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AAARONABABANA et ParparABARIMABBAABDIASABDONABED-NEGOABEILLESElles ont toujours été et sont encore très nombreuses en Orient. On en élève beaucoup dans des ruches; les forêts et les campagnes sont remplies d'abeilles sauvages. Le pays de Canaan était particulièrement riche sous ce rapport, de sorte que la dénomination de pays découlant de miel, serait presque littéralement exacte; car les abeilles sauvages s'établissent dans les fentes des rochers, sur les buissons, sur les arbres, dans tous les trous ou ouvertures qui leur conviennent, pour y construire leurs rayons, et la grande chaleur de ces contrées fait fondre et répand tout à l'entour le miel renfermé dans leurs cellules. v. Miel. Certaines traductions parlent d'abeilles établies dans la charogne d'un lion: (Jug 14,8) il faut lire ''dans la carcasse'', car les abeilles fuient toute odeur forte, et notamment toute odeur de putréfaction; mais elles se plaisent à bâtir leurs rayons dans les carcasses desséchées et décharnées des animaux, qui sont pour elles des ruches commodes et toutes faites. Il suit de Isaïe 7,18 et suivant qu'on avait alors déjà des abeilles en ruches; car ce passage contient une allusion à la coutume de faire sortir les abeilles pour les envoyer dans les champs, et de les rappeler à l'approche d'un orage ou à la chute du jour, ce qu'on faisait en sifflant. C'est ainsi que le Seigneur menace de réunir les ennemis de Juda de tous les côtés, quelque éloignés qu'ils puissent être, et d'en composer une armée formidable, acharnée, irrésistible. Les abeilles, en Orient, surtout les abeilles sauvages, sont beaucoup plus irascibles que chez nous; leur piqûre est plus brûlante et plus dangereuse, et l'Ecriture sainte tire souvent ses comparaisons des abeilles pour désigner des armées ennemies. Moïse, (Deu 1,44) compare aux abeilles les Amorites, le plus acharné de tous les peuples cananéens contre les Israélites, qu'il attaquait avec fureur et sans relâche. L'abeille était au nombre des animaux déclarés impurs par la loi cérémonielle. - Lev 11,20-23 ABELABI(Mon père) 1°) Fille de Zacharie, épouse d'Achaz, et mère d'Ezéchias, (2Roi 18,2) elle s'appelle Abija. - 2Chr 29,1 2°) Surnom de Hiram. ABIA Cf. AbijaABIASAPH(Un père consumant) fils ou petit-fils de Coré. - Exo 6,24 1Chr 6,23 ABIATHAR(Père excellent) le dixième des souverains sacrificateurs depuis Aaron, et le quatrième depuis Héli. Quand Saûl,àNob, fit mourir Ahimélec son père et les autres sacrificateurs, Abiathar échappa seul et s'enfuit au désert auprès de David. (1Sam 22) Il emporta l'Epbod avec lui dans sa fuite, et put servir de sacrificateur à l'armée de David; nous le voyons en effet consulter le Seigneur à Kéhila et à Tsiklag. (1Sam 23,9 30,7) Pendant ce temps Saûl, en haine d'Ahimélec qu'il croyait avoir trahi ses intérêts, avait conféré le sacerdoce àTsadoc, de la branche d'Eleazar; lorsque David monta sur le trône il ne renversa point Tsadoc, mais il lui adjoignit Abiathar qu'il voulait récompenser de sa fidélité. (2Sam 20,25) il y eut donc deux sacrificateurs tout le temps de son règne. Abiathar présida aux cérémonies qui accompagnèrent le retour de l'arche, demeurée jusqu'alors chez flobed-Edom; (15,24) il resta fidèle à David pendant la révolte d'Absalon, (45,3517,45) calma les esprits après que les troubles eurent cessé, (19,11) puis, par une triste et inconcevable contradiction, se joignit au parti du conspirateur Adonija, (11 4,7) et trahit dans sa vieillesse son vieil ami, son vieux roi. David ne le punit point lui-même, mais Salomon, tout enlui taisant grâce de la vie, le priva de son office et le relégua à Ilanathoth, (2,26-27) C'est ainsi que la famille d'IIéli se vit à jamais exclue du souverain sacerdoce, comme Dieu le lui avait annoncé. (1Sam 2,30.31.36) La sacrificature rentra dès-lors dans la famille d'Eleazar, fils aîné d'Aarou, dont elle était sortie pour passer par Héli dans la branche d'Ithamar. Le nom d'Abimélec, (1Chr 48,46) et celui d'Ahimélec, (2Sam 8,47) désignent dans ces deux passages le fils d'Abiathar, et non son père. Cela peut s'expliquer ou par une transposition du copiste, ou par le fait assez probable que le père et le fils auraient eu l'un et l'autre le double nom d'Abiathar et d'Ahimélec. Dans le passage des Chroniques, il est possible encore qu'il faille lire Ahimélec au lieu de Abimélec.)Le nom d'Abiathar, (Mar 2,26 1Sam 21,4) désignerait alors son père; mais il pourrait cependant aussi se rapporter au fils, car il est certain qu'il vivait alors, et son nom se trouverait' là comme indication de l'époque au temps d'Abiathar, parce qu'il était plus connu que son père. ABIBOu Nisan, (Neh 2,1 Est 3,7) Cf. Nisan ABIDANChef de la tribu de Benjamin dans le désert. (Nom 1,1) v. Tribu ABIEL(Mon père est Dieu) Appelé aussi Jehiel (1Sam 9,1 1Chr 9,35-36) père de Kis et de Ner, grand-père de Saul. ABIGAIL(Joie de mon père) femme de bon sens et belle de visage, (1Sam 25,3) ayant appris la manière dont le riche Nabal, son époux, avait traité les serviteurs de David en fuite qui, à l'époque de la tonte des brebis, étaient venus lui demander quelques provisions pour leur maître, se hâta de réparer le mal que Nabal avait fait. Elle se rappelait que David avait protégé dans le désert de Paran et sur le Carniel de Juda les troupeaux de son mari; elle savait d'ailleurs que David était assez fort pour châtier l'insolence de Nabal: sans consulter personne elle fait une ample provision de vivres, qu'elle met sur des ânes, et descend, accompagnée de quelques serviteurs, à la rencontre de David qui s'approchait. Ses présents et ses paroles pleines de sagesse lui gagnèrent l'estime de David, qui consentit à pardonner à Nabal. Heureuse de ce qu'elle avait fait, Abigaïl retourna sur la montagne auprès de son mari, et lui raconta le lendemain le danger dont elle l'avait préservé. Peu dejours après Nabal étant mort, elle épousa David, le suivit à Gath, (27,3) fut prise à Tsiklag, resta prisonnière jusqu'après la victoire de David sur les Amalecites, (30,54) et le suivit à Hébron, (2Sam 2,2) Elle n'eut de David qu'un seul fils, nommé Kiléab. (2Sam 2,3) En 1Samuel 25,23.42, "Lorsque Abigaïl aperçut David, elle descendit rapidement de l’âne, tomba sur sa face en présence de David, et se prosterna contre terre. Et aussitôt Abigaïl partit, montée sur un âne, et accompagnée de cinq jeunes filles; elle suivit les messagers de David, et elle devint sa femme". Abigail représente l’Eglise elle avait appartenu à un autre homme Nabal celui ci était méchant et outrageant violemment David. Dieu fait mourir Nabal Le Diable. David Jésus) épouse Abigail qui vient a lui monté sur un âne pour le mariage et accompagné de 5 jeunes filles qui correspondent aux 5 vierges avisés de la parabole de notre Seigneur qui accompagnent l’Eglise lors des noces. Le récit de Mathieu 25,1-13 dit : ''Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l’époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent: Non; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.'' ABIHAIL(La force de mon père). 1°) Fils de Huri et père de Micaël, Messulam et quelques autres. - (1Chr 5,4 4 2°) Père de Zariel de la famille de Mérari. - Nom 3,35 3°) Père d'Ester et oncle de Mardochée. - Est 2,45 9,29 4°) Fille d'Eliab, frère de David, et femme de Roboam roi de Juda. - 2Chr 44,48 ABIHALBONPère d'intelligence, natif d'Arbath, un des vaillants guerriers de David. - 2Sam 23,3 ABIHU(Mon père lui-même) Fils d'Aaron le souverain sacrificateur, et d'Elisébah, (Exo 6,23) fut consumé avec son frère Nadab par le feu du Seigneur ; la foudre ou une flamme sortie de l'autel, parce qu'ils avaient offert l'encens avec du feu pris ailleurs que sur l'autel des holocaustes. (cf. Autel) Cet événement terrible et souvent rappelé, (Lev 40,6,4 Nom 3,4 26,61 (1Chr 24,2) eut lieu peu dejours après la dédédicace du tabernacle et la consécration d'Aaron et de ses fils, peu de jours après qu'ils eurent été admis à l'insigne faveur de voir le Dieu d'Israël. (Exo 24,9 40) De la défense qui est faite immédiatement après aux sacrificateurs de boire du vin, l'on peut supposer que les deux frères étaient dans un état d'ivresse lorsqu'ils se présentèrent devant le Seigneur pour officier. On peut y voir une instruction plus grande encore: c'est un exemple éclatant de la colère divine contre ceux qui prétendent servir Dieu autrement qu'il ne l'a commandé, et qui vont allumer leur encens ailleurs que sur l'autel sur lequel s'est offerte la victime qui sauve les pécheurs et sanctifie leur culte. ABIJA(Le Seigneur est mon père). Second fils de Samuel et frère de Joël ou Vasni, (1Sam 8,2 (1Chr 6,28) Samuel leur ayant confié l'administration de la justice et le gouvernement du peuple, ils s'acquittèrent si mal de leurs fonctions, se détournant après le gain déshonnête et recevant des présents, que les Israélites y trouvèrent un prétexte pour demander un roi. (-1095) 2°) Abija ou AbiaDescendant d'Ithamar, se trouva le chef du huitième ordre de sacrificateurs, lorsque David en fit la distribution en vingt-quatre classes (-1046). - 1Chr 24,10 Luc 1,5 3°) AbijaFils de Jéroboam le premier roi des dix tribus, étant tombé dangereusement malade, sa mère se rendit auprès du prophète Ahija pour l'interroger. Ahija l'ayant reconnue à travers son déguisement lui annonça la mort de son enfant; il ajouta que seul de sa famille il recevrait les honneurs de la sépulture et serait pleuré d'Israël, mais que tous les autres seraient mangés des chiens ou dévorés par les oiseaux, en punition de l'ingratitude et de l'impiété de Jéroboam. La parole du prophète fut accomplie; Abija mourut au moment où sa mère, de retour, franchissait le seuil du palais. (-954) Il fut retiré de devant le mal, et sa mort ne fut un châtiment que pour son père. 4°) AbijaOu Abijam, (1Chr 3,10 2 1Roi 15,1) fils de Roboam et de Mahaca, succéda à son père sur le trône de Juda, dont il fut le second roi depuis la séparation des dix tribus. Abija n'était sans doute pas l'aîné des nombreux enfants de Roboam; mais il était le fils de l'épouse préférée, et ce fut cette raison qui l'éleva au-dessus de ses frères. (2Chr 11,21-22) Il descendait de David par son père et par sa mère, mais dans les trois années de son règne (-957 - 955) il suivit le mauvais train de son père, et mourut en paix au milieu de ses 18 femmes et de ses 60 concubines. Hiddo le prophète a recueilli non seulement ses actions, mais plusieurs de ses paroles, (2Chr 13,22) ce qui permet de croire qu'il avait des talents et de l'esprit; d'ailleurs son discours, (2Chr 13) montre une grande finesse et beaucoup d'habileté. II fut en guerre pendant sa vie avec Jéroboam roi d'Israël; ce dernier vint avec 800,000 hommes contre Abija, qui n'en avait que 400,000 Abija s'était campé dans les montagnes d'Ephraïm, à peu près là où fut bâtie depuis la ville de Samarie. Pendant qu'il haranguait ses troupes et qu'il les engageait au nom du Seigneur à monter hardiment contre leur ennemi adorateur des faux dieux, Jéroboam, joignant la ruse à la force, dressait des embûches à ceux de Juda et envoyait ses troupes pour les cerner de toutes parts. Mais le Seigneur combattit avec le descendant de David, ceux de Juda poussèrent un cri de joie, les trompettes sacrées se firent entendre, et Abija fut vainqueur. Jéroboam fut humilié pour tout le temps que le fils de Roboam fut sur le trône. Cf. aussi Armées et Nombres. 5°) Abija, fille de Zacharie, femme d'A-chas, et mère d'Ezéchias. - 2Chr 29,1 ABIJAM cf. AbijaABILENEBeau défilé et petit canton de la Syrie,situé au N.-O. de Damas, entre le Liban et l'Antiliban, ainsi nommé de sa capitale Abila dont parlent Ptolémée, Polybe et Josèphe, et qu'il ne faut pas confondre avec une autre Abila dont les ruines se trouvent encore aujourd'hui en Décapolis. Ni l'une ni l'autre de ces deux villes n'est mentionnée dans la Bible; mais Luc 3,1 nous parle de la province d'Abilène, comme étant une des quatre tétrarchies, gouvernées par des princes indigènes, mais sous la tutelle des Romains. Lysanias en était le gouverneur dans la quinzième année de Tibère, lorsque Jean-Baptiste commença l'exercice de son ministère. L'histoire de cette petite province est peu connue, parce que ce n'est qu'en passant que les auteurs la mentionnent. ABIMAELFils de Joktan et patriarche d'une tribu arabe. (Gen 10,28) Les savants ont fait beaucoup de recherches pour trouver les traces d'une ville ou d'une province de ce nom. Ptolémée et Abulféda parlent d'un endroit nommé Mani près de la Mecque. Théophraste mentionne une tribu Mali (Ou Mani) dans les mêmes contrées; peut-être ces noms pourront-ils nous diriger dansla recherche des descendants d'Abimaël. Cf. aussi: Sem ABIMEL'Ecriture donne ce nom à l'enfer, (Luc 8,31 Rom 10,7 Rev 9,1 11,7) aux profondeurs de la mer, (Gen 7,11 Exo 15,5) et au chaos sur lequel l'Esprit de Dieu se mouvait à l'origine du monde, au milieu des ténèbres. (Gen 1,2) C'est dans l'abîme que l'Ecriture nous montre les trépassés, (Pro 15,24 Psa 71,20) et notamment les rois orgueilleux et cruels qui se sont élevés contre le peuple de Dieu: ceux de Babylone, ((Isa 14,9) de Tyr, (Eze 26,19) ceux d'Egypte. L'Apocalypse appelle abîme la demeure des impies, des démons et de Satan. Dans l'opinion des Hébreux, (Ecc 1,7) les sources et les rivières venaient de l'abîme ou de la mer; elles en jaillissaient par des canaux invisibles et y retournaient en suivant les lits qu'elles s'étaient creusés. Au moment du déluge les fontaines du grand abîme furent rompues et franchirent les limites qui leur étaient assignées, (Pro 8,28-29) les sources forcèrent leurs digues et se répandirent sur la terre, en même temps que les bondes du ciel éclataient pour inonder le monde pécheur. - Gen 7,11 Cf. aussi: Déluge ABIMELEC(Mon père est roi) 1 °) Roi des PhilistinsAyant été frappé de la beauté de Sara femme d'Abraham qui était venu se fixer à Guérar, et croyant d'après ce qu'Abraham lui avait dit qu'elle n'était que sa sœur, il l'enlevaetlapritchez lui dans l'intention d'en faire sa femme. Dieu ne permit pas que ce mariage s'accomplît; il apparut en songe à Abimélec et le menaça d'une mort soudaine s'il ne renvoyait cette femme à son mari: déjà même, en châtiment de ce péché d'ignorance, la famille et la maison de ce prince toute entière avait été frappée de stérilité. Abimélec, dont rien ne prouve qu'il fût idolâtre, s'excusa auprès du Seigneur sur ce qu'il avait été induit en erreur par Abraham, rendit à ce dernier sa femme en le censurant à cause de son mensonge, lui fit un présent considérable, et lui demanda de prier pour sa famille malade. Abimélec donna entre autres à Sara mille pièces d'argent pour acheter un voile dont elle pût couvrir son visage encore éclatant de beauté malgré ses quatre-vingt-dix ans. C'était à la fois reconnaître publiquement Sara comme l'épouse du patriarche, et blâmer ce dernier pour la dissimulation dont il avait usé à son égard. Abraham continua de demeurer à Guérar, et environ quatorze ans après, lors de la naissance d'Isaac, Abimélec craignant la puissance toujours croissante de son riche voisin, vint avec Picol, le général de ses troupes, lui proposer un traité qui atteste le rang éminent du patriarche au milieu des nations, et qu'Abraham s'empressa d'accepter (-1897) 2°) AbimélecFils et successeur du précédent à ce que l'on croit (-1804) fut trompé par Isaac comme son père l'avait été par Abraham: mais ayant aperçu de sa fenêtre" quelques familiarités entre Isaac et Rébecca, il en conclut qu'ils étaient dans des rapports plus intimes qu'ils ne le lui avaient avoué. Il fit donc venir Isaac et lui reprocha la gravité de son mensonge. Isaac n'allégua d'autre excuse que la beauté de sa femme et la crainte qu'il avait eue qu'on ne le fît mourir afin de pouvoir s'emparer d'elle. Abimélec défendit en conséquence à tous ses sujets, sous peine de mort, de faire aucun mal aux deux époux. Mais comme Isaac s'enrichissait, et que sa prospérité excitait la jalousie des Philistins, Abimélec l'engagea poliment à quitter son territoire; Isaac se rendit d'abord dans la vallée de Guérar, puis à Béer-Sébah, où les bénédictions divines continuèrent de s'attachera sa maison; ce qu'ayant vu Abimélec, il se repentit de ce qu'il avait fait, et voulut renouveler avec Isaac l'alliance qui avait existé entre leurs pères; il vint donc auprès de lui avec Ahuzat son ami et Picol chef de son armée, et confirma solennellement cette alliance à Béer-Sébah, où Isaac lui donna un grand festin. - Gen 26 Le nom d'Abimélec paraît avoir été celui des rois Philistins en général, comme Pharaon celui des rois d'Egypte, et le Psaume 34, qui donne le nom d'Abimélec au roi Akis, (1Sam 21,10) en est une preuve convaincante. - cf. Akis 3°) Fils illégitime de Gédéon Méchant, ambitieux et sanguinaire, il réussit, à force d'énergie et d'habileté, dans les plans de destruction qu'il conçut contre ses frères et contre les Sichémites. Il finit par trouver la mort sous les murs de Tébets, qu'il assiégeait, et périt par la main d'une femme (1235 av. C. 4» Cf. Abiathar et Ahimélec ABINADAD(Mon père est prince ou père d'un noble) 1°) Lévite de Kiriath-Jéharim dans la maison duquel l'arche rendue par les Philistins fut déposée, et où elle resta pendant soixante-dix ans sous la garde de son fils Eléazar (-1116) -1Sam 7,1 2°) Fils aîné d'Isaï et frère de David. - 1Sam 16,8 3°) Fils de Saûl tué en Guilboah. - 1Sam 31,2 (1Chr 8,33 10 4°) Inconnu, dont le fils, un des douze commissaires d'Israël, épousa Tapliath, fille de Salomon. - 1Roi 4,11 ABIRAM1°) Mon père est haut élevé. Dathan et Abiram, fils d'Eliab, conspirèrent avec Coré contre Moïse et Aa-ron: Coré, par jalousie de famille peut-être; Dathan et Abiram, comme chefs de la tribu de Ruben, qui aurait voulu voir tout le gouvernement d'Israël entre les mains du premier-né de Jacob. Moïse ayant engagé le peuple à se retirer dans leurs tentes, car un cas tout nouveau devait atteindre les rebelles, Abiram et Dathan restèrent debout avec les leurs, dehors, pour braver le Seigneur; mais la terre s'entr'ouvrit sous eux et les engloutit, eux, leurs familles, leurs adhérents et leurs biens, Nom 16, etc. Cet événement est rappelé Psa 106,17 Cf. Coré. 2°) L'aîné des fils de Hiel, de Béthel. II perdit la vie lorsque son père voulut rebâtir les murs de Jérico, 1Roi 16,34 Sa mort fut l'accomplissement d'une prophétie de Josué 6,26 ABISAG(L'erreur de mon père) Jeune femme de Sunam, dans la tribu d'Issachar, remarquable par sa grande beauté, et que les serviteurs de David donnèrent à leur maître pour femme, lorsque, l'âge ayant diminué la chaleur vitale, le vieux roi ne put plus trouver dans l'abondance des vêtements la chaleur dont il avait besoin. Àbisag s'attacha tendrement à lui et lui donna tous les soins qu'une fille donnerait à son père. Après la mort de David, Adonija la demanda en mariage par ambition; mais Salomon ayant démêlé les motifs qui le faisaient agir, et pensant avec raison qu'Adonija voulait se frayer le chemin du trône en épousant la veuve du défunt roi, le fit mettre à mort. (-1013) - 1Roi 1,3 ABISAIRécompense de mon père, fils de Tséruia, soeur de David, (1Chr 2,16) vaillant guerrier qui fut des premiersà embrasser le parti de son oncle et qui ne cessa jamais de lui être fidèle. Etant entré avec David dans la tente de Saul, il sollicita la permission de tuer le tyran; mais David n'y voulut point consentir, (1Sam 26,7.11) Il fit la guerre contre Is-Boseth, et poursuivit vigoureusement l'ennemi dans sa fuite. (2Sam 2,18-24) Dans la guerre contre les Iduméens il tailla en pièces 18,000 hommes, (1Chr 18,12 Dans la campagne contre les Syriens et les Amonites, ce fut lui qui engagea le combat avec ces derniers et qui les mit en déroute, (2Sam 10,10-14), et dans la guerre des Philistins, il tua de sa propre main Jisbi-Bénob, géant fameux qui était près de faire tomber David sous ses coups, 21, (-1617) Une autre fois il attaqua seul un corps de 300 hommes et les détruisit tous jusqu'au dernier, (23,18-19 1Chr 11,20-21) Irrité des insolences de Simhi, il l'aurait frappé de son épée si David ne s'y fût opposé, (2Sam 16,9-11) Enfin il commanda le tiers des troupes qui défirent Absalon, (18,2) et fut mis à la tête des soldats de la maison du roi, qui poursuivirent Sé-bah, fils de Bicri, (20,6-7) On ignore l'époque et le genre de sa mort. Sa bravoure et sa force le placèrent dans l'armée de David immédiatement après les trois plus grands guerriers de ce prince. Le premier ordre ou la première liste était composée de Jasobham, Eléazar et Samma; Abisaï forma avec Bénaja et Hazaël la seconde; on sait que la troisième se composait de trente hommes, du moins d'après les indications de (2Sam 23,23), car dans (1Chr 11) le nombre de ces guerriers est plus considérable, différence qui tient soit à ce que la première de ces listes fut formée au commencement du règne de David, et la seconde à la fin, soit peut-être à ce que la première fut plus tard complétée ensuite de diverses réclamations. Ces catégories de guerriers étaient apparemment des espèces d'ordres honorifiques semblables à ceux de la chevalerie. ABISUAHPrêtres. ABIUD(Mat 1,13) Un des ancêtres de Jésus-Christ selon la chair, et fils de Zorobabel, q. v.; on a cru le reconnaître dans le Hodaïvahu de 1Chr 3,24 d'autres n'y ont vu qu'un surnom signifiant père de Jude. ABLUTIONSv. Baptême ABNER(Lampe de mon père) fils de Ner, cousin de Saûl, (1Sam 