétrius Poliorcète, avait été tes avaient été les témoins, et l'arche le théâtre, pendant les quarante années du désert, un symbole visible de la présence de Dieu; de même encore, Exo 40, 34 (Isa 6,4 Eze 10, 4 Saint Jean dit pareillement dans l'Apocalypse, 15, 8 ''Et le temple fut rempli de la fumée qui procédait de la majesté de Dieu et de sa puissance.'' Une nuée est comme l'enveloppe extérieure de celui qui ne se montre pas à des yeux d'homme, et qui veut se manifester dans sa gloire et non dans son humanité. Les païens ont pressenti, ou emprunté au judaïsme, ce symbole, et leurs divinités vont jusqu'à prêter aux hommes qu'elles protègent la nuée qui doit les soustraire à la vue des mortels, Yirg. JEn. liv. I.

Il n'est pas parlé de l'obole dans le. Nouveau Testament ?. Monnaie) et nous ne trouvons ce nom que dans l'Ancien, employé comme mesure de pesanteur, Exo 30, 13 Lev 27,25 Nom 3,47 v. à l'article Gousse, ce que nous avons dit de l'origine de cette unité de poids. Le mot guérah, que l'on a traduit par obole dans ces passages, pourrait être conservé dans nos versions, v. Mesures.

OEUCUMMENISME

Le témoignage de l'Histoire

"Des indices montrent que ces multiples courants religieux s'acheminaient vers un large syncrétisme, c'est à dire vers la fusion de leurs divers éléments en une religion universelle. (..) Cependant, l'Evangile n'admet point de concession. Il ne fusionne pas avec d'autres doctrines religieuses. Le Christianisme se situe d'une manière radicalement différente dans la constellation religieuse des premiers siècles." - L'Histoire de l'Eglise, Tome1, Cerf.


"Rendez-vous dignes des exigences des saints canons. Ne concélébrez pas avec ceux que les canons rejettent." - Basile de Césarée


"À ceux qui en sont dignes donnez la divine communion gratuitement, comme vous l'avez reçue; ne la donnez pas à ceux que les divins canons ont exclus, car ils sont comptés parmi les païens, et malheur à ceux qui la leur donnent avant qu'ils ne fassent retour à l'Eglise." - Basile de Césarée

ŒUF

Dieu prend soin des animaux et donc des oiseaux: si, par exemple, quelqu'un trouvait un nid sur son chemin, il lui était défendu de le détruire ou de l'enlever entièrement, Deu 22,6 7; on pouvait s'en approprier les œufs ou les petits fraîchement éclos, mais on devait laisser le nid et la mère. Cette défense, qui ne s'appliquait, du reste, qu'aux nids des champs, et non à ceux qu'un propriétaire pouvait trouver sur sa propriété ou dans sa maison, avait pour but de préserver d'une extinction totale plusieurs espèces d'oiseaux, utiles soit à cause de la guerre acharnée qu'ils font aux insectes, soit parce qu'en dévorant les corps morts qu'ils trouvent dans les champs ou dans les forêts, ils sont de vrais préservatifs contre la peste et l'empoisonnement de l'air, considération qui, dans les pays chauds de l'Orient, est d'une importance bien plus grande et mieux sentie que dans nos climats tempérés. Des motifs d'humanité appuyaient également cette défense qui, non seulement laissait la vie aux oiseaux déjà formés, mais tendait encore, par sa nature, à diminuer de beaucoup l'intérêt de la chasse en lui enlevant son meilleur butin: des œufs ou une couvée sans mère, et sans nid, restaient presque sans valeur. — Les Talmudistes avaient borné cette interdiction à la classe des oiseaux purs, laissant la chasse entièrement libre à l'égard des autres, mais là encore, en voulant être sages au-de là de ce qui est écrit, ils avaient à la fois faussé le texte de la loi et trompé le double but qu'elle devait atteindre.

Les Orientaux aimaient en général à voir les oiseaux fixer leurs nids dans leurs temples ou lieux de prières, ils y voyaient un augure favorable et se gar-daient avec soin de chasser ou même d'effrayer des hôtes qui s'étaient mis en quelque sorte sous le patronage de leurs dieux. Chez les Hébreux, nous ne voyons rien de semblable, quoiqu'on ait cherché à entendre de cette manière l's. 84,3 les Juifs croyaient même avoir découvert dans la construction du temple de Salomon, des détails destinés à en éloigner les oiseaux, ?. Temple.

OEUVRE

Les bonnes oeuvres

"Les bonnes oeuvres ne sont pas cause, mais seulement marques et témoignages de notre salut." Johan Hugli , Lindau-Bavière Allemagne Prêtre martyr 1526 "

Gal 6,9-10

1Jea 3,18

Mat 5,16

Heb 10,24


Les oeuvres necessaires

1Pie 1,7-9 ''l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu) ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, 8lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, 9parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.''

1 Pie 3,6 ''Comme Sara, qui obéissait à Abraham et l'appelait son seigneur. C'est d'elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte.''


Rom 2,10 ''Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien''

OBOIH

L'un des campements des Israélites dans le voyage du désert, duquel ils partirent pour se rendre aux monts Abarim, Nom 33,43 cf. 21, 10 Il faut le placer à l'est de l'Idumée, mais sans cherchera le déterminer davantage, ni à en retrouver le nom.

OFFICE

Cf. Rassemblement

OFFRANDE

4°) Elevée, volontaire, ou tournoyée, Exo 29,24 v. Lever.

2°) Offrande non sanglantes. Libations.

3°) Entièrement consumée, v. Holocauste.

Pour toutes les autres espèces d'offrandes, fort nombreuses, qui étaient prescrites aux Hébreux, nous en parlerons d'une manière générale à l'article Sacrifices.

.......................

Une bonne oeuvre n’est jamais perdue

Jac 2,14-17

Mat. 6,1a."Prenez bien garde à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer par eux." - Dans ce verset, la "justice" signifie une conduite conforme à ce que Dieu définit comme juste (voir Matthieu 5:6, 20).

Mat. 5,14-16

Mat. 6,1b "Vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux."

Mat. 6,2a "Quand donc tu fais des dons de miséricorde, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes." L'expression "dons de miséricorde" désigne des offrandes charitables destinées à assister les indigents. Les Ecritures hébraïques soulignent toujours l'importance de l'aide aux nécessiteux

Prov. 14,21; 28,27

Es.58,6, 7

Jean 12,5-8; 13,29


"Ne sonne pas de la trompette devant toi." Autrement dit: "Ne donne pas de publicité à ton aumône."


Dictionnaire théologique du Nouveau Testament: "Les écrits rabbiniques témoignent largement du caractère spectaculaire que revêtait la justice des Pharisiens. (...) Tandis que les secours publics pour les pauvres étaient financés par une contribution fixée, l'aumône en sus de celle-ci dépendait de dons volontaires. On les faisait connaître aux fidèles dans les synagogues, et pendant les jeûnes publics en pleine rue." (Vol. III, p. 974). "Dans les synagogues, en particulier lors des jeûnes, quand, au cours de crises graves, on célébrait le culte sur les places publiques de la ville (...) des particuliers s'engageaient souvent, en public, à verser des sommes spéciales à la caisse des pauvres. (...) On nous apprend aussi que les auteurs des dons les plus considérables recevaient l'honneur exceptionnel d'être autorisés à s'asseoir près des rabbins, pendant le culte." - Vol. VII, p. 86


Mat. 6,2b “En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense." Des papyrus du premier siècle de notre ère révèlent que la locution "ils ont leur pleine" (grec apekho) figurait souvent sur des reçus et signifiait la pleine possession d'un article ou d'une somme d'argent.


G. Adolf Deissmann, dans ses Etudes de la Bible, montre que, vues sous cet angle, les paroles de Jésus "se chargent de l'ironie la plus mordante, car elles veulent dire qu'ils peuvent donner le reçu de leur récompense: leur droit de recevoir leur récompense a pris effet, exactement comme s'ils avaient déjà acquitté un reçu à son sujet". Les applaudissements des hommes, et peut-être un siège au premier rang, dans la synagogue, aux côtés de rabbins en vue, voilà toute la récompense qu'obtiendraient ces hypocrites. Dieu, lui, ne leur donnerait rien.


Matthieu 23,6

Mat. 6,3 "Mais toi, quand tu fais des dons de miséricorde, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite." La main droite et la main gauche sont les membres du corps les plus proches l'un de l'autre, puisqu'elles sont placées de part et d'autre du torse, et, en général, elles coopèrent ensemble. Mais il pourrait arriver que l'une d'elles agisse indépendamment de l'autre. 'Que la main gauche ne sache pas ce que fait la main droite', signifierait donc qu'un homme ne parlerait pas de ses actions charitables, même à ceux qui sont aussi proches de lui que la main gauche l'est de la droite.

Mat. 6,4 "afin que tes dons de miséricorde se fassent en secret; alors ton Père, qui regarde dans le secret, te le rendra".

