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Christian's Encyclopedia : E




  1. E
    1. EAU
    2. EBENE
    3. EBETS
  2. Ebionites
    1. ECARLATE
    2. ECBATANE
    3. ECCLESiASTE
    4. ECOLE
    5. ECRITURE
    6. ECRITURE SAINTE (Cf. BIBLE)
    7. EDEN
    8. EDOM
    9. EDONISME
    10. EDUCATION
    11. EGLAYIM, ou Eglayim
    12. EGLISE (cf. fichier externe)
    13. EGYPTE
    14. EHUD
    15. ELA
    16. ELAM, Elamites, v. Hélam
    17. ELATH
    18. ELDAD
    19. ELEAZAR
    20. ELHALE
    21. ELHANAN
    22. ELHASA
    23. ELIAB
    24. ELIAKIM
    25. ELIASAPH
    26. ELIASIB
    27. ELIE
    28. ELIHAM
    29. ELIHEZER
    30. ELIHU
    31. ELIM
    32. ELIMELEC
    33. ELIPHAZ
    34. ELISA
    35. ELISABETH
    36. ELISAMAH
    37. ELISAMATH
    38. ELITSUR
    39. ELIUD
    40. ELJADAH. v. Rezon
    41. ELKANA
    42. ELKOS
    43. ELLASAR
    44. ELMODAM
    45. ELNATHAN
    46. ELON
    47. ELTSAPHAN
    48. ELUL
    49. ELYMAS. v. Bar-Jésus
    50. EMBAUMER
    51. EMERAUDE
    52. EMINS
    53. EMMANUEL
    54. EMMAUS
    55. EMMOR
    56. EMPIRE
    57. EMPRUNT
    58. ENCENSOIR
    59. ENCHANTEURS
    60. ENCRE
    61. ENEE
    62. ENFANT
    63. ENIGMES
  3. Enlèvement
    1. ENLEVEMENT
    2. ENOCH
    3. ENON
    4. ENOS
    5. ENSEIGNANT
    6. ENSEIGNEMENT
    7. ENSEIGNES
    8. ENSUBLE
    9. EON
    10. EPAINETE
    11. EPAPBRAS
    12. EPAPHRODITE
    13. EPAULE
    14. EPEAUTRE
    15. EPEE, v. Armes
    16. EPERVIER
    17. EPHA
    18. EPHESE
    19. EPHOD
    20. EPHRAÏM
    21. EPHRÂT
    22. EPICURIENS
    23. EPINES
    24. EPISCOPE
    25. EPOUX
    26. EPREUVES
    27. EPREUVES judiciaires
    28. ER
    29. ERASME
    30. ERASTE
    31. EREC
    32. ESAIE
    33. ESÂR-HADDON
    34. ESAU
    35. ESBAHAL
    36. ESCARBOUCLE
    37. ESCARGOT
    38. ESCLAVE
    39. ESCOL
    40. ESPAGNE
    41. ESPRIT (cf. Fichier externe)
    42. ESROM
    43. ESTER
    44. ETAIN
    45. ETANGS
    46. ETHAM
    47. ETHAN
    48. ETHANIM
    49. ETHBAHAL
    50. ETHIOPIE
    51. ETHNARQUE
    52. ETIENNE
    53. ETOILES
    54. ETRANGERS
    55. ETRE
    56. Etre suprrême
    57. EUBULUS
  4. Eucharistie
    1. EUCHARISTIE
    2. EUNICE
    3. EUNUQUE
    4. EUPHRATE
    5. EUROCLYDON
    6. EUTYCHE
    7. EVANGILE, évangélistes
    8. EVANGELISATION
    9. EVE
    10. EVEQUE Cf. surveillant)
    11. EVIL-MERODAC
    12. EVODIE
    13. EVOLUTION

    14. EXIL et Captivité
    15. EXODE
    16. EXODE
    17. EXORCISME
    18. EXORCISTE
    19. EXPIATIONS Fête des)
    20. EZECHIAS
    21. EZECHIEL


E

EAU

Ps 148,4 "Louez-le, cieux des cieux , et que les eaux, au delà des cieux, louent le nom du Seigneur:"

Lam 5, 4 Nous avons bu de l'eau à prix d'argent

Ps 148,4 "Louez-le, cieux des cieux , et que les eaux, au delà des cieux, louent le nom du Seigneur:"

L'eau a dans l'Ecriture diverses acceptions figurées. Elle se prend d'abord pour toute espèce de boisson en général, Deu 23,4 1Sam 25,11 I Rois 13,18 Elle indique la famille, ascendante ou descendante, les ancêtres ou la postérité, (Isa 48,1 Cf. Psa 68,26) Nom 24,7 Pro 5, 15 16: ce dernier verset doit se traduire par le futur; le bonheur d'une femme fidèle y est représenté sous l'image d'une fontaine abondante dont les eaux se répandent richement au dehors et dans les rues. Ailleurs, les eaux marquent des peuples nombreux, Rev 17,15 Elles signifient aussi des malheurs, Lam 3,54 Psa 69,1,124,4 5, ou les larmes, Psa 119,136 Jèr. 9,1, et la sueur, Ezech. 21,12 7,17 Dieu compare son culte à des eaux vives, Jer 2, 13 Jean 4,10, et le culte des idoles, comme celui des femmes débauchées, à des eaux dérobées et étrangères, Pro 9,17 — Dans le passage Jer 15, 1 18, les ''eaux qui trompent'' sont une allusion au phénomène du mirage, alors que le voyageur altéré croit voir dans le lointain un lac au milieu des sables, et hâte sa marche sans pouvoir approcher de cette eau qui n'en est pas une; des eaux plus fidèles sont mentionnées (Isa 33,16, et pour le chrétien ce sont les mêmes que celles de Jean 4,10

Il est parlé fréquemment des eaux supérieures et des eaux inférieures, de celles d'en haut et de celles d'en bas, des eaux de l'abîme, du grand abîme, etc., Gen 1,677,11 Exo 15, 5 Deu 8,7 33,13 (Isa 51,10 C'est à l'époque de la création que les eaux de la terre et celles du ciel furent séparées; au moment du déluge elles se réunirent pour noyer et détruire l'ancien monde; v. ces deux articles.

Les eaux de la contestation de Kadès sont le nom historique d'un lieu qui fut pour Aaron et Moïse une occasion de chute; ce nom fut donné à l'endroit pour perpétuer le souvenir du péché de ces deux grands hommes de Dieu. Elles s'appellent en hébreu Mé-Méribah-Kadès, Deu 32,51, et sont diversement traduites dans nos versions; v. Méribah, Mara, Mérom, etc.

On trouve au chapitre cinquième des Nombres, versets 12-31, l'institution des eaux amères ou eaux de jalousie, destinées à faire reconnaître au mari soupçonneux la faute ou l'innocence de sa femme V. Adultère. Cette épreuve était une espèce de jugement de Dieu, mais différait des épreuves du moyen âge en ce que par sa nature elle était inoffensive et qu'il fallait un miracle pour punir, tandis que ces dernières étaient toujours dangereuses par elles-mêmes et que le miracle était nécessaire pour sauver; la loi divine, comme toujours, était davantage protectrice, l'épreuve des hommes était plus cruelle. — L'intervention constante du Seigneur était dans cette épreuve, plus peut-être que dans toutes les autres, une nécessité, parce que si la femme coupable ne succombait pas, elle et son complice pouvaient dès ce moment regarder tout le système de Moïse comme une dérision, et tourner sans crainte en ridicule toutes les superstitions d'une religion faussement ainsi nommée, impuissante à découvrir Je mal, impuisante à se faire obéir: tout tombait à la première épreuve manquée. La longueur de ces opérations était d'ailleurs destinée à obtenir des aveux, et nous ne voyons nulle part d'exemple où l'épreuve ait été exécutée U. Cellérier, Législ. mos. H. — Quant à l'eau de séparation, v. Vache rousse. — Nos versions ont rendu parle mot propre, (Isa 36,12, ce que les Hébreux, par euphémisme, appelaient l'eau des pieds.

L'eau a dans l'Ecriture diverses acceptions figurées. Elle se prend d'abord pour toute espèce de boisson en général, Deu 23,4 1Sam 25,11 I Rois 13,18 Elle indique la famille, ascendante ou descendante, les ancêtres ou la postérité, (Isa 48,1 Cf. Psa 68,26) Nom 24,7 Pro 5, 15 16: ce dernier verset doit se traduire par le futur; le bonheur d'une femme fidèle y est représenté sous l'image d'une fontaine abondante dont les eaux se répandent richement au dehors et dans les rues. Ailleurs, les eaux marquent des peuples nombreux, Rev 17,15 Elles signifient aussi des malheurs, Lam 3,54 Psa 69,1,124,4 5, ou les larmes, Psa 119,136 Jèr. 9,1, et la sueur, Ezech. 21,12 7,17 Dieu compare son culte à des eaux vives, Jer 2, 13 Jean 4,10, et le culte des idoles, comme celui des femmes débauchées, à des eaux dérobées et étrangères, Pro 9,17 — Dans le passage Jer 15, 1 18, les ''eaux qui trompent'' sont une allusion au phénomène du mirage, alors que le voyageur altéré croit voir dans le lointain un lac au milieu des sables, et hâte sa marche sans pouvoir approcher de cette eau qui n'en est pas une; des eaux plus fidèles sont mentionnées (Isa 33,16, et pour le chrétien ce sont les mêmes que celles de Jean 4,10

Il est parlé fréquemment des eaux supérieures et des eaux inférieures, de celles d'en haut et de celles d'en bas, des eaux de l'abîme, du grand abîme, etc., Gen 1,677,11 Exo 15, 5 Deu 8,7 33,13 (Isa 51,10 C'est à l'époque de la création que les eaux de la terre et celles du ciel furent séparées; au moment du déluge elles se réunirent pour noyer et détruire l'ancien monde; v. ces deux articles.

Les eaux de la contestation de Kadès sont le nom historique d'un lieu qui fut pour Aaron et Moïse une occasion de chute; ce nom fut donné à l'endroit pour perpétuer le souvenir du péché de ces deux grands hommes de Dieu. Elles s'appellent en hébreu Mé-Méribah-Kadès, Deu 32,51, et sont diversement traduites dans nos versions; v. Méribah, Mara, Mérom, etc.

On trouve au chapitre cinquième des Nombres, versets 12-31, l'institution des eaux amères ou eaux de jalousie, destinées à faire reconnaître au mari soupçonneux la faute ou l'innocence de sa femme V. Adultère. Cette épreuve était une espèce de jugement de Dieu, mais différait des épreuves du moyen âge en ce que par sa nature elle était inoffensive et qu'il fallait un miracle pour punir, tandis que ces dernières étaient toujours dangereuses par elles-mêmes et que le miracle était nécessaire pour sauver; la loi divine, comme toujours, était davantage protectrice, l'épreuve des hommes était plus cruelle. — L'intervention constante du Seigneur était dans cette épreuve, plus peut-être que dans toutes les autres, une nécessité, parce que si la femme coupable ne succombait pas, elle et son complice pouvaient dès ce moment regarder tout le système de Moïse comme une dérision, et tourner sans crainte en ridicule toutes les superstitions d'une religion faussement ainsi nommée, impuissante à découvrir Je mal, impuisante à se faire obéir: tout tombait à la première épreuve manquée. La longueur de ces opérations était d'ailleurs destinée à obtenir des aveux, et nous ne voyons nulle part d'exemple où l'épreuve ait été exécutée U. Cellérier, Législ. mos. H. — Quant à l'eau de séparation, v. Vache rousse. — Nos versions ont rendu parle mot propre, (Isa 36,12, ce que les Hébreux, par euphémisme, appelaient l'eau des pieds.

EBENE

L'ébène n'est nommé que Eze 27,15, où il est mis, avec l'ivoire, au nombre des principaux objets de commerce de la ville de Tyr. C'était un des bois les plus recherchés, à cause de sa beauté, de sa rareté, et de sa dureté qui le rend susceptible du plus beau poli. Solalndia nigrum fert ebenum, dit Virgile Georg. 2, 117) et c'est de l'Inde, en effet, qu'on l'a fait venir pendant longtemps; il se trouve aussi à l'Ile de France, de même qu'en EthiopieHérodot. 3,114 Plin. 12,8. L'ébénier a environ o mètres de hauteur, l'écorce blanche, les feuilles grandes, longues et fortes, blanchâtres du côté inférieur, les fleurs petites, réunies en bouquet et d'une agréable odeur, le fruit ressemblant à la nèfle; l'aubier est blanc; le bois proprement dit, qui seul est noir et forme l'ébène, n'occupe que le tiers intérieur de l'arbre, de te'.le sorte que, sur un diamètre de six pouces, un tronc n'offre que deux pouces d'ébène. Les anciens estimaient extrêmement ce bois; ils en faisaient des incrustations dans l'ivoire, et quelquefois de petites déesses, des espèces de vierges éthiopiennes.—Le nom hébreu hob'-nim est au pluriel Comme ceux de sittim, almuggim, etc.) non pas parce qu'il y a deux espèces d'ébène, l'ebenus cretica de Linnée, et le Diospyros ebenus, mais parce que ces bois précieux se vendaient par pièces qui chacune portaient, comme marchandises, le nom même de l'arbre d'où elles étaient tirées; on disait un, deux, trois Ebènes, de la même manière qu'on dit un Gobelin, un Sedan, un Ru- ! bens, pour dire un ouvrage de ces manufactures, ou un chef-d'œuvre de ce grand maître.

EBETS

Jos 19,20, ville de la tribu d'Issacar.

Ebionites

ECARLATE

Gen 38,28 Exo 25, 4, et ailleurs; quelquefois confondu avec le pourpre, cf. Mar 1o, 17, Jean 19,2 avec Mat 27,28 Le mot hébreu que l'on a traduit ainsi est tholahat ou sheni tholahat, qui signifie ver en général, puis spécialement ver du coccus. On s'est demandé longtemps, et l'on se demande encore si, par tholahat, il faut entendre l'écarlate ou le cramoisi. Gesenius et Winer penchent pour ce dernier; Harris, au contraire, et Tyschen D'après les Septante et la Yulgate) traduisent écar-late; les uns et les autres produisent des arguments passables. Voici ce que dit Harris: «Le cramoisi proprement dit est d'un rouge foncé, et se fabrique avec la cochenille, qui était complètement inconnue aux anciens; l'écarlate est d'un rouge plus vif et plus clair, tirant sur le feu; son nom même explique son origine; elle est faite avec les petits vers du coccus: cependant les anciens ne savaient pas la travailler aussi bien qu'on le fait aujourd'hui, et cette couleur était moins éclatante que ce que nous appelons maintenant écarlate.''—Le nom hébreu rappelle, sous le rapport étymologique, notre vermillon, quoique nous appliquions à une substance minérale ce dernier mot qui, d'après son origine Vermiculus) appartiendrait plutôt au règne animal. L'écarlate se tire, comme on sait, d'un insecte qui se trouve en abondance en Palestine et dans l'île de Crète, sur une espèce de petit chêne, haut de 1 mètre environ, dont les feuilles sont épineuses et chargées de grains de la grosseur d'un petit pois: ces grains sont pleins de vers rouges Coccus) gros comme une lentille: on détache ces grains des feuilles, les petits vers en sortent par un trou du côté par lequel ils tenaient à la feuille; on les sépare avec soin de toute matière étrangère, et après les avoir légèrement écrasés, on en fait des boules de la grosseur d'un œuf.

L'écarlate était fort estimée des anciens, et c'est probablement en Egypte que les Hébreux avaient appris à la connaître; on en teignait des rideaux, des draperies et des tapis de luxe que les riches seuls pou ¦ vaient se procurer, 2Sam 4, .24 Pro 31,”21 Jer i. 30 Lam 4, o. Jer 22, 14 se rapporte aux boiseries, qui souvent étaient enduites de riches couleurs, et peintes en écarlate. Chez les Romains les rois, les princes et les généraux revêtaient des manteaux de cette couleur, Mat 27,28 Plusieurs pièces du tabernacle et des vêtements sacerdotauxétaient tissues de fils écarlates, Exo 2o, 4 28, .'i. 36,8 38,18 39, I. Nom 4,' 8 Jos 2, 18; peut-être aussi le voile du temple de Salomon, 2Chr 3,14

ECBATANE

ville de Médie, que quelques interprètes croient être désignée, Esd 6,2, par le nom caldéen Achmetha, que nos versions ont traduit par ''dans un coffre;'' cette traduction est possible, comme aussi l'opinion de ceux qui rendent Achmetha par Ecbatane. Cette ville est plusieurs fois rappelée dans les Apo-cryphes. Elle fut fondée par Déjocès, roi des Mèdes 703 av. C. ) et entourée de sept murailles, qui s'élevaient par étages du dehors an dedans de la ville, et dont les créneaux, au dire d'Hérodote 1, 98) étaientdeseptcouleurs différentes,blancs, noirs, rouges, bleus, rouge foncé, argentés et dorés: le mur extérieur avait près de 38 kilom. de tour, 178 stades. Depuis Cyrus elle fut pendant deux mois d'été la résidence des rois de Perse, qu'y attirait la fraîcheur de son climat. Elle renfermait un palais magnifique, un vaste temple et de riches aqueducs. C'est là qu'Antio-chus Epiphanes apprit la déroute des armées qu'il avait envoyées en Palestine, 2 Macc. 9,3 Plusieurs voyageurs assurent qu'on en voit encore quelques chéti-ves ruines dans le voisinage de Hama-dan, sous les34°)o3'delatit. et 65°) 24'de longit.(Morier,Voyag. en Perse.—Hérodote et Pline mentionnent une autre Ecbatane en Phénicie, non loin du mont Carmel, du côté dePtolémaïs, oùCamby-se mourut, s'étant blessé à la cuisse avec son cimeterre, comme il montait à cheval; auj. Caïffa.

ECCLESiASTE

C'est ainsi que s'appelle l'auteur d'un des livres sentencieux de l'Ancien Testament. Son recueil de pensées est intitulé: ''Paroles de l'Ecclé-siaste, Ils de David, roi de Jérusalem;'' c'est un des livres qui ont donné le plus de travail aux interprètes. Que signifie d'abord le nom même d'Ecclésiaste, ou pi utôt le nom hébreu de Kohéleth ? La traduction la plus simple en apparence, et le plus généralement admise, est celle de Prédicateur Luther: Prediger); Horne l'applique soit à la personne chargée de convoquer le peuple, soit à celle qui doit le haranguer. La racine kahal est employée, 1Roi 8, t., pour dire que Salomon assembla les anciens; c'est aussi là sa signification particulière, correspondante à celle du mot grec imrt7ia., d'où nous avons fait les mots Ecclésiaste et Eglise. D'autres traduisent un rassembleur ou collecteur, et l'entendent de celui ou de ceux qui auraient rassemblé et rédigé des paroles prononcées par le fils de David: l'Ecclésiasle serait alors, non pas l'au-teur, mais le rédacteur du livre. La forme du mot Kohéleth est féminine proprement la prédicatrice) mais on l'emploie fréquemment en hébreu, même en parlant d'hommes, lorsqu'on veut désigner plus particulièrement une charge, une dignité, un office. Eu égard à cette forme féminine, quelques docteurs distingués, Carthwight, Heidegger, etc., ont cependant présenté une interprétation différen-te;ils voient dans Kohéleth la forme hébraï-que du Pohel, et traduisent ce mot par ''une âme rassemblée''; selon eux Salomon, après avoir été rejeté de l'Eglise, chassé de la synagogue à cause de ses désordres, y seraitrentré par sarepentance, serait redevenu membre de cette assemblée, et lui aurait été aggrégé de nouveau: le féminin marquerait la profondeur de sa conversion, ce ne serait pas un homme, un roi, Salomon, son corps qui aurait été rassemblé, mais son âme; quelques rabbins appuient cette manière de voir en expliquant Kohéleth par un homme doué d'une âme réintégrée. Entre ces deux explications principales, dont l'une fait de l'auteur un maître qui enseigne, et de l'autre un fidèle qui se repent et s'humilie, on peut choisir; la seconde a peut-être quelque chose de plus séduisant; la première réclame en sa faveur un plus grand nombre d'autorités et l'analogie de la langue.

Quant à la personne désignée par le nom d'Ecclésiaste, il est difficile de s'y méprendre, et il faut beaucoup de bonne volonté pour y voir autre chose que Sa-lomon. Ceux mêmes qui veulent, comme Luther, n'y voir qu'une collection, reconnaissent que les paroles sont des sentences prononcées par ce sage monarque, quoique recueillies par d'autres; rien ne justifie, du reste, ce système. Au premier verset, l'Ecclésiaste se donne comme roi de Jérusalem et fils de David; ailleurs (2,4 sq. 1,46 cf. 1Roi 4,) il parle de ses richesses immenses, de ses maisons, de ses campagnes, de ses vignes, des aqueducs qu'il a fait bâtir, de ses viviers, de ses esclaves, de ses trésors en or et en joyaux, de sa grandeur, qui a été plus élevée que celle de tous ceux qui ont été à Jérusalem avant lui, de sa sagesse divine; il parle encore des sentences et des proverbes qu'il a mis en ordre, Ecc 12, H. 12cf.-I Rois 4,32, etc.; il n'y a qu'un type qui réponde à tous ces caractères. Toutefois, nous devons mentionner pour mémoire l'opinion des Talmudistes, qui attribuent cet ouvrage au roi Ezéchias; celle de Grotius, >ui l'attribué à Zoro-babel; celle de Kimchi, qui l'attribue à Isaïe.

Au dire des rabbins, confirmé par saint Jérôme, quelques-uns de ceux qui recueillirent les livres saints après la captivité, furent d'avis de ne pas insérer l'Ecclésiaste dans le Canon, de peur que des esprits faibles ne fussent scandalisés de certains passages obscurs qui s'y trouvent, et qu'ils pourraient mal interpréter, par exemple, 3,18-22 4,1-3 9,2, etc. Effectivement, ces versets trahissent un matérialisme et un athéisme révoltants; ils rappellent dans leur genre ce passage des Romains 6,1: ''Péchons, afin que la grâce abonde''; et ces paroles du même apôtre, 4 Cor. 15,32: ''Mangeons et buvons, car demain nous mourrons''; si les unes et les autres de ces paroles impies se trouvent dans l'Ecriture, celles du Nouveau Testament pourront nous expliquer celles de l'Ancien; dans l'un et l'autre cas, ce„ sont les raisonnements du pécheur reproduits par l'Esprit saint pour être combattus. Le but de l'auteur a été de démontrer la vanité des choses de la terre comme telles, et l'excellence de la sagesse et de la vraie religion; son ouvrage présente une espèce de dialogue dont les rôles sont quelquefois assez difficiles à distinguer, parce que les interlocuteurs se rencontrent en plusieurs points, et que celui qui relève la grandeur divine s'accorde avec l'autre à dire que tout n'est que vanité. On peut supposer avec Grotius un homme de bien discutant avec un impie ou un Sadducéen; c'était une forme qu'affectionnaient volontiers les anciens, Platon, Xénophon, etc.; cependanl le dialogue n'est pas aussi marqué que dans les ouvrages de ces philosophes. Il paraîtrait plutôt que Salomon discute avec lui-même, soit qu'il reproduise les arguments sadducéens que sa profonde science lui avait certainement fait connaître, soit aussi que le roi pénitent racoute ses erreurs passées, et le matérialisme insensé qui avait été pour lui le fruit de ses débauches et de son idolâtrie. Quoi qu'il en soit, on voit dans ce livre des opinions contraires mises en présence; il y a donc deux hommes qui parlent, fictifs peut-être, et les doutes de l'un ne sauraient pas plus être comptés au nombre des paroles sacrées, que les discours des rois impies, des faux prophètes, et de Satan lui-même, qui sont reproduits en maint endroit par l'Esprit saint.

On a souvent remarqué la solennité avec laquelle s'ouvre le chapitre 5e; l'impie, dégoûté, mais non désabusé, a critiqué tout ce qui se fait sur la terre; il s'est plaint de voir prospérer le méchant, le faible tomber sans consolateur; le Sage lui répond: ''Quand tu entreras dans la maison de Dieu, prends garde à ton pied; ne te précipite pas à parler; Dieu est au ciel et toi sur la terre; c'est pourquoi use de peu de paroles.'' Homme chétif ! tu veux critiquer cet univers, qui marche, conduit par la puissante main de Dieu; tu veux aborder le temple mystérieux de la Providence; tu veux sonder la profonde sagesse; eh bien, sois au moins prudent, ne te hâte pas de juger, et regarde.

Il est difficile de donner une idée exacte du plan de cet ouvrage; on peut le diviser en trois parties: 1°) la thèse 1,1-3 — 2°) le développement, 1,4-12,8 —:°)) la conclusion 12,8-16 Le développement lui-même comprend deux parties principales: l'une négative, sur la vanité des choses de la terre; elle va jusqu'à 6, 0; l'autre, positive, sur la nature, l'excellence et les effets bienfaisants de la révélation divine, jusqu'à 12,7 Quanta l'ordre des idées, on ne peut pas le déterminer, et malgré tous les efforts qu'on a faits, on n'a pas réussi à exposer l'enchaînement méthodique des arguments, soit que l'âme trop pleine du prophète ait débordé de tous les côtés, versant à la fois le désespoir et l'espérance, les plaintes et le repentir, les vieilles erreurs et la nouvelle intelligence; soit, comme le dit naïvement Heidegger, soit que nos humbles esprits ne soient pas capables de suivre la logique subtile et déliée d'un si grand roi. — Le dernier chapitre présente à un haut degré ce caractère d'autorité que les païens remarquaient dans les discours de Jésus; le sage ne discute plus, il affirme; il ne raisonne plus, il impose: ''Jeune homme, marche comme ton cœur te mène, mais sache que pour toutes ces choses Dieu t'amènera en ju-gement.—Crains Dieu, et garde ses commandements, car c'est là le tout de l'homme; parce que Dieu amènera toute œuvre en jugement, touchant tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.''

Personne n'était mieux qualifié que Sa-lomon pour dire: Vanité des vanités, tout est vanité! Il avait joui de tout, abusé de tout ! Richesses, amour, sagesse, il avait vu une lin à toutes ces choses, et plusieurs l'avaient trompé. D'autres témoignages que le sien eussent été moins forts.

Quant à l'époque de la composition de ce livre, ceux qui supposent un autre auteur que Salomon, la fixent naturellement de très diverses manières, suivant l'auteur qu'ils donnent à l'Ecclésiaste; nous n'avons pas à nous en occuper. Pour les autres, ils sont divisés selon qu'ils admettent ou non que Salomon s'est relevé de sa chute et de son idolâtrie; il a composé l'ouvrage avant sa chute, s'il est mort impénitent; il l'a écrit après, s'il s'est repenti, et cette dernière opinion qui semble ressortir de la lecture même de l'ouvrage, nous paraît de beaucoup la plus probable; c'est presque une œuvre de pénitence, et l'on ne peut guère supposer que celui qui l'a écrite, ait pu faire plus tard une chute éternelle. Qui voudrait admettre que nous eussions dans l'Ecriture l'ouvrage d'un apostat, d'un réprouvé! L'inspiration n'y perdrait rien, si l'on veut, mais bien le lecteur. D'ailleurs il est difficile de croire qu'un homme aussi privilégié de Dieu, en ait été dans la suite complètement abandonné V. Salomon.

On possède 'en français une bonne traduction de l'Ecclésiaste, par M. Vivien, et un commentaire explicatif, simple, profond et précieux, de M. F. de Rougemont.

ECOLE

Quelques rabbins parlentd'é-coles antédiluviennes, divisées successivement par Adam, Enos et Noé; puis par Melchisédec à Kiriathsépher; il ajoutent qu'Abraham donnait des leçons d'arithmétique et d'astronomie en Caldée; qu'il en donna plus tard en Egypte, et que Jacob lui succéda dans l'art d'enseigner. Fis ne disent pas à quelles sources ils ont puisé ces traditions, plus qu'incertaines. Les écoles proprement dites, destinées à la culture intellectuelle du peuple, ne furent pas plus connues des Israélites avant l'exil, qu'elles ne le furent des premiers Romains, ce qui n'a rien qui doive surprendre puisque l'antiquité n'avait pas un cercle de connaissances élémentaires bien étendu, la lecture, et surtout l'écriture étant l'apanage presque exclusif des riches. On ne saurait douter que les enfants ne reçussent une instruction religieuse, mais les parents seuls en étaient chargés, Pro 6,20; déjà Moïse avait ordonné aux Hébreux d'élever leurs enfants dans la connaissance de leur loi et de leur histoire, Deu 6,7 20 11, 19 Peut-être les rois avaient-ils pour leurs fils des gouverneurs particuliers. Mais ce ne sont pas là des écoles; il n'en faut pas voir davantage dans les enseignements que Moïse, Aaron et les anciens dlsraël donnaient au peuple dans le désert. Après l'exil même nous voyons encore les mères soigner l'instruction de leurs enfants,

Susan. 3, 2Tim 3,15; la religion forme toujours la partie la plus importante de cette éducation, parce que la religion est intimement liée à l'état civil, et qu'elle est aussi indispensable au citoyen qu'au fidèle. étant à la fois politique et théo-cratique. Cependant c'est à cette époque à peu près, que prirent naissance les premières écoles juives, qui ne furent dans le principe qu'une espèce de dépendance des synagogues. Les jeunes garçons destinés à la carrière des saintes lettres recevaient sans doute une instruction préparatoire, avant d'être confiés au scribe qui devait les former. On n'enseignait que rarement les langues étrangères dans les écoles de la Palestine; cependant, d'après leTalmud, ce n'est que de la dernière guerre des Juifs que date la défense positive d'enseigner le grec aux enfants.

Ecoles de prophètes. Il y en avait dans différents endroits du pays, notamment à Rama, 1Sam 19,19 20, à Jéricho, 2Roi, 2,5, àBéthel et à Guilgal,2Rois 2,3 4,38 Quelques - uns prétendent qu'Elie avait aussi une école de ce genre dans les grottes du Carmel. Les jeunes gens qui faisaient partie de ces assemblées étaient appelés fils des prophètes; ils n'étaient pas nécessairement jeunes, et pouvaient être mariés, 2Roi 4, l.; ils vivaient ensemble, quelquefois en nombre fort considérable, 2Roi 2,16 6,1, Peut-être aussi 1Roi 18,413) et prenaient leurs repas en commun, 2Roi 4,38 La musique et le chant jouaient un grand rôle dans leurs exercices religieux, comme on peut le voir par ! Sam 10,5, mais l'Ecriture ne nous donne aucun détail sur l'ensemble de leurs travaux et sur l'objet même de l'institution: la prophétie, comme don miraculeux, ne pouvait pas se communiquer par l'enseignement; d'un autre côté, lorsqu'on voit Saûl se joindre tout-à-coup aux jeunes gens qui prophétisent, 1Sam 10, 10, on est presque obligé d'admettre qu'une grande puissance de l'Esprit se manifestait au milieu d'eux. Le plus naturel est, ce nous semble, de voir dans ces écoles des associations de jeunes gens pieux, réunis autour d'un prophète pour s'instruire et s'édifier, et saintement élee-trisés par la parole noble et divine de leur maître, qui les élevait dans une sphère plus haute de la vie religieuse, et leur communiquait ainsi des dons qui étaient refusés aux âmes moins pieuses, moins constamment sous l'influence d'en-haut. Il paraît, d'ailleurs, queles prophètes avaient en effet des réunions régulières d'instruction qu'ils tenaient les jours de sabbat, les jours de nouvelle lune, et à d'autres moments déterminés; on peut le conclure de 2Roi 4,23

Ces réunions subsistèrent jusqu'à la captivité de Babylone; on en trouve peut-être encore quelques traces, Ezéch. 14,1 20,1 8,1 etc., puis elles furent remplacées par les synagogues, dont le nombre se multiplia tellement au retour de l'exil, que dans la seule ville de Jérusalem on en compta jusqu'à 394 ou 400: chaque corps de métier avait la sienne, les étrangers même en possédaient plusieurs.

ECRITURE

L'écriture fut de bonne heure connue des Hébreux; cependant l'on n'est pas d'accord sur l'époque où elle fut introduite d'une manière générale, et deux opinions passablement tranchées sont encore en présence aujourd'hui. Hengstenberg et Haevernick réclament déjà pour les patriarches la connaissance de l'art d'écrire; Winer ne la fait remonter qu'aux jours de Moïse; Hartmann et Bohlen veulent même ne lui donner qu'une origine beaucoup plus récente. Nous ne dirons rien de cette dernière opinion qui n'a pour elle qu'une volonté et des préoccupations dogmatiques, non plus que de celle qui attribue à Adam l'invention de l'écriture et la composition d'un livre; quant aux prophéties d'Enoch, dont il est parlé Jud. 14 v. Enoch. En faveur de la première opinion, Hœvernick Einleit. in die BB. des A. T., p. 269 sq.) a réuni un grand nombre de passages et de présomptions diverses, qui ne sont pas tous égalements probants, mais dont l'ensemble milite avec beaucoup de force à l'appui de sa thèse. Les rapports fréquents des Hébreux avec les Phéniciens, les richesses et la prospérité de Sidon, ses vaisseaux bien connus des patriarches, Gen 49,13, les relations du Mord avec le Sud, les marchands madianites venant de Galaad pour se rendre en Egypte, Deu 3,12 Gen 37,25, les ornements et autres articles de luxe, mentionnés dans l'histoire des patriarches, Gen 43,14 24,22 37,3, les échanges, et l'emploi de l'argent comme valeur déterminée, 20,16, tout indique un degré de civilisation tellement avancé, qu'il est difficile de croire que la culture intellectuelle n'ait pas marché de pair avec un pareil développement, et que l'écriture ne soit pas devenue une nécessité. — L'histoire de Juda et Thamar, Gen 38, .18, nous présente une autre trace qui semble indiquer la connaissance de l'écriture; il y est parlé d'un cachet Cf. Hèrod. I, 195); or un cachet suppose l'art de graver, qui suppose à son tour l'écriture. — Le mot hébreu employé Gen 41, 8 pour magicien, est un composé du mot hhéret, (Isa 8,1, qui signifie un burin à graver une touche de fer, Job 19,24); nouvel indice. — Enfin le mot shoterim, traduit par commissaires, Exo S, 6 et ailleurs, et qui se rencontre fréquemment dans le Deutéronome, même en parlant de temps antérieurs à Moïse, signifie proprement écrivains, in-scripteurs; c'étaient peut-être des espèces de commis teneurs de livres, comme il y en eut plus tard, surtout parmi les Lévites, un grand nombre, chargés des registres généalogiques et des dénombrements.

A ces traces antémosaïques on objecte, que les patriarches sont représentés dans la Genèse comme se faisant des monuments naturels, des autels, des monceaux de pierres, des arbres, pour suppléer à l'absence de l'écriture et pour seconder la mémoire. On voit en eflet plusieurs mémoriaux de ce genre; mais d'abord nous ignorons s'ils ne portaieul pas quelques inscriptions, et ensuite il est peu probable que leur simple existence secondât suffisamment la mémoire, si dn reste aucun signe caractéristique ne venait rappeler l'événement: ces monu-ments d'ailleurs se retrouvent même après les temps mosaïques, et mèmedenos jours, sans qu'on puisse nier l'art d'écrire.

A l'époque de Moïse on ne peut plus douter que l'écriture ne soit bien connue; Moïse écrit la loi, la fait lire par le Lévite, copier pour l'usage des rois, Deu 31, 9 4117,18; les anciens d'Israël sont convoqués par écrit, Nom 41, 24 26; les imprécations prononcées contre la femme soupçonnée d'adultère, au cas qu'elle soit coupable, sont écrites dans un livre, Nom 5, 23, les pierres sont sculptées, même on y grave des noms, Exo 35,33 28,36 Deu 27,8 en lettres tantôt fines, tantôt fort grandes; des passages écrits doivent servir de fronteaux aux Israélites au lieu des amulettes égyptiennes, Exo 13,16 Deu 6,8 M, 18; les poteaux des maisons sont recouverts d'inscriptions pareilles, 6,9; enfin l'époux qui veut répudier sa femme doit lui donner une lettre de divorce, Deu 24,1-4—On peut voir ensuite, pour l'époque qui suivit Moïse, Jos 24,26 8,32 34 35 18,4 6 9 Jug 5, 14 8,4 4 Jer 52,25 etc. Eze 9,2 — Dans les premiers temps, et pour les actes d'une certaine importance, des masses solides, des rochers, sont les matérianx dont on se sert, Exo 24,12 31,18 34,1 Deu 10,4 27,8; de lourds et puissants burins de fer sont les plumes des écrivains, Job 49,24 Jer 47,4 Des plaques de métal, et quelquefois de bois, servent cependant aussi à recevoir les caractères, Exo 28,36 Nom 47,2Tim on trouve encore mentionnés parmi les objets en usage l'encre, Jer 36,48 cf. 2 Jean 42 3 Jean 4 3 2Cor 3,3 un canif, Jer 36,23 une pointe de diamant pour graver, Jer 47,4 cf. (Isa 84; des plumes, Jer 8,8 cf. 3 Jean 43 Du papier égyptien semble mentionné 2 Jean 12, et des feuilles de parchemin 2Tim 4,13 On se servait aussi de tablettes légères pour l'usage journalier, Luc 4,63 Les ouvrages un peu volumineux étaient écrits sur des feuilles réunies en rouleaux, Jer 36,14 Eze 2,9 Zac 5, 1 Psa 40, 8 cf. Luc 4,17 2Roi 19,14 Rev 614, et divisées en colonnes, Jer 36,23


ECRITURE SAINTE (Cf. BIBLE)

Ecriture Sainte Parole de Dieu

Deu 6,7-9 ''Tu les enseigneras à tes enfants, tu les répèteras devant eux, assis en ta maison, marchant sur les chemins, le mettant au lit et te levant. 8Tu les attacheras comme un signe à ta main; ils resteront fixés devant tes yeux. 9Tu les écriras sur le seuil de tes maisons, sur les montants de tes portes.''

1Pie 1,10-12 ''Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, 11voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. 12Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché la Bonne Nouvelle par le Saint-Esprit envoyé du ciel et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.''

1Pie 1,22 ''ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité''

1Pie 1,23 ''une semence incorruptible de la Parole vivante permanente de Dieu''

1Pie 1,25 ''la Parole du Seigneur demeure éternellement et cette Parole est celle qui vous a été annoncée''

2Tim 1,13-14 ''Retiens dans la foi et dans l’amour bienfaisant en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. 14Garde le bon dépôt, de l’Esprit-Saint qui habite en nous.'' 

2Tim 2,8  ''Souviens-toi de Jésus-Christ,(..) selon mon Evangile, 9pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la Parole de Dieu n'est pas liée.''

2Tim 2,19 ''le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent''

2Tim 3,10 ''Pour toi, tu suis de près mon enseignement''

2Tim 3,14 ''Toi, demeure dans les choses que tu as apprises et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises; 15dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. 16Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre.''

Col 1,9 '' nous ne cessons de prier Dieu pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle''

Col 2,3 ''mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. 4Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.''

Col 3,16 ''Que la Parole de Christ habite parmi vous abondamment; instruisez-vous''


EDEN

1°) Gen 2,8 v. Paradis.— 2°) Am I, 5, ou Beth-Eden, maison de plaisance des rois de Damas, située sur le Liban. Selon Gesenius, une ville de ce nom existerait encore à la même place. — 3°) Les enfants d'Eden ou Héden, 2Roi 19,12 (Isa 37,12, habitaient le pays de Télasar, cf. D'après Eze 27,23 ils faisaient le commerce avec Tyr, et comme ce nom est lié avec Haran dans tous ces passages, on voit que c'est dans la direction est ou nord-est, sur les bords de l'Euphrate ou du Tigre, qu'il faut l'aller chercher. — Le mot Eden ou Héden, qui rappelle le grec r.àavr,, signifie plaisir, délices.

EDOM

Edomites ou Idumèens, peuplade issue d'Esaû, cf. Us s'établirent dans les montagnes de Séhir, après en avoir exterminé ou subjugué les anciens habitants, Deu 2, 12; ils étaient divisés par tribus et gouvernés par des chefs, Gen 36,15 sq. Mal traduit ducs. Moïse demanda au roi d'Edom la permission de traverser son pays pour entrer en Canaan, mais Edom refusa, Nom 20, 4 4, et les Israélites se détournèrent de leur chemin, parce que Dieu leur avait défendu de traiter hostilement cette peuplade, Deu 2,4 Ils demeurèrent indépendants jus-qu'au temps de David qui les assujettit et accomplit la prophétie d'Isaac, que Jacob asservirait Esaù. Les Edomites ne supportèrent qu'impatiemment le joug des rois de Judée, et dès la fin du règne de Salomon. Hadad, iduméen, beau-frère de Pharaon, qui avait été transporté en Egypte fort jeune, revint dans son pays et fut proclamé roi, 1Roi 11, 17-22; sa domination ne s'étendit probablement que sur l'Idumée orientale, car les autres Idumèens qui étaient au midi de la Judée demeurèrent dans l'obéissance des rois de Juda jusqu'au règne de Joram. fils de Josaphat; ils essayèrent alors de secouer le joug, et réussirent pour un temps, 2Chr 21 Amatsia, fils de Joas les soumit de nouveau, se rendit maître de Pétra, et précipita dix mille d'entre eux du haut d'une roche dans la mer, 2Chr 2S. Ho-zias Hazaria) prit sur eux la ville d'Elath sur la mer Rouge, 2Roi II.; mais Ret-sin la reprit, 16,6, etces conquêtes n'eurent pas de suite. Les prophètes reprochent fréquemment aux Edomites leur jalousie et leur haine contre Israël, Joël 3,19 Am 4,11 Psa 4 37,7 Lam 4,21 Eze 25, 12 35, 15 Cette inimitié se manifesta surtout lors du siège de Jérusalem par Nébucadnetsar, quoiqu'ils n'aient pas pris alors une pari active aux combats. Abdias leur annonça que leur joie maligne serait punie, et cinq années après la prise de Jérusalem, Nébucanetsar, jaloux, et se méfiant d'un peuple qu'il connaissait perfide, tomba sur Edom et le ravagea; ainsi font les alliés de ce monde. Pendant l'exil, un grand nombre d'entre eux vinrent habiter la partie méridionale de Juda qui était déserte Cf. Eze 35, 10 36,5); expulsés de nouveau de ce pays, ils méditèrent d'y rentrer, Mal. 1,4, mais sans succès. Plus tard, Judas Maccabée les attaqua et les battit à plusieurs reprises; Jean Hyrcan les subjugua de même; il leur imposa l'obligation de se faire circoncire, et de se soumettre aux autres lois de Moïse. Dès lors ils furent en quelque sorte incorporés à la nation juive; ils restèrent soumis aux derniers rois de Judée, et vinrent défendre Jérusalem contre les Romains; mais bientôt ils quittèrent la ville, et repartirent pour l'Idumée chargés de butin.—Hérode le Grand était Iduméen, et l'empereur Philippe, dit l'Arabe, l'était pareillement, étant né à Botsra.