14,50) et général de ses troupes. Comme il était habituellement à l'armée et qu'il y occupait une place importante, il n'est pas étonnant qu'il ne connût pas David lorsque celui-ci vint à Soco et combattit Goliath, (1Sam 47,53-58) mais il est plus difficile de concevoir qu'il gardât assez mal son maître pour que David et Abisaï aient pu pénétrer dans le camp sans être aperçus, (26,5-1-4) Après la mort de Saùl, Is-Boseth son fils lui succéda et fut couronné par Aimer, qui pendant sept ans soutint les prétentions de la famille déchue; mais dans presque toutes les batailles il dut se retirer avec perte. Les troupes de David et celles d'Is-Bosefh s'étant rencontrées près de Gabaon, Abner eut la barbarie de proposer, soit comme simple prélude, soit pour gagner du temps, un combat singulier entre douze hommes de chaque parti. Les vingt-quatre combattants se furent bientôt égorgés les uns les autres, une affreuse mêlée s'ensuivit, et les troupes d'Abner furent mises en pleine déroute. Vivement poursuivi par Hazaël, Abner frappa ce guerrier et retendit sur le carreau après l'avoir d'abord vainement sollicité de s'éloigner; mais Joab et Abisaï, frères d'Hazaêl, n'en furent que plus acharnés à poursuivre l'armée ennemie; enfin, au coucher du soleil, Abner demanda que le combat fût suspendu, et profita des ténèbres pour se retirer avec les siens. Cependant Abner avait noué une intri-gue avec Ritspa, concubine de Saûl; Is-Boseth, soit qu'il y vît une tache pour sa famille, soit qu'il crût y voir plutôt les prétentions de son général au trône, lui en fit des reproches. Abner, piqué au vif, répondit avec aigreur, rappela à Is-Boseth les services qu'il lui avait rendus, et jura de livrer tout le royaume entre les mains de son adversaire. Aussitôt il entre en effet en correspondance avec David, lui fait rendre sa femme Mical que Saûl avait donnée à un autre, et se rend auprès de lui à Hébron. A peine est-il sorti du festin auquel David l'avait invité, que Joab, informé de ce qui se passait, tâche de persuader au roi son oncle qu'Abner est venu dans de perfides intentions. Puis, sans s'ouvrir davantage sur ses desseins, il envoie à Abner un messager qui Je ramène à Hébron; là, il le tire à l'écart et lui donne la mort, poussé à ce crime par le souvenir du meurtre de son frère Hazaël, mais sans doute aussi par la crainte de voir Abner prendre rang sur lui dans les irmées et dans la faveur du roi. David détesta cette coupable action de son neveu, qui avait répandu durant la paix le sang qu'on répand en temps de guerre, 1Roi 2,5 il rendit de grands honneurs à la dépouille mortelle du général, il composa un hymne sur sa mort, et près de sa fin rappela à Salomon ce crime qui ne devait pas rester impuni. (1Roi 2,5 32-34) Cf. aussi 2Sam 2 et 3 Le capitaine Abner, qui joue un si beau rôle dans YAthalie de Racine, est un personnage purement fictif qui n'a pas de correspondant dans l'histoire sainte. ABRAHAM (cf. fichier externe)ABSALONABSINTHECette plante, bien connue chez nous, contient un jus amer. Les Hébreux, qui regardaient les plantes amères comme nuisibles, et comme vénéneuses. (Rev 8,10-11 ) se servent souvent du nom de cette plante pour désigner ce qui est généralement désagréable, nuisible et pernicieux; et le paraphraste caldéen appelle cette plante ''absinthe de mort.'' Les versions orientales et les rabbins traduisent l'hébreu Lahenah par absinthe, tandis que les versions grecques d'Alexandrie lui substituent le nom des choses représentées. Ainsi, (Deu 29,18), elles traduisent absinthe par amertume; (Jer 9,15), par nécessite; (23,15), par douleur. Les idolâtres sont représentés, (Deu 29,18), sous l'image même d'une racine qui produit de l'absinthe. (Heb 12,15) La Bible lui compare aussi les attraits d'une femme de mauvaise vie, Pro 3,4; les juges iniques, (Amo 5,7 6,12 Jer 9,15 23,15) les souffrances et les tribulations, (Lam 3,15-19) Quelques savants pensent, que la plante mentionnée dans la Bible n'est pas l'absinthe ordinaire, mais l'absinthium santonicum, ou chiha des Arabes, qui croît librement et sans culture dans les plaines de la Palestine. ACACIAv. Sittim Boisde. ACCADVille bâtie par Nimrod au pays de Sinhar, (Gen 10,10) Il faut la chercher en Babylonie ou en Assyrie. Les Septante lisent Arcad, ce qui a fait penser à Bocnart qu'elle était située aux environs du fleuve Argade, dans la Sittacène. ACCOUPLEMENTSIl était défendu aux Hébreux d'allier, dans le cours de leur vie et dans les affaires les plus ordinaires, les choses qui ne devaient pas naturellement aller ensemble. (Lev 19,19 Deu 22,9) Ils ne pouvaient pas, en particulier: a) porter des habits faits d'étoffes différentes, de laine et de lin ensemble (Demi-laine); b) semer dans un même champ deux sortes de graines différentes; c) atteler à la charrue deux animaux différents, un âne et un boeuf; d) accoupler pour la propagation des bêtes d'espèces différentes qui auraient produit des animaux neutres et bâtards, des mulets. L'Ecriture n'explique nulle part la cause de cette défense, et les Juifs eux-mêmes ne paraissent pas l'avoir comprise d'une manière plus claire. Mais l'idée qui se présente le plus naturellement à l'esprit, et qui est le plus conforme à l'ensemble des dispositions mosaïques, c'est que le législateur voulait, en défendant l'union de choses étrangères, inculquer toujours plus fortement au peuple à part l'horreur des alliances étrangères, soit avec les Egyptiens qu'ils venaient de quitter, soit avec les Cananéens qu'ils allaient rencontrer, et avec lesquels ils ne devaient se rencontrer que pour les déposséder et les extirper. La semence sainte allait se trouver sur le même sol que la semence maudite: ils devaient avoir horreur de cet alliage, de ce mélange qui les souillerait; ils devaient l'empêcher par l'extermination du mal. La défense d'accoupler des animaux d'espèces différentes en outre, et a fortiori, disait le dernier mot sur le crime de la bestialité si fréquent parmi les anciens païens, et que le législateur n'a pas même osé nommer; ce crime, la plus grande des monstruosités morales, était banni même de la loi, comme le parricide l'était des lois de Solon. — Du reste il n'était pas défendu d'acheter et de nourrir des mulets, et les Israélites en faisaient venir pour leur usage des pays étrangers. Quant à la défense d'atteler à une même charrue des animaux différents, Josèphe et Philon la regardent comme une loi d'humanité en faveur des animaux laboureurs; on sait, en effet, que de semblables attelages sont pour l'un et l'autre animal une charge pénible et difficile, à cause de la différence de pas, de forces et d'allure. Les rabbins ont donné encore beaucoup d'autres explications: ils ont dit, par exemple, qu'il était défendu au peuple de porter des vêtements mi-laine, parce que ce devait être le costume des seuls sacrificateurs, ce qui n'est pas prouvé. Ils ont dit encore que par laine la loi n'entendait absolument que la laine de moutons, et qu'elle permettait celle de chameaux et d'autres animaux; que cette défense ne s'appliquait qu'aux vêtements, et point à tous les autres tissus que l'on pouvait faire, tapis, linges, couvertures, essuie-mains, etc. ACHABACHAIE(Act 18,1-12 2Cor 1,1) Originairement ce nom ne désignait que la côte septentrionale du Péloponèse, mais du temps des apôtres il comprenait toute la province romaine, c'est-à-dire l'ancienne Hellas Livadie) et le Péloponèse (Morée. Elle fat successivement régie par des proconsuls et des procurateurs. Elle avait pour capitale Corinthe, la seule ville un peu considérable de son territoire; Gallion y résidait lorsque Paul y prêcha l'Evangile et qu'il y fonda plusieurs congrégations chrétiennes. ACHAIQUEDisciple de saint Paul, dont le nom semble indiquer la patrie. On ne sait rien de particulier sur sa vie, et son nom ne se trouve que dans 1Cor 16,17, où nous voyons saint Paul le recommander avec force aux Corinthiens. Envoyé de Corinthe vers l'apôtre, avec Stéphanas et Fortunat, ce fut peut-être encore lui qui fut chargé de remettre aux fidèles de sa patrie la 1re épître qui leur est adressée. ACHAZ(2Roi 15,3816,20 23,12 2Chr 28) fils de Jotham, roi de Juda, épousa, fort jeune encore, Abija dont il !ôut Ezéchias. Il monta sur le trône à l'âge dé 20 ans, 742 av. C, et régna 16 ans. Il s'adonna tout entier à l'idolâtrie, fit passer ses enfants par le feu en l'honneur de Moloch, et sacrifia aux idoles dans le temple même de Jérusalem. Bientôt il vit réunis contre lui Retsin, roi de Syrie, et Pékacn, roi d'Israël rBVêc une armée formidable; vaincu dans une sanglante bataille, il s'enferma dati's sa capitale où ses ennemis l'assiégèrent, pendant que d'un autre côté les Iduméens et les Philistins ravageaient ses états, s'emparaient de ses forteresses et dépouillaient tous ceux qu'ils rencontraient. Achaz fit alors alliance avec le roi d'Assyrie Tiglath-Piléser, dont le secours ne lui fut pas fort avantageux. Dans ces tristes circonstances, Dieu restait encore à la postérité de David; il envoya vers le malheureux monarque le prophète Isaïe, pour lui annoncer une prochaine délivrance. (Isa 7 et 8) Isaïe offrit même au prince, en garantie de cette promesse, de lui donner tel signe qu'il voudrait; mais Achaz, sous prétexte de ne pas tenter Dieu, (Deu 6,16), refusa; sa véritable crainte était justement de recevoir ce signe, qui l'aurait alors obligé de Suivre la voie indiquée par le prophète, et d'abandonner l'alliance assyrienne. Toutefois ce signe lui fut donné: une vierge enfanterait un fils, et avant que l'enfant pût prononcer les noms de père et de mère, Achaz serait délivré. Cette prophétie eut son accomplissement: le roi d'Assyrie, pour des raisons peut-être personnelles, fondit sur les ennemis de Juda, prit Damas dont tl transporta les habitants, et fit mourir Retsin. Achaz alla rendre visite au vainqueur et lui fit hommage des trésors du temple et du palais de Jérusalem. Frappé de la beauté d'un autel d'idoles qu'il vit à Damas, il en envoya le modèle au grand prêtre Urie, et lui enjoignit d'en faire construire un semblable pouf le mettre à la place de celui de Salomon dans le temple du Seigneur, auquel il fit encore plusieurs autres changements également coupables et impies. Pendant ce temps, Isaïe et le prophète Michée, (3,3-12) ne cessaient de prononcer contre Jérusalem de redoutables menaces. Elles demeuraient inutiles: d'autres prophètes, plus nombreux et plus agréables, flattaient les goûts du roi et de la multitude, et Achaz, se plaisant en leurs voix séductrices, mourut au milieu de ses iniquités, -726. On l'ensevelit à Jérusalem, maison ne lui donna pas de place dans le sépulcre à côté des rois ses ancêtres. —Son nom ne se retrouve plus que pour servir de date aux oracles des prophètes, (Isa 1,1 Ose 1,1) Cf. Cadran d'Achaz, v. Cadran. ACHAZIA1°) Fils d'Achab D'abord son associé pendant un an, puis son successeur au trône d'Israël, 1Roi 22,40 2Roi 1,2 Chf. 20, 35-37, marcha dans l'idolâtrie comme son père et comme sa mère Jésabel, fut malheureux dans une alliance qu'il contracta avec JoSaphat pour l'équipement de vaisseaux de commerce, et laissa les Moabites se soustraire à son pouvoir. Il tomba de son palais de Samarie ''par le treillis de sa chambre haute,'' qui donnait à la fois sur la cour intérieure du palais par une trappe, et sur la rue ou sur les parvis extérieurs par la balustrade dont le toit était environné, v. Maison; comme il était fort malade de sa chute, il envoya consulter Baal-Zébub, dieu de Hébron; ses serviteurs ne purent remplir leur message et revinrent an-noncer à leur maître qu'un prophète les ayant rencontrés leur avait annoncé la mort prochaine et sûre d'Achazia. Le roi, sur la description qui lui en fut faite, reconnut le prophète Elie, et, pensant tuer la prophétie en tuant le prophète, il envoya l'une après l'autre deux compagnies de cinquante hommes au Carmel pour le saisir. Une troisième troupe fut encore envoyée, dont le chef V. Abdias) au lieu de prendre le ton impérieux qui avait attiré le feu du ciel sur les deux premiers, s'agenouilla devant le prophète et le supplia de le suivre auprès du roi. Elie descendit, alla vers le roi et lui répéta ce qu'il avait déjà dit à ses serviteurs: ''Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, mais certainement tu mourras.'' Il mourut en effet, suivant la parole du Seigneur, et sans postérité, un an après la mort de son père, (-896) Joram, son frère, lui succéda. 2°) Achazia (2Roi 8,25 9,29), ou Jehoachaz, (2Chr 21,17 22,1), appelé aussi Hazaria (22,6), fils de Joram et d'Hatalie, monta sur le trône à l'âge de 22 ans, -885, et ne régna qu'un an. Il combattit avec Joram contre les Syriens, et lorsque celui-ci, blessé, eut dû s'enfuir à Jizréhel, Achazia vint lui faire visite. Cependant Jéhu, simple capitaine, que son maître avait laissé au siège de Ramoth de Galaad, ayant été oint roi par Elisée, se souleva, tua Joram et poursuivit Achazia qui, bien que blessé mortellement à la montée de Gur, put encore s'enfuir dans la contrée de Samarie, à Méguiddo, où Jéhu l'ayant découvert le fit mettre à mort. Ses serviteurs l'emmenèrent à Jérusalem, et il fut enseveli avec ses pères. (2Roi 8,25 9,29) ACHIMFils de Sadoc, père d'Eliud, de la tribu de Juda, nommé dans la généalogie du Sauveur, (Mat 1,14) mais du reste, inconnu. ACHITHOPHEL(Frère de ruine ou de folie) (2Sam 15,16 17), natif de Gui-lo, père d'Eliham, (2Sam 23,34), et grand-père de Bathsébah, (11,3), courtisan fort habile dont les avis étaient reçus comme des conseils de Dieu, 16,23, fut des premiers à embrasser le parti d'Absalon révolté contre son père, et l'on suppose que ce fut pour venger l'affront fait par ce prince à la personne de sa petite-fille. Du moins on ne voit pas quel intérêt aurait pu porter ce vieillard à trahir son premier maître; et toute sa conduite, ses paroles, ses conseils, ses actions respirent la haine personnelle la plus violente contre David. Il veut une rupture complète et conseille à son nouveau roi d'abuser en public des femmes de son père, afin que tout le peuple, en voyant ce crime, comprenne qu'Absalon ne reculera pas devant tous les autres; puis il demande qu'on lui donne 12,000 hommes, avec lesquels il partira la nuit même et poursuivra le roi sans lui donner de repos; il se jettera sur lui et ne frappera que lui. Ce féroce conseil était bon et digne d'un homme d'Etat consommé, mais Dieu le dissipa. Cusaï, ami secret de David, conseilla des lenteurs qui furent approuvées et qui perdirent Absalon. Achithophel, prévoyant que David serait vainqueur, et sachant bien qu'il ne pouvait en espérer aucun pardon, fit seller son âne, revint à Guilo, mit en ordre ses affaires et s'étrangla, -1021. ACHMETHAv. Ecbatane. ACIERv. Fer. ACSAPH(Un prisonnier) ville cananéenne dont le roi fut vaincu par Josué, (Jos 11,1 12,20), et qui fit plus tard partie de la tribu d'Aser, (19,25) Elle était près du mont Thabor. M. Buckingham, qui a visité ces lieux en -1816, dit que c'est actuellement une petite ville nommé Idippa ou Ecdippa, près de la Méditerranée, entre Tyr et Ptolémaïs. Au temps de saint Jérôme, environ quatre siècles après Christ, c'était, à ce qu'il paraît, un petit village nommé Chassalus. ACTESDES APOTRES. Actions ou faits. Ce livre est le 5e et dernier des livres historiques du N. T. Il fait suite aux Evangiles et sert d'introduction préparatoire aux apôtres. Il contient l'histoire inspirée de ce que les apôtres ont fait et souffert depuis l'ascension du Seigneur; il est plein de récits d'un haut intérêt et fournit une foule de preuves éclatantes du pouvoir et de la grâce de Dieu. Pierre, Jean, Paul et Barnabas en sont les principaux personnages. Après avoir raconté l'ascension de Jésus-Christ, les Actes parlent du choix qui fut fait de Matthias en remplacement de Judas, puis de l'effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte, de la prédication miraculeuse des apôtres, de leurs succès, des persécutions qu'ils eurent à éprouver. On voit ensuite l'élection des diacres, le martyre d'Etienne, la dispersion des fidèles en Samarie, la honteuse conduite de Simon le magicien, le baptême de l'eunuque d'Ethiopie. Les chap. 9-15 nous montrent Pierre ressuscitant Dorcas, baptisant Corneille, annonçant l'Evangile aux païens et s'en justifiant auprès des Juifs convertis. Partout on recueille des aumônes pour les fidèles de Jérusalem qui souffrent de la famine; Jacques est décapité; Pierre emprisonné est délivré par un ange, Hérode est rongé des vers. L'assemblée de Jérusalem condamne ceux qui veulent faire de l'observance des cérémonies lèvitiques une condition de salut, mais elle ordonne de s'abstenir des choses consacrées aux idoles, de la fornication, des viandes étouffées et du sang. — Le reste du livre Et déjà les chpt 11 et 13, et une portion du 9e) raconte la conversion, les travaux et les souffrances de Paul, et fait l'histoire abrégée de la fondation et du gouvernement de l'Eglise chrétienne pendant environ trente années. L'évangéliste Luc est l'écrivain dont Dieu s'est servi pour nous transmettre ces faits, et le livre des Actes est la suite immédiate de l'Evangile du même disciple. L'usage fréquent de la première personne du pluriel montre que l'auteur a été souvent le témoin des choses qu'il raconte. On croit que son principal dessein, en entreprenant ce travail, a été d'opposer une véritable histoire des apôtres aux faux actes et aux contes absurdes que l'on commencait à répandre en grand nombre. Le premier et le dernier verset de ce livre déterminent tout ce que l'on peut savoir quant à l'époque à laquelle il fut composé: ce fut après l'Evangile, et après le séjour de deux ans que saint Paul fit à Rome. Saint Luc l'écrivit en grec et dans un style plus élégant que celui des autres écrivains sacrés du N. T. — L'authenticité de ce livre n'a jamais été contestée; quelques hérétiques seuls, dont les doctrines s'y trouvaient trop fortement condamnées, les marcionites et les manichéens, l'ont rejeté. Les Ebionites le traduisirent en hébreu et le défigurèrent grossièrement. D'autres essayèrent, mais en vain, de faire admettre par l'Eglise plusieurs imitations de ce livre, sous les titres mensongers d'Actes des apôtres par Abdias, Actes de Pierre, de Paul, de sainte Thècle qui nous raconte le baptême d'un lion, de Jean, d'André, de Thomas, de Philippe, de Matthias, etc. v. Paul et Luc. ACZIB(Menteur) 4°) ville de la tribu d'Aser, Jos 19,2529, peut-être la même que Acsaph. 2°) Autre ville du même nom dans la tribu de Juda, Jos 15,44 Michée, jouant sur la signification du nom de cette ville, dit (1,4 4): ''Les maisons d'Aczib mentiront aux rois d'Israël,'' c'est-à-dire que les gens d'Aczib et leurs forces ne leur seront d'aucun secours pendant l'invasion des Assyriens. ADAMADAMA Et Adaminébek, v. l'art, précédent.