Jean 1,18

1Jean 4,20

Prov. 3,32

Eph, 1,7

Rev. 21,1-5

Sir 35, 1-24 Observer la loi c'est multiplier les offrandes, s'attacher aux préceptes c'est offrir des sacrifices de communion. 2 Se montrer charitable c'est faire une oblation de fleur de farine, faire l'aumône c'est offrir un sacrifice de louange. 3 Ce qui plaît au Seigneur c'est qu'on se détourne du mal, c'est offrir un sacrifice expiatoire que de fuir l'injustice. 4 Ne parais pas devant le Seigneur les mains vides, car tout cela est dû selon les préceptes. 5 L'offrande du juste réjouitl'autel, son parfum s'élève devant le TrèsHaut. 6 Le sacrifice du juste est agréable, son mémorial ne sera pas oublié. 7 Glorifie le Seigneur avec générosité et ne sois pas avare des prémices que tu offres. 8 Chaque fois que tu fais une offrande montre un visage joyeux et consacre la dîme avec joie. 9 Donne au TrèsHaut comme il t'a donné, avec générosité, selon tes moyens.10 Car le Seigneur paie de retour, il te rendra au septuple. 11 N'essaie pas de le corrompre par des présents, il les refuse, ne t'appuie pas sur un sacrifice injuste. 12 Car le Seigneur est un juge qui ne fait pas acception de personnes. 13 Il ne considère pas les personnes pour faire tort au pauvre, il écoute l'appel de l'opprimé. 14 Il ne néglige pas la supplication de l'orphelin, ni de la veuve qui épanche ses plaintes. 15 Les larmes de la veuve ne coulent-elles pas sur ses joues et son cri n'accable-t-il pas celui qui les provoque? 16 Celui qui sert Dieu de tout son cœur est agréé et son appel parvient jusqu'aux nuées. 17 La prière de l'humble pénètre les nuées; tant qu'elle n'est pas arrivée il ne se console pas. 18 Il n'a de cesse que le TrèsHaut n'ait jeté les yeux sur lui, qu'il n'ait fait droit aux justes et rétabli l'équité.19 Et le Seigneur ne tardera pas, il n'aura pas de patience à leur égard, 20 tant qu'il n'aura brisé les reins des violents et tiré vengeance des nations, 21 exterminé la multitude des orgueilleux et brisé le sceptre des injustes, 22 tant qu'il n'aura rendu à chacun selon ses œuvres et jugé les actions humaines selon les cœurs, 23 tant qu'il n'aura rendu justice à son peuple et ne l'aura comblé de joie dans sa miséricorde. 24 La miséricorde est bonne au temps de la tribulation, comme les nuages de pluie au temps de la sécheresse.

OIGNON

Nom 11,5, Vallium cepa, de la famille des liliacées, du genre ail. Il est fort abondant en Egypte, où il atteint une grandeur et une saveur peu communes. On le cultivait aussi sur les côtes de la Philistée, et notamment près d'Askélon, d'où probablement l'une de ses espèces, l'échalotte, a tiré son nom. Les voyageurs modernes, Arvieux, Has-selquist, vantent beaucoup le goût prononcé, mais délicat et moelleux, de l'oignon d'Egypte, et admirent son énorme volume; il se multiplie par le moyen des soboles que fournit sa tige. Les oignons de l'Asie Mineure sont également meilleurs et plus gros que ceux de l'Europe. Ils constituent, sur les marchés orientaux, l'un des principaux objets de consommation.

OISEAUX

Plusieurs d'entre eux étaient regardés comme impurs, o. Nourriture, et Aliments. Sur ceux qui pouvaient ou devaient être offerts devant le Seigneur, v. Sacrifices. La loi de Moïse renfermait plusieurs dispositions relatives aux oi-

part il n'est fait mention d'oies ni de canards, sauf peut-être 1Roi 4,23, mais on ne saurait le prouver. Les oiseaux de passage sont nommés, Jer 8,7 d'une manière générale, avec leur instinct des saisons: on voit par 1 Bois 10,22 Jer S, 27, que les grands personnages juifs se procuraient, pour l'agrément de leur basse-cour, des oiseaux remarquables par leur plumage ou la beauté de leur chant.

Les oiseaux du ciel sont plusieurs fois employés dans des paraboles pour désigner les puissances de l'air et des ténèbres, Mat 13,4 Mar 4,4, etc. On peut voir aux articles spéciaux ce qui concerne ceux dont les noms se trouvent dans la Bible.

Les Israélites tenaient des pigeons et des poules dans leurs cours.

OLIVIER

Arbre fruitier de la famille des jasminées, touffu, à rameaux cendrés, à feuilles sessiles, lancéolées, entières, coriaces, d'un vert-foncé en-dessus, blanchâtres en-dessous, persistantes, à petites fleurs odorantes et disposées en grappes dans les aisselles des feuilles; ses fruits sont composés d'une amande centrale contenu dans un noyau osseux très dur, enveloppé d'une pulpe charnue, ferme, très huileuse; toutes les autres parties du fruit le sont également; les olives se mangent crues ou assaisonnées, et fournissent en abondance une des meilleures huiles connues. Mal fait, sans élégance et d'un aspect fort triste, l'olivier est très sensible aux gelées; il ne donne jamais de fruit lorsqu'il est éloigné de plus de 30 lieues de la mer; il réussit avec peine dans le midi de la France, et réclame un terrain sec et des climats chauds tels que ceux de l'Orient. Ses fruits formaient l'une des branches principales de la richesse des Hébreux, et ils figurent souvent à côté du blé, de la figue et du vin, parmi les plus excellents produits de la Palestine, Exo 23,11 Deu 6,118,828,4024 20 Jos 24,13 Jug 15, 5 2Roi 5, 26 18,32 Mic 6,15 v. aussi quelques prescriptions de charité publique rela-tives à la moisson des olives, Deu 24,20 On cultivait l'olivier dans des jardins et sur le penchant des montagnes; et il parait, d'après (1Chr 27,28, que la couronne possédait des parcs d'oliviers assez considérables pour devoir être confiés à un intendant spécial, chargé en même temps de livrer au commerce l'huile qu'ils produisaient. Jérémie, 11, 16, fait allusion au long âge de cet arbre et à la générosité avec laquelle il récompense les soins peu nombreux qu'il demande. Avant que les olives soient mûres on les abat, soit en secouant l'arbre, soit en en frappant avec précaution les branches que l'on veut dépouiller, (Isa 17,6 24,13 cf. Deu 24,20 On les presse alors et l'on en retire une huile extrêmement fine, blanche et délicate, l'huile vierge de Lev 24,2 Exo 27,20 29,40, l'huile toute fraîche dePs. 92,10, l'oleum omphacium de Pline 12,6015,3 Si au lieu d'une simple pression des olives, on les foule au pressoir ou dans des cuves, Mic 6,1 o., l'huile qu'on obtient est moins pure, plus mélangée, parfois un peu amère; cependant elle suffit aux usages ordinaires, et les pressoirs d'olives étaient assez nombreux aux environs de Jérusalem, pour que le jardin de Gethsémané en ait tiré son nom. Des olives mûres ou charnues ne donnent pas de bonne huile, et sous ce rapport celles de Palestine avaient sur celles d'Egypte une telle supé-riorité, que les Juifs en exportaient et en vendaient beaucoup aux marchands égyptiens, Os. 12,2 Les Phéniciens en venaient aussi chercher en Judée, Eze 27,17 cf. 1Roi 5, II.Esd 3,7, et les rois d'Israël, notamment Ezéchias, avaient de riches magasins destinés à recevoir des huiles qu'on leur payait comme impôts, 2Chr 32,28 Les meilleures olives croissaient dans les environs de Tékoah; on les mangeait quelquefois crues ou assaisonnées avec du sel, ou confites de toute autre manière.

L'olivier sauvage dont il est parlé Rom 11,1724 Oleaster) fournit des fruits moins savoureux et une huile passablement mauvaise; on n'en emploie guère que le bois. Ses rameaux sont garnis d'épines à leurs extrémités; ils portent des feuilles plus courtes et plus larges, blanchâtres à leur partie inférieure. On greffait quelquefois l'olivier sauvage sur l'olivier franc, lorsque les branches de ce dernier commençaient à se dessécher, et cet usage existe encore en Orient. Je n'ai pu vérifier si ce mode de greffe, contraire à ce que l'on pratique ordinairement, est réellement justifié en botanique; plusieurs commentateurs, Winer, Reiche, le contestent faiblement; d'autres Olshausen, Scliulz, affirment que les choses se passent ainsi, mais ils sont plus forts en théologie qu'en histoire naturelle, et leur témoignage n'est pas en cette matière d'un fort grand poids. Dans tous les cas, l'idée est la même. L'idée que saint Paul veut amener ou expliquer par la similitude tirée de cet arbre, est que les gentils ont pris dans l'organisme de la synagogue ou de l'Eglise, la place que les Juifs n'étaient plus propres à occuper; ils ont été entés à l'endroit même de la blessure, là où finit le tronc et ou commencent les branches; les païens, pas plus que les Juifs, n'ont en eux-mêmes la source de la vie, mais ils sont mis à même par la greffe, de participer aux propriétés du tronc. Les enfants de Japhet sont venus se loger dans les tabernacles de Sem; pour eux c'est un don tout gratuit, qui leur sera retiré bien plus facilement qu'il ne l'a été aux Juifs, s'ils s'en rendent in-dignes.

Les rameaux d'olivier servaient à faire des tabernacles dans les jours de fêtes solennelles, Neh 8,15, et le bois de l'olivier franc, qui est ferme, dur, et susceptible d'un fort beau poli, était employé dans la construction des palais ou des temples, 1Roi 6,23 Le feuillage et les branches de l'olivier Franc) étaient un symbole de la joie, 2 Macc. 14,4

Montagne des Oliviers, Zac 14,4 Elle était située au nord-est de l'ancienne Jérusalem, à un quart de lieue environ de ses murailles extérieures, et en était séparée par la vallée du Cédron: d'après Act 1, 12, elle était éloignée de Jérusalem le chemin d'un sabbat. Les nombreuses plantations d'oliviers qui avaient donné le nom à cette montagne n'existent plus: le côté oriental est complètement nu; sur le côté occidental, les arbres sont rares; on y trouve cependant encore de la vigne, des figuiers, des amandiers et des dattiers; c'est sur ce penchant que se trouvait le jardin de Gethsémané. Le mont des Oliviers se dirige du nord au sud, et

il est surmonté de trois sommets, dont le septentrional D'après Maundrell, d'autres disent celui du milieu) est le plus élevé: la cime méridionale est célèbre par l'apostasie de Salomon, qui y éleva des autels aux idoles de ses femmes, 1Roi 11, 72Roi 23,13 elle fut appelée pour cette raison mashchith, c'est-à-dire montagne de la perdition ou du scandale. C'est sur le penchant oriental que la tradition place l'ascension de notre Sauveur, non loin de Béthanie, et si ce n'est pas dit expressément Act 1, 12 Luc, 24,51, cependant toutes les probabilités appuient cette tradition.