Les Edomites étaient adonnés an commerce par mer et par terre, à l'agriculture et à l'élève des bestiaux, Nom 20, 17 Quant à leur religion, elle est peu connue; nulle part l'Ecriture ne leur reproche l'idolâtrie ou ne mentionne leurs idoles; il est à croire que la connaissance du vrai Dieu se conserva parmi eux pendant les premières générations depuis Esaii; une tradition porte même qu'ils adoraient Moïse Epiphane) et ce qui fortifierait cette opinion, c'est que Jo-sèphe appelle Kosé, ou Chose l'une de leurs divinités. Ce nom qui signifie en hébreu un voyant, un prophète, s'applique parfaitement au législateur des Hébreux. En tout cas, leur religion n'était pas identique avec celle des Juifs, puisque Hyrcan ne put les v amener que par la force.

EDONISME

Théorie d'Epicure sur la recherche du bonheur "premièrement, la volupté, qui est un mouvement agréable des sens; en second lieu, le repos, qui exclut tout ce qui pourrait incommoder le corps; en troisième lieu, ces deux choses réunies, qu’Epicure a même confondues sous le nom de volupté" - Augustin La cité de Dieu L19,1

Note: Le mot d’Epicure est edone.

EDUCATION

1°) v. Ecoles. —2°) L'éducation ou élève des bestiaux a toujours été en Orient, surtout dans l'antiquité,

une occupation importante et très respectée; les Hébreux, en particulier, faisaient remonter jusqu'à Abel le Juste la généalogie des bergers. Pareils aux Bédouins d'aujourd'hui, les patriarches et les Israélites voyageaient en hordes nomades, cherchant des pâturages vastes ei fertiles dans les plaines méridionales de Canaan, de l'Arabie Pétrée, et des contrées qui avoisinent l'Egypte, Gen 12, 10 13,9; ils y passaient ainsi des années sous des lentes, vêtus et nourris du produit de leurs troupeaux, faisant venir leur blé d'Egypte, Gen 42, et achetant parfois aux caravanes en passage quelques-unes de leurs marchandises précieuses, 37,28 Us avaient des troupeaux de bœufs, de chèvres, et de moutons, puis des ânes et des chameaux pour le transport, 12, 16; des esclaves des deux sexes étaient chargés des soins matériels du troupeau, et pouvaient, en cas de danger, former de petites armées, 14,14— Après que les Hébreux se furent établis dans des villes fortifiées, ils continuèrent encore de s'occuper de leurs troupeaux, et plusieurs des lois de Moïse sont dirigées dans ce sens, celles sur les viandes défendues ou permises, celles en faveur des animaux, Exo 23, Deu 25, etc. On comptait en Palestine de fort riches propriétaires de bestiaux, 1Sam 25, 2, principalement dans les tribus transjour-daines qui, libres de s'étendre avec leurs troupeaux jusque sur les bords de l'Eu-phrate, retiraient le plus grand profit de cette vie nomade, Nom 32, Jer 50, 19 Mic 7,14 Les tribus cisjourdaines s'étendaient aussi quelquefois vers le sud au delà des limites de Canaan, et conduisaient leurs troupeaux dans ces forêts et ces plaines inhabitées qui portaient le nom de déserts {v. cet art.. Des rois eux-mêmes eurent des troupeaux considérables, I Chr. 27,29

Le bétail passait tout l'été en plein air, et se rassemblait la nuit dans des parcs, comme chez nous; il pouvait, en conséquence, facilement arriver que quelques pièces de ces nombreux troupeaux s'égarassent, l Sam 9,3 Mat 48,12 Lors-qu'approchait la saison des pluies, c'est-à-dire au commencement du mois de marchesvan novembre ) les troupeaux rentraient dans leurs écuries où ils restaient jusqu'à Pâques.

Voyez encore ce qui a été dit aux art. Berger, Bœuf, Brebis, etc., de même que l'observation que nous avons faite sur le fumier de ces animaux, dont on se servait comme combustible, après l'avoir séché an soleil.

EGLAYIM, ou Eglayim

Les veaux) (Isa 13,8, ville peu connue; on trouve Eze 47,10, Henéglajim, ville des Moa-bites, qui, d'après saint Jérôme, aurait été située à l'embouchure du Jourdain, au nord de la mer Morte; il n'est pas probable, quoique possible cependant, que l'une et l'autre soient la même. Eu-sèbe nomme une ville, Agalléim, et Jo-sèphe, Agalla, à 8 milles (14 kilom.) sud d'Aréopolis, qui peut être Eglayim, mais serait trop loin de la mer Morte pour être Henéglajim; les villes d'(Isa 13 et Eze 47, seraient alors différentes. Douteux.

EGLISE (cf. fichier externe)

EGYPTE

En hébreu Mitzrayim Le second Ils de Cam, Gen 10, 6) et dans la langue poétique Matsor, (Isa 19,6 37,25 Mal traduit digues ou forteresses) Mic 7,12 Mal traduit villes fortes) quelquefois terre de Cam, Psa 78,31 I05, 23, ou Rahab, (Isa 30, 7 51, 9 Psa 87,4 L'Egypte porte encore de nos jours le nom de Misr.

Cette contrée, célèbre par le rôle merveilleux et presque énigmatique qu'elle a joué dans l'histoire du développement de l'humanité, est située entre les 24°) et 31 °)) 30' de latitude nord, et les 22°) et 33°) 21' de longitude est. Elle est bornée au nord par la Méditerranée; à l'orient, par l'Arabie et la mer Rouge; au sud, par la Nubie; à l'occident, par les déserts de Barca et de Lybie. La vallée du Nil est longue d'environ 900 kilom., et large de 15 à 20, entre les collines arides de la chaîne lybique à l'ouest, et la chaîne arabique à l'est; des montagnes granitiques s'étendent le long de la mer Rouge, et renferment des carrières de porphyres. On l'a toujours divisée en trois parties principales, la Haute-Egypte ou Thé-baïde V. Pathros); la Moyenne-Egypte, ou Heptanomis, dans laquelle se trouvaient les lacs de Mœris et de Menis, et la Basse-Egypte, qui renfermait les bouches du Nil ou Delta. Par les inondations périodiques du grand fleuve, que l'on sut de fort bonne heure utiliser au moyen de canaux, (Isa 7,18 Eze 30, 12 32,14, et de machines, Deu 1110, et dont on conduisait ainsi le limon dans des districts qui fussent restés stériles sans ces irrigations factices, l'Egypte est devenue une des contrées les plus fertiles de la terre, et une source inépuisable d'approvisionnements pour l'Europe et l'Asie, Gen 12, 10 41, 57 Exo 16,3 Tacit.Hist. 3,83 v. Fleuve. Outre le blé qui était son principal revenu, l'on y trouvait encore en abondance des oignons, des aulx, des haricots, des courges, des concombres, des melons, des poireaux, du lin, du coton, du vin, le palmier, le figuier, le sycomore et l'acacia, cf. Nom 11, 5 Exo 9 31, et les auteurs profanes; le bois cependant y était rare, soit bois de construction, soit combustible. Le Nil produisait encore le papyrus, et nourrissait toutes sortes de poissons. Nom 11, 5 (Isa 19,8; sur ses bords habitaient l'hippopotame et le crocodile. Les volailles y étaient prodigieusement nombreuses; le bétail, et principalement les bêtes à cornes, étaient fort estimées; les chevaux y abondaient, forts, souples et bien faits, 1Roi 10 28

(Isa 31,136,9 Jer 46,4 Eze 17,15 Le pays était riche en pierres de construction, granit, grès et calcaire; on y trouvait même des mines d'or dans la partie supérieure.

L'Egypte, dit Hérodote, est un don du Nil; c'est à lui qu'elle doit son existence. Et Napoléon, dans ses Mémoires, présente sur ces inondations les observations suivantes: ''Elles sont régulières et productives; régulières, parce que ce sont les pluies du tropique qui les causent; productives, parce que ces pluies, tombant par torrents sur les montagnes de l'Abyssinie, couvertes de bois, entraînent avec elles un limon fécondant que le Nil dépose sur les terres. Les vents du nord régnent pendant la crue de ce fleuve, et par une circonstance favorable à la fertilité, en retiennent les eaux... Le Nil commence à s'élever au solstice d'été;l'inon, dation croit jusqu'à l'équinoxe, après quoi elle diminue progressivement. C'est donc entre septembre et mars que se font tous les travaux de la campagne. Le paysage est alors ravissant: c'est le temps de la floraison et celui de la moisson. Après le mois de mars, la terre se gerce si profondément, qu'il est dangereux de traverser les plaines à cheval, et qu'on ne peut le faire à pied qu'avec une extrême fatigue. Un soleil ardent, qui n'est jamais tempéré ni par des nuages, ni par de la pluie, brûle toutes les herbes et les plantes, hormis celles qu'on peut arroser. C'est à cela qu'on attribue la salubrité des eaux stagnantes qui se conservent en ce pays dans les bas-fonds. En Europe, de pareils marais donneraient la mort par leurs exhalaisons; en Egypte, ils ne causent pas même des fièvres.'' — Le même auteur ajoute plus loin: ''L'Egypte a, de tout temps, excité la jalousie des peuples qui ont dominé l'univers.''

A ce jugement d'un grand juge, nous ajouterons quelques paroles d'un de ses contemporains, roi comme lui, dans un autre domaine, M. de Chateaubriand. ''C'est dans ce pays dont tout amant des lettres ne doit prononcer le nom qu'avec respect, que nous trouvons les premières bibliothèques. Comme si la nature avait destiné cette contrée à devenir la source des lumières, elle y avait fait croître exprès le papyrus pour y fixer les découvertes fugitives du génie. C'est de ce coin du monde que l'aurore des sciences commença à poindre sur notre horizon, et l'on vit bientôt les lumières s'avancer de l'Egypte vers l'Occident, comme l'astre radieux qui nous vient des mêmes rivages.''

Une forte rosée remplace le bienfait des pluies du ciel. — Le chamsin, vent brûlant qui souffle du sud à l'équinoxe du printemps; les moustiques, Ex: 8,21 cf. (Isa 7,18; les sauterelles, Exo 10, les grenouilles, Exo 8,6 Psa 78,45; enfin la peste, la lèpre, des pustules et l'éléphantia-sis, sont les plaies principales qui affligent l'Egypte, et qui tempèrent les autres avantages que Dieu lui a accordés.

Les Egptiens, qui atteignent en général un âge avancé, n'ont jamais passé pour beaux: leurs pieds, en particulier, sont quelquefois difformes; leur peau est brune, leur front plat, leurs pommettes saillantes, leur bouche large, leurs lèvres épaisses; les hommes avaient la réputation d'être grands, Eze 16,26, et leur crâne était extrêmement dur. Les femmes étaient et sont encore d'une fécondité remarquable.

Nous trouvons l'Egypte déjà peuplée dans les temps les plus reculés auxquels nous ramènent les documents des nations. Diodore de Sicile nous y montre des enfants de l'Ethiopie (3,3) Heeren une colonie de prêtres, partout des cultivateurs. Dans l'Ancien Testament Cf. surtout Jer 4-4,1 Eze 30, 13) plusieurs grandes villes égyptiennes sont mentionnées, On ou Héliopolis, Rahmésès, Pithom, ïsoan ou Tanis, Noph(Memphis) Bubaste, Sin(Pe-lusium) Daphné, Noaminon (Thèbes) et quelques autres, v. ces articles. Les arts et les sciences y fleurirent bientôt, quoiqu'on ne puisse admettre pour ces dernières, qui ne furent pas d'abord un privilège de la caste sacerdotale, toutes les merveilles que les Grecs en ont rapportées, soit quant à leur degré de periec-tionnement, soit quant à leur nombre: il paraît que la physique et les mathématiques furent plus particulièrement étudiées, et avec le plus de succès; peut-être aussi la médecine, cf. Les ruines de ses temples, les obélisques, les canaux, les impérissables pyramides, sépulcres de tant de rois, et en général tous les produits artistiques qui nous ont été conservés de ce peuple, témoignent que le zèle et la persévérance jouèrent un plus grand rôle dans ses arts que le goût. Le fameux zodiaque du temple de Dendérah, transporté en France en 1821, et déjà signalé en 1806 par le ridicule mémoire de Du-puis, ne ferait pas, s'il était authentique, l'éloge de l'astronomie égyptienne. Il représente l'état du ciel à une époque où le pas équinoxial coïncidait avec le signe de la Vierge, et qui remonte à 1S ou 16 mille ans. S'il avait été fait de visu, d'après nature, l'astronomie égyptienne serait plus vieille que le globe. On a reconnu depuis qu'il était de fabrique romaine, fait sous Néron ou sous”Domi-tien; selon d'autres, il remonterait au temps desPtolémées.

La caste des prêtres tirait, à ce qu'on croit, son origine de quelque tribu plus civilisée venue des contrées méridionales, peut-être aux beaux jours des Pharaons; elle se divisait elle-même en plusieurs classes, auxquelles appartenaient les sages et les magiciens nommés dans l'Ecriture, Gen 41, 8 Exo 7,11 8,189,11 Les autres castes indiquées par Hérodote Plus subdivisées quedans Diodore et Strabon) sont celles des soldats, des bergers, des gardeurs de pourceaux, des merciers, des interprètes et des bateliers Sur le .Nil. C'est de la caste des guerriers, placée sous la dépendance des prêtres, que sortaient ordinairement les rois dans les changements de dynastie. Les prêtres et les guerriers seuls pouvaient être propriétaires du sol. Le métier des pères passait aux enfants, sans que personne pût changer de profession; l'artiste ne pouvait cultiver qu'une spécialité, le médecin qu'une branche de son art. La classe des artisans était fort nombreuse; outre la culture du sol, elle s'occupait encore de broderies, de tissage, de diverses fabrications, et faisait un commerce étendu que les eaux faciles du fleuve contribuaient beaucoup à favoriser, Pro 7,16 (Isa 19 9Eze 27,7 C'est surtout avec les Indes que l'Egypte faisait de nombreux échanges: ses vaisseaux allaient par les mers de l'Arabie et de la Perse chercher les épi-ces, l'ivoire et les soies de ces régions lointaines. Ils s'avançaient jusqu'à la Ta-probane, la Ceylan des modernes. Sur cette côte, les Chinois et les nations situées au delà du cap Comorin apportaient les mar-chandises à l'époque du retour périodique des flottes égyptiennes, et recevaient en échange l'or de l'Occident.

Quant à la religion, Exo 12,12, c'était une espèce de culte symbolique de la nature, qui n'était pas le même non plus dans toutes les parties du pays; l'astro-làtrie dominait; Osiris, Ammon,Isis, et d'autres divinités du ciel étaient adorées; à côté d'elles on trouvait des veaux, des bœufs, des crocodiles, d'autres animaux encore que la zoolâtrie avait divinisés comme représentants des forces de la nature. Des temples grandioses et magnifiques leur étaient élevés dans les principales villes, Jer 43,12Eze 30,13 Thè-bes renfermait un oracle célèbre du dieu des sables, Jupiter Ammon, Jer 46,25 cf. (Isa 19,1

La langue égyptienne n'avait pas de pas de contact avec les langues sémitiques; elle s'est peu à peu ramifiée et fondue dans trois dialectes coptes, et maintenant elle est entièrement perdue, depuis près de deux siècles. Les noms propres de l'Egypte, et quelques noms communs, nous sont conservés par la Bible dans leur langue originale, le Nil, Yeôr, Pharaon, etc. Le copte actuel est un mélange du grec avec l'ancien égyptien. La classe des lettrés comptait deux espèces d'écritures, l'une commune, pour le peuple et pour le commerce de la vie; l'autre hiéroglyphique, sainte, indéchiffrable, dont M. Champollion a le premier retrouvé la clef depuis longtemps perdue; v. Quatremère, Recherches sur la langue et la littérature de l'Egypte, Paris 1808

L'histoire ancienne de cette contrée se perd dans les nuages de la poésie et de l'imagination des peuples enfants. Quelques hordes venues de l'Orient, quelques Arabes dirigés par des chefs nommés Hyksos, passèrent l'isthme de Suez, et chassèrent devant eux les premiers occupants, qui s'arrêtèrent dans la Thé— baïde, et y demeurèrent près de deux siècles, battus, mais insoumis, jusqu'au moment où leurs tribus diverses s'étant réunies sous l'influence de Diospolis, la plus puissante d'entre elles, et guidées par Thoutmosis III ou Mœris, elles purent secouer le joug des rois pasteurs. C'est donc avant l'invasion des Hyksos, qu'Abraham, Isaac, Jacob et Joseph auraient visité cette contrée. — Mais ce n'est guère que depuis Sésostris (1491 av. C) que l'histoire d'Egypte perd ce qu'elle a de fabuleux et d'incertain; elle commence dès lors à se mêler au mythe, la vérité au roman; c'est l'époque des constructions gigantesques et des révolutions. Le pouvoir de Sésostris offusque le parti prêtre qui, humilié de n'occuper que le second rang dans la nation, prépare ses mesures, laisse passer avec calme quelques générations, puis enfin, secondé par les Ethiopiens de Méroë, s'élance sur le trône dans la personne de Séthos, et en précipite le dernier roi de la caste guerrière, Sabakon. Le prêtre-roi gouverne avec habileté, mais les guerriers qu'il a refoulés au second rang l'aban-donnent, et son autorité s'éteint avec lui. A cet usurpateur succède l'anarchie, puis la dodécarchie,etPsamméticus après avoir supplanté par la ruse et la force ses onze collègues, devient, en 650, maître de toute l'Egypte; sa famille occupe le trône encore trois générations, Nécho, Psammis et Apriès, C'estapparemment pendant le règne de l'un d'entre eux que Nébucadnetsar fait la conquête de l'Egypte annoncée par les menaces des prophètes, Jer 43,12 46,13 Eze 29,19 30, 4): Apriès est tué dans une émeute populaire, et un homme nouveau, Amasis, est revêtu de la royauté par la volonté nationale; son règne fut le dernier moment de l'indépendance de l'Egypte; son fils Psamménite (526) n'hérita pas de ses talents, et laissa tomber sa couronne entre les mains de Cambyse, roi des Perses (521 . L'histoire nomme encore les rois Inarus, Achoris, Tuchos, Nectanebus qui fut dépouillé par Artaxercès Ochus (346 Dix neuf ans après c'est Alexandre le Grand qui vient y planter ses armes et qui la livre pendant trois siècles aux Ptolémées, descendants d'un de ses généraux: Soter, Philadelphe, Evergète, Phi-lopator, Epiphanes, Philomètor, Evergète II ou Physcon, Lathure, Cléopàtre Ier, sa fille, femme d'Alexandre Ier, neveu de Lathure, Alexandre H, Ptol. Nothus ou Au-létés, Ptol. Dénys ou Bacchus, Cléopàtre II sa sœur. La bataille d'Actium met In à cette dynastie. A l'exception des Pharaons pasteurs dont il est parlé dans la Genèse et l'Exode, l'Ecriture sainte ne nous a conservé les noms propres que de quatre de ces rois d Egypte, savoir Sisak, 1Roi H, 40 (Sesonchis ?) Nécho, 2Chr 35, 20 Jer 46,2Tim So, 2Roi 17,4 et Hophra, Jer 44,30 — v. ces différents articles.

Les dates égyptiennes sont le labyrinthe de la chronologie; Manéthon, Hérodote, Diodore de Sicile varient dans leurs données et ne s'accordent que rarement sur les chiffres, ce qui semble indiquer déjà que le calendrier égyptien était jugé diversement chez les divers peuples; d'ailleurs le nombre prodigieux d'années du règne de certains rois, et même de plusieurs suites de rois, milite passablement en faveur de l'opinion que les années de l'Egypte n'étaient pas les mêmes que les nôtres; enfin, nous avons le témoignage de Diodore de Sicile qui dit que de son temps déjà l'on se méfiait de ces années, et que quelques-uns les réduisaient à un mois suivant le cours de la lune; les années des Egyptiens auraient subi diverses modifications: d'un mois d'abord, elles au-raient été ensuite de deux mois, puis de quatre. C'est dire qu'il n'y a pas moyen de s'en tirer, car l'embarras serait, en admettant même ces suppositions, de fixer quelles années auront été d'un mois, ou de deux, ou de quatre. Le plus sûr est par conséquent de s'en tenir pour la chronologie égyptienne à quelques dates générales, et notamment aux synchronismes qui sont indiqués dans la Bible: ainsi la contem-poranéité de Nécho et de Josias et Jého-jakim, 2Roi 23,29 Cf. Eze 19) celle de Sédécias et de Apriès Flopbra) Jer 44,30, celle de l'éthiopien Tirhaca et d Ezéclius, 2Roi 19,9 (Isa 36,6, celle de So et de Hozée, roi d'Israël, 2Roi 17,4, celle de Sisak et de Salomon et Jéroboam, 1Roi 11, 40, puis en remontant encore plus loin, celle de David et des Pharaons, 1Roi 3,1 7,8 9,16 M, 18; enfin celle des Hyksos et de Moïse; Joseph aurait alors vécu en Egypte avant l'invasion des peuplades orientales.

11 ne paraît pas que depuis Moïse jusqu'à Salomon les Israélites aient eu aucune relation avec les Egyptiens; c'est à ce dernier monarque qu'était réservé le déshonneur de former une alliance avec les ennemis de son Dieu, et cette alliance ne fut préjudiciable ni à son trésor, ni à sa sensualité, 1Roi 3 Cependantften fut. puni, 1Roi 11, 40, comme ses”descendants après lui; il dut comprendre déjà que l'Egypte est un roseau qui se brise entre les mains de celui qui veut s'en faire un appui, et qui lui perce l'épaule, Eze 29,6 cf. (Isa 36,6 L'Egypte continua de rester l'ennemie du peuple qui s'était soustrait à son joug quelques siècles auparavant, et qui avait voulu ensuite traiter avec elle d'égal à égal; et nous la voyons, Joël 3,19, se liguer avec Edom contre Israël au huitième siècle. Plus tard, sous Ezéchias, l'Egypte menacée par les armes assyriennes recherche l'alliance des Hébreux; les prophètes la déconseillent, la repoussent, mais les politiques la désirent et la font accepter, (Isa 30, 2 31, 1 36,6 cf. 18,2Tim cette démarche, dangereuse parce qu'elle est impie, porte un coup fatal au peuple de Dieu qui se trouve à deux doigts de sa perle, 2Roi 18,19 Sous Josias, nouvelle lutte entre l'Egypte et Juda, 2Roi 23,29 Juda succombe et reste sous la domination de cet ennemi, 2Roi 23,33, jusqu'à ce qu'il passe sous celle de la Caldée. Une nouvelle alliance du dernier roi de Juda avec l'Egypte, porte à ce malheureux monarque le coup fatal, et Juda a cessé d'exister, Jer 44,30 Eze 17,15 Un grand nombre de Juifs s'enfuient en Egypte, Jer 41-17, où ils trouvent un nombre également considérable d'Israélites, Zac 10, 10 Hosée, roi d'Israël, trouve sa ruine dans la même alliance, 2Roi 17,4 Os. 5,13 7,11 Après l'exil, les Ptolémées sont seigneurs de la Palestine, (301 à 180 av. C); les livres apocryphes nomment Philopator, 3 Macc., Philométor, 1 Macc. 10, 57 11, 38; 2 Macc. 4,21, et Physcon ou Evergète, 1 Macc. 15, 16 Sous leur gouvernement les Juifs domiciliés en Egypte obtiennent des franchises, et peuvent se construire à Léontopolis un temple suivant le modèle de celui de Jérusalem, dans lequel ils sont libres de célébrer leur culte selon les rites de la loi; les Juifs persécutés en Palestine sont heureux de pouvoir se réfugier dans un pays si tolérant, et Joseph, le père putatif de Jésus, s'y réfugie avec l'enfant et sa mère pour échapper aux fureurs d'Hérode, Matt. 2,13

L'Egypte a été le sujet d'un grand nombre de prophéties qui ont reçu maintenant leur accomplissement V. Keith, Evid. des prophéties) et l'on peut comparer avec Eze 29, U. 15 30, 7 12 13 32, 15 ce que dit Volney dans son voyage en Syrie, t. I, ch. 6: ''Enlevée depuis 23 siècles à ses propriétaires naturels, elle a vu s'établir successivement dans son sein des Perses, des Macédoniens, des Romains, des Grecs, des Arabes, des Géorgiens, et enfin cette race de Tartares connus sous le nom de Turcs ottomans.''

Son histoire moderne, comme théâtre d'agitations, et de bouleversements ne le cède en rien à son histoire ancienne, et le dernier mot n'est pas-encore prononcé.

"Tout ce départ d'Egypte du peuple élu fut disposé par Dieu comme figure et image du départ de l'Eglise, qui devait sortir des païens.- Irénée, Contre les hérésies

"Pour les israélites pieux , l’Égypte n'était pas un ennemi quelconque c'était la terre des magiciens et des idoles c'est à dire le pays ou Satan régnait ouvertement . Il avait conclu avec l’Égyptien, pensait-on un véritable pacte. l’alliance démoniaque conféré au pays de mizraïm l’extraordinaire réussite matérielle de ses habitant mais non sans les assujettir étroitement" - Origène Homélies sur l'exode NBP

Ce texte d'Isaiah 8,8 " Dieu est avec nous" est traduit par Emmanuel relate se qui se passera au retour de Jésus Christ; Les nations organisaient en un gouvernement unique et mondial lanceront une attaque massive contre les chrétiens. C'est alors que le Christ apparaîtra de facon visible, et demandera à l'antéchrist, chef de ce gouvernement mondial de libérer son peuple et de lui rendre le pouvoir. L'antéchrist refusera et augmentera les persécutions contre les chrétiens, et lancera une attaque massive et internationnale contre le peuple du Christ. Les Israelites reconnaîtront alors le Christ qui accomplira des prodiges similaires à ceux de Moise mais en plus grand. Ces plaies ravageront la terre. Et c'est pourquoi parlant de la terre la bible l'appelle Sodome et Egypte non pas seulement à cause de la méchanceté qui leur était commune mais à cause du sort qu'elles subirent. Comme au temps de l'Egypte elle sera ravagé par 10 plaies successives envoyées par le Christ vainqueur le grand Moise. Comme Sodome la terre sera ravagée par le feu, La similitude entre la libération du peuple hébreux de L'Egypte et le retour du Christ victorieux permettra à chacun de se positionner lors de l'attaque finale avec cette certitude qui amènera nombre d'Israelites à la conversion.

EHUD

Louant. 1°) Le second des juges d'IsraëlL325a.G.)Jug.3,1o.,delatribu, de Renjamin. Habile et fort quoique gaucher, il résolut de délivrer son peuple asservi depuis dix-huit ans à Héglon, roi de Moab; il obtint par la ruse un entretien particulier avec cet oppresseur et le frappe de son poignard; puis il retourne vers les siens, se place à leur tète, et met en pièces les Moabites qui n'ont pas eu le temps de se reconnaître et de se donner un chef. Quatre-vingts ans de repos sont le résultat de cet exploit. L'action d'Ehud, à notre pas de vue, est un meurtre politique; tout peut le justifier ou l'expliquer, mais non l'excuser: c'est Guillaume Tell tuant Gessler. Au pas de vue théocratique, il se comprend mieux. L'Ecriture ne le blâme ni ne l'approuve, v. Juges d'Isr., p. 34-37

2°) Ehud, (1Chr 7,10 8,6, arrière-petit-fils de Benjamin, se transporta, peut-être par défaut de place, de Guéba à Ma-nahath dans la tribu de Juda, avec quelques autres familles de sa tribu. On l'a confondu quelquefois avec le précédent, mais leur identité n'est rien moins que prouvée.

ELA

Chêne. 1°) Successeur d'Aholi-bama dans le gouvernement de l'Idumée, Gen 36,41 Du reste inconnu. — 2°) Fils et successeur de Bahasa sur le trône d'Israël, 930 av. C, régna deux ans à Tirtsa, et fut tué par Zimri, l'un de ses capitaines, pendant un repas que lui donnait Artsa, son maître-d'hôtel. Hosée son fils tua Pékach l'usurpateur, 2Roi, 15,30

ELAM, Elamites, v. Hélam

ELATH

Force) ou Eioth, 2Chr 8,47, chez saint Jérôme Aliath, chez les Grecs et les Romains Elana, maintenant Akaba-el-Mesrim, ville édomite avec un port sur le golfe élanitique ou sinus oriental de la mer Rouge; d'après Eusèbe, à 10 milles est de Pétra, d'après Pline, à 150 milles rom. de Gaza, d'après Albufeda, au 55°) long. 29°) lat., d'après des calculs plus exacts entre le 57°) 19' long et 28°) 45' lat. David se la soumit, 2Sam 8,14, et Sa-lomon y construisit une flotte destinée à faire le commerce avec le pays d'Ophir, I Rois 9,26 2Chr 8,17 Son cinquième successeur, Joram, perdit cette place importante, avec le reste de ses possessions en Edom, 2Roi 8,20; mais Ho-zias la rebâtit et la réunit de nouveau à son royaume, 2Roi 14,22; enfin Ret-sin roi de Syrie s'en empara, 2Roi 16,6, et y établit une colonie syrienne. Plus tard, elle passa au pouvoir des Romains, qui y mirent une forte garnison, et l'agrégèrent à la Palestine devenue aussi leur province. Après l'apparition du christianisme, elle devint une résidence épis-copale, et plusieurs de ses presbytres figurèrent dans les premiers conciles. Ce n'est plus aujourd'hui qu'une tour flanquée de quelques maisons, et dans le voisinage de laquelle se trouve une forêt de palmiers. Ruppel croit avoir trouvé les ruines de l'anciennevElath sous le nom de Gelena.

ELDAD

Aimé de Dieu) et Medad Mesurant) Nom 11, 26, deux des anciens d'Israël, qui furent choisis par Moïse dansledésert pour l'assister avec soixante-huit autres dans la conduile si difficile de ce peuple toujours sourd à la voix du Seigneur, aveugle à ses miracles. Ils ne se trouvaient pas avec leurs collègues, lorsque Moïse les réunit autour du tabernacle pour qu'ils reçussent le Saint-Esprit, mais retenus au camp par d'autres soins, ils n'en eurent pas moins part aux bénédictions qui furent implorées et répandues sur les soixante-dix, et ils se mirent à prophétiser. Un jeune garçon vint en hâte le dire à Moïse; Josué qui était encore assez jeune alors, fougueux, inexpérimenté, et qui ne comprenait pas, sans doute, ce qu'il y avait de spirituel et de céleste dans leur mission, craignant que ce qu'il regardait comme une illégalité, ne portât préjudice à la gloire de Moïse, pria celui-ci d'y mettre ordre et de les empêcher de continuer. Mais Moïse, animé du vrai zèle pour la maison de Dieu, et faisant toujours abnégation de lui-même à l'honneur de son divin maître, lui répondit: Es-tu jaloux pour moi ? Plut à Dieu que tout le peuple du Seigneur fût prophète, et que le Seigneur mît son esprit sur eux ! Touchant exemple d'humilité, et bonne leçon pour les ministres du Très-Haut, qui trop souvent voient avec peine d'autres ouvriers travailler dans leur champ, et semer la Parole avec plus de succès qu'ils ne le font eux-mêmes. C'est la même le-çon que nous donne encore saint Paul, Philip. 1, 14-18

ELEAZAR

Secours de Dieu. 4”Troisième fils d'Aaron et d'Elisébah. Exo 6,23 28,1 Nom 3,2 26,60 (1Chr 6,3 24,1; il fut appelé au sacerdoce en même temps que son père, et ses trois frères. Par la mort de ses deux aînés, Lev 10, il se trouva le premier successeur désigné de son père, et forma la branche aînée. Le jour même de leur mort, encore affligé et troublé, il négligea, ainsi qu'Ithamar son frère, de manger la viande du sacrifice. Aaron les excusa sur la violence de leur douleur, et Moïse qui leur avait fait à ce sujet d'amers reproches, comprit leur motif et s'apaisa. Eléazar, le chef des chefs des Lévites, fut mis à la tête de ceux qui devaient avoir la charge du sanctuaire et de

ses uslentiles, huile du luminaire, parfum des drogues, gâteau continuel, huile de l'onction, etc., Nom 3,32 4,16 Il dut relever du feu les encensoirs d'airain qui avaient servi à Coré et à ses complices, et il en fit des plaques pour en recouvrir l'autel, Nom 16,39 Ce fut lui qui le premier offrit le sacrifice de la vache rousse, Nom 19 3— A la mort de son père, il lui succéda, ayant été revêtu de la robe sacerdotale sur la montagne de Hor, où il laissa les cendres du premier grand prêtre, Nom 20, 25 sq. Deu 10, 6 Nous le voyons ensuite présider au second dénombrement, 26,1, ordonner avec Moïse la destruction des Madia-nites et la purification par le feu ou par l'eau, des dépouilles de ce peuple, 31, 12-51, arrêter les conditions entre les tribus transjourdaines et cisjourdaines, lorsque les premières (Ruben, Gad et Demi-Manassé) eurent résolu de s'établir sur la rive gauche du fleuve, 32,2 Puis il passe le Jourdain, fait avec Josué le partage de la terre promise, Nom 34,17 Jos 14,1 17,4 19,51 21, 1, et meurt peu après dans la montagne d'E-phraïm, Jos 24,33 — Le sacerdoce resta dans sa maison jusqu'aux jours d'Héli qui était de la maison d'Ithamar; on ignore comment la sacriûcature passa de la branche ainée dans la branche cadette.

2°) Eléazar, fils d'Abinadab, 1Sam 7,1 C'est à lui que fut confiée la garde de l'arche sainte lorsqu'elle eut été renvoyée par les Philistins. Il est dit qu'il fut consacré à cette charge, soit qu'il faille l'entendre d'une simple destination, soit qu'il ait effectivement reçu l'onction sainte, ce qui semble plus probable à raison de l'importance du dépôt qui lui était remis.

3°) Eléazar, fils de Dodo, fils d'Ahohi, l'un des trois braves de David qui passèrent au travers du camp des Philistins pour aller puiser de l'eau à leur maître au puits qui est à l'entrée de Bethléem: il est raconté de lui qu'un jour il battit les Philistins et en fit un tel carnage que son épée demeura collée à sa main, 2 Sara. 23,9 16 (1Chr 11, 12-14

4U Un des ancêtres de Jésus, fils d'E-liud, Mat 1,15 Du reste inconnu.

ELHALE

Holocauste de Dieu) bourg assigné à la tribu de Ruben et situé sur une colline, Nom 32,3 37 (Isa 15, 4 16,9 Jer 48 34 Il est toujours cité avec Hesbon, dont il n'était éloigné que d'une lieue romaine, ou d'une demi-lieue suivant Seetzen. Ses ruines portent encore aujourd'hui le nom de El'Haal, d'après Burkhardt.

ELHANAN

Grâce de Dieu) fils de Dodo, (1Chr 11, 26, ou de Jahir, 20, 5 2Sam 23,24, de la troisième classe des officiers de David, qui comptait trente guerriers. Il se distingua dans un fait d armes qui nous est raconté 2Sam 21, 19, en ces mots: ''Elhanan fils de Ja-haré Oréguim, bethléhémite, frappa Goliath Guittien, etc.'' Le texte de ce passage est altéré, et nos versions ont dû lire: ''le frère de Goliath'' pour ne pas mettre ce passage en désaccord avec l'histoire du géant vaincu par David. L'auteur du livre des Chroniques, (1Chr 20, 5, qui avait sans doute connaissance du texte original, a rétabli le fait en rapportant que Elhanan, fils de Jahir, frappa Lahmi, frère de Goliath, etc.

ELHASA

Que Dieu a fait) fils de Sa-phan, et Guémaria Achevé par le Seigneur) fils de Hilkija, furent chargés par Sédé-cias, roi de Juda, de porter aux Juifs de Babylone des lettres de Jérémie, Jer 29,3 Elhasa n'est connu que par cette ambassade mais son père peut être pris pour le même qui avait été secrétaire du roi Josias, 2Roi 22,3 Quant à Guémaria, il est inconnu, et ne doit pas être confondu avec un autre du même nom, fils de Saphan, et probablement frère d'EI-hasa, Jer 36,10

ELIAB

Mon Dieu est un père. 1°) Fils de Hélon et chef de la tribu de Zabulon, Nom 1,9 — 2°) Fils de Pallu, rubénite, et père de Dathan et Abiram, Nom 26,8 916,1 -r- 3°) Fils d'Isaï et frère aîné de David, 1Sam 16,61Chr 2,13 Samuel sachant que c'était dans la famille d'Isaï qu'il devait choisir le successeur de Saûl sur le trône d'Israël, et frappé du visage et de la grandeur de la taille d'Eliab, pensa d'abord que ce jeune homme était l'oint du Seigneur: c'est alors que Dieu prononça ces solennelles paroles: ''Iahweh n'a pas égard à ce à quoi l'homme a égard, car l'homme a égard à ce_qui est devant les yeux, mais le Seigneur regarde au cœur.'' La royauté fut donnée au plus jeune, et l'aîné, resté subalterne, montra par sa jalousie contre son frère que son cœur n'était pas fait pour le rendre digne d'occuper le trône théocratique; il s'enflamma contre David de ce que celui-ci, descendu pour porter des vivres à ses frères, s'enquérait des récompenses promises àcelui qui frapperait Goliath, 1Sam 17,28 — Une de ses descendantes, Abi-haïl, devint l'épouse de Roboam, 2Chr 44,48 — 4°), (1Chr 6,27, inconnu.

ELIAKIM

4°) Fils de Hilkija, maître d'hôtel de la maison d'Ezéchias, fut envoyé avec Sebna et Joah vers Rabsaké, général de Sanchérib, pour entendre les propositions de ce roi d'Assyrie. Accablés de douleur à l'ouïe des insolentes paroles du païen, ils déchirèrent leurs vêtements, et vinrent rapporter à Ezéchias ce qu'ils avaient entendu; ils se rendirent ensuite auprès d'Isaïe et le supplièrent d'aider Ezèchiàs de ses conseils et de ses prières. Us revinrent consolés et fortifiés. (Isa 36,3,37,22Roi 48,18 sq. Est-ce le même que celui qui est indiqué (Isa 22,20 ? On ne saurait ni l'affirmer ni le nier, mais l'identité est probable, et, dans ce cas, Eliakim aurait succédé à Sebna dans la charge de maître du palais.

2°) Eliakim, v. Jéhojakim; dix-huitième roi de Juda. Les deux noms ont en hébreu la même signification: ''celui que Dieu établit;'' l'un composé du mot Jého-vali, l'autre du mot Elohim, ou Eli.

3°) et 4°) Deux Eliakim sont nommés dans la généalogie de notre Sauveur, l'un fils d'Abiud, Mat 4,13, l'autre fils de Melca, tous deux inconnus.

ELIASAPH

Fils de Dénué!, chef de la tribu de Gad, Nom 4,14

ELIASIB

Fils de Jojakim, et souverain sacrificateur de la race d'Eléazar: il succéda à son père sous Xercès, d'après,lo-sèphe. Il commença la reconstruction de Jérusalem après l'exil, et sanctifia les travaux qui furent faits, Neh 42,40 3,1 Plus tard, et pendant l'absence de Néhé-mie, peu encouragé par ses grossiers et charnels compatriotes, il se relâcha, contracta alliance avec l'ammonite Tobija et lui fit même préparer dans le temple une vaste chambre, espèce de trésorerie où l'on mettait auparavant les dîmes des lévites, des chantres, des portiers et des sacrificateurs. Néhémie, de retour, mit fin à cette profanation, et jeta les meubles du païen hors de la maison. — Quelques-uns ont douté, mais sans motif suffisant, que cet Eliasib fût le même que le souverain sacrificateur.

ELIE

Heb Eliyahou, mon Dieu le Seigneur) prophète israélite, que Dieu appela à exercer son ministère sous le règne de l'impie Achab, dans un temps où, sans une intervention divine, le peuple tout entier semblait près de tomber dans l'idolâtrie. La Bible ne nous dit rien sur sa famille, si sur la première partie de sa vie. Nous savons seulement qu'il était originaire de Thisbé, en Galilée, 4 Rois 47,4 cf. Jean 7,52 Dieu l'ayant chargé d'un message qui devait lui attirer la colère d'Achab, la prédiction d'une grande sécheresse, lui ordonna ensuite de se retirer dans une partie reculée du pays, au bord du Kérith, où il fut nourri d'une manière miraculeuse, par des corbeaux, parce que le lieu de sa retraite devait être ignoré. Cependant, au bout d'un an, le Kérith ayant été mis à sec par cette sécheresse qui ravageait le pays, Elie reçut l'ordre de se rendre à Sarepta en Phéni-cie, où une veuve devait pourvoir à son entretien; il fallait de la foi certainement pour se hasarder ainsi à entrer dans le pays de Jésabel, mais la foi d'Elie avait élé affermie par les expériences qu'il venait de faire auprès du torrent, et son espérance ne fut pas trompée: non seulement il trouva un sûr asile dans la maison de cette femme, mais il devint pour elle un instrument de bénédiction; il la sauva de la famine, rendit la vie à son fils et lui fit connaître le Dieu d'Israël, 4 Rois 47,2 sq. cf. Luc 4,25 Vers la fin delà quatrième année depuis le commencement de la famine, Elie se rendit auprès du roi, et lui offrit de lui prouver par une épreuve solennelle que ce malheur devait être considéré comme un juste châtiment de l'idolâtrie. Plusieurs centaines de prêtres de Baal furent rassemblés sur le promontoire de Carmel, en présence du roi et de sa cour, et là le prophète commença par représenter au peuple l'inconséquence dont il se rendait coupable en cherchant à allier le service de Banal avec celui du vrai Dieu, et la nécessité de prendre parti pour l'un ou pour l'autre. L'événement devait déterminer ce choix. Les faux prêtres prient, crient, sacrifient, et se font des incisions dans la chair; mais aucun dieu n'est là pour répondre. Elie supplie le Seigneur de se manifester, et sa prière est exaucée; le feu du ciel, qne les prêtres idolâtres n'ont pu obtenir par toutes leurs processions et leurs macérations, descend sur l'autel, et le peuple entier tombe à genoux en s'écriant: ''C'est le Seigneur qui est Dieu, c'est le Seigneur qui est Dieu'', I Rois 18 Ce chapitre peut être appelé l'Histoire de la Réformation d'Israël; on y trouve chez les idolâtres et chez le prophète les caractères qu'on a remarqués dans le mouvement du seizième siècle. Cependant Elie ne devait pas s'enorgueillir de ce triomphe; le Seigneur le fit bientôt après passer de nouveau par de grandes tentations qui devaient le maintenir dans l'humilité; c'est ainsi qu'il agit toujours avec ses plus illustres serviteurs. Forcé de fuir devant une nouvelle per-sécution de Jésabel, Elie se rend dans le désert de Sinaï, où il est saisi d'un profond découragement; mais le Seigneur le relève par une action symbolique, et lui ordonne d'oindre Hazaël pour roi de Syrie, Jéhu pour roi d'Israël, et de choisir Elisée pour son successeur dans l'office prophétique; ces ordres impliquaient la promesse que ces trois personnages seraient les instruments de la miséricorde comme de la justice divine envers son peuple, 1Roi 19 1 sq. Un peu plus tard, nous trouvons encore le prophète chargé de la pénible tâche d'annoncer à l'impénitent Achab les châtiments nouveaux qu'il s'est attiré par le meurtre de Naboth; il s'en acquitte avec une entière fidélité, 1Roi, 21, 17 sq. Sous le règne d'Âchazia, il sort de la retraite qu'il s'était choisie, et fait annoncer au monarque malade et à moitié idolâtre, l'issue fatale de la maladie dont il est atteint: c'est dans cette occasion qu'à sa prière le feu du ciel consuma les gens de guerre envoyés pour le saisir, 2Roi 1,3 sq. Elie agit en cela comme exécuteur de la justice divine; agent d'une théocratie, il frappe de peines ecclésiastiques sévères ceux qui l'outragent, comme fit plus tard Elisée; c'est l'esprit de la loi; les paroles de Jésus, Luc 9,55, ne font rejaillir aucun blâme sur Elie, elles déclarent seulement ces peines, ce zèle, ce mode d'agir incompatible avec l'esprit de la nouvelle économie. Peu après la mort d'Achazia, Elie fut aussi appelé à quitter ce monde; mais Dieu, voulant ratifier et glorifier de nouveau son ministère, le retira à lui avec des circonstances surnaturelles, et sans le faire passer par la mort. Elisée, son disciple et son successeur, fut cependant le seul témoin de son enlèvement, 2Roi 2,4 sq.