ADAR Haut, éminent) le douzième mois de l'année religieuse des Juifs, et le sixième de leur année civile. Il n'avait que vingt-neuf jours et correspondait à notre mois de février et aux premiers jours de mars. Ce fut le troisième jour de ce mois que l'on acheva et que l'on dédia le second temple, Esdr. 6,15 Le septième jour, les Juifs célèbrent un jeûne pour la mort de Moïse. Le treizième, ils font la commémoration du jeûne d'Ester et de Mardochée. Le quatorzième, a lieu le jeûne de Purim, Est 3,12 4,1 .etc. 9,17Le vingt-cinquième enfin, célébration de la délivrance de Jéhojachin, Jer 52,31 Tous les trois ans on ajoutait après ce mois, à l'année, un mois supplémentaire de vingt-neuf ou trente jours, qu'on appelait Be-Adar ou second Adar. ADDIFils de Cosam et père de Mel-chi, un des ancêtres de notre Seigneur, d'après Luc, 3 28; du reste, inconnu. ADMA(Terrestre) la plus occidentale des quatre villes détruites par le feu du ciel lors de l'embrasement de Sodome, Gen 44,2 Deu 29,23 La version de Martin porte Adama en Osée, 11,8; il faut lire Adma. ADMINISTRATIONADONI-BEZEK(Seigneur deBézek. Immédiatement avant que Josué entrât en Canaan, Adoni avait fait aux rois de son voisinage une guerre sanglante; soixante et dix d'entre eux étaient tombés en son pouvoir; il leur avait fait couper les pouces des mains et des pieds, sans doute afin de leur ôter la possibilité de manier les armes, et il les nourrissait des débris de sa table, comme des chiens. Après la mort de Josué, les tribus de Juda et de Siméon, continuant la guerre d'extermination contre les peuplades maudites, battirent Adoni-Bézek, le firent prisonnier et le traitèrent comme il avait traité lui-même ses captifs; il reconnut la justice de ce châtiment, et mourut à Jérusalem. Jug 1,4-7 ADONIJALe Seigneur est mon maître) quatrième fils de David, par Hagguith, 2Sam 3,4 (1Chr 3,2, naquit à Hé-glon. Après la mort de ses deux frères aînés, Amnon et Absalon Et peut-être aussi Kiléab, dont on ne sait autre chose que le nom) son père étant affaibli par l'âge et les infirmités, il tenta de s'assurer le trône auquel il pensait avoir des droits par le privilège de sa naissance, quoique son frère cadet, Salomon, fût désigné comme l'héritier légitime. Il se procura un magnifique train de chevaux et de chariots, et s'entoura d'une garde de cinquante cavaliers, comme précédemment son frère Absalon. Son père, qui l'aimait, le laissa faire d'abord sans en manifester son déplaisir. Cependant son influence augmentait rapidement à la cour; il avait dans son parti Joab, le général des troupes royales, et Abiathar, le souverain sacrificateur. Mais Bénaja, Tsadok et le prophète Nathan ne s'étaient point laissés entraîner. Au jour fixé pour faire éclater la conjuration, Adonija fit un grand festin près de la fontaine de Roguel, et il y invita tousses frères (à l'exception de Salomon) et avec eux ses principaux adhérents. — Pendant qu'ils se livraient aux excès de la table et qu'ils saluaient leur nouveau roi, Nathan et Bathsébah vinrent informer David de ce qui se passait, et reçurent de lui l'ordre de faire couronner immédiatement son fils Salomon, que le Seigneur lui-même avait désigné comme son successeur. Adonija et les siens, instruits de la chose par les acclamations du peuple et par le rapport que vient leur en faire Jonathan, fils d'Abiathar, sont saisis de terreur et se dispersent; Adonija se réfugie aux cornes de l'autel, probablement dans l'aire d'A-rauna; Salomon lui tend une main de paix, à condition qu'il ne lui donnera plus, à l'avenir, aucun sujet de plainte, et Adonija rentre dans sa maison, après avoir reconnu Salomon pour son roi, 1Roi 1 — Mais à peine David a-t-il rendu le dernier soupir, 1 Rois2,13 etc., qu'Adonija, laissant percer de nouveau l'ambition qui le dévore, fait demander pour lui la main d'Abisag la Sunamite, dernière épouse du roi son père. C'est Bathsébah, mère de Salomon, qui se charge de ce message et qui demande à son fils d'exaucer la prière d'Adonija. Une si haute intercession fut cependant inutile, et comme, dans Jes mœurs du temps, c'était afficher des prétentions au trône, Salomon dut ordonner à Bénaja de faire mourir Adonija. Cela arriva une année environ après sa première révolte, 1013 av. C. ADONIRAM(Seigneur haut élevé) 1Roi 5, 14, le principal receveur de l'impôt ordonné par Salomon, et le directeur en chef des 30,000 hommes qui furent envoyés au Liban pour couper le bois nécessaire à la construction du Temple et de ses magnifiques dépendances. ADONITSEDEC(Seigneur de justice) roi de Jérusalem, 4 431 av. C. Quand il eut appris que Josué s'était emparé de Jérico et de Haï, et que les Gabaonites avaient fait leur soumission, il se coalisa avec quatre rois ses voisins pour châtier les Gabaonites, et pour empêcher ainsi que les autres Cananéens ne suivissent leur exemple. Les Gabaonites recoururent à la protection des Israélites, qu'ils obtinrent sans peine. Josué marche alors à la rencontre des cinq rois. les attaque et les met en déroute. Une pluie de pierres, envoyée par le Seigneur, détruit un grand nombre d'ennemis, et le soleil s'arrête pour donner aux Israélites le temps d'achever leur œuvre de destruction. Les rois s'étant réfugiés dans une caverne, on les y tint renfermés jusqu'à l'arrivée de Josué, puis on les en tira et on les pendit à cinq potences; leurs cadavres furent ensuite jetés dans la caverne, dont on referma l'entrée au moyen de gros blocs de pierres qu'on y laissa en mémorial. Le résultat de cette victoire fut la prise et le sac des villes appartenant à ces Cananéens, à l'exception toutefois de Jérusalem. Jos 10 ADORAMLeur louange. 4°) Receveur général du roi David, 2Sam 20, 24, peut-être le même qu'Adoniram ?) 2°) Trésorier en chef de Roboam et l'intendant de ses travaux. Il fut envoyé aux dix tribus pour essayer de les ramener à l'obéissance du fds de Salomon; mais les Israélites, le soupçonnant peut-être d'avoir conseillé la levée des impôts oppressifs qui avaient causé leur révolte, le lapidèrent sur place, 1Roi, 12, 18 2Chr 10, 18; dans ce dernier passage on lit Hadoram. 3°) Gen 10, 27 v. Ha-doram. ADORER, ADORATIONADRAMMELEC1°)Idole C'était avec Hanammélec l'idole des colons de Sépharvajim, transportés en Samarie,2Roi 17,31, à la place des Israélites emmenés au delà de l'Euphrate. On rendait à ces deux fausses divinités le même culte qu'à Moloch, c'est-à-dire qu'on faisait passer des enfants par le feu en leur honneur. Adrammélech, selon quelques-uns, était représentée sous la forme d'un mulet: d'autres disent qu'elle avait la figure d'un paon. Mais le nom de ces deux divinités qui signifie, en hébreu et en assyrien, l'un un roi magnifique, l'autre Hanammélec) un roi débonnaire, peut nous porter à voir, avec Jurieu, dans le premier le soleil, et dans le second la lune qui, chez plusieurs Orientaux Comme encore chez les Allemands) n'était pas féminin mais masculin, et était adoré comme un dieu. Adrammélec veut dire en persan roi des troupeaux, et Hanammélec présente également une signification analogue, qui pourrait nous faire supposer qu'on regardait ces divinités comme protectrices du bétail. 2°) fils de Sanchérib Rois 19,37 (Isa 37,38, Adrammélec et Saréetser, fils de Sanchérib, trempèrent leurs mains dans le sang de leur père pendant qu'il adorait, dans la maison de Nisroc, son dieu. Peut-être furent-ils poussés à ce crime par la crainte que leur père ne les offrît en sacrifice à l'idole. Après ce parricide ils s'enfuirent en Arménie et laissèrent le trône à Esar-Haddon, leur frère. Encore une révolution qui n'a profité en rien à ses auteurs! ADRAMITEI0 ville sur la côte septentrionale de l'Afrique, à l'ouest de l'Egypte; t°) ville sur la côte occidentale de la Mysie dans l'Asie Mineure, vis-à-vis de l'île de Lesbos. Ce fut sur un vaisseau de cet endroit que saint Paul fit le voyage de Césarée à Myra, Act 27,2 ADRIATIQUEAct 27,27, ne signifie pas seulement le golfe de Venise, mais se prend pour tout l'espace maritime compris entre la Grèce et l'Italie, jusque sur les côtes de la Sicile. Hésychius a même appelé Adriatique la mer Ionienne; mais les plus anciens auteurs, Pline 3,16,29, distinguent l'une et l'autre, et font commencer la différence des noms là où le golfe Adriatique commence à s'élargir, près des îles Ioniennes. ADULTEREADUMMIMMontagne et ville du lot échu à la tribu de Benjamin, entre Jérusalem et Jérico; ce passage fut souvent infesté de voleurs, et c'est peut-être à cette circonstance qu'il fut redevable de son nom qui signifie rouge de sang. Jos 15, 7 18,17 Jésus y a placé l'histoire ou la parabole du bon Samaritain. Luc 10, 30-36 AGABUSProphète, et peut-être l'un des soixante-dix disciples envoyés par Jésus, annonça, Act 11, 28, l'approche d'une grande famine qui eut lieu en effet la 4e année de Claude César, 44 ap. C, et qui, au dire de l'historien Josèphe, fut particulièrement violente en Palestine. Plus tard, vers l'an 60, Agabus alla voir Paul à Césarée et lui prédit par une action symbolique qu'il serait mis dans les chaînes à Jérusalem, Act 21, 10 C'est tout ce que l'on sait de la vie de ce prophète; les Grecs assurent qu'il fut martyrisé à Anlioche. AGAGParaît avoir été un nom commun à tous les rois d'Hamalek. Ils étaient déjà puissants au temps de Moïse, et Balaamles nomme comme tels dans une de ses prophéties, Nom 24,7 C'est par erreur que quelques éditions de Martin lisent Agar) La défaite et la mort d'un de ces rois nous est racontée 1Sam 15 Saul reçut la nouvelle de sa déchéance, parce que au lieu de détruire Àgag et ses troupeaux à la façon de l'interdit, ainsi qu'il en avait reçu l'ordre, il les avait épargnés. AGAPESJude v.12 ''Quelle merveille que les Chrétiens, avec la tendre charité qui les anime, aient des banquets communs? Car vous accusez aussi nos modestes repas non-seulement d'infamie, mais encore de luxe. C'est apparemment pour nous que Diogène disait: ''Les Mégariens mangent comme s'ils devaient mourir le lendemain; ils bâtissent comme s'ils ne devaient jamais mourir.'' Mais on voit bien mieux une paille dans l'œil d'autrui qu'une poutre dans le sien. Quoi! l'air est infecté des repas de tant de tribus, de curies, de décuries! A chaque festin des Saliens, nouvel emprunt! Il faut de longs et pénibles calculs pour supputer les frais des festins en l'honneur d'Hercule. On choisit les plus habiles cuisiniers pour les Apaturies, les Dionysies et les mystères de l'Attique. La fumée des soupers de Sérapis éveille les gardes préposés à l'incendie, et l'on ne parle que de la magnificence de nos banquets! Le nom qu'ils portent en indique le caractère: on les appelle agapes, d'un mot grec qui signifie charité. Si coûteux qu'on les suppose, une dépense faite au nom de la piété se convertit en gain; par là, en effet, nous soulageons les pauvres. Nous ne rassemblons point comme vous une tourbe de parasites qui trouvent glorieux de vendre leur liberté, et viennent s'engraisser à vos tables au prix de mille avanies. Nous traitons les indigents comme des hommes sur qui la divinité attache ses regards avec plus de complaisance. Si le motif de nos repas n'a rien que d'honnête, jugez de tout ce qu'on y fait par l'esprit de religion qui y préside. On n'y souffre rien de bas, rien d'immodeste; on ne touche aux aliments qu'après avoir nourri son ame par la prière. On mange autant que la faim l'exige; on boit comme il convient à des hommes sobres et chastes; on se rassasie |322 comme devant se relever pour prier Dieu pendant la nuit; on converse comme sachant que Dieu écoute. Après qu'on s'est lavé les mains et que les flambeaux sont allumés, chacun est invité à chanter les louanges de Dieu, qu'il tire des saintes Ecritures, ou qu'il compose lui-même: c'est l'épreuve de sa tempérance. Le repas se termine comme il a commencé, par la prière. On sort de là, non pour courir les rues en bandes tumultueuses, non pour se provoquer au désordre, à l'insolence, au meurtre, mais avec modestie, avec pudeur; on sort d'une école de vertu plutôt que d'un souper. Justin, Grande Apologie. AGARGen 16 et 21, servante égyptienne que Sara donna pour femme à Abraham. Sur le point de devenir mère, elle dut fuir pour avoir méprisé sa maîtresse; mais l'ange du Seigneur qui lui apparut, lui rappela son devoir en la nommant ''servante de Saraï; «lui montra ses torts en lui demandant: ''D'où viens-tuP'' et l'avertit des dangers qu'elle courait au désert, par cette seule parole: ''Où vas-tu ''? C'est qu'en effet elle fuyait loin de son devoir, et l'on ne rencontre que dangers et malheurs hors des sentiers du devoir. Plus tard, lorsqu'Ismaël eut atteint l'âge de 17 ou 18 ans, il se moqua de son jeune frère Isaac que l'on sevrait, et la servante dut s'enfuir pour toujours avec son fils. L'ange du Seigneur lui apparut de nouveau dans sa détresse, lui fit voir une source d'eau, 21,19, et lui annonça les glorieuses destinées réservées à Ismaël. Les mahométans font d'Agar une épouse légitime d'Abraham, et, légitimant ainsi la naissance d'Ismaël, ils prétendent qu'il jouit des privilèges du droit d'aînesse; ils en voient même une preuve dans le fait qu'Isaac n'a obtenu en héritage que la Palestine, tandis qu'Ismaël possède les contrées beaucoup plus étendues et plus riches de l'Arabie. Saint Paul, Gai. i, 22-31, représente la synagogue et la loi sous la figure d'Agar qui ne produit que des esclaves, fils selon la chair mais non selon la promesse, et il distingue les deux alliances et les deux Jérusalem, et les rattache ainsi, en les comparant, à la double postérité du père des croyants. Le nom d'Agar, signifiant en arabe rocher, pierre, pouvait d'autant mieux être employé par l'apôtre pour marquer la dure montagne sur laquelle la loi avait été promulguée. AGATHEExo 28,19 39,12, pierre précieuse qui est proprement une composition de quartz, de pyrite, de jaspe et d'autres minéraux, ce qui fait qu'on la trouve tantôt plus, laptôt moins transparente, et de différentes couleurs sou-yent mélangées d'une manière fort curieuse, de noir et de blanc, d'or et d'améthyste. Elle est peu rare; on la trouve ordinairement dans les rivières près des montagnes de roche primitive, et selon quelques auteurs, elle tirerait son nom d'un fleuve de Sicile où elle se rencontrait en assez grande abondance. Anciennement elle était fort estimée, mais déjà du temps de Pline le naturaliste, elle avait beaucoup perdu de sa valeur; on s'en servait comme de nos jours pour ornements. L'agathe était la 8e pierre du pectoral d'Aaron, mais elle n'est pas nommée comme faisant partie des fondements de la nouvelle Jérusalem de l'Apocalypse. AGEAGGEEprophète hébreu qui vivait au commencement du règne de Darius fils d'Hystaspe, 522 av. C. On ne sait rien de particulier sur sa vie. —Sa mission était d'activer la construction du second temple; pour cela il fallait agir sur les dispositions morales du peuple en général; il fallait l'amener à se repentir de son ingratitude envers Dieu et de son manque de zèle; mais il fallait aussi relever son courage qui pouvait facilement être abattu par la vue d'un état de choses qui correspondait si peu aux espérances magnifiques qu'on avait cru pouvoir concevoir d'après des prophéties précédentes: c'est pourquoi Aggée annonce que la gloire du second temple surpassera celle du premier (2,6-9) et c'est ce qui fut accompli par la venue du Messie, v. Temple. AGNEAUBrebis AGRAFE(Isa 3,18 Les versets 16 à 24 de ce chapitre d'Esaù renferment des difficultés philologiques presque insurmontables. XXXX Claude lorsque son père mourut, l'an 44 de Jésus-Christ. L'empereur penchait à lui transférer toute l'autorité dont son père avait joui, mais ses courtisans l'en détournèrent, en considération de la jeunesse du prince, à peine âgé de 17 ans. L'année suivante, le gouverneur de la Syrie voulut un instant contraindre les Juifs à lui remettre les ornements de leur souverain sacrificateur pour les placer dans la tour Antonia, sous la garde des Romains; mais Agrippa obtint la révocation de cet ordre.—Hérode, oncle d'Agrippa, roi de Chalcide, étant mort, l'an 49, sa succession fut donnée à son neveu, mais lui fut de nouveau retirée au bout de quatre ans: l'empereur l'en dédommagea, du reste, en lui conférant le gouvernement de cinq provinces, notamment de l'Abilène et de la Trachonite, auxquelles Néron ajouta bientôt Julia dans la Pérée, et une partie de la Galilée, à l'occident de la mer de Tibériade. Il s'occupa avec zèle d'embellir les villes de son ressort, et surtout Jérusalem; mais malgré cela il ne fut jamais aimé des Juifs, à cause de l'arbitraire avec lequel il déposait des souverains sacrificateurs et en établissait de nouveaux. Lorsque Feslus fut nommé gouverneur de la Judée, l'an 60 Agrippa et sa soeur Rérénice se rendirent à Césarée pour le complimenter. L'apôtre Paul y était alors détenu et venait d'en appeler à César. Festus ayant entretenu Agrippa de cette affaire, celui-ci désira vivement d'entendre le prisonnier; il fut tellement charmé du sens droit et de la majesté qui régnait dans le discours de Paul, qu'il se sentit à moitié convaincu de la vérité de l'Evangile. ''Tu me persuades à peu près d'être chrétien!'' s'écria-t-il un moment, comme s'il oubliait son caractère déjuge et de roi; mais ce ne fut, hélas! qu'une émotion passagère: homme juste, doux, et bon Juif du reste, Agrippa ne voulait de la religion que ce qui ne gênait pas sa morale particulière, et il ne considéra les paroles de Paul qu'en juge chargé d'en examiner la culpabilité, sans penser qu'elles pussent le concerner lui-même. Après la ruine de Jérusalem, il se retira à Rome avec sa sœur, et mourut âgé de 70 ans. (90 ap. C.) v. Act 25 et 26 3 XXXX montables, et dont l'examen dépasserait ' les bornes de notre travail. Ceux qui voudraient entrer plus avant dans l'explication de ce passage, pourront consulter l'ouvrage de Schroeder ''Commentarius philologicocriticus de vestitu mulierum hebraearum, ad intelligentiam (Isa III, 16-24 Leyde 1745'' Ce livre sert de guide à tous les interprètes modernes.— Quant au sens du mot hébreu traduit par agrafe, il y a deux explications: selon les uns, ce seraient quelques ornements en forme de filet destinés à garnir la tête; selon d'autres,ce seraient de petits soleils; il y aurait alors parallèle ou opposition avec le mot suivant, boucles, ou plutôt petites lunes. On ne peut décider entre ces deux opinions. — Nous traduirions ainsi les versets d'Isaïe sus-mentionnés: 18 En ce temps-là le Seigneur ôtera l'ornement des bracelets Pour les pieds) des coiffes, et des croissants; — 19 et les perles, et les bracelets, et les longs voiles; — 20 et les bonnets, et les chaînettes Qui lient les bracelets des pieds) et les rubans, et les flacons odoriférants, et les oreillettes Servant d'amulettes); — 21 et les boucles d'oreilles, et les bagues du nez; —22 et les habits de fête, et les longs habits à manches, et les manteaux, et les poches;—23 et les miroirs, et les chemises Ou crêpes) et les turbans, et les voiles de gaze; — 24 Les punitions sont rattachées au luxe) et il arrivera au lieu de senteurs aromatiques, de la puanteur; et au lieu de ceinture, une corde; et au lieu de boucles poudrées d'or (Vi-tringa) une tête chauve; et au lieu d'habits larges et somptueux, des ceintures de cordes de sac; et des stigmates au lieu de beauté. Cette traduction, trop littérale pour aspirer à un autre mérite, n'a pour but que d'indiquer avec précision, et une fois pour toutes, le sens des modifications qui devraient être introduites dans une nouvelle version de ce passage; la plupart des changements adoptés sont empruntés à l'ouvrage de Schroeder cité plus haut. AGRIPPAAgrippa HérodeAct 12, 1 23 v. Hérode. Agrippa fils d’AgrippaFils de celui-ci, était à Rome auprès de l'empereur AGUUFils de Jaké, auteur du chapitre 30 des Proverbes, du reste inconnu. Quelques-uns pensent que c'est Salomon lui-même qui aurait voulu se cacher sous ce pseudonyme; opinion qui ne se peut guère soutenir. En effet, pour quelle raison aurait-il changé de nom P Pourquoi se serait-il caché; pourquoi d'ailleurs Salomon qui s'appelle encore fils de David alors même qu'il change de nom, Ecc 1,1, se serait-il appelé ici fils de Jaké sans aucun motif plausible P Le style de ce chapitre n'est point non plus celui de Salomon dans le reste des Proverbes; ce n'est pas l'homme qui a reçu de Dieu une sagesse extraordinaire qui peut venir dire: ''Certainement je suis le plus hébété de tous les hommes, et il n'y a point en moi de prudence humaine'', v. 2 ce n'est pas non plus l'homme et le roi le plus riche du monde qui peut dire à Dieu: ''Ne me donne ni pauvreté ni richesse'', v. 8, et la lecture de ce chapitre tout entier trahit évidemment une personnalité différente. Agur parle à ses deux amis ou disciples, Ithiel et Ucal, de sa grande ignorance dans les mystères des profondeurs divines; il exprime sa vénération pour la parole de Dieu, et semble répondre à des questions qui lui auraient été adressées. — Composé peut-être par un des sages dont il est parlé 24,23, ce fragment aura sans doute été recueilli par les gens d'E-zéchias, de même que les cinq chapitres qui précèdent. Cf. 25,4 AHAPsa 35, 21 25 40,16 Ezéch. 25,3, interjection qui exprime le mépris, la dérision, l'insulte; à l'exception peut-être d'(Isa 44,16 où elle marquerait la satisfaction. AHA VAEsdr. 8,15 21 31. petite rivière de la Caldée ou de l'Assyrie, sur lès bords de laquelle Esdras rassembla les captifs qu'il devait ramener en Judée, et où il publia un jeûne, ''afin, dit-il, de nous humilier devant notre Dieu, le priant de nous donner un heureux voyage pour nous et pour nos familles.'' Selon quelques-uns, ce serait le fleuve connu sous le nom d'Adiava qui coulait dans l'Adiabène; d'autres, à cause de Esdr. 8,15, prennent Ahava pour une ville ou un district et le comparent avec le pays de Hava nommé, 2Roi, 17,24 AHIHESER1°) Chef des enfants de Dan, Nom 2,25 7,66-71 2°) Benjamite et parent de Saùl, (1Chr 12,23 etc., chef d'archers et de frondeurs, et vaillant homme, vint au secours de David, lorsque, fuyant devant Saùl, ce malheureux roi était enfermé dans Tsiklag. AHIJAFrère du Seigneur. 1°) Fils d'Ahitub et arrière-petit-fils d'Héli, souverain sacrificateur du temps de Saùl, 1Sam 14,3, probablement le même que Ahimélec 22,9 v. Ahimélec. 2°) Prophète du Seigneur, qui habitait à Silo. Ce fut lui, selon toute apparence, qui encouragea Salomon à construire le temple, 1Roi 6,11, et qui le menaça ensuite du démembrement de son royaume, 11,92912, 15 Ayant rencontré Jéroboam dans un champ, il déchira sa robe en douze pièces, et lui en donna dix, comme signe de la domination qu'il exercerait sur dix tribus d'Israël. Plus tard, et dans sa vieillesse avancée, le même prophète fit entendre au même roi des paroles bien différentes, lorsqu'il annonça à son épouse déguisée la mort de leur fils Abija et la ruine de toute leur maison, 14,2 lia écrit des mémoires sur les temps de Salomon et de Jéroboam, mais ces prophéties, comme tant d'autres, se sont perdues, 2Chr 9,29-3°) De la tribu d'Issacar, père de Bahasa, le meurtrier et le successeur de Nadab, 1Roi 15, 27 AHIKAMfils de Saphan et père de Guédalia, 2Roi 22, 12 25, 22 2Chr 34,20 Jer 26,17-24 40, 6 Il fut envoyé par Josias, roi de Juda, auprès de Hulda la prophétesse, pour la consulter sur le livre de la loi qui avait été trouvé dans le temple. Sous Jéhojakim, il prit le parti de Jérémie et empêcha qu'il ne fût livré au peuple, et qu'on ne le fît mourir. AHIMAHATS1°) Beau-père de Saul, 1Sam 14,502°) Fils et successeur de Tsadok, souverain sacrificateur, 2Sam 15,36 17 et 18, rendit à David d'importants services pendant la rébellion d'Absalon. Chargé de faire passer au monarque les précieux avis de Cusaï, il se tenait avec Jonathan, caché derrière la fontaine de Roguel. Une servante vint leur annoncer les résolutions qui venaient d'être prises par Absalon, et ils partirent; mais, dénoncés par un garçon qui les avait découverts, ils furent poursuivis et durent se cacher à Bahurim, dans la maison d'un partisan de David, qui avait au milieu de sa cour un puits au fond duquel ils descendirent. La femme de la maison étendit un grand drap sur l'ouverture de la citerne et y répandit du grain pilé; puis, lorsque les émissaires furent arrivés, elle les éloigna par de faux renseignements et rendit la liberté à ses hôtes. — Ce fut encore Ahimahats qui annonça le premier à David la défaite d'Absalon, mais il remit à un autre le soin de lui répondre sur le triste sort de son fils, sachant bien qu'une pareille nouvelle serait peu favorable à celui qui l'apporterait. — Haza-ria, son fils, lui succéda dans l'exercice de la sacrificature. (1Chr 6,8 AHIMATSJos 15, 14 Jug 1,10, un des fils de Hanak, fut chassé de Hèbron après que Caleb eut pris cette ville.''