Le mont des Oliviers serait à peine une colline en Suisse, par exemple; mais il s'élève de beaucoup au-dessus des petites montagnes qui l'entourent en Juda, et son élévation est double de celle de Mo-rija et de Sion: de son sommet l'on jouit d'une vue aussi remarquable par sa beauté que par son étendue, et il n'est sur la terre aucun endroit qui réunisse un tel spectacle à d'aussi grands souvenirs. De îa même place on peut tour à tour porter ses regards sur la mer Morte ou sur la Méditerranée, sur les plaines de Moab ou sur les déserts de la Quarantaine, sur les monts Hébal et Guérizim, ou sur Jérusalem, qui se montre dans toute sa magnificence, et présente au spectateur ses places, ses rues, ses collines, ses vallées, et l'édifice musulman bâti sur ies ruines du temple du Seigneur. Le mont des Oliviers était l'une des promenades ordinai-res de Jésus, Mat 24,3 Mar 13,3 Luc 19,37-44: c'est de là qu'il pleura sur la ville, et qu'il en annonça la prochaine et inévitable destruction.

OLYMPE ou Olympias

Disciple de de Rome, salué par l'apôtre Paul, Rom 16,15; inconnu.

OMBRE

Ombres et réalités

"C'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ." Col 2,17

Il existe une différence fondamentale entre l'ancien et le nouveau testament.

Dans l'ancien testament l'ombre précède la réalité( Heb 9,9) l'application littérale précède l'accomplissement spirituel en Jésus Christ. Par exemple le sacrifice d'Isaac par son Père Abraham mentionné en Genèse est l'image du sacrifice d Jésus Christ accepté par son Père Dieu le Tout Puissant et créateur du ciel et de la terre; Moise et Joseph sont les images de celui qui devait venir, la tente et le temple sont les images ou ombre du temple spirituel dont la réalisation s'opère lors de la première venue de Jésus Christ.

Par contre dans le nouveau testament, l'ombre suit la réalité, la réalité étant le Christ lui même "Ce peuple, assis dans les ténèbres, A vu une grande lumière" (Mat 4,16): c'est ainsi que le royaume est installé sur l'église de façon spirituelle alors que l'accomplissement littéral , les effets visibles apparaitront pleinement lors de la seconde manisfestation de Christ.

Le Christ est revenu et est présent parmi son peuple, mais il reviendra de façon visible lors de son second avènement. "en vérité je vous le dis, vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le fils de l'homme sera venu." Mat 10,23

L'apôtrre Paul écrit "Si vous êtes ressuscités avec Jésus-Christ, ne goûtez plus que les choses du ciel ... " (Col 3,1); (Eph 4,14) entendu que cette réssurection spirituelle précède la resurrection physique qui s'opèrera lors de son retour, le Christ règne spirituellement sur son Eglise dans l'attente d'un règne littéral et visible,"le loup et l'agneau" paissent spirituellemnet ensemble dans l'attente d'u accomplissement visible de cette réalité, selon ce que dit l'apôtre Saint Paul La foi est l'attente (Heb 11,1).

Un exemple simple peut nous aider à comprendre plus amplemebt le sens de la relation autre l'ombre et la réalité: lorsque en plein été le soleil rayonne l'on peut dicerner qu'un homme arrive par l'ombre qui le précède, mais lorsque cet homme est présent on le voit tel qu'il est et si cet homme continue de se déplacer on s'appercoit que son ombre le suis de pré et ne le lache pas. Il en est de meme de Christ. Avant sa venu nous avons pu voir l'ombre, cette ombre qui le suis après sa venue. " Nous marcherons sous son ombre"

Si l'ombre qui précéda la venue de Christ était pénombre , l'ombre qui suis le Christ est une éclatante lumière qui éclaire l'Eglise. "Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière" Eph 5,8 "Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, Pour diriger nos pas dans le chemin de la paix" Luc 1,79 "Abrite moi sous l'ombre de tes ailes" Ps 16,8 Ps 35,7; Ps 56,1 "Sous ses ailes tu auras l'espérance" Ps 90,4 "Il placera ses enfants sous son ombre"Sir 14,25 "Les peuples se convertiront et viendront s'assoir sous son ombre" Osée 14,8

OMEGA

La dernière lettre de l'alphabet grec, employé proverbialement pour dire la fin d'une chose, comme l'alpha ou première lettre désignait le commencement, Rev 1,8 11 21, 6 22, 13 v. Alpha.

OMNIPRESENCE

L’omniprésence de Dieu

"Pourquoi le mont Olympe, jadis habité par les dieux, est-il aujourd'hui désert ? Pourquoi Jupiter, qui, au dire d'Homère et des autres poètes, demeurait sur le mont Ida, l'a-t-il abandonné sans qu'on sache maintenant où il s'est retiré ? Pourquoi n'était-il pas partout, mais seulement dans une partie de la terre ? C'est sans doute parce qu'il négligeait les autres contrées, ou qu'il ne pouvait être en tous lieux, ni étendre partout sa providence. Car s'il était, par exemple, en Orient, il n'était pas en Occident, et s'il était en Occident, il ne pouvait se trouver en Orient. Or, il appartient au Dieu véritable, au Dieu Très-Haut et Tout-Puissant, non-seulement d'être partout, mais encore de tout voir, de tout entendre et de n'être circonscrit par aucun lieu, car autrement il serait inférieur au lieu qui le contient, puisque le contenant est toujours plus grand que le contenu, et, par conséquent, Dieu ne peut être renfermé dans aucun lieu particulier, puisqu'il est Lui-même l’origine de toutes choses." - Théophile d'Antioche à Autolicus

ON

1°) Fils de Péleth, descendant de Ruben, nommé Nom 16,1, parmi les principaux membres de la conspiration de Coré; comme il ne reparait plus dans

la suite de cette histoire, on a cru qu'il avait renoncé, pour sa part, à cette coupable rébellion, et les anciens interprètes ajoutent que ce fut sur le conseil de sa femme. On peut supposer aussi qu'il a continué d'y prendre part, mais sans y jouer un rôle très actif.

2°) Ville d'Egypte,Gen 41 4546,20, et apparemment de la Basse Egypte, Eze 30, 17 Elle est appelée Aven dans ce dernier passage, différence qui, en hébreu, n'est qu'une affaire de ponctuation, mais qui a, par cela même, une certaine importance, car alors le nom propre porte en lui la signification de ville criminelle; la ville porte sa condamnation dans son nom même. Les Seplante ont rendu ce nom, dans ces différents passages, par Héliopolis, ville du soleil, ce qui est la traduction littérale de On, qui signifie, en égyptien, lumière, soleil. C'est la même ville aussi qui est traduite par Beth-Sé-mès, ou maison du soleil, Jer 43,13, que Pline, 5,11, appelle oppidum solis, et que les Arabes nomment encore Ain-Shemes, fontaine du soleil. Héliopolis était une vieille et sainle ville de la Basse Egypte, bâtie sur une digue, et chef-lieu d'un district situé du côté de l'Arabie. Il s'y trouvait un célèbre temple du soleil et un clergé nombreux et instruit. Le beau-père du patriarche Joseph, gouverneur de cette ville, appartenait à la caste sacerdotale. De riches et vastes bâtiments étaient la demeure des prêtres. Près du temple, on nourrissait un taureau comme symbole du dieu Mnevis, qu'on y adorait. Jérémie, 43,13, mentionne ce temple du soleil. Au temps de Strabon, Héliopolis était détruite, les armées perses y avaient passé; cependant l'on y remarquait encore quelques ruines magnifiques que les siècles ont laissé parvenir jusqu'à nous, près du village de Matarée, à 2 lieues nord-est du Caire, et à 6 lieues de l'ancienne Memphis.

Le superbe obélisque qui décore la place du Peuple, à Rome, fut fait à Héliopolis par ordre de Psamménite, 522 ans av. C. Ce fut Auguste qui le fit transporter dans la capitale de l'empire.

ONAGRE, v. Ane sauvage

ONAN

Second fils de Juda et de la Cananéenne Suah. Ce malheureux jeune homme a légué son nom à l'un des actes les plus dégradants de l'impureté, et l'on peut cependant conclure de son histoire qu'il y avait, dans ses intentions, moins d'impureté que d'envie et d'égoïsme. Contraint, par son père et par l'usage, d'épouser la veuve de son frère mort sans enfants, mais sachant que les enfants qui lui naîtraient de cette femme ne lui appartiendraient pas, il trompait l'espoir de. ce mariage, et commettait une faute d'autant plus grave qu'il était libre d'épouser en même temps une autre femme dont les enfants seraient à lui. Le péché d'Onan, qui commençait par la haine et finissait par la souillure, était, en outre, sans excuse, et ne pouvait se justifier d'aucune manière, pas même par une prétendue nécessité, Gen 38,4 46,12 Nom 26,19 (1Chr 2,3 Il mourut d'une mort prématurée, suite peut-être naturelle de ses désordres, peut-être châtiment subit et providentiel d'un crime aussi odieux.