Cette ascension était le chant de l'immortalité. Neuf siècles plus tard, ce même homme glorifié, le représentant de la prophétie, s'entretenait avec son Sauveur sur le mont Thabor, de même que Moïse le représentant de la loi: ils parlaient de la Rédemption, v Serm. de Krummacher.

L'Ancien et le Nouveau Testament sont pleins de la gloire d'Elie: celui qui devait annoncer aux hommes la venue prochaine du Messie, Jean Baptiste, porte par avance le nom du grand prophète, Mal. 4,5 v. encore Jean 1,21 Luc 1,17, etc. Rom 11,2 Jac 3,17 et ailleurs.

ELIHAM

Père de Bathsébah, la femme d'Urie, 2Sam 11, 3, et fils d'Achitophel, 23,34 Il porte le nom de Hammiel, (1Chr 3,5, où la mère de Salomon est appelée Bathsuah.

ELIHEZER

Secours de Dieu. 1°) Le serviteur d'Abraham, bien connu par la touchante et noble simplicité de son histoire, quoiqu'il ne soit nommé qu'une fois, Gen 15, 2 II était de Damas, et fort attaché à son maître, dont il était l'héritier naturel avant la naissance d'Isaac. C'est lui sans doute qui fut chargé par Abraham d'aller en Mésopotamie chercher une épouse au fils de la promesse: plein de confiance dans le plus ancien serviteur de sa maison, Abraham lui remet le soin de régler seul cette affaire impor-

tante, de choisir l'épouse et de fixer les conditions du mariage; Elihézer part accompagné des vœux de la famille patriarcale, et se rend en Caldée, auprès de Na-cor, parent d'Abraham. On sait quelle fut sa conduite, ses prières, le signe qu'il demanda à Dieu, et la manière dont il fut exaucé; on se rappelle qu'avant de rien faire il prie, qu'avant de prendre aucun aliment il veut s'acquitter de son message, et qu'il se jette à genoux pour rendre grâce à Dieu du succès qu'il vient d'accorder à ses recherches. Il suffit, pour être ému, de lire le récit qui nous est fait de ces pourparlers entre Elihézer et la jeune fille, entre Elihézer et les parents de Rébecca, pourparlers dans lesquels le serviteur représente le maître avec le zèle le plus dévoué et le plus éclairé, et mène à bonne fin, en un seul jour, une transaction pour laquelle on demande maintenant des mois. Quelle confiance et quelle simplicité !

2°) Fils de Moïse et de Séphora, Exo 18,4 v. Guersom.

3°) Fils de Dodava, 2Chr 20 37, n'est connu que par une prophétie menaçante contre Josaphat, à qui il annonça la destruction de sa flotte sur la mer Rouge, à cause de son alliance avec l'impie Àchazia, qui ne s'employait qu'à faire du mal. La prédiction fut bientôt accomplie.

4°) Plusieurs autres personnages de ce nom sont encore nommés, (1Chr 1S, 24 27,16 Esd 10,23 Luc 3,29

ELIHU

Job 32,2, fils de Barakéel, descendant de Buz, second fils de Nacor frère d'Abraham, Gen 22,21, le plus jeune et le plus sage des amis de Job; il prend le dernier la parole. Son caractère est celui de la jeunesse, vif, ardent; mais il est en même temps profond, et considère la position de Job sous le pas de vue dogmatique. Il insiste sur la nécessité d'être humble en toute circonstance, à cause du péché qui est en l'homme. Le chapitre 32 est à la fois une introduction à ce qu'il va dire, et son excuse de ce qu'il ose parler après les hommes sages et ex-périmentés dont il vient d'entendre les discours. Puis il s'adresse à Job comme à un adversaire vaillant, dont il tâche de gagner la confiance en l'assurant de la sincérité de son affection : il est homme comme Job, et lui parle par expérience et en ami. Quelquefois obscur, son discours est admirable par la beauté, la grandeur et la profondeur des idées; il est évident que c'est l'auteur lui-même qui exprime par la bouche d'Elihu son opinion sur ce qu'il 'croit être la vérité. Le discours de Dieu qui suit celui d'Elihu n'est que le développement plus grandiose et divin de ce que vient de dire le sage jeune homme.

ELIM

Septième campement des Israélites dans le désert; ils y trouvèrent douze sources et soixante et dix palmiers, Exo 15, 27 Elim est probablement le El. TOT actuel.

ELIMELEC

De Bethléem, mari de Na-homi, Ruth,1,2 Chassé de Juda par la famine, il se rendit dans le pays de Moab avec sa femme et ses deux fils, Maillon et Kiljon, dont l'un, probablement le dernier, épousa Ruth la Moabite Calmet fait Mahlon mari de Ruth, et Ruth femme de Kiljon, puis Kiljon, à l'article de Horpa, est encore mari de cette dernière. Voilà ce que c'est que les conjectures ! La Bible dit seulement que Mahlon et Kiljon épousèrent Horpa et Ruth. Elimélec mourut sur la terre étrangère, à une date incertaine.

ELIPHAZ

1°) Fils d'Esau, par Hada fille d'Elon, Hittite, Gen 36,2 4 — 2°) Le premier des amis de Job qui prit la parole, Job 2, 114, I. Il était de Théman, une des principales villes de l'Idumée, Am I, 12, et descendait peut-être du précédent Eliphaz. C'est le plus modéré des trois premiers interlocuteurs, quoiqu'il ait pu être appelé aussi un consolateur fâcheux. Il se dislingue par sa profondeur et son éloquence; il exprime son étonnement de voir au désespoir un homme si pieux, et lui conseille d'avoir recours à sa piété pour y puiser des consolations. Dans ses trois discours, ch. 4 et S, ch. 15, ch. 22, on remarque facilement une progression. Bien disposé d'abord, il s'irrite peu à peu de voir Job rester sourd aux conseils et persister dans sa propre justice; mais il exagère à son tour les reproches, et il doit entendre avec ses deux compagnons les paroles sévères que le Seigneur leur adresse à cause de leur du-

reté, 42,7 Un sacrifice d'holocauste leur est ordonné en expiation.

ELISA

Nommé avec Tarsis, Kittim, et Dodanim, parmi les enfants de Javan, le quatrième fils de Japhet, Gen 10, 4 Jo-sèphe cherche les descendants d'Elisa en Eolie, le Targum caldéen en Italie, et Schulthess à Carthage, dont, d'après les anciens, une Elisa fut la fondatrice et la patrone Elisa était un surnom de Didon, jEneid. 4,335 Ces trois explications, la dernière surtout, sont inacceptables. Il est beaucoup plus naturel de voir dans Elisa le père des anciens habitants de la Grèce, et Bochart compare le nom A'Elis ou Elide, une ancienne partie du Pélo-ponèse; on peut aussi rappeler le nom de l'Eolie, mais dans un sens plus large que ne fait Josèphe, le nom d'Hellas, et enfin celui des champs Elysèes. On sait que les Orientaux et les Grecs regardaient comme le plus grand bonheur d'être recueilli avec ses pères, et c'est là où étaient les pères qu'était pour eux le paradis; pour les Grecs descendants d'Elisa, le lieu de repos devait ainsi s'appeler l'Elysée. — Les îles Ou côtes, contrées maritimes) d'Elisa sont renommées, Eze 27,7, pour leur pourpre bleue et rouge; et les anciens auteurs, Pline 9,40 Hor. Od. 2,48 7 et autres, parlent également de la grande richesse de moules et coquilles de pourpre que l'on trouvait sur les côtes du Péloponèse.

ELISABETH

1°) ou en hébreu Elisé-bah Serinent de Dieu) femme d'Aaron, Exo 6,23 — 2°) Elisabeth, de la famille d'Aaron, femme du sacrificateur Zacha-rie, et mère de Jean-Baptiste, Luc 1, o. Stérile et vieille, elle enfanta le précurseur du Messie, selon la promesse qui en fut faite par l'ange à son époux, dans le temple. Ayant reçu la visite de sa cousine Marie, elle pressentit en elle la mère du Sauveur, et s'écria, dans son cantique 1, 42): ''Tu es bénie entre les femmes'', la saluant des mêmes paroles qui furent également dites de Jahel, Jug 5, 24, de Judith, Judith 13,23, et surtout, mais dans une plus grande mesure, d'Abraham, Gen 22,18, salutation dont Rome avoulu faire une adoration; passe encore s'il y avait: Tu es bénie entre les anges ! Mais pour la femme du pontife, la fiancée de l'artisan n'était qu'une femme plus privilégiée qu'une autre, et qui n'avait pas cessé d'être femme.

ELISAMAH

Jer 41,1, de la race royale, un des principaux de chez le roi; peut-être le même que le secrétaire de Jéhojakim, que nous voyons, 36 12, assistant à la lecture du livre contenant l'oracle de Jérémie. Quelques-uns, rendus sérieux, s'opposèrent à ce que le roi déchirât le rouleau, mais Elisamah ne fut pas du nombre, et paraît avoir été dévoué à son maître jusque dans le mal: triste dévouement qui nuit à l'un sans jamais servir à l'autre.

ELISAMATH

Fils deHammiud, chef de la tribu d'Ephraïm, Nom I, 10 ELISEBAH, Exo 0, 23 v. Elisabeth. ELISEE Dieu qui sauve) prophète is-raélite, qui exerça son ministère dans le royaume des dix tribus, sous les règnes de Joram, Jéhu, Joachaz et Joas. Il était originaire d'Abel-Méholah, 1Roi 19,16, où il cultivait ses terres au moment où Elie vint le chercher et l'appeler aux fonctions de prophète, 903 av. C. Il fut témoin de la glorieuse ascension de son maître, et demanda deux fois l'esprit d'E-lie. Les eaux du Jourdain s'arrêtant et se divisant à sa voix, furent en quelque sorte le premier encouragement qu'il reçut, le premier gage de la puissance qui agissait en lui. Il se fait reconnaître ouvertement à Jéricho, en assainissant par un prodige les eaux de la ville. L'école des prophètes reconnaît en lui le successeur d'Elie. A Bèthel, des enfants impies insultent à son infirmité: le front dégarni du prophète est l'objet de leurs moqueries; deux ours lui servent de vengeurs, 2Roi 2 23 sq. Les rois alliés d'Israël et de Juda étant venus à manquer d'eau dans leur expédition contre les Moabites, le prophète, en faisant creuser la vallée, leur fournit de quoi désaltérer leurs armées, et leur assure en outre une victoire écla-tante, 3,9 sq. Peu après, il multiplie l'huile de la veuve d'un prophète, et il rend la vie au fils de l'hospitalière su-namite, 4,1 sq. Il vient encore au secours de l'école des prophètes de Gùiigal, dans une famine, et remédie par un procédé simple et miraculeusement béni, à l'accident causé par une plante vénéneuse; v. Coloquinte. Bientôt après on le voit nourrir cent personnes avec une vingtaine de pains, miracle que l'on peut considérer comme le type de la multiplication des pains opérée par notre Sauveur.

Cependant les Israélites ne devaient pas être les seuls objets des bienfaits divins dont il était le dispensateur et l'instrument. Naaman, général syrien, atteint de la lèpre, recourt à ce qu'il croit être son art ou ses talents. Le prophète s'efface; il ne veut pas agir: c'est Dieu seul qui guérit; l'eau du fleuve suffira; elle suffit, en effet, malgré l'humeur et l'incrédulité du général, v. Naaman. Elisée qui n'a pas voulu s'attribuer l'honneur du miracle, en refuse également la récompense: son désintéressement devait égaler son humilité aux yeux des idolâtres. Il doit donc punir sévèrement l'avare cupidité de son serviteur Guébazi: ce châtiment exemplaire était indispensable pour effacer dans l'esprit du prosélyte Naaman le scandale qu'avait dû lui causer cette conduite d'un Israélite.

Ses pouvoirs miraculeux se déployèrent encore à l'occasion des nouvelles constructions que nécessita l'accroissement de l'école des prophètes, et le fer de la hache surnagea,6,1 sq. Il fut une seconde fois appelé à rendre des services signalés à son roi pendant une invasion des Syriens, dont l'esprit prophétique lui révélait les plans; et ceux-ci ayant voulu assouvir leur ressentiment sur sa personne, il les frappa d'éblouissement, au moment où ils s'approchaient de Dothan pour le saisir. Lorsque Ben-Hadad vint mettre le siège devant Samarie, Elisée releva le courage des assiégeants, déjà en proie aux horreurs de la famine, par la promesse d'une prochaine délivrance. Effectivement, les Syriens saisis d'une terreur panique, levèrent subitement le siège (Serra, de Croll. Le calme admirable que le prophète montra dans ces deux circonstances, ne pouvait être le fruit que d'une foi bien vivante, 2Roi 6, et 7

Peu de temps après, il dut se rendre à Damas, pour exécuter l'ordre donné à son maître d'oindre comme roi de Syrie cet Hazaël qui devait être contre le peuple élu un si puissant instrument de la justice divine. Nous le voyons également, continuateur de l'œuvre d'Elie, faire oindre Jéhu roi d'Israël, et lui confier l'exécution de la sentence de mort prononcée contre l'impie famille d'Achab. Sur son lit de mort il reçoit la visite du roi d'Israël Joas, et par une action symbolique, lui promet la victoire sur les Syriens qui faisaient alors beaucoup souffrir le royaume. Dieu continua de glorifier ce grand et fidèle serviteur, même après sa mort, en lui donnant le pouvoir de ressusciter un mort dont on venait de jeter le cadavre dans le sépulcre où il reposait, 2Roi 13 — v. Serm. de Krummacher.

Son nom ne se retrouve que Luc 4,27

Si Elie, son maître, rappelle la foi, l'énergie, l'activité de Paul, Elisée rappelle davantage la douceur et la sainteté de Jean.

ELITSUR

Fils de Sedéur, chef de Ru-ben, Nom 1,5». Tribu.

ELIUD

Mat 1,14, fils d'Achim, un des ancêtres de notre Sauveur; inconnu.

ELJADAH. v. Rezon

ELKANA

1 °)) lévite, fils de Jéroham, demeurant à Rama, 1Sam 1,1 Epoux d'Anne et de Péninna; il était surtout attaché à la première, quoiqu'elle ne lui eût pas donné d'enfants; il cherchait à la consoler dans sa douleur, la protégeait contre l'aigreur de sa féconde rivale: ''Ne te vaux-je pas mieux que dix fils'', lui disait-il. Cet homme pieux devint le père de Samuel, qu'il eut de la femme honorable qu'il aimait.

2°) Elcana, 2Chr 28,7, homme inconnu, qui tenait le second rang après le roi à la cour d'Achaz, ami, favori, confident ou ministre.

ELKOS

Il est dit, Nah. 1,1, que Nahum était Elkosien, ce que quelques-uns ont traduit par fils d'Elkos; mais il vaut mieux entendre Elkos d'une localité; ce serait ou bien Elkesei, petit bourg sur la rive occidentale du Jourdain, en Galilée; ou bien, ce qui est moins probable, Al-kush, en Assyrie, sur la rive occidentale du Tigre; on y montre encore le tombeau prétendu du prophète. Si Elkos est le même que Elkesei, Nahum le Galiléen

dément, comme Elie et Jonas, la grossière ignorance, ou l'impudente fourbe des pharisiens de Jérusalem, Jean 7,47 52

ELLASAR

Gen 44,19, contrée dont Arioc, l'allié de Kédor-Lahomer, était roi. Il faut la chercher probablement du côté d'Elam et de Sinhar, auxquels son nom se trouve lié, et en tout cas dans les environs et vers le sud de la mer Caspienne; la version arabe traduit Ellasar par Arménie. C'est peut-être la même contrée que Thélasar, (Isa 37,42 2Roi 19,42, et le Targum de Jonathan ad Gènes, appuie cette opinion.

ELMODAM

Luc 3,28, fils d'Er, un desancêtresde Jésus par Marie; inconnu.

ELNATHAN

Fils de Hacbor, Jer 26,22, peut-être le beau-père de Jéhojakim et le grand-père de Jéhojakin, 2Roi 24,6 8 Sur l'ordre du roi son gendre, il poursuivit en Egypte le prophète Urie, et le livra pour être mis à mort; puis, dans une autre circonstance, il résista au monarque et voulut l'empêcher de détruire les prophéties de Jérémie. Après avoir causé la mort d'un homme de Dieu, il voulut respecter des paroles: serail-ce une simple contradiction du cœur humain ? serait-ce que repentant d'avoir persécuté, il se soit plus tard converti ? ou enfin que les menaces prophétiques eussent trouvé le chemin de son cœur agité ?

ELON

4°) Beau-père d'Esau, Gen 26,34, où sa fille s'appelle Basmath; elle s'appelle Hada, Gen 36,2, et Basmath est fille de Tsibhon; cette différence s'explique ou par une différence dans la tradition, ou par un double nom.—2°) Fils de Zabulon, Gen 46,44 — 3°) Ville danite, Jos 49,43—4°) Zabulonite, onzième juge d'Israël, gouverna le pays pendant dix ans, Jug 42,41

ELTSAPHAN

Cousin de Moïse, Nom 3,30 v. Misael.

ELUL

Neh 6,15, dernier moisde l'année civile des Hébreux, sixième de l'année sainte; il n'a que 29 jours et correspond à une partie du mois d'août. Ce fut le 25 de ce mois que fut achevée la muraille de la nouvelle Jérusalem; les Juifs maintenant encore en célèbrent le 26 la dédicace, suivant ce qui est raconté Neh 12,27 —Le 7 ou le 9 du mois, les Juifs jeûnent en mémoire des châtiments annoncés contre la génération du désert, après l'exploration de Canaan, Nom 43 et 14 Le 22 est la fête de la Xylophorie, en laquelle on portait le bois au temple.

ELYMAS. v. Bar-Jésus

EMBAUMER

On voit par Gen 50, 2, et par d'autres passages, que c'était la coutume des Egyptiens d'embaumer les morts. Quelques auteurs prétendent même que c'est une chose nécessaire, vu l'impossibilité d'ensevelir les morts dans toute la longueur delà vallée du Nil, puisque si l'on enterrait quelque corps dans les terres, l'inondation qui survient ne tarderait pas à l'en faire sortir comme plus léger que le sable.

Il y avait trois espèces d'embaumement, suivant le prix: le plus cher coiV-tait un talent (3,794 fr.); le second, vingt mines, et le troisième tort peu dé chose. —Un dessinateur venait d'abord marquer la place et la longueur de l'incision, un disséqueur l'exécutait ensuite avec une pierre d'Ethiopie, et s'enfuyait aussitôt en toute hâte de devant les parents qui l'auraient poursuivi et lapidé comme impie; après ces deux opérations, les embaumeurs, qui appartenaient à la classe lettrée et que l'on considérait comme des personnes sacrées, entraient pour faire leur office: ils tirent d'abord par le nez, avec un fer recourbé fait exprès, tout le cerveau du mort, et le remplacent par des drogues astringentes; ils sortent par l'ouverture faite au côté tous les viscères, à l'exception du cœur et des reins, et les lavent avec soin dans du vin de palmier, ou dans d'autres liqueurs également astringentes; puis on oint tout le corps d'huile de cèdre, de myrrhe, de cinna-mome et d'essences pareilles pendant environ trente jours. L'embaumement étant ainsi terminé quant a ce qui regarde les parfums, on dépose encore le corps pendant quarante jours dans du sel de nitre. On le retire alors, on le lave, on l'enveloppe de bandelettes de lin trempées dans la myrrhe, et on le frotte d'une espèce de gomme odorante. — On trouve de nos jours encore des momies qui paraissent avoir été embaumées d'après ce procédé.

Un mode d'embaumement plus simple consistait à injecter dans les intestins une liqueur tirée du cèdre, puis à laisser reposer le cadavre dans le nitre. Au bout d'un certain temps, les intestins étant rongés et complètement desséchés, on les retirait par le même canal, et comme le nitre avait fortement agi sur les chairs, il ne restait plus au mort que la peau sur les os.

Enfin, ceux qui devaient se contenter à meilleur marché, injectaient dans l'intérieur une liqueur qui le lavait, puis déposaient le corps dans le nitre pendant soixante-dix jours pour le dessécher.

Jacob fut évidemment embaumé d'après le premier procédé; il est dit qu'on mit quarante jours à cette opération, soit qu'on n'ait compté que l'embaumement proprement dit, sans parler du séjour dans le nitre, soit au contraire qu'on n ait parlé que de ce séjour, sans parler du temps que prirent les opérations préliminaires. Moïse, du reste, marque bien que l'on fut soixante-dix jours à faire son deuil entier, Gen 50, 3

L'Ecriture mentionne encore l'embaumement de Joseph, Gen 50, 26, celui d'Asa, 2Chr. 16,14, qui peut-être fut brûlé, et celui de Jésus, qui fut enseveli au milieu des aromates, sans qu'on ait eu le temps de l'embaumer intérieurement, Jean 19,40

EMERAUDE

Pierre précieuse mentionnée, Exo 39,10 11 Eze 28,13, à ce que l'on suppose; mais les interprètes ne sont pas d'accord sur le mot qu'il faut traduire ainsi; quelques-uns voient l'éme-raude dans nophek, les autres dansôarè-keth, ce qui est plus probable, et appuyé des Septante, de Josèphe et de la Vulgate: nophek serait alors l'escarboucle. L'éme-raude Barèketh) est nommée encore, où-trêves passages cités, Exo 28,17 et Rev 4,3 21,19 C'est une des pierres précieuses les plus admirables par sa fraîcheur et son brillant; Pline H. N. 37, S.) en fait un pompeux éloge. ''Aucune couleur, dit-il, ne charme autant la vue que le vert; nous ne reposons nulle part nos yeux avec autant de jouissance que sur la verdure des prairies et des forêts; mais de toutes les espèces de vert, aucune n'égale la beauté de l'émeraude.''

EMINS

Peuple fort et nombreux d'une haute stature, habitants primitifs du pays qui fut plus tard habité par les Moabites. Deu 2, 10 Il paraît dans l'histoire aux premiers jours d'Abraham, Gen 14, S.; il subit une défaite, et dès lors il disparaît et se fond dans quelque autre peuplade. Leur nom signifie les épouvantables, les effrayants, et le caldéen l'a traduit par des hommes courageux; v. Géants. — Ils appartenaient à la grande famille cananéenne des Réphaïms, qui paraît ainsi, dit Schrœder, avoir occupé primitivement la presque totalité du pays situé à l'orient du Jourdain, depuis l'Ar-non jusqu'au delà des montagnes de Ga-laad.

EMMANUEL

(Isa 7,14 8,8 Mat 1, 23, Dieu avec nous; nom bien significatif du médiateur de la nouvelle alliance, annoncé déjà par un prophète, et compris de tous ceux qui l'ont adopté pour leur maître; Jésus est doublement Emmanuel, d'abord comme notre ami, étant descendu jusqu'à nous; puis dans un autre sens, parce qu'il est dans sa nature, la réunion de la divinité à l'humanité.

EMMAUS

Ville ou bourgade à 60 stades (13 kilom.) de Jérusalem vers le nord; quelques voyageurs veulent en trouver les restes dans le village actuel de Cubeïbi au nord-ouest de la ville. Ce bourg est célèbre par la rencontre que fit Jésus de deux de ses disciples le jour de sa résurrection, l'un desquels s'appelait Cléopas, Luc 24,13, l'autre Emmaiis, au dire de saint Am-broise. II s'y trouvait des eaux thermales. Vespasien y laissa en demeure huit cents hommes de ses troupes, lorsqu'il quitta la Judée; et plus tard, on construisit une église sur l'emplacement même de la maison de Cléopas.

Deux autres endroits de ce nom sont encore nommés: l'un dans la plaine de la Judée où Judas Maccabée battit le général syrien Gorgias, 1 Macc. 3,40 37, riche en sources d'eau chaude, à 22 milles de Jérusalem, et qui porta plus tard le nom de Nicopolis; l'autre près de la mer de Tibériade, également avec des eaux minérales, Josèphe, Guer. des Juifs, 4,4 3

EMMOR

Act 7,16; v. Hémor.

EMPIRE

Quel fut le 1er empire de la terre

"En ce temps-là, il y avait trois puissants empires où florissait merveilleusement la cité de la terre, c’est-à-dire l’assemblée des hommes qui vivent selon l’homme sous la domination des anges prévaricateurs, savoir: ceux des Sicyoniens, des Egyptiens et des Assyriens 4 Celui-ci était le plus grand et le plus puissant de tous; car Ninus, fils de Bélus, avait subjugué toute l’Asie, à la réserve des Indes. Par l’Asie, je n’entends pas parler de celle 1 qui n’est maintenant qu’une province de la seconde partie de la terre (ou, selon d’autres, de la troisième) mais de cette troisième partie elle-même, le monde étant ordinairement partagé en trois grandes divisions, l’Asie, l’Europe et l’Afrique, qui ne forment pas au reste trois portions égales. L’Asie s’étend du midi par l’orient jusqu’au septentrion; au lieu que l’Europe ne s’étend que du septentrion à l’occident, et l’Afrique de l’occident au midi, de sorte qu’il semble que l’Europe et l’Afrique n’occupent ensemble qu’une partie de la terre et que l’Asie toute seule occupe l’autre. Mais on a fait deux parties de l’Europe et de l’Afrique, à cause qu’elles sont séparées l’une de l’autre par la mer Méditerranée. En effet, si l’on divisait tout le monde en deux parties seulement, l’orient et l’occident, l’Asie tiendrait l’une, et l’Europe et l’Afrique l’autre. Ainsi, des trois monarchies qui existaient alors , celle des Sicyoniens n’était pas sous les Assyriens, parce qu’elle était en Europe: mais comment l’Egypte ne leur était-elle pas soumise, puisqu’ils étaient maîtres de toute l’Asie, aux Indes près? C’est donc principalement dans l’Assyrie que florissait alors la cité de la terre, cité impie dont la capitale était Babylone, c’est-à-dire Confusion, nom qui lui convient parfaitement. Ninus en était roi et avait succédé à son père Bélus, qui avait tenu le sceptre soixante-cinq ans: lui-même régna cinquante-deux ans, et en avait déjà régné quarante-trois lorsqu’Abraham vint au monde, c’est-à-dire environ douze cents ans avant la fondation de Rome, qui fut comme la Babylone d’Occident." - Augustin, La citée de Dieu, L16, 16


"Or, entre tous les empires que les divers intérêts de la cité de la terre ont établis, il en est deux singulièrement puissants, celui des Assyriens et celui des Romains, distincts l’un de l’autre par les lieux comme par les temps. Celui des Assyriens, situé en Orient, a fleuri le premier; et celui des Romains, qui n’est venu qu’après, s’est étendu en Occident: la fin de l’un a été le commencement de l’autre. On peut dire que les autres royaumes n’ont été que des rejetons de ceux-là" Augustin La cité de Dieu XVIII 2

EMPRUNT

Sir 18,33 ''Prends garde de devenir pauvre en empruntant à usure, pour faire bonne chère quand tu n'as rien dans ta bourse''

ENCENSOIR

Vase dans lequel s'alluniait le parfum sacré. Il est mentionné Lev 16,12 2Chr 26,19 Eze 8,11, mais n'est pas décrit en détail, comme les autres objets appartenant au culte. Il y a quelque difficulté à concilier Heb 9,4 avec Lev 16,12; cependant les expressions de l'auteur de l'Epître n'obligent pas d'admettre que l'encensoir se trouvât habituellement dans le lieu très-saint; on pourrait restreindre à la durée de la cérémonie expiatoire les expres-sions qui lui assignent sa place derrière le voile dans le Saint des saints; v. Fumigations.

ENCHANTEURS

Les devins, les magiciens, les Caldéens et les enchanteurs avaient beaucoup de caractères communs; tous ils s'adonnaient aux sciences occultes, tous ils ne craignaient pas d'user d'artifices pour suppléer à la faiblesse de leur art, tous enfin conduisaient à l'idolâtrie, et ils étaient tous en conséquence sévèrement proscrits par Moïse. Nous les voyons de bonne heure mentionnés dans l'Ecriture; la première fois que nous les voyons paraître, c'est dans l'histoire des magiciens d'Egypte, Exo 7 et 8, Dont deux sont nommés Jannès et Jambrès, 2Tim 3,8) qui imitèrent les miracles de Moïse, jetèrent leurs verges qui devinrent des dragons, changèrent les eaux en sang, firent monter des grenouilles sur le pays, et ne reconnurent enfin le doigt de Dieu que lorsqu'ils y furent contraints par leur impuissance à imiter la création des poux. Quelques théologiens nous expliquent comment les enchanteurs s'y sont pris pour contrefaire les miracles de Moïse et d'Aaron. Nous ne prétendons pas à la même sagacité. Tout ce que nous savons, c'est que l'Ecriture prend les enchanteurs au sérieux. Le Pentateuque déjà renferme des directions positives contre ceux qui pourraient s'adonner aux arts occultes, ou les rechercher dans autrui, Exo 22, 18 Lev 20, 27 Deu 18,10,11 Les termes employés pour désigner les diverses nuances du métier, sont ceux de devin, pronostiqueur, augure, sorcier et sorcière, enchanteur, homme qui consulte Python, homme qui consulte les morts, diseur de bonne aventure, etc. Cette funeste industrie, comme on le voit, avait déjà tous ses degrés et ses subdivisions. Les noms par lesquels sont caractérisés les enchanteurs de toutes espèces, sont, outre ceux que nous avons déjà marqués à l'art. Divination:

a. Mecasheph, Exo 7,11 Deu 18,10 Dan 2,2, ou Cashaph, Jer 27,9 cf. 2Chr 33,6 Mat 3 5, Exo 22, 18 2Rois 9,22 Mic S, 12 Nah. 3,4 (Isa 4712 Quelques-uns entendent par là ceux qui sont habiles dans l'art de calculer les éclipses, et qui les annoncent pour certaines époques comme des effets de leur propre volonté (Virg. jEn. 4,489. 11 est plus probable cependant qu'il faut avec Rosenmuller prendre ce mot dans une acception tout à fait générale, et le dériver du mot syriaque correspondant qui signifie prier à voix basse, rendre un culte; puis, adorer, et être idolâtre: l'enchanteur aurait reçu ce nom soit à cause de sa relation avec l'idolâtrie, soit parce qu'il murmure des forriftles au moyen des quelles il donne ou enlève les charmes.

b. Hhober hhabarim, Psa B8,6 Deu 18,11 (Isa 47,13 ?) et Ashaph, Dan 1, 20, 2,2 10 4,6 ?) On l'entend ornairement des charmeurs de serpents Le verbe Hhabar signifie lier, associer, réunir) qui rendent doux et sociables des animaux en général farouches et sauva ges; v. Aspic. D'autres donnent à Hhabar la signification Arabe) de partager, couper, trancher, et l'entendent des astrologues qui, divisant le ciel en zones, vont chercher leurs horoscopes dans les positions relatives des astres dans ces différentes bandes. Les ashaph Mot parent de cashaph, v. plus haut) étaient essentiellement des conjureurs d'animaux, scorpions, serpents, etc. c. Les Oboth, ou conjureurs de morts, (Isa 8,19, nécromanciens qui interrogent les tombeaux; v. Python.

d. Latim est le nom que donne Moïse aux enchantements dont se servirent les magiciens hébreux pour contrefaire ses miracles, Exo 7,11 22 8,7 18 Ce mot signifie secret, mystérieux, occulte, et se rapporte parfaitement aux procédés secrets par lesquels ils réussissaient à forcer la nature.

e) Les Onenim, (Isa 2,6 57,3, ou Meonenim, Lev 19,26 Deu 18,10 2Roi 21, 6 Les Talmudistes font déri-ver ce mot, de On, ou plutôt Eyn, qui signifie œil, et ils le traduisent par: ceux qui enchantent avec l'œil; on compare alors le mauvais œil si célèbre chez tous les peuples, cet œil qui jette des sorts fâcheux, que les Grecs redoutaient, et que presque toutes nos populations redoutent encore Calmet, Winer. D'autres comparent le mot anan, nuage, et pensent à ces magiciens qui vont chercher dans le cours des nuages l'histoire des hommes et des événements. — La forêt de chênes dont il est parlé Jug 9,37, appartenait à des devins de cette catégorie.

Répétons encore, après ces énuméra-tions, ce qu'on aura déjà pu voir a leur simple lecture, qu'il règne beaucoup d'incertitude sur l'exacte définition de plusieurs de ces artifices; il est même évident que plus d'une*fô1s un terme est employé pour un autre, et dans une acception tout-à-fait générale.

La règle que l'Ecriture nous donne, pour distinguer les vrais miracles des faux, est la même que pour distinguer la saine de la fausse doctrine, à savoir les bonnes œuvres, Deu 13,12 Jean 7,17

Il est souvent parlé des charmeurs de serpents, soit dans la Bible, Psa 58,5 Job 40, 24 Ecc 10, 11 Jér, 8,17, soit dans les auteurs profanes. Saint Augustin va même plus loin, bien loin, quand il ra-conteles métamorphoses orientalesd'hom-mes changés en ânes, en chameaux, etc.

La musique a été employée quelquefois comme charme contre les maladies de l'esprit, et son influence n'est pas douteuse, comme elle n'a rien non plus qui doive surprendre, 1Sam 16,14 15; Gallien De sanitate tuendà, 1,8) met en avant son autorité, qu'il appuie de celle encore plus grande d'Esculape.

Il paraît que le serpent d'airain, longtemps conservé en Israël, servit à favoriser le penchant du peuple juif pour le merveilleux, et le roi Ezéehias dut le mettre en pièces pour faire cesser l'abus, 2Roi 18,4

A l'époque de notre Sauveur, la magie couvrait une partie de l'Orient; enchanteurs vrais et faux spéculaient sur le peuple; païens et juifs couraient cette carrière, et ces derniers prétendaient tenir leurs secrets des révélations du roi Salomon Jos Ant. 8,2,5); Simon le mage et Bar-Jésus, Act 8,9 13,6 8, appartenaient à cette classe. Dans l'Asie mineure, Epbèse était le centre des enchantements et de la magie, Act 19,19; on ne peut douter que les livres que les nouveaux convertis de cette ville brûlèrent en si grande abondance, ne fussent des livres traitant des sciences occultes.

ENCRE

Jer 36,18 2Cor. 3,32 Jean 12 3 Jean 13 Nous ne savons rien sur la préparation particulière de cette li-queur, qui paraît cependant avoir été noire, chez les Juifs comme chez les Romains, et assez persistante; l'étymologie du mot hébreu permet de supposer que pour les manuscrits de luxe l'encre était quelquefois dorée, surtout dans les premiers temps, et Josèphe semble le confirmer, Ant. 12,2 10

ENEE

Homme peut-être Grec d'origine, paralytique depuis huit ans, et demeurant à Lydde, où il fut guéri par saint Pierre, Act 9,33

ENFANT

A l'époque où la vie des hommes était dix fois ce qu'elle est à présent, et plus tard encore lorsque, moins longue, elle n'était pourtant pas encore réduite aux étroites limites que lui assigne Moïse, Psa 90, 10, le nom d'enfants se donnait à des personnes que maintenant nous appellerions des jeunes gens ou des hommes faits. Joseph a seize ans, Isaac en a vingt, Benjamin en a plus de trente lorsqu'ils sont désignés de ce nom, Gen 22,5 37,2 3 4 44,20 — Les Hébreux donnaient aussi, comme les Grecs et les Romains, ce nom à leurs serviteurs de tout âge. Et dans plusieurs passages, Psa 33,13 (Isa 2,6 65, 20, des hommes, même le centenaire, sont appelés enfants, sans doute par rapport à l'éternité du Créateur et Père des hommes. Le mot enfants se prend souvent dans une acception tout—à-fait générale, pour désigner la nature, l'origine ou la destination dernière de quelques hommes: enfants d'iniquité, enfants du ma-

lin, enfants de perdition. Les juges et les magistrats sont appelés enfants du souverain, Psa 82,6, comme les prêtres, Psa 29,1 Enfin l'expression enfants de Dieu, qui se trouve fréquemment dans le Nouveau Testament, 1 Jean 3, I. 2 Rom 8,14 Gai. 3,26, s'applique aux rachetés que Jésus n'a pas pris à honte d'appeler ses frères, et auxquels Dieu, dans sa grande charité, a bien voulu donner le droit de s'appeler ses enfants, privilège malheureusement inapprécié comme il est inappréciable, et dont l'habitude ne paraît que trop souvent avoir émoussé le charme excellent. Un pauvre sauvage converti nous a donné une leçon à cet égard lorsque, à la lecture du passage 1 Jean 3,1 2, il s'écria en se tournant vers le missionnaire: ''Non, non, ce n'est pas possible ! mais il veut bien permettre que nous lui baisions les pieds !''

Les anges sont appelés enfants de Dieu, Job 1,6 2,1 Psa 89,7, de même que les juifs opposés aux gentils, Os. 1, 10 cf. Jean M, 52

Le passage Gen 6,2 où les fils de Dieu sont opposés aux filles des hommes, a donné naissance à bien des interprétations; nous en relevons ici les trois principales, laissant au lecteur le soin de se décider: 1°) Les fils de Dieu seraient les mêmes que Job, 1,6 2,1, c'est-à-dire les anges. C'est l'opinion de Rabbi-Elié-zer et des premiers pères de l'Eglise, développée dans Lactance II, 4 L'idée que les géants étaient le produit d'une alliance entre les anges et les femmes, se retrouve dans toutes les traditions de l'antiquité, et joue encore un rôle important dans le système des Indous. Les grands docteurs de l'Eglise chrétienne ne tardèrent pas à s'élever contre cette opinion, Augustin, Chrysostôme, Cyrille d'Alexandrie, et Théodore!. Calvin prétend qu'elle se réfute d'elle-même, el s'étonne que des hommes savants aient pu être éblouis par des radotages si grossiers et si monstrueux; 2°) les fils de Dieu seraient les hommes nobles, fils de magistrats et de princes, opposés aux hommes d'une condition inférieure; c'est l'opinion des Juifs Onkelos, Jarchi, Aben-Ezra. On peut combiner cette explication

avec la suivante; 3°) les fidèles, lès enfants de Dieu, la famille de Seth, opposée à celle de Caïn. Le nexe, et l'usage de la langue favorisent cette dernière opinion; tout indique d'ailleurs que l'Eglise commençait à déchoir: quant à la difficulté qui résulte des géants issus de ces unions, v. Géants.

On verra aux articles fils, fille, mariage, etc., ce qui concerne les enfants des Hébreux et leurs rapports avec leurs parents. Disons seulement que les enfants illégitimes étaient flétris jusqu'à la dixième génération, Deu 23,2, mesure bien propre à combattre l'impureté et la prostitution, et que nécessitait d'ailleurs la constitution théocratique du peuple juif.

Sir 7,22-24

Sir 14,20-2126

Sir 22,3-8

Sir 30,1-13

Sir 33,25-32 (s'applique aussi aux enfants)

Sir 42,9-11

Sir 13,24

Sir 14,17

Sir 16,24

Sir 19,13

Pro 22,15

Pro 26,35

Pro 25,27

Ecc 10,16

ENFER

Grec: ‘κόλαση’ est le nom qui est donné au lieu où les méchants subissent les peines qu'ils ont méritées, et dont ils n'ont pas voulu être exemptés par la foi en Jésus le Sauveur des pécheurs.

Avertissement

Bien des questions ont été soulevés par les différents mouvements protestants, sur l’enseignement du devenir, la récompense ou le châtiment des âmes au moment de leur mort ou lors du jugement dernier. Bien des solutions ont été proposées, mais aucune n’est satisfaisante. Il est impossible, à ceux qui refusent l’enseignement des tout-premiers Chrétiens, de comprendre le sens réel, littéral ou symbolique de certains aspects de l'Ecriture-Sainte et de rejetert les interprétations abusives de quelques passages parfois invoqués (Dan 12,2 Mat 18,8 25,4146 Rev 20,10 2Thes 1,9). Dans son désarroi, l’auteur d’un dictionnaire biblique va jusqu’à affirmer: ‘’L'examen de ces questions, ne sont que secondaire pour le Chrétien, on a souvent oublié qu'il est des vérités qu’il ne nous a pas été données d’approfondir’’.

Pourtant l’Ecriture-Sainte affirme elle, au contraire que la doctrine du ‘Jugement éternel’ est un des enseignements ‘’rudimentaire de la Parole de Dieu’’ :

Heb 6,1-3 C'est pourquoi, laissant les rudiments de la Parole de Christ, devenons des adultes accomplis, sans poser à nouveau le fondement du repentir, des œuvres mortes et de la foi en Dieu, 2de l'enseignement des baptêmes, de l'imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel; 3et cela nous le ferons, si Dieu le permet.

Bien entendu on ne saurait comprendre la doctrine du ‘Jugement éternel’, si l’on ignore ou refuse d’accepter les autres doctrines ‘’élémentaires de la Parole’’, comme celui de ‘’la résurrection des morts’’. Nous ne pourrions comprendre, car ‘’Dieu Lui-même ne le permettrait pas’’. (Heb 6,3)

Quelles sont donc les ‘’bases de la foi’’ qu’il nous est necessaire d’accepter avant de pouvoir comprendre la doctrine ‘élémentaire’ du jugement éternel ?

1°)) Que l’être humain est un être intelligent composé d’une âme et d’un corps animé par l’Esprit (1The 4)

2°)) Que si, en raison du péché originel, le corps retourne à la poussière au moment de la mort, l’âme continue de vivre en sommeil, alors que l’Esprit retourne à Dieu.

3°)) Qu’il y aura une résurrection des corps, aussi bien des justes que des injustes (Jea 5,28-29)

4°)) Que le diable et ses démons, ont été jetés dans le tartare, un état d’abaissement et de ténèbres ; que leur châtiment a été prononcé, mais pas encore exécuté.

5°)) Que le châtiment final du diable et de ses démons sera appliqué, à la fin du règne millénaire du Christ.

6°)) Que de même, pour leshumains pécheurs, le châtiment final, n’est pas immédiat.