. Hanak. AHIMELECMon frère est roi. 1 °)) Fils d'Ahitub. Au milieu des difficultés qui mettent tant de confusion dans l'histoire de la succession des grands prêtres, on ne sait pas encore si Ahitub a eu deux fils souverains sacrificateurs, ou s'il n'en a eu qu'un seul portant à la fois les deux noms d'Ahija et d'Ahimélec (à ce dernier il faut en tout cas joindre encore celui d'Abiathar, v. ce mot. D'après 1Sam 22, 14, Ahimélec paraît avoir rempli pendant longtemps les fonctions de son ministère, ce qui rend assez difficile la supposition qu'un frère les aurait exercées avant lui. Il est donc probable que Ahija et Ahimélec ne sont qu'un seul et même individu. Ce fut lui qui, pendant l'expédition de Migron contre les Philistins, consulta le Seigneur et qui, ne recevant point de réponse, fit connaître au peuple que Jonathan avait, sans le vouloir, violé le serment de Saul qu'il ne connaissait pas. Il avait sa résidence à Nob avec le tabernacle et un certain nombre de sacrificateurs. David, fuyant la cour et Saûl, se réfugia auprès d'Ahimélec, qui lui donna à manger des pains de proposition. Il remit de plus à David l'épée de Goliath, que l'on conservait dans le tabernacle comme le trophée d'une grande et glorieuse victoire. Ahimélec fit cela, ne connaissant rien des discussions qui régnaient entre David et Saul; il vivait trop loin de la cour, et n'avait eu aucun moyen d'apprendre ces querelles intestines et domestiques entre le gendre et le beau-père; mais l'ombrageux et jaloux monarque n'en eut pas été plus tôt informé par Doëg, qu'il fit masacrer le grand pontife et tous les prêtres de Nob. 2°) Ahimélec ou Abimélecfils d'Abiathar Ou Ahimélec) exerça la souveraine sacrificature de concert avec Tsadok que Saul avait mis à la place du premier Ahimélec son père. Ce serait alors le même qu'Abiathar q. v. En tous cas ce fut sous son ministère que David distribua les sacrificateurs en 24 ordres ou séries, (1Chr 24,3 6 18,16 2Sam 8,17 20, 25 3°) Hittite à qui David proposa, de même qu'à Abisaï, de l'accompagner au camp de Saul, 1Sam 26,6 AHINOHAM1°) Fille d'Ahimahats et femme de Saül 1Sam 14,50 On ne voit pas que Saul ait eu d'autre femme Sauf Ritspa, 2Sam 3,7) et l'on peut croire que ce premier roi d'Israël s'est écarté des mœurs orientales soit par respect pour la loi de Dieu, Deu 17,17,soit pour ne pas effrayer le peuple déjà prévenu, 1Sam 8,13 2°) Ahinoham de Jizréhel 1Sam 25, 43, seconde femme de David, mère d'Amnon, (1Chr 3,1, suivit son mari à Gath, 1Sam 27,3, fut faite prisonnière par les Hamalêcites lors du pillage de Tsiklag, 30,1-5, fut délivrée par David, v. 18, et l'accompagna à Hébron, 2Sam 2 2 3 AHIOou Ahjo, 2Sam 6,31Chr 13,7, allait devant l'arche pendant que son frère Huza marchait à côté, lorsqu'on ta reconduisait de la maison d'Abinadab à Jérusalem. S'il eût été à la place de son frère, il eût eu sans doute la même tentation si naturelle de retenir l'arche chancelante, et il eût péri comme lui. Pourquoi Dieu a-t-il assigné à deux frères des emplois qui devaient amener pour l'un et pour l'autre un résultat final si différent? C'est le mystère qui se retrouve dans toute vie d'homme. AHITUBPère de bonté. 1°) Fils de Planées et frère d'Icabod. Son père étant mort dans cette fameuse journée où l'arche tomba entre les mains des Philistins, il succéda à son grand-père Héli et remplit ainsi les fonctions de souverain sacrificateur sous Samuel. Il fut remplacé par son fils Ahija ou Ahimélec, 1Sam 14,3 2°) Fils d'Amaria, descendant d'Eléazar, fils d'Aaron, ne paraît pas avoir exercé la sacrificature; il eut pour fils Tsadok, (1Chr 6,8 3°) Fils d'un autre Amaria, et père d'un autre Tsadok, (1Chr 6,11 AHOLAet AHOLIBA, Ezéch. 23, deux noms supposés, le premier signifiant sa tente Du Seigneur) le second, ma tente est là. Ces deux femmes, filles d'une même mère, et qui se sont prostituées aux Egyptiens et aux Assyriens, représentent, l'une, le royaume d'Israël ou de Samarie, et l'autre, le royaume de Juda, qui ont imité les abominations idolâtres de l'Egypte et de l'Assyrie: aussi le Seigneur a réduit ces épouses adultères à la plus dure servitude, et elles ont été menées en captivité, AHOLIABCf. Betsaléel AHOLIBAMAGen 36,2 sq., femme d'Esaû et mère de Jéhus, Jahlam et Korah. Un de ses descendants fut le chef d'une tribu du même nom, v. 41 AHUZATami du second Abimélec qu'il accompagna, de même que Picol, lorsqu'il vint pour traiter alliance avec Isaac, Gen 26,26 (Quelques versions traduisent ''une compagnie d'amis,'' au lieu de Ahuzat et son ami.) AIGLEExo 19,4 Lev 11, 13 Deu 32, 11 et ailleurs. L'aigle a toujours été regardé, dans le langage popu-laire, comme le roi des oiseaux à cause de sa force, de sa férocité, de la rapidité et de l'élévation de son vol, et de la terreur qu'il inspire aux autres habitants de l'air. C'est un oiseau solitaire, parce qu'il lui faut une grande étendue de pays pour se procurer sa nourriture: deux paires d'aigles ne se trouvent jamais dans le même voisinage. Il n'attaque l'homme que rarement, et les petits animaux jamais. S'il ne peut dévorer sa proie en entier, il n'y revient pas une seconde fois, car il méprise la chair qui sent. Il niche seulement sur les rochers les plus élevés et les plus inaccessibles à l'homme; et Balaam, dans sa prophétie, Nom 24,21, lui compare sous ce rapport les Kéniens. v. encore Hab. 2,9 Abdias, 4 — Job 39,30 sq. nous donne l'histoire naturelle de cet oiseau. Deu 32, 11 nous parle des soins tout particuliers de l'aigle pour apprendre à voler à ses jeunes aiglons. Exo 19,4 est une allusion à l'ancienne croyance que l'aigle emporte ses petits sur ses ailes, ou qu'il les aide à voler en planant au-dessous d'eux pour les soutenir s'ils venaient à tomber. Job 39,33 est littéralement vrai de certaines espèces d'aigles qui mangent les corps morts, à moins qu'ils n'exhalent une odeur de putréfaction trop forte. Notre Sauveur fait une espèce d'allusion à ce passage lorsqu'il dit: < Où sera le corps mort, là s'assembleront les aigles.'' Dans Mat 24,28, cette parole semble avoir le sens plus général: partout où la corruption se montre on trouve de faux Christs tout prêts à en profiter; mais Luc 17,37 doit s'entendre particulièrement des aigles romaines qui fondirent sur le peuple juif pour s'en emparer, après qu'il eut perdu toute vie religieuse et nationale et qu'il ne fut plus qu'un corps mort. — Du reste, dans le passage de Job, quelques-uns pensent que l'aigle serait ici confondu avec le vautour, comme cela se fait souvent dans le langage ordinaire, v. encore Pro 30, 17 — Michée 1, 16 ne peut s'appliquer qu'au vautour; les mots qui mue ne se trouvent pas dans l'original, et le prophète veut parler d'un oiseau qui a naturellement la tête nue; or aucune espèce d'aigle n'est dans ce cas. Il est souvent fait allusion dans l'Ecriture à la rapidité du vol de l'aigle, Deu 28,49 2Sam 1, 23 Jer 4,13, etc.; à la distance extraordinaire de laquelle il découvre sa proie, Dan 8,49 à l'impétuosité avec laquelle il se précipite pour s'en emparer, Job 9,26 Pro 30, 19 Le vol de l'aigle est aussi grandiose qu'il est impétueux et rapide; aucun autre oiseau ne s'élève aussi avant dans les airs; il laisse derrière lui le nuages et les régions du tonnerre et de l'éclair; son nid s'élève sur les sommets des rochers, et ''entre les étoiles,'' Ab-dias 4 Jer 49,16 Job 39,30 31 Cette immense élévation, jointe à une vue rapide et si perçante qu'il passait pour regarder le soleil en face, l'ont fait prendre comme symbole du prophète. L'aigle est un des quatre animaux qui entrent dans la composition des chérubins, Ezéch. 1, 10 Ap. 4,7 — Psa 103,5 (Isa 40, 31, se rapportent à l'opinion anciennement très répandue que par la mue l'aigle, chaque printemps, renouvelle son plumage et rajeunit ses forces, ou selon d'autres, qu'il atteint un âge très avancé, et que dans sa vieillesse il mue et acquiert une nouvelle jeunesse avec de nouvelles plumes. Cyrus, qu'Isaïe 46,11 compare prophétiquement à un aigle, avait en effet cet oiseau pour ses armes. Les Perses, d'après les anciens auteurs, avaient pour enseignes un aigle d'or aux ailes déployées: il est probable qu'ils tenaient ce symbole des Assyriens qui le portaient déjà sur leurs bannières, circonstance qui nous fait comprendre pourquoi les écrivains sacrés font si souvent allusion à l'aigle et à ses ailes quand ils décrivent la marche victorieuse des armées assyriennes, Os. 8,1 Jer 48,40 (Isa 8,8 et ailleurs.''. Animaux impurs, et Yautour. AIRAINL'hébreu Nechosheth, dans la Bible, désigne le cuivre, et non pas le métal que nous appelons communément airain ou bronze, lequel est d'une invention plus moderne. Anciennement les outils, instruments, etc., qui dans la suite se firent en fer, étaient surtout en cuivre. Déjà dans la septième génération après Adam, Tubal-Caïn travaillait ce métal, Gen 4,22 Chez les anciens Hébreux les armes étaient de cuivre, même les arcs, 1Sam, 17,5 6,38 2Sam 22,33 1Roi 14,27 Job 20, 24 Les Philistins lièrent Samson avec des chaînes de cuivre, Jug 16,21 Beaucoup de meubles et ustensiles du tabernacle, les colonnes du temple de Salomon, 1Roi 7,13-21, le grand bassin appelé la mer d'airain, 2Roi 25, 13, et d'autres objets qui servaient aux sacrifices étaient pareillement de cuivre, 2Chr 4,16, de même que les miroirs de femmes, Exo 38,8 cf. Job, 37,18 Les marchands de Mésec et de Tubal apportaient des vases de cuivre au marché de Tyr, Ezéch. 27,13 Il est aussi parlé ailleurs de cuivre poli et brillant, et l'on croit que c'était le métal connu des Grecs et des Romains sous le nom d'aurichalcum. Il y en avait de naturel et d'artificiel; ce dernier, appelé œs pyropum, par Aristote, était une sorte de cuivre jaune ou de laiton. L'aurichalcum naturel est peu connu: les anciens ne nous ont laissé que des renseignements incomplets à cet égard; il paraît qu'il avait l'éclat et la couleur de l'or, et la dureté du cuivre. Le trésor de Darius renfermait plusieurs vases de ce métal, et encore Esdr. 8,27 De nos jours il y a des savants qui croient que l'aurichalcum est un métal dont parle le voyageur Chardin et dont il dit qu'il se trouve dans l'île de Sumatra, qu'il y est plus estimé que l'or, et que les rois seuls ont le droit de le posséder: il tient le milieu entre l'or et le cuivre. Sa couleur est un rose pâle très fin; il se laisse facilement polir et surpasse l'or en lustre et en éclat. Bochart et d'autres encore supposent que ce métal est désigné, Ezéch. 1,4 27 8,2, par le mot chaldéen Hasmal Qui signifie composition d'or et de cuivre) auquel le prophète compare la clarté lumineuse et brillante qu'il voyait dans sa vision céleste. Les versions grecque et latine traduisent ce dernier mot par Electrum, qui désigne non seulement l'ambre jaune, mais encore un métal composé d'or et d'argent, très estimé des anciens à cause de son éclat. L'apôtre Jean,dans l'Apocalypse 1,152,18, rend ce mot par cuivre ardent, ou cuivre qui brille comme s'il était ardent; Luther le rend par laiton, Bochart y voit une composition d'or et d'argent. AJALON1°) Ville de la tribu de Dan assignée aux lévites descendants de Kéhath, Jos 21,24, près de Timnah et non loin de Bethsémès, 2Chr 28,18 Il paraît qu'elle demeura au pouvoir des Amorites jusqu'au temps de Hozias ou de quelque autre puissant roi de Juda. Les Philistins la reprirent sous Achaz. Ce fut là peut-être que Saûl cessa de poursuivre l'armée des Philistins, battue à Micmas; cf. Jos 19,42 21, 241Sam 14,31 On pense que c'est au-dessus de cette ville que Josué commanda à la lune de s'arrêter; elle devait être non loin de Haï et de Gabaon. Jos 10,12 2°) Ville de Benjamin A 5 ou 6 kilom. environ à l'est de Béthel Eusèbe); elle fut fortifiée par Roboam. 2Chr 11,10 3°) Dans Zabulon sépulture d'Elon, juge d'Israël. Jug 12, 12 Quelques-uns comptent une quatrième ville de ce nom en Ephraïm près de Sichem; mais nous pensons que cette ville n'est autre que la première qui serait tombée entre les mains des Ephraïmites, cf. Jos 21, 24 avec (1Chr 6,69 — Vallée d'Ajalon Espèce d'enfoncement dans le plateau d'Ephraïm, se dirigeant de l'est à l'ouest, long d'environ 18 kilom. et large de 9 Cette vallée, près de Gabaon, est celle sur laquelle la lune s'arrêta au commandement de Josué. AKIS1°)Roi de Gath auprès de qui David se réfugia par deux fois. La première fois, il contrefit l'insensé afin de donner le change aux officiers philistins qui paraissaient avoir reconnu en lui le vainqueur de Goliath et le héros d'Israël, 1Sam 21, 10-15; la seconde fois, toujours en fuite, il revint avec 600 hommes, et Akis, sur sa demande, lui donna Tsiklag pour demeure. David y passa seize mois en paix avec les Philistins, mais faisant des excursions continuelles sur les terres de leurs amis. Il devait même servir dans les troupes d'Akis contre Saul; mais la méfiance des principaux officiers l'éloigna de l'armée, au regret d'Akis lui-même. 2°) Autre roi de Gath du temps de Salo-mon, 1Roi 2,39 40 Akis I est appelé Abimélec au Psa 3 4,1, ce qui s'explique par le fait que ce dernier nom était une désignation générale s'appliquant à tous les rois des Philistins, comme Padischa aux rois de Perse, Pharaon aux Egyptiens, etc. ALBATREMat 26,7 Mar 14,3 Luc 7,37 Espèce de carbonate ou de sulfate de chaux, pierre gypseuse assez semblable au marbre, mais moins dure et plus difficile à polir; ordinairement blanche comme la neige, quoiqu'on en trouve aussi qui tire sur le gris, le rouge ou le brun. C'est en Egypte, en Syrie, en Grèce qu'elle est en plus grande abondance. Quelques savants croient que l'albâtre est aussi désigné sous le nom d'onyx. L'albâtre blanc était autrefois très estimé: on le travaille facilement pour en faire des ornements de sculpture, des meubles, des pieds de lits, des chaises, des vases, des écuelles, des boîtes de senteur, etc. Comme on préférait les flacons d'albâtre pour garder les parfums, parce qu'on pensait qu'ils s'y conservaient mieux que dans d'autres (Pline 13,2 Hérod. 3,20) le mot albâtre désignait par extension un vase ou flacon d'albâtre: ces derniers avaient pour l'ordinaire un long col, et l'ouverture en était cachetée, de sorte que pour en faire sortir les parfums il fallait briser le cachet: c'est ce qui est indiqué Mar 14,3 où nous voyons la femme pécheresse répandre sur la tête du Sauveur le nard du vase précieux: elle ne rompit pas le vase lui-même, ce qui n'eût pas été facile en tous cas aux faibles mains d'une femme, mais elle en rompit le cachet, ou, comme on peut aussi traduire, elle l'en-tama sur sa tète, elle commença à le verser sur la tête de Jésus (Matthieu et Mar) et répandit le reste sur ses pieds Jean 12,3—Dans le passage 2Roi 21,13, les Septante Probablement pour la raison indiquée plus haut) traduisent par albâtre le mot hébreu qui signifie proprement une écuelle. ALCOOLAttention: Les Saintes-Ecritures, ne confondement pas alcool et boissons alcoolisées. ALCOOL, ALCOOLISMEALEPHPremière lettre de l'alphabet hébreu. On trouve quelques psaumes (25,34,37,111, 112, 119 et 145) dont le premier verset commence par un Aleph et les autres versets par chacune des lettres suivantes de l'alphabet. Quoi qu'en pensent les Juifs, il n'y faut pas chercher de mystère; c'est une forme de vers acrostiches que le poète sacré a préférée, et voilà tout. Ces psaumes étaient plus faciles à retenir parce que, pour chaque verset, la mémoire était aidée de l'ordre alphabétique. Le roi Lèmuel, Pro 31, a suivi une marche semblable dans les paroles d'instruction qu'il nous a conservées; et Jérémie a de même écrit en vers abécédaires ses quatre premières élégies sur la ruine de Jérusalem. Les chap. 1 2 et 4ont 22 versets suivant le nombre des lettres de l'alphabet; le ch. 3 en a 66, parce que trois versets de suite commencent par la même lettre; v. l'art. Lamentations. ALEXANDREFils de Simon de Cyrène Mar 15, 21 Son frère Rufus, leur mère et lui semblent avoir été bien connus des premiers chrétiens: ils étaient eux-mêmes, selon toute apparence, membres de l'Eglise. Alexandre Lysimaque d'Alexandriefrère du célèbre Philon, et le plus riche des Juifs de son temps. fit au temple de magnifiques présents, il fut jeté en prison par l'ordre de Caligula, qu'il avait sans doute refusé d'adorer, et ne fut rendu à la liberté que par l'empereur Claude. Quelques auteurs pensent que c'est lui que nous voyons, Act 4,6, dans la compagnie des souverains sacrificateurs et des anciens, lorsqu'on fit emprisonner les apôtres après la guérison de l'impotent. Cependant l'identité est peu probable, car le frère de Philon remplissait à Alexandrie les fonctions d'alabarque Premier magistrat, chef des Juifs en Egypte) et ne pouvait par conséquent pas faire partie du sanhédrin à Jérusalem. On ne saurait alors autre chose de cet Alexandre sinon qu'il était de la race sacerdotale. Le forgeron 2Tim. 4,1415 cf. Act 19,331 Tim. 1, 20 S'agit-il d'une seule personne, ou de deux, ou de trois dans ces différents passages? Dans les Actes, pendant l'émeute d'Ephèse, un Juif, nommé Alexandre, veut parler au peuple; c'est un ouvrier en argenterie, et le nom de forgeron peut s'appliquer à lui dans ce sens; mais on ne sait pas s'il veut parler pour sauver Paul, ou si c'est pour rejeter sur les chrétiens toute la faute en en déchargeant les Juifs. Luc a écrit, selon toute apparence, à Rome et pour quelqu'un qui ne connaissait pas en détail les affaires de l'Asie, et cependant il parle d'Alexandre comme d'un personnage connu, d'où l'on peut conclure que cet Alexandre avait fait plus tard un voyage à Rome. Paul, écrivant à Timo-thée (2e ép.) semble bien avoir en vue ce même individu, d'autant plus qu'il ne lui donne pas d'autre désignation que celle de son métier, la croyant suffisante pour le faire reconnaître. Celui de la 1re épître est plus difficile à déterminer; il paraît que c'était un Juif qui cherchait à faire du mal à Paul en attaquant publiquement sa doctrine. Saint Paul le livre à Satan pour qu'il apprenne à ne plus blasphémer, et l'on peut croire qu'il est différent d'Alexandre le forgeron, puisque dans la 2e à Tim., écrite plus tard, l'apôtre parle de ce dernier comme d'un homme qui n'a pas encore reçu la récompense de son impiété. Alexandre Le Grand"Peu de temps après, ils furent assujettis à l’empire d’Alexandre; et quoique ce prince n’ait pas ravagé leur pays, parce qu’ils n’osèrent lui résister, toutefois la gloire de cette maison, pour parler comme le prophète, n’était pas alors si grande que sous la libre domination de ses rois. Il est vrai qu’Alexandre immola des victimes dans le temple de Dieu, mais il le fit moins par une véritable piété que par une vaine superstition, croyant qu’il devait aussi adorer le Dieu des Juifs comme il adorait les autres dieux." - Augustin, La citée de Dieu, 18,45 ALEXANDRIEVille célèbre de la Basse Egypte. Elle était située entre le lac Maréotis et le Canopique ou bras le plus occidental du Nil, à peu de distance de la Méditerranée. Alexandre le Grand en fut le fondateur et ne tarda pas à y être enseveli dans un cercueil d'or.—Le célèbre Dinocrate avait fait le plan de cette ville et en avait donné les dimensions; elle occupait un espace d'environ 25 kilom. Le palais, qui faisait à lui seul la cinquième partie de la ville, était du côté de la mer, et renfermait la résidence royale, le musée et les tombeaux des princes. La principale rue avait 35 mètres de largeur et traversait toute la ville. Les Ptolémées, qui succédèrent à Alexandre, en tirent pendant deux siècles la capitale de l'Egypte. Sa proximité de la mer Rouge et de la Méditerranée, y attirait le commerce du monde entier, de sorte qu'après Rome il n'y avait pas de cité plus florissante. Elle possédait une bibliothèque fameuse, recueillie par les ordres de Ptolèmée-Philadelphe; c'est le même prince sous les auspices duquel fut commandée la première traduction des livres saints, 280-222 av. C. Quoique ce travail soit connu sous le nom de version des Septante, le nombre de ceux qui y coopérérent est certain: les auteurs confirment tous le chiffre de soixante et douze. — La bibliothèque d'Alexandrie fut brûlée par les Arabes ou Sarrasins l'an 642 de l'ère chrétienne. Lorsqu'ils s'emparèrent de cette ville, elle comptait 4,000 palais, 400 places, 4,000 maisons de bain, et 12,000 personnes uniquement employées à la vente des légumes et des fruits. Cette capitale de l'Egygte a toujours eu pour habitants, depuis l'époque d'Alexandre, un grand nombre de Juifs, quelquefois jusqu'à cent mille et au delà. Une partie d'entre eux étant revenus à Jérusalem, concoururent à la persécution dont Etienne fut le premier martyr, Act 6,9 Apollos était natif d'Alexandrie, 18,24, et le vaisseau qui transporta saint Paul à Rome venait de cette ville, (27,6) dont les navires, chargés de blé, faisaient assez ordinairement le trajet d'Egypte en Italie et débarquaient à Pouzzoles. 