ONCTION

L'onction d'huile en faveur des malades

Mar 6,13 ''Ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient''

Jac 5,14

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Il ne peut être parlé ici de l'onction morale, de ce trait du caractère, de la parole ou de la vie, mélange de tendresse et de sévérité, d'amour et de sainteté, qui doit être un des traits principaux, mais qui est aussi l'un des traits les plus rares, parce qu'il se compose de qualités contraires, de la personne du chrétien, et du prédicateur en particulier, caractère si frappant dans tous les enseignements du maître, si frappant encore chez l'apôtre de la charité qui était, en même temps, un fils du tonnerre, de même que dans plusieurs épîtres de saint Paul.

Nous ne parlerons que de l'onction matérielle, de l'onction d'huile, renvoyant, pour plusieurs détails, aux articles spéciaux. L'habitude de se frotter d'huile, de se répandre de l'huile sur le corps, ou sur quelques parties du corps, a été de tous temps, comme elle l'est encore de nos jours, fort connue dans les climats chauds de l'Orient, et chez les peuples du midi de l'Europe, chez les Grecs et chez les Romains; elle est, en quelque sorte, une nécessité de ces pays où la chaleur produit sur les corps animaux une transpiration souvent accompagnée d'une odeur désagréable et malsaine. Si les pauvres sont obligés de supporter toujours cette incommodité, les personnes aisées ne pouvaient se dispenser, surtout lorsqu'elles donnaient des repas, on qu'elles recevaient des personnes de distinction, ou enfin lorsqu'elles accordaient l'hospitalité à quelqu'un, de fournir des huiles excellentes à leurs hôtes, et de s'en servir elles-mêmes, Pro 27,9 Eze 16,9 Ruth 3,3 Cant. 1,2 Judith 10, 3 Les huiles, les graisses parfumées, les pommades, appartenaient donc aux objets de luxe, mais de luxe nécessaire, des Israélites, Ecc 7,1 Sapience 2,7 Ce n'était que dans les temps de deuil, dans les fêtes solennelles, et notamment au grand jour des expiations, qu'on s'abstenait de toute espèce d'onction, Dan 10, 3 2Sam 14,2 cf. 12,20 Mat 6 17, etc. On oignait les cheveux et la barbe Le Psa 133,2 montre que cela se faisait quelquefois si richement, que l'huile répandue ruisselait jusque sur les vêtements); les mains, le visage, quel-quefois les habits et les lits, étaient oints de la même manière, et, lorsqu'on voulait donner à quelqu'un une grande marque de respect ou d'affection, l'on allait jusqu'à oindre ses pieds, Psa 45, 8Pro 7,17 Jean 12,3 Luc 7,38,46 v. ailleurs, ce qui regarde l'onction des malades, Mar 6,13 Jac 5, 14, et celle des boucliers, 2Sam 1, 21 Les prêtres, quelquefois les prophètes, 1Roi 19,16, et les rois, même des rois païens, étaient ordinairement consacrés par l'huile aux fonctions qui leur étaient conférées. Les ustensiles du lieu saint des Hébreux avaient été inaugurés de la même manière, avant d'être mis en usage, Exo 30, 26

Les parfums dont on se servait étaient quelquefois, mais rarement, simples, tels que l'huile de nard; le plus souvent ils se composaient d'un mélange d'huile d'olive fine, et de quelque autre produit odoriférant, indigène ou étranger, huile ou résine, tel que du nard, de la myrrhe, etc., Mic 6,13 Deu 28,40 Eze 27,22 1Roi 10, 10 En général, de pareils parfums étaient fort chers, Am 6,6, et prouvaient un grand luxe et une grande richesse chez leurs possesseurs; les rois avaient des cabinets de parfumeries, comme ils avaient des garde-robes et des arsenaux, (Isa 39,2 C'étaient surtout les Phéniciens qui faisaient ce genre de commerce; ils expédiaient presque toujours leurs parfums et leurs huiles dans des flacons d'albâtre, estimés ceux qui conservent le mieux, le plus purement et le plus longtemps, les odeurs délicates. La préparation de ces huiles exigeait une certaine habileté, et l'on trouve de bonne heure des hommes qui faisaient de ce travail leur métier, Exo 30, 25 3S. Ecc 10, I. Cant. 3,6; les riches avaient des esclaves habiles dans l'art de faire des parfums, 1Sam 8,13

De toutes les huiles, la plus précieuse était celle du sanctuaire, l'huile pour l'onction sainte, dont on oignait les prêtres et les vases sacrés. Il était interdit de s'en servir pour des usages particuliers; sa composition est indiquée Exo 30, 22 sq. Cf. 35, 15 37,29 Nom 4 16. Ezéchiel, 23,41, reproche aux Juifs l'emploi qu'ils ont fait sur leurs tables des parfums du Seigneur, et de l'huile sainte du tabernacle.

Extreme onction

Extrême onction des hérétiques

"D'autres pratiquent le rite de la "rédemption" sur les mourants à leur dernier moment , ils leur versent sur la tête l'huile et l'eau, ou l'onguent susdit, mélangé à l'eau, et ils font sur eux les invocations que nous avons dites, afin qu'ils deviennent insaisissables et invisibles aux Archontes et aux Puissances et que leur homme intérieur monte au-dessus des espaces invisibles, abandonnant le corps à l'univers créé et laissant l'âme auprès du Démiurge. En arrivant aux Puissances, après sa mort, l'initié sera tenu de dire ces mots , "Je suis un fils issu du Père, du Père préexistant, et un fils dans le Préexistant. Je suis venu pour tout voir, ce qui m'est propre et ce qui m'est étranger — non entièrement étranger, il est vrai, mais appartenant à Achamoth, qui est Femme et a fait cela par elle-même, mais n'en tire pas moins sa race du Préexistant — et je m'en retourne vers mon domaine propre d'où je suis venu." - Irénée Contre les hérésies L I

ONESIME

Esclave de Philémon. S'é-tant enfui d'auprès de son maître, il se rendit à Rome; la curiosité peut-être, ou le repentir, le conduisit vers saint Paul, qui était alors prisonnier, et il fut converti par la prédication de la parole. Dès lors, honoré par l'apôtre d'une tendre affection, Onésime reconnut, par des soins et des services, le bien que saint Paul lui avait fait; mais ces soins ne pouvaient pas durer longtemps: Onésime, devenu chrétien, devait retourner auprès de son maître, et reprendre les chaînes qu'il portait avant sa conversion. C'était s'exposer à de mauvais traitements, surtout si, comme on peut le conclure de quelques versets, Philém. 18 19, l'esclave, en s'enfuyant, avait volé son maître Peut-être aussi ces paroles ne se rapportent-elles qu'au tort que l'absence prolongée d'un esclave devait causer à son propriétaire. Toutefois, le chrétien n'examine pas les conséquences que peut avoir la réparation d'un tort; saint Paul est sans

ménagement pour son ami; Onésime lui-même ne regarde pas au danger, mais au devoir. Il part, accompagné de Tychique, porteur d'une lettre de l'apôtre à Philé-mon, dans laquelle saint Paul recommande l'esclave à l'indulgence du maître. Les deux voyageurs sont en outre chargés de lettres pour les églises d'Ephèse et de Colosses. On peut croire qu'Onésime obtint facilement son pardon demandé par saint Paul, et que le fer rouge dont les anciens marquaient les esclaves fugitifs, ne passa pas sur son front.

Onésime était de Colosses, comme on le voit par la comparaison des textes Phi-lém. 1,2 Col. 4,9 17 (Serm. de Hochât, 11) La tradition ajoute qu'il fut affranchi, que saint Paul le consacra lui-même presbytre de Bérée en Macédoine, et qu'Onésime finit par souffrir le martyre à Rome. Dans le chapitre 1 de la lettre d'Ignace aux Ephésiens, il est fait mention d'un Onésime, presbytre d'Ephèse et successeur deTimothée, mais rien n'oblige à croire qu'il s'agisse là de l'esclave de Philémon.

ONESIPHORE

Mêle d'Ephèse, ami de saint Paul; étant venu à Rome, soit pour des affaires de commerce, soit pour d'autres affaires particulières, il chercha l'apôtre avec grand soin jusqu'à ce qu'il l'eût trouvé. Il ne faut pas conclure de la peine qu'eut le disciple à trouver l'apôtre,' que celui-ci eût été jeté dans une misérable prison, dans un cachot secret; on peut, sans cette hypothèse, comprendre qu'en arrivant de l'étranger dans la vaste ville de Rome, Onésiphore n'ait pu trouver facilement le prisonnier qu'il cherchait, et dont le délit n'était pas de nature à le faire classer dans une prison d'un ordre particulier. On a voulu conclure aussi de 2Tim 1,16 cf. v. 18 et 4,19, qu'Onèsiphore était déjà mort au moment où Paul écrivait sa lettre : mais il est fort possible qu'Onèsiphore ne fût pas encore de retour à Ephèse, et cela expliquerait pourquoi Paul ne salue que sa famille, en même temps qu'il lui adresse indirectement des remerciements pour l'affection que son chef lui a témoignée. A supposer même qu'Onèsiphore fût mort, le passage 1, 18 ne justifierait ni le droit, ni le devoir de prier pour les morts, tel que l'enseigne l'Eglise romaine; car selon les papistes, prier pour les morts, c'est demander qu'une personne morte dans la foi, mais dont les œuvres n'ont pas été suffisantes pour la laver entièrement, puisse passer du purgatoire au ciel, tandis que l'apôtre parle ici d'un homme qui a eu la foi, et qui par ses œuvres en montre la réalité: ces paroles n'expriment donc que la reconnaissance de Paul qui, ne pouvant récompenser Onésiphore, prie Dieu de le faire selon sa promesse, ce qui est tout à fait conforme à la doctrine de Christ et des apôtres, cf. Mat S, 7 25,36 39 40 Jac 2, 13

???, ville bâtie par les Benjamites, (1Chr 8,12, et habitée par eux après l'exil, Neh 11, 33 Dans ces deux passages elle est immédiatement précédée du nom de Lod Lydde) cf. aussi Esd 2,33 Neh 7,37, ce qui fait penser qu'elle était située dans son voisinage, et que la vallée d'Ono était une continuation de la plaine de Saron.