‘’Justin avait repoussé avec indignation l’idée que les âmes des saints pourraient, dès leur mort, monter au ciel ; de même Irénée, qui y voyait un mépris de la résurrection générale, un désir de se hausser au-dessus du Maître, deux nuits et trois jours dans l’enfer de la terre : le seigneur est descendu vers les morts pour leur porter la nouvelle de sa venue, qui est la rémission des pêchés pour ceux qui croient en lui. Tandis que ni l’un ni l’autre ne dit que les patriarches les prophètes jouissaient déjà des fruits de la rédemption. Hippolyte croit que le Christ à libéré les justes qui étaient aux enfers lors de sa venue, mais il n’est pas question chez lui d’une délivrance immédiate des Chrétiens ; Tertulien lui, affirme que seuls les martyres on droit XXXX, pour les autres ceux de l’Ancien comme ceux du Nouveau-Testament, demeurent incarcérées inanimés, jusqu’au jugement dernier’’.

Athénagore  fait allusion à la peine éternelle de l’enfer: c’est le feu inextinguible de saint Ignace, le feu éternel de l’Epître à Diognète, le châtiment éternel de saint Justin, de Théophile d’Antioche, etc...

Pourquoi le châtiment, où la récompense, ne sont pas immédiat ?

‘’Si Dieu donnait sans retard aux justes leur récompense, ce serait bientôt un commerce, et non le service de Dieu que nous pratiquerions. Nous aurions l'apparence de la justice, alors que nous rechercherions non l'honneur de Dieu, mais notre avantage. C'est pour cette raison que le jugement de Dieu frappe l'esprit qui n'est pas droit, et l'accable de liens’’. -- Clément de Rome 2ème aux Corinthiens, 20,1

Luc 16,19-31 La parabole du riche et de Lazare

19Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. 20Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères 21et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. 22Le pauvre mourut et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi et il fut enseveli. 23Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham et Lazare dans son sein. 24Il s'écria: Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme. 25Abraham répondit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé et toi, tu souffres. 26D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. 27Le riche dit: Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père; car j'ai cinq frères. 28C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments. 29Abraham répondit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent. 30Et il dit: Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront. 31Et Abraham lui dit: S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait.

Le Psaume 58 de David, est prophétique de la manière dont les méchants ont poursuivis l’âme de Jésus, pourtant innocent, et de la vengeance divine qui ne manquera pas de s’abattre sur eux.

‘’Dieu me montrera sa vengeance sur mes adversaires. Ne les fais pas mourir, de peur que ton peuple n'en perde la mémoire. Disperses-les de ta puissance et renverses-les, Dieu mon protecteur. 12Châtie le péché de leur bouche, les paroles de leurs lèvres1, qu'ils soient punis dans leur orgueil et l'on s'entretiendra de leurs malédictions, de leurs mensonges. 13Détruis-les, détruis-les dans ta colère et ils ne subsisteront plus et l'on saura que le Dieu de Jacob règne jusqu'aux confins de la terre. 14Ils reviendront sur le soir, ils seront affamés comme des chiens et ils courront autour de la ville’’. -- Psa 58,11-14

Notons la chronologie : Dans un premier temps : ’’Ne les fais pas mourir, de peur que ton peuple n'en perde la mémoire’’ , puis dans un second temps : ‘’Détruis-les, détruis-les dans ta colère et ils ne subsisteront plus’’.

Ce passage révèle pourquoi Dieu n'a pas fait mourir le meurtrier Cain, mais l'a chassé sur la terre comme un banni et un errant. Cain et l'image de ceux qui seront éloignés de Dieu et bannis de sa présence.

Mat 3,10 Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu’’.

Psa 36,37 Garde l'innocence, garde en vue la droiture, car l'homme pacifique est dans l’attente, 38mais les pervers seront anéantis tous à la fois, l'attente des impies, c'est la mort.

Heb 10,26 Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles. 28Celui qui a violé la Loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; 29de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'Alliance, par lequel il a été sanctifié et qui aura outragé l'Esprit de la grâce? 30Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple. 31C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.

Mat 5, 22Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère1 contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: 'idiot' ! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: 'racaille' ! mérite d'être puni par le feu de de la géhène.

Cant 8,6Mets-moi comme un sceau1 sur ton cœur et comme un sceau sur ton bras2, car l'amour est fort comme la mort et la jalousie est cruelle comme le séjour des morts, ce sont ses flammes3, ses traits sont des traits de feu. 7Des torrents d'eau ne peuvent pas éteindre l'amour, ni les fleuves le submerger.

(Isa 66, 24 Leur ver ne mourra pas, leur feu ne s'éteindra pas, et ils seront en spectacle à toute chair.


Homélie du 2eme sc : 17,5 "Ils verront sa gloire" ((Isa 66,18) et sa Face, ceux qui n'ont pas cru, et ils seront tout étonnés en découvrant en Jésus le Roi du monde et ils diront: Malheur à nous, c'est Toi, et nous ne l'avons pas su, nous n'avons pas cru, nous ne nous sommes pas soumis aux presbytres qui nous annonçaient notre salut. "Leur ver ne mourra pas, leur feu ne s'éteindra pas, et ils seront en spectacle à toute chair" (Is 66, 24). 6 C'est une allusion au jour du jugement où l'on verra qui, parmi nous, s'est conduit en impie, qui a mal estimé les préceptes de Jésus-Christ. 7 Quant aux justes qui auront fait le bien, supporté tes tourments, haï les plaisirs de leur âme, quand ils verront les égarés, les renégats de Jésus en paroles ou en œuvres, subir leur châtiment par de terribles supplices, ils rendront gloire à leur Dieu, proclamant qu'il y a une espérance pour qui a servi Dieu de tout son cœur !’’

Iréné démontration 1,7 ‘’C'est à bon droit que Justin a dit qu'avant la venue du Seigneur, Satan n'avait jamais osé blasphémer Dieu, parce qu'il ignorait encore sa condamnation, car c'est en paraboles et en allégories que les prophètes avaient parlé de lui. Mais depuis la venue du Seigneur, par les Paroles du Christ et de ses apôtres, il sait de façon claire qu'un feu éternel a été préparé pour lui qui s'est séparé de Dieu de son propre mouvement, et pour tous ceux qui, refusant de faire pénitence, auront persévéré dans l'apostasie (Mat 25,41). (.) Car, précisément, "il est venu pour (.) ordonner aux moissonneurs, à la fin des temps, de ramasser d'abord l'ivraie, de la lier en bottes et de la brûler dans un feu inextinguible, puis d'amasser le froment dans le grenier (Mat 13,30) enfin pour appeler les agneaux au royaume préparé pour eux et envoyer les boucs au feu éternel préparé par le Père pour le diable et ses anges (Mat 25,33-3441) (.) Ainsi donc, parce qu'en ce monde les uns accourent à la lumière et s'unissent à Dieu par la foi, tandis que les autres s'éloignent de la lumière et se séparent de Dieu, le Verbe de Dieu viendra assigner à tous une demeure appropriée, aux uns, dans la lumière, pour qu'ils jouissent des biens qu'elle contient aux autres, dans les ténèbres, pour qu'ils aient en partage la peine qu'elles renferment. Et c'est pourquoi le Seigneur dit qu'il appellera ceux de la droite au royaume du Père, tandis qu'il enverra ceux de la gauche au feu éternel (Mat 25,3441) car ces derniers seront eux-mêmes privés de tous les biens.

Luc 10,12 ‘’Je vous dis qu'en ce jour Sodome sera traitée moins rigoureusement que cette ville-là ! 13Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. 14C'est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. 15Et toi, Capharnaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts’’.

"S'il se repent, il est possible que celui qui fut dévoré [le pécheur] soit rejeté, comme Jonas (Jonas 2,11). Mais je pense que nous tous aussi, la terre nous retenait dévorés dans les profondeurs infernales, c'est pourquoi notre Seigneur n'est pas descendu seulement jusqu'à la terre, mais jusque "dans les profondeurs de la terre’’ (Eph 4,9). Là, il nous a tous trouvés dévorés, "assis à l'ombre de la mort’’ (Luc 1,79) et nous en tirant, Il nous prépare une place, non pas sur terre, — de crainte que nous ne soyons à nouveau dévorés, — mais dans le royaume des cieux’’. -- Origène Homélie sur la Genèse

Dans ce passage, origene, fait une application symbilque et non réelle de la descente de Christ aux enfers. L’enfer, ici , c’est sur la terre parmi les mortles chez qui le Christ est descendu pour leur annoncer la bonne nouvelle de leur salut.

Séjour des morts

L’enfer, c’est le séjour des morts.

Gen 37,35 C'est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts!

Gen 42,38 S'il lui arrivait un malheur.., vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.

Gen 44,29 S'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.

Gen 44,31 Tes serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre père.

Nom 16,30 Si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu'ils descendent vivants dans le séjour des morts,

Nom 16,33 Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l'assemblée.

Deu 32,22 Car le feu de ma colère s'est allumé, et il brûlera jusqu'au fond du séjour des morts.

1Sa 2:6 L'Eternel fait mourir et il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter.

1Ki 2:6 Tu ne laisseras pas ses cheveux blancs descendre en paix dans le séjour des morts.

1Ki 2:9 Tu feras descendre ensanglantés ses cheveux blancs dans le séjour des morts.

Job 7:9 Comme la nuée se dissipe et s'en va, Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas;

Job 11:8 Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu?

Job 14:13 Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!

Job 17:13 C'est le séjour des morts que j'attends pour demeure, C'est dans les ténèbres que je dresserai ma couche;

*Job 17:16 Elle descendra vers les portes du séjour des morts, Quand nous irons ensemble reposer dans la poussière.

Job 21:13 Ils passent leurs jours dans le bonheur, Et ils descendent en un instant au séjour des morts.

Job 24:19 Comme la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige, Ainsi le séjour des morts engloutit ceux qui pèchent!

Job 26:6 Devant lui le séjour des morts est nu, L'abîme n'a point de voile.

*Ps 6:5 (6:6) Car celui qui meurt n'a plus ton souvenir; Qui te louera dans le séjour des morts?

*Ps 9:17 (9:18) Les méchants vont vers le séjour des morts, Toutes les nations qui oublient Dieu.

Ps 16:10 Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption.

Ps 30:3 Eternel! tu as fait remonter mon âme du séjour des morts, Tu m'as fait revivre loin de ceux qui descendent dans la fosse.

Ps 31:17 Que les méchants soient confondus, Qu'ils descendent en silence au séjour des morts!

*Ps 49:14 Comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, La mort en fait sa pâture; Et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, Leur beauté s'évanouit, le séjour des morts est leur demeure.

Ps 49:15 Mais Dieu sauvera mon âme du séjour des morts, Car il me prendra sous sa protection.

Ps 55:15 Que la mort les surprenne, Qu'ils descendent vivants au séjour des morts!

Ps 88:3 Car mon âme est rassasiée de maux, Et ma vie s'approche du séjour des morts.

Ps 89:48 Y a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort, Qui puisse sauver son âme du séjour des morts?

*Ps 139:8 Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà.

Ps 141:7 Comme quand on laboure et qu'on fend la terre, Ainsi nos os sont dispersés à l'entrée du séjour des morts.

Pr 1:12 Engloutissons-les tout vifs, comme le séjour des morts, Et tout entiers, comme ceux qui descendent dans la fosse;

Pr 5:5 Ses pieds descendent vers la mort, Ses pas atteignent le séjour des morts.

Pr 7:27 Sa maison, c'est le chemin du séjour des morts; Il descend vers les demeures de la mort.

Pr 9:18 Et il ne sait pas que là sont les morts, Et que ses invités sont dans les vallées du séjour des morts.

Pr 15:11 Le séjour des morts et l'abîme sont devant l'Eternel; Combien plus les coeurs des fils de l'homme!

*Pr 15:24 Pour le sage, le sentier de la vie mène en haut, Afin qu'il se détourne du séjour des morts qui est en bas.

Pr 23:14 En le frappant de la verge, Tu délivres son âme du séjour des morts.

Pr 27:20 Le séjour des morts et l'abîme sont insatiables; De même les yeux de l'homme sont insatiables.

Pr 30:16 Le séjour des morts, la femme stérile, La terre, qui n'est pas rassasiée d'eau, Et le feu, qui ne dit jamais: Assez!

*Ec 9:10 Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le; car il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas.

So 8:6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, Comme un sceau sur ton bras; Car l'amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts;

(Isa 5:14 C'est pourquoi le séjour des morts ouvre sa bouche, Elargit sa gueule outre mesure;

**(Isa 14:9 Le séjour des morts s'émeut jusque dans ses profondeurs, Pour t'accueillir à ton arrivée; Il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre, Il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations.

(Isa 14:11 Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts, Avec le son de tes luths; Sous toi est une couche de vers, Et les vers sont ta couverture.

(Isa 14:15 Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse.

(Isa 28:15 Vous dites: Nous avons fait une alliance avec la mort, Nous avons fait un pacte avec le séjour des morts;

(Isa 28:18 Votre alliance avec la mort sera détruite, Votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas;

(Isa 38:10 Je dois m'en aller Aux portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années!

*(Isa 38:18 Ce n'est pas le séjour des morts qui te loue, Ce n'est pas la mort qui te célèbre; Ceux qui sont descendus dans la fosse n'espèrent plus en ta fidélité.

(Isa 57:9 Tu envoies au loin tes messagers, Tu t'abaisses jusqu'au séjour des morts.

Eze 31:15 Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Le jour où il est descendu dans le séjour des morts, ... J'ai rendu le Liban triste à cause de lui,

Eze 31:16 Quand je l'ai précipité dans le séjour des morts, Avec ceux qui descendent dans la fosse; Tous les arbres d'Eden ont été consolés dans les profondeurs de la terre,

Eze 31:17 Eux aussi sont descendus avec lui dans le séjour des morts, Vers ceux qui ont péri par l'épée;

*Eze 32:21 Les puissants héros lui adresseront la parole Au sein du séjour des morts, Avec ceux qui étaient ses soutiens. Ils sont descendus, ils sont couchés,

Eze 32:27 Ils ne sont pas couchés avec les héros, Ceux qui sont tombés d'entre les incirconcis; Ils sont descendus au séjour des morts avec leurs armes de guerre, Ils ont mis leurs épées sous leurs têtes, Et leurs iniquités ont été sur leurs ossements; Car ils étaient la terreur des héros dans le pays des vivants.

Ho 13:14 Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. O mort, où est ta peste? Séjour des morts, où est ta destruction?

Am 9:2 S'ils pénètrent dans le séjour des morts, Ma main les en arrachera; S'ils montent aux cieux, Je les en ferai descendre.

Jon 2:2 Du sein du séjour des morts j'ai crié, Et tu as entendu ma voix.

Hab 2:5 Pareil à celui qui est ivre et arrogant, L'orgueilleux ne demeure pas tranquille; Il élargit sa bouche comme le séjour des morts, Il est insatiable comme la mort;

Mt 11:23 Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts;

Mt 16:18 Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.

Lu 10:15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts.

Lu 16:23 Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein.

Ac 2:27 Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts,

Ac 2:31 c'est la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée, en disant qu'il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts

 Rev 1:18 J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.

Rev 6:8 Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait.

Rev 20:13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux;

Rev 20,14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu.

Les premiers Chrétiens

Irénée Contre les hérésies livre V 27,2 P 651 ''Et à tous ceux qui gardent son amour, il accorde la communion. Or la communion de Dieu, c'est la lumière et la jouissance des biens venant de lui. Au contraire, à tous ceux qui se sépare volontairement de lui, il inflige la séparation qu'eux-mêmes ont choisie. Or la séparation d'avec Dieu, c'est la mort; la séparation d'avec la lumière, ce sont les ténèbres; la séparation d'avec Dieu, c'est la perte de tous les biens venant de lui. Ceux donc qui, par leur apostasie, ont perdu ce que nous venons de dire, étant privés de tous les biens, sont plongés dans tous les châtiments: non que Dieu prenne les devants pour les châtier, mais le châtiment les suit par là même qu'ils sont privés de tous les biens. Or éternels et sans fin sont les biens venant de Dieu: c'est pourquoi leur privation est, elle aussi, éternelle et sans fin. De la même manière, parce que la lumière est chose permanente, ceux qui se sont aveuglés eux-mêmes ou ont été aveuglés par d'autres sont privés d'une façon permanente de la jouissance de la lumière, non que la lumière leur inflige la peine contenue dans la cécité, mais parce que la cécité elle-même entraîne pour eux ce malheur. C'est pourquoi le Seigneur disait: ‘’Celui qui croit en moi n'est pas jugé‘’; autrement dit, il n'est pas séparé de Dieu, puisqu'il est uni à Dieu par la foi. ‘’Mais, ajoute-t-il, celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu’’; autrement dit, il s'est lui-même séparé de Dieu par sa libre décision. ‘’Car en ceci consiste le jugement: la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière. Car quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas vers la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démasquées. Mais celui qui fait la vérité vient vers la lumière, afin qu'il apparaisse que ses oeuvres sont faites en Dieu'’.

Ainsi donc, parce qu'en ce monde les uns accourent à la lumière et s'unissent à Dieu par la foi, tandis que les autres s'éloignent de la lumière et se séparent de Dieu, le Verbe de Dieu viendra assigner à tous une demeure apropriée: aux uns, dans la lumière, pour qu'ils jouissent des biens qu'elle contient, aux autres, dans les ténèbres, et qu'ils aient en partage la peine qu'elles renferment. Et c’est pourquoi le Seigneur dit qu'Il appellera ceux de la droite au royaume du Père, tandis qu'Il ‘’enverra ceux de la gauche au feu éternel’': car ces derniers se seront eux-mêmes privés tous les biens.

Le feu éternel des enfers

Le feu éternel


(Isa 65,5-7 Ce sont eux qui disent: Loin de moi, ne m'approche pas, car je suis pur. Mon courroux les réduira en fumée, et en eux brûlera un feu éternel. 6 Voilà qu'il est écrit devant mes yeux: Je ne garderai pas le silence jusqu'à ce que j'aie puni dans leur sein 7 leurs péchés et ceux de leurs pères, dit le Seigneur.

Mat 18,8-9 Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel. 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne.

Mat 25,41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.

Jude 1,5 Je veux vous rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple et l'avoir tiré du pays d'Egypte, fit ensuite périr les incrédules; 6 qu'il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure; 7 que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.

Mat 5,21 Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras pas; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: 'idiot'! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: 'racaille'! mérite d'être puni par le feu de la géhenne. 23 Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. 25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé le dernier quadrant. 27 Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. 29 Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.

Mat 10,28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne.

Mat 18,. 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne.

Mat 23,15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous.

Mat 23,29-32 Parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes, 30 et que vous dites: Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes. 31 Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. 32 Comblez donc la mesure de vos pères. 33 Serpents, race de vipères! Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne?

Mar 9,43 Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, 44 que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. 45 Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, 46 que d'avoir les deux pieds et d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. 47 Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n'ayant qu'un œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne, 48 où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s'éteint pas. 49 Car tout homme sera salé de feu. 50 Le sel est une bonne chose; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l'assaisonnerez-vous? 51 Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.

Luc 12 4 Je vous dis, à vous qui êtes mes amis: Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. 5 Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre.

Jac 3,5 De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt. 6 La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne.

Mat 3,10 Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. 11 Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne d'enlever ses sandales. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. 12 Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.

Mat 5,. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: 'idiot'! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: 'racaille'! mérite d'être puni par le feu de la géhenne.

Mat 7,19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.

Mat 13,. 37 Il répondit: Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme; 38 le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du malin; 39 l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. 40 Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. 41 Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité: 42 et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.

Luc 3,9 Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.

Luc 3,17 Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.

Luc 17,. 28 Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; 29 mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr. 30 Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra.

Jea 15,. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

1Cor 3,12 Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'œuvre de chacun sera manifestée; 13 car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. 14 Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15 Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.

Heb 10,26 Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles.

Jac 5,1 A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. 2 Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. 3 Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu.

1Pie 1,6 C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par divers épreuves, 7 afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu) ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra,

2Pie 3,. 5 Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu'une terre tirée de l'eau et formée au moyen de l'eau, 6 et que par ces choses le monde d'alors périt, submergé par l'eau, 7 tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement lorsque les méchants périront. 8 Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. 9 Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le pensent; mais il vous attend avec patience, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. 10 Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; et alors les cieux passeront avec un grand fracas, les éléments seront dissous par la violence du feu, et la terre sera consumée avec tous ses ouvrages. 11 Puisque toutes choses doivent périr, il vous convient d'attendre ce moment dans la sainteté 12 et d'aller au devant du jour du Seigneur. Alors que les cieux embrasés se dissoudrons, et que les éléments périront par le feu, 13 nous attendrons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice régnera.

Jud 1,22 Reprenez les uns, ceux qui contestent; 23 sauvez-en d'autres en les arrachant du feu; et pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par la chair.

Rev 3,18 Je te conseille d'acheter chez moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu sois riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu vois.

Rev 8,. 5 Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre et se furent des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. 6 Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. 7 Le premier sonna de la trompette, et se fut de la grêle et du feu mêlés de sang qui furent jetés sur la terre; et le tiers de la terre fut consumé, et le tiers des arbres fut consumé, et toute herbe verte fut consumée. 8 Le second ange sonna de la trompette, et comme une grande montagne embrasée de feu fut jetée dans la mer et le tiers de la mer devint du sang, 9 et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires fut détruit.

Rev 9,17 Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d'hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. 18 Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches.

Rev 11,. 3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours. 4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. 5 Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière.

Rev 13,11 Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. 12 Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. 13 Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes.

Rev 14,9 Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, 10 il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. 11 Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom.

Rev 15,1 Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable: sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu. 2 Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son Nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu.

Rev 16,8 Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu; 9 et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.

Rev 17,. 16 Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. 17 Car Dieu a mis dans leurs cœurs d'exécuter son dessein et d'exécuter un même dessein

Rev 18,4 Et j'entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d'elle1, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés, et que vous n'ayez pas de part à ses fléaux. 5 Car ses péchés se sont accumulés jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses iniquités. 6 Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. 7 Autant elle s'est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu'elle dit en son cœur: Je suis assise en reine, je ne suis pas veuve, et je ne verrai pas de deuil! 8 A cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu, car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée. 9 Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à la fornication et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. 10 Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront: Malheur! malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton jugement!

Rev 19,. 19 Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. 20 Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. 21 Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair.

Rev 20,7 Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. 8 Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer. 9 Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora.

10 Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.

Rev 20,14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. 15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans le lac1 de feu.

Rev 21,. 8 Mais pour les lâches, les incroyants, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.


Les premiers Chretiens

''Ce n’est pas à vous à savoir les temps ou les moments dont mon Père s’est réservé la disposition; mais vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui viendra en vous, et vous me rendrez témoignage à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre'' Actes 1,8 ; suivant, dis-je, toutes ces paroles, l’Eglise se répandit d’abord à Jérusalem, et de là en Judée et en Samarie; et l’Evangile fut ensuite porté aux Gentils par le ministère de ceux que Jésus-Christ avait lui-même allumés comme des flambeaux pour éclairer toute la terre, et embrasés du Saint-Esprit. Il leur avait dit: ''Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l’âme'' (Mat 10,28); et le feu de la charité qui brûlait leur coeur étouffait en eux toute crainte. Il ne s’est pas seulement servi pour la prédication de l’Evangile de ceux qui l’avaient vu et entendu avant et après sa passion et sa résurrection; mais il a suscité à ces premiers disciples des successeurs qui ont aussi porté sa Parole dans tout le monde, parmi de sanglantes persécutions, Dieu se déclarant en leur faveur par plusieurs prodiges." - Augustin La Cité de Dieu L18,50

"Elle cherchait à ramener aussi son mari à des sentiments meilleurs, lui exposait la doctrine et le menaçait du feu éternel réservé à ceux qui vivent dans le mal et contrairement à la saine raison" - Justin le martyr lettre au sénat.

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Qu'est-ce que la géhenne ?

Sir 21,10 L'assemblée des pécheurs est comme un monceau d'étoupes, leur fin sera d'être dévorés par le feu

Sir 7,19 Souviens-toi que la colère de Dieu ne se fait pas attendre. (19) 20 Car le feu et les vers sont la punition des impies

La Géhenne de feu attend les rebelles

Mat. 23,13-15, 33 “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes; car vous-mêmes n’y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d’entrer à ceux qui entrent. Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous traversez la mer et la terre ferme pour faire un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous en faites un sujet de la Géhenne deux fois plus que vous. Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la Géhenne ?”

Mat. 10:28 “Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut faire périr le corps et l’âme dans la Géhenne.”

Marc 9:43, 47 “Si jamais ta main est pour toi une cause d’achoppement, coupe-la; il vaut mieux pour toi entrer estropié dans la vie que t’en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu qui ne peut s’éteindre. Et si ton œil est pour toi une cause d’achoppement, jette-le; il vaut mieux pour toi entrer avec un seul œil dans le royaume de Dieu, qu’être lancé avec deux yeux dans la Géhenne.”

Psa 111, 4 La lumière s'est levée dans les ténèbres sur les cœurs droits, (..) sa justice demeure dans les siècles des siècles, son front sera élevé en gloire. 10 Le pécheur le verra, et s'en irritera, il grincera des dents, et sera consumé, le désir des pécheurs périra.

"Car nous croyons ou plutôt nous sommes convaincus que chacun, selon ses oeuvres, sera puni dans le feu éternel et que nous rendrons compte à Dieu dans la mesure des pouvoirs que nous aurons reçus de lui."- Justin, Grande Apologie, 17

"Ce ne sera pas pour nous un dommage; mais vous et tous ceux qui nous haïssent injustement, si vous ne vous repentez pas, vous serez voués au feu éternel." - Justin, Grande Apologie, 45

++"Alors il ressuscitera les corps de tous les hommes qui ont existé, il revêtira les justes d’immortalité, et il enverra dans le feu éternel les méchants qui souffriront éternellement avec les démons". - Justin, Grande Apologie, 52

"Quant aux méchants qui ne s'amendent pas, nous croyons qu’ils seront châtiés dans le feu étemel". - Justin, Grande Apologie, 21

(Isa 46,21

Marc 9,42-47

2Cor 11,29

Prov 25,20

Ecc 7,19

Rom 8,13

1Cor 13,9

Mat 25,41

Luc 16,24

Rev 20,9

Rév 20:18

Rev 21:8

Rev 20:10

Mat. 25:31-33, 46 “.. Alors il dira encore à ceux qui seront à sa gauche: ‘Allez loin de moi, vous qui êtes maudits, dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges.’ Et ceux-ci iront au retranchement éternel.”

II Thess. 1:7-9

Rév. 19:11-21

Le feu sera le meme pour les demons et les pecheurs

Mat. 25:31-33, 46 “.. Alors il dira encore à ceux qui seront à sa gauche: ‘Allez loin de moi, vous qui êtes maudits, dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges.’ Et ceux-ci iront au retranchement éternel.”

Rev 20,9

"Si la gehenne(..) est un feu materiel brulant au contact et capable de tourmenter les corps, comment pourra-t-il servir au supplice des démons qui sont des esprits?" - Augustin La cité de Dieu 21,10

Ce que disent les premiers chrétiens

Justin grande apologie

"D'après notre doctrine, nul ne peut échapper à Dieu, le méchant, l’avare, le perfide, pas plus que l'honnête homme, mais que chacun, selon ses oeuvres, va au châtiment ou au salut éternel. Si tous les hommes avaient cette conviction, personne ne voudrait commettre un crime d'un instant, sachant qu'il encourt le supplice éternel du feu, mais il se contiendrait complètement, il se ferait une parure de toutes les vertus, pour obtenir les biens promis par Dieu et éviter le châtiment."- Justin Grande Apologie

"Les méchants comparaîtront avec leurs corps et leurs âmes, et leur supplice durera éternellement, et non pas seulement pendant une période de mille ans, comme le prétendait Platon."- Justin le martyr Grande Apologie

"Et, ne craignez pas ceux qui vous tuent et qui ne peuvent rien au delà. Mais craignez celui qui, après la mort, peut précipiter dans la géhenne le corps et l’âme (Lc12, 4 5). La géhenne est le lieu où seront punis ceux qui ont vécu dans l’iniquité et qui n’ont pas cru que Dieu réaliserait ce qu'il avait annoncé par le Christ’’.- Justin le Martyre Grande Apologie

‘’En affirmant l'ordonnance et la création de toutes choses par Dieu, nous paraîtrons enseigner la doctrine de Platon; l'embrasement universel, celle des stoïciens. En disant que les âmes des méchants conservent le sentiment après la mort, et subissent la peine de leurs crimes, que celles des justes, exempts de peines, ont un sort heureux, nous paraîtrons d’accord avec les poètes et les philosophes.

Tout ce que les philosophes et les poètes ont dit de l'immortalité de l'âme, des châtiments qui suivent la mort, de la contemplation des choses célestes, et des autres dogmes semblables, ils en ont reçu les principes des prophètes, et c'est ainsi qu’ils ont pu les concevoir et les énoncer''. –Justin le martyr Grande Apologie

"Elle cherchait à ramener aussi son mari à des sentiments meilleurs, lui exposait la doctrine et le menaçait du feu éternel réservé à ceux qui vivent dans le mal et contrairement à la saine raison" - Justin le martyr lettre au sénat.

Athénagore

"Par une raison contraire, n'éviteront-ils pas avec tout le soin possible les fautes même les plus légères, ceux qui sont persuadés que rien ne doit échapper au jugement de Dieu, et que le corps partagera le châtiment de l'âme, après avoir été l'instrument de ses désordres et de ses passions". -Athénagore

Apologie

"Si nous nous laissons entraîner par l'exemple des méchants, cette autre vie sera plus malheureuse que cette vie présente, puisque nous serons précipités dans des flammes éternelles (car Dieu ne nous a pas créés comme des animaux et des bêtes de somme pour paraître un instant et disparaître sans retour) est-il vraisemblable qu'avec de semblables croyances nous préférions faire le mal et tomber entre les mains redoutables du souverain juge?" - Athénagore Apologie


"Pensez-vous donc que nous aurions tant à cœur l'innocence et la pureté, si nous n'étions persuadés qu'un Dieu est témoin de toutes nos actions ? Non sans doute; mais parce que nous sommes convaincus que nous rendrons compte de toutes nos œuvres au Dieu qui nous a créés, nous et le monde, nous avons choisi un genre de vie méprisé de la multitude, mais plein d'humanité et de modération. Nous ne craignons rien sur la terre, pas même la mort, persuadés que nous sommes que rien ne peut être comparé aux biens que nous recevrons dans le ciel, des mains du souverain juge, en récompense d'une vie toute de sagesse, de vertu, et employée à faire le bien. Platon prétend que Minos et Rhadamanthe jugeront et puniront tes méchants; et nous disons: Ce Minos et ce Rhadamanthe, et même leurs pères, s'ils existent, personne en un mot n'échappera au jugement de Dieu. Quoi ! on regardera comme vertueux des hommes dont la maxime ordinaire est celle-ci: ''Mangeons et buvons, car nous mourrons demain;'' des hommes qui ne voient rien au-delà du tombeau, qui croient que la mort est sommeil profond, un oubli éternel de tout ( car le sommeil et la mort sont jumeaux, a dit un poète )". Athénagore

Irénée

"Envoyant au feu éternel les ''esprits du mal '' et les anges prévaricateurs et apostats, ainsi que les hommes impies, injustes, iniques et blasphémateurs" - Irénée Démonstration de la prédication apostolique

Augustin

La seconde mort

"Et d’ailleurs, ne sommes-nous pas destinés, nous aussi, à l’immortalité du corps, non pour subir, comme les démons, une éternité de peines, mais pour recevoir la récompense d’une vie pure?" - Augustin la cité de Dieu Livre VIII,15


"Et cela arrivait avant le temps , c’est-à-dire avant l’époque du jugement, où ils seront livrés à la damnation éternelle avec tous les hommes qui auront accepté leur société; car ainsi l’enseigne la religion, celle qui ne trompe pas, qui n’est pas trompée, et qui ne ressemble pas à ce prétendu sage flottant à tout vent de doctrine, mêlant le faux avec le vrai, et se lamentant sur la ruine d’une religion convaincue d’erreur par son propre aveu." - Augustin La Cité de Dieu Livre VIII,23

"Selon l’apôtre saint Pierre, il a été précipité dans les prisons obscures de l’air et destiné à des supplices éternels" - Augustin La cité de Dieu L14,3

"Cela arrivera dans l’ordre que j’ai marqué ci-dessus, à propos du passage où il dit avoir vu celui qui était assis sur le trône, devant qui le ciel et la terre s’enfuirent. Aussitôt que ceux qui ne sont pas écrits au livre de vie auront été jugés et envoyés au feu éternel, dont le lieu et la nature sont, à mon avis, inconnus à tous les hommes." - Augustin La cité de Dieu L20,16

Ame précipité au tartare

''Je veux bien passer en revue les mérites, et examiner s'ils sont de nature à élever au ciel ou à précipiter dans le Tartare,(..). Là sont précipités les impies qui se sont armés contre les auteurs de leurs jours; ceux qui se sont rendus coupables d'inceste à l'égard d'une sœur, ou d'adultère envers une épouse; ceux qui ont ravi de jeunes vierges, corrompu de jeunes enfants; les hommes de sang, les meurtriers, les voleurs, les fourbes'' -Justin le martyr Apologétique

Une simple mais totale disparition

Dan 7,12: "La bête fut tuée, exterminée, et son corps jeté au feu pour être brûlé1 12 Et la puissance des autres bêtes leur fût ôtée1, mais leur vie fut encore prolongée quelque temps. - 121Destruction des empires ayant précédés le Christ, mais la bête continuera d'exister jusqu'à la fin des temps.

"Tous ceux qui n’appartiennent pas à cette Cité de Dieu, leur misère sera éternelle; c’est pourquoi l’Ecriture l’appelle aussi la seconde mort, parce que ni l’âme, ni le corps ne vivront [réellement]: l’âme, parce qu’elle sera séparée de Dieu, qui est la vie, et le corps, parce qu’il souffrira d’éternelles douleurs. Aussi cette seconde mort sera la plus cruelle, parce qu’elle ne pourra finir par la mort. Or, la guerre étant contraire à la paix, comme la misère l’est au bonheur et la mort à la vie, on peut demander si à ta paix dont on jouira dans le souverain bien répond une guerre dans le souverain mal. Que celui qui fait cette demande prenne garde à ce qu’il y a de mauvais dans la guerre, et il trouvera que cela ne consiste que dans l’opposition et la contrariété des choses entre elles. Quelle guerre donc plus grande et plus cruelle peut-on s’imaginer que celle où la volonté est tellement contraire à la passion et la passion à la volonté, que leur inimitié ne cesse jamais par la victoire de l’une ou de l’autre, et où la douleur combat tellement contre le corps qu’aucun des deux adversaires ne triomphe jamais? Quand il arrive en ce monde un pareil combat, ou bien la douleur a le dessus, et la mort en ôte le sentiment, ou la nature est victorieuse, et la santé chasse ta douleur. Mais dans la vie à venir, la douleur demeurera pour tourmenter, et la nature subsistera pour sentir la douleur; car ni l’une ni l’autre ne sera détruite, afin que le supplice dure toujours. Or, comme c’est par le Jugement dernier que les bons et les méchants aboutiront, les uns au souverain bien et les autres au souverain mal, nous allons traiter ce sujet dans le livre suivant, s’il plaît à Dieu". - Augustin L19,28

Les supplices éternels

Faites de même, de peur que si vous vous obstiniez aujourd'hui à ne pas croire, vous croyiez forcément un jour, quand vous serez livré à la rigueur d'éternels supplices. Ces supplices ont été annoncés par les prophètes, vos poètes et vos philosophes sont venus après, et ont fait beaucoup d'emprunter à nos livres saints pour donner du poids à leurs opinions. Mais toujours est-il que ces poètes, que ces philosophes eux-mêmes ont annoncé des supplices futurs pour les incrédules et les impies, afin que tout le monde fût instruit de cette vérité et que personne ne pût dire: nous ne le savions pas, on ne nous l'avait pas dit. Vous aussi, lisez avec soin nos Ecritures, et guidé par leur lumière, vous éviterez des maux sans fin et vous mériterez les biens éternels. Car celui qui nous a donné une bouche pour parler, des oreilles pour entendre et des yeux pour voir, pèsera toutes nos œuvres, les jugera avec équité, et récompensera chacun selon ses mérites. Aux hommes patients qui fuient la corruption et pratiquent la vertu, il donnera la vie éternelle, la joie, la paix, le repos et une multitude de biens que l'œil de l'homme n'a jamais vus, que son oreille n'a pas entendus, et que son cœur n'a jamais goûtés, mais pour les incrédules, les superbes qui refusent de croire à la vérité et qui croient au mensonge, qui se seront souillés par la débauche et par l'impureté, par l'avarice et l'idolâtrie, ils verront s'appesantir sur eux sa colère et son indignation, la tribulation, les angoisses, un feu éternel, seront leur partage". - Théophile d'Antioche à Autolicus (125)

"Ces mêmes prophètes nous ont appris à nous abstenir du culte sacrilège des idoles, de l'adultère, du meurtre, de la débauche, du vol, de l'avarice, du parjure, de la colère et de toute impureté, ils nous ont appris aussi à ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu'on nous fasse à nous-mêmes, nous assurant que celui qui observe la justice évitera les supplices de l'enfer et obtiendra de Dieu la vie éternelle". - Théophile d'Antioche à Autolicus (125)

Versets bibliques mentionant la Géhenne

Mt 5:22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d'être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne.

Mt 5:29 Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.

Mt 5:30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.

Mt 10:28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne.

Mt 18:9 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne.

Mt 23:15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous.

Mt 23:33 Serpents, race de vipères! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne?

Mr 9:44 que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point.

Mr 9:46 que d'avoir les deux pieds et d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point.

Mr 9:47 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne,

Lu 12:5 Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre.

Jas 3:6 La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne.


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voir aussi: perdition

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Cf. aussi Gehenne,

ENIGMES

Les Hébreux, comme tous les peuples orientaux, aimaient les jeux d'esprit, et se plaisaient à assaisonner leurs repas et leurs festins de quelque piquante question dont la solution était demandée aux assistants. C'était même parfois un jeu de prince, comme on le voit par les rapports de Salomon avec la reine de Séba, 1Roi 10,1 Les principales énigmes dont le souvenir nous ait été conservé par l'Ecriture sont celles de Samson, Jug 14,14, celles d'Agur, Pro 30, 12 sq., celle d'Ezéchiel, 17,2 sq.

Enlèvement

ENLEVEMENT

Enlèvement des méchants

"Ailleurs, à propos du mélange des bons et des méchants en ce monde et de leur séparation au jour du jugement, il se sert de la parabole d’un champ semé de bon grain, où l’on répand de l’ivraie, et l’expliquant à ses disciples: "Celui qui sème le bon grain, dit-il, est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde; le bon grain, ce sont les enfants du royaume, et l’ivraie les enfants du diable; l’ennemi qui l’a semée , c’est le diable  ; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Comme on amasse et comme on brûle l’ivraie, ainsi il sera fait à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son royaume tous les scandales et tous ceux qui commettent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes brilleront comme le soleil dans le royaume de leur père. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende " (Mat 13,37-43 Il est vrai qu’il ne nomme pas ici le jour du jugement; mais il l’exprime bien plus clairement par les choses mêmes, et prédit qu’il arrivera à la fin du monde. - Augustin La cité de Dieu L20,4

Enlèvement d l'Eglise

Définition: Croyance selon laquelle les fidèles chrétiens seront enlevés de la terre et emportés hors de ce monde pour rejoindre le Seigneur "dans les airs".

L'enlevement de l'Eglise ne saurait avoir lieu avant la venue de l'Ante-Christ

2The 2,1-5 Ne vous laisser pas troubler, par ceux qui prétendent que le jour du Seigneur est déjà là. Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, 2 de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. 3 Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, 4 l'adversaire1 qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. 5 Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous ?

L'enlèvement aura-t-il lieu avant la bataille finale d’Armaguédon, évitant ainsi à l’Eglise de connaître la grande tribulation ou après cette bataille décisive ?

Quand l’apôtre Paul a expliqué que les Chrétiens seraient "emportés" auprès du Seigneur, de quoi était-il en train de parler?

1The 4:13-18, GL: "Nous voulons, frères, que vous n’ignoriez rien de ceux qui se sont endormis ["des morts", Jé, TOB, VB]: il ne faut pas être tristes comme les autres, qui n’ont pas d’espérance! Car si nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, c’est ainsi que Dieu mènera avec lui ceux qui se sont endormis par Jésus. Car voici ce que nous vous disons, par la parole du Seigneur: que nous, les vivants, qui restons pour la venue du Seigneur, nous ne serons pas plus avancés que ceux qui se sont endormis; parce que le Seigneur lui-même, au signal, à la voix de l’archange, au coup de trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts dans le Christ ressusciteront d’abord; ensuite, nous les vivants qui sommes restés, nous serons enlevés ensemble avec eux sur les nuées, au-devant du Seigneur, dans les airs; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Exhortez-vous donc les uns les autres avec ces paroles."

Qui sont ceux qui, d’après I Thessaloniciens 4,17, sont ‘enlevés dans les nuées’?

D’après le verset 15 ce sont les fidèles chrétiens qui ‘restent pour la venue du Seigneur’, autrement dit ceux qui sont encore vivants lors du retour de Jésus. Doivent-ils passer par la mort? Selon les textes de Romains 6:3-5 et de I Corinthiens 15:35,36,44 Cités à la page 133) ils doivent mourir avant de recevoir la vie céleste. Mais ils n’ont pas à attendre le retour du Christ dans la mort. Ils sont "relevés" instantanément, "en un clin d’œil", pour rejoindre leur Seigneur. — I Cor. 15:51, 52, GL; voir aussi Révélation 14:13

Lorsque Christ emmène au ciel les chrétiens fidèles, apparaît-il debout sur une nuée au monde des hommes?

Jésus a-t-il dit que le monde le verrait à nouveau d’une manière littérale?

Jean 14,19, Jé: "Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous [ses fidèles disciples], vous verrez que je vis et vous aussi, vous vivrez." C’est nous qui soulignons.) (Voir I Timothée 6:16)

Que faut-il comprendre quand il est dit que le Seigneur "descendra du ciel"?

Le Seigneur peut-il ‘descendre du ciel’, pour reprendre l’expression contenue en I Thessaloniciens 4:16, sans être vu par les yeux physiques? Jadis, du temps où Sodome et Gomorrhe existaient encore, Yahweh déclara qu’il ‘voulait descendre et voir’ ce qui se passait dans ces villes Gen 18:21, Jé. Toutefois, personne ne le vit procéder à cette inspection, alors que les représentants angéliques qu’il avait envoyés furent bel et bien visibles Jean 1:18 De la même façon, Jésus n’aura pas besoin de revenir dans la chair pour tourner son attention vers ses fidèles disciples vivant sur la terre et les récompenser.

Dès lors, en quel sens "verra"-t-on le Seigneur ‘venir dans une nuée’?

Jésus a annoncé: "Alors on verra le Fils de l’homme [Jésus Christ] venant dans une nuée avec puissance et grande gloire." (Luc 21,27) Ni ce texte ni d’autres qui lui sont semblables ne contredisent de quelque manière la déclaration de Jésus rapportée en Jean 14,19 Réfléchissez: Au mont Sinaï, que s’est-il passé quand Dieu est venu "dans l’épaisseur de la nuée", selon Exode 19,9 ? Yahweh était invisiblement présent; les Israélites ont bien été témoins de la manifestation de sa présence, mais aucun d’eux n’a vu réellement Dieu de ses propres yeux. De même, donc, quand Jésus a déclaré qu’il viendrait "dans une nuée", il voulait dire que malgré son invisibilité, les hommes se rendraient compte de sa présence. Ils le ‘verraient’ avec les yeux de l’esprit, ils discerneraient sa présence. (Pour plus de détails, voir l’article "Retour du Christ".)