50,000 Juifs y furent massacrés par l'ordre de Néron; et quand les Arabes en tirent la conquête, ils y trouvèrent 40,000 Juifs qui leur payèrent le tribut. Le christianisme s'introduisit de bonne heure à Alexandrie, par le ministère, à ce que l'on croit, de saint Marc l'évangéliste, vers l'an 59 ou 60: après sa mort il fut remplacé par Anien qu'il avait converti dès ses premières prédications. Clément, Origène, le grand Athanase et beaucoup d'autres illustres serviteurs de Dieu furent successivement la gloire de cette Eglise. Pendant plusieurs siècles, l'presbytre d'Alexandrie partagea avec ceux d'Antioche, de Constantinople et de Rome, la direction souveraine de l'Eglise chrétienne; il avait sous sa juridiction les églises de la partie orientale de l'Afrique. L'école d'Alexandrie jouit longtemps d'une fort grande vogue, l'école juive d'abord, puis l'école chrétienne. Outre d'éloquents prédicateurs, elle a produit d'habiles copistes des saintes Ecritures, et sous ce dernier rapport nous avons un échantillon de leurs travaux dans le célèbre manuscrit d'Alexandrie, qui se trouve maintenant au Musée britannique de Londres, et qui fut écrit par Thécla, jeune fille noble de cette cité. v. Steiger, Introd. aux livres du N. T., p. 87 et 88—La Vulgate a traduit à tort par Alexandrie la ville de No qui se trouve Nah. 3,8 Jer 46,25 Ezéch. 30, 14 15 et ailleurs.''. No. ALGUESv. Roseaux ALGUMMIMv. Almugghim ALLEGORIESir 6,3 ''Garde-toi de manger tes feuilles, de perdre tes fruits et de devenir comme un bois aride.'' Sir 12,28 ''L'allégresse du visage est pour les bons l'image du cœur, pour comprendre les paraboles, il faut réfléchir avec peine. ALLIANCEALLON-BACUTHGen 35, 8, chêne sous lequel fut ensevelie Débora, nourrice de Rébecca; son nom signifie chêne des pleurs. ALMODADGen 10, 26, peuplade arabe de la famille des Joktanides, mais du reste inconnue. Bochart pense aux Allonmaïotes de Ptolémée dans l'Arabie Heureuse. ALMUGGHIM1Roi 10,11 12,ou^-gummim, 2Chr 2,8 9,10 11, nom d une espèce de bois qui se trouvait au nombre des marchandises que la flotte syrienne apportait d'Ophir, du temps de Salomon. Ces deux noms désignent la même chose, car de pareilles transpositions de lettres se font presque involontairement, et ont leurs analogues dans toutes les langues. — Dans le passage du livre des Rois, les Septante traduisent ce mot par ''du bois travaillé et taillé,'' Jérôme et la Vulgate par ''ligna thyina''. et dans les passages des Chroniques, les Septante le rendent, ainsi que les traductions latines, par ''bois de pin.'' S'attachant à ces anciennes interprétations, quelques savants ont cru que l'Almugghim était un bois résineux et odoriférant; mais un tel bois n'aurait pu être propre à l'usage auquel le destinait Salomon, car il en fit faire, non seulement des instruments de musique, mais encore des barrières et des piliers. Par la même raison, et plus encore, il faut repousser l'idée qui veut traduire ce mot par corail. — Les anciens commentateurs juifs les plus célèbres, Kimhi et autres, pensent que ce bois d'Ophir était celui que les Arabes nomment El-Bakam, bois du Brésil, ou de Sandal rouge, lequel en tout cas fut connu et décrit bien antérieurement à la découverte du Brésil. Cet arbre croît dans les Indes; son bois, dur et pesant, est noir au dehors, rouge au centre, et sans odeur; il sert à la teinture, à la menuiserie et à la sculpture. — D'autres interprètes pensent que c'était une espèce de pin du mont Liban, 2Chr 2,8; mais c'est peu probable à cause de ce qui est dit, 1Roi 10, 12, qu'il n'était point encore venu de ce bois, et qu'on n'en avait point vu jusqu'à ce jour: un bois si précieux, et dans un voisinage aussi rapproché, n'aurait pas échappé longtemps à l'attention des architectes. — Enfin, les plus modernes prennent ce bois pour le Santalum Album de Linné, arbre de haute futaie qu'on trouve dans les Indes, en Arabie et en Afrique: ce serait le bois appelé citrus par les Romains, et thyion par saint Jérôme. II est très odoriférant, et d'autant plus qu'il est plus près de terre et que la couleur en est plus foncée. On s'en servait comme d'encens, mais plus généralement encore pour la construction des temples, et pour la sculpture. Cette opinion qui est la plus probable est confirmée par le témoignage de Josèphe Antiq. 8,7 ''Les vaisseaux d'Ophir, dit-il, apportaient des pierres précieuses et des pins dont Salomon faisait faire des colonnes pour le temple et pour son palais, et des instruments de musique. Ce bois était plus grand et plus fin qu'aucun autre bois connu jusqu'alors; il avait l'apparence de bois de figuier, mais il était encore plus blanc et plus éclatant.'' ALOESNom 24,6 Prov.7,17, etc., genre d'arbre dont Tournefort compte quatorze espèces; celui dont il est question dans la Bible n'est pas l'aloès de nos jardins, mais un arbre des Indes, le bois d'aloès appelé aussi bois d'aigle. Il a de huit à dix pieds de hauteur; sa cime est couronnée d'une touffe de feuilles ovales, dentelées, épaisses et longues d'environ quatre pieds; ses fleurs, d'un rouge mêlé de jaune ou de blanc, exhalent un parfum délicieux; son fruit est de la grandeur d'une cerise; de sorte que c'est un des plus beaux arbres qui existent. L'aloès a une sève exi reniement amère, et son écorce recouvre trois couches de bois différentes; la couche extérieure est noire, dure et pesante; la seconde est brune, très poreuse et pleine d'une résine odoriférante; enfin l'intérieur du bois a une odeur aromatique extrêmement forte. Les anciens faisaient déjà grand cas de cette dernière couche et l'estimaient plus que l'or. On s'en sert pour parfumer les habits, les appartements, etc., soit en le réduisant en poudre, soit en le brûlant, soit en en mettant de petits morceaux appelés calumbaks dans les objets que l'on veut parfumer: on garde ordinairement ces calumbaks dans des flacons pour empêcher l'odeur de s'évaporer. Balaam, pour indiquer combien le peuple d'Israël est agréable à son Seigneur, et précieux devant lui, le compare à des arbres d'aloès que le Seigneur a plantés, Nom 24,6 Parmi les attraits que la femme de mauvaise vie met en usage pour séduire, Salomon lui fait dire qu'elle a parfumé son lit d'aloès, Pro 7,17 La myrrhe, l'aloès et la casse sont dans les vêtements de la reine chantée Psa 45,8; et l'épouse du Cantique, 4,14, dit que la myrrhe, l'aloès et tous les parfums aromatiques se trouvent dans le jardin de son époux. Quand le corps de notre Seigneur eut été descendu de la croix, Jean 4 9,39, Nicodème apporta de la myrrhe etide l'aloès, non pour embaumer le corps, mais pour mettre ces aromates dans les linges, v. 40, afin de conserver le corps jusqu'après le sabbat. ALPHAPremière lettre de l'alphabet grec A. ALPHA & OMEGAPremière et dernière lettre de l'alphabet grec A-O) dont oméga Ou o long) est la dernière. Le Saint-Esprit désigne par ces deux lettres l'Eternité de Dieu et celle de Jésus-Christ. Rv. 4,8 11 21, 6 22,13 Parlant de Jésus-Christ, Méliton de Sardes écrit : ‘’C’est Lui l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin, commencement inexplicable et fin insaisissable, c’est Lui le Christ’’. – Méliton, Sur la Pâque. ALPHEE1°)Père des apôtres Jacques le mineur, et Jude; époux de Marie sœur de la mère de Jésus, Mat 10, 3 Mar 3,4 8 Luc 6,45 Act 1,43 Mar, 15, 40; le même que le Cléopas de Jean 19,25, mais différent de celui qui est nommé Luc S4,18 v. Cléopas. On ne sait, du reste rien sur sa vie. 2°) Père de Lévi ou saint Matthieu, Mar 2, 14, également inconnu. Peut-être est-ce le même que le précédent, et, dans ce cas, Matthieu son fils, qui n'est jamais indiqué parmi les enfants de Marie, serait le fils d'un premier mariage. ALTASCHETHinscription des Psa 57,58,59 et 75, signifie ne détruis point. ''On ne saurait, dit Calvin, amener de certaine raison pourquoi l'inscription de ce psaume (57) est ne détruis point; et pourtant les expositeurs sont différents d'opinion, comme en une chose obscure et douteuse. Aucuns pensent que c'était le commencement de quelque vieille chanson. Les autres estiment que ce sont les mots que David prononça se voyant environné de toutes parts sans espoir d'échapper, ''O Dieu, ne détruis point.» Les autres sont d'advis que la preud'hommie de David est louée par cette sentence, lequel empescha et destourna Abisaï qui voulait aller tuer Saul, pour ce aussi que l'histoire sainte exprime nommément cette reprèhension en ces termes: Ne le deifais point, 1Sam 26,9 Mais pour ce que David avait fait cette prière et psaume déjà auparavant comme on le voit par l'inscription même) ceste opinion ne peut convenir. Par quoy il nous faut tenir à l'une de ces deux expositions, ou que ce psaume a été composé sur le chant d'une chanson commune, ou que David a voulu yci noter en brief, comme une chose mémorable, la prière qu'une frayeur soudaine lui tira de la bouche.'' Ainsi parle Calvin, et depuis lui la science n'a rien découvert que l'on puisse ajouter à son explication. La version de nos Bibles est défectueuse dans ces inscriptions, et ne donne aucune idée du vrai sens du mot. AMANACant. 4,8, une des cimes de l'Anti-Liban, à ce qu'il paraît d'après le contexte du passage cité. C'est probablement de cette montagne que sortait le fleuve Abana,q.v. Une correction apportée au texte hébreu de 2Roi 5,12 autorise à croire que le vrai nom du fleuve est plutôt Amana comme celui de la montagne.—Quelques-uns placent l'Amana au delà du Jourdain, dans la demi-tribu de Manassé; d'autres, le cherchant au nord-est, pensent qu'il séparait la Syrie de la Cilicie. AMANDIERGen 30, 37 43,11 Exo 25,33 34 37,19 20 Les mots hébreux Louz et Shaked que nos versions rendent par amandier, désignent deux espèces différentes de pêchers dont les fleurs et les feuilles se ressemblent beaucoup. L'un de ces arbres, dont le fruit ne mûrit qu'au mois de septembre, est le premier à fleurir aussitôt après les rigueurs de l'hiver, avant même qu'il ait poussé des feuilles. Cette particularité lui a fait donner en hébreu le nom de Shaked qui signifie ''prompt, expéditif, qui se réveille de bonne heure, vigilant,'' et l'a fait prendre, Jer 1,11, pour le symbole de la rapidité avec laquelle les jugements de Dieu allaient éclater sur Israël. Jérémie a fait dans ce passage un jeu de mot conforme au goût des Orientaux, mais difficile à rendre dans notre langue.» Que vois-tu, Jérémie P» ditl'Eter-nel, et le prophète répond: ''Je vois une branche shaked;'' ce qui signifie tout à la fois: je vois une branche d'amandier, et je vois une branche, un bâton vigilant, qui veille, qui se hâte. Aussi le Seigneur, continuant d'employer le même mot dans son double sens, répond encore: ''Tu as bien vu, car je me hâte d'exécuter ma parole.«C'est donc sur ce nom significatif de l'amandier que repose tout le sens de cette vision. Dans le passage Ecclés. 12,7, cet arbre qui fleurit déjà lorsque ses branches sont encore dénuées de feuilles, est pris pour image de la tête du vieillard couverte seulement de quelques touffes de cheveux blancs. — La verge d'Aaron qui le confirma dans sa dignité de grand prêtre, Nom 17,8, était une verge d'amandier; et, selon quelques savants, une verge de ce bois était le signe dis— tinctif des chefs des tribus israélites qui devait leur rappeler la vigilance. AMARIA1°) Souverain sacrificateur, (1Chr 6,7 il vécut du temps des juges, et paraît avoir été en fonction immédiatement avant Héli. 2°)(1Chr 6,11 3°)Esdr. 10, 42 4°) Soph 1,1 5°) 2Chr 19,11 Souverain sacrificateur, placé par Josaphat à la tête de la cour suprême des juges d'Israël. AMATSIAAMBASSADEUROfficier d'un prince, envoyé pour annoncer quelque importante nouvelle, ou pour traiter quelque grande affaire. Les anciens n'avaient pas d'ambassadeurs titrés et à poste fixe; ce n'était qu'une charge temporaire, en vue d'un objet unique, et qui cessait après la négociation terminée. Elihèzer, serviteur du patriarche Abraham, fut l'ambassadeur de ce riche et puissant prince auprès de Nacor, Gen 24,1 Plus tard cette mission prit un caractère plus politique, ainsi que nous le voyons 2Chr 32, 9 31 — Les ministres de l'Evangile sont appelés ambassadeurs de Christ, parce qn'au nom de ce Roi des rois, peu nombreux sur la terre, ils sont chargés de dire aux hommes sa volonté, et de proclamer le traité de grâce qu'il a fait avee eux; 2Cor 5, 20 Eph. 6,20 AMEAMEN1°) Vrai, fidèle, certain. C'est le mot que nos traductions ordinaires rendent par ''en vérité''. Quand il est redoublé, il équivaut à la solennité du serment. Des quatre évangélistes, saint Jean est le seul qui ait conservé la répétition de ce mol, et cette différence entre lui et les synoptiques, se retrouve même dans les passages parallèles; cf. Mat 26,21 34 et Jean 13,21 38 Y aurait-il un sens mystérieux et caché dans le fait de cette double affirmation ? C'est l'opinion de Bengel. La parole de Christ est la vérité à l'égard de celui qui parle, et à l'égard de ceux qui croient; cf. 1 Jean 2,8 Elle est la vérité quant à la forme et quant au fond. Christ n'est pas seul à rendre témoignage: lui et son Père sont uns à le rendre, Jean 8,182Cor 1,20 Et lors même qu'on ne verrait pas dans cette répétition tout ce que Bengel y voit et qu'il développe d'une manière si intéressante, on ne saurait y méconnaître une affirmation solennelle. Des exemples de cette répétition se trouvent aussi dans l'Ancien Testament, par exemple Psa 41, 14 2°) Ainsi soit-il Deu 27,26 Jer 28,6 Rev 1,18 Formule d'adhésion, d'approbation, d'affirmation, ou de souhait, ordinairement employée à la fin des prières comme pour en sceller le contenu, par exemple à la fin de l'oraison dominicale. On ne la trouve cependant ni à la fin de la prière sacerdotale, Jean 17,26, ni lors de la présentation de Matthias et Joseph à l'apostolat, Act 1, 25 Presque tous les écrits du Nouveau Testament se terminent par ce mot, qui semble être la récapitulation et la confirmation des faits et des renseignements qui s'y trouvent renfermés. 3°) Un des noms donnés à Christ Parce qu'il est le Véritable, le Dieu de vérité, la substance de la vérité révélée, le prophète infaillible, le fidèle et vrai témoin, Rev 3,14 Toutes les promesses sont oui et amen en lui; elles sont inébranlablement fondées sur sa parole et sur son serment, irrévocablement ratifiées par sa mort, et scellées par son esprit, 2Cor 4,20 AMETHYSTEExo 28,19 39,12 Rev 21, 20 Pierre précieuse, espèce de quartz tiransparent dont la couleur est un mélange de rouge et de bleu, de sorte qu'il y a des améthystes de couleurs diverses, tirant sur le pourpre, le rose ou le violet, selon que le rouge ou le bleu prédomine; il y a même des améthystes blanches. Les plus fines se trouvent en Arabie, en Syrie, en Arménie et dans les Indes. Les anciens, qui se faisaient déjà des bijoux de cette pierre précieuse, croyaient qu'elle préservait de l'ivresse, et lui ont, à cause de cela, donné le nom qu'elle porte, et qui pourrait se traduire par désenivrante. — Les Rabbins ont aussi leurs étymologies, et prétendent que le nom hébreu de l'améthyste vient de ce qu'elle fait voir des songes à celui qui la porte. — C'était la neuvième pierre dans le pectoral du souverain sacrificateur, Exo 28,19 elle forme dans le Nouveau Testament le douzième fondement de la Jérusalem céleste, Rev 21,20 AMI Cf. Amon3°). AMINADAB1» Fils d'Aram. père de Naassdn, nommé dans la généalogie de notre Sauveur, Mat 1,4 Luc. 3,33 C'est le même que Hamminadab, Exo 6,23 Nom 1,7 Ruth 4,19 201Chr 2, 10 Sa fille Elisébah était femme d'Aaron. 2<> v. Hamminadab AMITIEAMNONL'aîné des fils de David, qui l'eut d'Ahinoham sa seconde femme, 2Sam 3,2 (1Chr 3,1 Ce malheureux, épris d'une fureur coupable pour sa sœur de père, Tamar, que les lois de Moïse ne lui permettaient pas d'épouser Lev 18,20,17 Deu 27,22) la déshonora, et se porta envers elle aux plus criminels excès, puis il la chassa honteusement comme «ne ennemie. Absalon, frère de Tamar, attendit pendant deux ans entiers l'occasion de venger l'outrage fait à sa sœur, et enfin finit par donner l'ordre à ses serviteurs de l'assassiner. Amnon périt misérablement au milieu d'un festin, 2Sam 13 Le crime fut puni: ce qu'Amnon avait semé, il le moissonna; Absalon trouva plus tard aussi la peine de sa ven-[ geance; mais ces deux crimes furent un ! châtiment envoyé du Seigneur sur David ! pour son adultère et pour le meurtre 1 d'Urie. Amnon avait été une verge de 1 Dieu: triste ministère que celui d'un fils 1 dont Dieu se sert contre l'auteur de ses |jours! Considérée en elle-même, l'histoire d'Amnon est un terrible exemple des excès auxquels peut porter une pas-J sion que l'on ne cherche pas à combattre, | mais que l'on héberge comme un hôte, que l'on nourrit et que l'on entretient. La chute d'Amnon, précipitée et peut-être amenée par des conseils étrangers, doit nous apprendre en même temps à choisir nos amis parmi les fidèles, et à nous accompagner de ceux qui révèrent le nom de Iahweh,Psa 119,63 AMON1°) Gouverneur de la Samarie auquel Achab ordonna d'emprisonner le prophète Michée, 1Roi 22,26, jusqu'à son retour de l'expédition contre Josaphat. 2°) Fils de Manassé et de Mésullémet Quinzième roi de Juda, monta sur le trône à l'âge de vingt-deux ans, et régna deux ans. Ce fut un monstre de méchanceté; trop fidèle imitateur des désordres de son père, il ne l'imita pas dans sa repentance. Il fut assassiné par les gens de sa maison; mais le peuple, dont il avait su flatter les désordres ou les superstitions, le vengea et fit périr les meurtriers. 11 ne fut pas, non plus que son père, enseveli dans le tombeau des rois, mais on le plaça dans son sépulcre, au jardin de Iluza. Son fils Josias lui succéda. 2Roi, 21, 18-26 2Chr 33,20-25 Mat 1, 10 Jer 1,2 Sop 1,1 3°) Ou Ami Esd 2,57 Neh 7,59 Un des principaux chefs des Juifs qui revinrent de la captivité. 4°) v. No. AMORRHEENSC'était la peuplade cananéenne la plus considérable. Ils descendaient de Cam par son quatrième fils Canaan, et de Canaan aussi par son quatrième fils, Gen 10, 6 1516 Plusieurs d'entre eux étaient des géants dont Amos dit, 2,9, que leur hauteur était comme celle des cèdres, et qu'ils étaient forts comme des chênes. Ils avaient à l'est du Jourdain les deux puissants royaumes d''Basan et de Hesbon, gouvernés par Hog et par Sihon, Jos 9,10, qui s'étendaient depuis le torrent d'Arnon jusqu'à la montagne de Hermon, Deu 3,8 Sihon s'était emparé d'une grande partie du territoire des Moabites et des Hammonites, Nom 21, 24 Jug 11,13 Ce dernier passage indiquant les prétentions des Hammonnites sur une partie du pays qui leur avait appartenu, disent-ils, avant que les Amorites le possédassent, est le seul indice d'une conquête faite sur les enfants de Hammon par les Amorites.) Mais Moïse lit la conquête de toute cette contrée, et la donna aux tribus de Ruben et de Gad et à la demi-tribu de Manassé, Nom 32,33 Deu 3,8 12 13 — Il y avait encore d'autres royaumes amorrhéens dans la partie méridionale de Canaan, à l'ouest du Jourdain, dans le voisinage de Hébron et de Hatsatson-Tamar, Gen 14,7, occupant le territoire de la montagne de Juda, Nom 13,30 Ce sont ceux-là qui battirent les Israélites à Horma, Nom 14,45 Deu 1, 44 mais environ quarante ans après, Josué vainquit leurs cinq rois, Jos 10,5, et distribua leur pays aux tribus de Juda, de Siméon, de Dan et de Benjamin, Jos 15 et 19 Cependant ils ne purent être entièremement assujettis, et Josué même ne put les empêcher de se relever quelquefois et de faire des conquêtes sur Israël, Jug 1, 34 3,51Sam 7,14; les Gabaonites, en particulier, un reste des Amorites, subsistèrent longtemps, 2Sam 21, 2 cf. Jos 9 Les nombreux débris de cette nation ne furent définitivement soumis que par Salomon qui les fit tributaires, 1Roi 9,20 2Chr 8,7 Comme les Amorites occupaient le premier rang au milieu des Cananéens, il n'est pas rare que leur nom serve à désigner l'ensemble de ces peuplades, et Canaan tout entier, Gen 15, 16 Jug 6 10 I Rois 21, 26 2Roi 21, II. Dieu dit aux Juifs que leur père était Amorite, et leur mère Hittitene, Eze 16,3, pour leur faire comprendre qu'ils n'étaient en réalité pas plus dignes des grâces de Dieu que les pires des Cananéens, et que, s'ils descendaient physiquement de Sem au lieu de descendre de Cam, il n'y avait en eux-mêmes rien qui les rendît plus agréables à Dieu que ces peuplades qu'ils avaient dépossédées, et dont ils habitaient le territoire. AMOSAMOTS2Roi 19,2 (Isa 1,1 Père du prophète Isaïe. Nous ne savons rien sur lui de positif. Les uns le confon-dent, mais sans fondement, avec Amos le prophète; les autres le font fils de Joas et frère d'Amatsia, rois de Juda, en sorte qu'il aurait été de la famille royale. AMOURAMPHIPOLISVille de la Macédoine, et colonie athénienne, sur les confins de la Thrace. Paul et Silas la traversèrent lorsque, délivrés de la prison de Philippe, ils se rendirent à Thessalonique, Act 47,1 Elle était située non loin de la mer, sur le Strymon qui l'entourait de tous les côtés; c'est de là que lui est venu son nom, d'après Thucydide 4,102 Elle porte aujourd'hui le nom d'Acra, ou d'Emboli. AMPLIASRom 16,8 Disciple bien-aimé de Paul qui le salue, mais du reste inconnu. AMRAPHELGen 14,1 Petit roi de Sinhar, contemporain d'Abraham et allié de Kédor-Lahomer, q. v. ANACLETANANIASANCIEN1°) Qui appartient aux temps passés, 1Sam 24,14 (1Chr 4,22 2°) Un vieillard, Job 12,12 3°) Les chefs du peuple, soit civils, soit ecclésiastiques, sont appelés anciens, (Isa 3,14 Jer 19, t. 2617 C'est le même mot traduit quelquefois par sénateurs, et quelquefois par prêtres dans le Nouveau Testament, Luc 7,3 Act 11, 3014,23 15,2 sq. 16,4 1 Tim. 4,14 Tit. 1,5 etc. Les anciens formaient un conseil, un sénat, une espèce de municipalité religieuse, chargée de diriger les affaires de la communauté, sans avoir exclusivement la charge de l'enseignement et de la prédication, ce droit étant alors en quelque sorte illimité, et appartenant à tous les membres de l'Eglise. Le titre d'ancien était à l'origine synonyme du titre d'é-vêque, ainsi qu'on le voit clairement par Act 20, 17 28 Tit. 1,5-7 Don Calmet lui-même avoue que ''anciennement le nom d'presbytre et celui de prêtre étaient communs et réciproques.'' «. les art. Evêque et Synagogue. 