ONYX

C'est ainsi que saint Jérôme, nos versions et beaucoup d'autres, de même que Michaélis, Eichhorn, etc., traduisent l'hébreu shoham, Gen 2, 12 Exo 28,9 Job 28,16 Eze 28,13 Onkélos et les autres targummim le rendent par bé-ril, de même que les Septante; Reland et Calmet le traduisent par émeraude. Tout ce qu'on peut dire sur cette pierre n'est qu'incertitude et hypothèse. L'onyx est une espèce d'agathe rayée de blanc et de noir, et comme le blanc tire sur l'ongle, on lui a donné le nom d'onyx ou ongle. L'onyx était la onzième pierre du pectoral du grand-prêtre: sur deux pierres d'onyx étaient gravés aussi les noms des douze tribus. Par extension, le nom d'onyx a pu signifier un vase ou flacon de cette matière, comme dans ces paroles si connues d'Horace, nardi parvus onyx.

2°) Le même mot est employé dans un autre sens, et comme traduction de l'hébreu shehheleth, Exo 30, 34 Saint Jérôme d'après les Septante le rend par ongle aromatique; d'autres par laudanum; d'autres, comme Bochart, parbdellion. L'onyx ma-rinus, blatta Byzantia, est un coquillage univalve semblable au poisson à coquille nommé purpura: le nom d'onyx lui a été

donné à cause de la couleur de sa coquille, qui ressemble à la teinte, rosaire de l'ongle. On le pêche dans les marais de l'Inde où croît le spica nardi dont cet animal se nourrit, et c'est ce qui rend son écaille si odorante: on va recueillir ce coquillage, lorsque la chaleur a desséché les marais: les Indiens, les Perses et les Arabes en font l'un des ingrédiens principaux d'un parfum extrêmement estimé. Le meilleur onyx se trouve dans la mer Rouge; il est blanc et gros: le babylonien, au dire de Dioscoride, est moins estimé; il est noir et plus petit.

3°) Yahalom, Exo 39,10 Eze 28,43 v. Sardonyx.

OPHIR

Pays compté, Gen 10, 29, parmi les Joktanides Qui habitaient pour la plupart des districts de l'Arabie) et à destination duquel Salomon faisait partir, des ports édomites, des vaisseaux qui ne revenaient qu'au bout de trois ans, chargés d'or, de poudre d'or, de pierres précieuses, d'argent, de singes, de paons, ¦ et de bois précieux, 1Roi 9,28 10, 11 cf. 22 49 L'or d'Ophir était regardé comme le plus pur et le plus fin qui existât, Job 28,16 Psa 45, 10 (Isa 13,12

Les interprètes sont loin d'être d'accord sur la contrée désignée sous le nom d'Ophir, et il est difficile de se prononcer au milieu des différentes opinions, qui s'appuient toutes sur des arguments plausibles, mais dont aucune ne peut offrir de preuve décisive.

Quelques-uns ont cherché Ophir en Amérique, et notamment dans l'île nommée Espagnole Haïti) par Colomb; on sait qu'en parlant de l'or de cette île il avait coutume de dire qu'il avait trouvé l'or d'Ophir. D'autres prennent Ophir pour le Pérou. Cette manière de voir, quelque peu anticipée, n'a guère pour partisans que les Jésuites ses auteurs, Postel, Genébrard, Vatabre. Elle s'appuie sur l'abondance de certaines mines d'or de l'Amérique, et sur la supposition que la flotte qui partait pour Ophir, faisait en même temps le voyage de Tarsis Cadix) et franchissait le détroit de la Méditerranée.

D'autres pensent qu'Ophir désigne l'Arabie, et ils présentent deux arguments; le premier est tiré du fait qu'Ophir est compté au milieu des fils de Joktan qui ont occupé l'Arabie, mais il n'y a rien là de concluant, puisque Gen 10, 4, Tarsis, qui est situé en Espagne, est nommé parmi des peuplades qui appartiennent évidemment à la Grèce.

La seconde preuve mise en avant, c'est le nom d'Ophir, El Ophir ou Ophar, que Seetzen a trouvé dans la province d'Oman, au sud-est de l'Arabie. On peut ajouter que selon Eupolemus dont un fragment nous a été conservé par Eusèbe (Prép. év. 9,30) OuphréCalmet porte Durphé) serait une île de la mer Rouge, et cet auteur la regarde comme une partie du pays d'Ophir.

Selon d'autres commentateurs c'est dans les Indes qu'il faut aller chercher cette contrée. Ils s'appuient sur ce que les Septante écrivent toujours Sophir, nom que les Cophtes donnent encore aux Indes; sur ce que la version arabe traduit Ophir par El Etend; sur ce que dit José-plie Arch. 8,20, 4) que Sophira est une contrée de l'Inde; sur ce que les objets que Salomon tira d'Ophir sont des produits que l'on trouve en effet dans les Indes; et que les noms donnés aux singes et aux paons sont des noms indiens Koph est le sanscrit kapi, thukiim est le tokei de Malabar); sur le temps que prenait ce voyage, puisque le retour n'avait lieu qu'au bout de trois ans, ou si l'on veut, dans le cours de la troisième année; enfin sur ce qu'il y avait près de Goa dans l'Inde, un endroit nommé Suppara, et chez les Arabes Souphara, ce qui expliquerait l'orthographe suivie par les Septante.

D'autres ont cru qu'il s'agissait de l'Afrique, et ils trouvent Ophir sur la côte orientale, à Sofala, vis-à-vis de l'île de Madagascar; on assure que les habitants de cette contrée ont des traditions et même des livres qui portent que Salomon y envoyait une flotte tous les trois ans pour chercher de l'or; le portugais Jean dos Santos ajoute qu'il y a, non loin de là, une montagne abondanle en minerai d'or et qui porte le nom d'Afura. Si l'on pouvait se fier à ces données, elles seraient certainement intéressantes; toutefois le nom de Sofala dans lequel on pour-

fait, à toute rigueur, trouver celui d'O-phir, rappelle plutôt dans les langues sémitiques le nom de sbephélah qui signifie côte, rivage; ce serait ainsi une désignation tout à fait générale, un nom que tous les pays maritimes pourraient revendiquer.

Au milieu de ces incertitudes, il faut commencer par réduire à leur juste valeur deux données dont on a exagéré l'importance. Ophir pouvait fort bien n'être qu'une ville,de commerce abondamment pourvue de tous les produits de l'Orient et du Midi, et dans laquelle Salomon envoyait régulièrement et à des époques déterminées, des vaisseaux pour approvisionner sa cour, son harem et son royaume. L'or d'Ophir (évidemment déjà travaillé, ou tout au moins épuré) pouvait avoir reçu ce nom. sans être un produit du pays, mais parce que c'était là qu'il était le mieux purifié et le mieux mis en œuvre. D'ailleurs, comme on l'a vu plus haut, le nombre des pays où l'on trouve de l'or est assez grand pour que ce caractère doive cesser d'être un guide dans les recherches. — En second lieu, la durée du voyage ne peut pas non plus servir à lixer même d'une manière approximative la distance à laquelle Ophir devait être de Jérusalem, car l'or arrivait dans le pays chaque année, 1Roi 10,14 2Chr 9,13 il n'est pas dit que le voyage de trois ans fût le voyage d'Ophir, 1Roi 10, 22; quand cela serait encore, cela ne prouverait rien, attendu l'extrême lenteur de la navigation des temps anciens, les détours possibles, les séjours plus ou moins prolongés que les vaisseaux pouvaient faire dans les ports intermédiaires pour attendre soit des vents favorables, soit des vaisseaux en relard ou n'arrivant qu'une fois par année. Saint Jérôme nous dit Ep. 95) que dans le cas le plus favorable, un vaisseau avait besoin d'au moins six mois pour parcourir le golfe arabique dans sa plus grande longueur, et de nos jours encore, les vaisseaux marchands ne font qu'une fois par année le voyage de Suez à Jidda. — Il résulte de ces observations, que si les produits retirés d'Ophir ne peuvent servir à faire reconnaître ce pays, sa dis-

tance elle-même reste problématique; il faut donc s'en tenir à son nom et à ce que la tradition nous donne comme le plus probable. Sous ce rapport, nous nous rapprocherons volontiers de l'opinion de Bochart, modifiée par Heeren et par quelques autres modernes. Bochart croit que le nom d'Ophir a élé donné à deux pays dont l'un serait l'Arabie, l'autre les Indes. Heeren prend Ophir comme un nom général désignant les riches contrées des côtes méridionales de l'Arabie, de l'Afrique et des Indes; Volney compare l'île d'Ofor à l'entrée du golfe Per-sique. Il est possible qu'Ophir, fils de Joktan, se soit établi en Arabie, et que parmi ses descendants il y ait eu des émigrations et des colonies fondées par eux dans les Indes, à Ceylan, peut-être plus loin encore. Si l'on pouvait établir l'authenticité de plusieurs fragments de San-choniathon, découverts il n'y a pas longtemps, la question ferait un grand pas; on y lit, en effet, le récit d'une expédition faite par Joram Hiram) roi de Tyr, et Irenius (Salomon, roi de paix) roi des Juifs, vers une île fort éloignée qui, d'après les caractères indiqués et la com-paraison de Pline 6,24, ne peut être autre que Taprobane ou Ceylan; et Heeren, dans un article spécial sur cette île, a montré quelle a été son importance dans l'histoire du commerce de l'ancien monde. Dans l'incertitude où l'on est sur l'authenticité de ce morceau, on s'abstient de s'en servir comme d'un argument, mais si la donnée qu'il renferme n'a pas beaucoup plus de garanties que les hypothèses qu'on a faites, en tout cas elle n'en a pas moins.