Les chrétiens peuvent-ils monter au ciel dans leur corps de chair?

I Cor. 15:50, Jé: "Je l’affirme, frères: la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité."

Ce qui est arrivé à Elie contredit-il cette déclaration? Pas du tout. Il faut comprendre ce qui s’est produit du temps d’Elie à la lumière de l’affirmation très nette que Jésus a faite quelques siècles plus tard: "Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme." Jean 3:13, Jé. Bien qu’on vît ‘Elie monter au ciel dans le tourbillon’, cela ne signifie pas qu’il est allé dans le domaine spirituel. Pourquoi? Parce que le récit nous apprend que le prophète a adressé par la suite une lettre de reproche au roi de Juda II Rois 2:11, Jé; II Chron. 21:1, 12-15 Avant même l’invention de l’avion, Yahweh, par des moyens qui lui sont propres Un char de feu et un tourbillon) a donc soulevé Elie du sol jusque dans le ciel où évoluent les créatures volantes et l’a emmené en un autre lieu. — Voir Genèse 1:6-8,20

Les chrétiens fidèles seront-ils enlevés au ciel en secret, en disparaissant simplement de la terre sans mourir?

''L'époux vous sera enlevé"; il s'agit de la mort de Jésus.

"De même que le bois de la vigne, (Eze 15,2.6) après avoir été couché dans la terre, porte du fruit en son temps, et que " le grain de froment, après être tombé en terre" (Jean 12,24) et s'y être dissous, resurgit multiplié par l'Esprit de Dieu qui soutient toutes choses (Sagesse 1,7) — ensuite, moyennant le savoir-faire, ils viennent en l'usage des hommes, puis, en recevant la parole de Dieu, ils deviennent l'eucharistie, c'est-à-dire le corps et le sang du Christ —, de même nos corps qui sont nourris par cette eucharistie, après avoir été couchés dans la terre et s'y être dissous, ressusciteront en leur temps, lorsque le Verbe de Dieu les gratifiera de la résurrection " pour la gloire de Dieu le Père", (Phi 2,11) car il procurera l'immortalité à ce qui est mortel et gratifiera d'incorruptibilité ce qui est corruptible". -Irénée HE, L.05,13

Rom 6,3-5: "Ignorez-vous que, baptisés dans le Christ Jésus, c’est dans sa mort que tous nous avons été baptisés? ...) Car si c’est un même être avec le Christ que nous sommes devenus par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable." Ce qui s’est passé dans le cas de Jésus donne le modèle de ce qui se passe pour ses disciples. Ceux-ci, comme les hommes en général, savaient que Jésus était passé par la mort. Il n’a pas reçu la vie céleste avant sa mort et sa résurrection.)

I Cor. 15:35,36,44, Jé: "Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s’il ne meurt. On est semé corps psychique ["matériel", BFC; "simple corps d’homme", PB], on ressuscite corps spirituel." (Par conséquent, il faut passer par la mort avant de recevoir un corps spirituel.)

Tous les chrétiens fidèles seront-ils miraculeusement enlevés de la terre par le Seigneur avant la grande tribulation?

Mat. 24:21, 22: "Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés." Ce texte ne dit pas que les "élus" seront tous enlevés au ciel avant la grande tribulation. Ils ont plutôt la perspective de survivre ici-bas à cette tribulation, aux côtés de ceux qui leur sont associés dans la chair.)

Rév. 7:9,10, 14, Jé: "Après quoi, voici qu’apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue; debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main, ils crient d’une voix puissante: ‘Le salut à notre Dieu, qui siège sur le trône, ainsi qu’à l’Agneau!’ ...) ‘Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve.’" (Pour ‘venir’ d’un certain endroit, il faut commencer par y aller. Cette foule immense se compose donc de personnes qui passeront vraiment par la grande épreuve, ou tribulation, et qui en viendront en tant que survivants.) (Pour ce qui est de leur vie sur la terre, voir Þrs Üpage 67)

Ce que disent les premiers chrétiens

"Il faut que tout prophète, que tout serviteur de Dieu, provoqué par l'idolâtrie, et refusant d'obéir, passe par le creuset de la tribulation." Tertullien Le scorpion 61

"C’est pourquoi je ne pense pas qu’on doive croire légèrement ce que quelques-uns avancent, que l’Eglise ne souffrira plus jusqu’à l’Antéchrist aucune autre persécution, après les dix qu’elle a souffertes, et que c’est lui qui suscitera la onzième. Ils placent la première sous Néron, la seconde sous Domitien, la troisième sous Trajan, la quatrième sous Antonin, la cinquième sous Sévère, la sixième sous Maximin, la septième sous Décius, la huitième sous Valérien, la neuvième sous Aurélien, et la dixième sous Dioclétien et Maximien". ..) Il me semble qu’on ne doit pas déterminer le nombre des persécutions de l’Eglise. Mais aussi il n’y aurait pas moins de témérité à assurer qu’elle en doit souffrir d’autres avant celle de l’Antéchrist dont ne doute aucun chrétien. - Augustin La cité de Dieu L18,52

"De même qu’il faut avouer que la charité de plusieurs se refroidira parce que le crime sera triomphant s, et que plusieurs, qui ne sont pas écrits au livre de vie, succomberont sous les persécutions inouïes du diable déjà délié, de même il faut croire que non-seulement les véritables Chrétiens, mais que quelques-uns de ceux mêmes qui seront hors de l’Eglise, aidés de la grâce de Dieu et de l’autorité des Ecritures, qui ont prédit la fin du monde qu’ils verront arriver, seront plus disposés à croire ce qu’ils ne croyaient pas, et plus forts pour vaincre le diable, tout déchaîné qu’il sera". - Augustin la Cité de Dieu L20,8

"Mais alors il sortira, c’est-à-dire qu’il fera éclater sa haine et persécutera ouvertement. Cette persécution sera la dernière que l’Eglise souffrira, mais dans toute la terre, c’est-à-dire que toute la cité de Dieu sera persécutée à travers toute la cité des impies. Il ne faut pas entendre par Gog et Magog des peuples barbares d’une certaine contrée du monde. En effet, l’Ecriture marque clairement qu’ils seront répandus dans le monde entier, quand elle dit: "Les "nations qui sont aux quatre coins de la  terre"; et elle ajoute que c’est Gog et Magog". Augustin La cité de Dieu L20,11

"Quant à ces paroles: "Et ils se répandirent sur la terre et environnèrent le camp des saints et la Cité bien-aimée 2", il ne faut pas les entendre comme si les ennemis étaient venus ou devaient venir en un lieu particulier et déterminé, puisque le camp des saints et la Cité bien-aimée ne sont autre chose que l’Eglise qui sera répandue sur toute la terre. C’est là qu’elle sera assiégée et pressée par ses ennemis, qui exciteront contre elle une cruelle persécution, et mettront en usage tout ce qu’ils auront de rage et de malice , sans pouvoir triompher de son courage, ni lui faire abandonner, comme le marque le texte sacré, son camp et ses étendards".- Augustin La cité de dieu L20,11

Quelle protection les vrais chrétiens recevront-ils durant la grande tribulation?

Rom 10:13, Jé: "Quiconque invoquera le nom du Seigneur ["Yahweh", MN] sera sauvé."

Sop 2:3, Jé: "Cherchez Yavhé, vous tous les humbles de la terre, qui accomplissez ses ordonnances. Cherchez la justice, cherchez l’humilité: peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère de Yavhé." (Voir aussi Isaïe 26:20)

Tous les vrais chrétiens seront-ils enlevés au ciel après la grande tribulation?

Mat. 5:4, Jé: "Heureux les doux, car ils posséderont la terre."

Psa 37:29, Jé: "Les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours." (Voir aussi les versets 10, 11, 34 Ps 37:10, 11, 34Ü.)

I Cor. 15:50, Jé: "La chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu."

Voir également l’article "Ciel".

Pourquoi certains chrétiens sont-ils enlevés au ciel avec Christ?

Rév. 20:6, Jé: "Ils seront Prêtres de Dieu et du Christ avec qui ils régneront mille années." (Pour qu’ils puissent régner avec Christ, encore faut-il qu’ils aient des sujets. Qui sont ces derniers? Voir Matthieu 5:5 [5:4, Jé] et Psaume 37:29)

Voir également l’article "Né de nouveau".

Ceux qui montent au ciel reviendront-ils plus tard sur terre pour vivre à jamais dans le Paradis?

Pro 2:21, Jé: "Les hommes droits habiteront le pays ["la terre", TOB], les gens honnêtes y demeureront." Comme vous pouvez le remarquer, l’Ecriture ne dit pas que les hommes droits reviendront sur terre, mais qu’ils y demeureront.)

I Thess. 4:17, Jé: "Ainsi nous [les chrétiens enlevés au ciel] seront avec le Seigneur toujours."

ENOCH

Ou Hénoc

Le septième homme après Adam, descendant de ce patriarche à la sixième génération, fils de Jéred, père de Méthusélah, vit ses jours abrégés sur la terre, et ne compta que trois cent soixante-cinq années, pendant lesquelles il marcha avec Dieu, puis il disparut, ''parce que Dieu le prit,'' Gen S, 21-24 Un voile est jeté sur la nature dé l'intime communion de cet homme pieux avec son père céleste; le chrétien seul peut comprendre ce que c'est que vivre avec Dieu, et il n'y a qu'un bien grand dé-veloppementdelavienouvelle, un développement extraordinaire, qui puisse en donner une idée exacte; c'est la perfection dans la sainteté qui seule peut faire jouir de la communion parfaite. Un voile est également jeté sur sa disparition. L'auteur sacré ne dit que juste ce qu'il faut pour nous apprendre qu'Enoch n'a pas passé par la mort, cf. Heb 14,5 Il ne se trouva plus, de la même manière que, Gen 37,30, Joseph ne se trouva plus dans la fosse lorsque Ruben voulut l'en retirer: les mêmes expressions sont employées pour la disparition d'Enoch et pour l'enlèvement d'Elie, 2Roi 2,3 C'est tout ce que l'Ecriture nous dit sur la vie sainte et l'enlèvement glorieux de ce témoin de la vérité. Le Nouveau Testament le ramène sur la terre, Jud. 14 et 45, pour faire entendre de lui quelques solennels avertissements aux fils des hommes, sur les jugements que le Seigneur prononcera contre les impies. On se demande où saint Jude a puisé cette citation, et quel degré d'authenticité elle peut avoir. La réponse n'est pas facile. De fait, il existait dans les premiers siècles de l'Eglise chrétienne un livre ou recueil de prophéties, attribué à Enoch, tissu de fables et d'absurdités dont quelques pères, Justin, Athénagore, Irénée, Clément d'Alexandrie, Lactance, Tertullien, faisaient assez de cas, mais auquel Ori-gène, Jérôme et Augustin n'accordaient aucune autorité. On l'a cru perdu fort longtemps, et le seul fragment qu'on en possédât avait été publié par Scaliger Mort en 4609) d'après l'ancienne chro-nographie de George Syncellus. L'original devait avoir été écrit en hébreu ou en caldéen, puis traduit en grec; mais l'on n'en trouvait plus aucun exemplaire, lorsqu'on apprit au dix-septième siècle qu'il en existait une traduction éthiopienne, et que cet ouvrage était lu et fort estimé des Eglises de l'Abyssinie. Longtemps les essais que l'on fit pour se le procurer échouèrent, lorsqu'enfin, en 1773, le voyageur Bruce réussit à s'en procurer trois exemplaires, qui furent promptement traduits en anglais et publiés. En 4834, l'allemand Ruppel en rapporta égalementd'Ethiopie un exemplaire dans son pays, et une traduction allemande a paru en 4 838, peu différente d'une autre publiée en 1833, d'après l'anglais. On a tout lieu de croire que l'ouvrage éthiopien est le même que celui dont parlent les pères de l'Eglise, et le passage cité par Jude s'y trouve presque littéralement, quoiqu'un peu abrégé, au commencement du second chapitre: ''Voici, il vient avec des myriades de ses saints pour juger le monde, pour détruire les méchants et pour punir toute chair, à cause de tout ce que les pécheurs et les impies auront fait et commis contre lui.''

Mais, malgré cette identité, et quoique plusieurs raisons militent en faveur de l'opinion Calmet, etc.) qui pense que Jude a transcrit sa citation du livre indiqué, bien qu'on puisse admettre encore que cet ouvrage apocryphe contienne des vérités dont saint Jude, éclairé d'une lumière surnaturelle, a pu faire usage pour l'édification des fidèles; bien qu'une citation de cet ouvrage n'ait rien qui doive surprendre plus que les citations d'Epi-ménide et de Ménandre, faites par saint Paul, nous ne saurions souscrire à cette manière de voir. Le témoignage de saint Jude, exprimé comme il l'est dans son Epître, serait en effet non seulement une garantie de la vérité des paroles citées, mais encore, comme le fait remarquer saint Jérôme, un témoignage rendu à l'authenticité du livre lui-même. 11 nous paraît beaucoup plus naturel et plus vrai d'admettre que l'auteur du faux livre d'Enoch, et Jude, auront l'un et l'autre puisé à une source commune, maintenant perdue, source qui pourrait n'être autre que la tradition; et si l'on réfléchit que le fils d'Enoch, Méthusélah, après avoir vécu trois cents ans avec son père, est venu toucher ensuite à l'année même du déluge, il n'est pas difficile de comprendre que les paroles d'un si grand prophète, à qui la communion de Dieu devait avoir révélé sans doute bien des choses à venir sur la corruption des hommes et les châtiments qui les attendaient Peut-être le déluge sur le premier plan de sa per-spective prophétique, et le jugement final sur le dernier plan) que ses paroles, disons-nous, aient été religieusement conservées parmi les Juifs pendant une Iongue suite de générations, v. sur ce livre, et pour plus de détails, Preiswerk, Mor-genland, IV, 271

2°) Hénoc, fils aîné de Caïn, donna le nom à une ville que son père bâtit, Gen 4,17 Dans les anciens temps la grandeur ne faisait pas la ville; on appelait de ce nom tout enclos entouré de murailles. C'est dans la famille de Caïn que commença à se développer le goût d'une vie aisée et artificielle, avec les craintes, l'inquiétude, et le besoin de s'abriter, qui en sont toujours la suite. Si les traces de cette ville n'ont pas entièrement disparu sous les flots du déluge, elles se retrouvent peut-être dans le nom de Chanogé, ancienne et célèbre ville de commerce, au nord des Indes, déjà chantée dans les plus anciens poèmes épiques des Indous; Huet voit les débris de la ville d'Enoch dans AnuchVha, ville de l'ancienne Perse, citée par Ptolémée; le tha ne serait alors qu'une terminaison araméenne. D'autres enfin comparent la peuplade caucasienne desHeniochiens. Mais comme le mot ha-nak, qui est la racine de tous ces autres noms, signifie lui-même commencer, on comprend qu'un grand nombre de familles et de villes ont pu porter un nom semblable, puisque chaque homme pouvait appeler ainsi son fils aîné, ou la première ville d'une contrée.

3°) Enoch est encore le nom du fils aîné de Ruben, Gen 46,9 4°) Enfin, Enoch, ou plutôt Hanoc, Gen 25,4, fils de Ma-dian, petit-fils d'Abraham par Kétura.

ENON

près de Salim, Jean 3,23, lieu où Jean baptisait parce qu'il y avait là beaucoup d'eau. Le nom même d'Enon indique une source abondante; mais il est difficile de rien préciser sur l'endroit où cette source existait. D'après Eusèbe et saint Jérôme, c'aurait été à huit milles de Scythopolis, entre Salim et le Jourdain.

ENOS

Petit-fils d'Adam par Seth, naquit l'an du monde 235 et mourut en 1140, âgé de neuf cent cinq ans; Adam, Seth et Enoch moururent avant lui; il fut contemporain de Méthusélah et même de Noé, avec qui il vécut encore quatre-vingt-quatre ans. C'est depuis Enos qu'on commença ''d'appeler du nom du Seigneur'', ce qui signifie, en comparant (Isa 12,4 44,5, ''se réclamer publiquement du nom du Dieu fort'', c'est-à-dire, soit prendre le nom d'enfants de Dieu par opposition aux enfants du monde, soit rendre un culte public à Iahweh. — cf. Gen 4,26 5, 6 (1Chr 1,1 Luc 3,38

Enos, son fils, signifie Homme (..) Mais Enos signifie tellement un homme, que ceux qui sont versés dans la langue hébraïque assurent qu’il ne peut pas être dit d’une femme; Enos est en effet le fils de la résurrection, où il n’y aura plus de mariage" - Augustin La cité de Dieu LXV,17

Enos fils de la résurrection puisque Seth signifie ressurection, d'après Augustin il est fait la description spirituelle de la cité de Dieu à travers tous ceux qui en font partie.

ENSEIGNANT

Sir 18,19 ''Apprends avant de parler''


ENSEIGNEMENT

Sir 4,30 ''Ne discute pas contre la vérité, sois plutôt confus de ton ignorance''.

Sir 7,1-6 ''Ne fais rien de mal et le mal ne sera pas maître de toi. 2Eloigne-toi de l'homme inique et il se détournera de toi. Mon fils, ne sème pas dans les sillons de l'iniquité, de peur d'y moissonner au septuple. Ne demande pas au Seigneur la première place, ni au roi un siège d'honneur. Ne te donne pas pour juste devant le Seigneur et en présence du roi, n'affecte pas d'être un sage. Ne cherche pas à être juge, craignant de n'être pas assez fort pour déraciner l'iniquité, d'être intimidé en face des grands et d'exposer ta droiture à faire un faux pas.''

La femme peut-elle enseigner?

Voir Femme

Voir ce que disent les premiers Chretiens

Les faux enseignants

"Si quelqu'un enseigne quelque chose qui va au-dela de ce qui est ordonne, - meme s'il est digne de credit, qu'il pratique le jeune, qu'il soit maitre de soi, qu'il fasse des miracles, ou qu'il ait le don de prophetie - qu'il soit a tes yeux comme un loup déguise en brebis, travaillant a la perdition des brebis". -- Ignace d'Antioche (30-107) Lettre au diacre d'Antioche

ENSEIGNES

Dans le voyage du désert chaque troisième tribu avait une enseigne ou drapeau, Nom 1, 32 2,2 10, 4; l'Ecriture ne nous donne aucun détail sur la forme, la couleur, la grandeur et les inscriptions de ces enseignes. Les rabbins, en revanche, se sont chargés de combler la lacune au moyen de leur imagination; ils ont mis un jeune lion sur le drapeau de Juda Issacharet Zabulon) cf. Gen 49,9 un homme sur celui de Ruben (Siméon et Gad); d'après Jonathan, un cerf au lieu du bœuf, Gen 4*, 6, qui aurait trop rappelé l'idolâtrie du veau d'or; sur celui d'Ephraïm (Maiiassé, Benjamin) un taureau; d'après Jonathan, un garçon; sur celui de Dan Aser et Neph-thali) un aigle; d'après Jonathan, une couleuvre, Gen 49,17 — De plus petites bannières servaient à distinguer les familles, mais on n'en connaît pas non plus la forme.—Le mot rendu par enseignes, (Isa 3,26 11, 12 13,2 18,3 62, 10 Jer 4,6, etc., serait plus exactement traduit par ''signaux''; le mot hébreu qui y est employé est nés, différent de déguel, grand drapeau, et de othoth, petit drapeau: ces signaux étaient élevés sur de hautes montagnes dans des circonstances extraordinaires, lorsqu'il s'agissait, par exemple, d'appeler sous les armes les hommes en état de servir; les uns se représentent ces signaux comme des feux allumés, d'autres comme d'immenses drapeaux plantés en terre.

ENSUBLE

Cette partie d'un métier est nommée en hébreu menor oryuim, et se trouve employée, 1Sam 17 7 2Sam 21,19, comme terme de comparaison pour désigner la grosseur de la hampe de la hallebarde dedeuxgéants. Le motrnas-seket, Jug 16,13 14, traduit par ensu-ble, signifie des fils tissés, une tresse, la chaîne, v. Tisserand.

EON

Le terme éon, (grec αἰών) signifie d'abord "vie", ou "être". Il s'agit d'une entité éternelle et abstraite imaginée par Platon qui l'emploie dans son allégorie de la caverne, puis reprise et développée par les gnostiques du second siécle. Les gnostiques nomment éons les diverses émanations de Dieu. Ces émanations divines vont par paires 'mâle-femelle'; par exemple Jésus et Sophia (''sagesse'').

Ptolémée distingua les noms et le nombre des éons en substances indépendantes, hors de Dieu, mais Valentin les avait renfermées dans l’essence de la divinité elle-même, sous les titres de: sentiments, d’affections et de mouvements. — Cf. Irénée, Tertullien

"Cette doctrine, la voici donc: Il existait, disent-ils, dans les hauteurs invisibles et innommables, un Eon parfait, antérieur à tout. Cet Eon, ils l'appellent Pro-Principe, Pro-Père et Abîme. Incompréhensible et invisible, éternel et inengendré. Il fut en profond repos et tranquillité durant une infinité de siècles. Avec lui coexistait la Pensée, qu'ils appellent encore Grâce et Silence". - Irénée, Contre les hérésies, L.01


Abîme émit un Principe de toutes choses qu'il déposa comme semence, au sein de sa compagne Silence.


Silence devint enceinte et enfanta Intellect et sa compagne Vérité. Intellect est semblable et égal à son père, seul capable de le comprendre.


Intellect, (Monogène) est Père et Principe de toutes choses. (Cette Tétrade fondamentale est la racine de toutes choses).


Intellect émit Logos et Vie, Père de tous ceux qui viendraient après lui, Principe et Formation de tout le Plérôme.


Logos et de Vie émirent: homme et Eglise, puis ensuite: dix autres Eons couples: Bythios et Mixis, Agèratos et Henôsis, Autophyès et Hèdonè, Akinètos et Syncrasis, Monogenès et Makaria.


Homme et l'Eglise, émirent douze Eons: Paraclètos et Pistis, Patrikos et Elpis, Mètrikos et Agapè, Aeinous et Synesis, Ekklèsiastikos et Makariotès, Thelètos et Sagesse.


ABIME + SILENCE


l


Intellect + Vérité


l

Logos + Vie


l l

Homme + Eglise / Bythios + Mixis, Agèratos + Henôsis, Autophyès + Hèdonè, Akinètos + Syncrasis, Monogenès + Makaria

l

Paraclètos + Pistis, Patrikos + Elpis, Mètrikos + Agapè, Aeinous + Synesis, Ekklèsiastikos + Makariotès, Thelètos + Sagesse

EPAINETE

Rom 16, o., n'est connu que par ce passage. Saint Paul l'appelle son disciple bien aimé, et les prémices

de son œuvre en Asie Le mot Achaïe qui est dans nos versions ne se trouve pas dans les meilleurs manuscrits, et serait en contradiction avec 1Cor 16,15, où Stéphanasest appelé les prémicesde l'apôtre en Achaïe); par Asie il faut entendre naturellement l'Asie proconsulaire. '

EPAPBRAS

Col. 1,7 4,12 Philém. 23, fidèle de Colosses, que saint Paul recommande à l'église de cette ville comme son compagnon de service, comme son compagnon de captivité, et surtout comme un Adèle ministre, digne de remplacer l'apôtre absent. Epaphras paraît avoir été le fondateur de l'église de Colosses; il ne doit pas être confondu avec Epa-phrodite, comme font Grotius et Winer; Olshausen et Steiger ont parfaitement dé-montré la non identité.

EPAPHRODITE

Phil. 2,25 4,18 Saint Paul nous le montre comme un membre de l'église de Philippes, collabo-rateur de l'apôtre dans le bon combat, député auprès de lui par les Philippiens pour subvenir à ses besoins et lui porter le produit d'une collecte dans la grande ville où il était prisonnier. Epapbrodite fut longtemps le compagnon du captif; mais ayant fait une grave maladie, suite peut-être de ses soins dévoués, et affligé de savoir que l'église de Philippes, dont il était apparemment le pasteur, était inquiète à son sujet, partagé entre l'apôtre et l'église, qui, l'un et l'autre, avaient besoin de sa présence, il ne put cacher à Paul son déchirement intérieur, et celui-ci n'hésita pas à le renvoyer auprès de son église, à la grande joie de tous, lui remettant en même temps pour les Philippiens une lettre dont il fut le porteur.

EPAULE

Expression qui se trouve plusieurs fois dans l'Ecriture au propre et au flguré; trois mots hébreux sont rendus en français par épaule, quoiqu'ils aient des nuances de signification différentes: shokh, quelquefois la cuisse, quelquefois la jambe, aussi le péroné, en parlant des hommes et des animaux, (Isa 47,2 Cant. 5,15 Lev 7,34 ka-theph, l'épaule proprement dite, Nom 7,9 (Isa 46,7; shekem, l'arrière-partie de l'épaule, la nuque: ces deux derniers termes sont employés Job 31,22, au commencement du verset, qui doit être traduit par ''Que mon épaule se détache de ma nuque,'' etc. Le shekem sert à désigner:—a) la partie du corps qui porte, Gen 9,23 (Isa 9,5 22,22 Job 31, 36 Sop 3,9 Servir le Seigneur d'un même esprit; en hébreu, le servir d'une même épaule, allusion au joug); — 6) la partie sur laquelle on fouettait les criminels, les omoplates et le dos jusqu'à la ceinture, (Isa; 9,3 — c) enfin il s'emploie dans la phrase tourner le dos, fuir, abandonner, 1Sam 10, 9 et l's. 21, 12, où au lieu de ''Tu les mettras en butte •, il faut lire: ''Tu les mettras en dos, en épaule'', c'est-à-dire, tu leur feras tourner le dos.

C'est le mot shokh qui est employé en parlant de l'épaule d'élévation, Lev 7,34 Nom 6,2018,18 l'épaule droite des victimes revenait de droit aux prêtres dans les sacrifices d'action de grâce et de prospérités, et ne pouvait être mangée que dans un lieu pur et saint, Lev 10, 14 Quant aux cérémonies de l'élévation et du tournoiement, v. Lever et Offrande.

EPEAUTRE

Exo 9,32 (Isa 28,25 Eze 4,9, hébr. cussèmeth, dérive peut-être de casam être tondu, désigne en tout cas une espèce de céréales sans barbe; il y a de l'incertitude sur la traduction exacte de ce mot, mais on est en général d'accord à l'entendre de l'épeautre, le tri-ticum spelta de Linnée.

EPEE, v. Armes

EPERVIER

Le mot hébreu netz, Lev 11,16 Deu 14,15 Job 39,29, désigne comme son étymologie et comme le passage de Job l'indiquent, un oiseau de proie au vol rapide; il appartient aux ani-! maux impurs: la Vulgate et Luther traduisent comme nos versions par éper-vier, d'autres (Winer) par autour. Le passage de Job a trait à l'instinct de cet oiseau qui le pousse à l'approche de l'hiver vers les climats plus chauds.

EPHA

1”(Isa 60, 6 Gen 25, 4 v. Hé-pha. 2°) Mesure des Hébreux pour les choses sèches, équivalente au balii qu'on employait pour les liquides Env. 35 litres) Eze 45, II. Exo 16,36 Jug 6,19 Ruth 2,17 Zach 5, 6 7 Dans ce dernier passage, une femme L'impiété) est enfermée dans un épha, et transportée au ays de Sinhar, qui doit être le terme extrême de la manifestation du mal dans les derniers temps.

EPHESE

Ville importante de l'Ionie et, sous les Romains, de l'Asie proconsulaire, sur les bords du Cayster, non loin de la mer d'icarie, entre Milet et Smyrne, à 320 stades (70 kilom.) de cette dernière ville. Grâce à sa position elle faisait un commerce de transit fort considérable; mais ce qui lui assurait le plus une haute célébrité, c'était son temple de Diane. Détruit par un fou, ce bâtiment que deux siècles avaient à peine suffi à construire, périt dans une seule nuit, mais il fut rebâti plus somptueux encore, et conservait toute sa magnificence au temps de saint Paul, Act 19,24 v. Diane. Lorsque l'apôtre y arriva pour la première fois, il y trouva un certain nombre de Juifs qui reçurent l'évangile, Act 18,19 20; il n'y fit d'abord qu'un court séjour, et pendant son absence le juif Apollos le remplaça avee beaucoup de succès. Puis Paul revint, et continua d'accomplir pendant trois ans, 20, 31, son œuvre d'é-vangélisation, parmi les Juifs d'abord, puis parmi les païens, chez qui il trouva des amis, même d'entre les Asiarques, 19,31, de sorte que son église fut un mélange de Juifs et de Grecs, 20, 21 C'est de là qu'il écrivit son épître aux Galates et la 1re aux Corinthiens. Il dut quitter la ville en suite de l'émeute de Démétrius, et au retour de son voyage en Macédoine, passant par Milet, il fit appeler auprès de lui les pasteurs d'E-phèse, auxquels il donna de vive voix de nouvelles instructions, 20,17; il ne paraît pas qu'il y soit retourné depuis, 20, 38, quoiqu'on ait voulu le conclure d'une certaine interprétation de 1 Tim. 1,3 A son départ il établit et consacra Timothée pasteur d'Ephèse; plus tard la tradition nous montre aussi l'évangéliste saint Jean pasteur de la même ville: Jean doit y être mort, ainsi que Marie, la mère de Jésus, dont ce disciple bien-aimé s'était chargé, et Marie Madeleine. L'épître écrite à l'ange de cette église, Rev 2,1-7, nous la montre dans un état spirituel en général assez prospère, quoiqu'il lui soit reproché en même temps d'avoir abandonné sa première charité; il ne paraît pas que saint Jean ni Timothée s'y trouvassent encore à cette époque: Timothée y avait souffert le martyre peut-être quelque temps auparavant, et Jean était exilé. — La ville d'Ephèse était l'un des plus grands sièges de la magie orientale; cf. Act 19,13-20; là aussi nous la voyons succomber devant les témoins de la vérité; son développement, puis sa chute éclatante et rapide, rappellent les succès et la confusion des magiciens de l'Egypte.

Epître aux Ephésiens. Elle fut écrite de Rome, et probablement à la même époque que celle aux Colossiens, puisque l'une et l'autre furent envoyées par Ty-chique, qui avait ordre de donner en même temps de vive voix aux églises des nouvelles de l'apôtre. Cette épître ne renferme de polémique contre aucune erreur déterminée; elle ne contient presque rien que l'expression des sentiments de l'apôtre, des exhortations pratiques, et un exposé de la doctrine évaugélique, tel qu'on pouvait le présenter à tous les païens nouvellement convertis. La seule partie spéculative est formée par l'exhortation à l'union entre les chrétiens-païens et les judéo-chrétiens, exhortation fondée sur la doctrine de l'économie divine. L'apôtre ne parle nullement à ses lecteurs comme à des personnes qu'il connaisse personnellement, puisqu'au contraire il leur fait connaître sa vocation, 3,2-411 les salue d'une manière générale, et il est remarquable qu'il ne les salué pas au nom d'un seul de ses nombreux compagnons, pas même de Timothée. Il est donc évident que cette épître ne peut avoir été adressée à l'église que Paul avait fondée lui-même à Ephèse; Grotius a cru pouvoir en conclure, conformément à quelques manuscrits, qu'elle fut écrite aux Laodicéens, cf. Col. i, 16, mais la grande majorité des manuscrits s'oppose à cette manière de voir, et l'opinion d'Us-serius, appuyée par Hug, Olshausen, Har-less, Steiger, nous paraît beaucoup plus probable, savoir que c'était une lettre encyclique adressée entre autres aux Ephésiens, aux Laodicéens et aux églises environnantes; arrivée à destination et copiée, il a pu facilement arriver que dans quelques exemplaires on ait mis le nom de Laodicée au lieu de celui d'Ephèse, et le caractère général de la lettre s'explique.—Comment. Harless. Erlangen 1834 Passavant, Stier.

EPHOD

Large ceinture magnifiquement brodée que les sacrificateurs portaient autour de leur robe, Exo 28 Elle consistait en deux rubans d'une matière précieuse qui, prenant sur le cou et descendant de dessus les épaules, venaient se croiser sur la poitrine, puis retournant en arrière servaient à ceindre la robe, absolument comme une écharpe. L'or et les plus riches couleurs distinguaient l'éphod du souverain sacrificateur de celui des simples prêtres qui n'était fait que de lin. Par devant, à l'endroit où les rubans se croisaient, était le pectoral, cf. L'éphod était regardé comme l'accompagnement indispensable du culte, faux ou vrai. Gédéon, vainqueur des idolâtres de Madian, se fit un éphod de leurs dépouilles, voulant élever un monument au vrai Dieu et sanctionnant par le fait une nouvelle idolâtrie, Jug 8,27 Mica donne également un éphod à l'idole de son culte, Jug 17,5 v. encore Os. 3,4 Quoique l'éphod fût l'apanage des prêtres, on le voit quelquefois aussi porté par des laïcs ou des lévites, par Samuel encore enfant, 1Sam 2,18,par David, 2Sam 6,14 etc. — Le mot hébreu éphod a été pris par quelques interprètes comme signifiant idole dans les passages d'Osée et des Juges.

EPHRAÏM

Gen 41, 52 46,20 48,1 I Chr. 5, 1, le second fils de Joseph et d'Asenath, reçut par la bénédiction de Jacob le droit et les avantages de la pri-mogéniture, au détriment de son frère aîné Manassé. Plusieurs de ses fils ayant fait pendant son séjour en Egypte, une sortie contre ceux de Gad ou Gath, pour leur enlever leur bétail, furent mis à mort; il mena deuil sur eux pendant longtemps, et ses frères vinrent pour le consoler, (1Chr 7,22 Cependant sa famille bénie s'accrut considérablement, et comptait au sortir de l'Egypte 40,500 hommes en état de porter les armes, Nom 2, 18 49, qui tous se réclamaient, comme tribu, du nom de leur père Ephraïm.

Lors de la division du pays de Canaan, Josué, qui était de cette tribu, lui donna en partage une contrée vaste et fertile, Os. 9,13 elle occupait toute la largeur du pays depuis le Jourdain jusqu'à la Méditerranée, entre les tribus de Dan, de Benjamin et la demi de Manassé, et fut pendant longtemps le siège du tabernacle (à Silo) Jos 16,8 17,10 On trouvait même encore des Ephraïmites en dehors des limites marquées, Jug 19,16 Ainsi furent accomplie sur ce fils de Joseph, les bénédictions du vieux Jacob, qui lui annonçait de la part du Tout-Puissant qu'il serait fait aussi le pasteur et la pierre d'Israël, Gen 49,24, et qu'il contrebalancerait le pouvoir de Juda, (1Chr 5,1 2, cf. encore Deu 33,13, et les riches promesses de Moïse. — A la mort de Saûl cette tribu, par esprit de rivalité contre Juda, se ligua en faveur d'Is-Bo-seth avec les dix autres tribus, 2Sam 2,9, mais après la défaite de son prétendant elle suivit le parti du vainqueur et se soumit à David 5, 1 Ce ne fut pas pour longtemps; bientôt, fidèle à sa jalousie, elle releva la tête après Salomon et fut la principale cause de la division du royaume en deux moitiés, dont la plus grande, qui prit mal à propos le nom d'Israël cf., eut sans interruption sa résidence principale dans cette tribu, et fut au commencement gouvernée par une dynastie ephraïm i te, 2Sam 19,41 sq. Aussi, bien souvent les prophètes donnent-ils à ce royaume des dix tribus le nom plus exact d'Ephraïm, (Isa 7,2 Os. 4,17 5, 9 6,412,1 Elle fut emmenée en captivité avec les autres tribus d'Israël par Salmanassar. — Le nom d'E-phrat, Psa 132,6, et celui d'Ephratien, 1Sam 1,11Roi 11, 26, signifient pro-bablement Ephraïm, Ephraïmite.

2°) Montagnes d'Ephraïm; région montagneuse au centre de la Palestine, au sud de celles de Guilboa, formant la principale partie du territoire qui prit plus tard le nom de Samarie. Elle touche aux montagnes de Juda. Ses sommets détachés de la masse y sont nombreux et presque tous égaux Mais d'une élévation peu considérable) ce qui donne à cette contrée le caractère d'un vrai pays de

montagnes. Elle était extrêmement fertile comme elle paraît l'être encore de nos jours. Au sud se trouve Guérizim, la montagne des bénédictions, le pas le plus élevé de la contrée; puis le mont Hébal (800 pieds) Deu 41, 29, le Tsalmon, Jug 9,48, le Gahas, Jos 24,30, le Tsé-marajim, 2Chr 13,4, et beaucoup d'autres montagnes, de même que le champ et le puits de .lacob, Jean 4,5 6 Gen 33,18-20 On connaît du reste fort peu cette contrée, qu'aucune roule ne traverse et qui est passablement infestée de brigands à l'affût des voyageurs qui se rendent de Sichem à Jérusalem, de sorte qu'il n'est pas possible de déterminer l'emplacement exact des différents lieux indiqués. — Cette même contrée porte quelquefois aussi le nom de montagnes d'Israël.

3”La forêt d'Ephraïm, qui fut le théâtre de la victoire de David sur son fils rebelle, et de la mort de ce dernier embarrassé dans les branches d'un arbre, est, soit une contrée inconnue de Galaad, peut-être celle où Jephthé avait battu les Ephraï-mites, Jug 12, soit plutôt la partie des montagnes d'Ephraïm qui est vis-à-vis de Galaad, et qu'on appelait déjà auparavant la forêt, à cause de ses bois épais, Jos 17,15-18

EPHRÂT

ou Ephrata

4°) Femme de Calebou Célubai',(1Chr 2,919 50 54 4,4, donna son nom au village de Bethléem, où s'établirent son fils Hor, et son arrière petit-fils Salmo. — 2°) Ephrat est le village nommé ailleurs Bethléem, Gen 35,19 Ruth 4,11, et dont le nom complet se trouve Mic 5, 2, de sorte que Ephratien est svnonyme de Bethléhémite, Ruth 1,2 1Sam 17,12 — 3°) Ephrat, nom d'Ephraïm, Psa 132,6, et Ephratien, synonyme d'Ephraïmite, 1Sam 1,44 Rois 11, 26

EPICURIENS

"N’a-t-on pas vu en vogue dans la même ville d’Athènes, et les Epicuriens qui soutiennent que les dieux ne prennent aucun soin des choses d’ici-bas, et les Stoïciens qui veulent au contraire que le monde soit gouverné et maintenu par des divinités protectrices?"- Augustin La cité de Dieu 18,41


Act 17,18 Secte philosophique bien connue, et dont la sensualité avait pris pour règles les quatre canons suivants: I °)) Recherchez la volupté qui n'est accompagnée d'aucun déplaisir; 2°) fuyez tout déplaisir qui n'est accompagné d'aucune jouissance; 3? fuyez toute volupté qui en empêche une plus grande, ou qui engendre un plus grand déplaisir;

4°) recherchez tout déplaisir qui en évite un plus grand, ou qui engendre une plus grande volupté.—Epicure, du reste, n'attachait au mot volupté que le sens général de repos, et quelquefois même il y joignait celui de devoir accompli. Son Dieu, car Epicure en avait pris un pour se soustraire à l'accusation d'athéisme, n'était pas une providence: c'était un être d'une félicité, d'un repos, d'une insouciance, d'une inutilité sans bornes, et complètement incapable de gêner qui que ce fût. L'âme de l'homme était corporelle pour ces philosophes, et cessait d'exister en même temps que le corps. — Cette doctrine, qui changea peu, et à laquelle on ajouta peu, car elle était parfaite une fois le genre admis et le principe accepté, se répandit dans tout le monde, gagna des sectateurs, et se trouvait solidement établie à Athènes et à Rome, comme ailleurs, lors de la venue de Jésus-Christ.

EPINES

Les plantes ou buissons épineux, et les épines de divers genres sont si nombreux en Orient, que l'hébreu ne comptait pas moins de seize mots pour les désigner, plus ou moins synonymes, mais exprimant sans doute aussi diverses nuances du genre, quoiqu'il ne nous soit guère possible maintenant de les déterminer d'une manière exacte, v. Winer, Realw., et les dictionnaires.L'agriculture avait de la peine à lutter contre la multitude et la ténacité de ces plantes inhospitalières, Gen 3,18 Jôr. 42, 13 Job 34,40Mat 13,7 Heb 6,8, et souvent on prenait le parti d'y mettre le feu avant le labour, soit pour les exterminer d'une manière plus expéditive, soit pour fournir à la terre un engrais, (Isa 10,17 mais la racine restait toujours dans le sol. — Quant aux épines de la couronne de Jésus, v. Couronne.

EPISCOPE

(Grec Episcopos) surveillant. Terme désignant la fonction (et non titre) des presbytres en charge de la totalité des églises de leur ville, de leur région, où de leur pays. Ex: les épiscopes de Jérusalem, de Syrne ou de Rome.

La plus ancienne source connue et fidèle; est Irénée de Lyon au 2eme siècle qui donne le nom des titulaires des principaux sièges épiscopaux (Rome, Constantinople, Antioche…)3.

L a lignée des Episcopes fidèles de Rome. Notons que les douze premiers épiscopes de Rome après saint Pierre étaient tous de langue grecque.



1er siècle

1 ) saint Lin de Tuscie (64-67 et 76-79) (12 ans)


2 ) saint Anaclet de Grece (76-79 et 88-92) (12 ans)


3) saint Clément de Judée (88-92 et 97) (7 ans)


4) saint Évariste (97 et 105-107) (9 ans)


2eme siècle

5 ) saint Alexandre de Grece (105-107 et 115-116) (10 ans)



6 ) saint Sixte de Grece (115-116 et 125) (9 ans)


7) saint Télesphore de Grece (125 et 136-138) (12 ans)


8 saint Hygin de Grece (136-138 et 140-142) (4 ans)


9 ) saint Pie d'Aquilée (140-142 et 155) (14 ans)


1 0) saint Anicet d'Émèse (155 – 166) (11 ans)


11) saint Sôter de Fondi (166 et 174-175) (9 ans)


1 2) saint Éleuthère de Nicopolis (174-175 et 189) (14 ans)


Début des épiscopes latin

V ictor 1er Episcope romain (189 et 198-199)

Voir aussi Pape, Presbytre

EPOUX

Epouse. Les rapports conjugaux ont toujours été chez le peuple de Dieu, avant et après Moïse, bien différents de ce qu'ils étaient chez les autres peuples de l'Orient. Si la polygamie existait sans être formellement défendue, elle ne constituait pas cependant une vie de harem, ni l'esclavage pour les femmes. Le mari avait les garanties qu'il pouvait désirer quant à leur fidélité; mais les fem-22

mes avaient les leurs pour elles et pour leurs enfants. Elles ne pouvaient être répudiées si, avant le mariage, leur époux avait déjà habité avec elles, ou si, après, il les avait calomniées, Deu 22,19 29; il est assez probable aussi qu'elles ne pouvaient être renvoyées étant enceintes. Quelquefois, en Orient, les préférences entre les femmes en amenaient entre leurs enfants; la loi de Moïse ne le permettait pas; elle rendait inamovible le droit de primogéniture, et ne permettait pas qu'un père élevât le fils d'une mère préférée au détriment de l'aîné, Deu 21,15-17 v. Femmes, Mariage, etc.