4°) Dieu est appelé l’ Ancien des jours, pour désigner son éternelle existence, Dan 7,9 ANCREInstrument dont on se sert pour arrêter les vaisseaux en rade ou au port. Ce furent d'abord de grandes pierres attachées avec des câbles: telles étaient les ancres des Argonautes. On se servit ensuite de pièces de bois chargées de plomb, ou de paniers pleins de pierres, espèce d'ancre encore en usage chez les Japonais. Les ancres faites de deux barbes ou dents, furent inventées par Eupa-lamius, ou par le Scythe Anacharsis, peu de temps après le retour des Juifs de la captivité. Dans les grands vaisseaux on tenait trois ou quatre ancres, mais il y en avait toujours une dont on ne se servait qu'à la dernière extrémité: on l'appelait ancre sacrée, et maintenant encore on l'appelé maîtresse-ancre. Autrefois on jetait les ancres de la poupe, Act 27,29; de nos jours on les jette de la proue. Les ancres modernes sont de fer; elles ont la forme de crocs, en sorte que, de quelque manière qu'elles tombent, elles entrent dans le sable. — L'espérance du salut est comparée par l'apôtre, Heb 6,19, à une ancre sûre et inébranlable, qui, allant se fixer au delà du voile dans le ciel, vers Jésus et les choses invisibles, nous affermit au milieu des orages et de la tempête des passions, et nous empêche de flotter à tout vent de doctrines, cf. Jac 1,6 Jud. 131 Tim. 1,19 Eph. 4,14 ANDRE( grec : Viril, courageux ) Fils de Jonas, frère de Simon Pierre, nés à Béthsaïda où ils exerçaient le métier de pêcheur. Il fut avec son frère, l’un des deux premiers disciples de Jésus. (Jean 1,35-42) Il avait aussi été disciple de Jean-Baptiste, mais après avoir entendu cette phrase de la bouche du baptiseur : ‘’Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde’’, il suivit, avec un autre disciple, timidement le Maître quand Jésus se retournant les ’interrogèrent puis leur dit : ‘’Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes‘’ et les conduisit dans sa propre demeure où il les logea, car le jour était déjà avancé. (Jac 4,8) Ce ne fut que plus tard que Jésus l'appela comme Apôtre sur les bords de la mer de Galilée. (Mat 4,18 Mar 4,16) Son rôle fut modeste car son caractère était moins vif et moins ardent que celui de son Pierre son frère; nous ne le voyons qu'une fois seul dans la compagnie des trois grands Apôtres. (Mar 13,3) II paraît avoir été lié plus particulièrement avec Philippe, qui le consulta sur le désir de quelques Grecs de voir Jésus. (Jean 6,7-8 12,22) Après la Pentecôte, la tradition nous le montre tournant ses pas vers les rives de la Mer Noire, (la Scythie ) la région du Danube, la Thrace, la Macédoine et la Grèce, puis vers Byzance où il établit Stachys, comme premier presbytre de cette future métropole. (Rom 16,9) Partout il eut à combattre la magie et la superstition du démon, et il le fit avec puissance et par des prodiges, convertissant de nombreux païens, créant des églises et nommant des presbytres. Il aurait prédit le brillant destin religieux et politique de Kiev, première capitale de la Russie. Après avoir prêché l'Evangile en Grèce, il souffrit le martyre à Patras, en Achaïe. Le proconsul Egeatus, dont il avait converti la famille, le fit torturer, puis attacher sur une croix en X. Pendant les deux jours que dura son supplice, il continua à prêcher, si bien que la foule émue exigea qu’il fût délivré, mais les bourreaux, malgré les ordres d’Egeatus, ne purent le détacher de la croix car André suppliait le Seigneur de le laisser mourir sur la Croix. Soudain une vive lumière l’enveloppa et lorsqu’elle se dissipa il était mort comme il l’avait souhaité. Maximille, la femme d’un sénateur de Patras recueillit son corps et le fit embaumer. ANDRONIQUERom 16,7, probablement le mari de Junias; on ne les connaît, l'un etl'autre, que par ce qui en est dit dans ce seul verset. On ignore où ils furent prisonniers avec Paul, si ce fut à Rome ou ailleurs. Saint Paul les appelle ses parents, mais le mot employé pourrait aussi ne s'entendre que dans le sens de compatriotes, issus d'une même famille, peut-être d'une même tribu. Ils sont distingués entre les apôtres, dit saint Paul, et le mot d'apôtre dans cette phrase a l'acception étendue qu'il a lorsqu'il est donné à Barnabas, Act 14,14, et à d'autres disciples. On pourrait traduire aussi, mais c'est moins probable, ''ils sont distingués par les apôtres.'' ANEANETMat 23,23, herbe connue chez nous et dont les anciens employaient la graine comme épice, Pline 19,61 Les juifs scrupuleux portaient leur zèle aveugle pour l'observation de la loi mosaïque jusqu'à payer la dîme de l'anet aussi bien que celle des autres productions de la terre, et le Talmud rémunère expressément parmi les objets soumis à la dîme. Notre Sauveur reproche aux pharisiens hypocrites d'être par ostentation fidèles dans les petites choses, mais infidèles dans les grandes. ANGES (cf. fichier externe)ANIMALANNESelon plusieurs Evangiles apocryphes, Anne serait la mère de Marie et donc la grand-mère de Jésus Voir Anne Protévangile. 1°) L'épouse d'Elkana, rivale de Péninna, stérile d'abord, puis mère de Samuel et de plusieurs autres enfants. 1Sam 1 Son histoire simple et touchante nous apprend ce que pouvait être la foi des Hébreux, et comment ils étaient récompensés pour avoir cru en. celui qu'ils ne voyaient pas. Pour plus de détails, v. Jug d'isr., p. 114-448 2°) Fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle fut mariée de bonne heure, et resta veuve après sept ans de mariage. Dès ce moment, elle se dévoua tout entière au service de Dieu: tous les malins et tous les soirs elle assistait aux sacrifices qui s'offraient dans le temple. Elle avait quatre-vingt-quatre ans lorsque Marie vint y apporter son enfant quarante jours après sa naissance; et après que Siméon eût béni Dieu de lui avoir fait voir son salut, Anne,'inspirée par le Saint-Esprit, loua le Seigneur, et dirigea sur Jésus l'atteution de tous ceux qui croyaient aux promesses de Dieu, en le leur annonçant comme le Messie promis à leurs pères. C'est elle qui, la première après Zacharie, prononça le mot de délivrance, rachat ou rédemption AÙTpw7i5) en l'apppliquant à l'œuvre que Jésus venait accomplir sur la terre. Luc. 2,36-38 3°) Anne ou Annanus, souverain sacrificateur, fils de Seth et beau-père de Caïphe. Il eut plusieurs enfants, dont cinq fils qui remplirent successivement les mêmes fonctions que leur père, les uns de son vivant, les autres après sa mort. L'un d'eux, pareillement nommé Annanus, présida, selon Josèphe, à la mort de l'apôtre Jacques. Anne fut déposé de ses fonctions par Quirinus, légat impérial sous le règne de Tibère, mais continua d'exercer encore une grande influence sur les affaires; il conserva le titre honorifique de souverain sacrificateur, Act 4,6, et fut probablement vicaire Ou Sagan) de son beau-père, le grand-prêtre Caïphe. C'est devant lui que Jésus fut conduit d'abord après son arrestation, et soit qu'il voulût se débarrasser d'une affaire désagréable, soit que, pour une cause de cette importance, il crût ne pas pouvoir la prendre sous sa responsabilité, il renvoya le prisonnier devant Caïphe, qui était le souverain sacrificateur de cette année-là, Jean, 18,13 L'un et l'autre furent persécuteurs des apôtres, et nous les retrouvons Act 4,6, au nombre de ceux qui devaient juger Pierre et Jean coupables d'avoir guéri un impotent. ANNEAUXv. Boucles ANNEEANNIVERSAIREANTECHRISTANTILIBANChaîne orientale et intérieure du Liban, qui se prolonge plus au midi que la chaîne occidentale. Son sommet principal, situé près de son extrémité sud, appartient encore à la Palestine. Solitaire et couvert de neiges éternelles, il dépasse de beaucoup les plus hautes sommités du Liban, et domine majestueusement les rangs étages des montagnes inférieures. Cette partie méridionale est appelée, dans la Bible, Hermon; c'est le Scénirdes Amorites, Deu 3,9; et le Scirion des Sidoniens, Psa 29,6; elle porte aussi le nom de Sion, Deu 4,48 Psa 133,3 La partie septentrionale qui est beaucoup plus basse, porte le nom d'Amana q. v. L'Antiliban est souvent compris sous la désignation générale de Liban; Cant. 7,4 Jos 13,5 v. Liban. ANTIMOINEC'est par ce mot que nous croyons devoir traduire l'hébreu Pouk, 2 Bois 9,30 Jer 4,30, etc., que nos traductions rendent par fard. Les femmes se servaient, en effet, d'une composition d'antimoine et de zinc dont elles se noircissaient le bord des paupières, pour donner plus de relief au blanc de l'œil et ajouter ainsi à la beauté des yeux. Les propriétés astringentes de l'antimoine contractant aussi les paupières, font paraître les yeux plus larges, plus tendres et plus languissants, et les rendent semblables à ceux de la gazelle, que l'on regarde en Orient comme de la plus grande beauté. Pour appliquer ce fard, les femmes se servent d'une plume ou d'un poinçon d'argent ou d'ivoire, bien poli et long d'environ deux pouces, dont elles mouillent la pointe, et qu'elles plongent dans une boite remplie d'une poudre d'antimoine, de parfums et d'autres ingrédients; puis elles le font glisser légèrement entre les paupières fermées: la poudre se dépose ainsi sur toute la largeur de la paupière et sur les coins des yeux v. Hussel, Hist. nat. d'Aleppo; Niebuhr, Descrip. de l'Arabie; Savary, 10e lettre sur l'Egypte. Anciennement les femmes hébreues pratiquaient aussi cette coutume. C'est ainsi que Jézabel, pour se montrer à Jéhu, "2Roi 9,30, farda ses yeux, ou, plus littéralement, ''mit ses yeux dans du fard.'' Le prophète Ezéchiel, 23,40, représente Israël sous l'image d'une femme coquette qui se farde les yeux. Et le nom d'une des tilles de Job (42, 14) Kerem-Happuch, qui signifie cornet à fard, prouve que cette coutume était déjà fort ancienne. Les momies de femmes égyptiennes ont ordinairement près d'elles un flacon de fard d'antimoine, et Xénophon Cyrop. 1, 15) rapporte que le roi efféminé As-tyage avait aussi l'habitude de se farder les yeux. Clément d'Alexandrie, un des Pères de l'Eglise (Pédag. 3,2) mentionne également cette coutume, et Ter-tullien de cultu fœm. ) se récrie contre les femmes de son temps qui aimaient mieux se farder les yeux avec le fard du diable que de les oindre avec le collyre de Christ. ANTIOCHEANTIPAS1°) fidèle martyr et témoin de Jésus-Christ, fut mis à mort à Pergame, ville de Mysie. On ne le connaît que par ce qui en est dit Rev 2,13 Il paraît qu'il fut tué vers l'an 90, dans une émeute soulevée par les prêtres d'Esculape. Ses Actes portent qu'il fut presbytre de Pergame et qu'il fut brûlé dans un taureau d'airain. Jean-Baptiste, Mar 6,17 Etienne, Act.7, et Jacques, Act 12 sont, avec Antipas, les seuls martyrs de leur fidélité dont les écrivains sacrés nous aient conservé le récit. 2°) Antipas, fils d'IIérode le Grand; v. Hérode. ANTIPATER"Pompée, l’un des plus grands capitaines de Rome, étant entré en Judée, prit la ville de Jérusalem, ouvrit le temple comme vainqueur, et entra dans le Saint des saints; ce qui n’était permis qu’au grand prêtre. Après avoir confirmé le pontificat d’Hircan et établi Antipater gouverneur de la Judée, il emmena avec lui Aristobule prisonnier." - Augustin La cité de Dieu L18,45 AINTIPATRISville de Canaan, située dans une vallée fertile et bien arrosée, sur le chemin de Jérusalem à Césarée, à environ 30 kilom. de Joppe, 74 de Jérusalem, et 48 de Césarée. Elle se nommait primitivement Capharsalma, aujourd'hui Saranas. APELLESRom 16,10 homme approuvé en Christ; complètement inconnu. APHARSEKIENSEsdr. 5,6 et APHAR-SATKIENS, 4,9, deux peuplades du royaume d'Assyrie, dont l'identité est incertaine; le plus probable est de les prendre pour les Paraetaceni d'Hérodote (1, 101) entre la Perse et la Médie. Malgré la ressemblance du nom, il faut se garder de les confondre avec les Apharsiens, Esdr. 4,9, par lesquels il semble qu'on doive entendre les Perses en général; c'est ainsi que Luther a traduit ce nom; les lettres radicales des deux mots sont les mêmes p. r. s. APHEK1°) Ville de la tribu de Juda, Où campèrent les Philistins lorsque l'arche fut amenée de Siloh et faite prisonnière, 1Sam 4,1 C'est probablement la même que Aphéka Jos 15, 53 2°) Ville de la tribu d'issachar, Dans la vallée de Jizréhel, près des montagnes de Guilboah, où Saûl et ses fils turent défaits et tués. I Sam 29,1 Il paraît que c'est le roi de cette ville qui fut mis à mort par Josué. Jos 12, 18 3°) Ville de la tribu d'Aser, Sur les frontières des Sidoniens, Jos 19,3013,4 Peut-être la même que Aphik Jug 1, 31, qui fut laissée en possession des Cananéens. Peut-être encore la même que 4°) Aphek, ville de Syrie, et l'une des principales du royaume de Benhadad: elle était située sur la route militaire de Damas en Palestine. C'est dans son voisinage que les Syriens, conduits par Benhadad, furent battus au nombre de 100,000 hommes, par Achab, roi d'Israël; ils se retirèrent précipitamment dans Aphek, dont les murailles s'écroulèrent sur eux et en écrasèrent 27,0001Roi 20, 26-34 APOCALYPSE Cf. REVELATIONAPIS"Sous Apis, troisième roi d'Argos, Isaac mourut âgé de cent quatre-vingts ans, et laissa ses deux jumeaux qui en avaient cent vingt. En ce temps, Apis, roi des Argiens, qui était venu par mer en Egypte et qui y était mort, devint ce fameux Sérapis, le plus grand de tous les dieux des Egyptiens. Pourquoi ne fut-il pas nommé Apis après sa mort, mais Sérapis? Varron en rend une raison fort claire, qui est que les Grecs appelant un cercueil soros, et celui d’Apis ayant été honoré avant qu’on lui eût bâti un temple, on le nomma d’abord Sorosapis ou Sorapis, et puis, en changeant une lettre, comme cela arrive souvent, Sérapis. Il fut ordonné que quiconque l’appellerait homme serait puni du dernier supplice; et Varron dit que c’était pour signifier cette défense que les statues d’Isis et de Sérapis avaient toutes un doigt sur les lèvres. Quant à ce boeuf que l’Egypte, par une merveilleuse superstition, nourrissait si délicatement en l’honneur du dieu, comme ils l’adoraient vivant et non pas dans le cercueil, ils l’appelèrent Apis et non Sérapis. A la mort de ce boeuf, on en mettait un autre à sa place, marqué pareillement de certaines taches blanches, où le peuple voyait une grande merveille et un don de la divinité; mais, en vérité, il n’était pas difficile aux démons, qui prenaient plaisir à tromper ces peuples, de représenter à une vache pleine un taureau pareil à Apis, comme fit Jacob, qui obtint des chèvres et des brebis de la même couleur que les baguettes bigarrées qu’il mettait devant les yeux de leurs mères. Ce que les hommes font avec des couleurs véritables, les démons le peuvent faire très-aisément par le moyen de couleurs fausses et fantastiques."- Augustin La cité de Dieu LXVIII,4 APOCRYPHES
APOLLONIEIl y avait une ville de ce nom en Illyrie, et une autre au nord du pays de Canaan; mais celle dont il est fait mention Act 17,1, était une ville de Macédoine, fondée par-les Corinthiens, à 36 milles romains (62 kilom.) sud-ouest de Thessalonique, et qui n'est guère connue que par la circonstance que César-Auguste y étudia la langue grecque; Aujourd'hui Paleo-Chori. APOLLOSJuif d'Alexandrie, qui arriva à Ephèse dans le temps même où Paul entreprenait son troisième voyage à Jérusalem. C'était un homme éloquent, et profondément versé dans les Ecritures. Quoiqu'il ne connût encore que le baptême de Jean, il enseignait avec chaleur les choses qui regardaient le Seigneur Jésus. Aquilas et Priscille l'ayant entendu prêcher avec hardiesse dans la synagogue, le prirent chez eux et l'instruisirent plus à fond de la doctrine chrétienne. Il partit d'Ephèse pour l'Achaïe, muni de lettres de recommandations, et il fut très utile aux nouveaux convertis en les affermissant dans la foi. De Corinthe il se rendit dans l'île de Crète avec Zénas; puis à Ephèse, où il était lorsque Paul écrivait sa première lettre aux Corinthiens, Act 18,24 19,1 1Cor 16,12 Tit. 3,13 —Quelques personnes pensent que la prédication d'Apollos à Corinthe y avait occasionné le schisme dont saint Paul fait mention dans sa première épître; mais d'autres, et cette opinion paraît plus vraisemblable, croient que Paul emploie les noms d'Apollos et de Céphas par ménagement pour les vrais auteurs du schisme, pour généraliser ses observations et pour rendre ses raisonnements d'autant plus concluants, 1, Cor. 1, 12 3,4 6 i, 6 APOLLYON cf. AbaddonAPOSTOLATmission, charge d'apôtre, 1Cor 9,1 2 2Cor 12, 12 Il paraîtrait, d'après ces passages, que pour être capables d'exerceii'apostolat dans le sens spécial du mot,il fallait avoir vu notre Seigneur Jésus-Christ, être autorisé par lui à rassembler en tous lieux son Eglise, et se rendre recommandable par une grande patience, des signes, des prodiges et des miracles: quelques-uns y ajoutent même l'infaillibilité d'enseignement, et le don de communiquer le Saint-Esprit par l'imposition des mains, Act 8,17 Nous laissons à la dogmatique ce qui lui appartient, le droit de discuter en détail et à fond les questions si graves qui se rapportent à l'apostolat, à la manière dont il était transféré, aux caractères qui le constituaient, aux signes auxquels on le reconnaissait, à son exclusisme et à la possibilité ou l'impossibilité de voir cette charge se prolonger au delà du siècle dit apostolique. Nous nous bornerons à quelques observations. Le passage Gai. 2, 14, semble prouver que l'infaillibilité n'était pas un des caractères immuables de la charge d'apôtre, et l'on ne peut douter que lorsque Simon Pierre ''ne marchait pas de droit pied selon la vérité de l'Evangile'', son enseignement ne s'en ressentît d'une manière fâcheuse. En outre, il n'est point dit 1Cor 9,1 2, qu'il fallût avoir vu le Seigneur pour être apôtre: c'est en passant que saint Paul dit: ''N'ai-je pas vu notre Seigneur Jésus-Christ !''' tout comme il dit au même verset: ''Ne suis-je pas libre ''? sans que cela entraîne le moins du monde, pour l'apôtre, l'obligation d'être libre ou de se démettre de sa charge s'il vient à perdre sa liberté. Le Nouveau Testament ne nous donne aucune règle bien précise sur les conditions d'admission dans le corps apostolique: nous y voyons entrer, outre les douze, Matthias, Act 1, 26; saint Paul, I Cor. 9,1; Barnabas, Act 14,14; Andronique et Junias, Rom 16,7; Epaphrodite, Phil. 2,25 Dans l'original) et d'autres. Notre Sauveur lui-même est appelé dans l'Epître aux Hébreux 3,1, l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre profession. Ce qui est sur, c'est que cette charge sacrée se manifestait d'une manière sensible, de telle sorte que les chrétiens ne pussent s'y tromper; et pour exprimer cette pensée encore plus clairement, il paraît qu'en général 2Cor 12,12, on reconnaissait un apôtre à ses œuvres plutôt qu'au mode de sa nomination. C'est du moins le principe duquel saint Paul semble partir toutes les fois qu'il aborde ce genre de sujets. APOTREAPPEL''J'en appelle à César'', dit saint Paul, Act 25, 11 Tout citoyen romain avait le droit d'en appeler des gouverneurs de province à l'empereur lui-même. Pline, dans une de ses lettres à Trajan, dit qu'il avait pour habitude et pour système d'envoyer à Rome les citoyens romains qu'on lui déférait pour cause d'attachement au christianisme. APPIEou Apphie. Philém. 