Notons encore, avant de terminer, l'opinion qui cherche Ophir en Espagne, celle qui le place à Carthage Qui n'a été fondée que longtemps après Salomon) et le travail que Calmet se donne pour établir Avec Eustache d'Antioche) qu'Ophir était dans l'Arménie, dont l'une des quatre parties s'appelait Sophara sous Justinien; quoi qu'on pense de son pas de vue, on peut lire avec fruit sa dissertation sur ce sujet.

OPPOSITION

Cf. aussi : Persécution

OR. v. Métal, et Monnaie

ORGE

Heb sehorah. Les Egyptiens et les Hébreux cultivaient en assez grande abondance ce genre de céréales et notamment, l'orge à six files, Exo 9,31 Lev 27,16 Deu 8,8 Ruth. 2, 17 2Sam 14,30 2Chr 2, 10 15 (Isa 28,25 Jer 41, 8 Joël. 1,11 Les orges se semaient en automne et se moissonnaient au printemps, au mois d'abib Mars, avril) presque aussitôt après la fête de Pâques; déjà le lendemain de Pâques on en offrait au temple les prémices qu'on allait cueillir exprès dans les champs, Lev 23,10-12 2Sam 21, 9 Ruth. 1, 22 L'orge est de tous les grains le premier mûr, et l'on voit que lorsque la grêle tomba sur l'Egypte à la voix de Moïse, l'orge fut perdu parce qu'il commençait à former son épi, tandis que le blé et les grains plus tardifs ne furent pas endommagés parce qu'ils étaient encore en herbe, Exo 9,31 Les rabbins appelaient l'orge la nourriture des animaux, parce qu'on en nourrissait en effet les chevaux et les ânes, 1Roi 4,28, comme on peut le voir aussi dans Homère. C'était, en tout cas, la nourriture des pauvres, une nourriture commune et peu estimée, citée Eze 13,19, comme exemple d'une denrée vile et de petite valeur; ?. encore Ruth. 3,151Roi 4,22 2Sam 17,28 Jean 6,9, où l'orge apparaît comme l'un des produits les plus abondants de la Palestine, l'un de ceux qui se pouvaient exporter le plus facilement sans danger pour les consommateurs. Chez les Romains, du pain d'orge était imposé aux soldats comme punition, Tit.-Liv. 27,13, et ailleurs; les Arabes du Maroc ne mangent encore que du pain d'orge, et s'il est inférieur au blé, on ne doit pas non plus exagérer sa grossièreté comparative.

ORGUE

Gen 4,21 v. Musique 2°)

ORIENT

Les Hébreux appelaient ainsi d'une manière spéciale les districts de l'Arabie qui les avoisinaient à l'est et au sud-est, Gen 25, 6, et dune manière générale les différents peuples ou peuplades situés plus à l'est, ainsi les Amalecites et les Madianites, Jug 7,12; il pouvait même comprendre l'Arabie entière et les districts araméens de la Mésopotamie, 1Roi 4,30 Gen 29, l. Mat 2,19 Job 23,8, il faut traduire à l'Orient et à l'Occident au lieu de en avant et arrière. Quelquefois il se prend comme chez nous, simplement pour exprimer la direction, Gen 2,812,83,24 Job 23 8 Les fils de l'Orient, ou Orientaux, désignent assez ordinairement les bédouins du désert, Job 1,3 (Isa 11,14 Jer 49,28 Eze 25, 4 (1Chr 5, 9 Jug 6,3, etc.; de là les montagnes d'Orient, Gen 10,30 Nom 23,7, peuvent signifier tantôt les montagnes de l'Arabie, tantôt celles de la Mésopotamie ou d'autres encore. — Le seus de ce mot est plus difficile à expliquer, (Isa 2,6: ''ils se sont remplis d'Orient.'' Le prophète se plaint des superstitions idolâtres auxquelles se sont adonnés les Juifs, et l'Orient se rapporte, soit aux superstitions orientales en général, soit plus particulièrement au culte des astres venu de la Caldée, des Syriens et des Rabyloniens.

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Versets bibliques

Genèse 2:8

Genèse 41:6 épis brulés par le vent d’orient

Genèse 41:6 vent d’orient (enlève sauterelle)

Exode 14:21 ouverture mer rouge par vent d’orient

Lévitique 16:14

Nombres 2:3

Nombres 3:38

Job 1:3

Isaïe 27:8

Isaïe 41:2

Isaïe 41:25

Isaïe 43:5

Isaïe 46:11

Ezékiel 10:19

Ezékiel 11:23

Ezékiel 43:2

Ezékiel 43:4

Ezékiel 46:1

Ezékiel 46:12

Ezékiel 47:1

Matthieu 2:2

Matthieu 2:9

Matthieu 8:11

Matthieu 24:27

Luc 13:29

Vers l'orient pour prier

''D'autres, avec plus de vraisemblance et de raison, s'imaginent que le soleil est notre Dieu. Ainsi, nous voilà rangés parmi les Perses, quoique nous n'adorions pas comme eux l'image du soleil peinte sur une toile ou représentée sur nos boucliers. Ce qui a fait naître ce soupçon, c'est sans doute parce que nous nous tournons vers l'orient pour prier.''. - Justin le martyr Apologétique

Ce qu'enseignent les premiers chrétiens

"C'est lui [Jésus]qui, dans les livres des prophètes, est désigné de tant de manières différentes, par les noms de Sagesse, et de Jour, et d'Orient, et de Gloire, et de Pierre, et par ceux de Jacob et d'Israël; nous comprenons encore que si, d'un côté, il est fils de Dieu, de l'autre, il est homme, fils d'une vierge, afin que le péché, introduit dans le monde par le serpent, fût détruit par les moyens qui l'avaient fait naître". - Justin le Martyr Dialogue avec Triphon

Etoile venu d'orient

''Moïse nous l'avait annoncé comme un astre qui devait s'élever de la race d'Abraham: ''Une étoile, nous dit-il, sortira de Jacob; un chef sortira d'Israël;''

et ailleurs:''Voici l'homme, l'Orient est son nom.'' Et en effet une étoile s'éleva dans les cieux, aussitôt après sa naissance, nous disent les écrits de ses apôtres , et des mages avertis par ce signe vinrent d'Orient pour l'adorer.'' - Justin le Martyr Dialogue avec Triphon

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Cf. Persécution

ORIGENE

Pamphile et d'Eusèbe écrivent dans leur " Apologie pour Origène et ses doctrines," écrite vers 308 et qui nous est transmise en traduction latine par Rufin: "Qu'il ait été honoré du sacerdoce dans l'Eglise, qu'il ait mené une vie toute adonnée à l'ascèse et à la philosophie, qu'il ait observé la pure discipline de la religion et qu'il se soit consacré par dessus tout à la Parole de Dieu et à la doctrine, cela n'est douteux pour personne d'après les preuves manifestes qui nous sont venues de son travail et de son zèle, en particulier par ces discours qu'il improvisait presque chaque jour à l'église et que les tachygraphes enregistraient en vue de les transmettre à la postérité pour son instruction".


"Origène est encore plus indulgent: il croit que le diable même et ses anges, après avoir longtemps souffert, seront à la fin délivrés de leurs tourments pour être associés aux saints anges. Mais 1’Eglise l’a condamné justement pour cette erreur et pour d’autres encore, entre lesquelles je citerai surtout ces vicissitudes éternelles de félicité et de misère où il soumet les âmes," - Augustin La cité de Dieu L21,17

Note: Sur les systèmes d’Origène, voyez Epiphane (Lettre à Jean de Jérusalem) saint Jérôme (Epist. LXI ad Pammachium et LXXV ad Vigilantium) et saint Augustin lui-même, Traité des hérésies, hér. XLIII. Saint Jérôme nous apprend aussi que les sentiments d’Origène furent condamnés par le pape Anastase. Ce ne fut qua plus tard, après la mort de saint Augustin, qu’Origène fut condamné sous le pape Virgile et l’empereur Justinien, au cinquième concile oecuménique. Voyez les actes, de ce concile (act. IV, cap. 11) et Nicéphore Calliste, Lb. XVII, cap. 27, 28A

ORION

Astres. Les Orientaux se le représentaient comme un géant enchaîné, comme un fou qui aurait voulu attaquer Dieu, et se serait fait mettre les ceps aux pieds, cf. Pro 7,22 Les Perses ajoutent que ce géant était Nimrod. Quelques rabbins traduisent par Canopée i'hébreu K'sil, Job 38,31, que nous rendons par Orion.