EPREUVES

Ne pas s'en prendre à Dieu dans l'épreuve

Job 10,15-16 "Mais quand même je serais juste, je ne peux lever la tête, tant je suis couvert d'humiliation. 16 Si je redressais la tête, Tu me donnerais la chasse comme un lion, et Tu multiplierais tes exploits contre moi"

EPREUVES judiciaires

Ces moyens, imaginés par l'ignorance et la superstition pour découvrir la vérité dans les cas douteux, ont joué un grand rôle chez les peuples et dans les siècles barbares. On les appelait jugements de Dieu, et toujours ils étaient ordonnés de manière à ce qu'un miracle fût nécessaire pour sauver l'innocent, car le prévenu était censé coupable jusqu'après l'épreuve. L'eau froide, l'eau bouillante, le fer rouge, certaines boissons, des sauts dangereux, étaient les moyens le plus ordinairement employés; quelques-uns étaient connus déjà de l'antiquité la plus reculée (Sophocle, Antig. 264 Les Juifs n'avaient de cérémonie pareille que pour un seul cas, et encore l'épreuve était-elle en elle-même innocente, redoutable seulement pour la femme adultère, v. Eau de jalousie. — On peut trouver dans le Dict. historiq. des cultes, des détails curieux sur les épreuves admises chez les différents peuples.

ER

un des ancêtres de Marie, Luc 3,28 Inconnu.

ERASME

Erasme, (1467- 1536) est le fils illegitime d’un pretre et d’une fille de medecin qui mourra lors de l'epidemie de peste de 1483,

Il fut chanoine au monsatere de saint Augustin, philosophe, ecrivain et theologien est l’une des figures majeures de la culture europeenne. Reconnu depuis toujours comme l’un des plus grands humanistes de la Renaissance, erasme a toute sa vie defendu une conception evangelique de la religion catholique. Il a maintes fois critique l’attitude du clerge et des papes, dont les comportements etaient en opposition avec les evangiles.

Il reste essentiellement connu aujourd'hui pour sa declamation satirique: Eloge de la folie (1511) et dans une moindre mesure pour Adages (1500) anthologie de plus de quatre mille citations grecques et latines, et pour Colloques (1522) recueil d'essais didactiques aux themes varies, bien que son œuvre, bien plus vaste et complexe, comprenne des essais et des traites sur un tres grand nombre de sujets, sur les problemes de son temps comme sur l'Art, l'education, la religion, la guerre, ou la philosophie, eclectisme propre aux preoccupations d'un auteur humaniste.

En 1488, il prononce ses vœux chez les chanoines de saint Augustin a Steyn est le 25 avril 1492 il est ordonne pretre. Plus tard, le monachisme a ete la cible principale de ses attaques lorsqu’il s’en prendra aux maux de l’eglise.

Il obtient par la meme occasion une dispense de cours. A partir de 1493, l’eveque de Cambrai Henri de Bergues, invite erasme a le suivre comme secretaire.

Il obtient la permission de l'eveque d'aller etudier a l'Universite de Paris ou il apprit le grec.

Il ecrit l’Enchiridion militis christiani (Le Manuel du soldat chretien).

Entre 1499 et 1514, erasme parcourt l’Europe. En 1499, il sejourne pour la premiere fois en Angleterre,

Apres plusieurs sejours en Angleterre ou il fait la connaissance de John Colet, chanoine de Saint-Paul, et de Thomas More, il sejourne en Italie ou il devient docteur en theologie de l’universite de Turin.

Retourne en Angleterre, chez Thomas More, il ecrit L’eloge de la Folie.

En 1514, il sejourne a Bale en Suisse et ecrit l'education d'un prince a l'intention du duc de Croÿ, precepteur du futur Charles Quint, puis devient le conseiller de ce souverain ainsi queles Editions commentes de presque tous les Peres de l’eglise. Les Colloques et le 'De conscribendis epistolis (manuel d’epistolographie) et une edition d’Origene.

il dirige le College des Trois Langues a Louvain.

Le pape Leon X le dispense de porter l’habit monastique.

Extremement critique envers l’eglise, dont il ecrit qu'elle a ''ete fondee par le sang, confirmee par le sang, accrue par le sang'' (eloge de la folie, LIX) il est invite par Luther, a le rejoindre, mais ce dernier refuse et attaque Martin Luther dans son De libero arbitrio (sur le libre arbitre); Luther qui nie le libre arbitre de l’homme repond par le 'De servo arbitrio'. Bien que ses idees et ses critiques a l’encontre du pape fussent proches de celles de Martin Luther, il n’a jamais voulu adopter ni encourager la reforme protestante, ne souhaitant pas creer de schisme a l’interieur de l’eglise, fidele a son ideal de paix et de concorde.

Erasme publie Ciceronianus (Le Ciceronien) critique du purisme de certains auteurs qui refusent d'user d'un vocabulaire autre que celui de Ciceron.

La ville de Bale etant entierement acquise a la Reforme, il prefere s’installer a Fribourg-en-Brisgau, ou il ecrit son dernier grand ouvrage: L’Ecclesiaste. avant d'y revenir quelques annees plus tard. Il y mourra est le 19 janvier 1543, ses livres sont brules publiquement a Milan en meme temps que ceux de Luther.

Le pape lui offre le cardinalat, qu’il refuse

Il avait ete nomme en 1516, conseiller a la cour de Bourgogne a Bruxelles aupres du prince Charles, titre qu’il conserva quand celui-ci devint empereur des Romains.

Il renonce a la carriere ecclesiastique pour se consacrer aux etudes. Il est en contact avec les savants de toute l’Europe par ses voyages et sa correspondance.

Erasme a longuement voyage en Europe, notamment en Angleterre et en Italie pour s’enrichir et developper sa conception du christianisme.

Alors qu’il prepare le doctorat de theologie de la Sorbonne de 1495 a 1499, il gagne sa vie en travaillant comme precepteur.

epistolier infatigable, erasme ecrit des lettres a tout ce que l’Europe compte de princes, de grands ecclesiastiques, d’erudits renommes ou de disciples novices. Il affirme consacrer la moitie de ses journees a sa correspondance.

On compte aujourd’hui plus de 600 correspondants dans toute l’Europe

Au total, c’est pres de mille cinq cents lettres qu’il ecrivit.

Il compose a son tour un recueil d’expressions et de proverbes latins puises chez les auteurs anciens, les Collections d'Adages (Collectanea Adagiorum)

a ce petit recueil, feront suite les Chiliades d’Adages (Chiliades Adagiorum) et qui comporteront jusqu’a 4151 adages.

Il est egalement l’auteur d’un manuel de Savoir-vivre a l’usage des enfants, aussi connu sous le nom de La Civilite puerile (De civilitate morum puerilium) destine au prince Henri de Bourgogne. Cet ouvrage, qui a servi de reference pendant plusieurs generations, donne un bon temoignage de l’etat des mœurs dans l’Europe du xve siecle.

Revenu a Bale pour surveiller la publication de l’Ecclesiaste, il se voit offrir de devenir cardinal par le pape Paul III. Il refuse.

erasme est tres affecte par l'execution sur l'echafaud de son grand ami Thomas More, en aout 1535 ''Dans l'execution de More je meurs moi-meme un peu'', ecrit-il a un ami. ''Nous etions deux amis ayant une seule ame entre nous.''

L’eloge de la Folie.

Il s’agit d’une fiction burlesque et allegorique. erasme y fait parler la deesse de la Folie et lui prete une critique virulente des diverses professions et categories sociales, notamment les theologiens, les maitres, les moines et le haut clerge mais aussi les courtisans dont nous avons une satire mordante. Cet auteur a excelle dans le genre satirique. Peu a peu la Folie prend la propre voix d’erasme qui annonce le chatiment. L’essai se termine en decrivant de facon sincere et emouvante les veritables ideaux chretiens.

Les Colloques: une satire piquante des mœurs de son epoque.

''Le monde entier est notre patrie a tous'', proclame-t-il dans la Querela pacis. Il est egalement fonde sur son pacifisme. La discorde sanglante qui divise les Anglais, les Allemands, les Francais et les Espagnols lui semble une absurdite. ''Pourquoi ces noms stupides nous separent-ils, puisque le nom de chretien nous unit ''? En l’honneur d’erasme, le programme europeen d’echange pour les etudiants et les enseignants a ete appele Erasmus.

erasme, de son vivant, est deja reconnu dans l’Europe occidentale comme un des grands penseurs de son temps.

Homme particulierement instruit, il maitrise le latin et le grec.

Sa connaissance du grec le persuade que certaines parties de la Bible que l’on trouve dans la Vulgate latine n’ont pas ete correctement traduites. Il decide donc de faire imprimer le Nouveau Testament grec pour demontrer les differences avec la Vulgate.

L’eglise catholique l’accuse, lui et ses partisans, de connivence avec Luther.

En 1530, erasme, dans sa quatrieme edition des œuvres de saint Cyprien, introduit un traite De duplici martyrio ad Fortunatum, qu'il attribue a saint Cyprien et presente comme ayant ete retrouve par hasard dans une ancienne bibliotheque. Ce texte, a ete conteste en raison d'une allusion a la persecution de Diocletien, persecution qui d'apres certains est posterieure a la mort de saint Cyprien. Mais ll'hypothese d'une fraude d'erasme a ete rejetee par la plupart des grands exgegetes.

Le Manuel d'un soldat chrétien, de l'érudit Desiderius Erasmus (Érasme). Cet ouvrage condamnait nombre des pratiques et des enseignements religieux de l'époque. Par exemple, Érasme écrivait: Je suis toujours stupéfait de voir que les papes et les presbytres demandent si ouvertement à être appelés seigneurs et maîtres, alors que le Christ interdit à ses disciples de porter l'un ou l'autre titre. (...) Les termes apôtre, berger ou presbytre font penser à une fonction ou à un service, et non pas à l'exercice d'une domination. Érasme encourageait aussi ses lecteurs à étudier davantage les Écritures.

ERASTE

Disciple que saint Paul envoya d'Ephèse en Macédoine, avecTimo-thée, Act 19,22, pour préparer les aumônes des fidèles. On peut supposer qu'il accompagna longtemps l'apôtre dans ses voyages, et c'est le même sans doute que l'on retrouve, 2Tim 4,20, demeurant à Corinthe, éloigné de Paul qui le regrette. 11 était ou avait été trésorier, Rom 16,23 si toutefois ce ne sont pas deux personnages différents, comme Winer le sup-pose) et aurait donné sa démission de sa charge en se décidant à suivre l'apôtre. Il était apparemment de Corinthe, ainsi que l'indiquent et le passage de Timothée, et celui des Romains, ''le procureur de la ville'' celle d'où écrivait saint Paul, et qui était selon toute probabilité Corinthe.

EREC

Gen 10,10 Une des villes bâties par Nimrod; il y a deux opinions: 1°) Bochart pense que c'est Arecca, dont parlent Ptolémée et Ammien Marcellin, située sur les bords du Tigre, entre la Susiane et Babylone, opinion que Winer (Realw.) trouve plus probable à cause de la place qu'occupent les Arkéviens, Esd 4,9 — 2°) Ce serait Edesse, d'après le témoignage positif de Jérôme, d'Ephrem et de quelques rabbins.

ESAIE

1°) Lévite, Esdr. 8,19 v. Sé-rébia.

2°) Prophète hébreu, fils d'Amots. On n'a que fort peu de notices positives sur sa vie et sur sa personne. Son nom signifie aide de Dieu. D'après un» tradition, son père aurait été frère du roi Amatsia, et lui-même aurait été de la famille royale. Plusieurs circonstances nous font croire qu'il avait reçu, daus sa jeunesse, une éducation distinguée; son style orné et majestueux, qui décèle une grande étendue de connaissances, et ses relations avec la cour viennent à l'appui de la tradition. Il commença les fonctions de prophète vers la fin du règne d'Hosias, probablement la dernière année de ce roi, si, comme on peut le croire, le cbap. 6 indique la consécration d'Isaïe; et il les poursuivit sous les règnes^de Jotham, d'A-chaz et d'Ezéchias. Il paraît même, d'après 2 Chpt 32,32, qu'il a survécu à ce dernier, et, selon une tradition des Juifs et de l'ancienne Eglise chrétienne, if aurait vécu jusqu'à l'époque de Manassé, qui l'aurait fait mettre à mort. Il aurait donc fourni une carrière prophétique de plus de soixante ans Mort d'Hosias 759, avènement de Manassé 698 ou 97) et aurait atteint un âge fort avancé, au moins quatre-vingt-dix ans; la tradition même lui en donne cent vingt, et porte qu'il aurait été scié en deux par les ordres de Manassé ; le passage Heb 11, 37 semble se rapporter à cette tradition et la confirmer. Isaïe demeura toujours à Jérusalem, où il était marié, et où il avait au

moins deux enfants, (Isa 7,3 8,3 411 est encore nommé comme auteur de deux ouvrages historiques, l'un sur Hozias, l'autre sur Ezéchias, 2Chr 26,22 32,32

La mission de ce prophète s'explique par l'histoire des règnes sous lesquels il vécut. Il devait surtout combattre le formalisme et l'hypocrisie, insister sur le sens spirituel de la loi, annoncer les terribles jugements que le peuple s'attirerait par son impénitence; mais aussi consoler et encourager le résidu fidèle par les promesses d'un meilleur avenir, et tout particulièrement diriger leurs regards vers le Sauveur qu'il annonce à la fois comme docteur, comme victime expiatoire, et comme roi. Ses prédictions messianiques ont une si grande clarté qu'on a nommé quelquefois ce livre un cinquième Evangile; le Nouveau Testament l'appelle le prophète par excellence (à Tipoff,Tr,;) et le cite très souvent. Et déjà chez les Juifs il jouissait d'un grand crédit; les prophètes suivants, en particulier Jérémie, s'appuyent constamment sur lui.

Voici un sommaire de son contenu:

Chpt 1-12 prophéties contre Juda.

Chpt 43-23 prophéties contre des peu-pies étrangers, à l'exception du ch. 22

Chpt 24-35 prophéties contre Juda Promulguées probablement du temps d'Ezéchias.

Chpt 36-39 narration des principaux événements du règne d'Ezéchias, presque identique avec 2Roi 18-20,.

Chpt 40-66 Cette seconde partie du livre a été probablement composée vers la fin de la carrière d'Isaïe, sous le règne de Manassé. Le prophète se transporte par la pensée jusqu'aux temps de l'exil; et sur ce terrain idéal il annonce la délivrance de la captivité de Babylone, et désigne même deux siècles d'avance, par son nom, le prince qui en sera l'instrument. Mais en même temps il porte ses regards sur une délivrance bien plus importante encore, sur la rédemption spirituelle, sur lé Messie; et, par cela même qu'ils sont très analogues, ces deux sujets apparaissent tour à tour sur le premier plan, ou semblent quelquefois se confondre l'un avec l'autre.

L'authenticité de cette dernière partie a été fortement attaquée par les rationalistes, qui sentaient combien des prophéties aussi claires, aussi détaillées, pouvaient fournir d'armes contre eux. Ils ont présenté leurs doutes sous différentes formes. L'hypothèse qui paraît réunir le plusd'opinions est celle de De Wette et de Gesenius, qui pensent que ces vingt-sept derniers chapitres ont été composés du temps de l'exil. Mais ce système a été abondamment réfuté par Jahn, Mceller Kleinert, Hengstenberg Christologie) Hsevernick, etc.

Contre l'authenticité on allègue: 1 que l'auteur semble avoir vécu dans le temps de la captivité, puisqu'il la suppose constamment; pour lui Jérusalem est détruite, la Judée désolée, le peuple de Dieu rejeté. Mais il est très ordinaire que les prophètes se transportent dans l'avenir et le décrivent comme s'ils l'avaient sous les yeux. C'est ce que font Moïse, Deu 32, Joël 1,2 45, et Isaïe lui-même plus d'une fois dans la partie du recueil qu'on ne lui conteste pas, par exemple à l'égard de Tyr, ch. 23,2 On dit qu'avant d'annoncer le retour de l'exil, il aurait dû annoncer l'exil lui-même; mais c'est ce qu'il a fait, 5, 6,11 sq., et surtout au ch. 39, avec lequel toute la dernière partie est intimement liée. 3 On fait remarquer que le style de ces derniers chapitres est assez différent de celui des trente-neuf premiers, plus ample, plus diffus. Mais ces nuances s'expliquent facilement par l'âge plus avancé de l'auteur, par la différence des sujets, etc. 4 On a prétendu encore relever un certain nombre de chaldaïsmes. Cet argument a été réfuté par les plus habiles connaisseurs de la langue hébraïque, Ewald par exemple, qui ne saurait être suspect en pareille matière. 5 On a même soutenu que la désignation de Cy-rus par son nom est un fait sans analogie chez les prophètes. Mais cette assertion est facile à réfuter; nous ne citerons que 1Roi 13,2, où le roi Josias est annoncé par son nom trois siècles à l'avance.

Remarquons encore en terminant, que c'est précisément de ces vingt-sept der-

niers chapitres contestés par une science incrédule, que le Nouveau Testament cite le plus grand nombre de passages, en les attribuant clairement à Isaïe.

Les commentaires les plus utiles à consulter pour l'étude de ce prophète sont celui de Calvin, celui de Gesenius qu'il ne faut lire qu'avec précaution, ceux d'Umbreit et de Hitzig, et la Christologie de Hengstenberg.

ESÂR-HADDON

Roi d'Assyrie, fils et successeur de Sennachèrib, (Isa 37,38 2Roi 19,37 Esd 4,2, indiqué encore, sans être nommé, 2Roi 47,24, que Calmet et d'autres veulent voir aussi désigné sous le nom de Sargon, (Isa 20, 1, mais à tort. Il commença de régner l'an 684 av. C., et occupa le trône pendant vingt-neuf ans. Il lit transporter dans les contrées désolées de la Samarie, privée de ses habitants en exil, des colonies de gens de Babel, de Cuth, et d'autres villes babyloniennes ; ces colonies ayant beaucoup à lutter dans leurs premiers tra-vaux d'établissement contre les bétes féroces, qui s'étaient d'abord emparées de ces lieux, crurent que les dieux de ces localités ne leur étaient pas favorables parce qu'elles ne connaissaient pas la manière de les adorer, et sur leur demande, Esar-Haddon leur envoya un des sacrificateurs exilés; mais cette expédition ecclésiastique fut sans résultat réel, et le prêtre en fut pour ses leçons de religion: les colons apprirent bien la foi juive, mais ils n'en continuèrent pas moins de se faire leurs dieux, qui Nergal, qui Asi-ma, qui Tartac; ce fut le commencement de la religion des Samaritains, cf. — C'est probablement encore Esar-Haddon qui fit la guerre à Manassé et l'emmena captif à Babylone, chargé de doubles chaînes, 2 Cbr. 33,44 12— Quelques-uns pensent que c'est lui qui est connu dans l'histoire profane sous le nom de Sardanapale; mais v. Pul.

ESAU

Ou Edom

Premier-né d'isaac et de Rébecca, Gen 25, 25, fut un homme des champs, s'adonhant au labourage et aux travaux de la chasse. Au retour d'une de ses violentes excursions, accablé de fatigue et dévoré par la faim, il parla légèrement de ses lèvres, et céda son droit d'aînesse pour un plat de lentilles, tombant par son impétuosité dans les filets d'une mère et d'un frère dont il eût dû se méfier. Il oublia bientôt cette imprudence; il en fit une autre en épousant deux Cananéennes Hittitenes)Gen 26,34 361, v, Elon., et se compromit lui-même gravement par cette infidélité, compromet-tant en même temps la paix de la famille patriarcale. Puis son père étant devenu vieux, et voulant donner sa bénédiction au fils aîné qu il chérissait, Gen 27, t., Jacob l'enfant de la ruse le supplanta par un habile déguisement, et accomplit par un péché les plans éternels de la Providence: Esaù ne reçut que les restes de la bénédiction paternelle, la promesse d'une nombreuse postérité, puissante, belliqueuse et riche, mais parfois soumise à celle de l'aîné béni. Justement indigné, Esaii croyait pouvoir se faire justice à lui-même, et ne cachait pas son intention de tuer son frère après la mort d'isaac; mais Jacob ayant disparu d'après les conseils de sa mère, Esaii, espérant de rentrer dans la faveur paternelle, et peut-être dans celle de Dieu, par une alliance avec la famille d'Abraham, épousa une fille d'Ismaël; ce fut en vain; lorsque le cœur n'est pas sain, l'esprit ne peut l'être non plus. La famille d'Ismaël n'appartenait pas à la promesse, et ne fit venir aucune bénédiction sur celui que le Seigneur avait rejeté hors du peuple qui devait être le dépositaire de la vérité, Mal. 1,2 Heb 12,4 6 Les années s'écoulèrent, la haine s'éteignit dans le cœur d'Esaii,,. et lorsque Jacob revint de la Caldée, dans l'entrevue qui eut lieu entre l'usurpateur et la victime, Gen 32, Esaii se montra bien au-dessus de son frère par la chaleur de son atfection, la noblesse de sa conduite, et son oubli du passé; car, évidemment, tout ce que Jacob pouvait lui olïi'ir n'était rien en comparaison de la bénédiction dont il l'avait dépouillé. Les deux frères se revirent encore une fois à la mort de leur père, Gen 35, 29 Esaii continua d'habiter au pays de Séhir, dont Dieu avait assuré la pos-session à sa postérité, Deu 2,5 On ne sait rien sur sa mort.

Le nom d'Esaii signifie velu Comme un manteau de poil) Gen 2i>, 25, et lui fut

donné à sa naissance; celui d'Edom signifie roux, et lui fut donné peut-être aussi à sa naissance, à cause de la couleur de son poil, mais plus probablement à cause du plat de lentilles, Gen 23,30 Ces deux noms sont employés l'un et l'autre pour désigner les tribus iduméennes et la contrée qu'habitèrent les descendants d'Esaii, mais ce dernier s'emploie surtout dans les livres prophétiques, Jer 49,8 10 Abd 6 8 9 19

Pour les trois femmes d'Esaii, v. Gen 26,34 28,9 cf. 36,2 sq.

Il existe une tradition assez singulière sur la descendance d'Esaii, et qui excite fortement l'indignation du père Calmet, c'est qu'Esati aurait eu un fils nommé Roum, duquel serait descendu Romulus et les rois de Rome; voici du reste ce qu'il dit: ''C'est une tradition commune à toutes les nations du Levant qui ont quelque connaissance des livres sacrés, que du temps d'Habdon, juge des Hébreux, une colonie d'Iduméens passa en Italie où elle s'établit, que Latinus régna parmi eux, et que Romulus fondateur de Rome tirait d'eux son origine. Tout cela est une fable mal inventée par les Juifs pour faire tomber contre les chrétiens De Rome) tout ce qui est dit dans l'Ecriture contre l'Idu-mée, et les Iduméens. Les plus fameux rabbins soutiennent opiniâtrement cette impertinente tradition. Le Talmud appelle l'Italie et Rome ''le cruel empire d'Edom;'' Edom signifie roux; les empereurs romains étaient vêtus de rouge; les cardinaux portent encore la même couleur. Les belles raisons !'' —Nous comprenons l'indignation de Calmet, toutefois il ne nous paraît pas que l'interprétation de toute les nations du Levant, appuyée de celle de tous les interprètes juifs et d'un fort grand nombre d'interprètes chrétiens, doive être rejetée entièrement. Les Edomites sont dans leur origine, comme dans leur histoire, un type frappant des nations anti-chrétiennes qui touchent au peuple de Dieu, qui sont à même de connaître la vérité, qui sont placées, pour ainsi dire, sur les frontières de la terre sainte, et qui cependant n'emploient les avantages spirituels qui leur sont accordés, que d'une manière égoïste et perverse, se mettant en opposition directe avec le vrai peuple de Dieu. Le passage, (Isa 63,1,2, n'a certainement pas été indifférent à la tradition qui s'est formée; la solennité des menaces contenues (Isa 34, et la grandeur des promesses (Isa 35, montrent qu'il s'agit de bien autre chose que de la simple chute d'Edom, et l'Apocalypse, en parlant de Baby-lone et de la bête, emprunte les images employées par Esaù parlant d'Edom, 34 et 63,. Saint Jean paraît même avoir en vue le nom et la signification d'Edom en donnant la description de la Rome an-lichrétienne: le dragon est rouge, Ap. 42,3 la femme est ivre du sang des saints, habillée de rouge, assise sur une bête rouge, 47,3 4 6 cf. 14,20 (Isa 34,3 63,1 —Ap. 19,3 (Isa 34,10 Ap. 19,13 1'i. (Isa 63,1 2 Ap. 19,18 (Isa 34,6 7 L'ancienne tradition nous paraît ainsi fondée en elle-même, c'est-à-dire que les passages relatifs aux iniquités commises par la postérité d'Esaii, et les menaces prononcées contre ce pays, se rapportent en première ligne à Edom, mais d'une manière beaucoup plus générale aux peuples anti-chrétiens qui, portant le nom du Père des croyants, retiennent la vérité captive sous le boisseau, et aiment à s'enivrer de sang.

ESBAHAL

(1Chr 8,33 9,39, le même que Is-Boseth, cf.

ESCARBOUCLE

Nophek) Exo 28,18 39,11 Eze 28,13,27,16 Les anciens désignaient sous ce nom plusieurs pierres précieuses d'un rouge extrêmement vif comme des charbons ardents, le grenat et le rubis, surtout le rubis des Indes; l'escarboucle est moins dure que le saphir et supporte comme lui la gravure. Le mot même d'escarboucle Car&unculus) indique la vivacité de son éclat. Elle occupait la quatrième place sur le pectoral, c'est-à-dire la première du second rang. En voyant ce que nous avons dit à l'art. Emeraude on se convaincra de l'impossibilité où sont les savants d'arriver à quelque chose de bien clair sur plusieurs parties de l'histoire naturelle, puisque les uns font rouge ce que les autres font vert, et vice versa.

ESCARGOT

ou limaçon

Psa 58,9

''Puisse-t-il s'en aller comme un escargot qui se fond,'' manière de parler reposant sur l'opinion populaire que la trace que l'escargot laisse après lui et qui doit lui faciliter la marche, le ruine et le consume.

ESCLAVE

Il y avait chez les Hébreux deux classes d'esclaves, les indigènes et les étrangers; mais les uns et les autres étaient soumis à un régime bien plus doux que les esclaves des Orientaux et des modernes en général; on peut même dire que l'esclavage n'était qu'une espèce de domesticité à long bail, et Moïse dans sa législation paraît avoir eu en vue une transaction entre l'esclavage etle principe de la liberté individuelle; s'il reconnaît, d'un côté, que l'esclave appartient au maître, ''car c'est son argent'' Exo 21,21, de l'autre, il limite par de nombreuses restrictions les droits du maître, et donne à l'esclave ses droits et ses garanties.

L'esclave étranger, fait prisonnier de guerre, acheté à prix d'argent, ou né dans la maison, Nom 31, 26 Gen 17,23 Lev 25, 44, devait être naturalisé et circoncis; il était tenu à toutes les ordonnances cérémonielles: enlevé à sa patrie sans espoir de retour, il devait adopter en entier l'esprit et les affections, comme les obligations de sa nouvelle patrie. La captive que les chances de la guerre avaient mise au pouvoir d'un Hébreu, pouvait devenir son épouse ou celle de son fils; mais un mois lui était donné pour pleurer son père et sa mère, Deu 21, 10-13 Si son jeune maître venait à se marier, elle ne devait rien perdre de ses avantages, en aliments, vêtements et cohabitation; si même elle cessait de plaire, et que son maître n'eût plus d'égards pour elle, elle devenait libre aussitôt, et sortait sans rançon. Les femmes esclaves ne pouvaient jamais être renvoyées étant enceintes, v. Concubines.

Les Hébreux pouvaient devenir esclaves de diverses manières: 1°) en cas d'extrême misère, ils pouvaient aliéner leur liberté,Lev 25,39; — 2°) les enfants pouvaient être vendus par leurs parents, Exo 21, 7; —3°) les débiteurs insolvables étaient vendus à leurs créanciers, 2Roi 4,1 (Isa 50, 1 Neh 5,5 Mat 18,25; — 4°) les voleurs, en cas de non restitution, devenaient la propriété de celui qu'ils avaient volé, Exo 22,3 —5°)quel-quefois ils devenaient prisonniers à la suite de guerres intérieures;— 6°) ou bien ils étaient volés et vendus comme le fut Joseph;— 7°) enfin, rachetés d'un païen par un Hébreu, ils pouvaient être revendus par celui-ci à un autre Hébreu.

Dans tous les cas, la loi leur accordait une telle protection, qu'après six ans de service au plus, ils recouvraient leur liberté dans l'année sabbatique, et ils ne devaient pas être renvoyés à vide, Deu 18,43 14 Mais si l'esclave, incapable de profiter de sa liberté, ou satisfait de son maître, refusait son affranchissement, son maître le conduisait devant les juges, et lui perçait l'oreille avec une alêne, Exo 21, 6 Deu 15,17; dès lors son affranchissement définitif ne pouvait plus avoir lieu qu'en l'année du jubilé, Lev 25, 41 Jer 34,8 Le droit d'affranchissement n'emportait pas pour l'esclave le droit d'emmener avec lui sa femme, s'il l'avait épousée parmi les esclaves de son maître, ni les enfants qu'il pouvait en avoir eus. Pendant toute la durée de la servitude les esclaves avaient droit, comme leurs maîtres, au repos du septième jour. Exo 20, 10

L'esclave pouvait être puni et même battu pour négligence ou désobéissance; mais des limites étaient posées pour le protéger contre la brutalité d'un maître violent ou barbare. Si l'esclave périssait sous les coups, ou qu'il mourût dans la journée, le maître était puni comme meurtrier On ne sait de quelle peine, et si c'était la mort); si l'esclave était estropié, qu'il perdît un de ses membres, ne fût-ce qu'une dent, il obtenait la liberté, qui était une peine pour son maître, une compensation pour lui. Mais s'il ne mourait que quelques jours après les mauvais traitements de son maître, la loi ne sévissait plus, et le maître était regardé comme suffisamment puni par la perte même de son esclave, Exo 21, 20-27, qui équivalait, par la valeur de celui-ci, à une amende de trente sicles d'argent en moyenne, Exo 21, 32 cf. Lev 27,3 Mat 26,15

Quelques faits prouveront encore combien la position de l'esclave était douce sous la loi de Moïse: 1 °)) il avait le droit de faire des économies, et jouissait des fruits de la terre en l'année sabbatique, comme il avait sa place marquée aux festins d'actions de grâce, Exo 20,10 Lev 25, 6 Deu 12,18 16,11; il était libre au pas de pouvoir lui-même avoir des esclaves, 2Sam 9,10; — 2°) il travaillait avec ses maîtres, il avait même avec eux des rapports de peine et de fatigue qui devaient disposer ceux-ci à le traiter en ami plutôt qu'en mercenaire, en homme plutôt qu'en objet; — 3°) il travaillait un sol destiné à produire des objets de première nécessité qui devaient servir à la consommation, et non pas au commerce; or, il est facile de comprendre comment ils devaient être mieux traités et mieux nourris que s'ils eussent été de simples instruments producteurs, à l'alimentation desquels le maître eût du pourvoir par des dépenses effectives, par l'achat de rations.

On peut consulter sur cette partie si compliquée de la législation des Hébreux, et sur l'esprit de concessions qui y a présidé, Cellérier, Lég. Mos. 1,284 2,147 et ailleurs.

ESCOL

1°) Un des alliés d'Abraham dans son expédition contre Kédor Laho-mer, Gen 14,13 v. Mamré; — 2”vallée d'Escol Du raisin) d'où les espions is-raélites emportèrent un sarment avec sa grappe, qu'ils étaient deux à porter, Nom 43,24 32,9 Deu 1 24 Le torrent qui la traversait était, selon les uns, le Sorek, selon d'autres une rivière distincte qui se jette dans la mer près d'Askélon: Winer pense que le torrent d'Escol ne pouvait se jeter que dans la mer Morte. —Saint Jérôme parle d'une ville de ce nom.

ESPAGNE

L'antiquité comprenait sous ce nom la péninsule des Pyrénées toute entière, qui renferme maintenant l'Espagne et le Portugal. Au temps de saint Paul elle était province romaine, et comptait un grand nombre de Juifs parmi ses habitants, ce qui avait donné à l'apôtre la pensée d'y aller faire un voyage missionnaire. Il semble que ce projet aie pu être mis à exécution après la première libération de Paul à Rome. v. Paul. —Des mines de fer, de plomb, d'or et d'argent constituaient la plus grande richesse de cette presqu'île. v. Sépharad et Tarsis.

ESPRIT (cf. Fichier externe)

ESROM

Mat 1,3 Luc3,33, fils de Phares et petit-fils de Juda, né, par conséquent, pendant le séjour en Egypte. FI est appelé Helsron, Ruth4,48 I Chr. 2,5-9 Du reste inconnu.

ESTER

Jeune fille israélite de la tribu de Benjamin, fut, dans la main de la providence, un instrument pour sauver d'une complète destruction une grande partie de ceux de ses compatriotes qui, au lieu de retourner en Judée après la captivité de Babylone, étaient restés en Perse. Sa beauté fit tomber sur elle le choix du roi Assuérus, cf. Elle devint son épouse, et lorsque les Juifs du royaume furent sur le pas d'être sacrifiés à la vengeance de l'orgueilleux Haman, elle s'exposa pour eux de la manière la plus généreuse: elle profita de sa haute position pour intercéder en leur faveur, quoiqu'elle sût bien que sa démarche pouvait lui coûter le trône et même la vie. La conduite d'Ester, en cette circonstance, est un beau commentaire de 4 Jean 3,46 —C'est le récit de cette délivrance remarquable qui forme le sujet du livre de l'Ancien Testament qui porte le nom de l'héroïne, et le souvenir en fut consacré chez les Israélites par la fête de Purim, cf.

Les détails que nous trouvons dans le livre d'Ester sur les mœurs, les lois, la constitution du royaume de Perse, sont confirmés par les historiens profanes; ainsi nous lisons, 2,18, qu'Assuérus diminua les impôts à l'occasion de son mariage, et Hérodote (3,66) nous apprend que c'était, on effet, un usage des rois de Perse en de semblables occasions. Nous voyons, 4,41 5,2, que toute personne qui paraissait devant le roi sans y être appelée, était punie de mort, à moins que le roi n'étendît vers elle son sceptre d'or en signe de pardon, et Hérodote confirme ce fait, 1, 99, etc. L'ouvrage de Brisson, De regio Persarum principatu, fournit matière à beaucoup de rapprochements semblables; et le grand historien fleeren a été tellement frappé du caractère de vé-rité empreint sur les pages du livre d'Ester, qu'il le considère comme l'une des principales sources pour l'histoire de ce temps Ideen I, p. 65 La fête de Purim, qui est mentionnée 2 Macc. 15,37, est

encore un témoignage vivant de la crédibilité de ce récit; car il fallait de bien puissants motifs pour engager les Juifs à ajouter une nouvelle fête nalionale à celles qui étaient instituées par le Pentateuque.

Quelques auteurs, et même des chrétiens, ont remarqué avec étonnement l'absence complète du Nom de Dieu dans ce livre; mais cette circonstance s'explique si, comme cela est très probable, l'ouvrage a été composé d'après des matériaux tirés des annales du royaume de Perse. D'ailleurs, si le nom de Dieu n'y paraît pas, l'action de la providence y est tellement sensible d'un bout à l'autre, on y voit avec tant d'évidence que tous les événements sont disposés par la souveraine sagesse, et que ce que les hommes appelleraient hasard, circonstance fortuite, sont les moyens que Dieu a choisis, qu'on pourrait dire que ce livre lui-même est un nom perpétuel de Dieu; c'est le livre de la justice distributive par excellence; on pourrait lui donner pour épigraphe, 2 Pier. 2,9: ''Le Seigneur sait délivrer de la tentation ceux qui l'honorent, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement.'' —L'auteur est inconnu, mais l'on a supposé avec beaucoup de vraisemblance que ce pouvait être Mardo-chée lui-même, leparent et tuteur d'Ester.

ETAIN

B'dil) Nom 31, 22 (Isa 1, 25 Eze 22, 18 20 27,12, métal bien connu, plus dur que le plomb. Son al-liage avec d'autres métaux plus précieux leur est préjudiciable, non seulement sous le rapport de la beauté, mais surtout pour la solidité, et les rend excessivement cassants. L'argent paraît souffrir particulièrement de cet alliage, et c'est dans ce sens que l'on peut comprendre le passage cité d'Isaïe; au v. 22, le peuple juif est comparé à de l'argent, au v. 23 il est dit: «Je t'ôterai tout ton étain,» ce qui signifie: je te délivrerai de tout ce qui t'est nuisible. D'autres ont entendu ce verset différemment, et traduisent étain par matières impures, alliage, sans la nuance que nous avons indiquée: les deux sens reviennent au même, mais le premier présente une figure plus riche, comme il est aussi plus conforme à la langue: il se paraphraserait: ''Je purifierai

d'entre les Juifs tous ceux qui pourront être purifiés, je détruirai les incorrigibles dont la présence pourrait t'être en scandale.'' — D'après Ezéch. 27,12 Tar-sis faisait un grand commerce d'étain; Pline, Diodore de Sicile et d'autres auteurs disent la même chose de l'ancienne Espagne, où il faut, selon Bochart, chercher la Tarsis de la Bible.

ETANGS

ou réservoirs destinés à recevoir et à conserver l'eau de pluie ou de source. Il y en avait dans le voisinage de plusieurs villes Israélites, et l'on trouve encore les restes de plusieurs de ces bassins, avec leurs murs et leurs degrés, à Hesbon, Hébron, Samarie,2Sam 4,12 1Roi 22,38 Gant. 7,4 et ailleurs. Il est parlé encore de l'étang de Gabaon, 2Sam 2, 13 La ville de Jérusalem en possédait seule un assez grand nombre, soit dans l'intérieur de ses murailles, soit en dehors:— 1°) Le lavoir de Béthesda, cf. — 2°) L'étang du roi Ezé-chias, 2Roi 20, 20, grand bassin destiné à alimenter un aqueduc qui arrivait jusque dans la ville; il recevait peut-être lui-même les eaux du Guihon, 2Chr 32,30 33,14, qu'Ezéchias détourna de leur cours primitif pour les diriger vers l'occident, et selon quelques-uns par un canal souterrain. La tradition en montre encore les restes au nord-ouest du mont de Sion et de l'ancienne ville supérieure. 3°) L'étang du roi, prés de la porte de la fontaine, au sud-ouest, Neh 2,14, et le réservoir de Siloé, paraissent avoir servi à arroser les jardins royaux, v. Siloé. — 4°) L'étang d'en haut, et l'étang d'en bas. L'étang supérieur était non loin du chemin qui conduisait au champ du Foulon, (Isa 7,3 36,2 2Roi 18,17; l'on pense généralement que c'est le même qui porte, (Isa 22,11,1e nom de vieux étang, et qui est opposé à l'étang d'en bas, v. 9; si c'est le même en effet, sa place sera à peu près déterminée par ce qui est dit, v. 11, de sa position entre les deux murailles; elles se trouvaient d'après 2Roi 2S, 4 Jer 39,4, près des jardins du roi; et ceux-ci, d'après Neh 3,15, au pied occidental de la montagne de Sion, vers les degrés qui descendent de la cité de David.—Hitzig combat cette opinion; il cherche l'étang supérieur au nord de la ville, qui était plus exposé aux attaques de l'ennemi, et qui n'était pas fort éloigné du champ du Foulon, cf., deux circonstances qui concordent bien avec ce que dit Isaïe; on en aurait la trace dans un bassin encore existant, de 150 pieds de longueur et large de 40, au nord de Jérusalem; mais la démonstration du commentateur est un peu trop laborieuse, et repose sur trop d'hypothèses pour qu'on puisse l'adopter. Il vaut mieux regarder l'étang du roi comme identique avec l'étang supérieur et avec l'étang de Salomôn dont parle Josèphe. — Cet historien nomme encore l'étang des moineaux, vis-à-vis la tour d'Antoine, celui des amandes, à l'est, et celui des serpents, au nord ou nord-ouest. — Jé-rico avait aussi des réservoirs, au service de ses palais.

ETHAM

1°) Troisième station des Israélites après leur sortie d'Egypte, maintenant Etti, Exo 13,20 INomb. 33,6 2°) Hétham, rocher où se retira Samson après avoir brûlé les moissons des Philistins, Jug 15, 8 3°) 2Chr 11,6 (1Chr 4,3 32,ville de la tribu de Juda, célèbre par ses belles eaux et ses beaux jardins, à 60 stades de Jérusalem, vers le midi, dans une contrée riante et fertile. Roboam la fortifia. — On trouve encore, à 20 ou 25 kilom. de Jérusalem, de belles eaux avec les ruines d'un aqueduc qui les conduisait dans cette ville: on pense que c'est le même que Pilate fit construire Jos, Guerre des J. 2,13

ETHAN

Héman, Calcol et Dardah, 1Roi 4,31 (1Chr 2,6, quatre trères, fils de Zara et de Mahol, petits-fils de Juda, jouissaient d'une telle réputation de sagesse que Salomon leur est comparé. Ils eurent un cinquième frère, Zi-zim selon les chroniques, Zabdi selon Josué 7,1 qui n'est pas nommé dans les Rois, sans doute parce qu'il n'était pas aussi célèbre que les quatre autres. — 2°) Ethan, Ezrahite, Psa 89,1, ne doit pas être confondu avec Ethan, fils de Zara, qui est aussi nommé Ezrahite; c'est probablement le même que le fils de Kisi, Mérarite, nommé I Chr. 6,44 On voit par Psa 89,3940 qu'il a vécu longtemps

après David, quoique avant la captivité; ce Psaume paraît se rapporter aux derniers temps du royaume de Juda. On a voulu à tort le confondre avec Jéduthun.

ETHANIM

mois des fleuves abondants. Avant l'exil, les mois étaient souvent désignés par de simples chiffres, avant d'avoir reçu des noms définitifs; quelquefois, cependant, on les appelait du nom de leurs attributs. Ethanim en est un exemple. C'est dans ce mois qu'eut lieu la dédicace du temple de Salomon, 1Roi 8,2 Plus tard il reçut le nom de Tisri.

ETHBAHAL

1Roi 16,31, roi des Sidoniens, beau-père d'Achab roi d'Israël (918-897 av. C. D'après Josèphe, il aurait été d'abord prêtre d'Astarté, et serait monté sur le trône de Tyr et de Sidon par le meurtre de Phéles Sidon était alors tributaire de Tyr. Il régna trente-deux ans, et mourut âgé de soixante-huit ans.