2 Probablement la femme de Philémon; on croit qu'elle souffrit le martyre avec son mari. APPIUSconsul romain 303 av. C. ) qui avait fait construire la ville connue sous le nom de Marché d'Appius V. Forum . Il avait aussi fait tracer une route qui porte son nom, la Voie Appienne. AQUILAAQUILASARARATPays d'Asie, (Isa 37,38 2Roi, 19,37 .1er. 51, 27, probablement une province de l'Arménie, extrêmement fertile, située entre le fleuve Araxès et les lacs Van et Ormias. C'est aussi le nom de la montagne sur laquelle l'arche s'arrêta, Gen 8,4 Elle se trouve à l'extrémité d'une vaste plaine, à l'est d'Erivan, et ressemble à un pain de sucre; sa hauteur est de plus de 4,000 mètres; le voyageur Parrot qui doit en avoir fait l'ascension en 1829, lui donne 16,200 pieds, environ 1,500 pieds de plus qu'au Mont-Blanc. On y trouve les traces d'un volcan éteint. La montagne conserve encore aujourd'hui le nom d'Ararat, et l'on rencontre partout des traditions de la descente de l'arche. Les Perses l'appellent Kuhi Nuaeh, montagne de Noé; au pied se trouve un village nommé Tamanim Les huit) chiffre qui rappelle la famille de Noé sauvée dans l'arche, et selon El-Matzim ïlist. Saracenorum) ce serait Noé lui-même qui l'aurait construit. — L'Ararat est couvert de neiges et de glaces éternelles; son sommet est ordinairement enveloppé de nuages. ARAUNA2Sam 24,16-25, ou OR-NAN, I Chr. 21, 15, Jébusien; il possédait en Morijah une aire à battre le blé. Quand David eut vu l'ange du Seigneur qui volait au-dessus de Jérusalem pour en détruire les habitants à cause du dénombrement qu'il avait fait faire dans son orgueil, il apprit de Cad le prophète qu'il devait élever un autel et offrir un sacrifice à le Seigneur dans l'aire d'Arauna, que Dieu lui-même avait désignée. Le pieux Jébusien, qui se cachait avec ses fils de devant la colère du Seigneur, n'eut pas plutôt appris ce que David demandait, qu'il lui offrit en pur don, et l'aire, et le bois nécessaire pour le sacrifice, et même des bœufs pour servir de victimes. Non, dit le roi, je n'offrirai point à le Seigneur, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien; et il refusa d'aller plus avant, aussi longtemps que le prix ne serait pas déterminé. Arauna vendit donc l'aire à David, qui, pour les bœufs, lui donna 30 sicles d'argent (165 fr., 50 c.) et pour le fonds de terre où l'aire était située, environ 600 sicles d'or, 23,844 fr. David offrit son sacrifice, et la plaie s'arrêta, v. Jébu-siens. Quant à Arauna lui-même, il parait qu'il était entré de cœur dans le sein de l'Eglise et de, la nation juive, quoique Cananéen d'origine, et il se montre bien digne, par son désintéressement et sa générosité, de l'honneur que Dieu lui fit en choisissant son domaine pour en faire le théâtre de sa miséricorde envers les Juifs. ARRAILInconnu; probablement un des plus célèbres d'entre les enfants de Hanak. Il fonda la ville qui porte son nom, Kiriath-Arbah, ville d'Arbah, Jos 15,4 3, laquelle reçut plus tard le nom d'Hébron: c'est tout ce que nous savons de lui. v. Hébron. Géants. ARRELev 11, 22, v. Sauterelles. ARBREARCInstrument de guerre, Bien connu. Il consiste en une branche de corne, de bois ou d'acier, qui, fortement ployée au moyen d'une corde attachée à ses deux extrémités, repousse avec force en reprenant sa première position la flèche placée sur la corde tendue. C'est une des plus anciennes armes dont on ait fait usage, et on la retrouve chez les peuples les plus barbares. Ismaël était déjà grand tireur d'arc, Gen 81, 20 Cependant c'est des Philistins que les Hébreux paraissent avoir appris l'usage de cette arme pour la guerre, mais ils ne s'en servirent guères que jusqu'aux temps de David; cf. Gen 27,3 1Sam 31, 3 1Roi 22,34 2Roi 13,45, etc. Le roi Ho-sias en avait rempli ses arsenaux, 2 Chpt 26,14 On y joignait souvent l'épée, Gen 48,22^ I Sam 18,4 — Le mot arc est pris quelquefois dans un sens plus général, pour armes. Psa 44,7 — Jéré-mie, pour annoncer que la puissance d'un peuple sera anéantie, dit que Dieu brisera son arc, 49,35, cf. Os. 1 5 et le prophète Osée compare à un arc qui trompe les Israélites qui, au lieu de prendre le Seigneur pour leur but, s'en sont détournés pour se diriger ailleurs. —Arc-en-ciel, phénomène de la décomposition des rayons du soleil par les nuages qui jouent dans ce cas le même rôle que le prisme. 11 en est parlé pour la première fois, Gen 9,13, lorsque Noé sortit de l'arche. Il est inutile d'examiner si la pluie existait ou non avant le déluge, et si par conséquent l'arc-en-ciel ne fut qu'un symbole, un signe choisi parmi les choses existantes, ou s'il fut en quelque sorte une garantie physique donnée à Noé, prouvant que l'organisation actuelle de l'atmosphère ne permettra plus un déluge nouveau. Le chrétien ne peut regarder l'arc-en-ciel sans un sentiment de gratitude envers Dieu, et sans se rappeler que Dieu lui renouvelle l'assurance de sa grâce et de sa miséricorde aussi souvent qu'il fait paraître dans les airs ce brillant phénomène. C'est nous qui connaissons vraiment le message de la paix, et qui pouvons à plus juste titre que les païens appeler l'arc-en-ciel fris deo-rum nuntia. — Arc de triomphe; c'est ainsi que la ' Vulgate enlend le passage, 1Sam 15, 12, où il est dit que Saul après la défaite des Amalecites se lit ériger un monument. L'hébreu porte une main: ce fut peut-être une colonne, peut-être un simple monceau de pierre; il ne saurait être question d'un arc de triomphe. ARCHANGEARCHEARCHELAUSfils d'Hérode le Grand, par la samaritaine Malthace, sa cinquième femme. Ce fut le plus cruel et le plus sanguinaire des fils d'Hérode. Celui-ci, après avoir fait mourir ses fils Alexandre, Aristobule et Antipater, et après avoir interdit à Hérode Antipas toutes prétentions au trône, s'établit pour successeur Archélaûs, en réservant toutefois l'agrément de l'empereur. Le peuple et l'armée parurent satisfaits du choix d'Hérode, et prêtèrent à Archélaûs le serment de fidélité. Le nouveau monarque fit à son père de magnifiques obsèques, solennisa un deuil de sept jours, et fit de grandes réjouissances populaires. Ayant rassemblé la multitude dans les cours du temple, il promit de gouverner avec douceur et de ne prendre le titre de roi qu'après qu'il en aurait obtenu de Rome la permission. Peu de temps après, la populace se réunit tumultueusement, demandant la mort d'un homme parles conseils duquel Hérode avait, fait exécuter un Juif zélé, qui avait arraché des portes du temple l'aigle d'or qu'on y avait placée. Le peuple demandait en outre que Joazas fût dépouillé de la souveraine saerifica-ture, et il maudissait la mémoire d'Hé-rode le Grand. Pour se venger de ces insultes, Archélaûs envoya ses troupes contre la multitude, et massacra 3,000 hommes sur le lieu même du rassemblement près du temple. Tout cela se passait l'année même de la naissance de notre Sauveur. Cependant Archélaûs ne tarda pas à partir pour Rome, pour y solliciter la confirmation du testament de son père, tandis que de son côté, Hérode An-tipas demandait qu'un testament antérieur, qui le faisait héritier, fût seul déclaré valide, comme ayant été écrit dans un moment où leur père jouissait mieux de toutes ses facultés. Auguste, ayant entendu les parties, ajourna la sentence. D'autre part, la nation juive pétitionnait auprès de l'empereur pour que les prétentions de la famille d'Hérode tout entière, fussent écartées, et que la Judée fut annexée à la Syrie comme province romaine. Après un délai de quelques jours, l'empereur investit Archélaûs d'une partie des domaines de son père, avec le titre d'Ethnarque ou chef du peuple, lui promettant la couronne s'il la méritait par sa conduite. A son retour en Judée, Archélaûs déposa Joazas de sa charge, sous prétexte qu'il avait excité des séditions parmi le peuple, et le remplaça par Eléazar, frère de Joazas. Mais, au bout de sept ans, les Juifs et les Samaritains, fatigués de ses violences et de sa tyrannie, le dénoncèrent à l'empereur. Contraint de comparaître, il se rendit à Rome, fut condamné à l'exil, et finit ses jours à Vienne en Dauphiné. — Ce fut le caractère cruel de ce prince qui détourna Joseph et Marie de résider en Judée avec le petit enfant Jésus, Mat 2,22 23 ARCHERSguerriers ou chasseurs se servant d'arcs. Avant l'invention des armes à feu, l'usage de l'are était presque universel, et il remonte à la plus haute antiquité, Gen 21, 20, Jer 51, 3 Les archers qui avaient donné beaucoup d'amertume à Joseph et qui avaient tiré contre lui, Gen 49,23, signifient ses ennemis, savoir ses frères et la femme de Potiphar. Les archers de Dieu dont parle Job 16,13, étaient les afflictions et les terreurs qui étaient venues fondre sur lui, et qui avaient produit sur son âme des effets tels que feraient des flèches empoisonnées. — Les Benjamites passaient pour excellents archers, (1Chr 8,39 40 2Chr 14,8 17,17, de même que les Philistins, 1Sam, 31, 3, et les Hélamites, (Isa 22,6 Jer 49,3S. Ezéch. 32,24 ARCHIPPEministre du saint Evangile à Colosses. Les membres de cette Eglise sont invités par Paul à exciter leur pasteur à la diligence et au courage dans l'œuvre de son maître, Col. 4,17 Paul le salue dans sa lettre à Philémon, v. 2 AREOPAGEA et. 17,19 Tribunal suprême des Athéniens, célèbre par la justice de ses sentences. Institué par Solon comme cour de judicature, il fut dans la suite élevé au rang d'un conseil d'Etat, puis dépouillé de nouveau d'une partie de ses attributions par Périclès, puis encore réintégré dans ses droits après la chute des trente tyrans. Présidés par l'archonte, ils jugeaient les causes de meurtre, de blessures graves, d'incendie, d'empoisonnement, et toute atteinte au respect dû aux dieux de la patrie. L'aréopage tirait son nom de la colline, ou du faubourg où il tenait ses séances, lequel était consacré au dieu Mars Ares) et qui s'élevait, dans Athènes, à l'ouest de l'Acropolis, citadelle séparée de la ville basse par une muraille. C'est du haut de cette colline et non point de-vant des juges, mais devant le peuple) que saint Paul adressa la parole aux philosophes épicuriens et stoïciens qui avaient désiré de l'entendre. ARETASvertueux. Il y eut sous ce nom plusieurs petits rois qui régnèrent à l'est de Canaan, vers les frontières de l'Arabie, sur le pays de Ghassan. Mais l'Ecriture ne parle que de celui qui succéda à Oljodas, et qui fut le beau-père d'Hérode Antipas. Son gendre, amoureux d'iférodias, femme d'Jïérode son frère, et ayant poussé sa première femme à demander une séparation, Arétas, père de l'épouse congédiée, résolut de la venger. À ce grief vinrent encore s'ajouter quelques contestations à propos des frontières des deux Etats; la guerre commença, l'armée d'Hérode fut entièrement battue. Hé-rode s'en plaignit à Rome, et Vitellius fut chargé de punir l'Arabe; mais ayant appris la mort de Tibère (37 ap. C.) il fit rentrer ses troupes en quartier d'hiver. C'est vers cette époque qu'Arétas doit avoir occupé Damas et y avoir placé l'eth-narque dont il est question 2Cor 11, 32 cf. Act 9,24 Plus tard un intrigant, nommé Syllseus, essaya de nouveau de perdre Arétas dans l'esprit de l'empereur, qui, ayant démasqué le traître, confirma solennellement le roi de Ghassan dans son autorité. ARGENTIl ne paraît pas que ce métal ait été en usage avant le déluge; du moins les seuls métaux mentionnés dans la Bible jusqu'à cette époque sont le cuivre et le fer, Gen 4,22 Mais dès le temps d'Abraham nous le voyons employé pour le commerce et les arts: Joseph avait une coupe d'argent, 44,28, et les Egyptiens avaient des vases et autres ustensiles du même métal, Exo 12,35 Nom 7,13 10, 2 Comme monnaie, les patriarches s'en servaient déjà, Gen 20, 16 23,16 il n'était pas frappé au coin, mais on l'estimait au poids en morceaux ou lingots, selon qu'il était plus ou moins pur. A l'époque même de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, nous voyons le prophète Jérémie acheter le champ de son cousin Hanaméel, et lui peser 17 sicles d'argent (198 grammes) en échange, Jer 32,9 Plusieurs passages nous autorisent à penser que l'exploitation de ce métal, et l'art de le raffiner et de le travailler, étaient connus des Israélites; cf. Job.28, I. Psa 12,7 66,10 Pro 10, 20 17,3 27,21 Ezéch. 22,22 Zac 13,9 (1Chr 29,4 et ailleurs. Les Phéniciens, ces rois du commerce d'alors, tiraient surtout l'argent de l'Espagne, et l'apportaient en lingots, Ezéch. 27,12, ou en plaques, Jer 10,9 Le nom hébreu de ce métal Kèseph) signifie pâle, et dérive d'un verbe qui signifie être pâle, languir après quelque chose d'aimé. C'est pour cela sans doute que chez eux l'argent a été regardé comme le symbole de la charité. ARGOB1°) Contrée de Basan, appartenant à la demi-tribu de Manassé; elle était extrêmement fertile, surtout en oliviers, et contenait soixante villes fermées, que Jaïr, fils de Makir, répara et qu'il appela de son nom bourgs de Jaïr. Cette contrée se nommait sans doute Argob, du nom de sa capitale, ou de celui de quelque Amorite célèbre auquel elle aurait autrefois appartenu, Deu 3,4 14 I Rois 4,13 2°) Argob et Arié, inconnus. Leur nom ne se trouve que % Rois 1b, 25, mentionné à propos de la conspiration de Pékach, dont on ne sait pas s'ils furent les complices ou les victimes: la phrase dans l'original, comme dans nos traductions, permet l'une et l'autre interprétation, mais favoriserait davantage l'idée qu'ils succombèrent dans la défense d'Hazaria leur roi. ARIE v. Argob.ARIEL(Isa 29,1, mot composé qui peut signifier lion de Dieu ou foyer de Dieu; cette dernière signification se justifie davantage par la comparaison de Ezéch. 43,1516 Hariel est mis par erreur) où le prophète donne ce nom à l'autel des holocaustes. C'est un jom prophétique et symbolique de la ville de Jérusalem, la ville forte et vaillante qui doit être le foyer et l'autel de Iahweh. Dans le premier sens, l'allusion porterait sur la force de ses moyens de défense dans la guerre. ARIMATHEEville de Judée, que quelques écrivains pensent être la même que Ramathajim Tsophim, 1Sam 1,1, la patrie de Samuel le prophète, dans le voisinage de Béthel. Suivant Clarke et Buck-ingham, Arimathée est sur la route de Jérusalem à Joppe, à l'extrémité d'une vaste et fertile plaine, à 50 kilomètres environ nord-ouest de Jérusalem. C'est dans cette ville que demeurait l'honorable conseiller juif qui demanda la permission d'ensevelir Jésus dans un sépulcre neuf qui lui appartenait. Mat 27,57 Luc 23,50 v. Rama. ARIOC ou ABJOC1°) Roi d'Ellasar, un des alliés de Kédor-Lahomer, Gen 14,1 Du reste, inconnu. 2°) Capitaine des gardes de Nébucad- netsar qui reçut l'ordre de faire périr tous les sages de Babylone. A la demande de Daniel, il suspendit l'exécution et introduisit ce prophète devant le roi, pour lui révéler le songe qui l'inquiétait, et lui en donner l'explication, Dan 2, 14 ARISTARQUEnalif de Thessalonique, un zélé chrétien qui accompagna Paul à Ephèse, et faillit perdre la vie dans le tumulte qu'excita l'orfèvre Démétrius. Il suivit Paul en Grèce, de là en Asie, puis à Jérusalem; on dit qu'il fut mis à mort dans la capitale de l'Empire, en même temps que l'Apôtre. Act 19,29 20, i. 27,2 Col. 4,10 ARISTOBULEAristolbule premier roi des juifs après la captivité "Aristobule prend le diadème et se fait roi et grand prêtre tout ensemble. C’est le premier roi que les Juifs aient eu après la captivité de Babylone, tous les autres depuis ce temps-là n’ayant porté que la qualité de chefs. ou de princes. Alexandre succéda à Aristobule dans le sacerdoce et la royauté, et l’on dit qu’il maltraita fort ses sujets. Sa femme Alexandra fut après lui reine des Juifs; et depuis, leurs maux augmentèrent toujours. Aristobule fils d'Alexandre Comme ses deux fils Aristobule et Hircan se disputaient l’empire, ils attirèrent les forces romaines contre les Juifs, parce que Hircan leur demanda secours contre son frère. Rome alors avait déjà dompté l’Afrique et la Grèce, et porté ses armes victorieuses en beaucoup d’autres parties du monde, en sorte qu’elle était comme accablée du poids de sa propre grandeur."..) "Après avoir confirmé le pontificat d’Hircan et établi Antipater gouverneur de la Judée, il emmena avec lui Aristobule prisonnier". - Augustin La cité de Dieu L18,45 Aristobule dans le Nouveau Testament Passe pour avoir été frère de Barnabas et l'un des soixante et dix disciples; on dit même qu'il prêcha passe pour avoir été frère de Barnabas et l'un des soixante et dix disciples; on dit même qu'il prêcha l'Evangile en Angleterre avec de grands succès. Mais en réalité l'on ne sait rien de positif sur son compte; on ne sait pas même s'il fut chrétien, puisque ce n'est pas lui mais sa famille ou ses serviteurs que saint Paul salue Rom 46,10 ARIUSVers l'an 319, tandis que le prebytre d'Alexandrie, en Egypte soutenait devant une assemblée ecclésiastique que “la dignité du fils est égale à celle du Père et que son essence est la même”, , Arius le contredit publiquement et déclara: “Que le fils a eu un commencement, qu'il n'a pas toujours existé, qu'il a été créé, fait de rien, qu'il est d'une substance ou essence différente de celle du Père; qu'il est sujet au changement et succeptible par son libre arbitre de vice ou de vertu”. Arius et ceux qui le soutenanient addresserent aussi une lettre au presbytre de laquelle nous extrayons ces lignes: “Nous confessons trois personnes, Le Père, le Fils et le Saint Esprit; mais Dieu comme le coeur de toutes choses est seul exempt de principe. Il a été avnt le Christ, et ce Christ n'est ni co-éternel, ni co-inengendré avec le Père”. Arius écrit encore: “Jésus-Christ est Dieu lui-même et immuable” mais il ajoute: “Il n'était point avant qu'il eut été engendré ou formé”. ARJOG v. AriocARKEVIENSEsd i, 9, peuplade issue probablement de Erec, Gen 10,10 q. v. ARKIENJos -16,2 L, Et Arkite, % Sam <5,32) Arki était une ville de la tribu d'Ephraïm, près de Béthel: peut-être faut-il joindre à ce nom celui de Ha-taroth qui suit, de sorte que ce serait le même endroit que Hatroth-Addar au v. 5 ARMAGEDDONRev 16,46 Ce mot semble dérivé de Méguiddo, la plaine où Barac, avec 10,000 hommes découragés et presque sans armes, mit en déroute la formidable armée des Cananéens, Jug 4 et 5, et où le pieux roi Josias fut blessé à mort dans la bataille contre Néco, roi d'Egypte, 2Chr 35, 22 C'est le nom hébreu donné par saint Jean au lieu qui sera le théâtre de la destruction des troupes ennemies sous la sixième fiole. Sera-ce en Italie, en Judée, ou dans les deux contrées à la fois, ou ailleurs? C'est ce qu'il n'est pas possible de déterminer; le sens littéral est préférable. ARMEARMEESARMENIEContrée d'Asie, bornée au nord par la Colchide et l'Ibérie, à l'est par la Médie, au sud par la Mésopotamie, à l'ouest par la Cappadoce, enfin au sud-ouest par l'Euphrate et par la Syrie. Elle fut conquise par Astyage le Mède, qui lui laissa ses propres rois tout en se la rendant tributaire. Sous Cyrus, elle devint une simple province de la Perse, dont elle continua de faire partie jusqu'au moment de la conquête de l'empire par Alexandre. Après lui, elle échut en partage aux rois de Syrie, qui la possédèrent jusqu'à Antiochus le Grand, sous le règne duquel cette province se révolta et se partagea en deux royaumes, la grande et la petite Arménie. Environ cinquante ans avant Christ, elle tomba au pouvoir des Romains, auxquels les Arabes ou Sarrasins l'enlevèrent du temps de Justin II, empereur d'Orient; cinquante ans après, elle fut envahie par les Tar-tares; en 1472 elle fut annexée derechef à l'empire perse, jusqu'à l'an 1522, où elle fut conquise par les Turcs dont elle est encore, en majeure partie, la propriété. Le christianisme pénétra de bonne heure dans cette contrée, et il y est encore professé. Les Arméniens font un commerce très étendu avec l'Inde, la Perse et la Turquie, où ils ont des établissements. L'Arménie est un pays de montagnes; les hivers y sont très froids; mais en été, et dans les vallées surtout, la température y est extrêmement élevée. Elle ne se trouve nulle part mentionnée dans la Bible sous le nom même d'Arménie, mais on croit qu'elle est désignée en divers passages par les mots de Ararat, G-en. 8,4, de Thogarma, 10, 3 et de Minni, Jér- 31, 27: v. ces articles. ARMONIfils de Saul et de Ritspa, et Méphiboseth, son frère Qu'il ne faut pas confondre avec le fils de Jonathan) furent livrés par David, de même que cinq de leurs neveux, fils de Mical, aux Ga-baonites, qui les mirent à mort, pour expier les crimes de Saùl à l'égard de cette peuplade, 2Sam 21, 1 • 8 ils furent exposés en croix sur une colline. ARNONrivière ou torrent dont il est fréquemment parlédans l'Ecriture, Nom 21,1322,36 Deu 2,24 36 3,8 12 4,48 Jos 12, 1 2 13,15-16 Jug 11,18 (Isa 16,2 Jer 48,20 Il prend sa source dans les plaines du plateau de Galaad, brise la chaîne des hauteurs qui limitent le désert, coule au sud-ouest dans un étroit et sombre ravin, au milieu de vastes et fertiles plaines, le long de la frontière de Moab, et se jette dans la mer Morte. Bamoth-Arnon, Nom 21, 28, est le nom propre d'une petite ville maintenant inconnue, ou bien il doit se traduire les hauteurs d'Arnon, ce qui se rapporterait aux rives escarpées et rocheuses du fleuve. ARPACSADQui guérit) Gen 1 f, 10-13 10, 22 (1Chr 1,17 ou Arphaxad, Luc 3,36, fils de Sem, naquit deux ans après le déluge; c'est de lui qu'Abraham descendait par Sélah, à la septième génération. Il mourut l'an 1916 av. C, âgé de quatre cent trente ans. Abraham était alors déjà en Canaan, et séparé de Lot depuis une année environ. ARPADville de Syrie, probablement voisine de celle de Hamath avec laquelle elle est presque toujours nommée. Quelques-uns la confondent avec Arvad en Phénicie, mais il est plus probable que c'est VArphas de Josèphe, située au nord-est de Bassan. 2Roi 18,34 19,13 (Isa 10, 9 36,19 ARTAXERXESARTEMASTite 3,12, était, selon toute apparence, un fidèle ministre de l'Evangile. Paul avait l'intention de l'envoyer en Crète, lui ou Tychique, sans doute pour y remplacer Tite pendant que celui-ci aurait été visiter l'apôtre à Nico-polis. ARTSAmaître d'hôtel du roi Ela, et gouverneur de Tirtsa, capitale du royaume des dix tribus. C'est dans sa maison et pendant un repas qu'Artsa donnait à son maître qu'Ela fut assassiné par Simri. 4 Rois 16,9 ARUMAJug 9,4t., ville dans le voisinage de Sichem. Eusèbe dit qu'elle prit plus tard le nom de Remphin, et qu'elle était située non loin de Diospolis; mais v. Rama. ARVADIENSdescendants de Canaan; Gen -10,481 Clir. 1,16 Ils bâtirent, peu après le déluge, la ville d'Arvad ou Ara-dus, en Phénicie, sur une petite île au sud de Tyr, à la distance d'enviroii 5 kilom. du rivage, à l'embouchure du fleuve Eleu-thère. En face de cette île, et sur la terre ferme, se trouvait la ville d'Antaradus, au nord de Tripoli. — Les Arvadiens s'étaient acquis la réputation d'habiles marins, Ezéclî. 27,8 11, témoignage qui est confirmé parStrabon; ils étaient gouvernés par leurs propres rois et avaient un commerce assez étendu, surtout depuis que Tyr et Sidon eurent passé sous la domination syrienne. Cette ville compta plus tard au nombre des alliés de Rome; 1 Macc. 15, 23 On possède encore des monnaies arades. ASA