ORME

(Isa 41,19 60,13 C'est par ce mot que nos versions traduisent l'hébreu theashur; on peut voir à l'article Ruis, le sens que nous avons cru devoir lui donner avec Winer, Usevemiek, etc. Le passage d'Ezéchiel, 27,6, dans lequel nos versions, trompées par les mots bath-ashurim, font intervenir la troupe des Assyriens, doit, en conséquence de ce que nous avons dit à l'article Buis, se traduire: ''Ils ont fait tes rames de chênes de Rasan; ils ont fait tes bancs Ou tes vergues, ta mâture) d'ivoire incrusté dans le pin des îles de Kittim. • — L'ashurim rappelle le theashur, avec une nuance qui se trouve, non seulement dans le mot lui-même, mais surtout dans la circonstance relevée par Hœvernick, que l'ashurim était un arbre étranger à la Palestine, indigène et abondant dans l'île de Chypre. La traduction de ce mot par pin de Chypre, est appuyée par ce que dit Théophraste dans son histoire des Plantes (5, 8) que les Syriens et les Phéniciens se servaient de cèdre pour l'équipement de leurs vaisseaux, parce qu'ils n'avaient pas de pins, tandis que les habitants de Chypre se servaient des pins qui croissent dans leur île plus nombreux et meilleurs qu'en terre ferme. — Il n'est, du reste, pas question d'orme dans la Bible.

ORNAN, le même que Arauna, cf.

OSEE

1°) v. Josué. 2”Dernier' roi d'Israël, v. Hosée. 3°) Le premier en rang des douze petits prophètes, et aussi l'un des trois plus anciens dans l'ordre chronologique. Quant à sa personne, tout ce que l'on en sait, c'est qu'il était fils d'un certain Bééri qui, du reste, est complètement inconnu. L'ingénieux rapprochement de ce nom avec celui de Béera, Rubénite, (1Chr 5,6, ne peut rien démontrer. On ignore même si Osée appartenait au royaume de Juda ou à celui des Dix tribus; les arguments pour ou contre ces deux hypothèses se contrebalancent à peu près, comme le font remarquer Winer et De Wette; cependant, l'opinion <:ui fait d'Osée un sujet du roi d'Israël, se justifierait plutôt par les considérations suivantes, développées par Haevernick Einl. II, § 234 D'abord il est rare qu'un prophète de Juda ait été envoyé auprès des Dix tribus; les seuls exemples connus sont ceux de 1Roi 13, Amos 7, et, dans ces deux cas, il y a, en quelque sorte, une justification, une explication de ce fait, ce qui n'a pas lieu pour Osée. Puis le langage de ses oracles, un peu rude et semé d'araméismes, semble indiquer que l'auteur appartenait aux districts septentrionaux de la Palestine. Enfin, la connaissance détaillée que le prophète possède des diverses localités du royaume schis-matique, 5,16,8 912, 12 14,6,etc., et surtout certaines expressions, comme le pays, 1,2, notre roi, 7,5, ne s'expliquent guère que dans la bouche d'un natif du pays, d'un sujet de Jéroboam II.

Le temps auquel vécut Osée est indiqué dans le premier verset de son livre, qui sert de titre à tout le recueil. 11 a prophétisé sous le règne des rois de Juda, Hozias, Jotham, Achaz et Ezéchias, et du roi d'Israël Jéroboam II. Les époques extrêmes de son ministère ont donc été Jéroboam qui mourut 784 av. C, et Ezéchias qui monta sur le trône en 72S, ce qui constitue une activité prophétique d'au moins soixante années; si l'on prend, au contraire, pour extrêmes l'avènement de Jéroboam et la mort d'Ezéchias, on atteint le chiffre de cent vingt-deux ans; mais il est clair que le premier est plus près de la vérité que le second. Sous ce rapport, Osée rappelle Jérémie et Daniel, qui commencèrent dès leur jeune âge, et poursuivirent, pendant leur longue carrière, leur laborieuse mission. Osée et Jérémie apparaissent comme les anges gardiens de leur patrie, se voilant la face parce que leurs paroles ne peuvent réveiller leurs compatriotes, ni les sauver de la destruction qui les menace.

Osée vivait pendant l'époque la plus sombre de la politique d'Israël. Avec Jéroboam, la maison de Jéhu se précipitait vers sa ruine. Des troubles intérieurs, des attaques du dehors sous Phul et Tiglath-Piléser, menaçaient l'indépendance et l'existence même du pays. Après la chute de la maison de Jéhu, sous Zacharie, quelques aventuriers heureux, Sallum,Manahem,Pékach, réussirent à s'emparer, les uns après les autres, du trône, mais sans pouvoir tenir les rênes de l'Etat, qui était réellement livré à l'anarchie sous l'apparence de la royauté. Au point de vue religieux, les Ephraïmites faisaient au prophète la position la plus difficile; s'ils eussent été complètement idolâtres, Osée eût pu directement s'élever en témoignage contre leur abandon du vrai Dieu; si, tout en se livrant aux désordres de la vie, de la chair et du péché, ils eussent conservé, pur et sans mélange, le culte du Seigneur, le prophète eût pu en appeler de leurs œuvres à leur foi, et les convaincre de péché par leur propre profession; mais ils avaient adopté un mélange philosophique de judaïsme et de paganisme, un amalgame du culte de Baal avec la religion de leurs pères, qui les relevait à leurs propres yeux, les endurcissait dans leur demi-erreur, et semblait leur permettre de croire que, pourvu qu'ils restassent attachés à le Seigneur, il n'était pas nécessaire qu'ils renonçassent au culte de Baal et des veaux de Dan et de Béthel. Dans la supposition la plus favorable,Osée ne pouvait leur apparaître que comme un enthousiaste, un fanatique bien intentionné. — Les mœurs devaient naturellement se ressentir et de l'anarchie politique,  et de l'apostasie religieuse.  La puissance que le royaume avait un instant recouvrée sous Jéhu, n'avait servi qu'à frayer la voie à tous les vices: en s'enrichissant, le peuple s'était corrompu; avec le relâchement des liens civils, les autres liens s'étaient également relâchés; la religion n'avait plus d'influence sur les cœurs, parce que ceux qui l'avaient faite l'avaient, comme toujours, modelée sur les passions de la multitude, et façonnée au gré du grand nombre. La mesure était comble. De là le caractère particulier des oracles du prophète. S'il rappelle Amos en plusieurs passages Cf. Os. 4 15 Ain. 5, 5 Os. 5, 5 7,10 Am 6,8 Os. 10,4 Am 6,12 S, 7 Os. 8,14 Am 2,5) c'est comme Isaïe 2, rappelle Michée 4 comme 2 Pierre rappelle Jude; son individualité, son caractère ne disparaît pas sous ces rapprochements. 11 ne vient pas tant pour consoler son peuple et lui ouvrir des perspectives de bonheur, que pour l'instruire, l'avertir et le censurer; car l'homme enflé de sa propre sagesse n'aspire pas vers des temps meilleurs; il faut surtout chercher à le convaincre de l'immoralité de ses actions, afin d'en déduire  clairement   son  appauvrissement spirituel sur lequel il se fait illusion. C'est probablement avec Osée que commence la transition de la prophétie parlée, à la prophétie écrite, et l'on a tout lieu de croire qu'il est le premier qui ait rédigé et recueilli ses oracles. Tout chez lui semble indiquer non le commencement d'une ère nouvelle, mais la fin de l'ancienne. Il reste éminemment juif; sa mission se borne au royaume d'Ephraïm; ce n'est qu'en passant qu'il parle de celui de Juda, et, quant aux nations étrangères, il n'a rien pour elles, pas même des me-naces. Des menaces seraient, en effet, déjà un avertissement, par conséquent une marque d'intérêt, et les prophètes postérieurs s'occupent des païens sous ce rapport; puis, après les menaces, viennent aussi peu à peu les promesses. La transition est à la fois naturelle, intelligible, et bien appropriée aux besoins et aux préjugés des Juifs. Mais les oracles relatifs aux Gentils ne pouvaient leur être adressés de vive voix; ils devaient être écrits. Osée, en écrivant ses prophéties pour les Juifs, prépare ainsi la voie à ceux qui écriront pour Tyr, l'Arabie, et les nations plus éloignées.

Il embrasse moins l'avenir que le présent, dont il fait un tableau varié, vivant, et remarquablement coloré. Son style lyrique est obscur et difficile, composé de phrases sentencieuses, courtes et saccadées, qui indiquent plutôt qu'elles n'expliquent la pensée du prophète. 11 semble parler parfois en hiéroglyphes, et l'on se surprend souvent à désirer qu'il développe et coordonne les idées qu'il ne présente que détachées et comme voilées. Le recueil de ses prophéties se divise en deux parties principales: la première, chapitres 1-3, est en prose: elle date du commencement de son ministère, 1,2 et contient l'histoire de ses rapports avec deux femmes, dont l'une, Gomer, fille de Diblajim, fut son épouse légitime, et lui donna plusieurs fils; l'autre, femme d'une conduite irrégulière, conclut avec lui un marché par lequel elle consentait à habiter dans sa maison, mais sans aucun autre rapport que celui de la protection qu'Osée lui promettait. La signification symbolique de cette double relation devait rappeler aux Juifs, d'une manière frappante, les rapports de Dieu avec eux, et leur défection représentée souvent comme un adultère dans les oracles des prophètes. Un grand nombre d'auteurs, Calvin entre autres, scandalisés de l'interprétation littérale de ces premiers chapitres, ont voulu n'y voir qu'une simple parabole.Hengstenberg et Hievernick vont un peu plus loin, et pensent que ces faits ont dû se passer réellement, mais pas extérieurement, dans l'esprit et non dans la vie du prophète, qui raconte ici des expériences intimes, et les développe à l'usage du peuple. II serait trop long d'entrer ici dans la réfutation de ces systèmes allégoriques; nous renvoyons aux articles de f'reiswerk dans le Morgen-land (1841, p. 129 etsuiv., 4 61 et suiv.) et traduits en français sous le titre de: ''Les douze petits prophètes,'' par la Société de Neuchàtel; nous nous bornerons à faire remarquer que si le fait lui-même était de toute autre nature, on n'aurait pas eu l'idée d'en nier la réalité; qu'il s'agit pour Osée d'un mariage réel; que Gomer peut aussi bien avoir été une femme idolâtre, païenne ou juive, qu'une femme débauchée; que, dans les rapports d'Osée avec la seconde femme, rien n'indique qu'il y ait eu commerce intime et illégitime; que les détails donnés par le prophète sur !e nom de la première femme et de son père, le prix de la seconde, le sexe des enfants, seraient tout à fait oiseux si l'histoire, n'était qu'une allégorie; qu'enfin un ordre de Dieu enlève à une action quelconque toutcaractère d'im-moralité. — Quant au sens de cette première partie, l'auteur a pour but de faire considérer les maux d'Israël comme un châtiment de son schisme et de son idolâtrie; il annonce la ruine de la maison de Jéhu et la chute des dix tribus, les compassions de Dieu pour le royaume de Juda, les jours heureux qui recommenceront à luire sur Israël dès qu'il sera revenu pour toujours à ses rois légitimes et à son Dieu.