ETHIOPIE

Act 8,27, contrée africaine qui dans les temps les plus anciens portait le nom de Cush, cf., et qui comprend ce que nous appelons maintenant ï'Abyssinie, avec une partie assez considérable de la Nubie. Elle était bornée à l'est par l'Arabie et la mer des Indes, au sud par les contrées intérieures et presque inconnues de l'Afrique, à l'ouest par les déserts et la Lybie, au nord par les hauteurs de l'Egypte, depuis Syène environ. Pour la géographie de ce pays, on peut consulter le journal du missionnaire Gobât pendant son séjour en Abyssinie, source récente et sûre, pleine d'intérêt à tous égards. D'arides chaînes de montagnes, et des côtes sablonneuses, sont coupées par des contrées plus fertiles et arrosées de fleuves nombreux, (Isa 18,1, Sop 3,10 Le Nil y prend sa source, ainsi que l'Astaboras Maintenant Tacazza) qui s'y jette, et forme avant sa jonction une île considérable, qui était déjà peuplée fort anciennement par des hommes ayant un gouvernement à part. v. Séba. — L'Ethiopie était, quant à sa population, le centre de peuples de mœurs et d'usages très divers, parmi lesquels se trouvaient plusieurs colonies égyptiennes: les côtes étaient habitées comme les montagnes par des chasseurs et des bergers; le Nil avait la pêche et le commerce, et Méroé expédiait en Egypte et en Arabie les produits du sol éthiopien, l'ébène, l'ivoire, l'encens, l'or, et grand nombre de pierres précieuses qui faisaient de ce pays un symbole personnifié de la richesse, (Isa 43,3 45, 14 Moïse, général en chef à ce moment là des amrmées de Pharaon, conquit l’Ethiopie, et par son mariage avec la reine de ce pays unit étroitement l'Egypte et l'Ethiopie, et les descendants de Cush, s'avançant vers le nord, peuplèrent une partie de la Haute Egypte, la cultivèrent en hommes libres, et finirent par changer de patrie en devenant tributaires et presque indigènes du pays où ils avaient émigré. C'est ainsi qu'on les voit, 2 Chr, 12,2 3, marcher sous les ordres de Sisak, roi d'Egypte, Probablement Sésonchisde de la vingt-deuxième dynastie. Ailleurs, c'est l'Egypte qui obéit à l'Ethiopie, sous les rois Sabacon, So et Tirhaca, pendant une quarantaine d'années, jusqu'à l'avènement de Psamméticus. C'est pendant cette période qu'eut lieu la conquête de Thèbes, Nah. 3,8 v. No. Puis une partie de la caste des guerriers, mécontente, émigra d'Egypte en Ethiopie, s'y établit, et finit par devenir dominante. — Pour 2Chr 14,9, v. Zéraph.

ETHNARQUE

2Cor 11, 32, ou gouverneur, préfet militaire du roi arabe Arétas. Ce mot, qui signifie chef d'une nation, s'emploie toujours en parlantd'un employé supérieur, qui n'a de compte à rendre qu'au roi lui-même, auquel il est assujetti. C'est le nom que porte le grand prêtre Simon, prince vassal de la Syrie, 1 Macc. 14,47 de même encore Arché-laiis, fils d'Hérode le Grand, obtint d'Auguste, après la mort de son père, le titre d'ethnarque de l'Idumée, de la Judée et de la Samarie, en attendant qu'il pût recevoir le titre de roi, Josèphe, An-tiq. 17,11 4

ETIENNE

Etienne

Premier Martyr

(Ier siècle)


Etienne fut-il disciple de Jésus-Christ ou converti par les prédications des Apôtres ? On l’ignore, mais il est certain qu'il se fit promptement remarquer par ses vertus, et mérita d'être le chef des sept diacres élus par les Apôtres pour les aider dans les fonctions secondaires de leur ministère.


Le récit de son élection, de sa prédication et de son martyre lui attribue cinq plénitudes:


1 Il était plein de foi, parce qu'il croyait fermement tous les mystères et qu'il avait une grâce spéciale pour les expliquer.


2 Il était plein de sagesse, et nul ne pouvait résister aux paroles qui sortaient de sa bouche.


3 Il était plein de grâce, montrant dans tous ses actes une ferveur toute céleste et un parfait amour de Dieu.


4 Il était plein de force, comme son martyre en fut la preuve éloquente.


5 Enfin il était plein du Saint-Esprit, qu'il avait reçu au cénacle par l'imposition des mains des Apôtres.


Tant de vertus ne tardèrent pas à produire dans Jérusalem d'abondants fruits de salut. Étienne, élevé à l'école de Gamaliel, dans toute la science des Juifs, avait même une autorité spéciale pour convertir les prêtres et les personnes instruites de sa nation. Ses miracles ajoutaient encore au prestige de son éloquence et de sa sainteté. De tels succès excitèrent bientôt la jalousie; on l'accusa de blasphémer contre Moïse et contre le temple.


Étienne fut traîné devant le Conseil, répondit victorieusement aux attaques dirigées contre lui, et prouva que le blasphème était du côté de ses adversaires et de ses accusateurs. À ce moment le visage du saint diacre parut éclatant de lumière comme celui d'un ange. Mais il avait affaire à des obstinés, à des aveugles. Pour toute réponse à ses paroles et au prodige céleste qui en confirmait la vérité, ils grinçaient des dents contre lui et se disposaient à la plus noire vengeance.



Afin de rendre leur conduite plus coupable, Dieu fit un nouveau miracle; le ciel s'entrouvrit et le saint, levant les yeux en haut, s'écria avec ravissement: ''Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu.''


À ces mots ses ennemis ne se contiennent plus ; ils poussent des cris de mort, entraînent le martyr hors de la ville et le lapident comme un blasphémateur. Étienne, calme et souriant, invoquait Dieu et disait: ''Seigneur, reçois mon esprit !... Seigneur, ne leur impute point ce péché.''


Saul, le futur St Paul, était parmi les bourreaux. ''Si Étienne n'avait pas prié, dit St Augustin, nous n'aurions pas eu St Paul.»

Act 6,5 7,1-60, premier martyr de l'Eglise chrétienne, probablement grec d'origine, si l'on en juge par son nom, et le premier des sept diacres nommés pour aider les apôtres dans le service des tables et des pauvres. Plein de foi et de puissance, il faisait des miracles et des prodiges parmi le peuple, ayant reçu l'imposition des mains. Son activité allait plus loin que sa charge, telle du moins qu'on l'entend à présent, et son amour pour son maître lui mérita l'inimitié du monde; quelques habitués de la synagogue, irrités de joir leurs lieux de culte toujours moins fréquentés et même abandonnés par un grand nombre de sacrificateurs, irrités surtout de ne pouvoir résister à la sagesse et à l'esprit par lequel il parlait, soulevèrent contre le disciple, comme on avait fait contre le maître, de faux témoins, subornés à prix d'argent, pour l'accuser de blasphème. Le peuple fut soulevé, une instruction judiciaire commença, le saint dut comparaître, et le ch. 7 des Actes nous donne la première partie du discours qu'il prononça pour sa défense. Dans ce discours l'homme de Dieu, plus jaloux des intérêts de son maître qu'attentif à la conservation de sa vie, au risque de déplaire aux émeutiersqui l'entourent, cherche à montrer à ses juges et à ses auditeurs que la religion chrétienne n'est que le développement du mosaïsme qu'ils aiment, et l'accomplissement des prophéties contenues dans les saints écrits qu'ils vénèrent; mais en même temps il leur montre que, dans tous les temps, sous les patriarches, aux jours de Moïse, dans le désert, et toujours, les Juifs se sont montrés incrédules aux manifestations divines, rebelles au salut, durs de cœur àcroi-re, et charnels: cédant alors à l'émotion comme à l'indignation qui le remplit, craignant de ne pouvoir achever de développer sa pensée, voyant peut-être l'agitation du peuple et l'irritation de ceux qui l'écoutent, il éclate et s'écrie: ''Gens de col roide, et incirconcis de cœur et d'oreille, vous vous obstinez toujours contre le Saint-Esprit, vous faites comme vos pères ont fait. Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ? Ils ont même tué ceux qui ont prédit l'avé-nement du Juste, duquel maintenant vous avez été les traîtres et les meurtriers, vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l'avez pas gardée''. Conclusion foudroyante qui achève d'irriter la populace et cause la mort du prophète; on se met à crier, on se bouche les oreilles, on fond sur le prophète qui voit avec ravissement les cieux ouverts pour le recevoir, et qui se livre à eux sans résistance; il s'endort au milieu des pier-res qui l'accablent, et sa dernière pensée est une intercession pour ses assassins.

Le sang des martyrs est la semence de l'Eglise, a dit un père (Tertullien); celui qui jaillit des membres meurtris du diacre vint tomber sur un jeune homme qui gardait les habits de ses meurtriers; cette plante amère devint plus tard un arbre de vie, et Saul fut le grand apôtre des Gentils.

Le discours d'Etienne ne nous est évidemment rapporté qu'en partie, et cette partie même est abrégée; le fil n'est pas toujours facile à suivre, comme aussi personne ne pouvait rapporter d'une manière exacte les paroles mêmes qui avaient été prononcées; d'ailleurs, interrompu brusquement, il ne laisse que pressentir la marche de son discours; plusieurs auteurs ont essayé de diverses manières de suppléer.ce qui manque: il nous semble que ce que nous avons dit est ce qui cadre le mieux soit avec la position du diacre accusé, soit avec la partie connue de son discours. 11 faut y voir une prédication plutôt qu'une défense, une accusation plus qu'une justification; et le visage du martyr resplendit d'une joiesainte, comme le visage d'un ange, quand il se vit appelé à rendre publiquement témoignage de son amour et de sa foi.

ETOILES

v. Astres, Kijun, Remphan, Zodiaque, etc.

Etoile des mages. Il est bien difficile de trouver une explication quelconque, un peu naturelle, du miracle qui annonça aux mages d'Orient la naissance du roi de Bethlèhem, Mat 2,2-42 La plus ancienne hypothèse, qui se trouve déjà chez les pères grecs, c'est que cette étoile n'était qu'un simple phénomène lumineux dans l'atmosphère, lequel, n'étant pas soumis aux mouvements qui règlent le cours des étoiles, pouvaitavoir sa marche â lui, s'avancer, reculer, s'arrêter et s'éteindre: un évangile apocryphe raconte même que cette lumière entra dans retable avec les mages, et se posa sur la crèche. — Une seconde opinion Ideler, Handb. d. Cbron. 2,440) ne voit dans ce phénomène ni une étoile, ni une simple lumière atmosphérique, mais une conjonction de planètes, la même qui fut observée en 1827 cette hypothèse n'explique rien, et pour l'admettre il faudrait supposer que la marche toute entière de cette étoile a été mal comprise, et qu'elle est mal présentée dans l'Evangile; d'ailleurs un phénomène astronomique est vu de tout le monde, et celui-ci ne l'a pas été, v. 7 Il faut donc renoncer à toute hypothèse de ce genre, et par conséquent à une troisième, celle de Michaëlis, qui voit dans l'étoile une comète, dont les mages auraient pu calculer d'une manière sûre la marche non pas apparente, mais réelle, et le moment où elle se serait arrêtée, arrivée à son périhélie. C'est ingénieux, mais cette explication partage avec la précédente le défaut de faire du miracle un fait naturel, tandis que le phénomène nous est donné comme merveilleux. Quant à la première hypothèse, elle est mesquine dès qu'on reconnaît le miracle, car il était aussi facile à Dieu de créer ou conduire une étoile que de faire marcher un feu errant; et il paraît beaucoup plus digne et de Dieu et de l'occasion, de supposer que la naissance du Messie fut annoncée par une étoile, que par un corps brûlant dans l'air avec du gaz enflammé. Toute la difficulté est dans le v. 9 Mais l'idée principale est la station de l'étoile plus que la désignation du lieu où elle s'arrêta; or il est facile de se représenter les mages sortant de Jérusalem vers la nuit; ils voient une étoile qui suit une marche différente delà marche apparente des étoiles fixes; elle est à Ieurzénith quand ils arrivent à Bethléhem, et les mages, instruits, comprennent et s'arrêtent. — Nous n'avons pas besoin d'ajouter que, dans un pareil domaine, tout ne peut être que supposition, quant aux détails, mais il faut se rappeler aussi que Dieu fait des flammes de feu ses ministres, Psa 104,4

ETRANGERS

La loi de Moïse, en prenant toutes les précautions possibles pour préserver les Israélites de l'in-fluence des étrangers, se montrait cependant favorable à ceux-ci partout où elle le pouvait; elle les recommandait à la bienveillance des Hébreux, Exo 22,2123 9 Lev 19,33 34 Deu 10,18 cf. Jer 7,6 Mal. 3,5 elle leur accordait plusieurs des prérogatives dont jouissaient les pauvres, notamment une part aux repas des dîmes et des fêtes, Deu14,29 16,1014 26,11, et aux récoltes de l'année jubilaire, Lev 2b, 6, préceptes fondés sur les devoirs généraux d'humanité, et sur la fraternité des fils d'Adam. Ils avaient devant la loi les mêmes droits que les habitants du pays, Exo 12,49 Lev 24,22 Nom 13,1*3, Deu 1, 16 24,17 cf. Nom 38,13,mais ils avaient les mêmes devoirs enmatière de culte, du moins les mêmes de voirs négatifs, et devaient s'abstenir de tout ce qui était défendu aux Hébreux, Exo 20, 10, Lev 17,10 18,26 20, 224,16 Deu 5,14 Eze 14,7, avec la seule exception mentionnée Deu 14,21 Il était permis de leur prêter à intérêt (à usure P) ce qui n'était pas permis pour les Israélites eux-mêmes, Deu 23,20 Us pouvaient être naturalisés à certaines conditions et obtenir les droits de bourgeoisie en Israël, à condition toutefois qu'ils se fissent circoncire; les Egyptiens et les Edomites acquéraient ces droits à la troisième génération, Deu23,7 8 cf. I Sam 217; pour les autres peuples un plus long séjour était exigé. Les Amonites seuls et les Moabites, de même que les eunuques et les descendants de femmes de mauvaise vie, étaient complètement exclus du bénéfice de la naturalisation, Deu 23,3 cf. Néh.13,1 Cette défense, tombée en désuétude à une époque de relâchement, fut remise en vigueur lorsque la vie rentra en Israël, Nèh. 13,3 — On voit par ces dispositions que l'intention de Moïse n'a vait pas été d'isoler hermétiquement Israël des autres nations; un dénombre ment fait par Salomon, 2Chr 2, 17, constata la présence de 153600 étrangers en Palestine. Aussi, quelque graves que fussent sous le pas de vue théocratique les motifs d'exclusion contre les étrangers, l'on peut dire que ces derniers étaient traités chez les Hébreux d'une

manière plus noble et plus conforme à la dignité humaine, que chez les peuples de l'antiquité, les Romains et les Grecs y compris, avec leur fin vernis de philanthropie et de civilisation.

ETRE

Etre suprrême

Exo 4 "Je suis Celui qui Est" signifie litteralement: "J'existe par Moi-meme, Je Suis". Tous les autres etres n'existent que par Dieu


Jea 8,24: Si vous ne croyez pas que Je Suis

Jea 8,58 Avant Abraham, Je Suis

Jea 10,30 Moi et le Pere, nous sommes un

Jea 10,33 Tu te fais Dieu

Jea 10,38 Le Pere est en moi

Jea 14,6 Nul ne va au Pere qu'a travers moi

Jea 14,9 Qui m'a vu a vu le Pere

Jea 14,13 Tout ce que vous demanderez en mon Nom

Jea chpt 14 et 15 Le paraclet = la Sainte Bible. cf. v.26

Jea 14,20 Je suis en mon Père

Jea 14,21 Je me manifesterai

EUBULUS

disciple inconnu dont saint Paul envoie les salutations à ïimothée, 2Tim 4,21

Eucharistie

EUCHARISTIE

‘’Vains aussi les Ebionites. Refusant d'accueillir dans leurs âmes, par la foi, l'union de Dieu et de l'homme, ils demeurent dans le vieux levain de leur naissance. (1Cor 5,7) (..) Ils repoussent donc le mélange du Vin céleste et ne veulent être que l'eau de ce monde, n'acceptant pas que Dieu se mélange à eux, mais demeurant en cet Adam qui fut vaincu et chassé du paradis. Irénée L05,7-8

"Si donc la coupe qui a été mélangée et le pain qui a été confectionné reçoivent la parole de Dieu et deviennent l'eucharistie, c'est-à-dire le sang et le corps du Christ, (Luc 22,19 2Cor 11,24)" -Irénée HE, L05,12

EUNICE

fille de Lois et mère de Ti-mothée, 2Tim 1,5 juive d'origine, elle s'était de bonne heure convertie au christianisme: son époux était un prosélyte d'entre les Grecs, Act 16,1 On ne sait par qui elle avait été amenée à la connaissance de l'Evangile, mais lorsque Paul la vit pour la première fois à Lystra, elle avait déjà le témoignage d'être une femme croyante, mère d'un fils également dans la foi.

EUNUQUE

signifie littéralement un homme qui a la garde du lit, et cette expression qui marque un homme mutilé,soit naturellement, soit par la main des hommes, se prend aussi dans un sens beaucoup plus général pour désigner un ofii-cier de cour quelconque, servant dans l'intérieur du palais, comme Potiphar, eunuque de Pharaon, qui avait femme et enfants, Gen 39,17 C'est dans ce sens qu'il faut entendre (à moins qu'ils ne fus-sent étrangers) les eunuques nombreux que les rois d'Israël et de Juda avaient à leur cour, I Sam 8,11 I Rois 22,9 2Roi 9,32 24,12 1 o. I Chr. 28,'¦!., car la loi de Moïse avait défendu expressément à son peuple de faire des eunuques, et même de mutiler des animaux, Lev. 22,24 Deu 23,1; ceux qui étaient ainsi mutilés étaient exclus de l'assemblée du Seigneur. Cette défense avait d'abord un grand but d'humanité, elle maintenait à chaque homme le droit d'être* ce qu'il est, et ne de pas devoir se dire: Voici, je suis un arbre sec, (Isa 56,3 Elle tendait ensuite à entraver la polygamie, à la rendre de fait plus difficile, à empêcher l'établissement des sérails par l'impossibilité de se procurer des hommes sûrs. — C'est dans le même sens encore qu'il faut entendre l'eunuque de la cour de Can-dace, seigneur commis sur les richesses de la reine d'Ethiopie, prosélyte juif qui fut converti au christianisme par Philippe cf., Act 8,27— Le passage Malth. 19,12 se rapporte aux ascètes qui se faisaient eunuques pour gagner le ciel, exemple qui fut suivi par Origène dans une intention moins prétentieuse, et pour se délivrer seulement des tentations charnelles; on peut aussi prendre ce verset comme indiquant le simple renoncement au mariage et aux plaisirs de la chair, sans opération corporelle; ce serait le cas de Paul, et les promesses de Rev 14,4 seraient faites pour eux.

EUPHRATE

Hébreu Ph'rath, Gen 2, 1413,18 Jos 1,4 Rev 9,14, appelé simplement le fleuve, Exo 23,31 (Isa 8,7 7,20Jer 2,18 Mic 7,12, ou le grand fleuve, Deu 1,7 De tous les noms géographiques, l'Euphrate est certainement le plus ancien, puisqu'il est le seul qui nous ramène aux jours du paradis terrestre. Ce fleuve, un des plus considérables de l'Asie, prend sa source au plateau de l'Arménie, et sort de la chaîne de montagnes dont l'Ararat est le sommet le plus élevé. A trois journées d'Erzeroum, les deux premiers affluents du fleuve se ren-contrent, l'un, le Frat, plus court et venant de l'ouest;l'autre,le Mourad-Tchaï, venant d'orient, plus long et prenant naissance au pied des monts Alma-Dagli, dans les environs de la ville de Rayazad. A leur jonction, les deux rivières réunies prennent le nom de Mourad-Sou, ou Eu-phrate, et présentent une masse d'eau pareille à celle de nos fleuves les moins considérables, tels que la Moselle. L'Euphrate coule d'abord vers le sud et sépare l'Arménie de la Cappadoce, puis bientôt chassé par les racines du Taurus, il tourne à l'ouest et descend par d'étroits passages et de nombreuses chutes, jusqu'à ce qu'il arrive dans la plaine non loin de Samosate, où sa course se ralentit et continue d'abord au sud, puis à l'est et au sud-est, ayant à sa droite la Syrie et l'Arabie déserte, à gauche la Mésopotamie. A la latitude de Bagdad il se rapproche du Tigre, dont il n'est plus éloigné que de 200 stades à Séleucie, et de nombreux canaux permettent une communication libre et facile entre les deux fleuves. 11 s'éloigne de nouveau du Tigre, passe devant Babylone, envoie une partie de ses eaux se perdre dans les marais sablonneux de l'Arabie, puis revient en serpentant vers l'est, et se perd à Kor-nah dans le Tigre; là les deux fleuves, sous le nom de Schat-al-Arab Fleuve des Arabes) traversent encore 32 lieues d'un pays noyé, et se jettent finalement dans le golfe Persique par plusieurs embouchures.

Le cours de l'Euphrate est d'environ 4850 kilom.; il est accessible à de petits bateaux pendant la première partie de son cours jusqu'à son arrivée dans les chaînes du Taurus, puis il cesse de l'être jusqu'à quelques lieues au-dessus de Sa-mosate, où sa course longtemps accidentée redevient plus douce et plus unie; la vallée s'élargit et les pentes s'affaiblissent; la largeur du fleuve est de 800 pieds; mais sa profondeur varie encore et ne dépasse jamais dans les eaux basses 10 à 12 pieds, quoique dans la saison des pluies elle s'élève jusqu'à 24 La naviga-tion n'y est jamais sûre, et tous les essais qui ont été faits jusqu'à ce jour ont échoué contre les caprices du fleuve indompté, cf. (Isa 8,7 Les bateaux à vapeur, le Nitocris et le Nimrod, dans leur navigation du mois de mars 1841, n'ont fait que constater les difficultés qui restent encore à lever pour la navigation régulière de ce fleuve. — Son eau est presque toujours trouble, mais ne laisse pas que d'être saine et d'un goût agréable quand elle est clarifiée. Les Arabes l'estiment extrêmement.

EUROCLYDON

Act 27, U., vent du sud-est, irrégulier et tourbillonnant.

EUTYCHE

Act 20, 9, jeune homme de Troas, qui, s'étant endormi sur l'embrasure d'une fenêtre pendant un discours de saint Paul, tomba dans la rue et fut relevé mort; mais l'apôtre s'étant approché se pencha sur lui, l'embrassa, et annonça aux assistants que le jeune homme était revenu à la vie. La réunion ne fut ainsi interrompue qu'un instant, puis les frères s'assemblèrent de nouveau en attendant le départ de Paul, prirent la cène, et s'entretinrent jusqu'au jour.— On a révoqué en doute le miracle, par conséquent la mort et la résurrection d'Eutyche, et l'on s'appuie sur le peu de cérémonies que fait l'apôtre, qui ne prie pas même; on dit encore que le jeune homme, n'ayant éprouvé qu'une violente secousse, a bien eu besoin du reste de la nuit pour se remettre, ce qui explique pourquoi au lieu de remonter immédiatement dans la salle, il ne reparut qu'après le départ de Paul. Nous répondons: le verset 9 est positif; même s'il n'y a eu que secousse violente on ne se remet pas en quelques heures d'une chute de trois étages; les paroles du verset 10 ont le même sens que celles de Mat 9,24; saint Paul s'est penché sur le jeune homme comme le firent Elie et Elisée en pareille occasion,lRois17,212Rois4,34 «Enfin, ajoute M. Coquerel, s'il n'y a pas ici de miracle, l'accident était trop peu important pour être rapporté par saint Luc. Depuis Ephèse jusqu'à Milet, Act 20,1 15, le récit ne s'arrête pas et n'offre aucun intérêt; l'historien aurait-il interrompu la rapidité de son narré pour raconter seulement qu'un dormeur était tombé par une fenêtre sans se tuer. Saint Luc, présent à toute cette scène, était médecin; s'il s'agit d'un évanouissement et non d'une résurrection, c'est de son aide et non de celle de Paul que l'on avait besoin, et en se rappelant que le récit est d'un homme de l'art, il est impossible de ne pas y voir un prodige divin et non un accident vulgaire.''

Il est intéressant de voir avec quelle bonté et quelle compassion saint Luc rapporte le fait de ce jeune homme qui s'endort pendant que le grand apôtre parle aux âmes; Eutyehe ne cède qu'à un profond sommeil, il faisait une chaleur étouffante, et la fumée des lampes nombreuses y ajoutait son influence engourdissante; c'était extrêmement tard, minuit; enfin Paul avait fait un long discours, de l'aveu même de saint Luc: toutes les circonstances se réunissaient pour faire succomber la chair, et là ort bien des formalistes se seraient indignés, le Saint-Esprit n'exprime pas un seul mot de blâme. Chacun sait que ce n'est pas bien de dormir au culte, et l'on peut même dire qu'une âme pieuse n'en éprouvera jamais le besoin. Voilà la règle, puis vient l'exception, c'est que la chair est toujours chair avec une faiblesse insurmontable, inhérente à sa nature; s'il y a des cas où la faiblesse est péché, il y en a d'autres où la faiblesse n'est qu'un malheur et doit être pardonnée, et le tact chrétien joint à la charité pure saura toujours faire distinguer les uns des autres.

Eutiches (l'heretique)

"Il faut passer maintenant à Eutychès qui, égaré hors des sillons tracés par les anciens Pères a couru dans l’erreur contraire il affirme en effet, que loin qu’il faille croire double la personne dans le Christ, il ne convenait même pas de confesser en Lui une double nature; l’homme aurait été si bien assumé que dans l’union réalisée avec Dieu, la nature humaine ne serait pas demeurée. Son erreur découle de la même source que celle de Nestorius. Car de même que Nestorius pense qu’il ne peut y avoir de double nature sans que cela redouble la personne — et pour cette raison, confessant dans le Christ une double nature, il a cru double la personne; de même aussi Eutychès ne pense pas que la nature pouvait être double sans duplication de la personne. Or, comme il ne confessait pas que la personne fût double, en conséquence il pensa que la nature était manifestement une. C’est pourquoi Nestorius, soutenant avec justesse que la nature est double dans le Christ, confesse de façon sacrilège l’existence de deux personnes; tandis qu’Eutychès croyant avec justesse que la personne est une, croit avec impiété que la nature, elle aussi, est une". -- Boece, (445-526)

EVANGILE, évangélistes

L'Evangile, cette clef de voûte d'une économie nouvelle où le mystère est remplacé par l'amour, l'Evangile, mot sacramentel que les anges proclamèrent du haut des cieux, Luc 2,10, en annonçant aux hommes un grand sujet de joie, l'Evangile, cette épigraphe de la religion chrétienne et d'elle seule, ce résumé des gratuités divines, ce nom que chacun réclame dans l'Europe chrétienne et qui s'avance en conquérant dans toutes les parties du monde, sur les côtes de l'Amérique, dans les déserts de l'Afrique, au bord des fleuves de l'Asie, et dans les îles de 10-céanie, jusqu'à ce qu'il ait gagné des hommes de toute tribu, langue, peuple et nation, l'Evangile n'est dans son origine comme dans sa signification littérale, ni un système de philosophie, ni un système de devoirs, ni une prédication de morale, mais la publication simple d'un fait, d'une nouvelle, d'une ''bonne nouvelle'', ainsi que le marque son nom même, dérivé des deux mots grecs EU, «•/-/*-/iov, qui ont cette signification.

Ce fait, c'est que Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu, Mat 18,11; c'est qu'il n'y a pas sous le ciel d'autre nom qui soit donné aux hommes par lequel il nous faille être sauvés, Act 4,12; c'est que Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son fils au monde, afin que quiconque croirait en lui ne pérît pas, mais qu'il eût la vie éternelle, Jean 3,16

Fait historique, il repose sur un fait moral qu'il suppose, celui de la corruption entière du cœur humain, corruption telle qu'il ne peut plus être question pour l'homme d'un simple changement, d'une amélioration,d'un mieux-aller, mais d'une métamorphose totale, d'une transformation, d'une conversion, d'une rétrogradation complète et sans restriction aucune. Cette base posée, cette corruption reconnue, dont les conséquences naturelles sont une éternelle condamnation, Dieu a opposé comme remède la mort de son fils éternel dont le sang doit à la fois expier et purifier. Ce plan, conçu dès avant la fondation du monde a été dévoilé à l'homme aussitôt après la chute; et dès lors, développé de plus en plus clairement par les sacrifices, par le mosaïsme, par les prophéties, et par la foi des Juifs craignant Dieu, il a pris place dans l'histoire de l'humanité il y a 1849 ans, le Verbe s'étant incarné, ayant souffert, étant mort, étant ressuscité, s'étant montré publiquement, ayant été vu, entendu et touché pendant plusieurs années, ayant prêché dans les plaines et sur les montagnes, dans les villes et dans les déserts. Puis son œuvre étant accomplie, il est retourné dans le sein de son Père.

Tous ces faits avaient pour but unique le salut des hommes, et c'est leur ensemble qui constitué l'Evangile, la bonne nouvelle.

Il importe donc extrêmement pour ce mot comme pour tous les autres, et plus encore, d'en conserver présente à la pensée la signification historique et salutaire, afin de ne se pas fourvoyer comme on le fait souvent, dans des phrases creuses et sonores qui n'ont aucun sens; pratiquer l'Evangile, la loi de l'Evangile, les menaces, les foudres de l'Evangile, autant de formules qui dénotent chez ceux qui les emploient l'ignorance la plus triste et la plus déplorable de ce qui fait le fondement de la religion chrétienne. — Nous ne pouvons développer, ni même indiquer ici toutes les idées également importantes, qu'entraîne après elle, et comme conséquence, la bonne nouvelle annoncée aux hommes: l'inutilité d'œuvres supplémentaires à la mort de Christ qui a pleinement accompli le salut, en même temps que la nécessité des œuvres produites par une foi opérante dans la charité, ou plutôt la production même de ces œuvres qui sont la conséquence naturelle de la véritable foi, du véritable amour pour le Dieu-Sauveur. A. Bost, Qu'est-ce que l'Evangile P 4e édition.)

On a étendu plus tard, ou restreint, le nom d'Evangile aux livres inspirés qui nous racontent l'histoire de cette bonne nouvelle, et dont nous reparlerons aux articles de ceux qui les ont écrits, et qui sont appelés evangélistes. Ce dernier nom se donne encore dans l'Ecriture aux hommes chargés de faire connaître la mort et la résurrection bénie du fils de Dieu; ils sont distingués, Eph. 4,11, des apôtres, des prophètes, et des pasteurs et docteurs, parce que leur mission était plus spécialement la prédication, plutôt que la cure d'âmes ou l'enseignement proprement dit. C'étaient des missionnaires chrétiens, comme paraissent l'avoir été Philippe, Act 8,5 21, 8, Timothée, 2Tim 4,5, etc., sans doute aussi tous les autres apôtres, quoiqu'ils ne soient pas désignés sous ce nom. Cette charge, la plus grande et la plus belle de celles qui se trouvent sous le ciel, ne prend vie dans l'Eglise que lorsque l'Eglise elle-même a de la vie. Aujourd'hui un grand nombre de ces saints messagers parcourent la France, envoyés par des sociétés fondées dans ce but à Genève, à Paris, à Lyon, à Bordeaux, et dans un grand nombre de villes. Les chrétiens ne peuvent faire mieux que de les assister de leurs dons et les soutenir de leurs prières: c'est l'œuvre directe du Seigneur. On donne plus ordinairement le nom de missionnaires aux evangélistes envoyés chez les peuples non chrétiens, quoiqu'au berceau du christianisme cette distinction n'existât pas, et ne pût même pas exister. Cette œuvre de l'évangélisation qui a fait des prodiges, excite naturellement les cruelles antipathies de ceux pour qui la bonne nouvelle n'est qu'un système entre plusieurs autres, une théorie bonne entre plusieurs autres, et Jésus-Christ un saint et un ange, mais pas l'incarnation de la divinité: tous ceux qui n'auront connu véritablement, ni Jésus, ni le Père, feront souffrir persécution à ceux qui voudront vivre selon la fidélité, et les ténèbres seront toujours ennemies de la lumière.

EVANGELISATION

Evangelisation

I Cor 9,16 "Malheur a moi si je n'annonce pas cette bonne nouvelle"


Mat 28,19-20 "Allez est faite des disciples"


Mat 4,19


Nous avons recu cet ordre d'annoncer la bonne nouvelle, si nous n'annoncons pas la bonne nouvelle c'set un acte de desobeissance


1 Sam 15,23 "La desobeissance c'est comme le peche de l'idolatrie la divination"


Act 1,8


Rom 1,16


Craindre l'homme est de la vanite et de l'orgueil


"Craindre Dieu voila cequi tend un piege"


Jeremie 48, "maudit soit qui fait avec negligence l'oeuvre du Seigneur"


Jean 10,16 "j'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos"


"Christ vis en moi" donc nous devons avoir a coeur les brebis du Seigneur pour aller les chercher.

Luc 8,38-39: "L'homme de qui etaient sortis les demons lui demandait la permission de rester avec lui. Mais Jesus le renvoya, en disant: Retourne dans ta maison, et raconte tout ce que Dieu t'a fait. Il s'en alla, et publia par toute la ville tout ce que Jesus avait fait pour lui".

Exo 23,16 "Fais aussi la fete de la moisson, des premices de tes travaux, quel que soit le grain que tu aies seme en ton champ, puis, la fete de fin d'annee, quand tu auras recueilli tous les fruits de tes champs". .

Deu 16,16 "Trois fois par an, tout male parmi vous se presentera devant le Seigneur votre Dieu, au lieu seul qu'aura choisi le Seigneur, pour la fete des azymes, pour la fete des semaines et pour la fete des tentes; nul ne se presentera les mains vides devant le Seigneur".

"Me voici moi et les enfants que tu m'as donne"

Sir 32,5 5 "Ne comparais pas vide devant le Seigneur"

Sir 41,18 "Mieux vaut un homme qui cache sa folie qu'un homme qui cache sa sagesse"


La sagesse est l'Esprit Saint et Jesus Christ, comment pourrions nous desirez cacher cette sagesse parfaite


Comme des voyageurs etrangers, non pour y mettre leur coeur


"Cette Cite celeste, en voyageant sur la terre, attire a elle des citoyens de toutes les nations, et ramasse de tous les endroits du monde une societe voyageuse comme elle, sans se mettre en peine de la diversite des moeurs, du langage et des coutumes"- Augustin La cite de Dieu L19,17

EVE

Gen 3,201, 272,18 3,1 etc. % Cor. 11, 3 1 Tim. 2, 13, la première femme et la première pécheresse. L'homme ayant par la chute perdu l'immortalité, donna à sa femme le nom de vie, 'lui, (Sept.) hébr. Hhivvah, puisque son existence devait se continuer infiniment par sa descendance; cette espèce d'immortalité remplaça pour lui l'immortalité corporelle qu'il avait perdue; il devait encore trouver dans la postérité de sa femme une immortalité plus précieuse et plus glorieuse, mais il ne put la comprendre qu'en partie lorsqu'elle lui fut annoncée. L'histoire de la chute et de la peine prononcée contre la femme est trop connue pour qu'il y ait lieu à la répéter, on peut se borner à quelques observations. La femme fut créée pour l'homme, mais tirée de l'homme; ce double fait établit de la manière la plus claire les rapports qui doivent exister entre eux, rapports que les peuples non éclairés de la lumière d'en haut ont vainement cherché à déterminer, les uns ayant fait de la femme la reine de la société, les autres l'ayant ravalée au niveau de la brute. Dieu ayant destiné l'homme et la femme à vivre en-semble, a dû les faire dissemblables et inégaux en force afin d'empêcher les luttes et les frottements; il a fait l'homme le chef pour commander, et il lui a donné une aide formée après lui et pour lui, 1Cor Il, 8 9, mais à son image et à sa ressemblance, afin d'effacer ainsi ou de diminuer la distance qui les eût séparés autrement. Ils sont de même essence et de même nature, ils sont égaux; mais la femme est venue après, elle est plus faible, elle doit obéir. Cette inégalité de forces a si bien été reconnue déjà dès le commencement, que c'est à elle que le tentateur s'adresse en premier lieu, c'est contre elle qu'il dresse ses premières embûches, et il la séduit en flattant sa sensualité, son orgueil, et son amour pour ce'qui est beau à voir. — La peine imposée à la femme a paru grande à ceux qui regardaient sa faute comme petite, mais il n'est aucune femme chrétienne qui ne comprenne cette parole du livre de Job, que Dieu exige de nous beaucoup moins que notre iniquité ne mérite (11, 6. Saint Paul, dans un passage bien connu et souvent mal compris, envisage comme moyen de salut ce que Dieu infligea à la femme comme peine, lorsqu'il dit: ''Elle sera néanmoins sauvée en mettant des enfants au monde,'' ou plutôt, ''par l'enfantement,'' 1 Tim. 'g, 15 Pour l'intelligence de ce passage, il faut reconnaître que l'apôtre qui a parlé d'Eve en passant, généralise cependant ce qu'il a à dire de son sexe: l'idée qu'il développe, c'est que la femme ne doit pas enseigner; elle est par nature plus susceptible pour les impressions qui viennent du dehors; Adam ne fut pas tenté par le serpent, il le fut par Eve qu'une séduction extérieure fit tomber; la femme donc doit s'abstenir d'enseigner; cependant elle sera sauvée, mais le salut qui lui a été promis après la chute ne détruit pas sa position inférieure, ni même les douleurs de l'enfantement qui lui furent imposées comme peine naturelle extérieure. Dans l'idée de l'apôtre la femme chrétienne ne peut pas dire; ''Il est vrai que c'est la femme qui est tombée la première, et que c'est elle qui est en général la partie la plus faible, mais il n'y a pas de différence dans le règne de la grâce.'' C'est aux paroles de Gen 3,15 46, que se rapportent les exhortations de saint Paul, et les douleurs de l'enfantement peuvent être considérées comme un exercice de la foi. On peut ajouter comme une idée secondaire peut-être et cachée dans l'ar-rière-plan, le salut qui devait sortir pour la femme comme pour l'homme de la malédiction elle-même reposant dans l'enfantement, c'est que de la semence de la femme devait naître Celui qui briserait la tête du serpent, et rendrait à l'humanité le bonheur éternel qu'il avait perdu par la chute. Mais il faut repousser toute une série d'interprétations sensuelles, qui sont contraires à l'analogie de la foi comme au sens naturel du passage, celle qui met le salut de la femme dans la vie de famille, et dans l'éducation de ses enfants, celle qui prend le texte à la lettre Et quelle lettre!) à savoir que la femme sera sauvée en faisant des enfants, excluant de, fait celles qui restent vierges ou qui sont stériles, l'idée qu'elle sera sauvée malgré l'enfantement, celle que les douleurs de l'enfantement ne seront pas mortelles pour elle et qu'elle y résistera Benson et quelques Anglais) etc.

Toutefois, à l'interprétation que nous avons donnée, il ne faut pas oublier de joindre les réserves mises par Paul lui-même à la fin du verset: ''Pourvu qu'elle persévère dans la foi, dans la charité, et dans la sanctification avec modestie.''

EVEQUE Cf. surveillant)

EVIL-MERODAC

2Roi 25, 27 Jer 52,31, roi de Babylone, fils et successeur de Nébucadnetsar, 561 av. C, succomba après un règne de deux ans, sous les coups de son beau-frère Nériglissar; selon Josèphe, il aurait régné dix-huit ans; dans ce chiffre seraient alors comprises les années qu'il aurait régné avec son père et pendant sa folie, ou bien la vice-royauté de quelque province. Dès la première année de son règne il tira de prison Jéhojachin, qui y languissait depuis trente-sept ans, le traita avec douceur, l'admit à sa table, et lui accorda une pension jusqu'à la fin de sa vie. L'histoire profane qui a conservé le nom de ce monarque, n'en parle pas d'une manière toujours fort honorable, et raconte qu'il livra aux corbeaux les restes de son père, pour l'empêcher de ressusciter du tombeau, comme il était ressuscité de son délire.

EVODIE

Et Syntiche

Phil. 4,2, deux femmes, peut-être diaconesses, de l'église de Philippes, que saint Paul exhorte à vivre dans l'union chrétienne, soit qu'il veuille les encourager à y persévérer, soit plutôt qu'elles aient été divisées sur quelques points particuliers de la doctrine évangélique. Elles avaient combattu avec Paul, pour l'avancement du règne de Dieu, comme on voit que d'autres femmes chrétiennes l'avaient fait, Priscille,Phébé, Lydie, Marie de Rome, Junie, Tryphène, Tryphose, Perside, et les quatre filles de l'évangéliste Philippe V. Rilliet, sur Phil. 4,2.—Le compagnon d'œuvre que Paul invite à les aider, v. 3, nous est inconnu; peut-être était-ce un de leurs parents.

EVOLUTION

Job 35,9-10 Mais nul d'entre eux ne dit: Où est Dieu, mon Créateur, qui a mis en ordre les astres de la nuit, qui m'a distingué des bêtes de la terre et des oiseaux du ciel?

La vie peut-elle surgir du néant?

"Car le vaisseau ne naviguera pas de lui-même, et les éléments ne pourront se mouvoir sans une main qui leur imprime le mouvement."- Athénagore Apologie

"Quelques philosophes, dont l'autorité n'est pas à dédaigner, ont pensé qu'aucun ordre ne présidait à cet univers, mais qu'il obéissait aux caprices d'un hasard aveugle. En cela, ils n'ont pas vu qu'il n'est rien de désordonné ou d'abandonné au hasard dans l'administration du monde, mais qu'au contraire tout est conduit avec sagesse, et que rien ne s'écarte de l'ordre établi.". -Athénagore Aplologie

La théorie de l'évolution par le hasard est-elle moderne ?

"D'autres rapportent tout au hasard, prétendant que le monde est incréé et la nature éternelle, ils ont osé dire qu'il n'y avait aucune Providence, et pas d'autre Dieu que la conscience de chaque homme. (..) Elle lui est encore bien supérieure sous un autre rapport, c'est qu'il tire et qu'il a tiré du néant tout ce qu'il a voulu et de la manière qu'il l'a voulu" - Théophile d'Antioche à Autolicus

"Mais pourquoi a-t-il plu au Dieu éternel de faire alors le ciel et la terre que jusqu’alors il n’avait pas faits ? Si ceux qui élèvent cette objection veulent prétendre que le monde est éternel et sans commencement, et qu’ainsi Dieu ne l’a point créé, ils s’abusent étrangement et tombent dans une erreur mortelle." - Augustin d'Hippone, Citée de Dieu L11,04

"Les uns soutenaient qu’il n’y a qu’un monde , les autres qu’il y en a plusieurs; les uns que le monde a commencé, les autres qu’il est sans commencement; les uns qu’il doit finir, les autres qu’il durera toujours; ceux-ci qu’il est gouverné par une providence, ceux-là qu’il n’a d’autre guide que la fortune et le hasard"- Augustin La cité de Dieu L18,41

Que faisait Dieu avant de créer le monde ?

Ou pourquoi Dieu a-t-il attendu tant de temps avant de créer l'univers ?

Question stupide, car le temps n'existe qu'à partir de la cré&ation du monde materiel. Pas d'univers, pas de temps (Théorie universelle de l'espace temps, Einstein). Le temps n'existe que pour les créatures à l'intérieur de l'univers materiel.