ASAPHNéhémie 12,36 "Car, du temps de David, Asaph était à la tête des chantres" 1°) descendant de Lèvi par Ké-hath, fut un des trois principaux chantres établis par David pour le service du sanctuaire; ses enfants, (1Chr 25, 2, formaientles classes première, troisième, cinquième et septième des musiciens. 11 paraît que leur place, dans les cérémonies, était au côté méridional de l'autel d'airain. Le Psa 50e et les onze depuis le 73e jusqu'au 83e, sont indiqués comme étant d'Asaph, quoique l'on puisse traduire aussi Psaumes pour Asaph, destinés à être chantés par lui, ou par les chœurs de ses enfants, v. Psaumes. Quelques personnes pensent, à cause du contenu de ces psaumes, qui ne paraissent pas convenir au temps d'Asaph, qu'il y eut plus tard un autre prophète du même nom, qui les aurait composés; d'autres enfin supposent, et c'est l'opinion du bénédictin Calmet, que quelques descendants d'Asaph les auront écrits, et leur auront donné le nom de ce fameux chef de la musique du temple; ils rapportent les Psa 50, 74,79 et 80 à l'époque de la captivité, le 78e au temps d'Asa, les autres au temps de Josaphat. Asaph est appelé voyant ou prophète 2Chr 29,30 2°) Le père de Joach qui fut secrétaire du roi Ezéchias, 2Roi, 18,18 ASCENSIONASDODappelée Azote par les Grecs et les Romains, ville forte sur la côte sud-est de la Méditerranée, sous la même latitude à peu près que Jérusalem, à 55 ou 60 kilom. ouest de cette ville, à 50 de Gaza, à 25 de Hékron. Cette ville devait appartenir à la tribu de Juda, mais elle demeura aux Philistins qui surent la conserver ou la reprendre, Jos 15, 47 C'est là que se trouvait le fameux temple de Dagon; c'est là que fut conduite l'arche captive, qu'elle mit en pièces l'idole du faux dieu, et qu'elle frappa de plaies les Philistins, 1Sam 5, 1-6 Hozias en démolit les fortiflcations, et l'entoura de quelques forts pour la tenir en respect, 2Chr 26,6 Tartan, général assyrien, l'ayant prise de vive force, y plaça une garnison qui tint ferme contre Psammé-tique, roi d'Egypte, (Isa 20, 1 Prise et ravagée plus tard par les troupes de Nébucadnetsar, elle fut de nouveau reprise par Alexandre le Grand. Jonathan Maccabée la réduisit en cendres avec le temple de Dagon, 1 Macc. 5, 68 40, 84 mais elle fut ensuite rebâtie. Dès les premiers temps de l'établissement du christianisme, l'Evangile y fut prêché par Philippe, Act 8,40, et une église chrétienne s'y forma et s'y maintint, sans doute jusqu'au temps de l'invasion des Sarrasins, cf. encore Sop 2,4 Zac 9,6 Ce n'est plus maintenant qu'un misérable village qui a conservé son ancien nom. ASENATHfille de Potiphérah, et femme de Joseph; elle fut mère d'E-phraïm et de Manassé. Gen;41, 4o. 46,20 Quelques-uns pensent que Potiphérah est le même que Potiphar, le premier maître de Joseph. Les fables, les légendes, les traditions et les livres mystiques abondent sur l'histoire des amours de Joseph et d'Asénath; les Orientaux ont voulu en faire une espèce de Cantique des Cantiques, v. Calmet, Dict. ASERBonheur, bénédiction) huitième Ils de Jacob et second Ils de Ziipa, Gen 30, 13 il a donné son nom à l'une des douze tribus des Hébreux. Il eut pour fils Jimna, Jisua, Jisui, Biriha, et pour fille Sérah, Gen 46,17 (1Chr 7,30-40 Au sortir de la servitude d'Egypte, cette tribu comptait 41,500 hommes en étal de porter les armes, sous la conduite de Paghiel, fils de Hocran, Nom 1, 13 40 Celui d'entre eux qui alla épier le pays de Canaan, s'appelait Séthur, Nomb.13,14, et leur chef, lors du partage des terres, était Ahihud, fils de Sélomi, 34,27 A la sortie du désert leur nombre était de 53,000 hommes au-dessus de vingt ans, 26,44-47 Le lot qui leur échut en Canaan, Jos 49,24-31, était dans la partie nord-ouest du pays, occupant la haute Galilée avec la plaine d'Acre, depuis le Carmel jusqu'au Liban, contrée d'un sol très fertile et riche en fer et autres minéraux: c'était l'accomplissement des prophéties de Jacob et de Moïse. ''Le pain excellent viendra d'Aser; il fournira les délices royales; il trempera ses pieds dans l'huile; ses souliers Mal traduit verroux) seront de fer et d'airain.'' Gen 49,20 Deu 33,24 25 11 aurait pu s'avancer encore davantage vers le nord, et la moitié inférieure de la vallée de Békaa lui appartenait; mais les Asé-rites, par nonchalance et par lâcheté, laissèrent entre les mains des Cananéens les villes de Sidon, d'Ahlab, d'Ac-zib, d'Helba, d'Aphek et de Réhob, Jug 1, 31 32 La tribu d'Aser était une des six qui, placées sur le mont Hébal, de-vait répondre amen aux malédictions de la loi, Deu 27 Après s'être soumis sans résistance à la tyrannie de Jabin, roi de Canaan, les descendants d'Aser assistèrent puissamment Gédéon contre les Ma-dianites, Jug 5, 17 7,23 Quarante mille d'entre eux, tous vaillants guerriers, assistèrent au couronnement de David. Pahana, fils de Cusaï, gouverna cette tribu sous le règne de Salomon. Enfin nous voyons qu'elle ne demeura pas étrangère au réveil religieux qui eut lieu du temps d'Ezéchias, I Chr. 12,36 I Rois 4,16 2Chr 30, 11 — Anne la prophétesse était Asérite. Luc. 2,36 v. encore l'art. Tribu. ASHUR(1Chr 2,24 4,3, Ils de Hetsron et d'Abija, et père de Tékoah; du reste, inconnu, v. Tékoah. ASIARQUESAct 4 9,31 C'était le nom que portaient, dans l'Asie proconsulaire, certains magistrats annuels, chargés, comme les édiles, de faire célébrer les jeux solennels en l'honneur des dieux et des empereurs romains. Cette place était purement honorifique, et ceux qui l'acceptaient devaient être riches et considérés, car les frais de ces fêtes religieuses étaient à la charge des asiar-ques. Ils résidaient dans les principales villes de l'Asie Mineure, à Smyrne, Ephèse, etc. Ces villes, à l'époque de l'équinoxe d'automne, élisaient chacune un de leurs bourgeois, qui pouvait être pris dans les familles sacerdotales, sans que ce fût cependant une condition exclusive; tous même ne pouvaient pas appartenir à la caste des prêtres. Sur le nombre de ceux qui avaient été élus, dix étaient choisis pour former une espèce de conseil administratif, dont il paraît que le proconsul désignait lui-même le président; c'était ordinairement l'asiar-que de la métropole à qui ce titre était dévolu. Un passage d'Eusèbe montre qu'on désignait l'année par le nom de ce président Hist. Ecc 4,15)— Ceux de la ville d'Ephèse, par amitié et par considération pour saint Paul, l'engagèrent, dans l'affaire de Démétrius l'orfèvre, à ne point se présenter devant le peuple. On voit par là combien devait être grand le crédit de l'apôtre chez les populations païennes au milieu desquelles il demeurait. ASIESous ce nom par lequel nous désignons maintenant l'une des cinq grandes parties du monde, les anciens entendaient tour à tour, l'Asie entière V, Hérodote) la partie de l'Asie soumise aux Romains jusqu'à l'Indus, puis l'Asie Mineure, entin l'Asie propre. Ces deux dernières sont les seules qui soient expressément mentionnées dans l'Ecriture Sainte. 1°) L'Asie Mineure, Natolie, ou le Levant, bornée au nord par l'Hellespont et le Pont-Euxin, à l'occident et au midi par la Méditerranée, avait environ 1,000 kilom. de long sur 830 de large, et renfermait les provinces de la Mysie, la Lydie, la Carie, à l'ouest; la Bithynie, la Phrygie, la Pisidie, la Pamphylie, et la Lyeie à l'est des premières; plus à l'est encore, se trouvaient la Paphlagonie, la Galatie et la Lycaonie; enfin à l'extrême frontière orientale, le Pont et la Cappa-doce. 2°) L'Asie propre, que le roi Attale laissa par testament aux Romains, comprenait la Phrygie, la Mysie, la Carie et la Lydie. C'est là que se trouvaient les sept églises dont il est parlé dans l'Apocalypse, 111 C'est de cette Asie qu'il est question lorsqu'il est dit que le Saint-Esprit défendit à Paul de prêcher l'Evangile en Asie, lors de son premier voyage dans le Nord, Act 16,6 C'est là que de faux apôtres parvinrent à détourner les âmes de l'affection et de la confiance qu'elles devaient à saint Paul, pendant qu'il était prisonnier à Rome, 2Tim 1,15 cf. encore Act 2,9 Dans le Nouveau Testament, on doit donc presque toujours entendre par le mot Asie, l'Asie propre. L'Asie Mineure, à l'exception peut-être de la Lydie, fut primitivement peuplée par les descendants de Japhet, qui se la partagèrent en un très grand nombre de petites souverainetés. Les plus remarquables, avec les Etats de la Grèce qui avaient une commune origine, furent la Troade, la Lydie, le Pont et la Cappadoce. Il ne paraît pas que les Assyriens, ou Caldéens, aient jamais étendu leurs conquêtes jusque-là. Mais il n'en fut pas de même des armées perses: de là naquirent les guerres de ces derniers avec les Grecs. Sous Alexandre le Grand, et environ 330 ans avant Christ, les Grecs d'Europe s'emparèrent de l'Asie Mineure tout entière, après quoi elle tomba au pouvoir des Romains, et leur demeura soumise, du moins en partie, jusqu'aux invasions des Sarrasins; puis les Turcs en dépouillèrent les empereurs d'Orient. Depuis plus de trois cents ans le farouche musulman opprime ces magnifiques contrées, qu'il a presque réduites en désert. II n'est pas douteux que ce pays ne soit un de ceux que les prophètes appellent les îles de la mer, ((Isa 42,10 49,1) Le christianisme y fut généralement connu et adopté dès les jours des apôtres. Pendant longtemps un grand nombre d'Eglises y fleurirent et brillèrent d'un vif éclat; c'est là que se tinrent, entre autres, les fameux conciles de Nicée, d'Ephèse et de Chalcédoine. Maintenant la plupart de ces Eglises sont détruites, et celles qui subsistent encore sont dans un état déplorable; les sept Eglises de l'Apocalypse en particulier, ont toutes subi le sort qui leur fut annoncé par le Seigneur, v. les articles spéciaux, et Hartley, Voyage en Grèce et aux sept Eglises. ASIMAC'est le nom de l'idole que se firent les gens de Ha-niath. (2Roi 17,30) On ne sait rien sur sa forme; quelques-uns lui donnent la figure d'un singe Cf. le latin Simia) d'autres celle d'un âne, d'un bœuf, du soleil, d'un agneau, d'un bouc, d'un satyre, du dieu Pan, etc. Les mages enfin pensent qu'A-sima était l'ange de la mort, qui sépare les âmes des corps. Ce sont tout autant de conjectures. ASKELONcapitale du pays des Philistins, sur la côte de la Méditerranée, à 23 ou 30 kilom. nord de Gaza sa rivale, à 15 kilom. sud d'Asdod, à 65 kilom. ouest de Jérusalem, et à au de Jaffa. Cette ville fut autrefois célèbre par son temple et son vivier poissonneux, l'un et l'autre consacrés à la déesse Dercéto, par ses produits en épices, en vin et en fruits excellents, et par ses oignons si fameux D'où nos échalottes, coepe asca-lonicum. C'était la plus forte des villes appartenant aux Philistins, ce qui n'empêcha pas qu'elle ne leur fût enlevée par la tribu de Juda, de même que Gaza et flé-kron; mais les Philistins la reconquirent plus tard, Jug 1, 18 14,19 Elle fut prise et saccagée par les Assyriens, détruite par les Caldéens, puis rebâtie. Alexandre le Grand s'en empara; puis les Juifs s'en rendirent maîtres de nouveau du temps des Maccabées. (Am 1,8 Jer 47,5-7 Zac 9,5) Une Eglise chrétienne y fut fondée peu après l'ascension de notre Sauveur, et subsista durant plusieurs siècles, jusqu'à la funeste invasion des Sarrasins, 1191 Maintenant c'est à peine s'il reste quelques vestiges de cette ville ruinée, et quelques traces d'un port que le sable a comblé. ASKENASUn des descendants de Japhet. (Gen 10,3 Jer 81,27) La contrée qu'il habita paraît avoir été proche du pays de Gomer son père, et du royaume d'Ararat; mais c'est tout ce qu'on en sait de positif, et les interprètes varient beaucoup sur le lieu où ils doivent fixer sa descendance. Bochart fait observer que l'on rencontre ce nom dans plusieurs endroits de la Phrygie; il y a une ville Ascania, un sinus Ascanius, un lacus Ascanius, les insulae Ascaniae, etc. Quelques-uns supposent qu'Askénas, partant de l'Asie Antérieure, aura traversé l'Asie Mineure, où il aura en quelque sorte semé ces divers noms; puis, arrivés en Europe, ses descendants auraient pris deux directions différentes; les uns, franchissant les Alpes et les Pyrénées, auraient peuplé la Grèce, l'Italie et l'Espagne, leur langue nous serait conservée dans la langue basque; l'autre branche aurait suivi les côtes de la mer vers le nord, et aurait conservé le nom de son aïeul Gomer dans la dénomination de Cimbri, les Cimbres Les mêmes peut-être que les Gaëls, les Celtes, les Gaulois; leur langue nous aurait été conservée dans le dialecte du pays de Galles (Province de Wales) elle a beaucoup de rapports avec la langue basque. Les Juifs, d'après leurs traditions, appellent l'Allemagne Askénas. ASPENAZCapitaine des eunuques de Nébucadnetsar; chargé de présenter à son maître quelques jeunes Hébreux, beaux et bien faits, (Dan 1,3). Il lui présenta Daniel et ses trois compagnons, dont il changea les noms afin de leur en donner d'autres plus en rapport avec ceux des idoles babyloniennes. Les jeunes prisonniers lui demandèrent de n'être point contraints à manger des viandes sacrifiées, et Dieu inclina le cœur de cet officier, de telle sorte qu'il leur accorda un essai de dix jours, malgré les dangers auxquels il s'exposait en n'exécutant pas en tous points la volonté du monarque. ASPERSIONS v. LibationsASPHALTEou bitume, hébr. Hhémar. Cette matière résineuse, semblable à de la poix fondue, sort de terre, soit comme une source, soit en filtrant à travers les crevasses dont le sol est parsemé. L'asphalte se trouve tantôt dans les montagnes, tantôt nageant à la surface des sources et des lacs de plusieurs contrées de l'Orient; il Hotte surtout en abondance sur les eaux de la mer Morte, dont les rives et le fond le vomissent en masses considérables. gras et foncé. La mer Morte, comme on sait, occupe maintenant la place où existait autrefois la vallée de Siddim, (Gen 14,10) qui était remplie de puits de bitume, et le voyageur Mariti a trouvé sur la côte occidentale de ce lac de petits cratères pleins de cette substance continuellement en fusion; elle se solidifie dans les eaux lourdes et salées du lac auquel elle donne son nom, le lac Asphaltite, v. Mer Morte. Lors de la construction de la tour de Babel, (Gen 11,3) on se servit de bitume au lieu de mortier, etde tout temps les habitants de la Babylonie l'ont employé pour le même objet. Le voyageur Balbi rapporte que dans le désert de Bagdad, il y avait un lac tellement plein de bitume, que si les habitants des contrées enviro-nantes n'avaient pas été le recueillir pour fabriquer des tuiles, ou construire des maisons, il y aurait eu bientôt tout au-tour du lac des montagnes de bitume devenu solide. Dans l'île de Zante, on trouve également de ces puits d'asphalte, et l'on a remarqué que ce bitume, employé comme ciment, devient si tenace et si durable, lorsqu'il a été séché au soleil, qu'il est plus facile de briser que de séparer les pierres qu'il sert à lier. Pline le naturaliste, raconte que les Egyptiens se servaient d'asphalte pour enduire leurs petites barques de papyrus, et pour em-pêcher les eaux du Nil d'y pénétrer. Cette coutume parait être fort ancienne, car déjà nous lisons dans la Bible que le petit vaisseau ou coffretde jonc Papyrus) dans lequel l'enfant Moïse fut exposé sur le Nil, était enduit de poix et d'asphalte; et, longtemps auparavant, l'arche de Noé avait été garantie des eaux du déluge par une précaution semblable. - Gen 6,14 Exo 2,3 ASPIC1°) Ce serpent Hébreu Pèthen) est mentionné six fois dans l'Ancien Testament; dans cinq de ces passages, (Deu 32,33 Job 20,14-16 Psa 58,5 (Isa 11,8 Jer 8,17) les Septante le traduisent par aspic, et dans le 6e, (Psa 91,13) ils le rendent par basilic, sans avoir cependant aucune raison pour faire cette différence. Une espèce de serpent qui, chez les Arabes, porte encore le nom de Béten et que quelques savants croient être le Pèthen de la Bible, a environ un pied de longueur, et une grosseur proportionnée; sa pean est couverte de taches de diverses couleurs, de noires et de blanches; il est ovipare, et si venimeux que sa morsure tue en très peu de temps, eu faisant enfler le corps, et produisant une gangrène générale. Le célèbre voyageur Hasselquist rapporte à peu près la même chose d'un autre serpent appelé aspic par les Grecs de l'île de Chypre, et dont le venin, dit-il. est le plus violent qui soit connu en Orient. Il est très possible que ce soit le même que le Béten des arabes, ou du moins une espèce de la même famille. Les habitants de l'île de Chypre le représentent comme privé de l'ouïe, et lui ont donné à cause de cela le surnom de sourd, parce qu'aucun charme ne saurait dompter sa méchanceté. Jérémie nous dit la même chose, (8,17) que ce serpent est le plus malicieux et le plus dangereux de tous, qu'on ne peut ni l'apprivoiser, ni le mettre hors d'état de nuire, comme on le fait avec d'autres espèces, et dans le Psaume 58,5-6, il est encore appelé sourd à la voix des enchanteurs et du charmeur. Les voyageurs qui ont visité l'Orient racontent des traits étonnants de l'adresse et du pouvoir dont certaines personnes, hommes ou femmes, font preuve pour dompter et presque apprivoiser les serpents. Cet art, pratiqué dans l'antiquité par les Marses et les Psylles, qui habitaient la portion de l'Afrique com-prise entre la mer Rouge et la Méditerranée, est encore connu, mais gardé secret, chez les Egyptiens, les Arabes, les Indous, et d'autres peuples de ces contrées. Le fait est suffisamment constaté pour être hors de doute; mais depuis deux mille ans, malgré toutes les recherches qu'on a faites, rien n'a transpiré sur les mystérieux moyens employés pour obtenir d'aussi singuliers résultats: c'est une espèce d'art et de gagne-pain que certaines familles possèdent seules, et qu'elles transmettent à leurs descendants comme elles l'ont reçu de leurs ancètres. Tout ce qu'on a pu observer, c'est que les charmeurs se nourrissent volontiers de serpents, crus ou cuits, et qu'ils en font des soupes pour leur nourriture ordinaire; ils en mangent surtout lorsqu'ils se proposent une de leurs exécutions, expéditions ou représentations; et le sheik de leur tribu ou de leur village les bénit en prononçant sur eux certaines formules accompagnées de cérémonies mystérieuses. — Les charmeurs de serpents ne s'occupent jamais d'apprivoiser d'autres animaux venimeux, tels que les lézards ou les scorpions; il y a pour chacune de ces spécialités des personnes spéciales qui n'empiètent pas sur les attributions les unes des autres. 2°) Quant à la plante d'aspic, Cant. <l,11 4,13 14, v. Nard. ASSEMBLEEC'est ainsi que doivent se traduire les deux mois d'origine grecque église et synagogue; v. ces deux mots. L'Ancien Testament parle fréquemment de l'assemblée du Seigneur, de l'assemblée des saints et des justes, des anciens de l'assemblée, et de l'assemblée dans un sens absolu, comme le Nouveau Testament dit l'Eglise de Dieu, l'Eglise des premiers-nés dont les noms sont écrits dans le ciel, les anciens de l'Eglise, ou aussi l'Eglise dans un sens absolu, sans autre désignation; cf. Nom 27,17 Act 20,28 Psa 89,5 1,5 Heb 12,23 Lev 4,15 Jac 5,44 — Le terme hébreu qu'on a rendu par assemblée, aussi bien que le terme grec dont on a fait celui d'Eglise, s'applique d'ailleurs à une réunion d'hommes quelconque, soit religieuse, soit politique, soit autre, Gen 49,6 Psa 22, 16 Act 19,32 il veut dire simplement une multitude, Gen 28,3 1Sam 17,47 Jer 6,11, ou bien le peuple d'Israël en masse. Exo 16,3 Nom 10, 3 20,6 SNéh. 5,7 Lev 4,21 10, 17 16,33 Mais son sens le plus habituel est celui que nous avons signalé d'abord. Voir aussi: Culte, Office,
ASSOMPTION DE MOISEEnfin dans un petit ouvrage où est décrit ce mystère en figure (bien que cet ouvrage n'appartienne pas au canon), on rapporte qu'on voyait deux Moïse: l'un vivant en esprit, l'autre mort dans son corps. Voici, à coup sûr, le sens de cette préfiguration: si tu considères la lettre de la Loi, flasque et vide de tout ce que nous avons rappelé plus haut, voilà le Moïse qui est mort dans son corps. Mais si tu peux écarter le voile" (2Cor 3,16) de la Loi et comprendre que "la Loi est spirituelle" (Romains 7,14), voilà le Moïse qui vit en esprit. - Origène, Homélie sur Josué ASSOSport de mer sur la côte nord-ouest de l'Asie Mineure, au sud de Troas, et vis-à-vis de l'île de Lesbos. L'apôtre Paul y aborda lors de son quatrième voyage à Jérusalem, Act 20,'13 14 mais il n'est pas question d'une église chrétienne dans cette ville avant le huitième siècle. ASSUERUSASSURGen 10, 1122, fils de Sem, et père des Assyriens. Moïse raconte l'origine de l'Assyrie à l'occasion duroyaume deNimrod. Assur, probablement avecune colonie, ou avec une tribu mécontente, partit de Sinhar, où Mmrod exerçait son pouvoir absolu, et s'en vint fonder les royaumes de Ninive, etc. 11 faut aussi quelquefois entendre sous ce nom le 7 royaume même d'Assyrie, comme Osée 14,3 v. l'art, suiv. et Nimrod.—Dans le passage cité de la Genèse, d'autres commentateurs, et notamment Schrœder, traduisent: «Nimrod sortit vers Assur;'' c'est-à-dire qu'après avoir fondé le royaume de Babylone, son vaste génie fonda un second royaume, celui d'Assyrie, dont Ninive fut la capitale. La question est indécise. ASSYRIE ASSYRIENASTARTE cf. Baal et Caldeens.ASTREAstrologie
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