La 2e partie du livre comprend les chapitres 4-14: le style en est poétique et lyrique, et semble préparer le langage prophétique. On peut dire d'une manière générale que ces onze chapitres appartiennent à la dernière moitié du ministère d'Osée, mais on n'en fixe pas l'époque; on ignore même s'ils appartiennent à divers temps, ou s'ils ont été rédigés par le prophète au même moment: dans ce dernier cas ils seraient postérieurs à la prise d'Àrbélah par Salmanassar (10,14) qui eut lieu sous Hosée roi d'Israël, et en la sixième année d'Ezéchias, roi de Juda, c'est-à-dire en 719, Ce qui porte à soixante-cinq ans au moins la vie prophétique d'Osée.) Le prophète développe ici ce qu'il a dit dans ses trois premiers chapitres; sa parole sévère ne s'adresse qu'au présent, et n'empiète qu'à peine sur les temps futurs: ce n'est qu'au dernier chapitre qu'il jette comme un regard furtif sur les jours du salut; alors il ne sera plus question de recourir aux puissances temporelles de l'Egypte et de l'Assyrie (14,3); l'idolâtrie aura pris fin, v. 8, Israël converti de cœur se réjouira en Iahweh seul, 1 2 4 Osée n'en dit pas davantage sur ce sujet: il annonce des malheurs prochains, mais le moment n'est pas venu d'annoncer clairement les promesses; d'ailleurs qui les comprendrait ? qui est celui qui est sage ? C'est avec cette parole plaintive qu'il se retire de la scène prophétique, laissant à ses successeurs le bonheur de faire connaître à un peuple châtié et mieux préparé, les moyens de grâce que 1 Eternel a en réserve pour ceux qui le craignent.

Plusieurs passages d'Osée sont rappelés dans le Nouveau Testament; ainsi Mat 2, 15, 9,13 Luc 23,30 1Cor 45, 55 etc.: le prophète est nommé Rom 9,2526

OSNAPAR

Appelé le grand et glorieux Osnapar, Esd 4,10, dans un rapport de la chancellerie perse. Il transporta des colons étrangers en Samarie, et dans les contrées voisines de l'Asie antérieure; toutefois on ne sait pas qui il était. Quelques-uns, dont Grotius, en comparant 2Roi 17,24, ont cru qu'Osnapar était un nom ou surnom de Salmanassar; d'au-tres, comme Rosenmuller, l'ont pris pour Esar-Haddon, Esd 4,2 Mais il n'est pas appelé roi, et il est probable que ce n'était qu'un satrape assyrien, qui avait mé-rilé par sa pacifique expédition le titre de grand et de glorieux; peut-être aussi Gesenius) ces épithètes étaient-elles un des titres ordinaires des satrapes.

OURS

Animal assez commun en un grand nombre de pays. On en distingue trois genres ou espèces, suivant que la fourrure est noire, brune ou blanche. Les ours noirs sont doux de caractère, et ne mangent pas de chair; les bruns et les blancs sont sauvages, carnivores, et sou-vent dangereux. Les bruns habitent seuls les contrées méridionales Sauf peut-être quelques ours blancs qu'on dit avoir été vus en Perse, mais qui ne seraient alors que des individus maladifs et exceptionnels, des albinos) : dans tous les temps ils ont été communs en Arabie et en Palestine. Lorsqu'ils sont irrités ou affamés, ils attaquent des taureaux, des troupeaux entiers, et même des hommes, 1Sam 17,342Roi 2,24: ils deviennent furieux, les femelles surtout, quand on leur enlève leurs petits, 2Sam 17,8 Pro 17,12 Os. 13,8: un ours à jeun, quêtant sa proie, est pris pour emblème de ce qu'il y a de plus terrible, Pro 28,15 La voix de l'ours, dit Buffon, est un grondement, un gros murmure, souvent mêlé d'un frémissement de dents qu'il fait surto.ut entendre lorsqu'on l'irrite. Il faut qu'il y ait quelque chose de plus que ce gros murmure, pour expliquer le rugissement plaintif dont il est parlé (Isa 59,11; Horace nous dit aussi, Epod. 16 (11) 51:

Nec vespertinus circum gémit ursus ovile.

et Ovide, Métam. 2,485, rappelle son gemitus assiduus.

On peut remarquer sur 1Sam 17,35, que la tête de l'ours étant sa partie la plus faible, il est aisé, pourvu qu'on ait force et courage, comme l'avait David, de tuer cet animal d'un fort coup de bâton appliqué sur cette partie.—Isaïe, 11, 7, décrivant le paisible bonheur du règne du Messie, dit qu'alors on verra le bœuf et l'ours paître ensemble dans les champs, et leurs petits vivre en paix dans la même étable: Calmet ajoute que l'ours désigne les païens, et le bœuf les Juifs ! — L'ours figure dans la description des quatre grandes monarchies, Dan 7,5, comme représentant l'empire des Perses, et Cyrus en particulier: et il est dit de la bête de l'Apocalypse, 13,2, qu'elle avait les pieds d'un ours.

OUTRE

Les Juifs et les Orientaux en général, ne se servaient pas comme nous de bouteilles de verre, ou de vaisseaux de bois, pour le transport ou la conservation des liquides, mais de sacs de cuir ou de peau désignés dans nos versions, tantôt sous les noms de bouteilles, vases ou vaisseaux, tantôt sous leur nom véritable d'outrés, Gen 21,14 Jos 9,413 Jug 4,191Sam 16,20 25,18 Mat 9,17 cf. Mar 2,22 Luc 5,37 Les outres étaient faites tantôt avec des peaux de bœufs Les gerba des Arabes sont, au rapport de Bruce, les plus grandes qui existent; elles contiennent 250 litres) tantôt avec des peaux d'ânes ou de chameaux, le plus ordinairement avec des peaux de boucs; ces dernières sont petites et servent pour les usages domestiques: quand la peau est préparée, on la coud solidement à la place qu'occupaient les jambes de l'animal, et le cou sert d'ouverture. Quelquefois elles sont enduite de poix à l'intérieur, d'autres fois elles sont ointes de graisse au dehors, soit pour empêcher l'eau de suinter au travers, soit pour l'empêcher de s'évaporer par l'effet de la chaleur du soleil. Les outres sont indispensables aux voyageurs du désert; encore faut-il qu'ils aient bien soin de les remplir ou d'en renouveler l'eau à chaque source qu'ils rencontrent. Le passage Psa 119,83, marque la fidélité du psalmiste au milieu des épreuves les plus desséchantes; ''comme une outre exposée à la fumée se rétrécit et se ride, de même mon corps est tout consumé par les chagrins; mais je ne t'ai pas oublié, et je chercherai du secours là où je suis sûr d'en trouver.'' — Elihu se compare, Job 32,19, à une outre de vin toute neuve, mais près d'éclater à cause de la fermentation du liquide privé d'air. Bien que le cuir ait jusqu'à un certain pas la propriété de s'étendre, il se rompt lorsque la pression devient trop forte; le Dr Walsh, dans le récit de son voyage sur les côtes de la Grèce, raconte qu'une outre avait éclaté par suite de la fermentation du vin nouveau, et parce qu'on avait oublié de la laisser ouverte: à cela se rapportent ces paroles de notre Sauveur, Luc 5,38, sur la nécessité de mettre le vin nouveau dans des vaisseaux neufs, c'est-à-dire d'avoir un cœur nouveau pour saisir la nouvelle doctrine. Lorsque David s'écrie Psa 56,8: ''Mets mes larmes dans tes vaisseaux,'' il veut dire, ''qu'elles soient continuellement devant toi, daigne en conserver le souvenir,'' faisant allusion peut-être à une coutume qui se retrouvait chez les Romains, et qui existe encore de nos jours en Perse, celle de remplir de larmes de petites urnes ou bouteilles, de différentes formes et couleurs, et de les placer sur des tombeaux comme signe d'affliction.

Les Persans ajoutent que ces larmes ont le pouvoir de guérir des maladies pour lesquelles tous les autres remèdes sont inutiles.—On se servait quelquefois d'outrés, ou de vessies remplies d'air, pour faciliter la traversée des fleuves, ou la navigation de canots qui en étaient entourés, mais on ne trouve aucune trace de cet usage dans la Bible, et l'allusion qu'on a voulu y voir dans Job 9,26, est non seulement forcée, mais contraire aux termes mêmes de ce passage.


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