"Nous disons de même que c’est une chimère de s’imaginer qu’il y ait eu avant le monde des temps infinis où Dieu soit demeuré sans rien faire, puisqu’il n’y a point de temps avant le monde" - Augustin d'Hippone, Citée de Dieu L11,05

"Si la véritable différence du temps et de l’éternité consiste en ce que le temps n’est pas sans quelque changement et qu’il n’y a point de changement dans l’éternité 2, qui ne voit qu’il n’y aurait point de temps, s’il n’y avait quelque créature dont les mouvements successifs, qui ne peuvent exister simultanément, fissent des intervalles plus longs ou plus courts, ce qui constitue le temps? Et dès lors je ne conçois pas comment on peut dire que Dieu, être éternel et immuable, qui est le créateur et l’ordonnateur des temps, a créé le monde après de longs espaces de temps, à moins qu’on ne veuille dire aussi qu’avant le monde il y avait déjà quelque créature dont les mouvements mesuraient le temps. Mais puisque l’Ecriture sainte, dont l’autorité est incontestable, nous assure que ''Au commencement Dieu créa le ciel et la terre (Gen 1,1)'' ce qui fait bien voir qu’il n’avait rien créé auparavant, il est indubitable que le monde n’a pas été créé dans le temps, mais avec le temps: car ce qui se fait dans le temps se fait après et avant quelque temps, après le temps passé et avant le temps à venir. Or, avant le monde, il ne pouvait y avoir aucun temps passé, puisqu’il n’y avait pas de créature dont les mouvements pussent mesurer le temps. Le monde a donc été créé avec le temps, puisque le mouvement a été créé avec le monde, comme cela est visible par l’ordre même des six ou sept premiers jours, pour lesquels le soir et le matin sont marqués, jusqu’à ce que l’oeuvre des six jours fût accomplie et que le septième jour fût marqué par le grand mystère du repos de Dieu." - Augustin d'Hippone, Citée de Dieu L11,06

La Bible compare les humains éloignés de Dieu à des animaux

Hab 3,2 "Entre deux animaux Tu te manifesteras, quand les années seront proches, on te connaîtra, quand les temps seront venus, Tu apparaîtra". (Ce verset prophétise la venue future du Christ et sa mort sur la croix entre deux criminels.

Eccl 3,18 "Dieu les discernera, et il leur montrera qu'ils sont du bétail à ses yeux".

Ecc 3,19 "Et qu'a l'homme de plus que la bête? Rien , car tout est vanité".

2Pie 2,12 "Mais eux, semblables à des animaux sans raison, nés pour être pris et détruits, ils blasphèment sur ce qu'ils ignorent".

Jude 19 "Ce sont des querelleurs, hommes animaux, n'ayant pas l'Esprit".

Jude 10 "Eux, au contraire, blasphèment ce qu'ils ignorent, et ils se perdent dans l'instinct des animaux dépourvu de raison qu'il connaisse".

Job 35,9-10 "Et nul d'entre eux n'a dit: Où est Dieu, mon créateur, (..) qui m'a distingué des bêtes de la terre et des oiseaux du ciel"?

‘’Ils ne considèrent pas que, tout comme au début de notre formation en Adam le souffle de vie issu de Dieu, en s'unissant à l'œuvre modelée, a animé l'homme et l'a fait apparaître animal doué de raison (Gen 2,7) ainsi à la fin le Verbe du Père et l'Esprit de Dieu, en s'unissant à l'antique substance de l'ouvrage modelé, c'est-à-dire d'Adam, ont rendu l'homme vivant et parfait, capable de comprendre le Père parfait, afin que, comme nous mourons tous dans l'homme animal, ainsi nous soyons tous vivifiés dans l'homme spirituel. (1Cor 15,22)’’ – Irénée L5,8

"L’homme, en effet, ainsi que l’enseigne la saine raison, ou à défaut d’elle, la foi, ayant été créé à l’image de Dieu, il est hors de doute qu’il approche d’autant plus de Dieu qu’il s’élève davantage au-dessus des bêtes par cette partie de lui-même supérieure à celles qui sont communes à la bête et à l’homme." - Augustin L11,2

"Parmi les animaux terrestres, l’homme tient le premier rang, comme ayant été fait à l’image de Dieu; et s’il a été créé un (sans être créé seul) c’est, je crois, par la raison que j’ai donnée ou par quelque autre encore meilleure. Il n’est point sur terre, en effet, d’animal plus sociable de sa nature, quoiqu’il n’y en ait point que le vice rende plus farouche." - Augustin la citée de Dieu, Lv. 12,27

"C’est lui qui a créé l’homme dans la même droiture que les anges, avec le même libre arbitre, animal terrestre à la vérité, mais digne du ciel, s’il demeure attaché à son créateur; et il l’a condamné aussi à la misère, s’il vient à s’en détacher." - Augustin La cité de Dieu L22,1

Les mutations génétiques sont-elles toujours néfastes ?

La nectarine (produite par le Prunus persica nucipersica) est une variété de pêche (Prunus persica) issue d'une mutation naturelle du pêcher. La différence principale est l'absence de duvet sur la nectarine qui a une peau lisse et brillante.

Longtemps appelée ''pêche abricot'', la nectarine n'est pas issue de la greffe d’une branche de prunier sur un pêcher.

Méfions nous de la fausse science

"C’est donc en vainque certains discoureurs, enflés d’une sotte présomption, disent qu’il y a plus de quatre cent -mille ans que l’astrologie est connue en Egypte. Et de quel livre ont-ils tiré ce grand nombre d’années, eux qui n’ont appris à lire de leur Isis que depuis environ deux mille ans? C’est du moins ce qu’assure Varron, dont l’autorité n’est pas peu considérable, et cela s’accorde assez bien avec l’Ecriture sainte. Du moment donc que l’on compte à peine six mille ans depuis la création du premier homme, ceux qui avancent des opinions si contraires à une vérité reconnue ne méritent-ils pas plutôt des railleries que des réfutations? Aussi bien, à qui nous en pouvons-nous mieux rapporter, pour les choses passées, qu’à celui qui a prédit des choses à venir que nous voyons maintenant accomplies? La diversité même qui se rencontre entre les historiens sur ce sujet ne nous donne-t-elle pas lieu d’en croire plutôt ceux qui ne sont pas contraires à notre Histoire sacrée? Quand les citoyens de la cité du monde qui sont répandus par toute la terre voient des hommes très-savants, à peu près d’une égale autorité, qui ne conviennent pas en des choses de fait fort éloignées de notre temps, ils ne savent à qui donner créance. Mais pour nous, qui sommes appuyés sur une autorité divine en ce qui concerne l’histoire de notre religion, nous ne doutons point que tout ce qui contredit la parole de Dieu ne soit très-faux, quoi qu’il faille penser à d’autres égards de la valeur des histoires profanes, question qui nous met peu en peine, parce que, vraies ou fausses, elles ne servent de rien pour nous rendre meilleurs ni plus heureux".- Augustin La cité de Dieu L18,40

Cf. auss: ANIMAL



EXIL et Captivité

Outre la servitude de l'Egypte, et les asservissements successifs des Hébreux à l'époque des Juges, on compte ordinairement deux captivités plus connues sous ce nom et sous celui d'exil.

1 °)) Israël. Déjà, sous le règne de Pékaeh, 741 av. C, une partie des habitants de la Galilée et des tribus transjourdaines furent emmenés, par Tiglath-l'ilézer, en Assyrie, 2Roi 15, 29 Après la destruction de Samarie et de tout le royaume d'Israël par Salmanazar, 722av. C, sous le règne d'Hosée, le reste des dix tribus fut également transporté, 2Rois 17,618 9 10 On leur donna, pour s'y établir, le territoire du fleuve Chabor ou Chaboras, et quelques villes des Mèdes, ainsi que d'autres petites provinces dans lesquelles ils furent disséminés.

2°) Judo,. Les habitants de ce royaume se virent à différentes reprises et successivement emmenés en captivité.— o) Sous Jéhojakim d'abord (606) Jérusalem fut prise par Nébucadnetsar, qui se contenta d'emmener des otages, parmi lesquels se trouvait Daniel, Dan 1,4 6 —6) La ville fut prise de rechef sous Jéhojachim (598) et Nébucadnetsar emmena une partie considérable de ses habitants, au nombre de dix mille au moins, hommes de guerre et artisans, 2 Rois24,44, probablement sans compter leurs temmes et leurs enfants.— c) Sous Sédécias (587) la ville révoltée fut de nouveau reprise par le vainqueur, qui la livra aux flammes, emmena le reste de ses habitants, et n'y laissa que les plus pauvres, ouvriers, vignerons et laboureurs, pour entretenir le pays, 2Roi 25, 12 D'après Jer 52,29, il n'y aurait eu que 832 Juifs emmenés, sans doute leurs femmes et leurs enfants non compris. Le livre des Rois ne parle pas d'autres déportations que de ces deux dernières; le livre des Chroniques, 2Chr 36,1020, qui raconte la prise de la ville sous Jé-hojachin et sous Sédécias, ne mentionne de déportation que celle qui eut lieu sous ce dernier roi. En revanche, le prophète Jérémie, 52,28-30,parle d'une troisième déportation, la première que nous avons mentionnée n'étant pas regardée comme telle. — d) Jer 52,30, cinq ans plus tard(582) Nébucadnetsaraurait faittrans-porter de nouveau 745 personnes des Juifs.

Il y a, du reste, plusieurs difficultés chronologiques à résoudre ou à accepter dans cette histoire de l'exil. L'historien Probablement Esdras) qui a écrit le 528 chapitre de Jérémie, appelle l'année où Sédécias fut emmené, à la fois la dix-neuvième et la dix huitième du règne de Nébucadnetsar, v. 12 et 29 De même l'année où commença la captivité de Jécho-nias, et que le livre des Rois nomme la huitième, 2Roi 24,12, est appelée la septième, Jer 52,28, différences qui tiennent à une différence dans le principe du calcul, l'habitude générale des historiens sacrés étant de prendre pour pas de départ le commencemment naturel de l'année, et l'auteur de Jer 52 ayant dérogé à cette règle, et comptant depuis l'avènement de Nébucadnetsar au trône.

L'exil partiel aurait donc commencé pour Juda en 598, et il aurait été à peu près total en 587

La position des exilés n'était, du reste, pas aussi défavorable qu'on le pense quelquefois; ils purent s'établir à leur aise sur la terre étrangère, bâtir, planter, se marier, ainsi qu'on le voit Jer 29,5 le livre de Tobie nous le montre jouissant d'une certaine aisance, même de quelque prospérité; l'histoire de Susanne, et les passages Eze 14,1 20, 4, nous font voir qu'ils avaient des anciens de leur nation et une juridiction indépendante. Plusieurs d'entre eux étaient revêtus de fonctions très honorables, Daniel et Néhémie étaient employés à la cour au service du roi. Toutefois plusieurs psaumes montrent combien les cœurs pieux étaient déchirés par le poids du malheur, et le désir d'une restauration V. en particulier Psa 437 Un pieux écrivain fait au sujet de la captivité les intéressantes observations que voici: ¦ Les divers lieux où ils se trouvaient exilés, Babylone, les plaines de la Mésopotamie et d'Egypte étaient précisément les lieux où avaient séjourné Abraham et les enfants d'Abraham; Dieu avait comme replacé la famille du patriarche dans la condition d'où il l'avait tirée, dans le pays de ténèbres où elle avait pris naissance. Mais aussi la vue de ces mêmes pays, en lui rappelant ce que Dieu avait jadis fait pour elle, lui disait ce qu'il

pouvait faire encore, et était pour elle un gage de l'accomplissement de ses promesses. Ajoutons qu'en dispersant ainsi ce qu'il y avait de Juifs les plus influents et les meilleurs, et avec eux tous ses prophètes, Dieu répandait dans le monde des semences de vérité, et le préparait de loin pour les temps de l'Evangile.'' G. Mo-nod, Essai d'une Hist. univ., p. 148

L'histoire du retour est également hérissée de difficultés chronologiques dès qu'on entre dans les détails; mais les traits généraux peuvent être déterminés. Cyrus monta sur le trône d'Assyrie en 537, et la première mesure de son gouvernement fut la permission donnée aux Juifs de retourner dans leur patrie. Selon Josèphe, Arch. 14,1 32, ce fut la lecture du prophète Isaïe, et l'impression qu'il en reçut qui détermina Cyrus à publier l'édit de délivrance. Les soixante-dix années prédites par Jérémie s'étaient précisément écoulées, et quoiqu'on ne puisse pas dire à la lettre que Juda eût été captif pendant soixante-dix ans, ni surtout que Jérusalem eût été en ruines aussi longtemps, on peut faire dater le commencement de la captivité de la première prise de Jérusalem par Nébucadnetsar, en laquelle Daniel fut emmené comme otage ou captif (606) et les soixante-dix années se trouvent accomplies à la lin de la première année de Cyrus, en 536 Environ 50,000 Juifs, hommes et femmes, Esd 1,1, composèrent la première caravane d'é-migrants; à leur tête se trouvait, comme chef politique, Zorobabel, fils de Sala-thiel, fils de Jéojachin, l'avant-dernier roi de Juda, Esd 3,2, (1Chr 3,17, Mat 1, 42 Le pontife qui les accompagnait était Jésuah, ûls de Jotsadak, de la souche d'Aaron etd'Eléazar, (1Chr 6,14 Esd 3,2 Les peines et les dépenses de premier établissement furent facilitées par les ordres du roi, qui assigna aux émi-grants un secours sur les fonds publics, en invitant en même temps ses sujets à les assister pardes dons volontaires. Beaucoup de Juifs préférèrent des établissements avantageux formés à Babylone, en Mésopotamie et en Perse, à une patrie qu'ils n'avaient jamais vue, et qui ne leur offrait pas alors beaucoup de ressources; d'autres purent être retenus par des obstacles réels et insurmontables; Daniel lui-même, quoiqu'il fût l'âme de tout ce qui se faisait pour la restauration de sa patrie, resta à Babylone, retenu peut-être par son grand âge Plus de quatre-vingts ans) peut-être par la pensée que sa présence à la cour, auprès de Cyrus, serait plus utile à ses frères; peut-être enfin par le désir de ne pas laisser sans prophètes les Juifs restés en arrière.—Sous les successeurs de Cyrus, l'empire de Perse était rempli de Juifs, et nous en trouvons encore un grand nombre à Babylone, au temps des apôtres.

A leur retour dans leur patrie, les Juifs y trouvèrent, outre ceux de leurs frères qui n'avaient pas quitté la Judée, une population païenne, reste des Cananéens, et mélange de Babyloniens qui s'y étaient établis pendant la dévastation du pays, Esd 6,21,9,4 Neh 1,4,13,. Réunis à leurs concitoyens, les Juifs revenus de Babylone parvinrent sans peine, à ce qu'il semble, à rentrer dans leurs droits de propriétaires, Esd.2,70 Chacun d'eux, à peu d'exceptions près, avait des pièces qui constataient le nom de l'ancienne famille à laquelle il appartenait, ou au moins celui du lieu d'origine de ses aïeux, Esd 2,59, ce qui pouvait l'aider à faire reconnaître ses titres légitimes. Chacun d'eux se tixa dans la même ville ou dans le même village que ses ancêtres, Esd 2,70 (1Chr 9,14— Cf. encore les art. Juda, Israël, Temple, etc.; et, pour cette période en général, le Comment, de Hae-vernick sur Daniel.

EXODE

Le second livre de Moïse et de la Bible, appelé en hébreu Elle sche-molh Voici les noms) des deux premiers mots par lesquels il commence, porte en français le nom d'Exode, tiré de la version des Septante, et signifiant la sortie, espèce de résumé de son contenu. Il contient la persécution des Israélites en Egypte sous un roi qui n'avait pas connu Joseph, la merveilleuse délivrance qu'ils obtinrent par Moïse, et le commence-cément de leur voyage dans le désert, la traversée de la mer Rouge, la victoire remportée sur les Amalécites, la manne descendue du ciel, l'institution de chefs ! judiciaires ou magistrats, l'arrivée au pied du Sinaï, la Loi promulguée, enfin diverses ordonnances relatives au culte et à l'érection du tabernacle. 11 renferme une période de 145 années (Ussérius) soit depuis l'an du monde 2369, date de la mort de Joseph, jusqu'à la sortie d'Egypte, 2513, plus la première année du séjour dans le désert jusqu'au départ de Sinaï, 2514, et à l'érection du tabernacle. L'Exode se divise, d'après son contenu, en trois parties principales: a) La servi-vitude et les préparatifs du départ, 1-12,37 b) La délivrance et le voyage jusqu'au pied du Sinaï, 12,38-19,. c) La loi et les ordonnances,20-40,.Cette dernière partie renferme en outre, 32-34, l'idolâtrie du veau d'or et les tables rompues.

On ne sait à quelle époque de sa vie Moïse écrivit l'Exode, mais on peut croire que ce ne fut qu'après l'érection du tabernacle, et dans l'un ou l'autre des campements tranquilles où, pendant 38 ans, les Israélites attendirent leur mort.

Le Nouveau Testament fait de fréquentes allusions aux faits rapportés dans l'Exode; Etienne les résume, Act 7,17-45, et saint Paul les rappelle, en en développant le sens typique et prophétique, dans l'Epître aux Hébreux 11, 23-30 cf. Gai. 3,19 1Cor 10, et ailleurs. Le but du livre de l'Exode est de montrer l'accomplissement des promesses faites à Abraham, que sa postérité posséderait la terre de Canaan; il montre la fidélité de Dieu envers les ennemis de son peuple, sa bonté envers les fidèles; il montre le gouvernement de l'Eglise et le salut par la foi en Christ, par le ministère de la loi qui a été donnée aux hommes comme pédagogue, Gai. 3,24, pour les amènera Christ qui est justice à tout croyant, Rom 10, 4; il montre la faiblesse de la chair à faire la volonté de Dieu, même après avoir été comblée de biens par lui; il dit enfin â l'Eglise: Sois fidèle, support^ patiemment les épreuves et les tribulations, obéis à ton maître dans les plus petites choses, et tu verras le salut luire sur toi, tes ennemis s'évanouir, et le Seigneur te couvrir de sa gloire et de sa bonté.

EXODE

Le second livre de la Bible, rédigé par Moïse, appelé en hébreu "Voici les noms", tiré des deux premiers mots par lesquels il commence.

En français, ce livre porte le nom ''Exode' du grec "sortie", titre provenant de la traduction des Septantes.

Le livre relate la persécution des Israélites en Egypte sous un roi qui n'avait pas connu Joseph, la merveilleuse délivrance qu'ils obtinrent par Moïse, et le commencecement de leur voyage dans le désert, la traversée de la mer Rouge, la victoire remportée sur les Amalécites, la manne descendue du ciel, l'institution de chefs ! judiciaires ou magistrats, l'arrivée au pied du Sinaï, la Loi promulguée, enfin diverses ordonnances relatives au culte et à l'érection du tabernacle. Il couvre une période de 145 années, soit depuis la date de la mort de Joseph, jusqu'à la sortie d'Egypte, puis de la première année du séjour dans le désert jusqu'au départ du Sinaï, et l'érection du tabernacle.


L'Exode se divise, en trois parties principales:

a) La servitude et les préparatifs du départ, 1-12, 37

b) La délivrance et le voyage jusqu'au pied du Sinaï, 12,38-19

c) La Loi et les ordonnances qui suivirent l'acte d'idolâtrie du veau d'or et les tables rompues. 20-34


On peut supposer que Moïse écrivit ce livre après l'érection du tabernacle, durant les 40 ans que les Israélites passèrent dans le désert.


Le Nouveau Testament fait de fréquentes allusions aux faits rapportés dans l'Exode; Etienne les résume, Act 7,17-45 et saint Paul les rappelle, en en développant le sens littéral et prophétique, dans l'Epître aux Hébreux, aux Galattes et aux Corinthiens (Heb 11,23-30 Gal 3,19 1Cor 10).


Le but du livre de l'Exode est de montrer l'accomplissement des promesses faites à Abraham, que sa postérité posséderait la terre de Canaan. Il démontre la fidélité de Dieu envers les ennemis de son peuple, sa bonté envers les fidèles. Il montre comment doit fonctionner le gouvernement de l'Eglise à travers le modèle de la Loi qui a été donnée aux hommes comme pédagogue, (Gal 3, 24).


Il met en évidence la faiblesse de la chair pour ce qui est de faire la volonté de Dieu, même après avoir été comblée de biens par Lui.


Il prophétise le salut par la foi en Jésus-Christ, justice pour tous les croyants (Rom 10,4).


Il invite l'Eglise à la fidélité, murmurant à travers les pages: supporte patiemment les épreuves et les tribulations, obéis à ceux qui sont placés à la tête de l'Eglise et à Dieu, dans les plus petites choses, et tu verras le salut luire sur toi, tes ennemis s'évanouir, et Dieu te couvrir de gloire et de bonheur.


Le Pharaon de l'Exode

Ramses le pharaon de l'Exode ?

Exode: Ramsès II ou pas Ramsès II ?


Nous nous souvenons tous du mémorable film Les Dix Commandements lorsque Moïse affronte son frère Ramsès, et plus récemment, le film Exodus de Ridley Scott. L’histoire est belle, mais la réalité historique n’est pas celle du récit de l’Exode (Bible). Aucun document égyptien ne peut prouver son existence. Et l’archéologie n’a été, jusqu’à présent, d’aucune aide.


par François Tonic (publié dans les Grands Secrets de l'Archéologie, 2007)


L’Exode fait partie des sujets que l’historien évite souvent d’aborder. Et ce pour plusieurs raisons: manque d’informations, éviter d’ouvrir un débat dans lequel la passion l’emporte sur la raison. Dans ce présent article, nous tenterons de savoir si une chronologie est possible.


Moïse frère de Ramsès ?


Moïse serait un fils adoptif du pharaon Séthy I et donc frère de Ramsès. Nous savons aujourd’hui que Ramsès n’eut pas de frère, uniquement une sœur, Tia. Nous ne connaissons pas d’autres enfants de Séthy I ni dans les textes ni par l’archéologie. On a parfois voulu voir dans le haut dignitaire Méhy un possible frère de Ramsès. Méhy fut l’organisateur des campagnes militaires de Séthy au Proche Orient et bras droit du roi. Il semble qu’il n’appartienne nullement à la famille royale. On doit sans doute le considérer comme un grand commis d’État. Les quelques représentations de Méhy près de Séthy à Karnak furent systématiquement usurpées au profit de Ramsès II.


Depuis plus d’un siècle, nous avons pris l’habitude d’écrire, de lire, de dire que l’Exode se déroula durant le règne de Ramsès II, ou éventuellement sous le règne de son fils et successeur, Mérenptah. Aujourd’hui, placer l’Exode durant le XIIIe siècle avant J.-C. semble une gageure.


Le problème de la chronologie


Disons-le tout de suite: il n’y a aucune indication d’un quelconque exode massif d’une population durant le règne de Ramsès II. Et rien dans la documentation pharaonique n’indique un tel mouvement de population. Car le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes ne passe pas inaperçu, et à coup sûr aurait eu un impact sur la civilisation égyptienne, qui aurait perdu au moins 10-20 % de sa population en quelques mois ! Faut-il alors y voir simplement une construction intellectuelle ou une migration mineure de quelques centaines / milliers d’individus ne méritant pas de mentions particulières dans les textes égyptiens ? Car depuis des siècles, il existe des mouvements de populations au Proche Orient et entre le Proche Orient et l’Égypte (et entre l’Égypte et la Libye). Mais ces déplacements se résument à quelques centains de personnes; parfois on parle d’invasions, parfois d’infiltrations.


De plus, si l’Exode se déroule durant le Nouvel Empire égyptien (env. 1550 à 1070 av. J.-C.) pourquoi partir d’Égypte et rejoindre un territoire sous contrôle égyptien ? Car la Palestine fut sous contrôle et administration pharaonique durant plusieurs siècles, de la fin du règne d’Ahmosis (vers 1520-1500 av. J.-C.) jusqu’au règne de Ramsès III (début du XIIe siècle av. J.-C.). Les Égyptiens possèdent des gouverneurs, et surtout des forteresses et garnisons dans plusieurs villes de Palestine.


Le choix de Merenptah est peu tenable. Car durant une campagne menée en Palestine au début de son règne (cette campagne pose un problème d’interprétation des sources) il aurait, selon la ''stèle d’Israël'', conquis plusieurs villes et défait le peuple d’Israël. Si les traductions sont bonnes et si l’Exode s’est réalisé quelques années auparavant, difficile de croire que le pharaon avait à affronter des tribus installées et organisées. La stèle d’un peuple et non d’un ''pays'' organisé.


La détermination de la période ramesside s’est faite sur la mention de la ville de Ramsès. Immédiatement, on pense à Pi-Ramsès, la capitale de l’Égypte à partir de Ramsès II.


Une divergence entre les auteurs


L’Exode sous Ramsès II est une invention récente. Elle date du temps de l’Allemand Lepsius (milieu du XIXe siècle). Depuis lors, on admet cette ''datation''. Manéthon, un historien de langue grecque du début de la période ptolémaïque qui rédigera une histoire de l’Égypte, place la sortie des Juifs d’Égypte sous le règne d’Amosis (fondateur du Nouvel Empire durant le XVIe siècle av. J.-C.) soit 3 siècles avant Ramsès II. Même si Manéthon n’est pas toujours fiable, faut-il pour autant écarter cet indice ?


Les auteurs anciens semblaient être convaincus que des Israélites firent partie des troupes Hyksos. Sur quoi, on me dira: ''et la mention de la ville appelée Ramsès dans la Bible ''?. Notons que l’installation du père et des frères de Joseph se fait dans une province nommée Ramsès. Ramsès serait donc ici un emploi anachronique, ne correspondant pas à une réalité chronologique. De plus, il ne semble pas que la ville de Ramsès puisse s’identifier avec Pi-Ramsès, la capitale ramesside. Certains spécialistes concluent que le récit de la Bible décrit une toponymie de la XXVIe dynastie et non de la XIXe dynastie (soit une différence de 6-7 siècles). Le nom Ramsès était employé en Palestine pour y désigner plusieurs villes et régions.


Tout semble indiquer qu’il est impossible de placer l’Exode sous les Ramsès. La Bible fournit des indications temporelles qui placeraient la sortie d’Égypte non pas sous Ramsès II, mais durant le XVIe siècle av. J.-C. Nous verrons les raisons de rénover l’histoire de cet épisode. Une fois de plus, je ne peux qu’être en accord avec les propos de Claude Vandersleyen. Il est étonnant que l’on rejette systématiquement les théories de Manéthon et que l’on s’obstine à situer l’Exode sous Ramsès II ou peu après. Pourquoi ne pourrait-on pas prendre en considération une chronologie plus ancienne ?


Ramsès II ou non ?


Le fait de placer l’Exode à l’époque ramesside, soit sous Ramsès II, soit sous Merenptah, paraît de plus en plus incompatible avec la réalité. Un règne faible et une Égypte affaiblie favorisent d’importants mouvements de population. Un règne fort rendrait un tel mouvement plus délicat. Certains font allusion au début du Nouvel Empire, soit durant le XVIe siècle avant J.-C., période dans laquelle les Hyksos sont expulsés, péniblement, d’Égypte. Le pouvoir d’Amosis n’était pas encore établi dans l’ensemble du pays. Il est prouvé que des mouvements de populations entre la Palestine, le Sinaï et le Delta ont existé durant toute l’histoire égyptienne.


Cette hypothèse rejoint les propos de Manéthon plaçant l’Exode au début de la XVIIIe dynastie. Les auteurs anciens estiment que les Hyksos possédaient aussi une composante israélite. Seul Manéthon fournit une date précise, sous le règne du premier roi de la XVIIIe dynastie, soit Amosis. Comme le note Claude Vandersleyen, ces sources sont peu utilisées. Même si Manéthon n’est pas toujours fiable (sans oublier que ses écrits nous sont parvenus de manière indirecte) c’est le seul à citer explicitement un souverain. Sur l’Exode, la Bible cite uniquement le terme Pharaon sans mention d’un nom de roi (Ramsès ne fait pas référence à un pharaon). Il est étonnant de constater que le nom Ramsès est cité deux fois, le terme Pharaon plus d’une centaine.


Un exemple de contradiction: Livre des Rois I, 6, 1


''Ce fut la quatre cent quatre-vingtième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Égypte que Salomon bâtit la maison à l’Éternel, la quatrième année de son règne sur Israël, au mois de Ziv, qui est le second mois.''


Cet extrait du Livre des Rois I fournit un important indice d’une possible chronologie. Le texte nous apprend que le roi Salomon a fondé le Temple durant la 4e année de son règne, soit vers 964 av. J.-C. Si on ajoute à cette date les 480 ans indiqués par le Livre des Rois, on obtient la date de 1444 av. J.-C., soit sous le règne de Touthmosis III. À quoi il faudrait rajouter 114 ans pour tenir compte des années d’oppression et les règnes des usurpateurs ? Au final, on aboutit à l’année 1568 av. J.-C. Cette date correspond aux dernières années de domination hyksôs. Nous sommes encore dans la XVIIe dynastie. Amosis règne à partir des années 1550 Même si nous ne tenons pas compte des 114 ans, la Bible nous incite à placer l’Exode au plus tard au milieu du XVe siècle av. J.-C., soit un décalage d’environ deux siècles avec la période habituellement admise aujourd’hui de l’époque ramesside.


Comment conclure ?


Nous venons de voir les incohérences de chronologie. Si aujourd’hui, de très nombreux chercheurs admettent une écriture vers le VIIIe ou VIIe siècle, pourquoi alors nous faire croire une Haute Antiquité de l’Exode ? Quelques indices historiques permettent de le savoir, réponse dans les pages suivantes…


Bien entendu, cet article ne valide pas la réalité de l’Exode, un des récits bibliques les plus connus. Le récit biblique est un assemblage de traditions diverses et de souvenirs d’événements passés



Annexe


Expliquer les Dix Plaies d’Égypte


De quelle manière expliquer les Dix Plaies d’Égypte ? Elles peuvent s’expliquer par des événements naturels ayant existé. Certains événements pourraient avoir eu une origine volcanique.


Il y a quelques années, le docteur John Marr avait émis une hypothèse: selon lui, les plaies sont la conséquence de catastrophes écologiques. Pour la première plaie, il émit l’hypothèse de la présence de marées rouges provoquées par des algues. Pour les 3e et 8e plaies, il évoque la présence d’une mouche, le cuboïde, transmettant un virus mortel aux animaux. Pour le 7e fléau, il pense à la mouche d’écurie. Pour la 10e plaie, il s’agirait de la conséquence des fléaux précédents.

De plus en plus, on explique la faisabilité des Dix Plaies grâce à une intervention extérieure, l’explosion du volcan de Santorin. Santorin pourrait être à l’origine, par exemple, de l’obscurité (9e plaie) ou encore, de la destruction des récoltes (7e plaie).

Si Santorin est bien à l’origine de plusieurs événements de l’Exode, quid de la datation ? L’éruption de Santorin ne se situe pas durant le XIIIe siècle av. J.-C., mais plusieurs siècles avant: entre le XVIIe et XVe siècle av. J.-C. La marge est grande, car les études menées ne permettent pas de définir une date précise. Mais il est fortement possible que l’éruption se soit déroulée entre 1550 et 1450 av. J.-C., soit entre les règnes d’Amosis et de Touthmôsis III.

Les Dix Plaies d’Égypte

1 – ''À ceci tu connaîtras que je suis l’Éternel. Je vais frapper les eaux du fleuve avec la verge qui est dans ma main; et elles seront changées en sang.'' (Exode 7, 17)

2 – ''Si tu refuses de le laisser aller, je vais frapper par des grenouilles toute l’étendue de ton pays'' (Exode 7,2)

3 – ''L’Éternel dit à Moïse: Dis à Aaron: étends ta verge, et frappe la poussière de la terre. Elle se changera en poux, dans tout le pays d’Égypte.'' (Exode 8,16)


4 – ''Si tu ne laisses pas aller mon peuple, je vais envoyer les mouches venimeuses contre toi, contre tes serviteurs, contre ton peuple et contre tes maisons; les maisons des Égyptiens seront remplies de mouches, et le sol en sera couvert.'' (Exode 8,21)


5 – ''… voici, la main de l’Éternel sera sur tes troupeaux qui sont dans les champs, sur les chevaux, sur les ânes, sur les chameaux, sur les bœufs et sur les brebis; il y aura une mortalité très grande.'' (Exode 9, 3)


6 – ''Elle deviendra une poussière qui couvrira tout le pays d’Égypte; et elle produira, dans tout le pays d’Égypte, sur les hommes et sur les animaux, des ulcères formés par une éruption de pustules.'' (Exode 9, 9)


7 – ''… voici, je ferai pleuvoir demain, à cette heure, une grêle tellement forte, qu’il n’y en a point eu de semblable en Égypte depuis le jour où elle a été fondée jusqu’à présent.'' (Exode 9, 18)


8 – ''Si tu refuses de laisser aller mon peuple, voici, je ferai venir demain des sauterelles dans toute l’étendue de ton pays.'' (Exode 10, 4)


9 — Les ténèbres couvrent l’Égypte durant 36 heures.


10 – ''et tous les premiers-nés mourront dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu’au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu’à tous les premiers-nés des animaux'' (Exode 11, 5)

EXORCISME

"Les hommes véritablement pieux chassent ces puissances aériennes par des exorcismes" - Augustin Liv. 10,22

EXORCISTE

Proprement conjureurs, nom qui était donné à ceux d'entre les Juifs OuDes autres nations) qui avaient le don de chasser les démons hors des possédés, soit d'une manière naturelle, par des médicaments et des parfums, soit par des formules ou par la puissance qui était en eux, Mat 12,27 Mar. 9 38 Act 19,13 Ils étaient extrêmement considérés chez les Juifs, et plusieurs parcouraient le pays ou les contrées environnantes pour exorciser; ils faisaient remonter à Salomon leurs livres magiques, v. Enchanteurs et Possessions.

EXPIATIONS Fête des)

Quand on voit la place importante que l'idée d'expiation tenait dans le culte israélitique et comment toutes ses parties tendaient à réconcilier l'homme pécheur avec la sainteté de Dieu, on comprend que la fête des expiations dût en être en quelque sorte le centre, le cœur; c'était alors que se faisait une expiation générale, pour le peuple, pour le sacerdoce, et pour le sanctuaire; c'était ainsi la plus solennelle de toutes les fêtes de l'année, la fête israélitique par excellence; on l'appelait le jour des expiations, ou même simplement le jour. C'était le seul jour de l'année où le jeûne fût de rigueur, la mortification de la chair devant accompagner la pénitence; et tous les travaux étaient interrompus, comme au jour du sabbat. Elle se célébrait dans le septième mois, le dixième jour de ce mois, et ce choix était certainement en rapport avec la valeur des nombres 7 et 10, symboles, l'un de l'alliance, l'autre de la perfection. C'était essentiellement le souverain sacrificateur qui officiait, et il se dépouillait pour cela de ses vêtements pontificaux pour ne se vêtir que d'une simple tunique blanche. Il commençait par offrir un veau pour ses propres péchés, conformément à Lev 4,3 avec le sang de ce veau il entrait dans le lieu très saint, ce qu'il n'avait le droit de faire que ce seul jour-là, et faisait aspersion par sept fois encore ici le nombre de l'alliance) sur le propitiatoire, comme étant tout particulièrement le siège de la sainteté divine. Puis un bouc ayant été égorgé pour les péchés du peuple, la même cérémonie se répétait avec son sang, et cette-expiation s'appliquait alors au tabernacle même et à ses ustensiles, qui étaint censés souillés aussi par le contact des pécheurs. Ensuite avait lieu une autre cérémonie qui a donné beaucoup à faire aux interprètes. Un bouc tout semblable à celui qu'on avait immolé, était amené au souverain sacrificateur, qui, posant ses mains sur sa tête, confessait les péchés du peuple, puis le bouc était emmené au désert. Il est évident que par l'acte symbolique de l'imposition des mains, le bouc vivant était censé chargé des péchés du peuple, mais la difficulté gît dans les versets 8 910 et 26 deLév. 16, et dans l'interprétation du mot Hazazel. Plusieurs commentateurs ont cru pouvoir conclure de l'opposition qui existe entre les deux parties du verset 8, que le mot Hazazel devait désigner un être personnel Comme Dieu) et pouvait s'appliquer au malin esprit, au Diable; alors il ne s'agirait pas sans doute d'un sacrifice fait à Satan Idée complètement antibiblique) mais le sens serait que, tandis que l'un des boucs était offert en sacrifice ex-piatoire à Dieu, l'envoi du bouc vivant, chargé des péchés dans le désert, représentait que les péchés étaient renvoyés au démon, leur auteur, car on sait que les déserts étaient censés être l'habitation des mauvais esprits, V. Ghristologie de Hengstenberg, 11,36. Mais quoique la doctrine de Satan entrât bien certainement dans le cercle des croyances israé-lites, elle n'y était cependant pas assez prononcée pour être reproduite dans le culte; c'est pourquoi il paraît préférable de se joindre à ceux qui Comme Ewald. Tholuck,Bsehr) prennent le mot Hazazel, non comme un nom propre, mais comme la forme Pealpel Avec valeur intensive) du verbe hazal, éloigner; ils traduisent alors LeHazeazel pour le complet éloi-gnement, c'est-à-dire des péchés. Les péchés étaient ainsi censés tout à fait soustraits aux yeux du Dieu saint, voués à l'oubli, et cette seconde cérémonie était le complément de l'expiation déjà opérée par le premier bouc; ce qui confirme cette interprétation, c'est que le sort devait être jeté entre les deux animaux; ils étaient ainsi censés ne former qu'un seul tout, seulement il en fallait nécessairement deux pour représenter les deux parties de l'idée: de même pour les deux passereaux, Lev 14,. Il faut en outre bien remarquer que ce qui constituait essentiellement la fête, c'était l'entrée du souverain sacrificateur dans le lieu très saint avec le sang expiatoire, et c'est sous ce rapport que l'auteur de l'Epître aux Hébreux, ch. 9, nous enseigne à la considérer comme un type de l'œuvre expiatoire de Christ.

EZECHIAS

(La force de Iahweh)

1°)) Fils et successeur d'Achaz, régna vingt-neuf ans sur le royaume de Juda (725-696 Les livres des Bois et des Chroniques et les chapitres qui le concernent dans le livre d'Isaïe, nous le présentent comme un prince très pieux et zélé pour la gloire de Dieu, quoique peut-être un peu enclin à l'orgueil etàla présomption, et qui s'efforça d'abolir l'idolâtrie dans toute l'étendue de son royaume, et d'y rétablir le culte du vrai Dieu; mais ce qu'il ne put déraciner entièrement, c'était l'esprit d'incrédulité, d'immoralité, de propre justice, qui s'était emparé surtout des classes supérieures. Le succès couronna ses armes et ses négociations politiques: il humilia les Philistins, 2Roi 18,8, et par une alliance avec l'Egypte parvint à s'affranchir de la dépendance dans laquelle son prédécesseur avait vécu à l'égard de l'Assyrie, 2Roi 18,7 24 Mais cette alliance lui fut reprochée par le prophète Isaïe comme un signe de défiance envers le Seigneur, (Isa 30, 1 sq. 36,6, et il en fut bien cruellement puni, lorsque le roi d'Assyrie Sanchérib, commença par employer une armée qu'il envoyait en Egypte, à prendre les principales forteresses de la Judée, et lui imposa un nouveau tribut, pour le paiement duquel Ezéchias dut avoir recours aux trésors du temple, 2Roi 18,13 sq. Sanchérib ne fut même pas a-paisé par sa soumission; il est probable qu'il avait au fond l'intention de détruire entièrement la puissance des rois de Juda, qui pouvaient devenir pour lui des rivaux dangereux, 2Roi 18,32, et il vint avec une nombreuse armée mettre le siège devant la capitale. Ezéchias et son peuple se trouvaient dans le plus grand danger, mais ils en furent délivrés par une intervention miraculeuse due aux prières du prophète: un ange destructeur vint exterminer la plus grande partie de l'armée assyrienne et forcer ainsi Sanchérib à la retraite, 2Roi 19,35 2Chr 32,8-1 (Isa 37,36 11 est à remarquer que cette grande défaite de Sanchérib est aussi mentionnée par Hérodote (2, 141 — Quelque temps après, Ezé-chias fut atteint d'une maladie qui d'abord parut mortelle, mais dont il fut guéri, Dieu exauçant ses ferventes prières. Pendant cette maladie, le prophète Isaïe exerça son ministère auprès de lui. Comme signe et gage de la guérison qui lui fut promise, le Seigneur permit que l'ombre de son cadran solaire rétrogradât de dix degrés, 2Roi 20, (Isa 38,;«. Cadran. A l'occasion de sa guérison, il reçut les félicitations des ambassadeurs de Mérodac-Baladan, roi de Babylone; Isaïe lui fit comprendre que dans l'empressement avec lequel il fit voir à ces étrangers ses trésors et les magnificences de son palais, il y avait autant d'orgueil que d'imprudence, v. Rochat, Médit, sur Ezéchias.

2°)) 2Chr 28,12; v. Hazaria

EZECHIEL

La force de Dieu) prophète hébreu, fils du prêtre Busi. Il fut emmené en exil lors de la première dé-portation, avec le roi Jéhojachin et plusieurs autres Juifs de race illustre, et se fixa près du fleuve Chaboras. Son ministère prophétique commença sept ans avant la destruction de Jérusalem, et avait surtout pour but, d'un côté, de combattre les fausses espérances des captifs, en leur enseignant à ne pas s'appuyer sur des secours humains, de l'autre, de les préserver du désespoir en leur promettant le secours de Dieu. Suivant la tradition, il périt assassiné par un de ses compatriotes, et dans le moyen âge on montrait encore son tombeau à quelque distance de Bagdad, i Son livre peut se diviser en trois parties principales: 1°)Les vingt-quatre premiers chapitres contiennent des prophéties contre le royaume de Juda, promulguées avant la destruction de Jérusalem, et accompagnées d'appels à la repentance. 2°) Les chapitres 25 à 32 sont des prophéties contre des peuples étrangers. 3°) Depuis le chapitre 33, nous avons de nouveau des prophéties qui ont pour objet le peuple juif, mais promulguées depuis la destruction de Jérusalem, et dans lesquelles l'espérance et la consolation dominent. Les neuf derniers chapitres (40-48) paraissent annoncer, sous l'emblème d'un temple magnifique, décrit dans tous ses détails, la restauration et l'état glorieux du royaume de Dieu, qui a commencé après le retour de l'exil, qui s'est davantage encore développé par la venue du Messie, mais dont le plein accomplissement est sans doute réservé à l'avenir. En général, ce livre se distingue par une grande abondance d'images, par un style énergique et fortement coloré, par des expressions hardies, et souvent extraordinaires, qui le rendent assez difficile à comprendre pour nous, mais qui étaient bien appropriées au génie des Orientaux et aux circonstances du temps. 11 a des visions plus que des inspirations; il voit la ruine de Jérusalem, il voit la restauration du temple. Le caractère éminemment poétique de ces prophéties a fait dire à Her-der qu'Ezéchiel élait le Shakespeare des Hébreux. Lamartine l'appelle le poète des vengeances. 11 est à remarquer encore qu'Ezéchiel, dans ses prophéties, s'appuie souvent sur celles que Jérémie adressait de son côté aux Juifs restés en Judée Comment, de Haevernick.





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